Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Mercredi 27 Juillet 2011 à 17:30 Si y a un club des fans d'Incassable, je demande à en être le trésorier, tellement je l'aime énormément celui-là. Pour moi un des plus grands films des années 2000.
Boris. PS : Niic, tu aurais des tuyaux pour un logement sur Genève ?
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 21/08/2015 Grade : [Nomade] Inscrit le 09/02/2006 | Envoyé par Skarr le Mercredi 27 Juillet 2011 à 17:33
Et moi secrétaire, parce que j'ai cru mourir avec Willis quand il tombe dans la flotte. Deux fois.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 21/06/2015 Grade : [Nomade] Inscrit le 14/06/2011 | Envoyé par MagicJul le Mercredi 27 Juillet 2011 à 17:34 Faut vraiment que je le regarde ce film alors.
___________________ "On n'a qu'une vie. Il faut savoir en profiter..."
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 19/01/2016 Grade : [Nomade] Inscrit le 21/05/2008 | Envoyé par rhis le Mercredi 27 Juillet 2011 à 17:49 Sinon, j'ai vu que certains avaient aimé District 09. Alors District 09 c'est pour moi un sacré mystère, la majeure partie de mon entourage me l'a vivement conseillé. Moi je l'ai trouvé particulièrement infâme. C'est plat, mal fait, c'est pas original pour deux sous les E.T faudrait un jour les renouvellés un peu , pis la façon dont c'est filmé, genre "documentaire" par moment est vraiment odieuse, ça ne sert pas le film selon moi, bien au contraire. De toutes façon, j'ai de plus en plus de mal à trouver de bon films de sicence fiction, ces dernières années les films sortis sont assez "plat", le genre me semble essouflé. Si vous en avez à me conseiller je suis preneur néanmoins.
___________________ (8) J'ai espéré que le futur vivait dans les amours fidèles mais j'ai goûté aux aventures et aux fruits de l'amour rebelle et je les conjugue au pluriel. (8)
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Mercredi 27 Juillet 2011 à 17:51 Et Moon ? Et Les fils de l'homme ? Boris, surtout que Moon j'en ai parlé tout récemment !
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 21/08/2015 Grade : [Nomade] Inscrit le 09/02/2006 | Envoyé par Skarr le Mercredi 27 Juillet 2011 à 18:13
J'allais justement répondre Moon. Du coup j'approuve. Les fils de l'homme, c'est de l'anticipation, l'intrigue se situe dans un futur très proche, je ne sais pas si c'est justement ce que tu cherches, en tout cas c'est un de mes films préférés des années 2000 (voire préférés tout court).
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Jeudi 28 Juillet 2011 à 17:48 Macadam à deux voies ( Monte Hellman, 1971)
Un conducteur ( James Taylor ) et son mécanicien ( Dennis Wilson ) vivent des courses de voitures. Après avoir embarqué une jeune hippie ( Laurie Bird ), ils défient un autre conducteur, GTO ( Warren Oates ) contre qui ils vont faire la course jusqu’à l’autre bout des Etats-Unis. Film EXTREMEMEMENT atypique, Macadam à deux voies devrait plonger dans un insondable ennui quatre spectateurs sur cinq, ce qui n’est pas si grave vu que je suis le cinquième. Pour commencer, l’idée de départ sera bafouée tout du long, tant aucun personnage ne semble réellement prendre la course au sérieux : Warren Oates continue de prendre des auto-stoppeurs, échange de voiture avec James Taylor puis Dennis Wilson ( tandis que Laurie Bird ne cesse de passer de l’une à l’autre ), s’arrête au restaurant avec Laurie Bird qui, plus tôt, a passé dix minutes pour rien au point mort quand James Taylor a voulu lui apprendre à conduire, évidemment sans succès. Tout cela ne va nulle part, et le vide existentiel qui entoure les personnages n’a pas besoin de long discours - Taylor et Wilson sont mutiques et ne parlent quasiment que de mécanique entre eux - pour être palpable. GTO, quand à lui, raconte à chacun des nombreux auto-stoppeurs qu’il accepte durant le film - et il y en a ! - une version différente et améliorée de sa vie ; sa tentative de se confier à James Taylor avorte ( « c’est pas mon problème » ) et au final, l’on n’apprend absolument rien sur les quatre personnages de tout le film. Hellman étire ses plans d’une manière qui a fait date - on peut y voir la matrice de certains films de Gus Van Sant - et place les personnages dans une sorte de boucle infinie ou chacun répètent les mêmes gestes, les mêmes actions, indéfiniment : Laurie Bird repart comme elle est venue, Warren Oates recommencera sans doute à raconter sa vie et le duo Taylor-Wilson va reprendre ses courses idiotes, grâce auxquelles ils peuvent payer le carburant et l’entretien de leur voiture… jusqu’à la prochaine course. Non seulement Hellman refuse la dramatisation mais en plein période de contre-culture, dans laquelle son film s’inscrit d’ailleurs, refuse également le sexe, la drogue, l’alcool et la violence. Le film ne raconte pas grand-chose, et le seul personnage bavard est mythomane ( le cinéma de fiction, besoin du spectateur de se voir raconter des histoires ? ) ; pour autant, on sent une passion des personnages masculins pour la figure libre et indomptable de Laurie Bird, sans maison et sans attaches, capable de se débarrasser du peu d’affaires qu’elle emporte avec elle pour disparaître de nouveau dans la nature. Tout cela étant magnifié par un sens du cadre sans faille et un réel talent pour filmer les grands espaces, Macadam à deux voies est un film absolument fascinant, emblématique d’une époque ou toutes les audaces étaient permises, à l’image de sa fin complètement expérimentale. Il était une fois le diable/Devil’s story ( Bernard Launois, 1985 ) Une sorte d’elephant man nazi trucide des campeurs au milieu de la Normandie. Ensuite, une blondasse se perd avec son mari ; les deux sont recueillis par un aubergiste du coin qui va ensuite passer à peu près tout le film à tirer sur un cheval ( c’est d’autant plus difficile que le cheval n’est pas dans le même film, et déjà qu’un champ-contrechamp quand on a deux films différents c’est toujours splendide, mais quand en plus ce sont les mêmes plans cinq fois de suite, cela confine au génie ), mais qui là va raconter l’histoire de naufrageurs qui ont fait couler un bateau avec à l’intérieur une momie qui est le sosie de la blondasse ( ??? ), mais en fait, c’est un sosie de la sœur décédée du monstre nazi ( ????? ). Déjà, le scénario est splendide. Mais si un grand nanar nécessite généralement un scénario profondément débile et incompréhensible ( on ne louera jamais assez celui de White Fire ), il faut également une mise en scène (in)digne de ce nom pour transcender le matériau de base est là, là les copains, Devil’s story est tout simplement PARFAIT. La momie a un sarcophage avec juste un couvercle, les affrontements cheval/monstre nazi, là encore dans deux films différents, sont EPIQUES, le chat noir qui ponctue le film donne un réel coté what the fuck à chacune de ses apparitions, la maquette de bateau est magnifique, et au début du film, on a un emploi de la toccata et fugue en ré mineur ( vous savez, ce truc à l’orgue qu’on associe toujours à Dracula sans trop savoir pourquoi ) de Bach encore plus pourri que dans Turkish Star Wars tellement ça ne colle pas du tout aux images du film. En ce qui concerne les acteurs, si on ne peut pas trop en vouloir au monstre nazi vu le masque qu’il se trimballe ( bon, il a quand même l’air de jamais trop savoir quoi foutre ), la blondasse qui sert de premier rôle est formidable, entre hurlements grotesques et séquences de terreur risibles, et renforce l’étrangeté du film. Mention également à l’aubergiste « tireur fou » qui ressemble au vieux du Lac des morts-vivants. J’ai encore un peu de place, aussi vais-je vous parler d’un effet spécial inédit, peut-être la marque du « style » Bernard Launois : plusieurs fois dans le film, quand un personnage meurt, le sang coule mais par petites giclées verticales discontinues. Ainsi, deux minutes après la mort du personnages, on continue à voir des mini-giclées de sang sautillantes. Bref, une merveille totale et absolue du nanar, un plaisir incomparable de visionnage, et bonne nouvelle : l’équipe de nanarland sort à la fin des vacances un DVD collector ! www.youtube.com/watch?v=VXiYxRiBU9E Ca va déchirer. Le cauchemar de Dracula ( Terence Fisher, 1958 ) Jonathan Harker a été engagé par le comte Dracula ( Christopher Lee ) en temps que bibliothécaire. Arrivé dans les Carpates, il est supplié par une jeune femme de l’aider à échapper à l’emprise du vampire. Toutefois, celle-ci finit par le mordre, et Harker n’a que le temps d’éliminer la femme vampire avant d’être lui-même transformé. Harker ne revenant pas, l’homme qui l’a envoyé, le professeur Van Helsing ( Peter Cushing ), décide de pourchasser Dracula. Splendeur esthétique de l’esthète Terence Fisher qui avait réalisé l’année passée le tout aussi réussi Frankenstein s’est échappé, cette version du roman de Bram Stocker est bien plus explicite sexuellement que les réussites passées signées Murnau ou Dreyer. Ici, les morsures semblent remplacer l’acte sexuel ( Jonathan Harker attiré par la maîtresse de Dracula ; la fiancée de Harker, Lucy, en état de manque après la disparition de celui-ci ), cet aspect étant renforcé par l’extraordinaire présence de Christopher Lee qui, comme dans Le corps et le fouet, arrive à érotiser à l’extrême un personnage monstrueux. Peter Cushing est tout aussi bon en Van Helsing, qui pose pour la première fois les ( fausses ) bases de ce qui constituera l’arsenal du chasseur de vampires pour les décennies suivantes : ail, lumière du jour, crucifix et pieu dans le cœur. Toutefois, quelques défauts subsistent et empêchent le film de rivaliser avec les meilleures versions du mythe du vampire. Les seconds rôles manquent d’intérêt, à l’image du couple Arthur-Mina qui au bout de dix minutes de tergiversations acceptent de laisser Van Helsing prendre les commandes. De plus, le film aurait sans doute gagné à étendre un peu plus les scènes de vampirisme : si l’on peut remercier Fisher de ne pas faire durer son film autant que certaines insupportables relectures contemporaines ( le Van Helsing de Stephen Sommers qui, en plus d’être nul, aurait pu durer une bonne demi-heure de moins ), il reste que le déroulement de l’histoire semble peut-être un peu trop mécanique pour convaincre totalement. Mais l’importance historique de cette version ( introduction de la sexualité et d’une plus grande violence ), sa splendeur esthétique et le charisme de ses deux principaux comédiens qu’on retrouvera dans nombre de productions Hammer en font une date du cinéma fantastique. Et c’est mille fois mieux que le film soporifique du par ailleurs talentueux Tod Browning avec son Bela Lugosi à coté de ses pompes. Boris, pour cause de serveur hostile, la suite sur le poste suivant.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Jeudi 28 Juillet 2011 à 17:49 The Chaser ( Na-Hong-jin, 2008 )
Jung-ho ( Kim Yun-seok ), ancien flic devenu proxénète, voit ses filles disparaître les unes après les autres. Au moment ou il découvre que toutes avaient été contactées par le même numéro de téléphone, il se rend également compte que Mi-jin, qui travaille pour lui, est avec le tueur. Jung-ho tente alors d’empêcher le pire de se produire. Contrairement à skarr qui a globalement détesté le film, The Chaser se révèle plutôt de mon point de vue un figue mi-figue mi-raisin, porteur d’intéressantes promesses qui ne décollent pas. Le meilleur du film se situe très clairement dans sa première heure : pour peu que l’on accepte l’habituelle photo verdâtre de ce genre de polars ( on pense à Old Boy ou plus anciennement à Fight Club ), The Chaser démarre vite et installe une tension éprouvante, et ce d’autant plus que le duo Kim Yun-seok/Ha Jung-woo, le proxénète et le tueur, est impeccable, les deux interprétant sans emphase des personnages violents et sanguins. La scène dite « du marteau », réputée pour sa violence, ne m’a pas trop gênée étant donné que la mise en scène évite à mon sens le trop plein de complaisance en filmant les coups de façon détournée et en insistant plus sur le son que l’image. La rencontre entre les deux personnages principaux est un excellent moment de cinéma et l’ensemble est assez bien filmé, même si on n’évite pas les digressions narratives qui annoncent la mauvaise direction que va prendre le film ( la partie engagée avec la police trop occupée à couvrir un politicien, la gamine de Mi-jin pour appuyer inutile le trait ). La deuxième partie va finir par céder complètement au nihilisme de comptoir que d’un point de vue scénaristique, je résumerai ainsi : si le pire doit arriver, qu’importe la cohérence, ça arrivera. Et comme dans les polars de Park Chan-Wook, la fin qui se veut jusqu’au-boutiste donne une impression de bâclage tant elle tombe comme un cheveu sur la soupe. Et qui plus est, on n’échappera pas, loin s’en faut, au cliché de mise en scène le plus insupportable du cinéma coréen : la combinaison ultra-violence + ralenti + musique classique. Si l’on ajoute à ces gros défauts le fait que le film ressemble parfois à une compilation d’éléments déjà vus dans le cinéma coréen contemporain, notamment Memories of murder et Old Boy, l’on ne peut qu’être déçu devant un film certes loin d’être irregardable, mais à des années-lumière du chef d’œuvre vendu par certains médias. Un seul bras les tua tous ( Chang Cheh, 1967 ) Qi Ru-feng ( Tien Feng ), un maître réputé des arts martiaux, échappe à une tentative d’assassinat grâce au sacrifice de son valet, dont il recueille le fils, Fang Cheng ( Jimmy Wang Yu ) comme si il s’agissait du sien. 13 ans plus tard, Fang Cheng doit faire face à deux problèmes : les autres disciples de son maître le prennent comme souffre-douleur et sa fille, amoureuse de lui, ne cesse de le harceler. Enervée par le rejet de Fang Cheng, elle finit par lui trancher le bras. Infirme, Fang Cheng devient paysan jusqu’au jour ou il apprend qu’un complot de trame contre Qi Ru-feng. Dans le Wu xia pian des années fin 60’s-début 70’s, on peut distinguer deux écoles : les films à scénarios improbables mi-Agatha Christie mi-Cluedo de Chu Yuan et leurs cinquante retournements de situation à la minute, et les films plus bourrins mais pas moins intéressants de Chang Cheh, dont Un seul bras les tua tous sera le film fondateur, au point d’avoir une suite ( Le bras de la vengeance ), un remake par le même Chang Cheh ( La rage du tigre ), puis un autre remake 20 ans plus tard par Tsui Hark, le gigantesque The Blade. Pour l’heure, les grands thèmes de Chang Cheh commencent à se dessiner, dont le fameux femme = salope, sans toutefois qu’on ait l’habituelle amitié masculine virant à l’homoérotisme. On retrouve aussi son sadisme et le thème du héros mutilé devant affronter plein de méchants à lui tout seul, même si là encore la démesure n’atteint pas celle, par exemple, du Justicier de Shanghai. Reste que les combats orchestrés par les deux très grands chorégraphes Tang Chia et Liu Chia-Liang sont excellents et ne manquent pas d’inventivité, que si je lui préfère le duo David Chiang/Ti Lung, Jimmy Wang Yu est ici tout à fait convainquant dans le rôle du mec qui n’est pas content et qui va tout péter, et que la photo est splendide, notamment durant les scènes hivernales. En résumé, du très bon cinéma d’arts martiaux mais surtout un film qui contient déjà la majeure partie des obsessions de son réalisateur et qui exploseront dans ses films postérieurs comme La rage du tigre ou Vengeance. De plus, à une époque ou le cinéma chinois était essentiellement dominé par des femmes, on appréciera la clarté du message lancé par Chang Cheh : cassez-vous les greluches, les hommes reprennent du service. Ca fait du bien de le dire ! Boris, évidemment le serveur a planté...je tente d'éditer.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 21/08/2015 Grade : [Nomade] Inscrit le 09/02/2006 | Envoyé par Skarr le Jeudi 28 Juillet 2011 à 18:21 Contrairement à skarr qui a globalement détesté le film... Faux. Je l'ai dit et je le répète, j'ai une espèce d'attirance pour cette vague de films coréens type Old Boy, mais ils finissent tous par me décevoir d'une façon ou d'une autre. Et notamment quand ils décident de se masturber dans une violence la plus insupportable possible et un nihilisme facile et inintéressant. Il y a des bonnes choses dans ce The Chaser, tu me les as rappelées, mais il y a aussi la scène de tentative de meurtre au pieu dans la douche, l'excuse ultra-pathos de la petite fille et la fin... [edit] Bon par contre j'imagine que ta critique n'est pas achevée là... [edit bis] Voilà. Bon sinon, Un seul bras les tua tous, c'est quand même un des titres les plus classes ever.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 29/03/2023 Grade : [Nomade] Inscrit le 10/12/2005 | Envoyé par gedat le Vendredi 19 Août 2011 à 20:51 Naked Lunch - David Cronenberg (1991)
"I brought you a typewriter that pours you an intoxicating drink when she likes what you've written." Que Cronenberg adapte l'oeuvre de William S. Burroughs c'est quelque chose qui allait de soi, tant les univers des deux hommes gravitent autour d'une même fascination malsaine pour la chair. Fan de Junkie et de pratiquement tout l'oeuvre de Cronenberg, je ne pouvais qu'adorer la rencontre des deux. Et effectivement le réalisateur canadien se meut comme un poisson dans l'eau à travers la ville onirique de Interzone, ses narcotiques et ses créatures insectoïdes. Alors que réaliser une adaptation littérale de Naked Lunch était impossible au vu de la structure du livre, Cronenberg prend ici le parti audacieux de réaliser une oeuvre sur l'écriture du livre plutôt que de chercher à reproduire son contenu. Ainsi même si quelques passages et éléments du livre sont utilisés, le film monte une trame entièrement différente, qui met au centre la thématique de la figure de l'écrivain. Au travers du personnage de William Lee qui tape des rapports sur les aventures totalement surréalistes qu'il est en train de vivre, on assiste à la rédaction de Naked Lunch par un Burroughs halluciné sous l'emprise de la drogue et totalement déconecté de la réalité. Le manuscrit du livre est d'ailleurs explicitement montré dans une scène du film. C'est donc une sorte de méta-Naked Lunch, une d'ode à l'écriture sous acides, dans laquelle les machines à écrire se transforment en insectes-agents secret qui donnent des missions au personnage, et se livrent des guerres fratricides. Une saisissante vision viscérale de l'écriture. Evidemment, pour qui est réfractaire à l'univers de Cronenberg, la pilule ne passera pas tant ce film est l'un des plus jusqu'au-boutiste du canadien. Il faut avoir les nerfs bien accrochés pour résister aux combats d'insectes-machines-à-écrire ou aux personnages se faisant des intraveineuses d'insecticide. Moi je me suis éclaté comme un petit fou dans ce bazar surréaliste avec son scénario d'espionnage qui ne mène nulle part mais est terriblement classe. Définitivement dans mon panthéon Cronenbergien. Mélancholia - Lars Von Trier (2011) Justine (Kirsten Dunst), fait une dépression pendant sa cérémonie de mariage pendant que sa soeur Claire (Charlotte Gainsbourg) fait tout pour empêcher la catastrophe. Après la cérémonie, reclus dans le chateau du mari de Claire, elles observent la planète Mélancholia alors que celle-ci s'approche dangereusement de la Terre. Mélancholia est un film qui tire sa force de la beauté de ses plans - chacun apparaît touché par la grâce, telle une composition picturale magique. Le décor de chateau n'y est certainement pas pour rien, apportant une touche aristocratique aux convulsions des personnages. On a ainsi une ambiance magnifique, d'un surréalisme poétique, onirisme qui est d'ailleurs renforcé par le fait que dans la deuxième partie du film, en décalage avec tout film de catastrophe, les héros sont dans un véritable huis-clos, sans aucune nouvelle de l'extérieur -aucun speaker de CNN ne vient troubler leur attente anxieuse. Lars Von Trier compose là un tableau de grande beauté, sur fond de musique wagnérienne. Dommage qu'il doive se sentir obligé de charger son film de sa misanthropie vulgaire et pathétique. Une bonne surprise à nuancer, donc.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 03/12/2019 Grade : [Nomade] Inscrit le 28/06/2004 | Envoyé par corum le Lundi 22 Août 2011 à 19:01 J'ai vu le Lars von Trier hier soir, je vais essayer de pondre une critique plus tard, il m'a un peu perturbé, j'ai besoin de plus de recul...
___________________ "car le style pour l'écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique mais de vision" Marcel Proust
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Mardi 23 Août 2011 à 09:09 On m'a fait comprendre que ce serait bien si je parlais un peu plus des sorties en salle et il se trouve que je viens d'avoir mon seul réel coup de coeur de l'année avec Winter's Bone et Rango : le beau La dernière piste de Kelly Reichardt.
Comme son très réussi Old Joy qui l'a fait connaitre en France, la dernière piste est une histoire de gens différents qui font un voyage qui changera leur vie, thème assez éculé du road movie mais assez surprenant car la dernière piste, en dépit de son absence de saloons, de sherifs et autres cowboy, est un western qui revient aux sources puisqu'on peut considérer le genre " western de convoi " comme l'ancêtre du road movie. L'histoire est simple : trois couples purtains, le gosse de l'un d'eux et le trappeur Stephen Meek engagé par ceux-ci chechent à rejoindre l'ouest des Etats-Unis durant le XIX ème siècle. A cours d'eau, ils capturent un indien paiute ; se pose alors un dilemme : doivent-ils le tuer comme le recommande Meek, ou accepter de lui faire confiance pour guider le groupe vers de l'eau ? J'ai parlé ici des westerns atypiques de Monte Hellman ( les personnages n'ont pas d'histoire, l'intrigue de ne résoud pas vraiment, les personnages n'ont rien d'héroiques et savent à peine tirer, les gens ne se comprennent pas ), on en a ici un descendant qui quoique moins profond thématiquement ( un des points les plus intéressants est la mythomanie de Meek comme critique de la capacité américaine à tout transformer en légende ) surnage dans une année 2011 hyper décevante. On y retrouve quelque chose que j'adore dans le cinéma américain, cette capaciter à nous faire aimer des gens pour ce qu'ils vivent plus que pour ce qu'ils pensent : le groupe de puritains devient ainsi réellement attachant et bien plus complexe qu'on pourrait penser ( leurs sentiments vis-à-vis de l'indien sont ambivalents, d'autant plus que celui-ci, en plus de parler une langue que personne ne comprend, à des réactions très étranges comme se mettre à chanter ). Michelle Williams, dans le rôle de la plus forte des trois femmes, a une présence physique indéniable et même en format 1:33, les plaines désertiques américaines sont toujours aussi belles à contempler. Un des derniers plans du film m'a même arraché une larme. Boris, donc voilà, pour moi une confirmation du talent de Kelly Reichardt, un des plus beaux films de l'année et la preuve que le cinéma indépendant a encore de belles choses à offrir en dépit d'une situation générale peu plaisante.
___________________ Je sais pas toi mais moi j'me fends la gueule. |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 21/06/2015 Grade : [Nomade] Inscrit le 14/06/2011 | Envoyé par MagicJul le Jeudi 25 Août 2011 à 21:44 Les deux derniers films que j'ai vraiment aimé dernierement sont starship trooper 2 et world invasion : battle los Angeles.
Coté film d'horreur, j'ai bien aimé Rec. Et vous, qu'en avez-vous pensé ?
___________________ "On n'a qu'une vie. Il faut savoir en profiter..."
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/01/2018 Grade : [Nomade] Inscrit le 24/10/2005 | Envoyé par Kakita_Kirby le Jeudi 25 Août 2011 à 21:49
Bon ok c'est un troll.
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Hors Ligne Membre Passif depuis le 13/07/2024 Grade : [Modo Forum] Inscrit le 21/04/2008 | Envoyé par NorthNikko le Jeudi 25 Août 2011 à 22:36
T'as la critique de Rango?
___________________ Guilty.
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