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Heptahydride

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Envoyé par Heptahydride le Dimanche 18 Septembre 2011 à 10:58


C'est vraiment pas mal. Autant l'idée est pas extrêmement originale et autant j'aurais aimé que l'univers soit plus détaillé, autant c'est juste tout le temps magnifique.

Les personnages importants sont assez attachants ; on les sent réels, car même si on retombe sur des clichés (le gentil héros naïf et faible qui veut sauver sa maman, le semi-méchant ténébreux qui sauve le héros à plusieurs reprises, le côté "c'est pas trop sa faute il a tellement souffert"), leurs actions arrivent à leur donner une vie.

Au final, ça aurait pu être juste un autre anime sans originalité mais super beau ; mais le scénario, au-delà de l'idée de base classique, arrive à surprendre, avec des scènes juste super classes (la première scène dans le monde parallèle avec les statues ; le fight contre les racailles dans le batîment en construction ; le "flashback" de Wataru à propos de son père ; la scène finale sur la montagne...)

Oui, ça vaut vraiment le coup, ne serait-ce que par la beauté du film.

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Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Mercredi 21 Septembre 2011 à 07:42


J'ai de nouveau déserté ce topic par manque de temps, ce qui est dommage étant donné que j'ai fait un nombre important de découvertes enthousiasmantes en DVD, mais aussi un film en salles qui s'est tranquillement imposé comme un de mes favoris de l'anné : Habemus papam de Nanni Moretti.
Vous connaissez surement l'histoire : le cardinal Melville ( Michel Piccoli ) est élu pape à la surprise générale. Devant sa peur face à l'importance de sa fonction, Melville craque et s'enfuit. Le Vatican fait appel à un psychanaliste ( Nanni Moretti ) pour l'aider.

De manière générale, j'ai été plus convaincu par la première partie que par la deuxième. L'élection du pape est un moment savoureux, ou la mise en scène évoque Sergio Leone ( on enchaine les gros plans sur les visages pendant que les voix-off répètent inlassablement " pitié, seigneur, pas moi, pas moi ! ", les cardinaux dégainent leurs stylos comme les cowboys dégainaient leurs colts, chacun reluque sur le bulletin du voisin...  ) et grâce à cet acteur extraordinaire et qui manquait beaucoup au cinéma français qu'est Michel Piccoli, on ressent la foule d'émotions contradictoires qui assaillit Melville, entre incrédulité, surprise et panique.  Les personnages de cardinaux sont délicieusement gamins, entre celui qui rale sur son partenaire de cartes, ceux qui veulent se barrer vite fait pour aller manger en centre-ville et le cardinal Brummer qui se prend pour un outsider important alors que personne n'a songé à lui en temps que pape, il y a franchement de quoi rire et certains passages ( Moretti qui découvre ahuri la quantité faramineuse d'antidépresseurs consommés, les cardinaux insatisfaits des équipes formés pour le tournoi de volley ) sont de très grands moments.

Le problème, c'est que le comique prend petit à petit le pas sur le drame, ce qui est un peu dommage. Certes le film est drôle jusqu'au bout, et même si certaines séquences s'éternisent ( le gag du garde suisse qui fait coucou, le tournoi de volley entre cardinaux ) j'ai rigolé pendant une heure et demie. En revanche, le scénario enchaine quelques facilités assez discutables ( Melville qui rencontre la femme de son psy, puis des acteurs qui lui rappellent le milieu dans lequel il a évolué durant sa jeunesse ). La fin rattrape le coup et il faut voir Habemus papam comme une fusion assez réussie entre la comédie italienne des grandes années et le comique psychanalitique de Woody Allen. Et si les seconds rôles sont grotesques, leur gaminerie les rend plutôt sympathiques au spectateur, d'autant plus que le personnage du psy n'est pas en reste ( il faut le voir prendre le tournoi complètement au sérieux et encourager l'équipe d'Océanie qui se prend un 11-0  ).

Bref, c'est vraiment bien.

Autrement, j'ai vu pour la cinquième fois Exilé de Johnnie To.... les quatre premières fois ayant consisté en une VF, une version au décalage image-son d'environ une seconde et demie, une VO sous-titrée philippin et une version à l'image irregardable. Merci la fac, j'ai ENFIN pu le voir dans des conditions normales, et j'y vois toujours un formidable exercice de style à base d'excès en tous genres qui rend hommage aux grands formalistes du western démysthifié ( Leone, Peckinpah ) et porté par un quatuor d'acteurs HK extraordinaires ( Anthony Wong, Francis Ng, Lam Suet et Roy Cheung ) qui avaient déja illuminé The Mission, peut-être le meilleur film de Johnnie To. Les quelques limites du film sont à chercher chez les seconds rôles ( Nick Cheung est assez moyen, Simon Yam surjoue, seul Richie Jen arrive à s'en tirer convenablement ), dans un humour pas toujours au top et dans la mise en scène des scènes d'action, qui exceptée le superbe gunfight de fin est moins précise que dans ses meilleurs films ( The Mission, PTU, The Longest Nite.... ) mais le côté grosse récréation frimeuse avec Francis Ng qui fume un cigare au ralenti ou Anthony Wong qui remet ses lunettes de soleil avant de mourir est tellement exacerbé qu'il s'en dégage une forme de poésie baroque pour ce qui demeure le dernier grand film de Johnnie To à l'heure actuelle. Il y a quelques fans sur ce forum ( Skarr et feu jb90 notamment ), je les rejoins désormais avec conviction.

Boris, un dernier truc, spécialement adressé à kakkhara : tu pourrais développer un peu sur La dernière piste ? Pour une fois qu'on est d'accord tous les deux sur la qualité d'une sortie salles, je trouve dommage que tu l'expédies si vite sans expliquer en quoi le film t'a touché.

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kakkhara

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Envoyé par kakkhara le Vendredi 23 Septembre 2011 à 16:43


Pour la dernière piste Boris j'ai pas développé parce que tu l'avais fait.

Pour ma part voici ce que ça m'inspire :

La dernière piste se présente comme un western à l'ancienne, un peu dans le genre du Le convoi des braves, un western qui remonte aux origines, la conquête de l'ouest sauvage. Mais c'est également un renouvellement des codes du genre. Ces hommes et ces femmes perdus dans un environnement hostiles se retrouvent confrontées comme en huis clôt, tant le paysage est écrasant pour cette petite caravane. D'où les tensions qui s'exacerbent tout au long du film.

Bref ces étendues désertiques, superbement rendues à l'écran dans leur immensité même, sont réellement oppressantes. La rencontre avec l'indien, va donner un objet pour que ces tensions jusque là latentes éclates. Doit-on faire comprendre à Meeks, dont au début du film on doutait de la fidélité, où à cet indien qui connaît le pays, mais les conduit ils ne savent où?

Bref on l'aura compris, La dernière piste présente des personnages qui sont des lieux communs du western, mais développe alors leur caractère tout au long du film. Du coup ces personnages prennent vraiment vie devant nos yeux, sans savoir rien de leur vie, on a l'impression de les connaître, de savoir comment ils vont réagir et pourquoi.

Bref si le film m'a touché, c'est pour la beauté des grands espaces et la qualité des protraits esquissés. La dernière scène du film est juste un miracle, même si pour ma part la plupart des gens sont sortis de la salle en dénigrant cette fin "en queue de poisson".


Sinon de retour chez moi, donc je regarde des films, voilà quelques derniers visionnages :

On commence par le mauvais, comme ça c'est fait :

Les anges de la nuit de Phil Joanou : Terry Noonan revient après une longue absence dans son quartier d'origine, où il reprend du service dans la mafia irlandaise, en lutte contre la mafia italienne.
La critique n'était pas mauvaise pour ce film. Bon, malgré un casting sympa (Gary Oldman, Sean Penn, Ed Harris et Robin Whright Penn entre autres), c'est un film de mafia avec zéro originalité, qui se déroule sans surprise d'u bout à l'autre. C'est chiant quoi et j'ai beau réfléchir, je vois pas vraiment de point positif, à part un petit et très discret passage musical signé Ennio Morricone à trois voix qui entonnent trois lignes mélodiques différentes, beaucoup de subtilité pour pas grand chose au final. En plus il passe inaperçu du coup.

Johnny Guitar, de Nicholas Ray (1954) : Dans l'ouest perdu, un homme arrive dans un tripot perdu, où il assiste à une altercation entre les gens du coin, et une bande de bandits soit-disants protégés par la propriétaire du saloon.
En guise d'introduction, un petit cadeau, une partie de la [url=http://www.youtube.com/watch?v=IeCWuN0dc5w]BO[/url de Peggy Lee
C'est un western encore oui, un western bien connu pour être atypique. En effet, c'est le combat de deux femmes qui est raconté ici, avec un rôle qu'on pourrait croire sur mesure pour Joan Crawford. Il se dégage une rare intensité de ce film, la nostalgie, la violence, le désir sexuel, tout est magnifié par la caméra. Et tout ça tient dans un western d'à peine deux heures.
Petite anecdote amusante, citons Philip Yordan, le scénariste du film : " Nous avons joué un bon tour à Ward Bond, qui était, comme vous le savez, un des meneurs du parti fasciste à Hollywood. Nous lui avons fait jouer le rôle du chef de milice, un extrémiste fascinant faisant régner la terreur. Et lui croyait que son personnage était un héros, un bonhomme sympathique."
Ce qui pose d'ailleurs la question, dans quelle mesure peut-on voir dans Johnny Guitar un film engagé dans le contexte de l'époque?

Les démons à ma porte de Jiang Wen (2000) : Un paysan, Ma Dasan, se voit confier deux prisonniers japonais durant la guerre sino japonaise en 1945. Les villageois doivent les questionner avant de les remettre aux ravisseurs. Mais ceu-ci ne reviennent pas les chercher.
Les démons à ma porte se présente comme une comédie. Mais la situation est tragique. Les villageois vivent constamment dans la peur que les Japonais ne découvrent les prisonniers, car la garnison japonaise est toute proche. Effectivement on rit devant les situation cocasses, notamment les traductions du soldat chinois capturé qui fait office de traducteur et qui altère les traductions pour persuader les villageois que l'autre soldat, japonais lui, implore leur pitié. Mais derrière le rire se cache la tragédie, qui, pour latente qu'elle est au début, n'en est pas moins présente. La catastrophe est proche, et si elle se produit, la répression ne prêtera pas à rire. On a une parfaite osmose entre le rire et les larmes, ce qui donne un film très original, qui mérite vraiment d'être connu.

Les amants crucifiés : de Kenji Mizoguchi (1954) : Mohei aime en secret O-San la femme de son employeur. Aussi lorsque celle-ci lui avoue être dans un cruel manque d'argent pour sa famille, il n'hésite pas à détourner l'argent nécessaire. Mais il est alors découvert et chassé.
Que dire de ce film, sinon parler de la mise en scène parfaite? Chaque scène est un petit bijou, principalement grace au décor qui nous plonge de manière parfaite dans l'atmosphère de chaque scène. Il n'y a pas un seul moment où le décor n'est pas en adéquation avec l'action qui s'y déroule. Dans les personnages aussi, leur caractère mais aussi leur costume. Ainsi dès la première apparition du patron, on prend la mesure de son caractère rien qu'aux quelques paroles qu'il prononce alors mais aussi rien qu'à la manière dont il porte le sabre. C'est grandiose.
Pour l'intrigue en elle-même, on remarquera l'intensité des sentiments, ce qui est souvent le cas dans l'art japonais, que ce soit littéraire ou cinématographique (l'exemple de Yukio Mishima est très frappant de ce point de vue là). On remarquera également le souci de Mizoguchi pour la condition de la femme (lorsqu'il était enfant, sa soeur a été vendue comme geisha pour arrondir les revenus de sa famille).

L'intendant sansho de Kenji mizoguchi (1954) : Anju et Zushio voyagent dans le Japon avec leur mère pour rejoindre leur père. Ils sont alors capturés par des marchands d'esclaces, séparés de leur mère et vendus à l'intendant Sansho, qui gère un domaine agricole en règnant d'une main de fer sur une horde d'esclaves.
Déjà remarquons, la date, la même que pour les amants crucifiés. Ces films sont assurément deux chef d'oeuvre et sortis à un intervalle si rapproché, on peut crier au prodige, surtout en voyant le reste de la carrière de Mizoguchi (88 films en 25 ans de carrière! on est loin de Terrence Malick ^^).
C'est un film cruel, mais très humaniste. Une scène m'a particulièrement révolté, peut-être plus que toute autre scène vu dans un film, par son esthétique poétique et la grandeur des sentiments qu'elle révèle dans le désespoir le plus absolu (je ne vais pas spoiler, mais j'imagine que ceux qui l'ont vu ou qui le verront comprendront très bien de quelle scène je parle).
dans toute cette cruauté et ce désespoir dont fait étalage le film ne subsiste dans un premier temps que la survie bête et méchante. Mais les sentiments sont sous-jacents et toute tentative de transformer quelqu'un contre son gré en animal, car c'est bien à ça que revient le camp d'esclave, est vouée à l'échec. Magnifique ode à l'amour et à l'humanité, l'intendant Sansho est un film fabuleux.

La balade sauvage de terrence Malick (1973) : Kit perd son job d'éboueur. Il décide alors de partir avec sa petite amie, holly, dans une balade qui deviendra vite meurtrière.
Premier film de Terrence Malick, on retrouve ici tout ce qui sera sa marque de fabrique plus tard, l'usage de la voix off pour les sentiments des personnages et clarifier le récit, les plans sur la nature, la musique grandiose, presque mystique (Carl Orff quand même pour ce film).
Ce qui est gênant dans ce film, c'est l'accent mis sur les caractères des personnages principaux. On voit bien que ce sont des enfants (Holly a 15 ans). Martin Sheen prend des poses à la james Dean, Sissy Spacek arbore un merveilleux sourire malicieux. Pour eux, c'est comme un jeu. Il est évident qu'ils ne prennent pas la mesure de ce qu'ils font. Ils savent que ce qu'ils font est mal, mais pour eux ce ne sont que des jeux d'enfants, l'image qu'ils se font de la liberté.
Il y a une grande sobriété dans La balade sauvage, qu'on regrettera plus tard dans The tree of life

[ Dernière modification par kakkhara le 23 sep 2011 à 20h19 ]

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"_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec.
_ouais, j'ai pris 1
_ok ..."


Mendeed

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Envoyé par Mendeed le Samedi 01 Octobre 2011 à 11:43


Le 21/09/2011 à 07:42, Borislehachoir avait écrit ...

J'ai de nouveau déserté ce topic par manque de temps, ce qui est dommage étant donné que j'ai fait un nombre important de découvertes enthousiasmantes en DVD, mais aussi un film en salles qui s'est tranquillement imposé comme un de mes favoris de l'anné : Habemus papam de Nanni Moretti.
Vous connaissez surement l'histoire : le cardinal Melville ( Michel Piccoli ) est élu pape à la surprise générale. Devant sa peur face à l'importance de sa fonction, Melville craque et s'enfuit. Le Vatican fait appel à un psychanaliste ( Nanni Moretti ) pour l'aider.

De manière générale, j'ai été plus convaincu par la première partie que par la deuxième. L'élection du pape est un moment savoureux, ou la mise en scène évoque Sergio Leone ( on enchaine les gros plans sur les visages pendant que les voix-off répètent inlassablement " pitié, seigneur, pas moi, pas moi ! ", les cardinaux dégainent leurs stylos comme les cowboys dégainaient leurs colts, chacun reluque sur le bulletin du voisin...  ) et grâce à cet acteur extraordinaire et qui manquait beaucoup au cinéma français qu'est Michel Piccoli, on ressent la foule d'émotions contradictoires qui assaillit Melville, entre incrédulité, surprise et panique.  Les personnages de cardinaux sont délicieusement gamins, entre celui qui rale sur son partenaire de cartes, ceux qui veulent se barrer vite fait pour aller manger en centre-ville et le cardinal Brummer qui se prend pour un outsider important alors que personne n'a songé à lui en temps que pape, il y a franchement de quoi rire et certains passages ( Moretti qui découvre ahuri la quantité faramineuse d'antidépresseurs consommés, les cardinaux insatisfaits des équipes formés pour le tournoi de volley ) sont de très grands moments.

Le problème, c'est que le comique prend petit à petit le pas sur le drame, ce qui est un peu dommage. Certes le film est drôle jusqu'au bout, et même si certaines séquences s'éternisent ( le gag du garde suisse qui fait coucou, le tournoi de volley entre cardinaux ) j'ai rigolé pendant une heure et demie. En revanche, le scénario enchaine quelques facilités assez discutables ( Melville qui rencontre la femme de son psy, puis des acteurs qui lui rappellent le milieu dans lequel il a évolué durant sa jeunesse ). La fin rattrape le coup et il faut voir Habemus papam comme une fusion assez réussie entre la comédie italienne des grandes années et le comique psychanalitique de Woody Allen. Et si les seconds rôles sont grotesques, leur gaminerie les rend plutôt sympathiques au spectateur, d'autant plus que le personnage du psy n'est pas en reste ( il faut le voir prendre le tournoi complètement au sérieux et encourager l'équipe d'Océanie qui se prend un 11-0  ).

Bref, c'est vraiment bien.

 

 je plussoie tout à fait  : Malgré l'aspect comique, je trouve également le coté dépressif trés bien représenté (d'un point de vue théorique) par un acteur et une caméra assez lente, les mini-crises faites par Melville sans la force de faire quoi que ce soit (notamment dans le magasin). Les comiques situationnels sont assez bien mis en avant avec des personnages secondaires excellents (un gros rire de ma part pour le "qui c'est qui prend ça ? C'est trés fort" du psy avec le cardinal qui fait  "C'est lui..." du doigt derrière le coupable.)
Bref, j'ai passé un bon moment...

Mendeed

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Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Samedi 01 Octobre 2011 à 11:50


Le 01/10/2011 à 11:43, Mendeed avait écrit ...

 (un gros rire de ma part pour le "qui c'est qui prend ça ? C'est trés fort" du psy avec le cardinal qui fait  "C'est lui..." du doigt derrière le coupable.)

Oh que oui, ce passage est aussi simple qu'incroyablement drôle. Il n'y a vraiment que des italiens pour pousser le grotesque à ce point, comme pouvaient le faire des grands cinéastes comme Dino Risi ou Ettore Scola il y a quelques décennies.

Boris.

 

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Envoyé par Borislehachoir le Samedi 01 Octobre 2011 à 17:00


Les anges de la nuit ( Phil Joanou, 1990 )

Terry Noonan ( Sean Penn ) revient dans son quartier d'enfance après plusieurs années d'exil ayant suivi l'assassinat par Noonan de deux petits voyous. Il retrouve son meilleur ami Frankie ( Gary Oldman ) dont le frère Jackie ( Ed Harris ) est le chef de la mafia irlandaise. Jackie tente de négocier une paix avec les italiens, tandis que Frankie, dégoûté par la situation, ne rêve que de carnage.
Les années 90 aux Etats-Unis donnèrent lieu à un bon nombre de réussites dans le polar. Scorsese et De Palma offrirent un trio de classiques du film mafieux, Mann opposait Al Pacino et Robert De Niro dans un Heat qui demeure son chef d'oeuvre, Tarantino enchaînait les relectures iconoclastes du genre, Ferrara offrait à Christopher Walken son meilleur rôle dans King of New York, Curtis Hanson devenait le seul réalisateur à avoir totalement réussi à adapter Ellroy pour son superbe LA Confidential tandis que Usual suspects et Se7en bousculaient les habitudes narratives du genre. Néanmoins, si il faut rapprocher Les anges de la nuit d'autres polars de la décennie, c'est à deux films tout aussi oubliés que l'on doit se référer : les superbes Little Odessa de James Gray et Nos Funérailles d'Abel Ferrara. Le film de Joanou partage avec le premier la thématique du retour au quartier et la peinture d'une petite communauté ethnique, du deuxième le fratricide et l'idée d'un personnage rendu cinglé par la situation ( Chris Penn/Gary Oldman ). Étant antérieur aux deux autres, Les Anges de la nuit apparaît ainsi comme un film matriciel qui, si il reprend bon nombre d'éléments déjà vus, allait à sa manière faire date en réactualisant le modèle " tragédie familiale " du Parrain.
Je m'oppose à 100 % à l'avis de kakkhara pour lequel il n'y a rien à sauver dans ce film. Sean Penn est pour une fois d'une magnifique sobriété, tandis que Garry Oldman trouve certainement son meilleur rôle jusqu'ici. Les seconds rôles sont tout aussi bons ( on retrouve notamment John Torturro et John C Reilly ) et la photo est splendide. La mise en scène de Joanou ne réinvente pas le cinéma mais est dénuée de fautes de gouts et sait se faire ample, comme lors du très long plan suivant Ed Harris allant à la rencontre de sa soeur ou lors du final ou le montage et l'usage du ralenti sont dignes de Sam Peckinpah, et c'est moi le puriste casse-couilles du grand Sam qui vous le dit ! Si l'on y ajoute une très belle partition de Morricone et un tragique qui culmine durant le dernier quart d'heure, on obtient un grand film de gangsters qui mérite absolument de sortir de l'oubli. N'écoutez pas kakkhara ( en plus sa critique sent le syndrome " je me suis fait chier devant et je saurais pas dire pourquoi " ) et regardez-le.









Pour le fun, mon top 10 des films de gangsters ricains 90's en excluant les films purement " de mafia " ( dont pas de Scorsese/De Palma ) et les films à la frontière du genre ( pas de Jackie Brown ni de Miller's crossing qui tient plus du hard-boiled ).

1 ) Heat
2 ) King of New York
3 ) Reservoir Dogs
4 ) Nos funérailles
5 ) Little Odessa
6 ) Les anges de la nuit
7 ) LA Confidential
8 ) Pulp Fiction
9 ) Usual Suspects
10 ) Se7en


Daredevil ( Mark Steven Johnson, 2003 )

C'est Matt Murdock ( mais on sait tous que c'est pas vraiment lui puisque c'est le boooo Ben Affleck ), il est pas content, parce qu'on a tué son père et qu'en plus il est aveugle depuis un accident radioactif. Mais comme tous ses autres sens ont décuplé au passage, il devient un super héros juriste, Daredevil. Et ça devient dur quand la meuf qu'il veut serrer, Elektra ( Jennifer Garner ) est convaincu qu’il a buté son papa, alors que le très méchant Caïd envoie le Tireur ( Colin Farrell ) flinguer Daredevil.
Bon, là c’est simple, tout est raté, raté et encore raté. Daredevil a beau être un héros passionnant, peut-être le plus captivant après Batman, ce film est une catastrophe totale sur tous les plans. Ben Affleck est une endive et Jennifer Garner n’a aucun charme. On en vient pratiquement à apprécier le cabotinage digne d’un Nicolas Cage des grands jours de Farrell qui fait n’importe quoi. La laideur esthétique du film est incroyable et en plus on doit se taper du Evanescence en fond sonore pendant que Jennifer Garner tape dans des sacs de sable. Pitié. Evidemment c’est monté n’importe comment et les bastons sont illisibles, sauf la première entre Daredevil et Elektra qui ressemble à une démo de Tekken 3, ce qui n’est pas franchement mieux. Les dialogues sombrent dans la niaiserie la plus totale ( « je ne te vois pas mais c’est magnifique d’entendre le bruit de la pluie rencontrant ton corps » non mais franchement… ) et le scénario ne donne aucune, mais vraiment aucune épaisseur aux personnages. Les rares pistes intéressantes ( le sens radar de Daredevil, la propension pour l’auto-justice du personnage ) restent méchamment sous-exploités.
Parmi les innombrables défauts de ce machin, l’un d’entre eux est vraiment symptomatique des grands ratages de films de super héros : l’absence de catharsis. Là ou un Spiderman ou un Blade II, par exemple, donnaient l’impression d’un héros se purgeant de la rage accumulée pendant le film durant le final, ici l’on ne ressent rien du tout parce que ni Ben Affleck ni la mise en scène ne parviennent à rendre ce sentiment de défoulement qui permettrait une montée en puissance. Je me demande si Elektra est pire, du coup.


L’Etrange vice de Mme Wardh ( Sergio Martino, 1971 )

Julie Wardh ( Edwige Fenech ) s’est mariée à un homme d’affaires, Neil, pour échapper à son amant Jean avec qui elle avait entretenu une relation sado-masochiste. Alors qu’un maniaque enchaîne les meurtres de femme, Julie se persuade qu’il s’agit de Jean dont elle serait la prochaine victime, et rencontre un séducteur, George ( George Hilton ) qui devient son amant et son protecteur.
Dans le genre particulier qu’est le giallo ( polar stylisé italien avec généralement des couleurs flashy et un peu de cul ), on retient souvent deux cinéastes, Mario Bava et Dario Argento, comme l’on réduit le western à Sergio Leone. Sans nier que ces cinéastes aient donné à leurs genres de prédilection les plus grandes œuvres, on peut parfois être énervé de voir être rejetés par principe des films d’artisans moins connus comme Giulio Questi, Antonio Margheriti ou Sergio Martino qui, si son incursion dans le western n’a pas laissé un grand souvenir ( son Mannaja, l’homme à la hache était une redite ratée du Keoma d’Enzo Castellari ), livre ici un giallo convaincant et réussi bien que moins abouti que les meilleurs Argento.
Parmi ses points forts, on peut citer la présence de la magnifique Edwige Fenech dans le rôle titre, ainsi que des meurtres de femmes peu nombreux ( 4 au total ) mais vraiment bien filmés. Le scénario est plutôt prétexte mais réserve un bon retournement de situation aux 2/3 du film et l’ambiance perverse dans laquelle baigne le film ( superbes flashbacks de Jean maltraitant Julie ) tout à fait réussie. On sera plus sceptique sur une fin qui tombe comme un cheveu sur la soupe, sur des scènes de cul s’insérant assez mal dans la trame générale et sur le manque relatif de surprise que propose le film. A noter ce plus indéniable du giallo sur la majorité des films d’horreur US : l’absence de ton moralisateur ou d’aspect tu-couches-à-droite-à-gauche-et-tu-mérites-de-mourir. Au final, L’Etrange vice de Mme Wardh, bien qu’imparfait, mérite sa place parmi les réussites méconnues du genre.









Les amitiés maléfiques ( Emmanuel Bourdieu, 2006 )

A la faculté de lettres, Eloi ( Malik Zidi ) et Alexandre ( Alexandre Steiger) rencontrent André ( Thibault Vinçon ), étudiant extraverti et charismatique, qui devient leur mentor. André pousse Alexandre à devenir acteur et Eloi à continuer sur la voie littéraire, mais petit à petit, il apparaît qu’André n’est pas tout à fait ce qu’il prétend être.
On a ici un cas assez typique du cinéma français intello : une bonne idée de départ qui n’aboutit à rien. Le thème du vampirisme intellectuel est effectivement intéressant mais je défie quiconque de tenir vingt minutes du film sans se dire « à leur place je lui aurait tarté la gueule à ce gros con » et la fascination qu’exerce André est, à mes yeux du moins, incompréhensible. Le casting n’est absolument pas convaincant : Zidi et Steiger dorment debout et Vinçon devient film après film ma tête à claques numéro 1 du cinéma français tant je trouve ce mec horripilant. Sa diction maniérée, son brushing à la BHL, ses récitations de dialogues et sa démarche anti-naturelle me sortent d’un film dès qu’il apparaît à l’écran plus de trois secondes. De plus, il y a un grave problème de dialogues dans ce film et si Bourdieu a travaillé avec Deplechin, il n’a pas un sixième du talent de dialoguiste de son camarade cinéaste et le spectateur doit se retenir de hurler « ON NE PARLE PAS COMME CA DANS LA VRAIE VIE BORDEL ! ».
Et pour aller avec des mauvais acteurs et des mauvais dialogues, on a donc un message, un vrai, sur la liberté de penser et le refus du conformisme, ou le personnage de Vinçon va bien morfler durant la dernière demi-heure du film comme si on était dans une sage mafieuse, sauf que c’est grotesque : le passage de l’histoire qui conduit à sa déchéance est d’un artificiel incroyable. C’est de la sociologie qui se prend pour du cinéma mais c’est nul, c’est un téléfilm pour bobos nombrilistes sans la moindre once de mise en scène. Sans moi.

Au loin s’en vont les nuages ( Aki Kaurismaki, 1996 )

Ilona ( Kati Outinen ) et Lauri ( Kari Väänänen ) forment un couple aimant. Le jour ou le restaurant d’Ilona ferme et ou Lauri est licensié de son emploi de conducteur de bus, les difficultés apparaissent et le couple tente de se sortir la tête de l’eau.
Je sais : cela fait peur. Un film social finlandais sur un couple au chômage, sachant qu’en plus le couple a perdu un enfant, cela peut légitimement donner l’impression qu’on risque de se fader du sous-Loach ou du sous-Inarritu. Mais heureusement, Kaurismaki est bien au-delà des pleurnicheries et transcende son scénario de plomb par une mise en scène tout à fait originale et par un humour omniprésent.
Le style Kaurismaki est en réalité proche de celui des grands comiques du muet et particulièrement Buster Keaton ; les personnages sont mutiques et leur absence de réaction à des situations absurdes désamorce tout le pathos facile qu’on pourrait craindre. Pour donner un exemple, lorsqu’Ilona tente de convaincre son banquier de lui accorder un prêt, on a un long plan fixe durant lequel on sent petit à petit le banquier céder, jusqu’à ce qu’il demande une garantie. Arrive un ami d’Ilona acceptant de se porter caution ; le banquier lui demande sa situation professionnelle, il répond qu’il est cordonnier. Long silence, puis raccord sur Ilona et son ami sur le trottoir : « on essaye une autre banque ? ».
De même la mort de l’enfant pourrait donner lieu à des excès lacrymaux, mais il faut bien se rendre compte qu’elle n’est jamais mentionnée explicitement, seulement indiquée par une photo d’enfant sur un cadre et un bref dialogue dans lequel Ilona explique qu’elle a arrêté de travailler après être tombée enceinte.
Si l’humour du film fait systématiquement mouche, on remarque quand même de nombreuses facilités scénaristiques apparaissant au fur et à mesure du film jusqu’au happy-end final. Mais au moins Kaurismaki prouve qu’on peut réaliser un film sur un sujet grave sans complaisance ni pathos, tout en ayant en plus un sens évident de la mise en scène. Mon premier Kaurismaki ne sera surement pas le dernier.









Pour finir je pense autant de bien, et même encore plus, du Carrefour de la mort d'Henry Hathaway que monsieur K. Très grand film noir porté par un Richard Widmark incroyable en bad guy et un Victor Mature excellent en héros ambigu, doté d'une réflexion passionante sur la réinsertion. Premier film d'Hathaway qui me convainc totalement.

Boris, j'ai des problèmes d'upload.... j'éditerai dès que je pourrai.

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Pleykorn

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Envoyé par Pleykorn le Samedi 01 Octobre 2011 à 17:28


Je voudrais préciser que je vais m'empresser de chercher Les Anges de la nuit ! Je n'en avais encore jamais entendu parler mais me voila tout impatient de le découvrir, je pourrais trancher entre vos deux avis du coup. 
D'autant plus que je suis relativement surpris de te voir parler en bien d'un film dans lequel Sean Penn joue, Boris. Je t'avoue que personnellement, je l'aime beaucoup, notamment en ayant vu U-Turn, Mystic River et Les Fous du roi.

Et du coup, je vais essayer de trouver Nos funérailles, Little Odessa et LA Confidential de ton top10.

En plus de ça, je voudrais également souligné trois choses très importantes dans ton post :
- Heat est un excellent film
- Christopher Walken nous a fait une prestation en tous points exceptionnelles dans King of New York
- Daredevil est très sérieusement une daube sans nom, c'en est impressionnant de ratage

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Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Samedi 01 Octobre 2011 à 17:42


Le 01/10/2011 à 17:28, Pleykorn avait écrit ...

Je voudrais préciser que je vais m'empresser de chercher Les Anges de la nuit ! Je n'en avais encore jamais entendu parler mais me voila tout impatient de le découvrir, je pourrais trancher entre vos deux avis du coup.
D'autant plus que je suis relativement surpris de te voir parler en bien d'un film dans lequel Sean Penn joue, Boris. Je t'avoue que personnellement, je l'aime beaucoup, notamment en ayant vu U-Turn, Mystic River et Les Fous du roi.

Et du coup, je vais essayer de trouver Nos funérailles, Little Odessa et LA Confidential de ton top10.

En plus de ça, je voudrais également souligné trois choses très importantes dans ton post :
- Heat est un excellent film
- Christopher Walken nous a fait une prestation en tous points exceptionnelles dans King of New York
- Daredevil est très sérieusement une daube sans nom, c'en est impressionnant de ratage

Je peux te répondre maintenant que j'ai enfin réussi à éditer pour que les images soient bien postées 

 Je ne suis pas anti-Penn par principe, par exemple je le trouve excellent dans l'Impasse, et sur la majorité du film ( en gros tout sauf la fin ) parfait dans Comme un chien enragé. Mais il a souvent tendance à se la jouer actor's studio avec tout un tas de rictus, de mimiques, de tics qui font qu'il me sort du film. Ici ce n'est absolument pas le cas et comme c'est un type naturellement charismatique, je trouve qu'on y gagne beaucoup, surtout que face à l'hyperexpressivité du perso de Gary Oldman ( justifiée par le scénario ) on obtient un contraste très intéressant. Sinon, je ne connais pas ses films en temps que réalisateur, mais ça m'intéresse plutôt.

Boris, en tout cas n'hésite pas à faire partager ici tes avis sur les polars que j'ai mentionné ( je sais qu'on a ici des grands fans de Little Odessa, en revanche à part feu Thelonius, le Ferrara n'a pas convaincu les gens à qui je l'ai conseillé... ce serait cool si tu changeais la donne, parce que je trouve vraiment ce film extraordinaire ).

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kakkhara

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Envoyé par kakkhara le Lundi 03 Octobre 2011 à 17:19


Non Boris je sais très bien pourquoi ça m'a fait chier "les anges de la nuit"

L'Intrigue est on ne peut plus banale, il n'y a strictement aucune surprise dans le film qui se déroule sans la moindre toucje d'imagination d'un bout à l'autre.

"Ok j'ai une super idée, on va faire un film de mafia, sauf que ce sera pas des Italiens, mais des Irlandais, les mafieux!"

Tout est convenu, il n'y a aucun moment où on s'écarte un tant soit peu de la ligne du simplement banal. Les scènes où des sentiments sont censés passer sont à la limite du ridicule, à tel point que j'en étais rendu à analyser la musique comme seul élément intéressant, au lieu d'être transporté par elle pour renforcer l'image.

Voilà sur ce je pars bosser ^^.

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"_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec.
_ouais, j'ai pris 1
_ok ..."


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Envoyé par Borislehachoir le Lundi 03 Octobre 2011 à 17:40


Tu peux me citer un meilleur polar antérieur exploitant mieux les thèmes suivants :

1 ) Le " retour au pays " d'un type qui est en fait un flic infiltré.

2 ) Le fratricide pour arrêter une guerre des gangs.

3 ) L'idée qu'un flic venge la mort d'un mafieux.

4 ) Le thème du mec qui vend son gang pour s'assurer une retraite.

Boris.

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kakkhara

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Envoyé par kakkhara le Lundi 03 Octobre 2011 à 21:24


questions de pure réthorique boris. J'ai presque la flemme d'y répondre, on se foutra sur la gueule un autre soir, là je suis crevé de ma journée... En plus tu sais que j'aurais pas de réponses vu que ma connaissance cinématogrpahique est tellement moins étendue que mes connaissances littéraires.

En enlevant le antérieur, parce que honnêtement on s'en fout nan du antérieur?

1) infernal affairs/les infiltrés

2) Le parrain 2

3) L.A. confidential

4) Non effectivement c'est tellement improbable que je ne l'ai vu nulle part, en tout cas venant d'un grand parrain, parce que d'un subalterne ça s'est vu... tellement de fois?

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"_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec.
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Envoyé par Borislehachoir le Lundi 03 Octobre 2011 à 21:41


En enlevant le antérieur, parce que honnêtement on s'en fout nan du antérieur? 
Non. Entre deux films traitant du même thème à réussite égale, j'estime que le premier réalisé est celui qui a le mérite le plus fort. Si tu fais le Faucon Maltais aujourd'hui, c'est pas tout à fait aussi glorieux qu'avoir fait le Faucon Maltais en 1941 et ça me semble évident.
1) infernal affairs/les infiltrés

Définitivement NON. Le premier est un monument d'esbrouffe visuelle à la mise en scène brouillonne, avec des actrices potiches ( dont les personnages ne servent à RIEN ), une musique de merde et un Edison Chen-à-côté-de-moi-Christophe-Lambert-est-charismatique, le second est une redite ( oh, ça alors, Gimme Shelter dans un Scorsese, ça change  ), paresseuse et convenue des Scorsese 90's en remplaçant De Niro par un Nicholson qui se croit encore dans Wolf et qui en plus dure trois plombes là ou l'original  disait la même chose..... mais en étant moins long de 50 minutes.
Va falloir trouver mieux.
2) Le parrain 2
Faut m'expliquer ou le fratricide du parrain 2 arrête une guerre des gangs, hein...
3) L.A. confidential
Faut m'expliquer ou un flic venge un mafieux dans LA Confidential aussi...
4) Non effectivement c'est tellement improbable que je ne l'ai vu nulle part, en tout cas venant d'un grand parrain, parce que d'un subalterne ça s'est vu... tellement de fois?
Ben l'idée quand on vend un gang, c'est d'avoir un gang. Je considère que si tu vends un gang qui n'est pas le tien c'est pas tout à fait la même chose d'un point de vue narratif que de faire exécuter tes hommes qui te sont fidèles et qui te respectent en temps que chef.
Sinon faut savoir : soit le film est improbable, soit il est ultra-prévisible, mais je conceptualise difficilement comment on peut être les deux en même temps.

Boris.

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gedat

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Envoyé par gedat le Mardi 04 Octobre 2011 à 20:55


Je trouve aucun film antérieur à Transformers exploitant aussi bien le thème du gamin insupportable qui aide une armée de robots géants à sauver la Terre. Donc c'est une oeuvre super originale.


Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Mardi 04 Octobre 2011 à 21:18


Le 04/10/2011 à 20:55, gedat avait écrit ...

Je trouve aucun film antérieur à Transformers exploitant aussi bien le thème du gamin insupportable qui aide une armée de robots géants à sauver la Terre. Donc c'est une oeuvre super originale.

Je ne vois pas comment on peut nier la singularité de Transformers ou du style de Michael Bay en général. Des robots qui pètent, on n'en voit pas au cinéma tout les jours.

Boris, donc oui désolé, c'est original.

 

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gedat

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Envoyé par gedat le Mercredi 05 Octobre 2011 à 23:33


L'insoutenable légèreté de l'être - Philip Kaufman (1988)

L'histoire d'amour de Tomas, chirurgien reconnu et grand séducteur, et Teresa, une photographe qui vient juste de débarquer de la campagne, dans le Prague des évènements de 1968. Dans l'ensemble, cette adaptation du roman de Milan Kundera est admirablement réalisée, bénéficiant d'une musique constamment magnifique et d'un Daniel Day Lewis irradiant de charisme, jouant Tomas plus qu'à la perfection, secondée de Juliette Binoche qui s'en tire aussi très honorablement. Si le film souffre parfois de quelques longueurs, il comporte des scènes extraordinaires comme la première visite de Tomas à Sabina à Genève, et arrive particulièrement à rendre l'atmosphère de l'invasion russe de Prague. L'arrivée des chars soviétiques est traitée avec un minimalisme qui n'en est pas moins efficace (et qui rappelle un peu l'approche du T-Rex dans Jurassic Park), et les scènes où Teresa mitraille de son appareil photo la foule qui investit les rues pour protester contre l'occupation nous font vivre la fébrilité de l'évènement aussi bien que dans le roman.

Malgré tout on peut regretter que le film se concentre trop sur les relations au sein du trio Tomas-Teresa-Sabina, et éclipse presque totalement l'autre personnage important de l'histoire, à savoir Franz, autour duquel se centre dans le roman tout un pan de la réflexion de l'auteur. La dimension politique de l'oeuvre patît aussi de l'adaptation, l'activité militant


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