Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Samedi 11 Juin 2011 à 12:15 Le grand duel ( Giancarlo Santi, 1972 )
Clayton ( Lee Van Cleef ) est à la recherche de Philipp Wermeer ( Alberto Dentice ), déja poursuivi par des chasseurs de primes aux ordres des trois frères Saxon, qui accusent Wermeer d'avoir tué leur père. Clayton sauve Wemeer, ce qui le conduit logiquement à entrer en guerre contre les Saxon. Giancarlo Santi est un nom qui ne devrait rien dire à personne, et pour cause : il n'a réalisé que trois films, celui-ci étant son premier et son seul western. Toutefois il fut un des assistants de Sergio Leone, à l'instar du plus célèbre Tonino Valerii, réalisteur de Mon nom est personne qui sera le seul réalisteur de westerns italiens à recevoir l'aval du maître - ce que je trouve assez injuste -. Santi a également travaillé sur La mort était au rendez-vous, autre bon cru signé Giulio Petroni avec lequel Le grand duel possède plusieurs points communs, ces deux films étant les plus Leoniens parmi les westerns transalpins. D'une manière similaire au film de Petroni, ce coté Leone-like est la force et la faiblesse du film : la force parce que Santi se révèle un bon metteur en scène et, bien qu'imitant le style de son maitre ( un flashback calqué sur Il était une fois dans l'ouest, un duo de héros rivaux à la Et pour quelques dollars de plus, la présence de Lee Van Cleef, etc. ), le fait toutefois plutôt bien, à l'image de son duel de fin. Le score de Bacalov ( repris sur Kill Bill ) vaut tout à fait le Morricone des grands jours et s'impose comme un des thèmes les plus réussis du genre et l'aspect gentiment gauchisant est plutôt réjouissant, d'autant que l'humour demeure à peu près correctement geré, à quelques fautes de gout près ( Dentice qui saute un mur de 4 mètres, euh... ). Lee Van Cleef est très bien, Dentice nul ( on regrette, par exemple, l'habituel Tomas Milian ) et les trois frères Saxon ont des bonnes gueules de tueurs. Note qu'un des trois est joué par Host Frank ( le Théo des tontons flingueurs ) et qu'on y rouve Jess Hahn dans le rôle d'un cocher alcoolique. Approximatif, plein de bonnes idées pas toujours concrétisées et peinant à se démarque de l'influence Leonienne comme surent le faire les meilleurs réalisateurs de westerns spaghs, le grand duel est une curiosité tout à fait sympathique qui demeure plutôt dans le haut du panier du genre, d'autant plus qu'il date d'une époque ( 1972 ) ou l'auto-parodie commençait à gangrener ce genre de productions avec des Trinita d'assez funeste mémoire. Companeros ( Sergio Corbucci, 1970 ) Durant la révolution mexicaine, Le Suédois ( Franco Nero ) est un trafiquant d'armes sans scrupules que les circonstances obligent à s'allier avec un paysan inculte, Vasco ( Tomas Milian ) afin d'aller délivrer un leader révolutionnaire pacifique, le professeur Xantos ( Fernanco Rey ). Le duo devient vite la proie d'un vieil ennemi du suédois, John ( Jack Palance ). Très rapidement, une chose saute aux yeux : Corbucci produit ici une sorte de remake d'un de ses propres films, le sympathique Le Mercenaire dont il reprend Nero et Palance dans des rôles quasiment identiques, avec Tomas Milian remplaçant avantageusement Tony Musante dans le rôle du peone se découvrant au fur et à mesure du film une conscience révolutionnaire. Là réside d'ailleurs une des plus grandes forces de Companeros : sa complexité politique. Les incessants changements de régime, l'aspect déconnecté des réalités de Xantos ( " en théorie vous avez toujours raison. En pratique... " ironisera le Suédois ), l'instrumentalisation de la révolte par certains de ses leaders ou l'inutilité du pacifisme apportent à ce qui aurait pu n'être qu'un divertissement correct une réelle profondeur ; de plus, il faut noter que sur le terrain de la révolution mexicaine, Corbucci est pour une fois en avance sur l'habituel précurseur Sergio Leone, qui ne réalisera Il était une fois la révolution qu'en 1971. Le trio Nero-Milian-Palance est impeccable, le score de Morricone comme souvent superbe, et la mise en scène de Corbucci, artisan assez inégal, est à mes yeux sa plus maîtrisée après celle de son chef d'oeuvre Le grand silence. Si on ajoute à ça de bonnes ( et nombreuses ) scènes d'action comme Franco Nero qui mitraille tout le monde comme dans Django, les quelques défauts du film ( un montage parfois douteux - je n'ai pu voir que la version censurée, ceci expliquant peut-être cela -, quelques rebondissements exagérés comme le coup des tortues, un faux duel de fin un peu trop attendu ) semblent tout à fait superficiels et font que je ne regrette pas d'avoir passé 3 ans à chercher ce film ( on est fan de spaghs ou on ne l'est pas ! ), car Companeros est un des plus beaux westerns italiens. Un point c'est tout. X-men le commencement ( Matthew Vaughn, 2011 ) Durant les années 60, Sebastian Shaw ( Kevin Bacon ) et son Club des damnés cherchent à provoquer une guerre entre les Etats-Unis et la Russie. Le mutant Charles Xavier ( James McAvoy ), assisté par sa soeur adoptive Raven alias Mystique ( Jennifer Lawrence ) souhaite alors former un groupe de mutants pour empécher cela, ce qui le conduit à rencontrer Erik Lensherr ( Michael Fassbender ), futur Magnéto, qui à un compte personnel à régler avec Shaw. La presse cinéma, comme les divers avis lus sur MC, est très élogieuse sur ce nouveau film d'une saga qui était un peu partie en cacahuète après un X-Men 3 complètement débile et un Wolwerine : origins sans intérêt. C'est donc Matthew Vaughn, réalisateur de l'horripilant Kick-Ass, qui devait régénérer la franchise, pari réussi.... à moitié. Ce qui va sans doute causer mon isolement au milieu de tous ceux qui crieront au grand film, c’est que Vaughn a réussi ce qui foire systématiquement sur ce genre de projets : assurer une réelle cohérence avec les premiers films et développer suffisamment bien la psychologie des personnages ; du moins les personnages principaux car ici, si Xavier et Lensherr bénéficient à la fois d’une écriture solide et de deux excellents acteurs ( Fassbender particulièrement ), on n’en dira pas autant de seconds rôles écrits à la truelle ( Mystique, Tempest, les sbires de Shaw ), ridicules ( le Hurleur ), sous-exploités ( Havok ), ou juste-là-histoire-de-caser-de-la-pin-up-en-sous-vêts ( Moira MacTaggert ) le plus étonnant étant de voir des acteurs aussi brillants que Kevin Bacon ou Jennifer Lawrence jouer d’une façon aussi plate. Vaughn n’est absolument pas doué pour les scènes d’action qui font franchement regretter celles des deux premiers films ; plus subjectivement, j’ai un gros problème avec son montage, qui me semble toujours à l’ouest au niveau dramaturgie : les plans sont trop courts, sans arrêt coupés au moment ou l’émotion pourrait naître car c’est bien le problème de ce X-Men qui, bien qu’épisode le plus réussi de la saga depuis X-Men 2, manque totalement d’ampleur émotionelle. L’ennemi public ( William A. Wellman, 1931 ) Tom ( James Chagney ) et Matt ( Edward Woods ) sont deux petits frappes sans envergure mais inséparables. A l’arrivée de la prohibition, ils rejoignent le gang d’un de leurs amis, ce qui les entraîne dans une guerre impitoyable. Dernier membre du trio de grands films de gangsters du début des années 30 ( avec Le Petit César et Scarface ), l’Ennemi Public est le seul à mettre en scène celui qui deviendra LA star du genre, acteur au charisme prodigieux qu’un certain Joe Pesci doit bien connaître : James Cagney, ici au début de sa carrière mais crevant déjà l’écran. Comme dans Le Petit César, le contrecoup est que le reste du casting n’est pas forcément à la hauteur, et c’est encore une fois les femmes qui se distinguent dans le mauvais sens du terme. Wellman est un cinéaste assez réputé chez les cinéphiles et l’on comprend assez aisément pourquoi : sa mise en scène refuse en grande partie le spectaculaire pour se concentrer sur ses personnages, d’où une forme extrêmement sèche qui est l’opposé absolu de l’esbroufe. A côté, les rares moments d’action sont très réussis ( très bonnes scènes entre Cagney et son frère ou chacun semble prêt à tout péter ) avec quelques moments qui ont fait date : Cagney tuant un pianiste hors-champ ( on entend seulement le bruit du cadavre s’écrasant sur le piano ), Cagney écrasant sans raison un pamplemousse sur la tête de sa maîtresse, Cagney blessé sous une pluie torrentielle, Cagney momifié… Je pense que pour une fois, les caps permettront de saisir la réussite de la mise en scène de Wellman. Dommage que comparativement aux films de Hawks et de LeRoy, le rythme faiblisse trop par moments. De plus, le film possède ce défaut assez inhérent aux films de gangsters de l’époque, à savoir une morale très appuyée pour faire un peu lourdement comprendre au spectateur qu’être un gangster c’est mal, et que le destin de Tom pourrait très bien être le votre si vous vous engagez sur la même voie. Qu’importe. Celui qui n’a pas vu Cagney hurler sous la pluie n’a rien vu à Hiroshima. Beau film. The Tree of Life ( Terence Malick, 2011 ) Dans le Texas des années 1950, un adolescent se heurte à l'éducation autoritaire d'un père malgré tout aimant. Sont également évoqués la création du monde, l'âge adulte, les limbes... ( j’ai repris le résumé wiki vu qu’il est assez impossible de résumer le film ). J’ai commencé à péter l’ambiance sur X-Men le commencement, je vais enfoncer le clou ici. Terence Malick est un cinéaste brillant et je pense qu’on lui a un peu trop répété au point que comme d’autres ( Lynch avec Inland Empire, Van Sant avec Last Days ) il tombe ici pleinement dans l’auto-parodie avec ce film aussi virtuose techniquement que désincarné. Deux heures et quart de film, dont une bonne partie sur la création du monde virant au fumage de moquette ( le passage avec les dinosaures, donnez-lui le sens que vous voulez, mais c’est ridicule à l’écran ). Le reste du temps, on assiste au dilemme moral d’un gamin tiraillé entre un père limite tyrannique ( Brad Pitt qui serre la mâchoire ) et une mère aimante filmée systématiquement de façon si aérienne que cela en devient gênant ( la très jolie Jessica Culver ). Le problème est que cette histoire, désolé BM, je ne la trouve absolument pas intéressante. Et toute l’emphase Malickienne ( la musique classique a plein volume, les draps qui volent au ralenti, les anneaux de Saturne, le tout chargé d’une heure de voix-off qui prient Dieu d’être miséricordieux, pour moi c’est un vrai calvaire ) n’y peut rien. Malick fait dans une sorte d’esthétisation abstraite ( on enchaîne les plans du cosmos, de l’eau ou des volcans sans lien apparent mais auquel le fan boy donnera forcément un sens profond ) qui, personnellement ne me parle pas une seule seconde. Dans ses films précédents, les voix-off des personnages de Malick se contredisaient et laissaient le spectateur choisir, ici tout concours à un même propos. Bref, un film assez atypique dans la production actuelle ( mais pas tellement dans l’histoire du cinéma, on sent que Malick connaît bien son Kubrick ou son Nicolas Roeg ), d’une impeccable beauté formelle et très bien joué, qui constitue pourtant à mes yeux un véritable cauchemar de spectateur. Note : je voudrais bien avoir l’avis de gedat. Je parie cinq contre un qu’il va détester, lui le thuriféraire du cinéma surécrit, je pense qu’il a ici de quoi s’arracher les cheveux un bon moment. Boris, et comme d'hab, ça ne réagira que sur Tree of life .
___________________ Je sais pas toi mais moi j'me fends la gueule. |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 12/08/2012 Grade : [Nomade] Inscrit le 07/02/2008 | Envoyé par black-monday le Samedi 11 Juin 2011 à 13:37 Auto-parodie, prétention, estampilles classiques quand je n'y vois que l'aboutissement formel et thématique de l'oeuvre terminale d'un cinéaste dont les précédents films n'étaient que des "essais". Je suis toujours surpris de celles et ceux qui vilipendent Tree of Life quand ils avouent adorer les précédents de Malick ! je trouve ça dingue, car Tree of Life est la conclusion de tout ce qu'il à travaillé jusqu'alors ! Alors où est le problème ? La narration éclatée ? bof, ça il appartient à tout un chacun d'appécier ou pas. Perso, qu'il reprenne la mise en scène narrative des dernières minutes (probablement les plus belles de toute la filmo de Malick) du Nouveau Monde, m'enchante : c'est dans cette mise en scène qu'il atteint, par touches impressionnistes, ce que j'appelle la grâce. Mais ça la grâce, c'est une rencontre tellement intîme qu'il serait gerbant de l'intellectualiser. Désincarné ? Pour le coup je suis très sincèrement navré que tu n'es pas ressentit à quel point ce film N'EST QUE sensoriel. Le film m'a touché parce qu'il m'a rappelé mon enfance avec une précision dans l'infîme qui m'a laissé pantois. Après là dessus, c'est une question de ressentis personnel, de dialogue entre soi et une oeuvre. Moi jamais un film ne m'avait autant bouleversé au cinéma. Et je sais pourqoi. Parce que ça me remue aux tripes. La scène des dinosaures ? seuls ceux qui y voient l'invention de la compassion, trouvent cela ridicule. Anthropomorphisme de mes couilles, et ignorance certaine du maniérisme obsessionnel de Malick. Point de compassion chez ces dinosaures, seulement un prédateur qui n'est pas un charognard, mais vérifie quand même q'une proie potentielle est bien la viande malade qu'elle semble être. Chose gonflée de la part de Malick, trop naif ou fou, pour parier sur l'intelligence des spectateurs, ou vrai bras d'honneur pour emmerder les cyniques. Alors c'est vrai que l'emphase Malickienne peut rebuter, surtout s'agissant d'un film qui est une prière, un requiem pour un enfant mort. Tree of life me donne un peu l'impression d'un film qui s'adresse avant tout à Malick lui-même, à sa propre histoire, à ses drames, mais il brouille les pistes par un traitement qui ose invoquer dans une fresque totale : l'infiniment grand et l'infiniment petit, l'univers et une cellule familiale, la vie et la mort, la grâce et la nature, mais sans pour autant verser dans une dichotomie. Le film se termine sur un pont, j'y vois la volonté, pour Malick, qu'à travers l'Art, et en l'occurence le cinéma, on peut rassembler toutes ces notions en apparence contraires, pour se consoler de notre solitude métaphysique. Je ne suis pas d'accord avec toi quant aux voix off dans les précédents films de Malick, qui se contredisaient. Malick a toujours voulu concilier tous les points de vue, car chacun participe d'un même "mouvement". Mais comme Tree of life est un film cerveau qui ne parle que de cette volonté de tout réunir, je peux comprendre ton désarroi : ses autres films ne parlent pas que de ça. Pas d'accord non plus sur l'idée que dans Tree of life, tout concourt au même propos : toutes les personnes que je connaissent et qui ont aimées le film, en parlent toutes de façon très différentes parce qu'elles y ont vue et ressentit des choses très différentes. Et c'est normal, le film parle de notions métaphysiques dont le traitement ne s'adresse qu'à l'intîme. Difficile dès lors, et je peux le comprendre, d'évoquer ce film de façon détachée tant il dialogue avec soi. Le film est à la fois je trouve, autant autiste qu'explosé. Je suis vraiment nâvré que tu n'aies pas été touché par ce film, vraiment. C'est un putain de chef d'oeuvre, j'en suis convaincu, et j'ai hâte de revoir les critiques assassines dans 20 ans. De tout manière le film gagne à être revu plusieurs fois, et pour autant, à chaque fois il gagne en mystères. A chacune de mes séances, j'en sortais à la fois perdu et retrouvé, dans la tristesse mais de celle qui rend meilleur.
___________________ "Ouais même que Valérie Damidot est tellement grasse que si elle se trempe un pinceau dans le fion, elle réinvente la peinture à l'huile."
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Samedi 11 Juin 2011 à 14:10 Les essais m'allaient très bien, personellement. Je trouve ça un peu fort le café de dire que, par exemple, la ligne rouge n'était qu'un essai. Tu y voies une conclusion, et moi un point de rupture. D'ailleurs, tu aimes Inland Empire ou Last Days ? Le problème est exactement le même : un cinéaste au style très affirmé qui finit par ne plus faire que du style. Que les exegètes y voient un aboutissment absolu OK, moi j'y vois effectivement une forme de prétention tant cela me semble circuler en vase-clos, de l'art pour l'art comme dirait Thiefaine. La grâce, chez moi, ne se prémédite pas. La grâce c'est la fureur, l'imprévu, l'indiscernable, bref, le contraire de ce que j'ai vu ici ou tout est trop calculé et précalculé pour être gracieux. Je n'ai RIEN reconnu des émotions enfantines là-dedans. Le Cria Cuervos de Carlos Saura, les 400 coups de notre Truffaut national, le début d'Il était une fois en Amérique, là je sens le regard pertinent sur l'enfance mais pas un quart de secondes je n'ai retrouvé quelque chose de cet ordre dans le Malick. Là tu parles d'intention alors que selon toi le film ne devait pas être intellectualisé. A l'écran, on a simplement deux dinos assez moches, dont l'un pose trois fois de suite sa pate sur l'autre. Naif, sans doute, mais aussi grotesque. Qu'est ce que ça " raconte " sensoriellement ? Rien. Tu critiques la mauvaise interprétation des gens alors que selon toi le film ne doit pas être nterpreté ; dans ce cas, il ne reste à mes yeux qu'un moment de cinéma très embarassant. A ce stade, je pense qu'il n'est même pas exageré de parler d'évangélisme. Ce film, c'est une prèche. C'est bien ce que je lui reproche. Les films qui ne s'adressent qu'à une communauté j'ai déja du mal ( cf mes nombreuses critiques contre la mode geek ) mais quand le créateur tout puissant décide que sa satisfaction est le principal but de sa démarche, je tique. Au risque d'en devenir extrèmement didactique ; que le film soit formellement ésotérique ne change rien au fait que le " discours " de ses précédents film était une successiond'avis divergents et qu'ici, toutes les voix-off convergent. D'ou un recul bien moindre du spectateur sur ce qu'il voit. C'est pour cela que je parle de prèche : ce film est un discours de Malick qui exclut ceux qui ne le partagent pas. On a énormément critiqué Avatar sur le même point ( d'ailleurs, Avatar n'était pas sans points communs avec Le nouveau monde, qui a été épargné de critiques similaires ) mais au moins Cameron racontait quelque chose. C'est tout à fait possible, il se peut même que je change d'avis même si j'en doute tant mes réserves sont issue de ma conception intime du cinéma - étant universaliste ce genre de trips limite narcissiques me rebute toujours un peu -. Qu'il devienne un classique là encore, l'avenir le dira, mais je ne vois pas pourquoi les critiques n'auraient pas leur mot à dire. Il y a des gens très bien qui détestent Citizen Kane ou Psychose, c'est leur droit. Personellement je suis loin de détester le Malick, j'y suis simplement complètement indifférent. Ce qui n'est guère mieux mais de toute manière, je ne suis pas un spectateur pour ce type de films. Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Dimanche 12 Juin 2011 à 10:35 En fait je suis assez d'accord avec toi pour the tree of life même si mon avis est beaucoup beaucoup plus nuancé.
Par contre need companeros, ça a vraiment l'air cool. Je n'ai vu que Django je crois, de Corbucci.
___________________ "_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec. |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 30/06/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 08/12/2002 | Envoyé par Pleykorn le Dimanche 12 Juin 2011 à 13:59 J'avoue que je n'aime pas trop parler cinéma vu que je ne sais pas le faire, je me sens comme JCVD à chaque fois, mais je vais m'incruster dans cette conversation à propos de Tree of Life (les autres t'façons je ne les ai pas vu).
Je me sens au final dans une position assez intermédiaire dans le sens où effectivement ce film m'a énormément touché, mais ce n'est pas du tout par les scènes cosmo-musicales mais bien par les scènes jouées. Comme je l'avais écrit ici juste en sortie de séance, ces scènes contemplatives sur fond de musique classique (cosmologiques et naturelles) me donnent l'impression de ne pas être à leur place. Elles sont magnifiques, ça ne fait aucun doute, le mélange entre les images et le son est exceptionnel, bref de vraies démonstrations d'art, simplement je pense que le film aurait touché bien plus de monde sans. C'est peut-être paradoxal mais au final tout les détracteurs lui font un procès d'intention pour avoir absolument cherché le beau et le contemplatif plutôt que n'importe quoi d'autre et au final tomber dans du mauvais Van Sant (oui Last Days nous a tous traumatisé), alors que si, bien qu'il avait envie de les placées, il s'était retenu de les intégrer, on ne lui aurait pas reproché de ne pas les avoir mises pour moins subir la critique (mmmh, je ne sais pas si je suis très clair). Ce côté contemplatif me plait parce que je trouve qu'il permet, d'une certaine façon, d'alléger le pathos en le remplaçant par de l'esthétisme. Et comme je ne suis pas fan des gros drames qui ne cherchent rien d'autre que la pitié du spectateur, ça me va. Il y a d'un côté une histoire parfaitement ancrée dans la réalité, des problèmes familiaux assez courants même s'ils ne sont pas présents à ce degré en général. On retrouve la jalousie du fils envers le nouveau né qui va lui voler l'amour de ses parents, l'autorité paternelle qui bride les possibilités de divertissement, et donc le bonheur à cet âge là, s'en suit une haine très forte du père mais, malgré tout, c'est son père quand même donc il l'aime, le refuge dans les bras de la mère qui fait lentement naître un complexe d’œdipe latent, la difficulté de gérer la perte d'un être cher... De l'autre côté on a une réalisation très contemplative, très spirituelle qui donne au spectateur l'impression de regarder un film uniquement là pour sa beauté, pour ses images et pour ses grandes phrases sur le sens de la vie. Le mélange se fait, mais, et justement c'est en ça que les scènes contemplatives me posent des problèmes, je trouve qu'il y a des grumeaux. On a une 30aine de minutes avec des astres et de la musique classique (et pas à bas volume ) et ensuite on a toute une partie jouée. Si je trouve que les ralentis donnent plutôt bien (tant qu'on en abuse pas), quand il s'agit de plusieurs minutes de suite, c'est plus difficile, etc... Ça me donne l'impression qu'il a travaillé d'un côté du contemplatif et d'un autre côté du narratif et qu'il les a mis bouts à bouts. Ces deux côtés du film sont très bien traités mais leur mélange m'a moins satisfait. Et c'est dans ce sens que je pensais que les scènes contemplatives pouvaient desservir le film (ou sinon, ne pas servir). Maintenant, Boris, l'histoire de famille ne t'a visiblement pas intéressée non plus donc à partir de là ça devient difficile d'aimer le film c'est sur, mais quand tu le dis désincarné, j'ai l'impression que tu as juste vu un réalisateur en attente de sur-consécration balancer la sauce intellectuello-esthétique et attendre qu'on lui envoie les fleurs. J'ai vu dans Tree of Life un film extrêmement personnel, mais déduire du fait que le réalisateur se parle à lui-même qu'il ne cherche que sa satisfaction c'est stupide. De nombreux films ont une grande part autobiographique, le réalisateur se parle effectivement à lui-même pour extérioriser sa souffrance, mais ce n'est pas pour autant que le film n'est là que pour lui. Et ce film me parait avoir un regard parfaitement pertinent sur l'enfance, même s'il traite de choses qui ne te touchent visiblement pas.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 08/11/2019 Grade : [Sorcier] Inscrit le 11/03/2006 | Envoyé par zwouip le Lundi 13 Juin 2011 à 10:50 Moi c'est surtout le western spaghetti qui m'a intéressé dans la dernière rubrique. Reste à voir si il est facile à trouver...
Serpico - Sydney Lumet (1973) Bon, j'ai maté ça avec la curiosité du mec qui sort des exams et qui cherche juste à se changer les idées et j'ai fini le film en pensant "oah putain j'ai quand même un super nez pour dénicher les bons films !" (le genre de phrase qui sort une fois tous les dix films matés, et qui veut tout dire...). Non, plus sérieusement, Serpico est un très bon film. C'est l'histoire de Frank Serpico (joué par un Al Pacino à contre-emploi excellent), depuis le moment ou il commence à travailler dans la police jusqu'au moment où il se fait tirer dessus (le film commence par ça). L'histoire est inspirée d'une histoire vraie, après je sais pas quels passages sont plus romancés pour être bien dans le film, toujours est-il que pas un moment je me suis fait chier. En fait, c'est même pas vraiment un film policier, il y a persque pas d'enquêtes, de courses-poursuites, l'histoire se concentre surtout sur le milieu professionnel de Serpico, les petites magouilles, et le type à 100 lieues de ça, qui cherche à démanteler le système à lui tout seul, au point d'en devenir obsédé. Le personnage est drôle, il a une allure de hippie dans son monde de flics en costume, il est seul à suivre sa ligne de conduite motivée par des intérêts très simples en plus, qu'il essaie d'expliquer aux autres sans succès. Au début, je trouvais le personnage sympatique, et au fur et à mesure que l'histoire avance, je me rends compte finalement qu'il est toujours coincé dans ses principes moraux qui l'empêchent de s'adapter comme il le devrait à la situation, et cela aux dépends de ses proches et de lui-même. Et c'est là qu'on se voit que c'est pas un héros (ce que les personnages du film proclameront) mais un être humain avec sales défauts aussi. Mais si il y a vraiment un truc que j'ai aimé dans Serpico, c'est la façon de filmer. A certains moments, ça tient du génie, tant c'est à la fois simple, limpide, expressif, brillant en un mot. Il y a déjà un nombre important de fois où les acteurs sont filmés en gros plan, ce qui plonge très bien le spectateur dans la subjectivité du personnage (et on peut souligner la qualité des acteurs, même secondaires, pour susciter l'émotion avec succès) ; les plans-séquences sont coulés, fluides, un régal. On sent toute la réflexion du réalisateur sur comment filmer. Avant Serpico, le seul film de Lumet que j'avais vu c'était 12 hommes en colère, donc je partais déjà avec un pré-avis positif, mais tous mes préjugés sur lui se sont vu confirmés après 30 minutes de film. Le plus fort c'est que si on m'avait raconté un peu l'histoire avant j'aurais trouvé le sujet un peu chiant et j'aurais sûrement rechigné à voir le film, mais maintenant je pense que ça valait largement les deux heures de vie que j'y ai consacré.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 28/02/2019 Grade : [Divinité] Inscrit le 07/11/2008 | Envoyé par JiRock le Lundi 13 Juin 2011 à 14:10 Quelqu'un a vu Limitless ?
Y autant de rythme dans le film que la BA le laisse présager, ou ça finit par devenir chiant ?
___________________ "My ancestor Toshiro used to say, 'Life is a series of choices between bad and worse'. I'm a master of making great bad choices."
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Mercredi 15 Juin 2011 à 12:21 @ kakkhara : Oui, si on n'est pas réfractaire aux excès du genre, Companeros en est un excellent représentant. Si tu as aimé Django, qui est quand même totalement excessif, ça devrait passer comme une lettre à la poste. Si tu le permets je t'en conseillerais également deux autres : le grand silence, pour moi le seul chef d'oeuvre spagh hors Leone qui forme avec Django et Companeros un grand trio de films nihilistes, et Keoma d'Enzo Castellari, un remake encore plus baroque et barbare du dit Django avec Franco Nero en hippie mitrailleur pour ce qui fut le dernier grand western italien. Deux films à voir impérativement pour les amateurs.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 17/09/2013 Grade : [Sortisan] Inscrit le 09/03/2009 | Envoyé par Heptahydride le Mercredi 15 Juin 2011 à 12:29 J'ai pas l'impression que Malick cherche à permettre au spectateur de s'identifier avec les personnages. J'aime beaucoup le filmage aérien de chacune des scènes ou presque, parce que le spectateur ne se sent pas dans la peau des personnages, mais comme un Dieu omniscient qui flotte au-dessus de tout ça. Seul problème, ça, combiné avec toutes les scènes contemplatives sans aucune cohérence, ça fait décrocher très vite, ça n'offre pas de réelle emprise émotionnelle. C'est flottant comme un The King Of Limbs.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 17/09/2013 Grade : [Sortisan] Inscrit le 09/03/2009 | Envoyé par Heptahydride le Mercredi 15 Juin 2011 à 12:29 Désolé, double post inintentionnel.....
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Mercredi 15 Juin 2011 à 12:42 Ah mais moi non plus. Je réponds juste directement à Pleykorn et indirectement à BM pour qui le film est une évocation assez juste de l'enfance. Je suis tout à fait d'accord avec toi quand tu dis que le point de vue de la mise en scène, c'es celui de Dieu. C'est bien ce que je lui reproche, d'être une prêche ( et qu'on ne vienne pas me dire que c'est de la spiritualité et pas de la religion, c'est l'argument des religieux de tous poils depuis des millénaires ) omnubilée par l'idée de transcendance. Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 20/07/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 09/07/2010 | Envoyé par Kiwi le Mercredi 15 Juin 2011 à 12:45 @Jirock : ça ne casse pas des briques mais c'est plaisant
J'ai apprécié, typiquement le genre de film ou tu sais ce que tu vas aller voir.
___________________ Le plein de vitamines.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 08/11/2019 Grade : [Sorcier] Inscrit le 11/03/2006 | Envoyé par zwouip le Mercredi 15 Juin 2011 à 13:16 Une après-midi de chien j'ai pas vu, mais bon j'ai tellement de trucs prévus aussi... c'est un peu comme les écureuils qui font des réserves de noisettes alors qu'ils ont pas foncièrement besoin d'en manger dans le jour qui vient. Moi j'ai 4-5 films, 4-5 livres d'avance qui trainent partout chez moi et que j'oublie de voir à force de me dire "ah oui, je le materai/lirai un de ces jours."
Sinon j'ai vu Blood Simple, c'est vraiment pas mal, pas aussi bien que Fargo, mais il y a exactement le même genre d'ambiance glauque et délicieuse ; par contre l'acteur qui joue l'amant de l'héroine est d'un fade... c'est lui qui descend le film, de mon point de vue.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Mercredi 15 Juin 2011 à 13:31 Gars, si t'avais vu ma pile de DVD en retard.....
Quitte à faire mon anticonformiste au rabais, je préfère Blood Simple à Fargo. Je ne trouve absolument pas John Getz fade, il a un jeu très white trash, très retenu, intériorisé. La scène " de l'enterrement ", ou il subit un stress pas possible, permet de voir la carapace se morceller un peu, mais son coté opaque rend l'histoire d'autant plus fascinante que dans ce film, à peu près tous les personnages ne comprennent rien à ce qui se passe, d'ou une extrème difficulté pour le spectateur à prévoir ce qu'ils feront. D'ailleurs, il y a au moins deux moments incroyables avec lui : le tout début ou il avoue à sa façon son amour à Frances McDormand ( une de mes intros préferées de l'histoire du cinéma ) et la scène " de la pelle " ou je suis à chaque visionnage. Il y a peu de films aussi tendus que Blood Simple. Il faut pas oublier que depuis sa discussion avec le mari, il est convaincu que Frances McDormand le trompe ( sans doute avec le noir ; d'ailleurs, la dernière des 5 ou 6 fois ou j'ai vu ce film, j'ai eu l'impression que Frances McDormand avait effectivement couché avec le noir dans le passé, d'ou les soupçons de son mari ). C'est une superbe variation sur le thème d'Assurance sur la mort, en inversant tous les clichés : ce n'est plus les amants qui tuent le mari mais le contraire, le détective privé n'est pas Bogart mais un gros porc texan aussi ignoble que mesquin ( son " who looks stupid now ? " au cadavre ! ) et les personnages sont tous aussi perdus les uns que les autres. Boris, un des meilleurs polars 80's à mes yeux.
___________________ Je sais pas toi mais moi j'me fends la gueule. |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Mercredi 15 Juin 2011 à 14:27 ouais serpico c'est plutôt cool.
Alors nouvelle fournée pour ma part : revisionnages d'abord : 2001, l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick : La préhistoire, sur terre. Des singes trouvent un monolithe bizarre. 2001, age spatial. Sur la lune, une anomalie magnétique dévoile un monolithe étrange. Une émission en sort, qui se dirige sur Jupiter. Une mission est envoyée, avec pour la première fois des passagers pour Jupiter. Est-il besoin de le dire, ce film est d'une esthétique superbe et n'a pas pris une ride. C'est aussi un film qui a un rythme excessivement lent. Mais avec cette lenteur, Kubrick arrive à traiter la plupart des thèmes de la SF de manière très convaincante. Je dois dire également que revoir 2001 après avoir lu la suite de bouquins 2001/2010/2061 et 3001 de Arthur Clarke éclaircit grandement le film. Par contre la fin reste un délire psychédélique asse incompréhensible, ou plutôt dans lequel on peut comprendre ce qu'on veut. Je passerais vite sur ce film dont tout le monde a au moins entendu moult fois parler, s'il ne l'a pas vu. Kill bill, de Quentin Tarentino : le scénario tient dans le titre. Revenge movy, qui n'est pas sans rapeller de loin la mariée était en noir. On a une jeune mariée qui a gravement blessée pendant la cérémonie et son mari tué. Elle cherche à se venger. Ca tombe bien, elle connait les coupables, membres comme elle avant d'une association criminelle, dirigée par Bill. Le premier volume est vraiment sympa, avec un esthétique très réussie. La séquence manga, signée par Katsuhiro Ishii si ma mémoire est bonne, est vraiment très sympa, et tout est fait pour qu'on rentre dans le film. Par contre le deuxième volume est lent, très inégal et dans l'ensemble beaucoup moins réussi que le premier. Les professionnels de Richard Brooks : Un magnat de l'industrie engage des pros pour retrouver sa femme enelvée par un bandit mexicain. Superbe western, que j'avais trouvé pas mal la première fois que je l'avais vu, et excellent la deuxième. On a Lee Marvin, Burt Lancaster, Jack Palance, Robert Ryan et Claudia Cardinale dans le même film, rien que ça ça promet. Le scénario est très bien fait, malgré quelques faiblesses, le jeu d'acteur est bien sûr au top. Le film est drôle, les scènes d'action valent le détour, les personnages sont approfondis, tout est parfaitement réussi, jusqu'à la musique de Maurice Jarre. C'est un film à voir. Que la fête commence de Bertrand Tavernier : la régence. Dubois intrigue pour avoir l'archevêché, le régent fatigue de devoir supporter le pouvoir. En Bretagne, le marquis de Poncalec rêve d'une république nobiliaire indépendante. Film fabuleux, quoique parfois assez académique. Les dialogues sont très très drôles, le personnage de Marielle est juste génial, et on a un tableau très réussi de ce qu'a été la régence, sous fond des musiques de Philippe d'Orléans lui-même. Homme éclairé, en avance sur son époque, il était malgré tout faible et s'il avait de grandes idées, son entourage s'est débrouillé pour qu'elles échouent. Un portrait sans concession d'une époque troublée. Et dans les nouveaux films vus, pas grand chose ces derniers temps : Séance de Kyoshi Kurosawa : Une petite fille a été enlevée : on fait appel à une medium pour la retrouver. Film d'ambiance, mais j'ai l'impression d'un ratage plus que d'autre chose par rapport aux autres films du même réalisateur. L'ambiance est à peu près aussi terrifiante qu'un tract du FN, et le film est tout mou et n'avance pas. Dommage, parce que c'est un réalisateur intéressant. 21 grammes de Alejandro Gonzales Innaritu : Destins croisés d'un récidiviste qui cherche dans la religion une vie meilleure, de quelqu'un se remettant d'une greffe cardiaque et d'une ancienne junkie dont la nouvelle vie bascule à la mort accidentelle de sa famille. La même méthode que pour Babel, sans la poésie qui s'en dégage. Du coup le film est pas mal, mais souvent assez lourd. April snow de Hur jin-Ho : un terrible accident de la route et un couple dans le coma. sauf que c'est un couple adultère, et les deux personnes restantes vont se rencontrer et s'aimer à leur tour. Un scénario qui n'est pas sans rappeller In the mood for love. April Snow est tendre, bien fait, subtil. Sans trop d'affect, on assiste à la naissance d'un amour entre deux personnes blessées, que tout désormais rapproche. Quelques longueurs magré tout, mais qui n'entachent pas trop le film. Ca vaut le détour. soif de justice de Sammo Hung : Un détective privé minable recherche une jeune femme qu'un mystérieux commanditeur lui indique. Mais il n'est pas le seul, et des hommes de main cherchent aussi à s'emparer de la femme. Deux cuisiniers (Jackie Chan et Sammo Hung), se retrouvent mêlés à cette histoire quand ils font la connaissance de la femme en question. Comédie d'action, lourde et ringarde, ça ne dure pas très longtemps mais on a largement le temps de s'y ennuyer malgré tout. Les blagues sont nazes, les combats pas exceptionnels, bref c'est tout sauf un bon film. First mission de Sammo Hung : Jackie Chan est un flic qui cherche à vivre une vie normale tout en s'occupant de son frère de 30 ans, attardé mentalement. Déjà un peu mieux que le précédent, first mission a des passages corrects, même si l'ensemble ne satisfait pas. En effet c'est lent et ce n'est vraiment qu'à la toute fin que le film est vraiment lancé, ce qui pour un film d'action est quand même dommage. Bon certes il y a également de bons passages avec le frère handicapé, mais ça aurait mérité de prendre bien moins de temps. L'irrésistible de Lo Wei (oui les traductions en français sont très imaginatives)... Jackie Chan est cette fois un orphelin élevé dans un temple. Dans ce temple, un manuscrit est volé, décrivant une méthode de kung fu imbattable, sauf par une autre technique perdue depuis longtemps. Mais Jackie Chan met la main sur cette technique, appelée les 5 forces. Au niveau de l'humour, c'est assez lourd et maladroit, seul le premier passage avec les fantômes est plutôt pas mal. Les combats ne font pas rêver. Le tout est du coup pas terrible, quoique regardable. Le magnifique de Chen-Chi hwa : Les 8 maitres du kung fu se sont réunis et ont inventé une technique imbattable de kung fu. mais pour l'heure ils ont mystérieusement disparus et Jackie Chan fait son apparition en ville. Lors d'un vol dans une taverne, l'enseignement des maitres du kung fu tombe par terre et tout le monde le voit. Du coup tout le monde cherche à le récupérer. Certainement le meilleur de la série de Jackie Chan ici : le scénario est vraiment très sympa, (oui c'est bien le seul ^^), les combats sont intéressants, et les retournements de situation sont au rendez vous. Du coup ça se regarde bien d'un bout à l'autre et on passe un bon moment.
___________________ "_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec. |