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BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Lundi 30 Mai 2011 à 21:37


Detective Dee : le mystère de la flamme fantôme ( Tsui Hark, 2010 ) 

Wu Zetian ( Carina Lau ) doit devenir la première impératrice de Chine en raison de la mort de son mari. Un énorme Bouddha doit être érigé en son honneur, mais le meurtre de l'architecte et celui de son assistant, brulés depuis l'intérieur de leurs corps, compromettent gravement l'avancée des travaux. En vue de résoudre ce mystère, Wu Zetian fait sortir de prison l'un de ses plus farouches opposants, le juge Ti ( Andy Lau ) qui doit mettre à jour la machination avec l'aide d'une courtisane discrète mais vaillante de la future impératrice.
Contairement à ce qu'on a pu lire ici et là, l'histoire de cette version mi-Sherlock Holmes mi-Luke Skywalker bénéficie d'un scénario compréhensif pour peu que l'on s'immerge suffisament dans le film et qu'on accepte l'intrusion du fantastique typique du cinéma de Hong-Kong. Andy Lau est dans un bon jour et certains seconds rôles tirent leur épingle du jeu, notamment  Chao Deng en mystérieux albinos et Tony Leung Ka-Fai en rebelle rentré dans le rang. Tsui Hark se lache sur les scènes d'action ( les adversaires se dédoublent, des héros nus évitent des dizaines de flèches ) mais celles-ci, replacées dans un contexte moins radical que d'habitude, tombent un peu à plat, d'autant plus que le rythme est franchement mal geré entre des personnages importants complètement expédiés et un combat de fin dénué de dramaturgie. Les effets spéciaux sont moches et assez tape à l'oeil avec notamment un combat contre des cerfs qui fait assez pitié et la morale de fin, pas du niveau d'un Zhang Yimou mais assez hallucinante quand même de la part de Tsui Hark, met un peu mal à l'aise. Dommage car c'est un intéressant retour en forme d'un des plus grands cinéastes de Hong-Kong, au talent évident et au punch vitalisant mais qui manque considérablement de la poésie et/ou de la barbarie de ses meilleurs films. Allez quand même le voir, les films originaux ne courent pas les rues.
 
Batman et Robin ( Joel Schumacher, 1997 )

Batman, fraichement sorti de la série Urgences ( George Clooney ) est dégouté parce que lui et Robin ( Chris O'Donell ) ont envie de baiser Poison Ivy ( Uma Thurman ) qui a envie de voir les " deux gros glaçons " de Freeze ( Arnold Schwarzenegger ) qui veut détruire le monde pour sauver sa femme con-gelée.
Dire que j'ai aimé ce film quand j'avais neuf ans.
Reconnaissons lui un mérite : Batman et Robin est extrèmement drôle, là ou son prédecesseur Batman forever était simplement pénible. Là c'est un festival de moments grotesques, de dialogues ridicules, de gadgets débiles ( les fausses lèvres de Robin ! La bat-carte de crédit ! ), de costumes immondes, de couleurs criades, de gros plans sur le cul de nos deux héros, de non-jeu de George Clooney, de méchants sous LSD, de sous-intrigues qui ne servent à rien et de punchlines mongoloides à propos du froid ( " prévision météo : ça va geler " ; " Freeze ! T'es givré " ). Notez qu'on nous salope quand même bien comme il faut deux méchants uniques de Batman : d'abord Feeze, dont l'épisode introductif dans le dessin animé de 1992, Heart of ice, constituait à mes yeux le meilleur épisode de cette série que je vénère ; ici difficile de retrouver l'ampleur tragique du pauvre scientifique brisé derrière les biscotos de Mister Californie. Mais le massacre subi par son personnage, ou celui d'Ivy jouée par une Uma Thurman en mode grosse nympho hystérique, ne sont rien, rien, rien face à ce que prend Bane dans la poire ; Bane, pour les puristes, c'est avec l'Homme-mystère le méchant le plus intelligent de la bande dessinée, celui qui a mis temporairement Batman à la retraite après l'avoir vaincu - et accessoirement presque tué -. Ici Bane est un gros débile sous stéroides qui semble attendre la fin du film, se coltinant deux pauvres répliques dont l'une est quand même assez hallucinante, attention, REPLIQUE DE BANE :

Poison Ivy : On a du pain sur la planche.
Bane : LA PLANCHE CLOUE !

C'est formidable.


Mes funérailles à Berlin ( Guy Hamilton, 1966 )

J'ai parlé en page 17 de ce topic du très bon Ipcress, danger immédiat, premier film mettant en scène l'agent secret Harry Palmer ( Michael Caine ), version mi-boriste mi-Gordon Ramsay de James Bond. A l'occasion de la ressortie de la série au cinéma, la médiocre émission Frisson Break avait recommandé de s'en tenir au premier ; soupçonnant ses animateurs de n'avoir vu que cet épisode tant il est vrai que peu de gens peuvent se flatter d'avoir vu plusieurs avantures d'Harry Palmer( j'en fais désormais partie ), je me suis attelé à la découverte de ses suites.
Le premier épisode, doté d'un scénario perfectible, vllait avant tout pour Michael Caine et pour la mise en scène quasiment expérimentale de Sidney J Furie ; il était très probable qu'avec Guy Hamilton, médiocre réalisateur essentiellement connu pour ses James Bond ( un Goldfinger très surestimé qui demeure son seul Bond regardable, et ces grosses daubes que sont Les diamants sont éternels, Vivre et laisser mourir et L'homme au pistolet d'or ), on allait avoir affaire à une mise en scène beaucoup plus planplan qui rend le tout franchement moins intéressant à suivre. Si Caine est toujours aussi formidable dans son cynisme face aux institutions comme face aux femmes, si le scénario est meilleur que celui du premier film - Palmer est appelé pour aider un colonel russe souhaitant trahir et passer à Berlin-ouest - avec plusieurs retournements de situations bien vus, les seconds rôles manquent de charisme et le thème musical de John Barry ( qui n'est pas le seul membre de l'équipe à être un habitué des James Bond, on retrouve également le producteur Harry Saltzman et le décorateur Ken Adam ; on a en revanche perdu l'excellent Peter Hunt au montage entre les deux films, cela expliquant peut-être l'aspect beaucoup trop molasson de celui-ci ) est insipide. Le film manque énormément d'action et demeure bien trop conventionnel, le problème étant que la série vaut en grande partie pour l'anticonformisme de son héros blasé assez en avance sur son temps. Moyen donc, ce qui n'est déja pas si mal pour un film de Guy Hamilton.

Trop loin pour toi ( Nanette Burstein, 2010 )

Erin ( Drew Barrymore ) et Garrett ( Justin Long ) couchent ensemble pour le sexe puis se rendent compte qu'ils vont bien ensemble, à ceci près qu'Erin, journaliste, est vite envoyée à plusieurs heures d'avion de Garrett, mettant leur couple en difficulté.
Deux choses demeurent particulièrement intéressantes ici : la première est l'influence considérable de Judd Apatow qui, en trois films ( mais aussi en beaucoup de productions ) à imposé sa patte sur la comédie US. La deuxième est le fait que cette influence n'est pas toujours positive, et chez les gentils suiveurs sans réelle personnalité comme Nanette Burstein, elle n'aboutit qu'à une comédie romantique très vite oubliée en dépit, je l'admets, de quelques moments réellement drôles. Parmi les éléments made in Apatow, on signalera deux meilleurs amis complètement abrutis de Justin Long, une soeur de Drew Barrymore frigide et mariée à une espèce de paysan monolithique encore moins romantique que moi ; une scène de " sexe au téléphone " qui vire au grand n'importe quoi et une héroine assez cool qui ne semble jamais choquée même quand les potes de son copain foutent la musique de Top Gun pour rythmer leurs ébats.
Mais là encore le tout manque de folie, d'imprévisibilité, de sens du délire. Les personnages secondaires, excellement écrits chez Apatow ( le speech du black du métro dans 40 ans toujours puceau ou celui du videur de boite dans En cloque mode d'emploi venaient casser complètement les habitudes narratives de la comédie romantique ) finissent ici, comme d'hab, à expliquer la vie avec un air sérieux à leur copain qui n'aurait pas du laisser sa meuf partir ; la belle-soeur antipathique finit bien évidemment par aimer son beau-frère libidineux, on n'échappe ni au happy end ni à la " résurrection professionelle " du personnage qui ne sait pas ou il va, bref, des clichés qui faute d'être mis au service d'un minimum de créativité plombent le film, qui se révèle médiocre qui semble toutefois être un chef d'oeuvre quand on a revu Batman et Robin avant.


Chaines conjugales ( Joseph Mankiewicz, 1949 )

Trois femmes reçoivent une lettre dans laquelle la séductrice Addie Ross leur apprend qu'elle est partie avec le mari de l'une d'entre elles. Elles se rappellent alors comment leurs couples se sont fragilisés avec le temps, qu'il s'agisse de Brad et Deborah, qui ne parvient pas à s'intégrer dans l'univers de son mari, de Porter et de Lora Mae, qui s'envoient pique sur pique depuis que Porter est convaincu que sa femme l'a épousé pour son argent, ou de Rita et George ( Kirk Douglas) dont la différence sociale ( elle est une grande animatrice de radio alors qu'il n'est qu'un banal professeur ) provoque un conflit sourd et latent.
C'est magnifique, c'est grandiose, c'est superbe, c'est un chef d'oeuvre et si Mankiewicz est un réalisateur formidable mais dont certains films me semblent toutefois légèrement désincarnés, ici ces portraits de couple sont absolument captivants dans leurs nuances, leurs ambiguités et surtout dans cette incroyable intelligence avec laquelle Mankiewicz met en évidence la complexité du maintien de l'égalité dans le couple quand le statut social des époux n'est pas équilibré. A l'instar de Billy Wilder, Mankiewicz, scénariste de génie, n'est pas un branleur de mou qui veut impressioner son monde avec du concept sans intérêt mais qui met son génie au service de ses personnages, tous dépeints avec autant de drolerie que de sympathie. Si Kirk Douglas est égal à lui-même, avec notamment une superbe séquence ou il démonte avec un plaisir évident une productrice d'émissions de radio abrutissantes, le couple le plus intéressant est celui entre Porter et Lora Mae, qui convaincus d'être méprisé l'un par l'autre préfèrent s'insulter sans arrêt ( le contraste entre la face de gorille de Paul Douglas, qui joue Porter, et celle raffinée et malicieuse de Kirk Douglas le ramène insidieusement à sa condition de nouveau riche ). L'idée d'une narration provenant d'Addie Ross, qui n'apparait jamais à l'écran, anticipe les Desperate Housewives à ceci près que Marc Cherry n'a jamais égalé Mankiewicz dans son art de capter les détails les plus révélateurs.
A titre personnel, j'ai vu toute ma vie sentimentale, passée comme présente, passer devant moi en regardant Chaines conjugales. Faute d'avoir découvert une solution à tous les problèmes avec le film, j'ai toutefois eu le plaisir de constater qu'au fond, nous étions tous les mêmes, avec les mêmes névroses et les mêmes problèmes. Gloire à Mankiewicz.









Boris, je rajouterais des captures d'écran plus tard.

Edit : Captures ajoutées !

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corum

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Envoyé par corum le Lundi 30 Mai 2011 à 22:59


Le grand sommeil (The big sleep, Howard Hawkes, 1946)
Film noir adapté du premier  de R. Chandler, dont je n'ai pas lu une ligne. Offert par papa corum, qui a pas que des goûts de chiotte même s'il aime bien le déclin de l'empire américain et pas la régle du jeu. Il aurait préféré m'offrir Double indemnity paraît-il.
C'est un film noir, donc autant le dire directement, l'originalité n'est pas vraiment de mise au prime abord. Humphrey Bogart joue un détective privé absolument classe, surtout dans son imper, sous la pluie, une cigarette au bec, un verre d'alcool dans une main, une femme au bras. Lauren Bacall joue le rôle de la femme fatale, lumineuse, amoureuse, et pourtant détentrice d'un noir secret.

Du point de vue scénaristique ça se complique. Engagé par le père de Lauren Bacall, un vieux général paraplégique, pour enquêter sur son autre fille, une gamine nymphomane et droguée qui attire les ennuis et les corbeaux en pagaille, il se retrouve rapidement au milieu d'une intrigue plus ou moins incompréhensible que je serais bien en peine de vous résumer. Je paie d'ailleurs un verre à celui qui m'explique d'où sort le mec noyé dans sa voiture, parce euh... Ceci dit ce scénario a une qualité : il nous tiens plus complétement en haleine, surtout par ces inombrables petits personnages tous parfaitement croqués et intéressants.

L'intérêt du film repose tout de même principalement sur Humphrey Bogart et les dialogues, tous deux extrêments brillants. Certaines scènes frôlent le pastiche du genre, telle cette rencontre avec une bibliothécaire à lunettes, scène de séduction instantanée s'il en est. Notons également une variation subtile et bien anticipé d'un "that's what she said" (l'équivalent anglais des cmb/ et ta soeur et autre joyeusetés rendent l'internet plus beau) d' Bogart à Bacall, une bonne baffe méritée à la nymphomane précitée, un taux de jolie fille avoisinant le 100% (même le taxi de la filature est une fille...), bref c'est assez jouissif.
Au final un excellent moment et un film que je trouve très réussi.

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BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Lundi 30 Mai 2011 à 23:18


Je paie d'ailleurs un verre à celui qui m'explique d'où sort le mec noyé dans sa voiture, parce euh...
Alors ça c'est un débat qui nous a occupé un bon moment avec Thelonius, et notre divergence est d'autant plus marrante qu'on a tous les deux lu le roman de Chandler, ou ce n'est bien évidemment pas plus clair. Pour moi c'est un meurtre, pour lui c'est un suicide. En tout cas, Chandler lui-même a avoué ne pas trop savoir la réponse.
 l'originalité n'est pas vraiment de mise au prime abord.
On ne peut pas reprocher à un film d'avoir crée des clichés. Le grand sommeil est le film noir archétypal avec Assurance sur la mort justement mais ces films étaiet originaux et ont crée les archétypes des années à venir. J'y vois un grand point fort et ça vaut aussi pour ce que tu dis sur le mastiche.
Et sinn Lauren Bacall n'est pas du tout une femme fatale dans le Grand sommeil.
il nous tiens plus complétement en haleine, surtout par ces inombrables petits personnages tous parfaitement croqués et intéressants.
Oui c'est bourré de gueules, notamment le molosse qui joue Canino ou le petit homme au regard fuyant qui se fait empoisonner, joué par le second couteau Elisha Cook Jr, qui est un peu le Jack Elam ou le Lee Van Cleef du film noir, c'est-à-dire la petite frappe qui ne finit jamais le film en bon état ( Le faucon maltais, l'Ultime razzia ). Même quand il joue un mineur dans Shane, il trouve le moyen de se faire dégommer.

Autant question littérature hard-boiled je choisis sans hésiter Hammett contre Chandler, autant j'avoué que dans les adaptations directes ( j'exclus donc évidemment Leone, Kurosawa ou les Coen ), c'est chandler qui s'en sort le mieux. Le grand sommeil, au rayon film noir emblématique, est autrement plus captivant que le Faucon maltais, et c'est dit de la part de quelqu'un qui considère que John Huston est un immense cinéaste.

Boris.

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corum

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Envoyé par corum le Lundi 30 Mai 2011 à 23:46


Le 30/05/2011 à 23:18, BorisPreban avait écrit ...

Oui c'est bourré de gueules, notamment le molosse qui joue Canino ou le petit homme au regard fuyant qui se fait empoisonner, joué par le second couteau Elisha Cook Jr, qui est un peu le Jack Elam ou le Lee Van Cleef du film noir, c'est-à-dire la petite frappe qui ne finit jamais le film en bon état ( Le faucon maltais, l'Ultime razzia ). Même quand il joue un mineur dans Shane, il trouve le moyen de se faire dégommer.

Entièrement d'accord, d'ailleurs j'avais trouvé le faucon maltais plutôt chiant (enfin c'est quand même très loin d'être une bouse). Et effectivement le passage avec ce pauvre petit homme qui se fait empoisonné est vraiment très réussi, et contribue d'ailleurs à brosser un Marlowe plus complexe qu'on ne pourrait le croire.

Le 30/05/2011 à 23:18, BorisPreban avait écrit ...
On ne peut pas reprocher à un film d'avoir crée des clichés. Le grand sommeil est le film noir archétypal avec Assurance sur la mort justement mais ces films étaiet originaux et ont crée les archétypes des années à venir. J'y vois un grand point fort et ça vaut aussi pour ce que tu dis sur le mastiche.
Et sinn Lauren Bacall n'est pas du tout une femme fatale dans le Grand sommeil.

D'acoord, ce n'était pas un repoche fait au film. C'était plus pour dire, que voilà, 50 ans après on sait à quoi s'attendre, mais ça n'empêche pas le film de fonctionner, bien au contraire. Et si le film a bien vieillit, c'est à mon avis car il a osé être ambitieux, par exemple avec ces personnages secondaires ou ces scènes presque auto dérisives.

Le 30/05/2011 à 23:18, BorisPreban avait écrit ...
Alors ça c'est un débat qui nous a occupé un bon moment avec Thelonius, et notre divergence est d'autant plus marrante qu'on a tous les deux lu le roman de Chandler, ou ce n'est bien évidemment pas plus clair. Pour moi c'est un meurtre, pour lui c'est un suicide. En tout cas, Chandler lui-même a avoué ne pas trop savoir la réponse.
D'accord, parce que j'avais un peu l'impression d'avoir loupé des épisodes là. Il faut dire qu'en plus le film a un rythme plutôt soutenu, et par là je n'entends pas qu'il y a une scène de baston toutes les dix secondes^^
corum, e  pour Bacall, j'avais appliqué une grille de lecture facile à la va vite, il est vrai qu'elle n'est pas tout à fait dans ce rôle.
Edit : c'est une blaguele nouveau système de quote sur mc ou je suis handicapé mental ?


[ Dernière modification par corum le 30 mai 2011 à 23h46 ]

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BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Lundi 30 Mai 2011 à 23:56


Niveau femme fatale, en plus d'Assurance sur la mort et du Faucon maltais dont on a parlé, je crois qu'on trouve parmi les meilleurs archétypes de salopes manipulatrices dans La griffe du passé de Tourneur ( avec un Robert Mitchum formidablement décontracté ), dans Les Tueurs de Siodmak, dans La dame de Shanghai de Welles ou l'Ultime razzia de Kubrick. Il y a une femme fatale très originale, c'est celle de Detour qui n'est pas nécessairement pute ou menteuse mais qui entraine le héros dans sa déchéance en le faisant chanter pour un meurtre qu'il n'a pas commis, ce que la fille ignore. On parle toujours des mêmes réalisateurs de films noirs, pas assez des Ulmer et des Lewis.

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Manouel

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Envoyé par Manouel le Mardi 31 Mai 2011 à 00:01


c'est une blaguele nouveau système de quote sur mc ou je suis handicapé mental ?
 
Le nouveau forum est du à un handicapé mental, stou...




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corum

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Envoyé par corum le Mardi 31 Mai 2011 à 00:05


Le 30/05/2011 à 23:56, BorisPreban avait écrit ...

Niveau femme fatale, en plus d'Assurance sur la mort et du Faucon maltais dont on a parlé, je crois qu'on trouve parmi les meilleurs archétypes de salopes manipulatrices dans La griffe du passé de Tourneur ( avec un Robert Mitchum formidablement décontracté ), dans Les Tueurs de Siodmak, dans La dame de Shanghai de Welles ou l'Ultime razzia de Kubrick. Il y a une femme fatale très originale, c'est celle de Detour qui n'est pas nécessairement pute ou menteuse mais qui entraine le héros dans sa déchéance en le faisant chanter pour un meurtre qu'il n'a pas commis, ce que la fille ignore. On parle toujours des mêmes réalisateurs de films noirs, pas assez des Ulmer et des Lewis.

Boris.

Intéressant, je note c'est pas un personnage inintéressant, et je n'ai vu aucun de ces films.
En fait dansle film,à plusieurs moment je me suis demandé si elle n'allait pas basculer, entre autre lorsqu'elle apparaît dans la maisonau fin fond dela campagne. On sent qu'elle est du côté de Marlowe, mais je sais pas, par moment j'ai douté, et ça aurait pu être une salope finalement. Je me trompe peut-être.

Edit : merci de me rassurer manouel :/

[ Dernière modification par corum le 31 mai 2011 à 00h06 ]

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kakkhara

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Envoyé par kakkhara le Mercredi 01 Juin 2011 à 13:37


haha boris mais encore pour le batman et robin bane a une meilleure réplique dans la VF, parce que dans la VO il se contente de répéter BOMB! ou GUN! en écho aux plans diaboliques ridicules des grands méchants, avec effectivement des jeux de mot tordants du genre "let me break th ice" tout au long du film...


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Envoyé par STAG le Vendredi 03 Juin 2011 à 16:29


 A voir le nombre de critiques de films et de livre que vous sortez par semaine on pourrait croire que vous passez le plus clair de votre temps à faire ça.

Mais personne ne travaille / se met des grosses races tous les soirs ici ?

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Manouel

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Envoyé par Manouel le Vendredi 03 Juin 2011 à 16:40


 Tu te mets des races Oo  Mais comment t'es trop un ouf guedin de la vie quoi.

Manu, /bow

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Envoyé par STAG le Vendredi 03 Juin 2011 à 17:11


what the ?

gr8 comment bro !

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BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Vendredi 03 Juin 2011 à 23:24


STAG : pour ma part, je ne chronique qu'une partie des films que je vois, disons entre la moitié et un tiers ; je laisse de coté les revisionnages " de plaisir ", c'est-à-dire qui n'apportent pas de nouvelle vision de ma part ( donc exit chaque fois ou je remate Conan sur Direct 8, Star Wars épisode 3 revu hier, La guerre des mondes revu aussi tout récemment etc. ) ; de plus il y a quelques films sur lesquels je n'ai rien d'intéressant à dire ou dont je n'ai pas envie de parler - genre Funny Games, si j'en parle je vais encore m'énerver et tout et après on a NewMilenium qui croit utile de poster et je ne veux pas endosser cette responsabilité - ou qui sont un peu trop intellos ou austères pour MC et dont je sais que ça servira à rien - certains Bergman de chambre, des Godard -. Pour cette dernière catégorie je fais parfois une exception. Enfin il y a les films vus dans de mauvaises conditions que j'attends de revoir pour avoir un avis plus définitif.

Après oui je passe énormément de temps devant des films, et un temps raisonnable à lire aussi. Je ne conçois pas ma vie autrement et à partir du moment ou ma copine l'a accepté, c'est parfait. A l'heure actuelle j'ai envie de voir des centaines de films, bons, mauvais, récents, anciens, j'ai la niaque et j'en profite, peut-être qu'à 25 ans j'en aurais plein le cul mais tant que l'envie est là, je ne me pose pas de question. C'est mon passe-temps favori et ceux qui me connaissent IRL savent que pour moi un visionnage ça peut-être une vraie source d'extase ou au contraire un énèrvement profond et durable... je vis ça assez intensément. Voilà. Et demain, je vous reparle de cinq films découverts récemment, on ne se refait pas.

Boris, cinéphage.

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f4k3

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Envoyé par f4k3 le Samedi 04 Juin 2011 à 00:11


Je me suis refait Casino la nuit dernière

Il est vraiment excellent, Joe Peschi est magnifique en psychopathe mafieux, Sharon Stone est une camée adorable, et De Niro est un monstre d'insensibilité apparente


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BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Samedi 04 Juin 2011 à 14:24


+1 f4k3. Un des plus beaux films des années 90, le meilleur Scorsese à mes yeux, un chef d'oeuvre.


Le Petit César ( Mervyn LeRoy, 1931 )

Rico ( Edward G Robinson ) et son ami Joe ( Douglas Fairbanks Jr ) sont deux petits truands sans envergure, réduits à braquer des stations service. Rico entre dans la bande de Sam Vettori dont il finit, grâce à son intelligence et à son charisme, par devenir le chef. Mais lorsque Rico va exiger l’aide de Joe, devenu entre-temps danseur professionnel, leur amitié explosera et Rico se retrouvera en difficulté.
Le Petit César est un film historiquement fondamental : il est le premier grand film de gangsters parlant, peu avant L’Ennemi Public et Scarface. Mervyn LeRoy, réalisateur bien moins réputé que plusieurs de ses collègues du genre ( Hawks, Walsh, Curtiz ou Wellman ) s’en tire ici tout à fait convenablement compte tenu du contexte ( série B + difficultés liées à l’arrivée du parlant ), imposant plusieurs archétypes qui seront réemployés jusqu’à plus soif jusqu’à aujourd’hui, du gangster arriviste, parvenu et incontrôlable au par le policier teigneux en passant par le mafieux expulsé de sa propre bande. Edward G Robinson est extraordinaire dans le rôle principal, imposant un style et un ton qui seront repris par James Cagney ou Joe Pesci dans des registres similaires. Le reste du casting est bien plus fade, notamment un transparent Fairbanks Jr pas aidé par une histoire d’amour niaise, le seul tirant son épingle du jeu étant l’étonneme charismatique policier obsédé qui anticipe celui de Scarface version De Palma. On trouve également des éléments stylistiques des Affranchis ou du Parrain ( ma capture numéro 4 devrait rappeler à certains l’assassinat de Barzini sur ordre des Corleone ) et si ce film qui fit date fut depuis dépassé par ses successeurs plus inspirés ( le Scarface de Hawks demeure plus baroque, plus puissant ) il s’agit toutefois de reconnaître aux précurseurs le mérite qui leur est du et de savourer une brillante performance d’acteur. De quoi me rendre doublement curieux : d’abord des autres classiques du film de gangster des années 30-40 ( la prochaine série contiendra l’Ennemi Public de Wellman ), ensuite du film réputé être le chef d’œuvre de Mervyn LeRoy, le contestataire Je suis un évadé. Peut-être dans une prochaine chronique, qui sait.









Payback ( Brian Helgeland, 1999 )

Porter ( Mel Gibson ) n’est pas content : on lui a piqué son fric et on l'a laissé pour mort. Il recherche son ancien partenaire qu'il a trahi mais, celui-ci ayant utilisé l'argent de Porter pour payer une dette envers à la mafia, Porter décide tout naturellement de se retourner contre la mafia.
Autant la critique de zwouip donnait l'eau à la bouche, autant, sans qu'on puisse dire qu'elle soit mensongère, elle oublie, sans doute involontairement, un certain nombre d'éléments qui font que j'ai trouvé ce film franchement mauvais.
Avant tout, ce film est un remake déguisé du Point de non-retour de John Boorman, ou plutôt, j'imagine, une nouvelle adaptation du bouquin d'origine, ce qui revient au même. Et tout dans la comparaison va en défaveur du film de Brian Helgeland, pourtant scénariste prometteur auquel on doit quand même Mystic River et surtout LA Confidential, quand même le film de gangsters 90's au scénario le plus brillant avec Miller's crossing. Ici, non seulement son travail de réalisateur est en cause, mais en plus, celui de scénariste ne rattrape même pas la donne, loin s'en faut;
Le film de Boorman était extrêmement original : son héros, un dur de chez dur ( Lee Marvin ) n'y tuait curieusement absolument personne du film, les méchants finissant par s'éliminer les uns les autres ; le travail sur le son y était limite expérimental ( on entendait des bruits de pas sans que personne ne marche à l'écran ), et le visage impassible de Lee Marvin contrastait admirablement avec la violence et l'absurdité de l'histoire. Ici Mel Gibson n'a aucun charisme, fait des blagues pourries, tire sur tout ce qui bouge sans jamais sembler réellement en danger façon Steven Seagal, et pète la gueule au premier qui l'emmerde. Les seconds rôles sont grotesques, même les géniaux Kris Kristofferson et James Coburn s'emmerdent, le pire étant Lucy Liu en chinoise SM qui ne sert absolument à rien. La mise en scène est bien clipesque comme je le déteste avec sa photo bleutée ( TOUT est bleu dans ce film ), ses ralentis très laids et son esbrouffe visuelle constante. Pour ma part, un navet à oublier illico presto : voyez le film de Boorman à la place.


Ennemi d'état ( Tony Scott, 1998 )

Un politicien intègre est assassiné sur ordre de Reynolds ( Jon Voight ) qui cherche à mettre en place un projet de vidéosurveillance généralisé. Accidentellement, le meurtre a été filmé par un ornithologue qui, poursuivi par les hommes de Reynolds, parvient à donner la cassette contenant la vidéo à son ami Robert Dean ( Will Smith ), avocat mari et père d'un gamin, avant d'être tué dans la poursuite. Traqué à son tour, Dean est aidé par Brill ( Gene Hackman ), homme mystérieux qui en sait très long sur la vidéosurveillance.
Tony Scott est un cinéaste justement controversé qui a souvent donné le bâton pour se faire battre, aussi le moins qu'on puisse dire est que je suis toujours un peu sceptique quand je démarre l'un de ses films. Ennemi d'Etat n'est d'ailleurs pas son meilleur, ne bénéficiant ni de la beauté visuelle des Prédateurs ni du scénario écrit par Tarantino de True Romance ni du concept très original de Déja vu. Cependant, c'est, avec le dernier nommé le film de Tony Scott ou son style limite clippesque est le plus en phase avec son sujet puisqu'il s'agit d'un thriller parano plutôt de gauche avec Will Smith en héros quasi-Hitchcockien. D'ou la réussite de Scott lorsqu'il s'agit de dynamiser l'ensemble, avec notamment une excellente scène de poursuite à pied entre l'ornithologue Zavitz et les hommes de main ( la meilleure des années 90 après celle de Point Break ? ) ou un passage ou Will Smith court à contresens sur l'autoroute. Le scénario, perfectible - la fin est vraiment trop prévisible et convenue, les relations entre Will Smith et sa femme sentent le réchauffé - maintient suffisamment la tension pendant deux heures. Aux cotés d'un Will Smith tout à fait honorable et d'un Gene Hackman qui fait malheureusement le minimum syndical, on est heureux de retrouver une batterie de seconds rôles charismatiques ( Jon Voight, Jack Black, Jason Robards, Gabriel Byrne, Tom Sizemore et même Jason Lee, le héros de My name is earl ). Parfois brouillon et approximatif, manquant peut-être de la rigueur du Coppola du génial Conversation secrète, Ennemi d'Etat est une ( petite ) bonne surprise pour ma part qui confirme qu'au fond, quand Tony Scott veut, il peut.









Harry Brown ( Daniel Barber, 2009 )

Harry Brown ( Michael Caine ), militaire à la retraite, vit seul dans un mauvais quartier londonien ou, de sa fenêtre, il regarde les dealers s'agiter. Après le meurtre de son ami Leonard, il part en vendetta contre les dealers, bien décidé à passer Londres au karcher.
J’aime énormément Michael Caine, ainsi j’ai vu Harry Brown pour une seule raison : sa présence. Et tant mieux car il n’y a rien d’autre intéressant dans ce machin vu, revu et rerevu qui se présente comme une énième déclinaison sans intérêt d’un des genres cinématographiques les plus réactionnaires et les plus pénibles existant : le film d’autodéfense. Ici, on n’échappe à aucun cliché, de la police incapable ou impuissante aux jeunes wesh wesh qui se foutent de tout en passant par la majorité silencieuse qui applaudit Harry et donc, évidemment, le copain du héros tué en début de film alors qu’il avait averti les flics.
La seule originalité consiste dans l’aspect héros du troisième âge, Michael Caine ayant quand même à peu près 80 ans, ce qui donne un côté anti-spectaculaire à certaines scènes. Malheureusement, entre une mise en scène à la mode et un scénario plus caricatural tu meurs, on ne ressent aucune tension même dans une scène déterminante comme celle ou Harry va s’acheter un flingue chez un camé rachitique qui semble tout droit sorti d’un film de Danny Boyle.. Quand on repense à La loi du milieu, autre film de genre britannique avec le même Caine, ça fait un peu mal. Après, je l’ai vu quelques temps après cette purge absolue qu’était Que justice soit faite avec ce gros nullard anti-charismatique qu’est Gérard «  THIS IS SPARTAAA » Butler qui réussissait à être complètement con tout en étant très chiant à suivre, donc malgré son absence à peu près totale de qualités, on pardonnera au film de Daniel Barber de nous avoir fait perdre du temps, c’est Michael Caine qu’on est venus voir et il semblait toujours tenir debout. Et on ne peut rien dire : nous, on a fait La journée de la jupe.


L’impératrice rouge ( Josef von Sternberg, 1934 )

Sophia ( Marlene Dietrich ), princesse allemande raffinée, est emmenée par le séduisant compte russe Alexei afin qu’elle épouse le grand-duc Pierre, qui lui est décrit comme un homme beau et attirant. Sur place, elle découvre que son futur mari est un taré congénital et limite sanguinaire, ce qui la conduit dans les bras du compte, puis des officiers de sa garde. Après avoir compris que la venue d’un héritier lui permettrait d’avoir plus de champ libre, Sophia tombe enceinte et attends le décès de la mère du grand-duc, la redoutable impératrice Elisabeth.
Ce film est une merveille, comme son actrice principal d’ailleurs, ici complètement en état de grâce et dont la sensualité est telle qu’on peut se demander comment le film a pu passer la censure : après tout, l’héroïne du film parvient à consolider son pouvoir uniquement par le sexe et mènera un coup d’état violent par ce biais. La majorité des personnages ne sont pas dupes, entre les servantes lui conseillant de tromper son époux ( « on est au dix-huitième siècle, tout le monde a un amant ! » ), l’impératrice qui s’en fiche tant qu’un héritier est au programme et le compte Alexei qui observe d’un œil distant l’ascension de celle qui ne lui a jamais pardonné son mensonge initial (d’autant plus qu’il est lui-même l’amant de l’impératrice Elizabeth ). Une grande cruauté se dégage de ce splendide Sternberg ou la beauté des décors masque une haine latente entre les personnages ( le grand-duc se réjouit de la mort de sa mère sur le cadavre de celle-ci, puis prend plaisir à humilier publiquement sa femme en lui faisant porter un toast à sa maîtresse ). Les origines allemandes de Sternberg sont évidentes tant l’expressionnisme est ici convié : gros plans de visages défigurés, décors baroques, théâtralité de la mise en scène, Wagner en fond sonore… c’est aussi un très beau film d’initiation, avec une Marlène Dietrich se transformant de l’ingénue jeune femme allemande à une machiavélique impératrice pour qui la fin justifie les moyens, la séduction qu’elle déployant ne laissant pas le spectateur masculin de base tout à fait indifférent ! A noter une splendide chevauchée finale de Dietrich et de l’armée acquise à sa cause, aussi exubérante et excessive que splendide. Un très grand film.
Je ferais des caps de celui-ci plus tard pour cause de DVD oublié à la maison.









Boris Stakhanov ( qui vient de rajouter les images ).

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Envoyé par CptDobey le Samedi 04 Juin 2011 à 17:24


Ce que j'ai aimé dans Harry Brown, c'est le croisement improbable entre le flim social anglais à la Ken Loach et le flim de vigilante à la Deathwish (ou Death Sentence plus récemment). Autant je ne suis pas fan du premier genre, autant le second m'a toujours intéressé... pas pour sa première lecture au sens strict, mais pour ce qu'il symbolise socialement. Pour la façon dont les réalisateurs / scénaristes en font des tonnes pour cautionner, peu ou prou, les agissements du héros. Ce n'est pas du Godard non plus, faut pas déconner, mais je trouve ça...interpelant et surement pas à mépriser en bloc. Je pense quand même qu'il faut être équipé pour les voir *et* accepter le postulat de base. Sans ça, on prends le message au premier degré, sans recul, sans réflexion et du coup c'est juste pathétique.

A l'inverse, j'ai marché dans l'histoire à fond, et la scène d'achat des guns m'a laissé sur le cul. Ceci étant dit, j'ai aussi trouvé que le scénar en rajoutait inutilement dans le glauque dans son dernier tiers

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