Hors Ligne Membre Inactif depuis le 29/03/2023 Grade : [Nomade] Inscrit le 10/12/2005 | Envoyé par gedat le Dimanche 10 Avril 2011 à 16:33 Je suis pas tellement fan de Faux-Semblants et Crash. Meme si ce sont sur le plan esthetique parmi les films les plus reussis de Cronenberg, les films "psychologiques" comme ca m'ont toujours un peu emmerdes. Une fois que tu as compris la premise "ah ouais c'est la misere dans leur tete", tu ne fais que contempler le deroulement de la thematique jusqu'a l'exces, et c'est tout.
Et puis je trouve Scanners beaucoup moins brouillon justement que les films 70's que tu as cite. Il y a encore des gros problemes de rythme par exemple dans Chromonsome 3 ou meme Rage. Je remarque que tu n'as pas parle de eXistenZ, qui est un de mes chouchous. Lui il est genial, c'est Matrix avec toute la thematique organique derriere et sans les dialogues pseudo-metaphysiques. (En passant j'aime bien l'expression cinema BMien, mais je n'ai jamais eu l'impression que BM etait justement fascine par ce genre de choses en particulier?)
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 08/11/2019 Grade : [Sorcier] Inscrit le 11/03/2006 | Envoyé par zwouip le Dimanche 10 Avril 2011 à 16:40 moi j'ai pas réussi à mettre la main dessus, mais on m'avait parlé en très bien de Dead Zone de Cronenberg. Ca vous dit quelque chose ?
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Dimanche 10 Avril 2011 à 16:48 Mouhahaha et c'est le fan d'Inception et de Memento qui dit ça Chez Cronenberg tout n'est pas si écrit. Dans Faux-Semblants je défie quiconque d'avoir deviné que le jumeau " faible " aller péter un cable en pleine séance de gynécologie en sous-entendant à sa cliente qu'elle s'était foutu des bestioles dans le vagin. T'as des êtres de chair et de sang, pas des pantins du scénariste. Et Crash n'est pas qu'une histoire de maladie mentale mais aussi de fusion de l'organique de du mécanique. Je trouve pas du tout que les héros de Crash sont fous, ils découvrent simplement des plaisirs qui échappent au commun des mortels. Pas d'accord. Les scènes avec McGoohan, l'intrigue ratée sur le traitre dans la societé, les scènes avant la fin ou le héros fait tout péter, elles tirent grave en longueur sans être folichones. Je vois pas d'équivalent dans Chromosome 3 ni dans Frissons - mais des fois je confonds Frissons et Rage, c'est bien Frissons celui qui finit en partouze ? -. Le plus simplement du monde, je ne l'ai pas vu. Faudrait que l'intéressé vienne confirmer ou infirmer mais j'ai remarqué chez lui une obsession de l'organique ; il faut voir le nombre de " pus ", " couille ", " bite ", " branlette " " vomi " et autres réjouissances dans ses posts. Ca passe parce que BM est un type intelligent mais y a un coté très primitif chez lui de fascination pour les parties " dégoutantes " du corps et pour les fluides qu'elles produisent. En ça je le trouve très proche de Cronenberg qui est une sorte d'intello-trash. Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Dimanche 10 Avril 2011 à 16:49 Lui je l'ai vu.... mais j'ai tout oublié Cronenberg + Christopher Walken, c'est à voir de toute façon. Même si le film est nul. Mais dans mon souvenir, il ne l'est pas du tout. Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 29/03/2023 Grade : [Nomade] Inscrit le 10/12/2005 | Envoyé par gedat le Dimanche 10 Avril 2011 à 16:51 Dead Zone c'est un des Cronenberg "normaux" si j'ose dire, qui avec A History of Violence et Les Promesses de l'Ombre est l'un des rares ou la thematique organique n'est pas presente. C'est l'adaptation d'un Stephen King, et si l'histoire est assez classique (un homme qui a la suite d'un accident developpe des pouvoirs de precognition s'en sert pour aider la police), elle est portee par un Christopher Walken hypnotisant, et la fin du film voit emerger des sujets plus complexes, notamment un portrait au vitriol de la politique americaine qui est assez flippant. C'est un film assez academique mais que je n'ai pas d'hesitation a conseiller vivement.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Dimanche 10 Avril 2011 à 16:53 La thématique organique est super présente dans A history of violence et les Promesses de l'ombre, quand même.
Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 29/03/2023 Grade : [Nomade] Inscrit le 10/12/2005 | Envoyé par gedat le Dimanche 10 Avril 2011 à 17:32 Je n'ai pas eu de probleme avec les scenes de McGoohan, elles sont essentielles a l'intrigue et les dialogues sont tout a fait corrects. Alors que dans Chromosome 3, meme si l'idee de base me fait triper, on voit quand meme que Cronenberg en est a ses debuts, je pourrais pas citer des moments particuliers qui plombent le rythme, mais l'ensemble traine en longueur, il ne se passe pas grand chose a part les attaques. Ouais, c'est Frissons qui finit en partouze (j'etais totalement en mode quand j'ai compris l'intrigue du film, d'ailleurs j'adore le fait qu'il aurait du a la base s'appeler Orgy of the blood parasites) , meme si Rage a aussi sa thematique sexuelle sous-jacente a peine dissimulee. Yeah c'est un theme de predilection qu'il partage avec Abitbol d'ailleurs. Je crois que c'est surtout leur cote nihilistes/provocateurs de l'extreme qui ressort. Justement, je ne considere pas les deux films nolaniens sus-cites comme des films psychologiques, ce sont avant tout des films a scenario (meme si j'admets que Inception a aussi un aspect psychologique de par le personnage de Cobb, mais c'est un element moteur de l'intrigue plus qu'une fin en soi). Dans Crash et Faux-Semblants, le scenario est en roue libre, on pourrait s'en passer tant tout ce qui compte c'est la contemplation des malaises et des egarements des personnages. On a le probleme inverse que ce que tu reproches a Nolan, en fait, presque rien n'est ecrit. Les heros de Crash ne sont peut-etre pas fous, mais ils vivent une forme d'addiction, et une fois que l'on a compris ce en quoi ca consistait le film ne nous laisse plus grand chose a decouvrir. C'est comme dans Faux-Semblants, au bout de 30 min tu comprends clairement que c'est un film sur la relation malsaine entre deux freres, et apres tu ne fais que te rapprocher du climax final sans decouvrir grand chose de plus. eXistenZ c'est un film Inception-like dans le sens ou il joue sur le scepticisme cartesien, le probleme corps-esprit et ce genre de thematique philosophique impliquant des realites virtuelles, donc ce n'est peut-etre pas ta tasse de the autant que c'est la mienne, mais je pense que tu pourrais quand meme lui accorder une chance, parce qu'a ces themes Cronenberg y ajoute son monde a lui, avec un complexe de traitement industriel des matieres organiques, et lie comme dans Scanners l'esprit a la chair. Et les rebelles du jeu ne sont pas sans rappeller les integristes de Videodrome. Ce n'est pas la premiere fois que je vois ca ecrit, et j'ai beau chercher j'ai encore l'impression que c'est juste un exemple de voir ce que l'on s'attend a voir. Bien sur, il y a la prostitution et les tatouages dans Les Promesses de l'Ombre, et la violence physique dans History, mais a part ca j'ai du mal a voir quoi que ce soit de frappant.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Dimanche 10 Avril 2011 à 21:33 Bah Scanners est quand même bien moins fourni en action que Chromosome 3 ! Dans Scanners t'as l'exposition, une scène d'attaque par les gars qui veulent tuer le héros, sa copine et les autres mutants, et puis la fin ou le héros bute tout le monde, pour faire simple. Dans Chromosome 3 t'as en permanence un risque de se faire buter par les affreux gnomes donc la tension est autrement plus constante. Mêm Rage et Frissons, de par leur coté huit clos, sont quand même bieeeen plus tendus que Scanners. Yeah c'est un theme de predilection qu'il partage avec Abitbol d'ailleurs. Je crois que c'est surtout leur cote nihilistes/provocateurs de l'extreme qui ressort.Je ne trouve aucun des deux nihiliste, et surement pas BM. On ne peut pas aduler Terrence Malick et être nihiliste, c'est impossible. Dans Crash et Faux-Semblants, le scenario est en roue libre, on pourrait s'en passer tant tout ce qui compte c'est la contemplation des malaises et des egarements des personnages. On a le probleme inverse que ce que tu reproches a Nolan, en fait, presque rien n'est ecrit. Les heros de Crash ne sont peut-etre pas fous, mais ils vivent une forme d'addiction, et une fois que l'on a compris ce en quoi ca consistait le film ne nous laisse plus grand chose a decouvrir. C'est comme dans Faux-Semblants, au bout de 30 min tu comprends clairement que c'est un film sur la relation malsaine entre deux freres, et apres tu ne fais que te rapprocher du climax final sans decouvrir grand chose de plus.Ah non, ça c'est pas vrai ! Je m'insurge ! C'est digne d'un sioniste de l'UMPS ! Déja Crash difficile de faire un scénar plus écrit quand on reprend quasiment tel quel le bouquin de Ballard avec des modifications certes existantes ( j'ai souvenir qu'un personnage important est zappé et que l'accident de James Dean du film, c'est celui d'Elizabeth Taylor dans le bouquin ) mais pas franchement majeures. Donc bon quand le film te reprend l'histoire d'un chef d'oeuvre littéraire ( c'est mon avis et je le partage ) je trouve ça un peu fort le café de dire que rien n'est écrit. Et dans Faux Semblants, si t'as compris en une demi-heure si la relation entre les deux frangins est vouée à l'echec dès le début avec la nana pour catalyseur ou si c'est elle qui vient détruire une équipe qui fonctionne... je veux bien que tu m'expliques comment ça t'es venu. C'est pas parce que Cronenberg ne fait pas dans le sur-symbolique et qu'il a la classe de laisser vivre ses personnages qu'il sait pas écrire un scénar, j'en doute fortement. Un film ou rien n'est écrit c'est Gerry, c'est pas DU TOUT Crash. ( et je trouve que Gerry est un chef d'oeuvre en plus ) eXistenZ c'est un film Inception-like dans le sens ou il joue sur le scepticisme cartesien, le probleme corps-esprit et ce genre de thematique philosophique impliquant des realites virtuelles, donc ce n'est peut-etre pas ta tasse de the autant que c'est la mienne, mais je pense que tu pourrais quand meme lui accorder une chance, parce qu'a ces themes Cronenberg y ajoute son monde a lui, avec un complexe de traitement industriel des matieres organiques, et lie comme dans Scanners l'esprit a la chair. Et les rebelles du jeu ne sont pas sans rappeller les integristes de Videodrome.Avec Spider et le Festin Nu, c'est un des derniers Cronenberg réputés majeurs que je dois voir. Ce n'est pas la premiere fois que je vois ca ecrit, et j'ai beau chercher j'ai encore l'impression que c'est juste un exemple de voir ce que l'on s'attend a voir. Bien sur, il y a la prostitution et les tatouages dans Les Promesses de l'Ombre, et la violence physique dans History, mais a part ca j'ai du mal a voir quoi que ce soit de frappant.Bah d'un coté si t'enlèves les putes, la violence et les tatouages aux Promesses de l'ombre y a plus rien ou presque Quand à History, ben, euh vu que tout le film est sur la violence c'est un peu normal que le rapport au corps passe essentiellement par là, violence qui peut d'ailleurs aussi être sexuelle - la séquence ou Viggo viole pratiquement sa femme -. D'ailleurs après cette séquence la femme de Viggo présente des espèces de marques dans le dos, comme si elle était contaminée. Bref nier le rapport au corps de ces deux films, indépendament de ce qu'on en pense, je comprends pas. Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 08/11/2019 Grade : [Sorcier] Inscrit le 11/03/2006 | Envoyé par zwouip le Lundi 11 Avril 2011 à 12:36 En parlant de Malick, j'ai (enfin) vu la ligne rouge dimanche (en aprèm, pis le soir j'ai encore vu Le Parrain 1e du nom, donc pas une journée dégueu en clair).
J'ai trouvé certains passages un peu trop contemplatifs, mais j'étais assez surpris par la façon de montrer la guerre. Après, peut-être que le contemplatif est nécessaire pour contraster avec les passages violents. J'ai pas une connaissance énorme du film de guerre, mais voir des mecs qui se chient dessus, qui vomissent, etc au lieu de héros courageux je trouvais ça très fort déjà. Et puis un passage qui me donnait envie de chialer c'est quand les ricains tombent sur le village de Japonais et qu'ils les butent ou les font prisonniers, avec des plans qui s'alternent assez rapidement et ou on sent vraiment toute l'inhumanité qui doit exister dans une guerre. C'est pas ça qui me fera ouvrir les yeux sur la réalité, mais en même temps j'imagine tellement ce genre de scènes se passer en vrai : deux mecs un en face de l'autre, un qui braille avec un fusil, l'autre bouge pas, vlan ! mange de la baïonette. Etc. Et à coté de ça, on sait que ça reste un film, que c'est romancé, etc. Je peux pas non plus m'empêcher d'avoir de l'empathie pour le mec qui garde la foi en pensant sans cesse à sa femme, quand il reçoit la lettre à la fin du film. Encore un truc qui doit être tiré d'archives tellement ça sonne vrai (ou le scénariste a vraiment un feeling de génie). Le général qui cherche à tout prix l'action héroïque me faisait assez penser aux Sentiers de la Gloire, aussi. Tu te dis que y a des beignes qui se perdent. Sinon le parrain j'ai bien aimé aussi, quoique encore une fois j'aime pas la façon qu'a ce genre de film de glorifier le monde de la mafia. Parce qu'au fond ça montre plein de choses ou on peut s'identifier aux personnages : une famille qui connait ses propres conflits, des histoires de coeur, des histoires de fric. Tout le monde connait ça, et par extension tout le monde se reconnait, au moins en partie, dans les protagonistes. Je regarderai une deuxième fois scarface pour ça d'ailleurs. En tout cas j'ai été vraiment sur le cul quant à la façon de filmer. J'avais lu que le parrain c'était des films ou la caméra bougeait quasiment pas, mais alors pour moi elle bouge jamais, limite ! Et si on y fait pas gaffe je suis sûr que ça se sent pas. Par contre j'apprécie le fait que les meurtres ne dégagent vraiment rien d'héroïque dans ce film : c'est toujours du coup de pute, amadouer l'adversaire pour mieux le surprendre. La scène du baptême montre bien que ces gens tant à cheval sur l'honneur n'ont finalement aucune morale. Le traitement subi par les femmes tout au long du film confirme encore cette impression, pour moi.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Lundi 11 Avril 2011 à 13:13 Et puis surtout, dans la Ligne rouge, le personnage principal, Witt, est un foutu déserteur ! Ca n'a rien d'un héros, encore qu'il ne soit pas du tout lâche. Pour moi c'est en partie une histoire de deux types qui ne se comprenne pas, Witt et le personnage de Sean Penn ( il me semble qu'il s'appelle Welsh ) et dont les logiques sont inconciliables ; quand Witt se rend compte qu'il ne trouvera pas sa vérité, il se laisse mourir, chose que Welsh n'assimile pas. Je suis pas trop réceptif à la comparaison avec Kubrick parce que les deux cinéastes sont vraiment opposés : Kubrick s'intéresse aux dysfonctionnements d'une societé ou d'un plan alors que Malick observe la rencontre entre l'homme et la nature. D'ailleurs, le personnage de Nick Nolte, je ne trouve pas que ce soit spécifiquement un salaud, il a un comportement très contestable mais par exemple il renvoie Staros avec une certaine dignité. Et le soldat Bell, celui qui pense à sa femme, c'est fou comme cet effet - genre un flashback en plein milieu d'une bataille - serait ridicule dans 90 % des films et parle parfaitement ici. Et les scènes de combat rules. Et t'as pas parlé de ces PUTAINS DE CHANTS MELANESIENS qui sont MAGNIFIQUES.
J'ai jamais compris ce truc de reprocher à Scorsese, De Palma ou Coppola de glorifier les mafieux ; quand je vois comment vivent les Corleone, je suis bien content de vivre dans 20 mètres carrés avec 170 euros d'APL, vraiment. Je préfère ça au destin de Sonny Corleone. Les personnages sont des salauds ou le deviennent ( Michael dans Le Parrain 2, sa soeur dans le Parrain 3 ), ceux qui s'y opposent sont tués sans remords. Je trouve que Seven glorifie cent fois plus son tueur que tous les films de mafia du monde. Boris.
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Hors Ligne Membre Passif depuis le 29/12/2023 Grade : [Modo Forum] Inscrit le 11/04/2004 | Envoyé par Talen le Lundi 11 Avril 2011 à 13:28 Je suis aller voir Sucker Punch. Etant donné que j'ai rien pris au premier degré, j'ai beaucoup aimé.
Alors soit il y a beaucoup de métaphore que le commun du public va complètement ignorer soit j'ai vu des trucs qui n'y sont pas et je crains du boudin.
___________________ "Je n'aime pas les gens qui ont des citations dans leur signature. "
_Édith Piaf |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 29/03/2023 Grade : [Nomade] Inscrit le 10/12/2005 | Envoyé par gedat le Lundi 11 Avril 2011 à 14:43
D'un cote quand tu te fais quasi-violer dans un escalier, tu ne vas pas demander a ce que ton dos ressemble a celui d'un mannequin pour pub Nivea non plus.
Pareil. D'ailleurs j'avais essaye de lire le bouquin de Burroughs mais j'ai arrete au bout de trois pages parce que je ne comprenais rien.
Ca pouvait etre n'importe quel nana, si tant est que le frangin est a peu pres normal, c'est previsible qu'il tombe amoureux a un moment ou un autre, donc que ce soit Claire Nevaux ou n'importe qui d'autre ca ne fait aucune difference. Pour Crash, etre adapte d'un roman ne signifie pas avoir un scenario passionant pour autant.
Ben je ne parlais pas de l'action/tension a la base, mais surtout du rythme du film. Dans Scanners toutes les scenes ou on voit McGoohan decrire les enjeux du controle des Scanners (devant la corporation, au heros), ou on decouvre progressivement le plan de Revok, ou on voit ce dernier comploter avec le traitre, ca participe a donner du rythme au film, a le relancer constamment, alors que dans Chromosome 3 a part suivre l'etat psychologique de la femme on ne fait qu'attendre la prochaine attaque.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Lundi 11 Avril 2011 à 15:39 Oui enfin il n'y a pas que ça. Elle-même devient quasiment aussi violente que son mari et leur fils se sent obligé de déglinguer les caids à grands coups de pied dans les burnes. Et quand il est Tom Stahl, il y a un réel changement dans la façon de bourger, de se tenir, bref, un changement corporel que Mortensen joue vraiment avec une sobrieté exemplaire. Si c'est pas du rapport au corps tout ça... Lit ses premiers. Junky et Queer, c'est tout à fait compréhensible. Je comprends absolument pas ce que la première phrase démontre ; quand à la deuxème, ne mélange pas tout, tu as reproché à Crash d'avoir un scénario inexistant, pas un scénario sans intérêt ; or le scénario de Crash, c'est à peu près un chef d'oeuvre littéraire. C'est comme dire qu'une adaptation fidèle de Guerre et Paix ou des Misérables n'a pas d'histoire, c'est quand même assez idiot. Y a une histoire dans Crash et elle plus qu'écrite.
Des personnages qui blablatent ça n'a jamais donné du rythme à un film, loin s'en faut. En général les discussions sur les plans machiavéliques c'est pas la partie la plus intéressante d'un film et je vois pas trop en quoi Scanners y coupe. Et y a rien de relancé constamment vu qu'on s'en fout un peu de qui est le traitre pusque ça ne change rien à la suite de l'histoire. Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 08/11/2019 Grade : [Sorcier] Inscrit le 11/03/2006 | Envoyé par zwouip le Lundi 11 Avril 2011 à 17:24 c'est vrai que bien qu'il ait des objectifs très différents de ses soldats, le colonel n'est pas une enflure finie comme dans le kubrick, j'avais oublié qu'il propose finalement un bon deal au lieutenant. Le fait que les réminiscences du soldat amoureux passent bien à mon avis, c'est qu'elles ont l'air terriblement froides et distantes, et du coup on a pas le coté gnan-gnan qu'aurait immanquablement ce genre de scène ailleurs. C'est vrai que les chants je les ai zappés, désolé ^^ ils ont pas du me marquer tant que ça. Mais pour ça Mission m'avait énormément touché (quand j'avais 16 ans).
ben c'est vrai que quand tu grattes un peu l'aspect extérieur tu vois que les truands sont finalement pas des gens à envier mais au premier abord ils ont plein de choses qui les montrent comme des modèles : ils vivent dans la richesse, l'estime sociale, ils ont le pouvoir, ils sont sapés classe et ont des goûts de luxe (je pense particulièrement à la scène des Affranchis ou ils font la cuisine en prison, et putain ce que je mangerais leur bouffe, encore plus pour des mecs en prison). Ils ont la drague facile et ont forcément du succès. Tout ça, c'est un peu ce que la société valorise (pouvoir, argent, notoriété), et si les moyens pour y parvenir sont considérés mauvais, les buts ne le sont pas. Au fond, ça donne l'image de personnes qui savent vivre avec leur temps et s'accomoder pour réussir. Après les moeurs changent mais je pense que l'admiration que suscitent les gangsters pour le commun des mortels est tout à fait compréhensible. Honnêtement tous les gens que je vois avec un T-Shirt ou une serviette de plage Scarface ou The Godfather je suis pas sûr qu'ils aient la même vision du film que toi. D'un autre coté, c'est vrai que Seven glorifie également son méchant, comme celui qui aura réussi exactement tout ce qu'il a voulu faire (quasiment) . J'aime ce coté très pessimiste du film qui montre que non, le méchant ne perd pas toujours à la fin, quand bien même c'est dans une histoire romancée. A coté de ça ce qu'il fait est tellement dénué de sens pour le commun des mortels et lui demande tellement de sacrifices que je pense qu'il y a très peu de personnes qui seront inspirées par lui, même si elles ont déjà des penchants pour de tels actes. En bref, perso, je préfère le style de vie de Sonny Corleone ou de Scarface que celui de John Doe. Pas toi ?
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Lundi 11 Avril 2011 à 20:30 Les gens avec des T-shirt Tony Montana, c'est rarement des prix nobel et si ils aiment ces films pour des raisons diamétralement opposées des miennes, ça ne m'empêchera pas de caresser des ragondins. Pour te répondre, non leur style de vie je ne le préfère pas à un autre, je vois peu de choses plus désagréables pouvant m'arriver qu'une vie dans la mafia. Regarde comment finissent tous ces braves garçons, d'Henry Hill qui regardera derrière son épaule durant toute la fin de sa vie à Michael Corleone à la fin du Parrain 3 en passant par Tony Montana qui découvre un peu tard que non, le monde n'est pas à lui. Je n'ai aucune admiration pour eux. Se faire du fric vite et facilement, c'est un but dans la vie que je trouve minable.
Boris.
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