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Pleykorn

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Envoyé par Pleykorn le Samedi 19 Février 2011 à 13:09




Merci pour les chroniques, j'espère que ça s'arrangera pour toi.

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kakkhara

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Envoyé par kakkhara le Mercredi 23 Février 2011 à 18:59


quelques titres en vrac :

Arsenic et vieilles dentelles de Frank Capra : On a l'habitude des contes de fée de la part de Capra, et bien voici une histoire d'Halloween. Mortimer Brewster est un critique désabusé qui vitupère contre le mariage. Sauf que le pauvre se retrouve amoureux, et décidément très heureux. Malheureusement il apprend que ses deux tantes qu'il adore et que tout le monde considère comme des anges sont en fait deux empoisonneuses.
Une avalanche de gags de plus en plus fous rend ce film inoubliable.Arsenic et vieilles dentelles est un film insolent halluciné qui monte crescendo dans la folie sans nous laisser le moindre instant de répit. Même si ce n'est pas mon Capra préféré (je préfère rester sur ses contes de fée que sont l'homme de la rue, lady for a day ou encore la vie est belle), c'est un film qui montre la grande maitrise d'un réalisateur hors du commun.

Vacances romaines de William Wyler : Ce n'est pas anodin si je fais suivre un Capra par ce film. On a ici un conte de fée inversé : une princesse s'ennuie et décide de lacher tout le protocole qui la tient prisonnière pour connaître les joies simples des gens de la rue. Comme toujours dans un film de Wyler, on apprécie la dimension qu'il donne à ses personnages, d'autant plus que ce film lance la carrière d'Audrey Hepburn, actrice qui malgré sa frêle carrure, crève littéralement l'écran par son charme, silhouette androgyne mais tellement attirante.(j'ai déjà dû en parler pour Ariane de Billy Wilder alors je vais pas recommencer^^).
Ce film aurait dû être réalisé par Capra, mais ce dernier, apprenant que le scénario était de Dalton Trumbo (blacklisté pour sympathies communistes), a pris peur. Et certes le scénario fait tout de suite penser à Capra. Mais Wyler s'en tire largement avec les honneurs, et si ce film n'est pas un chef d'oeuvre, il est à mon sens la marque d'une époque, le cinéma hollywoodien des années 50.

Suspiria, de Dario Argento : Ca fait pas mal de temps qu'Argento est sur ma liste des réalisateurs à découvrir, alors voilà c'est fait. Suzzi Banner est une danseuse américaine qui vient se perfectionner dans une école de danse à Fribourg. Mais très vite des meurtres entachent l'atmosphère de l'école.
Suspiria est une fête des sens, avec une utilisation de la couleur très osée, qui nous conduirait presque dans un univers parallèle. L'atmosphère est oppressante. Là encore on se place dans le conte, mais plus dans le conte d'Hoffmann que dans celui d'Andersen, bien qu'il me semble avoir entendu Argento se réclamer de Grimm. La BO des goblin enfonce le clou pour l'atmosphère. En fait Argento croit réellement aux sorcières, et ça se voit. Voilà un film qui fait réellement froid dans le dos par moments.


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"_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec.
_ouais, j'ai pris 1
_ok ..."


gedat

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Envoyé par gedat le Jeudi 24 Février 2011 à 14:10


Connaissant de lourds ennuis personnels, je ne serais pas en mesure de continuer à m'occuper du topic les prochains moins a minima. Donc je m'excuse pour l'interruption brutale mais je suis obligé de mettre de coté certains loisirs. J'ai pris beaucoup de plaisir à chroniquer ici. Merci à tous ceux qui ont participé.

Boris.
 

Ah merde. Pareil que Pleykorn, j'espere que ca s'arrangera.


Deux films qu'il faut voir:

The Sky Crawlers - Mamoru Oshii (2008)

C'est un anime qui raconte les aventures de jeunes pilotes de chasse, mais non, ce n'est pas Top Gun, et on en est tres loin.
Etonnamment pour un film qui est centre sur des avions de combat, The Sky Crawlers est tres contemplatif et est susceptible d'en ennuyer plus d'un.
Le film se deroule dans un univers parallele legerement dystopique, qui s'il ressemble au notre, est largement pacifiee. La guerre est desormais une affaire privatisee, aux mains de corporations qui sont sans doute mandatees par l'Etat. Dans quel but? Eduquer les citoyens en leur rappellant que la paix qu'ils vivent est fragile et toute relative? Mieux les controler en les faisant vivre dans un sentiment d'angoisse? Ou bien en simple guise de divertissement? Ayant seulement acces aux informations dont disposent les personnages, on est aussi paumes qu'eux et n'arrive jamais vraiment a demeler le vrai du faux des explications qu'on trouve. On tourne en rond dans cette base aerienne sans savoir ce qu'on fait la, quel est le sens de cette gigantesque mascarade, de ces duels aeriens sans enjeu, dans une guerre ou tout est systematiquement regle pour qu'aucun camp ne l'emporte jamais sur l'autre. Les personnages, entre deux missions ou ils risquent leur vie, se debattent dans leur marasme existentiel, a essayer de faire sens d'une vie dont ils ne connaissent que le combat, ayant ete cree artificiellement a partir d'ingenierie genetique, sans memoire, et pour ne jamais vieillir. The Sky Crawlers traite de cette obsession qu'on retrouve sans cesse chez Mamoru Oshii (realisateur de Ghost in the Shell), celle de la conscience qui emerge chez des etres qui n'ont pas ete concus pour vivre mais pour realiser une tache specifique, situation qui est avant tout une metaphore de la condition humaine.
Avec une telle thematique philosophique archi-rabachee, il aurait ete facile de faire une oeuvre fade et deja vue mille fois. Mais The Sky Crawlers, meme s'il n'est pas exempt de certaines maladresses (un personnage qui demande a l'autre si c'est un Kildren, alors qu'il connait tres bien la reponse, parce qu'il faut bien introduire les termes techniques de l'univers du film a un moment ou un autre), arrive a etre original et tres beau, de part avec l'utilisation de scenes d'actions frequentes, qui sont plus contemplatives que narratives, et mettent en valeur par contraste les combats interieurs qui font rage dans l'esprit des personnages lorsqu'ils sont au sol; de l'autre avec un point de vue tres centre sur celui des personnages qui fait que l'on decouvre avec eux progressivement l'absurdite du monde dans lequel ils evoluent.
Ensuite, la difficulte de ce genre de film, c'est de rendre interessant des personnages qui sont fabriquees en serie, tout en etant coherent avec ce fait. Oshii s'en sort tres bien sur ce point, et si le personnage principal, meme s'il est relativement attachant, est assez plat, on se rend compte que la veritable heroine du film est Kusanagi, l'officier responsable de la base, qui est le personnage qui a le plus d'experience, et qui est la seule qui a eu assez de temps pour une prise de conscience qui la mine de plus en plus. Tantot glaciale et professionelle, tantot demente et deseperee, Kusanagi est un personnage reellement fascinant, de loin le plus reussi de tous les films de Oshii que j'ai pu voir jusqu'a present, et qui est un noyau d'humanite tragique au milieu d'un monde de machine.

Chungking Express - Wong Kar Wai (1994)

Wong Kar Wai m'enerve. Ses films ont tous exactements les memes enormes ficelles, et parlent du truc le moins original du monde, a savoir l'amour, et pourtant je ne peux pas m'empecher d'adorer. C'est qu'il a tellement de classe qu'il pourrait passer un film entier a filmer une partie de Scrabble, je trouverais ca trop cool.
Bref, Chungking Express presente le destin de 4 personnages, relies les uns aux autres par des liens diffus. La premiere partie du film est centree sur un jeune inspecteur qui vient de se faire larguer par sa copine, et des images floues de la vie d'une trafiquante de cocaine, les deux finissant par se rencontrer dans un bar. On les laisse ensuite de cote pour s'interesser a un policier qui fait la rencontre d'une jeune femme qui travaille dans un snack-bar, et la relation qui se tisse entre les deux. Raconté comme ca ca a l'air nul, mais en fait c'est trop bien. J'ai pas envie d'en dire plus parce que je risque de dire n'importe quoi si je m'aventure dans des termes techniques comme la photo, mais le film a une ambiance exceptionnelle. Regardez-le.


BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Jeudi 24 Février 2011 à 20:09


T'as vu quoi d'autre d'Oshii ?

Boris.

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0position

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Envoyé par 0position le Vendredi 25 Février 2011 à 07:27


Le 19/02/2011 à 12:53, BorisPreban avait écrit ...

Connaissant de lourds ennuis personnels, je ne serais pas en mesure de continuer à m'occuper du topic les prochains moins a minima. Donc je m'excuse pour l'interruption brutale mais je suis obligé de mettre de coté certains loisirs. J'ai pris beaucoup de plaisir à chroniquer ici. Merci à tous ceux qui ont participé.

Boris.



J'espère que c'est pas trop trop grave :/

posi 

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gedat

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Envoyé par gedat le Vendredi 25 Février 2011 à 12:12


@Boris: Ghost in the Shell (beaucoup aime), Avalon (mitige sur celui-la), Ghost in the Shell II (grosse deception) et Patlabor 1 (assez anecdotique).

Tu penses quoi du bonhomme?


BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Lundi 28 Février 2011 à 10:27


Je connais extrêmement mal sa filmographie. De même qu'Otomo et qu'à peu près tous les grands réalisateur de films d'animation japonais sauf Miyazaki.

Boris.

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Pleykorn

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Envoyé par Pleykorn le Lundi 28 Février 2011 à 13:46


The Sky Crawlers est vraiment très réussi. Et même si le concept des "Kildrens" est déjà vu (clones donnant une forme d'immortalité de la conscience et/ou de la connaissance en la transmettant d'un corps à l'autre), j'ai beaucoup aimé la façon dont les humains qui les côtoient (la mécanicienne donc) et éventuellement eux-mêmes au bout d'un moment (pour Kasanagi en particulier, personnage exceptionnellement réussi, je suis d'accord avec toi gedat) préfèrent l'ignorer.
Et c'est tout de même impressionnant de voir un film plutôt contemplatif nous laisser contempler ainsi la vie vide de sens de pilotes sans réelles identité dans une guerre vide d'intérêt et pourtant être aussi passionnant. Les moments forts du film étant les passages où Kasanagi partage sa détresse en entrant dans une folie suicidaire/meurtrière.

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gedat

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Envoyé par gedat le Lundi 28 Février 2011 à 18:56


Et c'est tout de même impressionnant de voir un film plutôt contemplatif nous laisser contempler ainsi la vie vide de sens de pilotes sans réelles identité dans une guerre vide d'intérêt et pourtant être aussi passionnant. Les moments forts du film étant les passages où Kasanagi partage sa détresse en entrant dans une folie suicidaire/meurtrière.
+1

Par contre, un point de detail: je ne pense pas que les Kildrens aient vraiment la possibilite d'immortalite de la conscience, les nouveaux clones n'ont pas l'air d'avoir les experiences des anciens pilotes, ils ont juste les habitudes et traits de caractere qui sont preprogrammees.



Pleykorn

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Envoyé par Pleykorn le Mercredi 02 Mars 2011 à 14:20


Pour la conscience non, ils ne gardent pas de souvenirs de ce qu'ils ont pu ressentir, à peine quelques bribes de mémoire qui leur donnent des impressions de déjà-vu mais pas de vrais souvenirs.
En revanche il y a bien une certaine connaissance (militaire) qui reste présente d'un clone à l'autre - je ne parle pas d'expérience, mais bien d'une base de connaissances qui ne se perd jamais. Maintenant concernant la transmission de l'expérience, je ne sais pas, il s'agit peut-êtred'un modèle d'as qui n'évolue pas, m'enfin ça ne m'a pas paru aussi évident à trancher en regardant le film.

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black-monday

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Envoyé par black-monday le Jeudi 03 Mars 2011 à 09:54


J'ai vu Black Swan hier soir. Je réfléchis et j'en reparle. Mais de mon point de vue, ce film m'a été très antipathique.

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"Ouais même que Valérie Damidot est tellement grasse que si elle se trempe un pinceau dans le fion, elle réinvente la peinture à l'huile."


gedat

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Envoyé par gedat le Jeudi 03 Mars 2011 à 13:35


Ah ca m'interesse de voir si on aura les memes avis


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Envoyé par zwouip le Dimanche 06 Mars 2011 à 22:14


 Allez moi je vous balance mon avis sur black swan (entre autres), comme ça je saurais vraiment le votre !

Black Swan - Darren Aronofsky (2010)

Attention : spoilers (au risque d'en décevoir certains)

Synopsis : Nina (Natalie Portman) est une danseuse étoile qui est choisie pour interpréter la nouvelle reine des cygnes dans le Lac des Cygnes. Son travail est sérieux et perfectionniste ce qui convient très bien pour incarner le Cygne Blanc, mais elle a plus de mal à jouer le Cygne Noir. Le propos du film, basiquement, est de savoir si elle arrivera ou non à incarner le Cygne Noir (titre du film).
Personnellement, j'ai trouvé que sans être une vraie daube, le film ne m'a pas vraiment plu, surtout à cause du traitement au fond simpliste de son sujet. Déjà, le thème c'est un opéra célèbre, et les scènes filmées de beauté formelle, c'est simplement issu de l'opéra, donc pas un grand effort d'imagination la-dessus. Ensuite la dualité noir/blanc est également d'une grande subtilité : elle est toujours habillée en blanc, vierge, fragile, et sa "rivale" est toujours en noir, sûre d'elle et bandante. Ce code de couleurs binaire est repris quasiment tout le film, donc pas dur de savoir si elle a affaire à son coté clair ou son coté sombre.
Un autre truc par contre très saoulant, c'est le cadrage façon film d'horreur. On a un nombre incroyable de séquences en plans rapprochés, avec un décalage rapide sur un truc qui fait peur avec musique oppressante, et je trouve ça mal filmé (parce que pour moi, faire peur avec un film, c'est faire comme Friedkin dans L'exorciste). Et si encore on avait un doute ! Mais le propos nous montre ouvertement que tout se passe dans la tête de l'héroïne dès le début. Le but c'est même pas de nous faire la surprise de l'explication, c'est simplement nous faire flipper en nous montrant ce qui se passe dans sa tête. Et comme c'est imaginaire, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres. Les ficelles utilisées sont des trucs déjà archi-vus : jeux de miroir, blessures superficielles gores, personnages hostiles, etc.
Points positifs : Natalie Portman, je dois avouer qu'elle me fout sur le cul. Bon déjà quand elle chiale je me demande si ils lui ou foutu du poivre dans les yeux, ou faut m'expliquer comment ça se passe, mais elle chiale vraiment pour de vrai (et à ce point-là j'ai rarement vu ça). Et à coté de ça elle assure bien son rôle, en tout cas dans les moments ou elle danse pas (après je suis trop profane pour parler des passages dansés).
Et contrairement à ce que gedat suggérait, je pense, dans un de ses posts précédents, les scènes de cul m'ont surprises en bien, peut-être par leur coté "sain" dans le film par rapport au reste, mais c'était les seuls moments ou on sentait une héroïne humaine, et par là, un minimum d'empathie pour le personnage.



True Grit - Frères Coen (2010)

Synopsis : Une jeune fille cherche un marshall pour venger la mort de son père, abattu par un homme qui travaillait avec lui.

J'ai bien aimé le film, même si j'ai plus vu un film "Made in Coen" qu'un western. parce que ok, les personnages c'est des cow-boys, mais il y a pas la dimension un peu épique des duels sous un soleil écrasant, de la recherche de trésor, et du gentil qui lutte âprement contre quinze bandits armés jusqu'aux dents.
Par contre, dans la catégorie Coen, on tombe juste : drôle dans les dialogues, drôle dans les situations, personnages un peu ridicules (sauf l'héroïne, finalement assez antipathique). Jeff Bridges au passage a quelques moments à lui assez savoureux.
En clair, rien de nouveau, assez décevant si on s'attend à truc surprenant, mais un film de qualité classique pour un Coen. On reste cependant assez loin d'un Fargo ou d'un Big Lebowski.



Chier, je me suis interrompu pour aller manger et maintenant j'ai la flemme de reprendre, mais j'ai d'autres avis de films à venir - You will meet a tall dark stranger, Fear and loathing in Las Vegas, et A bittersweet life. Et j'aimerais bien aussi faire une chronique sur Cowboy Bebop.


gedat

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Envoyé par gedat le Lundi 07 Mars 2011 à 13:56


 J'aimerais bien donner mon avis sur True Grit aussi, mais comme je l'ai vu en vo sans sous-titres je n'ai absolument rien compris (surtout quand Jeff Bridges parlait, c'etait horrible). Mais au vu des images, ca avait l'air bien.
Je ne trouve pas l'heroine antipathique du tout d'ailleurs, c'est mon personnage prefere, son autonomie et son independance d'esprit me font un peu penser a Lyra de A la Croisee des Mondes. J'ai vraiment deteste la fin par contre. Je n'arrive toujours pas a comprendre pourquoi le film est oblige de se finir ainsi.
Et contrairement à ce que gedat suggérait, je pense, dans un de ses posts précédents, les scènes de cul m'ont surprises en bien

Ben non le seul post ou j'ai parle de Black Swan c'etait en rapport avec David Lynch donc je ne vois pas comment j'ai suggere ca.

Mais sinon je suis globalement d'accord avec ton analyse du film. Je me rappelle d'un critique que Boris avait evoque dans le debat sur Inception, qui parlait de la symbolique au cinema, et comment les cineastes en abusaient pour faire de l'oeil aux spectateurs. Autant je ne trouvais pas que ca s'appliquait a Inception, autant je trouve que Black Swan est le stereotype du film qui tombe dans ce cliche. Tout dans Black Swan est de l'ordre de la symbolique. La dualite noir/blanc que tu as evoque, la facon dont l'intrigue du film s'entremele avec celle du ballet, l'omnipresence des miroirs et reflets (la vitre du metro, la glace de la loge, les portraits fait par la mere), les deformations du corps, tout est agence de maniere a multiplier les auto-references, pour nourrir les pulsions des analystes qui se feront une joie de faire une chasse au tresor et trouver le plus de signes possibles, pour bien montrer que eux ils ont compris le film. C'est bien fait, mais c'est froid, sans reelle emotion, et tous les personnages sont juste des pantins qui servent l'edifice de symboles monte par Aronofsky. 
Je reproche en plus a Black Swan ce que je reprochais deja a Requiem for a Dream: Aronofsky n'a aucune empathie pour ses personnages, il a juste de la cruaute. Il se contente de les montrer se debattre dans leurs angoisses, sans leur montrer aucune autre consideration, aucune etincelle d'humanite qui ferait qu'on pourrait s'attacher a eux.



BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Lundi 07 Mars 2011 à 19:37


Je n'ai pas aimé True Grit. Plutôt admirateur du boulot des frangins, je suis forcé de constater qu'à l'exception de No Country for old men, ça fait plus de dix ans qu'ils enchainent les films au mieux corrects ( The Barber ) au pire navrants ( Ladykillers, Burn After Reading ). C'est d'ailleurs de l'oublié The Barber que je rapprocherais True Grit, le deux films partageant une volonté de retourner aux sources d'un genre fondateur du cinéma américain ( film noir et western ) et ou la lourdeur et le caractère excessivement solennel du résultat va de pair avec une technique irréprochable et une grande beauté picturale.

Par rapport au film d'Henry Hathaway, qui est pourtant loin d'être un chef d'oeuvre du western, les Coen sont très largement à la hauteur quand il s'agit de filmer des étendues enneigées, des gunfights ou des chevauchées. La photo de Deakins est superbe, la musique de Burwell ne démerite pas. Et ? Pas grand chose. L'histoire est calquée sur l'original ( qu'elle soit reprise sur le livre ou pas, on revoit des scènes déja vues et on réentend des dialogues déja entendus ) et curieusement, si l'humour Coenien surgit parfois ici et là - tombant complètement à plat la plupart du temps -, le personnage de la gamine espiègle du Hathaway, devenant ici une Miss Morale insupportable ( on dirait la meuf de NewMilenium ), gonfle assez rapidement. Bridges surjoue comme un porc et, contrairement à John Wayne, est incapable de donner un parfun de fin d'époque à son personnage. Damon est transparent, seul Brollin tire son épingle du jeu. Comme dans quasiment tous leurs films ratés, les Coen donnent l'impression de se foutre de leurs personnages, à l'image de la scène de la cabane qui tout en étant plus gore parait bien moins remuante que celle de l'original. Et les passages se voulant poétiques en sont lourdement handicapés. Au final, devant un ensemble si plat et vain, les qualités de mise en scène de l'ensemble ne pèsent pas grand chose et font regretter l'époque ou les deux frères trouvaient l'équilibre entre technique et émotion dans un Miller's Crossing, un Barton Fink, un Fargo ou l'injustement méconnu Blood Simple.

Boris, j'étais parti pour faire trois lignes, mais on ne décroche pas aussi facilement après des années de stakhanovisme cinéphile.

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