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Manouel

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Envoyé par Manouel le Dimanche 13 Février 2011 à 02:43


Le 14/01/2011 à 11:16, BorisPreban avait écrit ...

Pour une fois je suis tout à fait d'accord avec kakkhara. Dans les 7 mercenaires le casting est plus " impressionant " étant donné les acteurs que tu trouves ( là ou celui des 7 samourais est un peu plus dominé par Mifune et Shimura ) mais du coup t'as un peu l'impression que chaque acteur doit avoir sa scène à lui ( Bronson et les gamins, Dexter et son obsession de l'argent, Vaughn et ses cauchemars relatifs à la désertion... ) et surtout, les paysans n'y jouent plus qu'un rôle très accessoire là ou dans le Kurosawa ils font presque jeu égal avec les samourais, d'ailleurs le samourai joué par Toshiro Mifune est fils de paysan et à un comportement ambigu, entre le mépris et le respect pour la paysannerie. Ca donne des scènes vraiment émouvantes dans le film japonais, comme celle ou un paysan ordonne à ses voisins de laisser leur quartier se faire bruler par les brigands pour ne pas rompre l'unité, ou celle un autre devient à moitié fou après la mort de sa femme.
Je trouve également que quand aux morts, le Kurosawa est beaucoup moins prévisible là ou le Sturges te fait survivre assez " facilement " les deux grosses stars du casting et le gamin. Y a aussi quelque chose de plus dur dans le Kuro, par exemple la longue scène d'action finale se passe sous la pluie et tu ressens vraiment l'épuisement, la dureté du combat dans ces conditions. Enfin voilà, les 7 mercenaires c'est pas mal, les 7 samourais c'est génial.

Boris.



 Voilà une bonne chose de faites, les sept samourai dégagent enfin de ma liste de film "à voir". Et effectivement, c'est vraiment énorme comme film, j'ai passé un excellent moment. Le personnage de Mifune est juste génial Par contre, jes uis pas vraiment d'accord ave l'ambiguité dont tu parles: il ne déteste pas la paysannerie en elle-même, mais plutôt les mauvais côtés des paysans (leur lacheté et leurs jérémiades); mais tant que ces derniers se bougent et arrêtent de subir, ils ne leur repproche plus rien. Il a la même attitude envers les samourais d'ailleurs, lorsque l'un d'entre eux propose de tuer les villageois qui ont voléarmes et armures.

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Envoyé par Kakita_Kirby le Dimanche 13 Février 2011 à 11:08


Vu les incorruptibles. J'ai un avis plus nuancé que Zwouip : Costner ne reste pas "tout blanc" tout le film. Par contre Al Capone, lui, du début à la fin, c'est juste un connard, mais VRAIMENT. Il passe son temps à sourire, hocher de la tête en fumant son cigare et insulter tout le monde. J'ai du mal à le trouver sérieux ou crédible. Pour le perso du comptable, c'est un peu pareil, on dirait celui de Ghostbusters (d'ailleurs, c'est pas le même acteur ?
Un autre reproche que je fais à ce film : la musique (désolé Boris, je sais que tu kiffes Morricone). Je ne la trouve pas en phase avec le film.
En fait, ce que tu as dis sur le film étant "un divertissement commercial", c'est un peu ça l'idée que je m'en suis fait. L'atmosphère du film aurait pu (du ?) être plus sombre, mais certains élèments atténuent cet effet. Après je dois admettre que j'ai vu la saga des Parrains récemment, ce qui doit surement brouiller un peu mon jugement.
Ca reste quand même un bon film, pour Connery, pour des putains de scène.

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BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Dimanche 13 Février 2011 à 15:16


Le locataire ( Roman Polanski, 1976 )

Je ne suis pas Simone Choule. Je suis Trelkovsky !

Un jeune célibataire d'origine polonaise, Trelkovsky ( Roman Polanski lui-même ), emménage dans un petit appartement parisien peu attirant. La concierge ( Shelley Winters ) lui apprend que l'ancienne locataire, Simone Choule, s'est défenestrée sans que quiconque ne comprenne la raison de son geste. En visitant Simone à l'hopital, Trelkovsky rencontre la meilleure amie de celle-ci, Stella ( Isabelle Adjani ), qui se remet péniblement du drame. Après le decès de Choule du fait de ses blessures, Trelkovsky remarque que tout l'immeuble semble se comporter dans le but de le pousser à se prendre pour elle et à le pousser au suicide...
C'est le chef d'oeuvre de la série, c'est un des meilleurs Polanski avec Chinatown et Rosemary's baby ( il partage d'ailleurs de nombreux points communs avec celui-ci et Répulsion comme la présence d'un héros faible, enfermé et paranoiaque ) ou tout les objets les plus triviaux, le quotidien le plus banal et les conversations les plus attendues se transforment en instruments de persécution. Trelkovsky enchaine les dialogues absurdes avec ses voisins ( l'ex de Simone Choule qui se met à pleurer parce qu'il est exclu d'une tournée générale, Michel Blanc qui vient se plaindre de bruit mais se fait écraser par les copains de Trelkovsky, le propriétaire qui lui fait remarquer que la nuit ou il a été cambriolé, il a fait pas mal de boucan ) ; Polanski capte le moindre regard entre deux personnages et les rend succeptible d'être révélateur d'une connivence générale poussant Trelkovsky vers la folie. La séquence de l'église ou Trelkovsky se met à prendre pour lui tout ce qui est contenu dans le sermon ( Trelkovsky est coincé et timide et vit sans arrêt avec la peur de déranger ), le fait qu'il n'obtienne jamais la marque de cigarette qu'il souhaite mais uniquement celles que Simone fumait ( alors qu'on peut appercevoir d'autres clients obtenir la marque requise par Trelkovsky ), le rappel constant du fait qu'il ne soit pas français comme justificatif à sa paranoia, la splendide photo de Sven Nykvist ( chef op de Bergman ), la malaisante musique minimaliste de Philippe Sarde, l'excellence générale de l'interprétation, le ton flirtant constamment avec l'absurde, la peur qu'inspire petit à petit le film, tout concourre à élever le locataire au rang de chef d'oeuvre. Que ce soit dit.









Easy A ( Will Gluck, 2010 )

Les livres qu'on étudie sont toujours liés aux drames que l'on traverse. Sauf Huckleberry Finn : aucun ado n'a jamais fui avec un grand noir.

Olive Penderghast ( Emma Stone ) est une lycéenne banale jusqu'au jour ou, pour éviter de passer une soirée chez son amie Rhiannon ( Alyson Michalka ), elle raconte qu'elle avait un rendez-vous avec un étudiant, que la rumeur transforme vite en histoire de dépucelage. Après avoir tenté sans succès de démentir, Olive accepte pour rendre service à son ami gay persécuté, Brandon, de laisser le lycée croire qu'elle a également eu une relation sexuelle avec lui ; prise en grippe par le groupe de lycéens catholiques menés par Marianne ( Amanda Bynes ), Olive perd peu à peu le contrôle des rumeurs et se retrouve considerée comme la plus grosse salope du lycée.
Merci, merci aux distributeurs pour ne pas l'avoir sorti en salles, après le très beau Moon de Duncan Jones, c'est la deuxième belle réussite de l'année 2010 qu'on ne pourra jamais voir sur grand écran. Bande de cons.
Bien que le teen-movie soit un genre assez peu apprécié sur MC, j'ose penser qu'il y a un véritable public pour ce film bancal, qui s'inspire autant de John Hughes ( avec un hommage tout à fait explicite à plusieurs de ses films dont Breakfeast Club ) que des productions de Judd Apatow ( Emma Stone était d'ailleurs la fille convoitée par Jonah Hill dans Supergrave ) mais possède un ton assez singulier. Certains critiques l'ont rapproché de Juno, mais d'une Emma Stone est cent fois plus sexy qu'Ellen Page, de deux on évite ici les dialogues " Mademoiselle je-sais-tout " qui rendaient le film de Jason Reitman aussi pénible. Si certaines idées comiques tombent à l'eau ( le proviseur un peu facho, les parents irresponsables de l'héroine, le personnage de Rhiannon ), si la mise en scène est juste assez correcte pour ne pas couler le film, il reste suffisament d'excellentes idées pour transformer cette comédie en petite réussite, comme l'héroine payée en places de cinéma uniquement valables pour des comédies allemandes ( ??? ), le groupe de lycéens cathos jouissivement demeurés ( " pourquoi ton mec est encore au lycée à 22 ans ? " " Si Dieu avait voulu qu'il en sorte, il lui aurait donné les réponses. " ), les scènes de pétasserie d'Olive, le délire sur la mascotte du lycée ( anciennement un diable, transformé sous la pression des cathos en castor ! ) et surtout ce gros moment d'hilarité qu'est la fausse scène de sexe entre Olive et Brandon. Pas tout à fait aussi bon que Supergrave ou Lolita malgré moi, mais une belle petite réussite dans son genre.









Confessions d'un dragueur ( Alain Soral, 2001 )

Perdre son temps dans la rue à draguer les filles, c'est vraiment un truc de loser.

Paul ( Thomas Dutronc ) est un jeune friqué timide incapable de passer à l'action avec les filles. Lorsqu'il rencontre Fabio ( Said Taghmaoui ), dragueur vulgaire et doué, il décide se suivre ses traces, sans se douter que l'exemple donné par Fabio va le conduire dans des situations de plus en plus critiques.
Alain Soral, c'est mon avatar actuel ; avec ce film, il prouve qu'en plus d'être un penseur ridicule et un écrivain grotesque, il est également un cinéaste consternant avec cette grosse daube qui peine à provoquer chez le spectateur autre chose qu'un rire condescendant devant la nullité de l'ensemble. J'ai pu remarquer chez mes amis qui avaient vu le film ( du moins par bribes, je ne connais personne d'autre que moi qui a pu le supporter sur la longueur ) que tous étaient convaincus qu'il n'était pas de 2001 mais des années 80, faute à une coupe de cheveux de Said Taghmaoui qui accuse tranquillement ses 20 ans de retard, à une mise en scène aussi dynamique qu'un épisode de Des chiffres et des lettres ( un jour Alain Soral apprendra qu'il existe autre chose que le plan fixe ) et à un langage de rue que plus personne n'emploie depuis trente ans ( " un taudis " pour désigner une fille moche, sérieux qui parle comme ça ? ). Thomas Dutronc est le pire acteur du monde ( là il semble dormir pendant tout le film ), Taghmaoui ne peut rien faire pour tenter de rendre supportable un personnage, double évident du réalisateur, pitoyable, prétentieux et en plus moralisateur ( voir la scène ultra-démagogique ou il fait la leçon à un groupe de bobos parce que lui, il vient de la rue, il connait la vraie vie ), qui récite ses dialogues qui se veulent poétiques avec une gène évidente. Les femmes sont toutes des salopes qui ne demandent qu'à se faire baiser par Taghmaoui, la voix-off de Dutronc récite les pires lieux communs insupportables en se prennant complètement au sérieux, on a droit à un flashback de Taghmaoui expliquant qu'il a conduit une fille à se brosser les dents avec de la merde, le tout formant une espèce d'apologie total du gros beauf obsedé sexuel, plein de principes foutrement modernes ( " quand tu dragues, pas de trucs intellos, ça fait super pédé ) et évidemment sans le moindre recul. Ce film ressemble à Alain Soral, c'est dire à quel point il est con.


L'ouragan de la vengeance ( Monte Hellman, 1965 )

Ils ont un boulot plus facile que moi. Sauf que je ne tiens pas à décorer un arbre.

Trois cowboys dont on ignore les motivations, Vern ( Cameron Mitchell ), Wes ( Jack Nicholson ) et Otis ( Tom Filer ) rencontrent une bande de pilleurs de dilligence menée par Dick l'aveugle ( Harry Dean Stanton ) qui leur propose se passer la nuit dans leur cabane. Le lendemain débarquent une milice pourchassant les bandits qui attaque tout le monde à la fois. Otis est tué dans dans l'altercation, Dick l'aveugle et ses hommes sont pendus tandis que Vern et Wes parviennent de justesse à s'enfuir, poursuivis par une bande de " justiciers " qui tire avant d'écouter.
L'ouragan de la vengeance précède en réalité the Shooting, dont j'ai parlé la dernière fois, et si on y trouve déja le style dépouillé particulier à Monte Hellman, l'histoire comme la mise en scène y sont ici plus classiques, ce qui est gagné en limpidité étant malheureusement perdu en pouvoir de fascination car, hélas, l'Ouragan de la vengeance, western très réussi, n'est pas aussi marquant que son successeur.
On est toutefois loin de la tradition du western : le trio de cowboys ne sont ni gentils ni méchants et ont une psychologie très minimaliste, le personnage de Nicholson, obsedé par l'idée de mouvement, s'oppose à ses deux camarades aspirant à la sédentarisation ; comme the Shooting, le film contient son lot de scènes quotidiennes, banales, ou les personnages repètent les même gestes avec l'air blasé des gens amenés à disparaitre. Aucun héroisme là-dedans, aucune action d'éclat, aucune exaltation, juste une fuite jusqu'à ce que l'on n'ait plus l'énergie de galoper. Les poursuivants sont des figures abstraites tandis que la distinction entre les héros et les bandits devient parfois poreuse. Une bonne partie des scènes d'action, réussies par ailleurs, semble provenir d'avantage d'une incompréhension entre les personnages que d'une réelle motivation idéologique. En résumé, un western singulier, brouillon sympathique du style unique de Monte Hellman.








La fille de Dracula ( Lambert Hilyer, 1936 )

- Sandor, regardez moi : que voyez-vous dans mes yeux ?
- La mort.

Après avoir tué Dracula dans le premier film de Tod Browning, le docteur Van Helsing ( toujours joué par Edward Van Sloan ) est accusé de meurtre et demande à être défendu par son ami le docteur Garth ( Otto Kruger ). Simultanément, arrive à Londres la comptesse Zaleska ( Gloria Holden ) qui se révèle être la fille de Dracula et qui tente de controler ses pulsions la poussant à boire le sang d'humains.
J'ai dit ici le mal que je pensais du film de Browning. Cette suite directe ne fait pas beaucoup mieux, à ceci pris qu'elle demeure légèrement mieux rythmée, évitant au spectateur d'être aussi assomé que dans le premier film. Toutefois, le Browning avait pour lui une relative nouveauté ( bien que le cent fois meilleur Nosferatu de Murnau lui soit antérieur ) là ou cette version est terriblement prévisible et attendue, pas franchement aidée par des personnages stéréotypés, un investissement minimal des acteurs et un humour qui détruit le peu de tension que le film parvenait à créer. Ici et là, on sent un potentiel inexploité, une idée qui pourrait être transcendée dans les mains d'un James Whale ( le serviteur amoureux de la comtesse, la volonté de celle-ci de lutter contre la malédiction familiale, la scène ou elle mort une jeune fille qui n'est pas sans évoquer une forme d'érotisme lesbien ) mais qui dans celles de Lambert Hilyer - auteur, soit dit en passant, du tout premier long-métrage Batman de l'histoire du cinéma en 1943 - peinent à convaincre, d'autant plus que même l'univers visuel propre ux productions Universal est ici aux abonnés absents. Restent la beauté de Gloria Holden, la présence du serviteur Sandor ainsi qu'une espèce de triangle amoureux entre Zaleska, Garth et la secrétaire de celui-ci, parfois amusant, souvent pénible, pour un deuxième film confirmant que décidément, la série Dracula n'arrive pas à la cheville des films Frankenstein.



Voilà pour cette série, la prochaine fois, en plus de continuer mes thématiques " films de monstres " et " Monte Hellman ", j'amorce une série d'une demi-douzaine de films consacrés au cinéma d'Europe de l'est, à savoir la Pologne et plus tard la Hongrie, afin d'aborder des oeuvres demeurant méconnues du grand public.

Pour répondre enfin à Manouel et à Kirby, au premier je dirai qu'effectivement c'est la passivité et l'asservissement des paysans que Mifune critique, ce qui est d'ailleurs très subversif dans le contexte japonais de l'époque ( ou il était de bon ton d'héroiser les samourais ). Le film est d'ailleurs un bel hommage au monde paysan ( il me semble qu'en fin de film, Kambei dit que ce sont eux qui sont réellement sortis victorieux de l'affrontement ).

Kirby, Al Capone, c'est Al Capone, je sais qu'on vit une époque ou on cherche à présenter l'humanité chez Hitler ou Staline mais je te conseille d'aller voir, par exemple, les propos issus des écoutes téléphoniques de John Gotti pour constater à quel point les mafieux dans la vie réelle peuvent être tout aussi outranciers que le Capone de De Niro. Je comprends ni le reproche sur le comptable ni celui sur la musique, et sinon, si vous vouliez voir un film du genre du parrain.... ben il fallait revoir le parrain au lieu de reprocher à De Palma de faire autre chose, quoi.

Boris.

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Envoyé par Kakita_Kirby le Dimanche 13 Février 2011 à 17:52


Je ne reproche pas le fait que Capone soit un bad boy, mais de la façon dont c'est traité. Je l'ai trouvé au final assez ridicule, il a très peu d'envergure, il fait juste vulgaire.
Pour la musique, il y a certains thèmes, ça passerait dans des films de "divertissement" (faut prendre ses précautions avec ce mot maintenant) pour jeunes. Genre la musique à la fin : http://www.youtube.com/watch?v=8B7rDjX7s54
Bah elle irait bien dans un truc genre Stuart Little.

(pour le comptable, je parle de celui qui rejoint les incorruptibles)

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BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Dimanche 13 Février 2011 à 18:42


La vulgarité elle est au coeur des films de Brian De Palma. Tu trouves que dans Scarface Tony Montana c'est un aristocrate ? Et le mec de Blow Out qui pisse devant sa gonzesse, et les putes de Pulsions et les tampax de Carrie et j'en passe ; il n'a jamais eu la moindre vocation à faire dans le grandiloquent ou l'opératique. Chez De Palma on pète, on gueule et on meurt dans sa merde, j'ai envie de dire. Il n'a jamais voulu donner une envergure spéciale à De Niro pas plus qu'il n'en donne à Luis Guzman ou à John Leguizamo dans l'Impasse.
Pour la musique, si y avait la même dans Stuart Little, ce serait un sacré bon point pour le film. En plus, les Incorruptibles... c'est un pur divertissement.
Quand au comptable, c'est surtout que je ne vois pas ce que tu lui reproches.

Boris.

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Envoyé par Kakita_Kirby le Dimanche 13 Février 2011 à 18:58


Je me rends compte de ce que je reproche aux Incorruptibles : je m'attendais à autre chose. Mes reproches sont totalement subjectifs. Pour la peine jvais me remater le Parrain.

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Envoyé par Sword26 le Lundi 14 Février 2011 à 19:06


Alors le cinéma j'adore ça , j'ai pu voir récemment  Rien à déclarer , qui est assez sympa mais sans plus tout de même , mais il y a certain films que j'ai bien accroché comme les Crows Zero , Hot Fuzz ( Je connait presque tout les répliques par coeur ) , Shaun Of The Dead , Je suis une légende , Un Anglais à New York , Tokyo Zombies , etc ...

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Envoyé par Manouel le Lundi 14 Février 2011 à 20:27


 BorisPreban est maintenant pris de frénésie

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BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Lundi 14 Février 2011 à 21:41


J'essaye de garder trois pensées à l'esprit :

1 ) Ce n'est que du cinéma.
2 ) C'est toujours positif d'avoir un regard extérieur.
3 ) Après tout, c'est pour des gens comme lui que je fais des chroniques, pour les pousser à découvrir un peu autre chose.

Boris, un peu blasé quand même.

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Envoyé par zwouip le Mardi 15 Février 2011 à 15:31


 en tout cas la dernière sur le locataire m'a donné envie de voir le film, polanski j'avais déjà vu chinatown et rosemary's baby, très bons, et la 9e porte, très nul. rosemary je pense que c'est le film d'horreur à faire cauchemarder une femme enceinte. chinatown, bon je l'ai vu parce que c'est un classique du polar et que j'aime le genre, mais il ne fait pas partie de mes petits chouchous. 
Mais mon préféré de polanski c'est le bal des vampires. Je crois que pas un seul moment du film je m'ennuie, et j'ai tout le temps un sourire béat aux lèvres. Je voudrais savoir si vous avez vu le pianiste et si cest vraiment aussi bien que ce qu'on en raconte.


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Envoyé par BorisPreban le Mardi 15 Février 2011 à 15:41


Oui le pianiste c'est vraiment très bon même si j'ai une préférences pour ses films " d'appartement " disons. Mais c'est excellement bien dosé, très inhabituel ( héros absolument passif durant tout le film ) et porté par un Adrian Brody impeccable. Après je ne suis pas du tout un fan du Bal des vampires.... ( par contre, logiquement, si t'aimes Rosemary's baby c'est quasiment sur que tu aimes le Locataire tant les deux sont proches ).

Boris.

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Envoyé par zwouip le Jeudi 17 Février 2011 à 00:05


 Le limier - Joseph Mankievicz (1972)

Film qui se présentait par son synopsis comme policier, c'est plutôt un drame avec cependant une intrigue proche du policier. L'histoire, c'est Michael Caine qui s'apprête à épouser la femme de Laurence Olivier, et celui-ci accepte de lui céder sa main s'il simule un casse et trouve la boîte de bijoux qu'il a caché chez lui.
D'aspect très théâtral (l'oeuvre est d'ailleurs tirée d'une pièce), les personnages sont plus des allégories (moi j'y ai vu les classes sociales, les générations, mais chacun peut avoir son interprétation). Le grand intérêt du film est dans sa mise en scène et je déconseille d'ailleurs fortement d'aller lire d'autres critiques si vous voulez pleinement apprécier le film (et je m'efforce de rester le plus flou possible concernant l'intrigue). Je ne sais pas ce que vaut la pièce originale ni le remake avec Jude Law ; mais globalement ce film m'a satisfait même si je l'ai trouvé moins intéressant que 12 hommes en colère, qui a une intrigue plus simple et en même temps plus intéressante que celle du limier où j'ai plus eu l'impression de suivre pas à pas le chemin que l'on me dessinait. A souligner l'importante prestation de ses acteurs principaux qui sont très peu nombreux (d'où l'intéret du film pour moi, notamment) et portent totalement le film sur leurs épaules.


Tron Legacy - Joseph Kozinski (2010)

L'histoire, c'est Jeff Bridges qui est programmeur d'un jeu vidéo où on peut se plonger dedans littéralement et qui disparaît un jour, laissant son jeune fils seul aux commandes de l'entreprise (je vous laisse deviner ou est passé le père).
Loin d'être un chef-d'oeuvre, le film n'est finalement pas aussi mauvais que ce que j'ai pu voir d'autre récemment, mais ne présente au fond que peu d'intérêt. L'intrigue est d'une convenance extrême, j'ai eu l'impression qu'on me resservait des choses déjà vues dix fois. Lhistoire ressemble vachement à Matrix, tourné à la sauce Disney (faut que les enfants puissent voir ça quand même). Les effets spéciaux soit-disant révolutionnaires ne cassent pas des briques au final ; au contraire, c'est d'une plutôt quelconque pour ce qu'on peut voir aujourd'hui avec une simplification à l'extrême : rouge = méchant, bleu = gentil. Les dialogues sont soit explicatifs, soit des vannes à l'emporte-pièce. Un des trucs qui m'a le plus scié c'est que c'est sensé être un jeu vidéo immersif, le gros truc de fou, et finalement dans le jeu ils font juste des ping-pong, des snake ou des jeu de tir depuis l'avion, version multijoueurs. Autant jouer à un jeu récent à ce compte-là. 
Bon un truc qui m'a surpris et que j'ai bien aimé, c'est que j'ai eu deux fois l'impression de prendre un truc dans la gueule grâce à la 3D, et je désespérais de voir enfin ça dans les films récents. Mais c'est loin de valoir les sept euros que j'ai du payer pour voir le film en salles.


Stone- John Curran (2010)

En deux mots, l'histoire c'est Edward Norton, prisonnier, qui tombe entre les mains de Robert de Niro, fonctionnaire. Celui-ci est chargé de l'examen psychologique du premier cité pour savoir si oui ou non il peut sortir avant la fin de sa peine. Rapidement il va être confronté à Milla Jovovitch, la femme de Norton, qui essaie de l'influencer de l'extérieur.
Ce film est gris tout le temps. Je n'ai eu aucune empathie pour les personnages. L'action est lente et prévisible les trois premiers quarts du film ; la fin est un peu ouverte mais au final, je ne vois pas ce qu'il fallait en retirer. Peut-être que j'ai tellement attendu ce que la fin allait dire que j'en ai été forcément déçu. Le film parle de sexe et de religion, on peut se dire que les thèmes sont intéressants, et on attend de voir ce que le réalisateur va en faire : au final je n'y ai vu que du voyeurisme plat, montrer des personnages méprisables, tout le film. Je n'ai même pas réussi à trouver les personnages crédibles (sacré casting pourtant). Surtout je n'ai perçu aucun avis du réalisateur, quel est son avis ? a-t-il un avis sur ce qu'il a filmé ? Film dur à cerner et surtout pour rien.


The social network - David Fincher (2010)

Film que j'ai voulu regarder après l'avis positif de Boris, j'avoue que le sujet ne m'intéressait vraiment pas à la base. Finalement j'ai bien aimé le film pour un élément qui me semblait difficile à avoir: l'absence de parti pris. C'est pas tout à fait vrai, je ne pense pas que Fincher soit un fervent admirateur de Zuckerberg, mais le film montre le seul truc qui était vraiment intéressant sur facebook (à mon avis), c'est-à-dire : comment les bénéfices que facebook va apporter vont-ils se partager ? Même si on sait que Zuckerberg sera le gagnant, l'intéressant c'est de voir comment il va réussir à le devenir, et dans ce film j'ai vu des attitudes au fond très humaines ; et c'est ce qui m'a fait aimer le film, bien qu'il soit évidemment romancé et pas foncièrement proche de la réalité. Un autre truc qui est marrant avec ça, c'est que la norme d'excellence qui est implicitement sous-entendue quand on parle de ces universités prestigieuses (et je pense qu'étant moi-même à l'université, ça me concerne un peu aussi) est vachement remise en question, et on est loin de vanter les mérites de ces gens, qui vivent cloisonnés dans leurs propres cercles, leurs propres normes et valeurs, et que ça ne les rend pas vraiment "supérieurs" aux simples badauds.


BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Jeudi 17 Février 2011 à 06:53


Coincidence amusante, j'ai également vu récemment le Mankiewicz, j'essaye d'en parler très bientôt, ce qui est très difficile pour ce film là vu qu'on risque le spoil en permanence. En tout cas j'adore.
Film que j'ai voulu regarder après l'avis positif de Boris
 

j'avoue que le sujet ne m'intéressait vraiment pas à la base.
 
Je pense qu'il faut vraiment un énorme talent pour rendre passionant un sujet aussi peu attractif que la naissance de facebook. Fincher, même dans ses films que je n'aime pas, a une science du rythme et du montage qui est tout à fait incroyable.
Finalement j'ai bien aimé le film pour un élément qui me semblait difficile à avoir: l'absence de parti pris.
Je ne suis pas d'accord, il y a un parti pris ( se focaliser sur la déception amoureuse de Zucherberg, présenter Harvard comme un endroit archaique, insister sur les différences sociales entre Zucherberg et les Winklevoss ) mais qui n'empêche pas la complexité des relations entre les personnages ; d'ailleurs, la moitié des gens trouvent que c'est une apologie de Zucherberg alors que l'autre trouve que le film va contre lui, ce qui est révélateur ( voir les débats du Cercle par exemple ). Est-ce que les Winklevoss sont des types respectables et dignes ou des représentants d'une certaine forme d'aristocratie imbue d'elle-même ? Chacun son avis. Ce qui plait chez Zucherberg, qui est quand même un peu un connard, c'est son opposition à ce milieu détestable avec leurs cérémonies ringardes, leur complaisance envers lui et leur centrage sur leur petit monde.

Boris.

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zwouip

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Envoyé par zwouip le Jeudi 17 Février 2011 à 12:54


Ce que je voulais dire par "absence de parti pris", c'est que le film n'est ni une louange de Zuckerberg, ni un brulôt. Au fond le mec je le trouvais pas forcément sympatique, mais c'est pas un connard fini non plus, il va là ou le mène son intérêt c'est tout. Ils sonnent assez humains ces gens finalement. Je dois dire qu'étrangement j'arrivais à me mettre à la place de chaque personnage pour imaginer ce qu'ils ressentent alors qu'ils sont tous assez différents dans leurs objectifs. Je pense que c'est ça l'intérêt du film, qu'on ne trouve pas un "méchant" tout désigné, et du coup chacun imagine un peu celui qu'il veut comme le "méchant" de l'histoire. Pour moi il n'y en a pas, c'est juste l'imbrication de plusieurs personnes aux buts différents et non cumulables, et la satisfaction des uns aux dépends des autres était inéluctable.
A coté il y a presque le "folklore" facebook parce que ça parle d'ordis, de filles, on est habitués, on baigne tous les jours dans ces thèmes, mais ce n'est même pas le vrai sujet du film, à mon sens. Ou alors ça l'est, parce qu'ils font tellement partie intégrante de nos vies qu'on ne peut faire de tranche de vie sans les évoquer (je pense au thème sexuel notamment).
Et je suis d'accord avec ta façon de décrire les Winklevoss, qui font partie d'une élite qui se retrouve cloisonnée dans son monde. Mais je trouve pas un personnage du film qui soit vraiment mis en valeur. A la limite le pote de Zuckerberg au début est celui qui a l'air le plus sympathique mais finalement il se fait tellement enculer qu'on ne peut que penser qu'il est con pour pas avoir su se protéger de ça.

[ Dernière modification par zwouip le 17 fév 2011 à 12h55 ]
edit: d'ailleurs si la moitié des critiques pense que c'est une apologie de Zuckerberg et l'autre moitié l'inverse, c'est bien que Fincher n'a pas vraiment pris parti, non ? Sinon la critique serait plus unanime, je pense.


BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Samedi 19 Février 2011 à 12:53


Connaissant de lourds ennuis personnels, je ne serais pas en mesure de continuer à m'occuper du topic les prochains moins a minima. Donc je m'excuse pour l'interruption brutale mais je suis obligé de mettre de coté certains loisirs. J'ai pris beaucoup de plaisir à chroniquer ici. Merci à tous ceux qui ont participé.

Boris.

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