Hors Ligne Membre Inactif depuis le 30/06/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 08/12/2002 | Envoyé par Pleykorn le Samedi 11 Décembre 2010 à 19:42 Hop ! Un petit passage pour vous remerciez de vos critiques, ça me donne des idées de films à voir régulièrement ^^
Concernant Indy4, je ne parle que de celui là puisque c'est le seul que j'ai vu de ta dernière fournée, je n'ai pas aimé du tout. Pour être honnête, je n'en avais vu qu'un seul étant petit (La Dernère croisade) et je n'avais pas vraiment aimé (les rats étaient probablement une des raisons ). Je les ai tous revu récemment (les 4 à la suite) et le 4 parait vraiment bancal comparé aux autres. Après pour le film en lui-même, je suis assez d'accord, la réalisation est bonne mais de nombreuses scènes (et en particulier le final) sont assez ridicules. Cela dit, le film fait parti de la série Indy, il doit l'assumer. Et là... Je viens de télécharger et regarder Seuls two (de Eric et Ramzy) et j'ai regretté que le film ne soit pas un fake porno au final.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Samedi 11 Décembre 2010 à 20:59
Dans l'absolu je ne compare pas le Indy avec quelque chose de précis mais je le prends en temps que tel. Ce que je voulais dire par là c'est que si tu es fan des Bond, tu as du voir des films bien plus pourris que cet Indiana Jones là qui, si il est, je crois que personne ne le conteste, le plus mauvais film de la saga, un film visuellement bien au-dessus de l'immense majorité des Bond. Zwouip vient de parler de Goldeneye, j'approuve totalement son message mais je pourrais dauber sur bien d'autres films de la série. En fait, je sais où le problème, pour moi, les effets spéciaux tels qu'ils sont employés dans Indy IV, me cassent complètement la proximité affective que j'entretiens depuis toujours avec la mythologie Indiana Jones : ça me fait sortir du film, je ne vois que le trucage géré par l'ordinateur et l'occultation du personnage d'Indiana Jones. Là encore tu raisonnes par rapport à une attente du genre Indiana Jones = effets old school. C'est le même genre de trucs qu'on lit sur les nouveaux Star Wars, à savoir que les vieilles maquettes c'était mieux que le numérique, j'ai jamais totalement compris ça et ça me semble limite rétrograde à souhaiter qu'en 2010 on fasse des films comme en 1982.
Je comprends pas tellement en quoi. Les aliens c'est un grand sujet d'interrogations mystiques aux USA dans les 50's comme l'était à l'echelle egyptienne l'arche perdue ou comme le Graal pouvait le représenter à sa façon. Y a une forme de désir de magie qui détruit les limites du temps et/ou de l'espace qui s'inscrit dans la démarche des trois premiers films. Je crois que c'est surtout Lucas qui lui a fait faire n'importe quoi Et donc tu décides de boycotter Spielberg alors que tout est la faute du vilain Lucas ? Si un dixième des mecs dont je vois des films en salles pouvait pondre un Soldat Ryan, juste un par an, je serais aux anges. Je ne trouve rien de bien là-dedans, c'est mal foutu, idiot sans être drôle et avec une espèce de morale redneck - je considère Parker et Stone comme deux gros réacs qui ont juste assez de talent pour enrober ça de vulgarités pour faire cool - et totalement détestable. Je préfèrerai toujours un mec qui fait du divertissement moyen à un qui prétend avoir un propos super profond pour qu'au final il n'y ait que du vent. Boris, pour ma pique précédente là-dessus, je ne visais pas seulement Inception mais aussi, par exemple Matrix, mais c'est un autre débat.
___________________ Je sais pas toi mais moi j'me fends la gueule. |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 12/08/2012 Grade : [Nomade] Inscrit le 07/02/2008 | Envoyé par black-monday le Samedi 11 Décembre 2010 à 21:48 Oui je concède, il y a des Bond super pourris (beaucoup de Brosnan et de Moore), qui visuellement d'ailleurs font très téléfilm deluxe. Mais j'étais gamin, donc ça passe. Je n'avais pas encore le regard ciné éduqué.
Pour les effet spéciaux numérique, j'avoue que j'ai pas du tout la même approche avec les star wars. Je m'accomode bien des effets numériques de la seconde trilogie ; en revanche les versions remasterisées deluxe avec incrustations de la première, là non je trouve ça horrible. Mais Pour Indiana Jones, non les effets numériques ne passent pas ; ils me bouffent le film par leur ampleur ; tu vois ce que je veux dire ? Très ostentatoires, très bigger than life, mais jusqu'à dévorer le reste. Le numérique reste un outil, mais au service de quelque chose, pas une fin en soi, exemple : la scène du frigo, par ailleurs et cinématographiquement percutante, mais que je trouve assez vaine. Je trouve pas de magie aventurière dans Indy IV, le coté archéologue hasardeux qui débouche sur un gros gros truc. C'est un rollercoaster assez mécanique, qui peut impressionner (c'est sûr c'est pas un branque derrière la cam), mais qui ne me parle plus. Pour le truc des aliens, oui je suis d'accord que c'est bien vu, le coté ET/Roswell de 47, et donc le contexte de la guerre froide, qui s'inscrit parfaitement dans celui des 50's, mais c'est le biais qui me chiffonne : les crânes de cristal. A l'exception des autres reliques de la saga, totalement mythologiques (qui sait ?), des crânes de cristal existent dans la réalité, voire sont exposés, sont l'objet de discussion sur leur date de confection ; et d'ailleurs la plupart ont été classés comme des faux en dépit de l'écume New Age qui bave autour. Tu vois où je veux en venir ? Dans les trois premiers Indy, la fiction réalise le mythe, lui donne chair presque ; tandis que le IV récupère des trucs déjà étudiés et trouvés dans la réalité et auxquels il accroche le wagon ET pour susciter du mythe. Ymais y'a pas de mythe dans le IV, on est en terrain connu. Sinon je ne boycotte pas Steven, non du tout. Son parcours actuel éveille de moins en moins ma curiosité. C'est tout. Mais je pense que Lucas a du bien fouttre sa merde sur Indy IV. Je ne me souviens plus où et quand j'avais lu qu'il y avait eu des tensions au sujet du scénar. Alors le cas Soldat Ryan. A l'époque je me souviens que La Ligne sortait un mois après (en janvier pour ce dernier). La ligne rouge serait mon premier Malick. J'aime bien les films de guerre, donc Soldat Ryan, ouais ça à l'air cool. Et là trauma. J'avais envie de partir de la salle. Le débarquement a été l'une des expériences ciné les plus éprouvantes émotionnellement de ma vie. Je parle d'une très grande violence ressentit. Quelque chose qui m'a littéralement sorti du film. Efficace donc. Mais il y a tout le reste du film, et là je trouve ça tellement.....le drapeau patriote à la fin....l'héroisme à la con, l'allemand qu'on gracie et qui s'avère être un nazi...la chanson de Piaf...Je ne l'ai vu qu'une seule fois, au ciné donc, et je ne veux plus en entendre parler. Ce film me donne la gerbe car derrière la maestria de Steven, y'a juste des morceaux de bravoure, de la forme, et le peu de fond qui prend place est là pour consoler le vieux combattant américain. C'est un film de bourrin. Un mois plus tard je voyais La Ligne Rouge. Dans Ryan on m'a montré comment les américains font la guerre, dans La Ligne rouge, on me raconte pourquoi les hommes se font la guerre. J'ai pas besoin de voir comment les hommes se font la guerre, j'ai l'imagination assez fertile pour ça. Par contre qu'un film puisse me donner des pistes de réflexion sur la nature humaine, là oui, je prends. Ryan est pour moi un film insupportable, physiquement et intellectuellement. La Ligne rouge, à coté, par sa force et son intelligence, me fait penser.
___________________ "Ouais même que Valérie Damidot est tellement grasse que si elle se trempe un pinceau dans le fion, elle réinvente la peinture à l'huile."
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Samedi 11 Décembre 2010 à 22:09 Les Brosnan et les Moore, je serais encore plus sévère que toi : de tout ce qu'ils ont fait, soit 11 films à eux deux, je sauve l'Espion qui m'aimait. Et c'est tout. Et je les ai vus gamin ausi !
Indiana Jones c'est bigger than life ! M'enfin, la course-poursuite contre le torrent dans le temple maudit, les pièges de la dernière croisade, le combat contre les thugs au-dessus des flammes, l'univers Indy est un univers too much depuis le début ! Pour ce qui est du mythe du crane de cristal, je donne ma langue au chat parce que toutes ces histoires, hors des films, ne m'intéressent, je dois l'admettre, absolument pas, je n'ai aucune curiosité sur ces artefacts et leurs mystérieux secretsmais je crois qu'au fond, le problème n'est pas là mais dans l'absence d'ampleur que Spielberg injecte et là je suis en partie d'accord avec toi. Tout ce qu'on ne lui pardonne pas, on lui aurait pardonné si subsistait ce sentiment de danger ou de grande découverte qu'il y avait dans les autres, ici l'humour omniprésent se fait assez au détriment du coté quête. Et c'est dommage. Le scénar avait de ce que j'ai pu lire était écrit en premier lieu par Darabont qui en aurait fait une version assez sombre et que Lucas aurait réecri derrière pour donner le résultat plus proche de la comédie familiale que l'on connait. Après, pour ce que l'on en sait rien n'indique que le script de Darabont était meilleur, d'autant plus si comme moi on n'apprécié pas du tout le travail du bonhomme. Après il est évident que celui de Lucas est plus que perfectible. Je vais pas te contredire sur le Malick parce que j'en pense énormément de bien et que c'est un film que d'une j'admire énormément et qui de deux me touche personellement ( les flashbacks du sergent Bell, le passage ou Witt découvre les gamins malades ). Je le préfère à Ryan, après, opposer l'un à l'autre tant leurs approches sont opposées me semble aussi vain qu'opposer Voyage au bout de l'enfer et Full Metal Jacket, Apocalypse Now et Croix de fer. Le drapeau patriote à la fin, on le voit en surimpression. Sur une tombe. Le drapeau américain est associé à la mort du capitaine Miller, ce patriotisme qui fait mourir un tas de mecs pour en sauver un seul autre, je peine à trouver l'héroisation là-dedans. L'allemand gracié par Opham n'est pas un nazi, tu fais une confusion assez classique qui consiste à assimiler - sans doute du fait de la similarité de leur coupe de cheveux - le soldat gracié, joué par Jeorg Stadler, au Waffen SS qui poignarde le soldat Mellish notamment et qui est joué par l'acteur Mac Steinmeier. En tout cas le soldat gracié n'est pas un nazi. La chanson de Piaf, elle a quoi de spécial ? Film de bourrin, film de bourrin, assez fin visiblement pour que tu rates quelques nuances. Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 12/08/2012 Grade : [Nomade] Inscrit le 07/02/2008 | Envoyé par black-monday le Samedi 11 Décembre 2010 à 22:45 Je dois avouer, mais c'est un plaisir honteux, que j'apprécie moonraker. C'est nawak ! Jaws et sa bonnasse, les lasers, enfin bref, ce film me fait rire, mais môme j'étais à fond !
Par contre je révise aujourd'hui mon jugement sur les opus de Dalton. Je les trouve assez intéressant et injustement décrié. Et complètement d'accord sur le coté humour au détriment de la quête dans Indy 4, c'est aussi ça qui me chagrine. Pour le scénar, je me souviens plus de l'itinéraire exact du scénar, mais ça a été chaotique oui. Y'a pas eu Koepp aussi à un moment ? Ah ça fait plaiz, sur le Malick, je suis d'accord sur les réminiscences déchirantes de Bell qui culmine sur ce plan de lui, seul, de dos, qui marche, de loin et cette voix off "on se sent ravagé de l'intérieur", putain là j'avoue ça me retourne, le tragique du bonhomme, et le pire c'est que l'on comprend son épouse quoi...Et oui le retour de Witt au village, le paradis perdu, l'inexorable perte de toute chose, le désespoir hébêtée de Witt à ce moment là....putain là aussi, ça prend au tripe. Je retiens tellement d'images de ce film : Stavros devant la bougie, Cusack et son impassible tristesse et pitié pour Nolte quand ce dernier fait son speech sur "sa guerre", le soldat sous la pluie pris de tremblement. Je retiens au final une image, une seule qui ne dit rien, mais qui résume à mes yeux le film dans son ensemble : au début du film, il y a un plan assez bref, de Witt sur la plage, debout, légèrement voûté mais très subtilement, on ne distingue pas ses trait, il est comme une forme noire qui se découpe dans un lieu paradisiaque, il est immobile, parfaitement immobile, et derrière lui le ciel clair. C'est cette image là que je retiens, la solitude de l'homme dans un monde magnifique qui ne veut jamais de lui. Jamais. Cette image là, ce qu'elle dit de la condition humaine, elle me tue. Et sinon pour Ryan, je plaide ma seule et unique vision du film ! ok donc il est pas si bourrin que ça. Pour Piaf, j'ai rien contre, mais je trouve ça un peu cliché. Et pour l'héroisation si, les types ont remplit leur mission : le ptit ryan va pouvoir rentrer au pays, et à travers lui, c'est un peu l'amérique de sauvée. Je crois que le Ryan aurait du crever. Tout simplement. Montrer l'absurdité jusqu'au bout. Et si je les oppose, c'est parce qu'à l'époque, les deux films étaient très proches : date de sortie, même guerre, deux immenses cinéastes, la compétition pour les oscars, les articles sur la Ligne rouge (sortit plus tard) qui faisaient souvent référence à Ryan. Et fatalement quand j'ai vu La ligne rouge, ça a été un tel choc, que j'ai d'autant plus rejetté le film de Steven. C'était le premier film que je voyais deux fois au ciné. [ Dernière modification par black-monday le 11 déc 2010 à 22h46 ]
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Samedi 11 Décembre 2010 à 23:12 Le thème de Ryan ce n'est pas l'absurdité mais plutôt la transmission ou comment malgré la mort de Miller celui-ci survit un peu à travers Ryan, d'ou l'épilogue ou Ryan est devant la tombe de Miller au cimetière. D'ailleurs, le film commence sur un fondu enchainé entre le regard du vieux Ryan et le débarquement, sauf que Ryan n'apparait pas lors de cette séquence, qui est racontée du point de vue de Miller. Il y a une sorte d'héritage du capitaine qui a lieu par le biais de Ryan, l'héritage, qu'il soit culturel, psychologique ou familial, qui est un thème assez récurrent chez Spielberg.
Je savais pas qu'il y avait eu Koeep en compétition mais c'est possible. Dommage, parce que si Darabont c'est pas ma came, si Koepp réalisateur je ne suis pas un grand mordu, Koepp scénariste ça m'intéresse déja beaucoup plus. Et j'aime assez les deux Timothy Dalton moi aussi, même si ce ne sont pas mes préferés de la saga ( en gros, les Young avec Connery, Au service secret de sa majesté, Casino Royale et quelques autres ). Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 29/03/2023 Grade : [Nomade] Inscrit le 10/12/2005 | Envoyé par gedat le Dimanche 12 Décembre 2010 à 00:50 Je souscris totalement à ce qu'à pu dire BM sur Ryan. Ce film c'est comme Mémoires de nos pères, je n'ai pas pu aller au bout, j'avais l'impression de regarder un type jouer à Medal of Honor mais avec des cinématiques trop longues entre deux missions.
Je ne sais pas trop ce que j'ai avec ce genre de film, mais je n'arrive pas, je trouve qu'il n'y a absolument aucune âme, c'est toujours les mêmes clichés sur comment la guerre est trop dure mais les soldats américains même s'ils en chient ils ont du coeur et ils sont soutenus par leur chef vétéran qui sort des répliques super cool. Derrière la chaleur des explosions, c'est d'un classicisme et d'un académisme glacé. Par contre je suis plutôt d'accord avec Boris pour Indy IV. Et j'adore la séquence des fourmis rouges.
J'ai du mal à voir où est le problème. Je n'aime pas la sacralisation excessive des choses. Le plus on mettra de tabous autour de la Shoah le plus on donnera du grain à moudre aux théoriciens du complot et antisionistes de tout poil qui prétendent que les chambres à gaz c'est une histoire inventée pour justifier l'opression exercée par Israël.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Dimanche 12 Décembre 2010 à 11:54 Aucune âme, c'est objectivement faux. Ryan porte le style Spielberg, ça se reconnait très facilement que ce soit à travers la photo dessaturée pour retrouver le grain des documentaires d'époque, la notion de transmission dont je parlais au-dessus, ou encore le final. Des répliques super cools, Tom Hanks ? Tu peux me dire lesquelles ? Je vois pas un seul moment du film ou Tom Hanks puisse être caractérisé comme " cool ". Quand à parler d'académisme, là encore c'est un emploi fallacieux du terme puisque de l'académisme c'est s'appuyer sur des conventions pré-établies alors que vous le dites vous-mêmes, l'introduction était quelque chose de jamais vu au ciné - depuis pompé par pas mal d'imitateurs sans talent du coté du Japon et de la Corée -, ce qui est le contraire en soi de l'académisme. D'ailleurs ça ne peut pas être classique et académique vu que les deux termes s'opposent.
Vous vous souvenez du personnage d'Upham dans Ryan ? Le jeune qui arrive en dernier et qui est idéaliste. Hé bien ce personnage, se révèle un vrai lâche en fin de film ( là ou le Witt de La ligne rouge ne voit jamais son courage être mis en doute, hein ) alors qu'au départ, il incarne la bonne conscience du spectateur ( c'est lui qui demande d'épargne l'allemand ). D'ailleurs le SS allemand ne le voit pas alors qu'il passe juste devant lui, comme si la barbarie avait rendu Upham complètement invisible et incapable d'agir. J'ai pas l'impression que ce soit un schéma courant dans le film de guerre. A l'opposé, Rieben le gros cynique, qui semble tout droit sortir d'Au-delà de la gloire de Fuller, reste à peu près le même tout le film durant. Pour Mémoires de nos pères, simple question : pourquoi n'éprouves tu pas le même dégout devant Lettres d'Iwo Jima ? Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 29/03/2023 Grade : [Nomade] Inscrit le 10/12/2005 | Envoyé par gedat le Lundi 13 Décembre 2010 à 00:40 Je pense que Lettres d'Iwo Jima est différent tout d'abord parce qu'évidemment les héros sont des jaunes donc ça crée un dépaysement. Les soldats ne sont pas imprégnés de valeurs américaines (je ne dis pas que dans Ryan ou autre tous les personnages sont des pantins lobotomisés par l'oncle Sam, hein, juste que on est plus habitué à leurs caractères).
Il y a aussi un schéma narratif totalement différent. Mémoires de nos pères, d'après le peu que je m'en rappelle (je ne suis pas allé au bout en plus) c'est moitié Medal of Honor, moitié séquences FlashForward (ça se dit?) où on voit les héros recevoir des décorations, je ne sais pas trop si c'est pour montrer l'hypocrisie de l'administration américaine ou le traumatisme psychologique des soldats ou autre chose du même acabit mais j'avais trouvé ça super lourd. Tandis que Iwo Jima c'est plus Le désert des Tartares de Buzzati, on passe une grande partie du film à se préparer à l'attaque américaine, on a quelques Flashbacks sur la vie du héros avant la mobilisation mais ça n'a pas ni l'ampleur ni la portée didactique de leurs confrères de Mémoire de nos père. Pourquoi est-ce que classicisme et académisme s'opposent?
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Lundi 13 Décembre 2010 à 08:21 Je vois difficilement en quoi le patriotisme japonais est quelque chose de meilleur que le patriotisme américain. Ni en quoi le fait de produire un " dépaysement " tout relatif - on est quand même loin d'être dans le premier film de guerre japonais - serait une qualité. Ni enfin à quels personnages " habituels " dans des films de guerre peuvent renvoyer Miller ou Upham ( à la limite, je trouve quelque chose de Fullerien à Rieben par exemple, mais ces deux-là je ne vois sincèrement pas alors que j'ai quand même vu un nombre de films de guerre pas négligeable ).
J'ai un souvenir un peu lointain du Eastwood, pas revu depuis sa sortie en salles, mais je ne suis pas sur qu'il s'agisse de flash forwards, je me demande si ce n'est pas plutôt le contraire à savoir des flashbacks sur la guerre dans une narration prenant essentiellement place dans l'après-guerre. Flashbacks qu'on retrouve plusieurs fois dans Lettres d'Iwo Jima ( l'histoire du chien, le passage chez la mère du héros, le général et ses amitiés avec les américains ) qui a quand même à peu près le même sens sur le fond. Et là encore je ne vois pas en quoi la charge contre le patriotisme japonais serait plus subtil que celle contre l'hypocrysie américaine. Le classicisme et l'académisme ce sont un peu les versions positives et négatives d'une même tentative. Le classicisme serait parvenir à imposer un style personnel et des idées sans pour autant boulverser les conventions établies, là ou l'académisme serait uniquement une sorte de renoncement cinématographique et d'appliquation des recettes qui marchent. Le film classique est en accord avec sa forme là ou le film académique est une récitation scolaire de ce qu'on doit représenter. Un film classique peut en revanche déroger à certaines habitues visuelles mais de façon sous-jacente. J'ajouterais que là ou le classicisme ne perd pas de vue les enjeux humains, l'académisme fait dans la complaisance visuelle à insister sur les décors, les graphiques, fait du beau plan pour le beau plan et l'esbrouffe. Mes exemples sont évidemment contestables mais par exemple je vois Eastwood, Gray, Shyamalan et quelques autres comme des héritiers souvent brillants de la tradition classique. Question académisme, les films de sabre de Zhang Yimou, Les sentiers de la perdition de Sam Mendes, Mémoires d'une geisha, Babel et plein d'autres que je n'ai pas en tête, souvent des films au visuel assez ostentatoire qui sonne très " toc " là ou le classicisme est beaucoup plus discret dans ses effets. Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 08/03/2022 Grade : [Nomade] Inscrit le 15/06/2005 | Envoyé par Manouel le Lundi 13 Décembre 2010 à 19:16 Avec l'étui à guitare-mitraillette, et l'étui à guitare-lance-roquette?
___________________ - You exude pain. Your life is a patchwork of blackness, no time for joy...how do you cope with it?
- I have a Butler. |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 30/10/2005 | Envoyé par BorisPreban le Lundi 13 Décembre 2010 à 19:44
Ca c'est Desperado 1. Un chef d'oeuvre comparativement. Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 08/03/2022 Grade : [Nomade] Inscrit le 15/06/2005 | Envoyé par Manouel le Lundi 13 Décembre 2010 à 19:57 Ah...
J'étais pourtant sûr d'avoir vu le 2. Après vérification, le 2 c'est celui avec Depp. Mais il m'a pas marqué en fait...
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 29/03/2023 Grade : [Nomade] Inscrit le 10/12/2005 | Envoyé par gedat le Mardi 14 Décembre 2010 à 19:26
Tout relatif on est bien d'accord. Reste qu'avoir le point de vue des japonais dans des salles européennes grand public ce n'est pas fréquent.
Les flashbacks dans Lettres d'Iwo Jima ont la fonction beaucoup plus classique de donner une vie au héros, de sorte qu'on s'attache à lui. Dans Mémoires c'est juste théorique.
Justement, c'est là la force de Iwo Jima: sa charge ne se veut pas "subtile", elle montre je trouve sans ambiguité comment les japonais étaient des illuminés. Le passage avec les grenades, c'est on ne peut plus explicite. Le fait que le film montre qu'il y en avait quand même des biens ne diminue en rien cet aspect. Dans Mémoires, c'est du pur exercice de style, sans qu'il n'y ait aucun réel développement de l'intrigue qui soit assez susceptible d'accrocher l'intérêt pour qu'on ne sombre pas dans l'ennui, là où Iwo Jima parvient à nous garder en haleine et nous faire s'angoisser pour la survie des héros.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 06/11/2011 Grade : [Nomade] Inscrit le 11/05/2008 | Envoyé par greatnairolf le Mercredi 15 Décembre 2010 à 12:28 Desperado: il me semble qu'il y en a eu trois: el mariachi ( mais sans Banderas) puis desperado 1&2.
Indy4: comme beaucoup, j'ai été déçus par mes attentes, surtout la partie scénario. j'attendais quelque chose de mystique et on a eu une histoire de science-fiction, la partie découverte/recherche/archéologie a été sacrifié et on découvre un passé d'agent à Indy qui ne lui resemble pas telement à mon goût. Sinon l'humour et l'action sont là, les acteurs sont bons, et il y a de bons effet spéciaux. Pour le coté 'Indy vieilli et il fait ce qu'il peut', il ne faut pas oublier que hollywood est dans sa phase 'retour des heros', pour preuve die hard 4, terminator3, John Rambo, Rocky balboa. tout ces personages sont 'dépassés' par des jeunes (allié ou énemie) mieux équipé et/ou plus fort qu'eux, mais ils finissent quand même par gagner car eux on l'expérience (et puis on dégage pas comme ça une référence...). Ce 4ieme indy est donc un bon divertissement, malgrés les quelques défauts innérent à ce genre de suite. Machete: c'est un film dans la suite logique de ce qu'a fait Robert Rodriguez avec son grindhouse planet terreur, entendé par là que machete est un grindhouse pur jus (pas la suite de planete terreur...). D'ailleur on peut voir la fausse bande annonce à l'origine du film dans les bonus du dvd de planete terreur. Je passe sur le scénario qui tiens sur un timbre poste, en même temps c'est pas le plus important dans ce genre de film. Les acteurs:Trejo a enfin le droit d'être sur le devant de la scène, seagal joue correctement pour une fois (ch'uis pas fan de cet acteur comme on peut le deviné),Alba trés 'sex' (la scène de la douche... corp parfait!! *baaave*), Michelle Rodriguez en bad girl comme d'hab (mais elle le fait tellement bien... *baaave* encore), Deniro en politicien véreux et raciste trés jouissif à regardé tellement il est à fond dans son perso et énormément de seconds rôles bien foutu. Chaque perso a un vrai caractère ce qu'il fait que aucun d'entre eux ne semble inutile, mantion spéciale au 'padre' tout simplement énorme. J'ai eu quand même l'impression que la fin à été baclé au niveau de l'affrontement final et du duel Trejo/Seagal. Il reste quand même un bon film avec ces clins d'oeil, ces giclé de sang façon ketchup et son regard 1er degré sur l'époque des grindhouse. En claire, un film popcorn comme je les aime à voir entre potes. Dans la filmo de Robert Rodriguez, il ne faut pas oublier les SpyKids, série qui dénote (beaucoup/énormement rayer la mansion inutile) avec le reste, mais il les a fait pour ces gosses ( c'est lui qui le dit).
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