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BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Dimanche 28 Novembre 2010 à 18:10


Le 27/11/2010 à 16:01, gedat avait écrit ...

Je trouve ça un peu triste cette vision fonctionnelle du film qui ne serait qu'un prétexte à traiter des "thématiques". Septième Art, dissertation de terminale, même combat?

Euh, je veux bien parler de la mise en scène mais dans ce cas on va devoir mettre sur le tapis Hans Zimmer + 74 montages alternés + Scènes étirées inutilement en longueur + jeu de Marion Cotillard. Tu t'aventures en terrain risqué là.

Boris.


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BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Dimanche 28 Novembre 2010 à 20:11


Very Bad Cops ( Adam McCay )

Déception relative car si ce film du tandem Ferrell/McCay n'est pas à la hauteur de leurs très bons Ricky Bobby, roi du circuit et Frangins malgré eux, il demeure toutefois une comédie plutôt agréable et bien au-dessus des trucs français qu'on a pu nous vendre comme les réussites de cette année ( les très mauvais l'Arnacoeur et Tout ce qui brille ; oui je regarde tout et n'importe quoi et je vous emmerde ).
Will Ferrell et Mark Wahlberg jouent donc deux flics pas spécialement brillants qui se retrouvent, après la mort du tandem vedette de la police locale, à devoir résoudre une intrigue financière de haut niveau, ce dont Ferrell n'a absolument pas envie, préferant sa paperasse et ses affaires insignifiantes aux grandes enquêtes.
C'est crétin, parfois c'est consternant, souvent c'est n'importe quoi mais heureusement c'est aussi drôle la majorité du temps.  Et si l'intrigue financière est très vite releguée au rang de fil rouge scénaristique sans qu'on comprenne trop le pourquoi du comment, si Mark Wahlberg s'emmerde et nous le fait comprendre, si le film est trop long et exaspère parfois et enfin si les scènes d'action de fin sont filmées avec les pieds ( les - réelles - audaces de mise en scène du film ne sont d'ailleurs pas réellement convaincantes ), il reste suffisament de gags inspirés pour empécher le film de couler : le chef de la police ( on retrouve Michael Keaton, alias le sosie officiel de Julien Lepers, qu'on avait un peu perdu de vue ) passant son temps à citer TLC et bossant dans un supermarché pour joindre les deux bouts, Ferrell super-séducteur malgré lui qui se tape Eva Mendes après Heather Graham et Heidi Klum , les clodos dégueulasses qui passent leur temps à partouzer dans la Toyota Prius de Ferrell, l'explosion qui laisse nos deux héros chialer que ça fait plus mal que dans les films ( " MES TISSUS MOUS ! " ), les engueulades à rallonge du duo principal absolument non-sensiques ( " Je suis un putain de lion et toi t'es un putain de thon ! " " Euh, t'as déja vu un lion dans l'océan ? Vers un petit cours d'eau ou à proximité d'une source d'eau fraiche je dis pas mais là... " ) et surtout l'introduction géniale ou Samuel L Jackson et the Rock font les kékés pendant dix minutes avant de crever de la façon la plus stupide qu'on puisse imaginer.
C'est complètement bancal, parfois génial et parfois chiant comme la pluie mais rayon comédie, ça reste plutôt le haut du panier.


Hypnose ( David Koepp )

Revisionnage très légèrement décevant de ce film d'un scénariste que j'apprécie beaucoup ( Spiderman, l'Impasse, Mission Impossible... ) devenu également réalisateur que j'apprécie beaucoup moins ( Ghost Town, Fenètre secrète ). Hypnose reste sa réussite un peu trop méconnue que j'essaye de faire découvrir aux copains sans réel succès.
Tom ( Kevin Bacon ) est un poseur de cables sans histoire vivant dans une ville sans histoire avec sa femme Samantha ( Jennifer Morrison ) et leur jeune enfant Jake, légèrement perturbé puisqu'il a des amis imaginaires un peu plus inquiétants que la moyenne. Après une séance d'hypnose par la soeur de Samantha lors d'une soirée arrosée , Tom se met à avoir des visions d'une jeune fille assassinée et se convainc qu'elle est enterrée dans sa maison. Il se décide de fouiller avec l'aide de Jack pendant que Samantha cherche désesperément à calmer son mari.
Hypnose n'est pas un film très original, puisqu'en plus d'avoir de curieux points communs avec un Sixième sens sorti la même année, on retrouve également des thèmes déja vus dans Shining ( le grand noir qui donne la clé, le gosse bourré d'hallucinations, la psychose familiale ) ou dans certains films de Dario Argento ( le coté jeu de pistes, le surnaturel, l'enquête qui dévore le héros ). Mais un peu comme le récent et touchant Moon qui revisitait les classiques de la SF tout en apportant une douceur et une humanité bienvenues, le film de Koepp, en dépit d'une fin ratée et du manque de frousse procuré par l'ensemble, emporte le morceau grâce à ses qualités artisanales : bien filmé ( superbe scène d'intro avec le gamin parlant à la caméra avant qu'on ne se rende compte qu'il n'y a personne à coté de lui ), intéressant dans son traitement des personnages - Tom a le sentiment d'avoir raté sa vie en s'enterrant dans un trou, sa femme tente tant bien que mal de ménager son mari - et de la petite communauté moins naive qu'elle le semble, Hypnose est surtout porté vers le haut par l'excellence de ses acteurs, avec en tête le gosse vraiment formidable et le toujours irréprochable Kevin Bacon qui donne énormément de relief à son personnage, son physique de type lambda mal à l'aise convenant parfaitement à son rôle difficile. Par son absence d'esbrouffe, par l'attachement du film à ses personnages et par la réussite de l'écriture des rapports familiaux, Hypnose reste un film admirable malgré ses défauts.


Hyper tension 2
( Mark Neveldine et Brian Taylor )

Les mecs, j'y croyais pas, c'est chose faite : moins d'une semaine après j'ai vu UN FILM PLUS POURRI QUE SAW 3D !!!!
Alors ce film c'est la fin du monde, c'est l'apocalypse, c'est le niveau zéro du cinéma et rien, absolument rien là-dedans ne peut me donner envie de me modérer sur cette merde donc si il y a des fans, déja vous êtes vraiment atteints pour aimer cette chiasse mais en plus l'objectivité et la retenue, je me torche avec, ça, c'est dit.
C'est Jason Statham, il est pas content ( ou alors il a envie de chier, on sait jamais trop avec Jason ). parce qu'après une chute d'hélicoptère à laquelle il a survécu ( mais ouais ) on l'a capturé pour remplacer son coeur par une pile ( mais ouais !!! ) et Jason veut donc récuperer son coeur sauf que sa batterie menace de tomber à plat et qu'il doit donc régulièrement prendre des décharges d'éléctricité statique pour se recharger ( MAIS OUAIS ! ).
C'est un sommet de trisomie cinématographique, ou tout est insupportable : les 150 plans à la seconde pour te faire comprendre que Jason rechargé il pète la forme ( et il pète ta gueule si t'es pas d'accord ), la photo absolumebnt dégueulasse, l'histoire complètement pourrie et surtout les seconds rôles les plus horripilants de l'histoire du cinéma d'action ( Bai Ling en pétasse nympho qui veut sucer Jason sans qu'on comprenne exactement ce qu'elle fout là, un sidekick avec un syndrome de la Tourette musculaire - promis j'invente pas c'est dans le film - qui fait qu'au milieu des poursuites il se met à faire une sorte de tecktonik sous LSD, des méchants qui sont dirigés par une tête dans une cuve, et la copine de Jason qu'il retrouve dans un bar à putes ; parce que, attendez, pour se recharger Jason a besoin d'éléctricité statique donc de frottements, donc il suffit de niquer un grand coup au milieu d'un hippodrome pour repartir à bloc. Bon sang mais c'est bien sur ! Donc scènes de coup de bite/levrette/brouette en plein milieu du film parce que Jason est fatigué. Mais après ça va mieux ).
Ah oui parfois le film tente de l'humour. Alors là c'est limite irracontable. Pour faire court, au milieu d'une scène de poursuite, on voit un type que Jason a braqué au début du film chez sa psy, qui lui raconte qu'il est traumatisé par l'évènement ; elle lui dit d'aller baiser un coup, il trouve que l'idée est formidable, et se prend une balle perdue.
Oui.
C'est super marrant non ?
OK je raconte mal mais dans le film c'est pas plus drôle hein.
Y a aussi un moment ou Jason met un fusil dans le cul d'un méchant pour le faire parler.
Si vous regardez ça vous êtes définitivement un gros mongol.


Il pleut toujours le dimanche ( Robert Hamer )

C'est bien simple, il est tellement bon qu'il a sauvé ma soirée que j'avais entammé avec le précédent. C'est donc l'indispensable de la série, le grand film parmi les cinq et la preuve que Hamer n'est pas l'homme d'un seul film ( son classique étant ce monument comique de Noblesse oblige ) mais bel et bien le réalisateur génial et sous-estimé dont parle Bertrand Tavernier avec émotion.
Le prisonnier Tommy Swann s'est évadé, et décide de se cacher chez son ancienne maitresse, Rose, entre temps remariée à un brave type sans ambition, George, père de deux adolescentes, Vi et Doris, sortant chacune avec l'un des frères Hyams, des petits truands locaux volages et antipathiques. Le sergent Fothergill est quand à lui aux trousses d'un gang de cambrioleurs qui ne voient pas d'un bon oeil l'activité policière visant à coincer Swann, et l'espace d'un dimanche les destins de tous ces braves gens se trouvera réglé.
Ce qui est impressionant, c'est tout d'abord comment malgré l'âge du film ( 1947 ! ), ce drame Ealing se révèle précurseur des films choraux aux multiples personnages qui pulluleront surtout dans les années 70 aux USA ; impressionante aussi, cette justesse de traitement des personnages, ou les relations humaines sont traitées de façon complexes : Tommy n'est ni un innocent ni un salaud complet, juste un raté qui lutte ; Rose est encore attirée par lui mais témoigne d'une réelle affection pour son mari, qui quand à lui est parfaitement conscient de la difficulté de se faire aimer par une femme plus jeune que lui qui l'a épousé par dépit amoureux.
Dans cette description de l'Angleterre de la fin des années 40 transparait un coté quasi-documentaire, entre une partie de fléchettes au pub, la difficulté de joindre les deux bouts après une guerre mondiale, une description bien vue des figures de petites frappes aussi bêtes que méchantes, la pauvreté de ses héros qui annonce Ken Loach en moins misérabiliste ou encore la dureté des conditions carcérales de l'Angleterre de l'époque. C'est filmé avec brio par Hamer qui transforme la traque finale de Swann dans une gare en véritable leçon de mise en scène ; l'épilogue est extrèmement émouvante et l'absence de distance - les personnages sont assez sympathiques, néanmoins la pauvreté et la bétise conduiront certains à l'irréparable - cynique en font une grande réussite des studios Ealing. Une de plus.


Predators ( Nimrod Antal )

Oui, j'essaye, tant qu'à faire, de caser à chaque fois un film que Jokerface a vu. Bon, quasiment à chaque fois c'est un mauvais film, mais j'y peux rien si Joker ne voit que ça.
Blague à part, c'est pas si mauvais que ça. Sortez pas les flingues ( d'autant que je vous promets dans la prochaine série de critiques la défense d'un truc jugé encore bien plus indéfendable ), c'est tout sauf génial mais Nimrod Antal reste un réalisateur de série B qui arrive à filmer à peu près correctement ( son Blindés était tout à fait regardable ) même si quand on n'est pas John McTiernan, c'est un peu difficile de transcender un scénario idiot.
Dans ce genre de saga, en général on est dans une petit groupe VS bestiole en solo ( Alien, Predator, The thing ) ou VS tas de bestioles ( Aliens, Blade II ). Ici c'est un peu entre les deux puisque notre super groupe de tueurs testostéronés affronte un trio de predators ; c'est un peu con cette idée du trio car tout en niquant l'aura solitaire du Predator, ça ne fait pas franchement plus peur qu'une bestiole isolée et ça leur donne un coté bien moins dur à bousiller.
Donc Adrian Brody remplace Arnold dans le rôle du héros ici malgré lui et n'a aucune expression faciale, même si à ma grande surprise son physique minéral le rend plutôt crédible dans son rôle. A coté de lui une armée de seconds couteaux avec des sales têtes ( Danny Trejo, Laurence Fishburne dont le rôle est honteusement écrit ), une pétasse du Mossad qui forcément entamme une " relation " avec Brody et un type en apparence cool qui va se réveler vraiment pas sympa avec un rebondissement hyper-prévisible et en plus sans intérêt. Pas très emballant. C'est un safari par les Predators qui enlève des humains et une ou deux autres bestioles dont on ne sait pas d'ou elles sortent pour les chasser. Mouais.
C'est donc un peu mal écrit, pas très bien joué et les meilleurs moments copient le premier film ( l'aspect " animal " du combat de fin, le yakuza allant affronter un Predator à l'arme blanche comme Billy l'indien dans l'original ) mais en temps que série B pas très fine, cela se laisse plutôt regarder. Quelques moments sont distrayants, comme les pièges du type mort auxquels les héros échappent tant bien que mal ou l'étonamment réussi combat au sabre ( c'est moi ou c'est une référence à Kurosawa là ??? ). Ca se laisse oublier très vite mais quand on a vu Hyper tension 2 peu avant, on est obligé d'être moins sévère.

Boris.

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gedat

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Envoyé par gedat le Dimanche 28 Novembre 2010 à 22:04


Le 28/11/2010 à 18:10, BorisPreban avait écrit ...

Euh, je veux bien parler de la mise en scène mais dans ce cas on va devoir mettre sur le tapis Hans Zimmer + 74 montages alternés + Scènes étirées inutilement en longueur + jeu de Marion Cotillard. Tu t'aventures en terrain risqué là.

Boris.



Et Johnny Marr?


BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Dimanche 28 Novembre 2010 à 22:15


Le 28/11/2010 à 22:04, gedat avait écrit ...



Et Johnny Marr?

J'ENTENDS PAS Y A DU ZIMMER A 140 DECIBELS !

Boris.

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greatnairolf

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Envoyé par greatnairolf le Jeudi 02 Décembre 2010 à 22:26


Je voudrais vous parler de l'apprenti sorcier,le dernier Disney/Bruckheimer.
Je passe sur la critique (film d'aventure familliale classique mais sympatique) pour parler d'un détail.
Le méchant (Alfred Molina) recrute un jeune sorcier qui se fait passer pour un grand illusinniste. Ce jeune sorcier possède dans son immence appartement des affiches de ses spectacles et dans un coin, une pancarte le représentant avec comme logo... "Magic the gathering"! De mémoire, c'est la premiere fois que je vois une référence à Magic dans un film.

Predators
La scène de combat au sabre m'a fait pencer la même chose qu'à BorisPreban (à propos de Kurosawa). Elle est réussi mais détonne un peu avec le reste du film. Sinon, dans son ensemble, c'est un agréable film popcorn, moins bon que le premier mais 10 fois meilleur que les 2 AvP. 


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Envoyé par Pleykorn le Jeudi 02 Décembre 2010 à 23:39


Le 02/12/2010 à 22:26, greatnairolf avait écrit ...

Predators
La scène de combat au sabre m'a fait pencer la même chose qu'à BorisPreban (à propos de Kurosawa). Elle est réussi mais détonne un peu avec le reste du film. Sinon, dans son ensemble, c'est un agréable film popcorn, moins bon que le premier mais 10 fois meilleur que les 2 AvP. 

Je vais ptet le regarder du coup. Le premier AvP m'avais bien amusé avec le popcorn. Le second, je n'ai pas réussi à le finir par contre...

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BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Vendredi 03 Décembre 2010 à 00:14


Les mecs, vous êtes desespérants.

Boris.

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Manouel

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Envoyé par Manouel le Vendredi 03 Décembre 2010 à 03:08


 Et encore, personne n'a parlé de l'Agence Tout Risque.

Manu, oui, je n'ai vu que des films inteligents cette année au ciné....

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Envoyé par greatnairolf le Vendredi 03 Décembre 2010 à 11:42


J'ai vu l'agence tout risque, j'ai bien aimé, y'a de l'action, une jolie fille, de bons acteurs et le film respect l'esprit de la série tout en la modernisant. Après, c'est sur, c'est pas le film de l'année mais il se laisse regarder.
voila Manouel, c'est fait...


BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Samedi 04 Décembre 2010 à 14:32


Le convoi de la peur ( William Friedkin )

Je commence direct par le chef d'oeuvre.
Quatre personnes en fuite décident de se faire oublier en Amérique du sud : Milo, un tueur à gages, Kassem, un terroriste palestinien, Scanlon, un petit voleur américain, et Manzon, un banquier français véreux. Le quatuor, pour pouvoir quitter la misère locale, décide de convoyer deux camions pleins de nytroglycérine vers un puits de pétrole.
Ceux qui suivront l'auront deviné : c'est un remake d'un classique du cinéma français, Le salaire de la peur, dont j'ai parlé sur ce topic il y a un petit moment déja ; et même si j'apprécie beaucoup l'original, je trouve que son remake US l'enterre.
Tout ce qui faisait selon moi les limites de l'original a été gommé dans cette version, et ainsi, à l'efficacité propre et carrée de la mise en scène de Clouzot s'est substituée une réalisation apre, sale et subjective de Friedkin. Le film est sous tension permanente et j'ai un bon exemple avec le premier passage d'un pont par les deux américains :http://www.youtube.com/watch?v=g1RG3T6dv-c
De la même manière, là ou Clouzot rendait son quatuor plutôt sympathique pour leur attacher la bienveillance du spectateur, Friedkin est bien plus ambigu et si l'on excepte le tueur à gages, la sympathie dégagée par les personnages est assez inversement proportionelle à ce qu'on pourrait en attendre : le petit escroc se révèle être un enfoiré ( il se réjouit de l'echec programmé du français et du palestinien ) là ou le terorriste et le banquier vereux mettent tellement de courage et de coeur à l'ouvrage que l'on finit par prier pour leur réussite. J'en profite pour dire que Bruno Cremer - Manzon donc - était un acteur extraordinaire qui ici réussit l'exploit d'être aussi crédible en spéculateur mondain qu'en conducteur de camion. Roy Scheider, monsieur Les dents de la mer, est lui aussi impeccable en Scanlon. La musique de Tangerine Dream apporte un supplément de tension bienvenu et ce chef d'oeuvre est désormais mon Friedkin préferé, et l'un de mes films préferés. Evidemment ces connards de distributeurs n'ont pas édité le moindre DVD zone 2 et j'ai du voir le film en qualité dégueulasse, mais même dans une copie pourrie la grandeur du film saute aux yeux.




Breakfeast Club ( John Hughes )

Cinq adolescents sont collés le temps d'une journée : le fouteur de merde, le sportif, la fille à papa, l'intello et la détraquée. A force de discussions ils apprennent à se connaitre et à voir au-delà de l'apparence.
Ce film possède beaucoup d'adeptes, mon estimé camarade Théo n'étant pas le moins dithyrambique à son sujet, Yannick Dahan non plus, néanmoins c'est me concernant une petite déception.
On l'imagine bien en lisant le résumé, le film n'est qu'un prétexte pour faire se confronter des adolescents, " à problème " ou non, afin qu'ils partagent leurs souffrances respectives et leur difficulté à faire ce que l'on attend d'eux. Cela peut sembler gnangnan mais la capacité impressionante qu'à John Hughes à capter avec intelligence la psychologie adolescente de façon bien plus impliquante que tous les American Pie du monde empêche la plupart du temps son fils de sombrer dans la mièvrerie. Et si il est un peu facile d'évacuer les adultes au bout d'un quart d'heure de film pour faire dialoguer les ados entre eux, c'est rattrapé par la drôlerie des meilleurs moments du film ( le fouteur de merde imitant les soirées chez la famille du surdoué, la déjantée se proclamant nymphomane, le " suicide " ) d'autant plus que les dialogues sont très bien sentis.
A mon sens, les limites du film sont à chercher dans un scénario exagérément confessional, ou chaque personnage finit par avouer au groupe et dans un silence général son mal-être et la pénibilité de son statut, ou dans une mise en scène plate de John Hughues qui se contente en général d'illustrer l'histoire, si on excepte quelques idées plus ( les danses de fin, la course poursuite dans les couloirs ) ou moins ( les travelings circulaires dans les passages " confession " ) inspirées. De plus, certaines idées scénaristiques  sont un peu trop caricaturales, avec un fouteur de merde forcément battu par ses parents et une fille à papa subissant forcément le divorce parental. Enfin, Emilio Estevez en sportif, perso je l'aime beaucoup Emilio, Repo Man est un de mes films cultes, mais Emilio en sportif merde c'est un peu comme Imagine qui jouerait un catcheur, vous voyez.
Bref, une déception relative pour ma part même si je comprends tout à fait l'engouement qu'il a pu succiter chez certains, j'y ai d'ailleurs retrouvé quelques réminiscences désagréables de mon adolescence, comme quoi malgré un ancrage extrêment 80's, le film reste tout à fait d'actualité.


Dix petits nègres ( Peter Collinson )

J'ai vraiment besoin de rappeler l'histoire du bouquin d'Agatha Christie ? Je vais le faire parce que ce n'est pas long : dix personnes sont invitées pour divers motifs sur une ile ou il apparait qu'un certain Owen tient à leur faire payer des crimes qu'ils ont commis. Ainsi, à l'instar du processus issu d'une comptine pour enfants, les " dix petits nègres " se font tuer les uns après les autres, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus aucun, le problème étant que si ils sont coupés du monde sur leur ile, ils sont aussi certains que personne ne s'y cache et que, par conséquent, le tueur est parmi eux.
Notre LG doit sans doute beaucoup à Agatha Christie, il n'empêche que cette adaptation est chiante comme la pluie et filmée comme un très mauvais téléfilm, remplie de plans larges à cent mètres des personnages et avec un sens du rythme nul. Question scénario c'est tout aussi mauvais : ainsi quelques variations sans intérêt apparaissent sur les personnages originaux mais c'est surtout la réecriture ( visiblement issue de la première version de l'histoire de Christie, une pièce de théatre ) des personnages de Vera et Lombard ( leur romance, sous-entendue dans le livre, est ici beaucoup plus explicite ) qui rate sur tous les plans : surlignée à mort, elle casse non seulement l'avancée de l'histoire mais en plus elle rend la fin du film, différente de celle du livre, complètement prévisible comme si il ne suffisait pas qu'elle soit ratée. La musique est nulle et en plus utilisée n'importe comment - ridicule scène du magnétoscope d'Owen annonçant ses griefs contre les invités sur fond de musique douce - et dans l'ensemble, le seul point positif du film est son casting international plutôt impressionant, avec notamment Charles Aznavour ( qui tapera la chansonette ! ), Richard Attenborough, Stéphane Audran, Herbert Lom, Gert " Goldfinger " Fröbe et un très convaincant Oliver Reed en Lombard. Mais pas de quoi sauver ce téléfilm de luxe incapable de donner un minimum de sentiment de peur ou de paranoia. Plus que dispensable.

Les 14 amazones ( Chen Kang )

Cela faisait longtemps que je n'avais pas parlé Wu Xia Pian, c'est réparé avec ce classique de Chen Kang narrant l'épopée de 14 guerrières veuves qui montent une armée à l'aide des fidèles de leurs maris, du prince héritier - joué par une femme, la Lily Ho de Confessions intimes d'une courtisante chinoise ! - et d'un ancien serviteur des mongols ( l'habituel Yuen Hua en courageux révolté ).
Dans la famille film de casting, je trouve cette tentative plus intéressante que Les 13 fils du dragon d'or de Chang Cheh dont Chen Kang semble parfois imiter un peu maladroitement le style boucher, et si les 14 héroines ont une personnalité très vite expédiée, la multiplication de scènes d'action face à des frères mongols méchants de chez méchants ( avec là encore l'habituel Lo Lieh ricanant ) maintient l'attention, d'autant plus qu'on a droit à quelques passages anthologiques, comme un combat entre Yuen Hua et Bolo Yeung, une scène d'action finale sanglante et surtout, surtout, les amazones formant UN PONT HUMAIN sur lequel leur armée passe ! Les chorégraphies sont signées par le fils de Chen Kang qui n'est autre que le célèbre Ching Siu-Tung, à savoir le réalisateur des Histoires de fantomes chinois et chorégraphe de Shaolin Soccer ou des derniers Zhang Yimou, qui arrive ici à compenser la qualié moyenne de la mise en scène de son père bourrée de zooms bancals et d'arrêts sur image mal gerés par son inventivité et le rythme de ses scènes d'action. C'est très violent, assez féministe, bien joué pour un film de casting - mention spéciale à Lily Ho qui joue un garçon de 16 ans tout en restant crédible, respect - et sans être un des meilleurs films de la Shaw Brothers, un divertissement tout à fait agréable comme j'aimerais en voir plus.



Steak ( Quentin Dupieux )

Je vais en parler très mal, je m'en excuse d'avance mais à ma décharge, c'est extrêment dur de bien parler d'un film aussi tordu que ce Steak. A sa sortie vers 2007, j'avais été assez surpris de voir des copains fans d'Eric et Ramzy me dire " Boris, ne vas pas voir Steak, c'est à chier " sans arriver de façon un peu cohérente à m'expliquer pourquoi en dehors du classique " c'est pas drôle ". Après m'y être collé je n'avais à peu près rien compris au film, tout en m'en payant une bonne tranche en imaginant l'armée de mecs ayant esperé y voir un La tour Montparnasse infernale bis et qui ont du faire méchamment la gueule en en sortant. Pour preuve, le film a été consideré comme l'un des 100 plus mauvais de tous les temps par les forumers d'allocine alors que chez la presse, certains ont crié au chef d'oeuvre. Les haineux d'un coté, les laudateurs de l'autre... et moi au milieu.
Si après revisionnage je ne comprends toujours pas franchement ou Dupieux veut en venir, le fait de savoir qu'il a depuis réalisé le récemment sorti en salles Rubber, histoire d'un pneu de voiture psychopathe, laisse penser qu'il ne faudrait pas trop chercher le rationnel dans Steak et se contenter de l'apprécier hors de la symbolique. Et Steak est assez brillament réalisé, quelque part entre Gus Van Sant et le Kubrick d'Orange mécanique, doté d'un sens comique très original ou on ne sait jamais trop si l'on doit rire jaune ou se marrer un grand coup, rempli de scènes malaisantes ( Eric lisant comme un crétin la lettre de sa mère lui disant que toute sa famille le renie ), délirantes ( Ramzy expliquant pendant trois plombes le " nouvel humour " sans qu'on puisse y comprendre quoi que ce soit ) ou surréalistes ( la mère dont la gamine s'est faite enlever qui engueule la môme avant d'inviter le ravisseur à diner ).
La limite, qui est souvent celle de ces films " ovnis ", c'est que tout cela tourne un peu en rond et en dépit d'une faible durée d'une heure 20, devient un peu chiant au bout de deux tiers. Les gags récurrents, comme le gang de voyour buveurs de lait et anti-cigarettes ou le lifting du visage à la mode dans le futur deviennent lassants faute d'avoir un sens réel et le film se conclue en queue de poisson. C'est original, c'est déroutant, bien filmé et très courageux dans la démarche ( Eric et Ramzy ne jouent presque jamais ensemble, et il faut admettre qu'ils sont tous deux très bien ) mais au final, se pose la question de savoir si Dupieux a quelque chose à dire. Je n'en suis pas certain.

Boris Stakhanov, j'ai oublié de vous parler de ce film détesté que je devais défendre, ce sera pour la prochaine série.

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black-monday

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Envoyé par black-monday le Samedi 04 Décembre 2010 à 15:16


Breakfeast Club ( John Hughes )

Cinq adolescents sont collés le temps d'une journée : le fouteur de merde, le sportif, la fille à papa, l'intello et la détraquée. A force de discussions ils apprennent à se connaitre et à voir au-delà de l'apparence.
Ce film possède beaucoup d'adeptes, mon estimé camarade Théo n'étant pas le moins dithyrambique à son sujet, Yannick Dahan non plus, néanmoins c'est me concernant une petite déception.
On l'imagine bien en lisant le résumé, le film n'est qu'un prétexte pour faire se confronter des adolescents, " à problème " ou non, afin qu'ils partagent leurs souffrances respectives et leur difficulté à faire ce que l'on attend d'eux. Cela peut sembler gnangnan mais la capacité impressionante qu'à John Hughes à capter avec intelligence la psychologie adolescente de façon bien plus impliquante que tous les American Pie du monde empêche la plupart du temps son fils de sombrer dans la mièvrerie. Et si il est un peu facile d'évacuer les adultes au bout d'un quart d'heure de film pour faire dialoguer les ados entre eux, c'est rattrapé par la drôlerie des meilleurs moments du film ( le fouteur de merde imitant les soirées chez la famille du surdoué, la déjantée se proclamant nymphomane, le " suicide " ) d'autant plus que les dialogues sont très bien sentis.
A mon sens, les limites du film sont à chercher dans un scénario exagérément confessional, ou chaque personnage finit par avouer au groupe et dans un silence général son mal-être et la pénibilité de son statut, ou dans une mise en scène plate de John Hughues qui se contente en général d'illustrer l'histoire, si on excepte quelques idées plus ( les danses de fin, la course poursuite dans les couloirs ) ou moins ( les travelings circulaires dans les passages " confession " ) inspirées. De plus, certaines idées scénaristiques sont un peu trop caricaturales, avec un fouteur de merde forcément battu par ses parents et une fille à papa subissant forcément le divorce parental. Enfin, Emilio Estevez en sportif, perso je l'aime beaucoup Emilio, Repo Man est un de mes films cultes, mais Emilio en sportif merde c'est un peu comme Imagine qui jouerait un catcheur, vous voyez.
Bref, une déception relative pour ma part même si je comprends tout à fait l'engouement qu'il a pu succiter chez certains, j'y ai d'ailleurs retrouvé quelques réminiscences désagréables de mon adolescence, comme quoi malgré un ancrage extrêment 80's, le film reste tout à fait d'actualité.
Je te trouve dur quand même. On m'en avait dit beaucoup de bien, et lu des articles à ce popos, très élogieux, mais je m'attendais pas à une telle claque la première fois que je l'ai vu.
Qualifier la caractérisation de certains persos de "caricatural" c'est un peu une façon de donner du crédit aux propos du perso adulte (je ne sais plus s'il est genre conseiller d'éducation, grand surveillant en chef), et ceux de la voix off, qui justement dénonce en force à quel point le regard que la société porte sur sa jeunesse est un regard qui arrange toujours les mêmes, qui la réduit à des clichés ; à ce titre j'aime comment le film part de ces clichés (qui sont vrais et justes car conformisme social omnipotent, même pour ceux qui se prétendent anticonformistes), avec ces plans sur les vestiaires, les trophées, les vitrines, cette façon qu'à l'école d'entretenir et de porter au pinacle des éléments stéréotypés, auxquels les jeunes consentent sous les applaudissements des adultes. Ceci étant dit, rien d'étonnant donc que chaque personnage représente à son insu (mais ça ils vont en prendre conscience le long du film, pour à la fin s'en affranchir) les cases  visibles (une couleur dominante pour chaque perso) dans lesquelles le monde les range.
Tout le film est un processus d'émancipation de ces clichés, progressivement chacun cesse d'être le sien pour gagner en profondeur, pour révéler son identité profonde, l'exprimer, et cela sous les yeux du spectateur.
Après le truc de dire qu'Emilio n'est pas crédible en sportif, je comprends pas trop là, je vois pas en quoi il fait pas sportif...
Pour moi c'est un chef d'oeuvre. Quel délicatesse de l'écriture et du regard de Hughes ! Et puis cette douce mélancolie qui traverse tout le film là...C'est simple il est rentré dans mon top de mes films préférés.
Un film qui devrait être obligatoirement vu à l'adolescence. Et surtout à l'école.

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"Ouais même que Valérie Damidot est tellement grasse que si elle se trempe un pinceau dans le fion, elle réinvente la peinture à l'huile."


BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Samedi 04 Décembre 2010 à 15:29


Ce que je veux dire c'est que pour acquérir une sorte de profondeur, chaque personnage doit en gros se débarasser de son fardeau, que celui-ci provienne des parents, des amis ou de l'éducation, et montrer qu'il a une vie complexe avec des tuiles qui sont quand même assez stéréotypées, sans parler du regard adulte puisque là on est dans des scènes entre ados, mais quitte à critiquer le fait que la societé te colle une étiquette " délinquant " sur la tronche, je trouve ça un peu too much de te lui coller un père qui le bat. Le cliché, en l'occurence, c'est John Hughues qui le crée, pas la societé. Pareil pour le sportif qui donc forcément est obligé de devenir une espèce de macho idiot, pour l'intello qui doit ramener des 20 partout, c'est bien beau de critiquer la societé pour les mettre dans des cases mais même en fin de film, j'ai trouvé qu'en dépit de son souhait évident, Hughues peinait à faire sortir ses personnages des dites cases. Je vois pas autant de profondeur que vous - toi et les autres laudateurs du film - dans les portraits de ces ados ou ce que chacun affronte est exactement ce qu'on l'imagine devoir affronter.
Emilio il est aussi maigre que moi et il fait une tête de moins, donc oui j'ai du mal à le voir comme un athlète. Encore moins comme le super athlète du bahut, les sportifs que j'ai connu à l'école, ils auraient quand même applati la gueule d'Estevez assez facilement.

Boris.

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Envoyé par kakkhara le Samedi 04 Décembre 2010 à 17:33


j'ai été voir red au cinéma avec des copains : je n'ai pas été déçu. Le film est aussi mauvais qu'il en a l'air mais on passe un bon moment, à condition d'être avec des potes pour pouvoir se marrer ensemble et balancer le plus de private joke possible pendant le film^^.
Un casting sorti de l'espace, qui était sûrement la pointe de la mode dans les années 60, alors là attention : Bruce Willis, John Malkovitch, Richard dreyfuss, ainsi que Morgan Freeman, s'il vous plait. Tous pas très inspirés par le film d'ailleurs et ça se comprend. Il ya même (incroyable mais vrai), un rescapé de tant qu'il y'aura des hommes et de la horde sauvage, à savoir un Ernest Borgnine qui porte plutôt bien ses (petite vérification sur wikipedia).... ah oui 93 ans tout de même ^^.

Bref un casting de rêve qui croit aussi peu que nous à la qualité du film, ça donne un navet de base, mais comme il ne se prend pas au sérieux, on peut quand même bien déconner devant.

et puis en rentrant chez moi je me suis dit quand même j'vais passer le tout avec un bon film, et j'ai regardé les vingt-quatres prunelles de Keisuke Kinoshita, film à la hauteur de la carrière merveilleuse de ce grand parmi les grands. Au début je me suis dit bon je suis parti pour m'ennuyer en fait et du coup ça va pas le faire (commencé le film à 1h30, il dure 2h30 environ quand même ^^). Mais en fait une fois passé l'introduction, le rythme se place tout seul, comme toujours chez Kinoshita, de qui on peut dire que s'il ne se passe rien, au moins il ne se passe rien à un rythme endiablé. Bref ce petit bijou relate avec beaucoup de finesse l'arrivée d'une institutrice pour sa première affectation dans un village reculé des années 30. Elle est plutôt assez mal accueillie, mais petit à petit elle parvient à gagner le coeur des gens, enfants comme adultes. Mais la guerre couve, et c'est l'occasion pour Kinoshita de suivre la destinée de ces élèves dont les garçons, conditionnés par les programmes scolaires et par l'attitude des adultes, deviennent tous engagés volontaires pendant que les filles, restées à l'arrière, vont de malheur en malheur (c'est un village très très pauvre.) Finalement l'institutrice se retire de l'enseignement car elle ne veut plus par son enseignement contribuer au conditionnement de ses élèves, qu'elle aime de tout son coeur. Mais elle continue à suivre, et nous à travers elle, les destinées souvent malheureuses de ces gamins. (On peut rapprocher l'institutrice du film d'Ayako Miura, l'auteur d'"Au col du mon Shiohari", réelle institutrice qui a effectivement démissionnée pour cette raison.) Bref le film est beau, sans longueur, sans affectation, et donne une critique sociale aigre douce, qui a été il me semble un succès populaire à l'époque (1954). Mention spéciale à l'actrice jouant l'institutrice, qui est lumineuse tout au long du film, même si elle une tendance à fondre en larme toutes les 2 scènes.

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Envoyé par zwouip le Dimanche 05 Décembre 2010 à 20:33


 intéressante la description du film de friedkin, boris ; perso friedkin est un réalisateur que je connais mal puisque j'ai vu que l'exorciste de lui pour l'instant. Mais comme j'ai été impressionné par ce film au point que j'ai peur de le revoir (ce qui est le seul film à me faire cet effet pour l'instant), je sais que j'ai pas mal à découvrir chez friedkin. J'ai déjà french connection qui m'attend au chaud depuis un moment, quand je l'aurais vu j'essaierai de mettre la main sur le convoi de la peur.


sinon j'ai pas vu de film depuis assez longtemps, donc pas de commentaire cette fois-ci ^^. Et je ne suis pas allé au ciné non plus ; pourtant inside job me fait assez envie mais j'hésite à aller voir un documentaire au cinéma.


BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Dimanche 05 Décembre 2010 à 22:01


J'ai un bon souvenir de l'Exorciste et de Bug, films d'horreur que je n'ai néanmoins pas revu depuis plusieurs années et qui demanderaient un revisionnage ; j'ai notamment en tête la séance en salles de Bug ou une femme et sa fille avaient atteri là parce que le blockbuster qu'elles voulaient voir affichait complet. Elles n'ont pas tenu une demi-heure et j'avoue que le film l'avait vraiment dérangé aussi, notamment l'arrachage de dents.

En revanche j'ai découvert French Connection plus récemment et j'ai adoré. Un film très prenant, extrêmement dynamique, contenant quelques très grands moments dont la fameuse course-poursuite voiture VS metro ou la séquence de filature, et avec un Gene Hackman et un Roy Scheider - encore lui - au sommet. Reste que tout à fait subjectivement, il m'a moins remué les tripes que Le convoi de la peur, mais c'est un classique tout à fait à la hauteur de sa réputation. Note que le French Connection II de Frankenheimer n'est pas totalement inintéressant, je trouve même que les français sont plus convaincants que dans le premier, cependant l'artisanat correct de Frankenheimer fait un peu pâle figure face à la sécheresse d'un Friedkin.

Je n'ai pas vu le reste, j'ai acheté Cruising il y a quelques semaines et il attend son tour, le reste à moins bonne réputation et me branche par conséquent moins si ce n'est un que je rève de découvrir, Police Fédérale Los Angeles. Je crois que je vais craquer et me le commander. Réponse dans quelques jours.

Boris, le convoi n'existe pas en DVD sinon, mais si tu veux un petit coup de main... MP.

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