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BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Dimanche 14 Novembre 2010 à 14:31


Dans la Source la vengeance est tout le film a partir du moment ou le crime a été commis. En gros la moitié du film amène à un viol et un meurtre, l'autre moitié amène au meurtre des meurtriers par le père de la victime. Tout est fait pour converger vers ce moment là est le climax de fin est l'affrontement entre le père et les tueurs. C'est d'ailleurs le film fondateur d'un sous genre du film de vengeance, à savoir le rape and revenge ( ou on trouve des films comme l'Ange de la vengeance par exemple ).
D'une autre manière si tu prends le dernier train de Gun Hill, un des meilleurs westerns du sous-estimé John Sturges, là encore la vengeance est tout le film : la femme du héros est tuée au début, il passe le film à rechercher le meurtrier et le film s'achève une fois les responsables punis. Et là vraiment Douglas ne pense qu'à ça.

Boris, bon visionnage bergmanien d'ailleurs, c'est l'un de mes films préferés.

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gedat

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Envoyé par gedat le Samedi 20 Novembre 2010 à 14:47


Harry Potter and the Deathly Hallows part I.

Cette adaptation m'a laissé curieusement assez indifférent. Sentiment sans doute lié au fait que HP7 est le seul volume de la saga que je n'ai lu qu'une fois, et donc que j'ai eu plus de mal à comparer systématiquement le film avec l'original.
Donc j'ai l'impression que dans l'ensemble le film est assez fidèle au livre. Il y a quelques ajouts de scène, mais contrairement au 6 où elles avaient provoqué chez moi une mini-crise cardiaque, là elles sont plutôt ok (à part une intrusion de mangemorts dans le Poudlard Express qui est plutôt useless).
On a le sentiment que Yates prend moins de risques sur celui-ci, le fait de splitter en deux parties l'épisode lui permet de faire une adaptation plus exhaustive du livre, je n'ai pas eu l'impression que beaucoup de choses manquaient, même si encore une fois je ne l'ai pas lu depuis longtemps.
Mais du coup le film peine à nous surprendre. Il se contente de transposer les pages à l'écran sans en faire quelque chose de cinématographiquement très cohérent. Ceci dit c'est déjà un progrès notable par rapport au 6.
Concernant l'ambiance, mon impression est qu'elle ne se hisse pas au niveau l'atmosphère très sombre que j'avais pu ressentir dans le livre. Il y a quand même des choses assez réussies, comme Ron qui se fait une blessure plutôt impressionante à un moment, et le fait qu'on ressente bien les effets terrifiants du pouvoir arbitraire exercé par le ministère de la magie sur ses membres. Mais certains moments-clés du livre, comme l'apparition de Voldemort lors de l'attaque aérienne, font plouf.
Voldemort a toujours l'air autant sympathique d'ailleurs, malgré tous les efforts que fait Lucius pour avoir l'air terrifié, on a quand même presque envie d'inviter le Seigneur des Ténèbres prendre un thé à la maison.
Grindelwad passe quasiment à la trappe, et les mangemorts sont à peine plus charismatiques, Fenrir Greyback étant totalement transparent, heureusement que Bonham-Carter ne se débrouille pas trop mal en Bellatrix Lestrange.

Le film a un certain manque d'implication émotionelle, mais je terminerais sur une note indulgente en rappellant que cette partie du tome 7 a même dans le livre un rythme assez lent, et que Yates a assez bien réussi à gérer le passage du temps lors de l'errance des héros, ce qui n'était pas un challenge facile. Maintenant il reste à voir comment il gère la partie 2, qui s'annonce bien plus animée.


BenP

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Envoyé par BenP le Samedi 20 Novembre 2010 à 17:16


De memoire, voici la liste des films que j’ai vus et qui m’ont le plus marque (pas d’ordre de preference, ici) :

Robocop : oui, c’est vieux, et les effets speciaux peuvent paraître bidons aujourd’hui. Il n’en reste pas moins que l’univers est diantrement bien rendu. Le scenario est solide et les scenes d’actions pas baclees. C’est violent, c’est realiste et tous les personnages sont credibles a fond. J’aime (mais ne me parlez pas des suites de ce film).

Forrest Gump : un tres beau film qui s’est lui aussi fait une place au soleil, a juste titre. Il parvient meme a me faire tirer la larme a l’œil durant la scene ou Forrest demande a la mere de son enfant si celui-ci est intellectuellement normal (et c’est vraiment un exploit de reussir a m’emouvoir, meme un peu).

Il etait une fois dans l’ouest : tout simplement le meilleur western au monde. Ce n’est plus tout jeune, mais tout y est parfait et rien ne tombe dans l’exces (contrairement a de tres nombreux autres films du genre). J’apprecie particulierement le personnage du Cheyenne.

Gangs of New York : simple, mais efficace, notamment pour son scenario “double histoire de New York”. Les scenes d’action sont presque toutes reussies, et on s’attache tres fort a Bill le boucher. En revanche, l’histoire d’amour (parce qu’il en faut une pour plaire a tout le monde) aurait pu etre zappee.

Rambo : j’adore cette traque a l’homme angoissante ou l’on ne sait plus trop qui chasse qui. Evidemment le plus reussi de la serie (les autres etant risibles au possible !) et un incontournable selon moi.

Retour vers le futur : un film monstre que j’ai du visionner un nombre incalculable de fois (les trois parties). C’est super bien construit (tres peu d’incoherences malgre un scenario pas forcement trivial), c’est dynamique, c’est varie, et c’est impossible de s’ennuyer en le regardant.

Les trois freres : le meilleur film des Inconnus, sans conteste. Bourre de bonnes idees et de scenes droles, c’est vraiment une reference du genre. On aime les inconnus ou pas, mais on ne peut pas rester indifferent ici. Mention speciale a la scene du testament, burlesque au possible mais archi-marrante.

Danse avec les loups : je m’endormais toujours en plein milieu du film quand je le regardais, etant gamin. Et puis, quand on le regarde en entier, on se rend quand meme compte que c’est un tres bon film. Un peu cliche, parfois, mais c’est beau et dramatique a la fois.

Les dents de la mer : qu’est-ce qu’il m’a fait flipper, ce film ! Forcement, on ne regarde plus la mer de la meme maniere, apres cela. C’est vieux et c’est parfois tres exagere (requin de sept metres se baladant pres des plages, intelligence humaine, last shot improbable du flic…), mais c’est quand meme du lourd (et pourtant, il n’y a pas tant de scenes de massacre que cela).

Mission Cleopatre : de l’humour bien decale, que je visionne et re-visionne sans me lasser. Nul besoin d’etre fan d’Asterix pour apprecier. Ma scene preferee ? Sans conteste celle ou Cleopatre gueule a Cesar : « Tu n’es pas en pays conquis ici ! ». C’est royal !

Arrete-moi si tu peux : cette histoire est vraiment tres interessante (basee sur une histoire vraie, mais on sent les adaptations cinema quand meme). Je dirais meme qu’elle est fantastique (voire incroyable). Lorsque je vois a quel point un etre humain peut etre ruse, ca me reconcilierait presque avec mes semblables.

Collateral : tres bon thriller au scenario nickel et scenes d’action implacables. C’est noir mais contenant une pointe d’humour. C’est incroyable mais pourtant realiste. Ca s’enchaine a un rythme d’enfer vers des morts inexorables. Un tres bon moment pour les amateurs de tueurs en serie.

Speed : oui, il fait tres « film d’action americain pur », mais il n’en reste pas moins que c’est l’un des meilleurs, selon moi. Et c’est la qualite du mechant de l’histoire qui fait que tout se tient solidement. Bien entendu, il comporte son lot d’exageration (roooh, le bus qui « saute » au-dessus du vide, quoi…), mais le film tient bien les gens en haleine quand meme.

Troie : ne cherchez pas a faire la comparaison avec les recits mythologiques car cela n’a presque rien a voir. Moi, j’aime simplement les scenes d’action (combats a l’epee) et notamment le duel Hector contre Achille. Le tout reste quand meme tres court, mais c’est un film, donc bon.

Leon : combien de fois ai-je reve de ressembler a ce mec ? Plus serieusement (je dis ca pour eviter tout deboire avec les flics), cette histoire de tueur a gages est vraiment sensationnelle. Et si je suis generalement assez froid aux presences feminines dans ce genre de film (pour ne pas dire dans tous…), je dois reconnaître que c’est une reussite ici.

Il faut sauver le soldat Ryan : ce film a ses defauts, mais cela reste un tres bon film de guerre ne tombant pas dans les gros cliches bidons. On sent le stress monter en le visionnant, et il remplit donc son office. Presque toutes les scenes d’actions sont bien foutues, et tous les personnages sont charismatiques.

Le professionnel : oui, film de gros bras bien couillus bien velus. Et bien j’aime. Le scenario a beau etre un poil tire par les cheveux, et certaines situations sont loin d’etre realistes, mais je crois que c’est la qualite du personnage du commissaire Rosen qui a marque ma memoire.

L’exorciste : archi-vieux et effets speciaux completement depasses… mais je suis desole, ca fait chier dans son froc quand meme. Quand on l’a vu une fois, on sent l’angoisse remonter en soi a chaque nouvelle evocation de ce film. Beaucoup de scenes-chocs. Un must.

Les douze salopards : un film de guerre comme je les aime, dont l’action va crescendo jusqu'à l’elimination impitoyable de la quasi-totalite des membres du groupe. On sourit, puis on se sent triste. Mais comment oublier le charismatique personnage de Victor Franco dans ce chef-d’œuvre ?

Je ne peux que vous conseiller de les visionner si ce n’est pas deja fait : ils en valent tous le coup.

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Manouel

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Envoyé par Manouel le Samedi 20 Novembre 2010 à 17:50


Le 27/10/2010 à 18:03, BorisPreban avait écrit ...

Ah non mais sérieux là vous faites chier, je me casse le cul à vous causer Bergman, Kubrick, Sautet, Kurosawa et compagnie et tout ce qui vous motive après c'est Saw 3 quoi. Je sais pas si tu te rends compte que des gens ont arrêté d'écrire pour moins que ça. On se sent comme un putain de pompier pyromane.

 

Ok, bon ben après avoir vu le 3D, je ne pense pas finalement matter cette série...

 

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BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Samedi 20 Novembre 2010 à 18:27


Le 20/11/2010 à 17:50, Manouel avait écrit ...

Ok, bon ben après avoir vu le 3D, je ne pense pas finalement matter cette série...


Je l'ai vu aussi. Faudra que j'en parle mais c'est assez gratiné et j'ai eu l'impression curieux que le réal cherchait à confirmer tout ce que j'avais pu dire sur le contenu idéologique des autres films vu que TOUT ce que je leur reprochais est amplifié à fond ( genre la scène avec les racistes c'est vraiment le cinéma pour attardés dans toute sa splendeur ). Avec un twist de fin toujours aussi con.

Boris.

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Manouel

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Envoyé par Manouel le Samedi 20 Novembre 2010 à 20:43


Le 20/11/2010 à 18:27, BorisPreban avait écrit ...


( genre la scène avec les racistes c'est vraiment le cinéma pour attardés dans toute sa splendeur )


Non, y'a Chester iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Sinon, les ficelles sont toutes aussi grosses dans les précedents? genre le coup du miroir avec "un truc caché derrière le miroir" ou "le coup du mec planqué dans le sac à viande"?

Au moins, je sais pourquoi le tuyau qui aspire la salive chez le dentiste est opaque, vu les litres de sang qu'on perd quand on nous arrache une dent, lol
 

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BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Dimanche 21 Novembre 2010 à 18:28


Ah non, y a des épisodes ou c'est encore plus gros. Genre le twist de Saw 6 est vraiment surpuissant mais le record de toute la série c'est Saw 4 qui a réussi à battre son prédecesseur ( déja un épisode particulièrement honteux )  avec un twist temporel de mes deux qui viole quatre conventions internationales tellement c'est pas possible, au XXI ème siècle, de faire des twists pareils. Le gars planqué dans un sac à viande c'est franchement mineur comparé à d'autres ficelles, dès celle du premier épisode que je trouve bien merdique d'ailleurs.

Donc :

Saw 3D ( Kevin Greutert )

Remarquez qu'ils ont évité Saw 7 et c'est à peu près tout ce qui est évité tellement cette énième nazerie d'une série aussi crétine que puante semble vouloir me faire plaisir en explicitant tout ce qui était latent dans les épisodes précédents. Donc après un Saw 3 en hommage à Red is dead on a ici la classe américaine : coucher avec plusieurs garçons en même temps, c'est mal ! Mentir sur ce qu'on a vécu pour faire de l'argent, c'est mal ! Camoufler les mensonges d'un autre par opportunisme, c'est mal ! Etre un sale raciste, c'est mal - pourquoi Chester ne dit-il donc pas à Hoffman que si il y a un raciste ici, c'est ouat ? - et tout ce beau monde droit crever à 1 seconde du moment ou ils allaient être liberés, c'est dommaaaaage. Les flics sont toujours aussi cons et même à trente pour protéger une bonne femme, ils se font tous massacrer ; le personnage principal est un type sans intérêt qui subit juste tous les malheurs du monde en hurlant pendant qu'Hoffman fait mumuse de son coté. Vous l'aurez deviné, la 3D est là juste pour foutre des tripes partout, et pour ça on invente même des tortures en rêve avec intestins qui volent, c'est cool. Twist de merde bon on est un peu habitués et comme tout le temps c'est complètement incohérent avec les épisodes précédents et c'est un peu le cinéma du XXI ème siècle dans ce qu'il a de pire, qui pour coller une surprise à tout prix et prêt à employer n'importe quel raccourci. Apparament c'est le dernier. Voilà la seule bonne nouvelle.

L'aventurier du Texas ( Budd Boetticher )

J'aime beaucoup Boetticher et c'est ce qui fait la grosse déception devant ce western avec Randolph Scott, faisant partie d'un cycle dans lequel on trouve des merveilles ( le superbe La chevauchée de la vengeance, l'extraordinaire Sept hommes à abattre et son dialogue final " Why ? " " Why not ? " ) et donc aussi ce film beaucoup plus mineur qui sans être catastrophique ne laisse pas une grande trace après visionnage.
Buchanan ( Scott, donc ) débarque dans une petite ville-frontière en vue de rejoindre son Texas d'origine et découvre que la ville est dirigée par la famille Agry. Intervient un règlement de comptes dans lequel un jeune mexicain tue Roy Agry, fils du juge Simon Agry, et neveu de l'hotelier Amos Agry et du shérif Lou Agry. Le mexicain et Buchanan, qui a voulu lui éviter le lynchage, sont condamnés à mort mais Simon compte monayer la vie du mexicain contre de l'argent du père de celui-ci.
Ce n'est pas que le film soit mauvais. Scott est plutôt bon dans le rôle du baroudeur décontracté, et certains personnages sont plutôt intéressants, notamment Abe Carbo, l'adjoint du juge, et Pecos, homme de main des Agry qui va ralier le coté de Buchanan ; à noter une scène très drôle d'oraison funèbre envers un type dans un arbre ou Pecos semble anticiper le monologue de Walter lors de la dispersion des cendres dans The Big Lebowski.
Les problèmes seraient plus dans le manque de dynamisme de l'ensemble ; quasiment priv de grands espaces, Boetticher n'est pas très à l'aise et ses scènes d'action sont assez quelconques. Les bad guy manquent vraiment d'intérêt et le fait de coller des noms juifs ( Amos, Simon ) a une famille d'ordures obsedées par l'argent est quand même un tout petit peu génant. Le personnage d'Amos Agry est particulièrement pénible et la nonchalance de Buchanan empêche de prendre l'ensemble au sérieux. Le final est complètement baclé et achève la déception constituée par l'ensemble du film.

Je suis un aventurier ( Anthony Mann )

Jeff ( James Stewart ) convoie des vaches. Parti avec quatre hommes, il est arrivé avec deux quand certains ont tenté de détourner le troupeau. Débarassé des deux derniers, il part avec le vieux Ben ( Walter Brennan ) et l'aventurière Ronda ( Ruth Roman ) sur un bateau d'ou il rejoint la ville de Skagway, ou le shérif local ( John McIntire, formidable sois dit en passant ) lui confisque son troupeau. La population locale appelle Jeff à l'aide mais ne s'occupant que de lui-même, Ben refuse d'aider les habitants, jusqu'à ce que des tueurs s'en prennent à Ben et à lui...
Mon quatrième Mann/Stewart ( ne me manque plus que l'Appat ) et quatrième formidable western ou j'ai eu le plaisir de retrouver tout ce que je pouvais adorer dans les autres films du duo : un excellent scénario " vengeur " de Borden Chase, des acteurs impeccables, une gallerie de seconds rôles mémorables chez les gentils comme les méchants ( Bob Wilke et le récurrent Jack Elam sont de la partie ), une fascinante ambiguité dans la description des personnages... En effet, l'indivudalisme forcené de Jeff l'empêche d'agir tant qu'il peut empécher des débordements et l'oblige à subir des conséquences dramatiques ; Ben, la seule personne qui semble avoir de la valeur à ses yeux, en sera la victime et le final du film ou Stewart revient de parmi les morts anticipe certainement les cavaliers fantomatiques des films de Leone ou Eastwood. Il est aussi intéressant de constater que l'enfoiré de service est un vrai juriste dans l'âme, agissant toujours légalement et dans les droits qui lui sont octroyés. Mann filme superbement les grands espaces et l'humanisme de l'ensemble, comme le grand relief caractérisant les personnages, en font un petit chef d'oeuvre de plus.


Van Helsing ( Stephen Sommers )

Hugh Jackman il a une grosse epée et il bute des monstres, et y a un monstre vraiment méchant, pour cause, c'est Dracula. Il est donc aidé dans sa quête par une espèce de Q au rabais, Carl, et par Kate Beckinsale, qui n'a pas un Q au rabais et qui joue la dernière descendante d'une famille qui lutte contre Dracula depuis toujours et que si elle meurt c'est l'apocalypse.
C'est vrai que y avait pas trop de quoi s'attendre à un grand film mais c'est très très mauvais et gonflant. Deux heures dix à voir des scènes d'action mal foutues entre deux scènes de blabla interminable, c'est beaucoup trop. Si Hugh Jackman essaye avec un minimum de conviction de jouer les sous-Indiana Jones, si Kate Beckinsale est nulle mais très belle, Richard Roxburgh en Dracula queer livre un véritable festival de n'importe quoi pseudo-shakespearien qui se révèle assez embarassant.
Pour le reste, on retrouve un bestiaire crétin là pour remplir le quota de scènes d'action : les espèces de harpies, femmes de Dracula, qui passent leur temps à dire qu'elles vont sucer le sang au lieu de le faire - le film fait même de l'humour là-dessus mais ça relève plus du cynisme lourdingue qu'autre chose et on préfèrerait quand même que pour une fois les méchants fassent autre chose que dire qu'ils sont méchant -, la créature de Frankenstein qui devient un mec cool mais un peu gogol, son " je veux viiiiiiivre " est là encore limite génant - et puis tant qu'on y est on retrouve le Mr Hyde d'un La ligue des gentlemen extraordinaires de funestre mémoire. Mes lectures de Stevenson datent un peu, et de tout façon j'ai toujours préferé l'Ile au trésor, mais chez moi Mr Hyde c'est un putain de nain ! Sérieux, c'est quoi ce délire d'en faire un sosie de l'incroyable Hulk là ? On a même le pantalon indestructible ! Bref une armée de mythes de la littérature fantastique compilée de façon opportuniste et incohérente pour combler un manque d'enjeux dramatiques évident. Ah j'oubliais le loup-garou ! Oui parce que pour tuer Dracula faut devenir un loup-garou et ça donne un combat loup géant/chauve-souris géante. Evidemment filmé et monté avec les pieds. Un film très pénible, très ennuyeux et très long.


Pharaon ( Jerzy Kawalerowicz )

LA surprise. Excellente d'ailleurs. Je m'en remets difficilement et ce d'autant plus que je suis un gros réfractaire au péplum. Retour sur une perle oubliée.
Ramsès XII se fait vieux, et il est temps pour son fils, le futur Ramsès XIII, de commencer son apprentissage de la fonction royale. Simplement, Ramsès est animé d'une haine des prêtres, et particulièrement du grand prêtre Herhor, principal conseiller de son père. Ramsès reçoit ainsi l'appui des Phéniciens, que les prêtres ont décidé d'abandonner à l'Assyrie, ennemie de l'Egypte que Ramsès souhaite quand à lui combattre. S'en suit un passionant bras de fer politique au suspens maintenu durant les 2h30 du film ou tous les coups sont permis ( les prêtres se serviront de l'enfant porté par la concubine juive de Ramsès pour gouverner Israel en sous-main, ou de la superstition des masses pour les manipuler sans arrêt ; Ramsès quand à lui n'hésite pas à s'allier à un disciple du temple de Seth ou à piller les temples ). La reconstitution est absolument bluffante et jamais on ne voit des acteurs jouant un rôle mais bel et bien des egyptiens à la peau halée terrifiés par l'idée d'une vengeance divine.
La réalisation est superbe et loin de l'académisme pesant de certains films en costumes n'hésite pas à flirter avec le fantastique : le passage avec la séduction de Ramsès par la phénicienne Kama, la rencontre de Ramsès et de son sosie dans les catacombes ou encore la course terrifiée du disciple de Seth dans le labyrinthe pendant que sa bougie se consume sont tous de grands moments de cinéma. En dépit de l'anticléricalisme affiché du film, synchrone de la Pologne communiste de l'époque, les prêtres demeurent des personnages aux motivations tout aussi compréhensibles que celles de Ramsès, et le personnage d'Herhor est d'une intelligence et d'une imperméabilité impressionante. De même l'amitié entre le prêtre Pentuer et Ramsès est extrèmement complexe - Pentuer est l'un des rares religieux à se soucier du sort du peuple mais ne souhaite pas rejoindre Ramsès dans une croisade pourtant commencée après avoir constaté le désespoir des paysans poussés au suicide au nom de la religion.
Ce film est formidable. Je sais que personne n'ira se le procurer mais j'aurais essayé.

Boris.

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Envoyé par Niicfromlozane le Dimanche 21 Novembre 2010 à 22:59


Ben t'en auras au moins convaincu un...

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Le 21/05/2012 à 14:37, Weeds avait écrit:

L'expérience a montré que Niic était trop fort.

BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Dimanche 21 Novembre 2010 à 23:40


Génial ! Reviens donner ton avis ici dès que tu l'auras vu, c'est vraiment une petite merveille qui devrait ravir autant ceux qui y cherchent des qualités esthétiques que les amateurs d'histoires antiques. Le cinéma polonais des années 50-60 est une période très intéressante et malheureusement, si les éditeurs DVD et notamment Malavida ont fait un superbe travail pour le faire découvrir, il reste que leurs éditions sont hors de prix et freinent l'accès à ces films un peu oubliés. Là après la Pologne et la République Tchèque, ils se sont d'ailleurs lancés sur les films slovaques. Respect pour leur courage éditorial.

Boris.

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Pleykorn

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Envoyé par Pleykorn le Mardi 23 Novembre 2010 à 03:54


Je viens de me faire une soirée cinéma Serpico, Scarface, Seven (je ne les avais pas encore vus, honte sur moi ). Une de mes meilleurs soirées cinéma, je dirais la deuxième meilleure après Et pour quelques dollars de plus, Le Parrain, Heat.
Dans ma découverte de Al Pacino (très récente), Seven se trouvait, par ordre alphabétique, juste après Scarface et je me suis dis, pourquoi pas.
Je ne suis pas cinéphile donc pas de critique développée, juste des impressions.
Attention aux spoils.

Serpico, Sidney Lumet

Serpico (Al Pacino), jeune policier, souhaite faire son boulot. Se rendant compte que ce n'est pas le cas de ses collègues, il va se lancer dans une lutte contre la corruption généralisée au sein de la police new-yorkaise.
J'ai particulièrement apprécié la façon dont le découragement se fait sentir au fur et à mesure et fait apparaitre la colère.
Le film est réaliste et les scènes de victimisation de Serpico par ses collègues sont peu nombreuses, ce qui évite de trop accentuer le côté martyr. Un personnage héroïque sans être attachant. J'ai été séduit.

Scarface, Brian De Palma

Tony Montana (Al Pacino), exilé de Cuba vers la Floride (fuite du régime de Castro en 80), met tout en œuvre pour reprendre sa place dans le marché de la drogue.
Film légendaire s'il en est, j'en attendais beaucoup et je n'ai pas été déçu.
Je n'ai franchement pas grand chose à y redire, une réalisation excellente, des personnages bien rendus. Peut-être le final, un peu "trop". En tout cas, les cheminements de l'ascension et de la lutte sont très réussis.

Se7en, David Fincher

John Doe (Kevin Spacey) a décidé de marquer les esprits en effectuant sept meurtres spectaculaires liés aux sept péchés capitaux. L'enquête revient à William Somerset (Morgan Freeman) et David Mills (Brad Pitt).
Kevin Spacey, que l'on voit finalement assez peu, nous fait une prestation exceptionnelle.
L'ambiance est très travaillée, c'est agréable à suivre. Et la fin m'a vraiment plu, j'avais très peur que ça se termine autrement, ce qui aurait entièrement gâché le film.

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BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Mardi 23 Novembre 2010 à 07:17


Tu ne trouves pas Serpico attachant ? Je trouve au contraire le mec extrèmement sympathique.

Boris, le final de Scarface est too much parce qu'écho à la folie des grandeurs de Tony Montana.

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Envoyé par Pleykorn le Mardi 23 Novembre 2010 à 15:38


Le 23/11/2010 à 07:17, BorisPreban avait écrit ...

Tu ne trouves pas Serpico attachant ? Je trouve au contraire le mec extrèmement sympathique.

J'en suis admiratif parce qu'il parvient à rester intègre dans un milieu qui le permet difficilement.
Mais je ne le trouve pas attachant dans le sens où cette honnêteté semble finalement être sa seule valeur et nourrit une ambition professionnel (le terme est aujourd'hui galvaudé, mais vouloir nettoyer la police de la corruption est bien devenu l'objectif principal de sa carrière policière) qui le conduit à mettre tout le reste, y compris sa vie, au second plan. C'est héroïque, aucun doute, mais je reste persuadé que c'est délicat d'avoir un ami avec autant ambition, aussi bien fondée soit-elle.

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Envoyé par zwouip le Mardi 23 Novembre 2010 à 20:53


Le 23/11/2010 à 15:38, Pleykorn avait écrit ...

Boris est à 666 messages. J'ai peur.

 



 :D


allez je vous donne mon avis sur les derniers films que j'ai vu !


Il était une fois en Amérique, Sergio Leone

Le deuxième Il était une fois... que je regarde de Leone, il me manque a fistful of dynamite (qui est traduit par il était une fois je-sais-pas-quoi, ce qui, je dois bien l'avouer, m'a toujours surpris). Bien, dans celui la, ça raconte la vie de de Niro depuis son enfance jusque à l'âge adulte, l'histoire commence au début du XXe siècle et se termine dans les années 70, autant dire une grande fresque du XXe siècle.
Bon l'histoire est grandiose, je ne vois pas d'autre mot. Tout comme dans ses western, Leone nous raconte une histoire extraordinaire vécue par des gens finalement très humains, et c'est que je trouve vraiment formidable chez lui. Ce serait gâcher que de raconter des passages du film, mais au fond c'est l'histoire de la vie que raconte ici Leone, les thèmes abordés sont l'amour, l'argent, l'amitié, rien de bien extraordinaire en somme vous allez me dire. Sauf que tout est très bien agencé, et à l'inverse d'une production classique de nos jours ou on sait que le héros finit avec le pognon, la gonzesse, tous ses potes réconciliés et le méchant qui a eu une bonne correction quand il est pas mort, et bien Leone nous montre un film où il n'y a ni vainqueur ni vaincu. Les choses, sans tomber dans l'excès inverse du dramatique, ne finissent pas extrêmement bien pour le héros. A ce sujet de Niro est vraiment bon mais il n'y a pas vraiment de surprise la dedans.
Après, je pense que je préfère peut être ses western parce qu'il y a dedans une âme d'enfant, et Il était une fois en Amérique est plus adulte, plus sérieux. Les dialogues sont moins drôles tout comme la mise en scène. Le film suscite quand même une grande émotion, je pense que c'est un film à voir.
Un dernier élément que j'ai trouvé remarquable encore, c'est la finesse des décors et des costumes ; tout comme dans les westerns, les décors sont très travaillés et dans de nombreux plans on ressent l'ambiance du début du siècle dernier. Un très, très bon film.




Scott Pilgrim vs the world, Edgar Wright

Ayant vu ce film disponible dans une location de DVD je me suis dit que j'allais le prendre ; après tout Wright est le réalisateur de Shaun of the Dead que jai bien aimé et surtout de Hot Fuzz que j'adore, je me suis "ça va sûrement me plaire". J'étais un peu déçu de ne pas voir cette fois les deux compères nick frost et simon pegg mais après tout ce n'est pas ça qui rendait le film forcément moins bon.
Et bien c'est extrêmement rare mais j'ai arreté de mater le film au bout d'une demi-heure. Le film est mauvais, mais mauvais ! c'en est navrant. J'ai eu l'impression de voir un film pour adolescent moyen type scary movie avec des blagues de geek au lieu des blagues salaces. Toutes les vannes sont téléphonées, j'ai l'impression qu'on en retrouve les trois quarts dans n'importe quel sitcom ; le réalisateur film d'une façon détestable. Parfois on a des plans coupés en deux, voire en trois parties (comme dans Into the wild, si vous l'avez vu) ; sauf que dans into the wild sean penn filme comme s'il montrait un tableau, du coup on a le temps d'apprécier les trois écrans à la fois. La c'est des scènes de mouvement, de précipitation combinée ce qui fait qu'on ne saisit absolument rien de ce qui se passe ; ajoutez à ça des onomatopées type la vieille série batman à crever de rire (si vous voyez ce que c'est), sauf que la c'est à la sauce fun, donc c'est des éclairs qui sortent de la guitare, par exemple. 
Et si au moins l'histoire était bien. Mais c'est nul, c'est plat, bref... Scott Pilgrim est en plein délire onirique pendant une demi-heure (comprenez donc que le réalisateur aligne les scènes sans rapport sans le moindre scrupule, ben oui c'est en rêve), rêve dans lequel il voit une fille euh... de rêve (mary elisabeth winstead, la fille dans die hard 4 et death proof), soit-disant hyper dure à séduire, et le héros tout timoré tout du long couche avec 20 min après. Un vrai fantasme de geek (me dites pas non, j'en suis un).
Du coup comme cette fille a eu 7 petits amis très jaloux, scott va devoir les affronter dans des bastons type jeu vidéo pendant le reste du film. J'ai décroché à la première baston ou les combats sont filmés de façon pas du tout palpitante, et où après le kung-fu, le méchant se met à léviter et à lancer des flammes avec ses mains en chantant. Bref c'est du n'importe quoi, c'est mal fait, le scénar est chiant. Le seul bon point c'est qu'Elisabeth Winstead est vraiment bonne mais autant la voir dans Die Hard ou death proof, ça vaudra toujours mieux que ça.


BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Mardi 23 Novembre 2010 à 21:12


Le 23/11/2010 à 20:53, zwouip avait écrit ...

Il était une fois en Amérique, Sergio Leone

Le deuxième Il était une fois... que je regarde de Leone, il me manque a fistful of dynamite (qui est traduit par il était une fois je-sais-pas-quoi, ce qui, je dois bien l'avouer, m'a toujours surpris).

Il était une fois la révolution. Mais Fistful of dynamite, le titre anglais, c'est déja une traduction opportuniste ( faite pour surfer sur " A fistful of dollars " ) d'un titre original pas terrible, Giu la testa ( " baisse la tête " ). Leone voulait appeler son film " Duck you sucker ", soit en gros " planque-toi connard ", phrase prononcée par James Coburn dans le film, en étant convaincu que c'était une expression américaine super hype alors que c'était plus employé du tout dans le langage courant. Au final, et de l'aveu même de Leone, le titre français reste de loin le meilleur, d'autant plus qu'il inscrit le film dans une trilogie, ce qui était bien la volonté du réalisateur. Et si il est beaucoup moins parfait que les deux autres " Il était une fois ", ça reste un film doté de grands moments de cinéma et sans doute l'oeuvre la plus politisée de son auteur. Et encore une fois, BO extraordinaire de Morricone.

Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis sur le caractère mature du film, contrairement à une trilogie des dollars plus axée sur le spectacle et le divertissement. Par contre, dès Il était une fois dans l'ouest et encore plus avec Il était une fois la révolution, on a une densité thématique et une mélancolie qui apparaissent. Voir les films dans l'ordre permet de mieux s'en rendre compte. Sa trilogie américaine, c'est l'histoire des perdants, des laissés pour comptes, des gens qui doivent disparaitre. D'ou la tristesse et la noirceur qui s'en dégagent.

Boris, fan numéro de 1 de Sergio ^^


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gedat

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Envoyé par gedat le Mardi 23 Novembre 2010 à 23:56


Il y a des passages trop longs à mon sens dans Il était une fois la Révolution, mais c'est vrai qu'il en ressort une sorte de tristesse dont on a pas forcément l'habitude dans les westerns, la désillusion vis-à-vis de l'idéal révolutionnaire. C'est la grande force du film, qui fait qu'au final je le préfère à Il était un fois en Amérique, qui n'est qu'une tragédie personnelle qui a moins ce caractère universel poignant.


The Yes Men fix the world

La plupart des films contre la mondialisation/le libéralisme/Coca-Cola/les méchants en général ont tendance à perdre en crédibilité à se vouloir trop sérieux et à montrer des images de misère avec un discours moralisateur derrière pendant une heure et demi.
Andy Bichlbaum et Mike Bonanno, eux, s'infiltrent dans les grandes conférences où les magnats de l'industrie mondiale s'autocongratulent dans de grands discours pompeux en mangeant des petits-fours, et en se faisant passer pour des portes-paroles de grands groupes, prononcent des discours mettant en évidence le ridicule et le malsain de l'idéologie du profit à tout prix.
Exhibant un squelette doré devant un parterre d'investisseurs, ils présentent avec le plus grand sérieux du monde leur modèle du Golden Skeleton qui détermine à partir de quand le fait qu'une activité occasionne la mort d'êtres humains est compensé par la rentabilité du projet: "Vous avez des squelettes dans votre placard? Mais peut-être que ce sont des squelettes dorés!"
Ou bien dans un sommet sur l'énergie, se faisant passer pour Exxon, ils avancent que le problème de la fin du pétrole n'en est pas un car les cadavres occasionés par le réchauffement climatique serviront de combustible alternatif.
Le documentaire comporte aussi quelques extraits d'interviews avec des think-thanks conservateurs américains qui idolatrent le libre marché, constituant une très bonne présentation de l'idéologie néo-libérale même pour les nuls en éco, et au passage soulignant leurs liens omniprésents avec l'industrie.
Les moments les plus forts sont quand même ceux où les Yes Men s'excusent au nom des compagnies dont ils usurpent l'identité. Dans une déclaration diffusée par la BBC, ils présentent les regrets de Dow Chemical pour la catastrophe de Bhopal et assurent qu'un plan de 12 Milliards de dollars indemnisera les victimes (provoquant une chute historique du titre en bourse). Pendant quelques instants on voit à l'écran le monde tel qu'on aimerait qui soit, et c'est la meilleurs façon qu'un film a de faire passer un message.
Il est aussi effrayant de constater que la plupart des industriels se rendent compte du hoax immédiatemment quand il s'agit d'excuses publiques, et beaucoup moins dans des cas comme celui du Golden Skeleton.

(un exemple de leur type de performance: http://www.youtube.com/watch?v=zciWUOrIUqo)


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