Total : 3318 Messages. Page n°22/222 - < 1 ... 20 21 22 23 24 ... 222 >
Utilisateur(s) présent(s) sur ce sujet :
  • et 0 invités

gedat

Avatar de gedat

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 29/03/2023

Grade : [Nomade]

Inscrit le 10/12/2005
1719 Messages/ 0 Contributions/ 7 Pts

Envoyé par gedat le Mercredi 27 Octobre 2010 à 23:28


Ce qui est bizarre c'est que constrairement à la musique où j'adore faire des tops sans aucune difficulté, j'ai énormément de mal à hiérarchiser les films.

Donc si je devais faire un top 5 10:

1)Apocalypse Now
2)Pulp Fiction
3)Dreamland (Ivan Sen)
4)Le Chateau dans le Ciel
5)Inception
6)Snatch
7)Matrix
8)Le dictateur
9)Octobre
10)Shutter Island

mais ça reste assez incertain. Genre Trainspotting, The Big Lebowski ou A History of Violence auraient très bien pu se trouver là aussi si ils m'étaient venus à l'esprit plus tôt.
Et je n'ai même pas réussi à caser un Lynch. Mon Dieu.

Abitbol je t'avais déjà dit que c'était mon idole Jonny Greenwood qui a composé la BO de There Will be Blood?


zwouip

Avatar de zwouip

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 08/11/2019

Grade : [Sorcier]

Inscrit le 11/03/2006
3885 Messages/ 0 Contributions/ 73 Pts

Envoyé par zwouip le Jeudi 28 Octobre 2010 à 14:19


 @boris : t'as vu tous ces films la de kurosawa ?? sinon j'avais cherché à la fnac et leurs concurrents par chez moi mais j'avais rien trouvé. Je vais voir si on peut pas les commander, sinon je vais être obligé de frauder et de télécharger illégallement

bad lieutenant en lisant le synopsis vite fait, le truc qui m'a frappé c'était l'histoire de la rédemption, et ça, ça me faisait un peu penser à travis dans taxi driver. Après harvey keitel je le trouve trop bon dans tous les films ou je l'ai vu dedans (là ou il est vraiment énorme c'est reservoir dogs), mais comme j'en ai pas vu beaucoup de lui et y en a même que j'ai pas aimé (style "la dernière tentation du christ). Après la thématique religieuse dans le film ça me pose aucun problème, par exemple j'adore les blues brothers alors qu'elle y est quand même assez forte. En tout cas ça m'a donné envie de voir le film, tout ça.


regardé hier soir : boulevard de la mort (death proof en VO) - quentin tarantino

le dernier tarantino qu'il me restait à voir pour faire le tour de sa filmographie (enfin, il me manque aussi sin city, mais il l'a pas fait seul ). J'ai été assez surpris par ce film que je pensais être un navet (tarantino, pourtant !! ), mais bon je lui avais vu une mauvaise critique, et puis je n'ai pas vraiment aimé inglourious basterds, donc, je prenais la chose avec des pincettes.
Finalement le film est quand même vachement jouissif. Bons dialogues, bonne musique, scènes violentes qui tombent comme un cheveu sur la soupe, de ce coté-ci je retrouve un peu reservoir dogs et compagnie. Après les différences dans le scénario c'est qu'on suit quasiment que des filles dans l'histoire, et elles sont franchement l'inverse de l'image féminine véhiculée par le cinéma hollywoodien en général.
coté négatif, les poursuites en voitures que j'ai trouvé assez chiantes, surtout celle de la fin, et qui m'ont un peu gâché le film. En bref c'est pas du grand art comme reservoir dogs ou pulp fiction mais ça se laisse regarder, rien que pour retrouver l'ambiance de ces deux films. 
Ah oui ! un truc énorme aussi, c'est que j'ai trouvé kurt russel vachement bon dans ce film alors que je l'avais trouvé mauvais dans tous les autres films ou je l'ai vu (the thing, big trouble in little china, new york 1997... que des carpenter en fait).


BorisPreban

Avatar de BorisPreban

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 31/01/2021

Grade : [Nomade]

Inscrit le 30/10/2005
2203 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts

Envoyé par BorisPreban le Jeudi 28 Octobre 2010 à 17:52


Non zwouip, j'ai pas vu tout ceux là mais un certain nombre quand même, disons environ les deux tiers.

Harvey Keitel est un de mes acteurs préferés et Ferrara est un directeur d'acteur extraordinaire, il suffit de voir les performances incroyables de Christopher Walken dans King of New York et le sous-estimé Nos Funérailles pour s'en rendre compte. Tu parles de la Dernière tentation du Christ, Scorsese avoue justement que ce qu'il a raté dans ce film, Ferrara l'a réussi avec Bad Lieutenant. Pour la religion je précise juste parce que c'est un thème qui dérange pas mal de monde, y compris parmi mes amis.

Tarantino n'a pas fait Sin City si ce n'est une scène ( la tête qui parle dans la voiture ), le reste, c'est Miller et Rodriguez.

Boris, sinon, les 3 Carpenter que tu cites sont des grands films à mes yeux, particulièrement The Thing

___________________

Je sais pas toi mais moi j'me fends la gueule.


Mendeed

Avatar de Mendeed

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 22/03/2021

Grade : [Nomade]

Inscrit le 07/12/2006
2314 Messages/ 0 Contributions/ 10 Pts

Envoyé par Mendeed le Jeudi 28 Octobre 2010 à 18:21


Quelques noms me viennent à l'esprit, mais je suis loind d'être une référence en matière de cinéma :

1.Life of Brian des Monty Python
2.Le nom de la rose
3.No Country for old Men
4.The Truman Show
5.Le château dans le ciel
6.Revolver
7.Oceans Eleven

Sinon, je ne mets pas la trilogie du seigneur des anneaux, parce que c'est pas objectif même si c'est quand même le film qui m'a marqué, gamin.

J'ai aussi adoré Cash, même si beaucoup de gens le trouvent moyens.

Mendeed

___________________


 


Johannes

Avatar de Johannes

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 19/07/2016

Grade : [Modo Forum]

Inscrit le 08/04/2005
3544 Messages/ 0 Contributions/ 408 Pts

Envoyé par Johannes le Samedi 30 Octobre 2010 à 18:51


On a des titres en commun, Mendeed o/
Pas envie de classer tout ça avec des numéros, on va plutôt faire des "tas":

Le tas des "c'est culte et c'est légitimement là":

- Brazil
- The Truman Show
- Le voyage de Chihiro (et en fait on peut y ajouter pas mal de Miyazaki)
- Freaks
- Le nom de la rose

Le tas des "bons souvenirs d'enfance":

- Yellow Submarine
- Le secret de Nimh
- Chatran
- Fantasia
- Le petit dinosaure et la vallée des merveilles

Le tas des "bizarreries que j'adore quand même malgré leurs grands défauts (et même si je zappe les scènes qui m'emmerdent)":

- Hellboy
- Cube
- L'échelle de Jacob
- Le secret de Terabithia
- Dark city
- The Cell
- Sweeney Todd

A part ça, je reviens tout droit du Royaume de Ga'hoole, qu'en tant que cinglée des piafs et en particulier des hibous j'attendais en trépignant depuis des mois.

En avant pour le négatif: l'histoire est assez manichéenne (même s'il y a un petit lot de trahisons, quand même), un peu façon Seigneur des Anneaux, avec d'un côté ces... euh... chouettes nazies (?), les Sangs Purs, de l'autre les gentils gardiens courageux, et au milieu les héros qui voyagent pour sauver leur monde. Elle surfe aussi pas mal sur des poncifs tels que l'importance de croire en ses rêves, celle d'aider les faibles au lieu de les abandonner, etc... Et le tout est un peu linéaire.
Et puis, merde quoi, c'est des chouettes. Des chouettes en armure. Autant moi j'adore, autant je suis sûre qu'il y a un paquet de gens qui soit n'aiment pas ces animaux, soit vont trouver ça grotesque et ne pas adhérer du tout non plus.

Mais j'ai aimé ce film, plus que je ne m'y attendais après avoir lu pas mal de critiques assassines.
D'abord, c'est BEAU. La 3D est magnifiquement employée, et ne rend que très ponctuellement l'action confuse. On a envie de toucher toutes ces jolies plumes, et par moment, on a l'impression de voler (belle séquence d'ouverture). Une grande classe.



Ensuite, je me suis régulièrement demandé si je regardais vraiment un truc destiné à des gamins. L'atmosphère est un peu semblable à celle d'un des dessins animés de ma liste d'au-dessus, Le secret de Nimh; c'est sombre, parfois violent, pas mièvre pour un sou. On n'est pas chez Disney où seul le grand méchant y passe à la fin.
Accessoirement, ça fait passer un message assez intéressant concernant la guerre, plutôt à l'opposé de la mouvance heroic-fantasy: la guerre n'est pas glorieuse ou héroïque, il n'y a pas "d'élu" qui va tout arranger pour tout le monde; c'est sale, il y a des blessés, et on n'en sort pas intact. Ainsi, Soren est très étonné lorsqu'il rencontre le héros de son enfance, qui est en fait un hibou borgne et manchot, très diminué par ses exploits, alors qu'il se l'imaginait comme une icône resplendissante. Un bon point.

Bref, un film au scénario basique avec de superbes images, mais ni mièvre ni con, et ça valait le coup de le préciser.

[ Dernière modification par Johannes le 30 oct 2010 à 19h08 ]

___________________


Heptahydride

Avatar de Heptahydride

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 17/09/2013

Grade : [Sortisan]

Inscrit le 09/03/2009
2001 Messages/ 0 Contributions/ 19 Pts

Envoyé par Heptahydride le Samedi 30 Octobre 2010 à 20:56


Le 30/10/2010 à 18:51, Johannes avait écrit ...


Bref, un film au scénario basique avec de superbes images, mais ni mièvre ni con, et ça valait le coup de le préciser.

 


Quand un scénario tient sur un post-it, il est pas "basique". Il est "inexistant". Et après avoir vu 30 minutes de film, tu peux écrire l'heure suivante. C'est juste monstrueux de flemme. Mais je suppose qu'il faut pas perdre un public 8- avec des méandres narratifs du domaine du non-prédictible avant même d'avoir vu le film.

Les gardiens je suis allé le voir, et franchement si on aime les belles images c'est magique et on peut oublier le scénario, mais si on est indifférent à la beauté des hiboux en vol c'est la mort.

___________________


Johannes

Avatar de Johannes

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 19/07/2016

Grade : [Modo Forum]

Inscrit le 08/04/2005
3544 Messages/ 0 Contributions/ 408 Pts

Envoyé par Johannes le Samedi 30 Octobre 2010 à 21:08


Quand un scénario tient sur un post-it, il est pas "basique". Il est "inexistant".
Le scénario de plein de films sympas tient sur un post-it et n'est pas inexistant pour autant.

___________________


jokerface

Avatar de jokerface

Hors Ligne

Membre Passif depuis le 03/07/2023

Grade : [Modo Forum]

Inscrit le 22/08/2003
4551 Messages/ 0 Contributions/ 7 Pts

Envoyé par jokerface le Samedi 30 Octobre 2010 à 23:45


Des hommes et des dieux

Un film de deux heures sur les derniers moment de la vie d'un petit groupe de moines en pleine guerre d'Algérie.

Je l'ai trouvé superbe , très humain, tres réaliste, et évitant au possible les clichés facile.

Le film est assez lent, il ya beaucoup de scènes religieuses, quelques sermons, mais pas mal de symbolisme silencieux qui en disent plus que le parlé. Evidemment ca ne plaira pas a tout le monde, ma copine s'est un peu ennuyée et les avis sur le net sont tres partagés : soit on adore, soit on s'y fait chier. Perso jai adoré.

Ca me choque quand meme qu'un film avec autant de valeurs humaines ai  à tout casser 7 sujets sur son forum d'allociné quand d'autres daubes cinématographiques (pas besoin d'exemple il y a le choix) en sont innondés, souvent de plaisir .

Encore un rare film francais qui reussi a percer au milieu des horreurs frenchies habituelles et qu'on ne reverra pas avant 5 ans au moins.

___________________

Le 23/02/2017 à 16:10, David avait écrit ...

Mon papa me disait : "on n'écrase par les fourmis, fils"

BorisPreban

Avatar de BorisPreban

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 31/01/2021

Grade : [Nomade]

Inscrit le 30/10/2005
2203 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts

Envoyé par BorisPreban le Dimanche 31 Octobre 2010 à 02:26


Le 30/10/2010 à 23:45, jokerface avait écrit ...

Des hommes et des dieux

Un film de deux heures sur les derniers moment de la vie d'un petit groupe de moines en pleine guerre d'Algérie.

Je l'ai trouvé superbe , très humain, tres réaliste, et évitant au possible les clichés facile.

Le film est assez lent, il ya beaucoup de scènes religieuses, quelques sermons, mais pas mal de symbolisme silencieux qui en disent plus que le parlé. Evidemment ca ne plaira pas a tout le monde, ma copine s'est un peu ennuyée et les avis sur le net sont tres partagés : soit on adore, soit on s'y fait chier. Perso jai adoré.

Ca me choque quand meme qu'un film avec autant de valeurs humaines ai à tout casser 7 sujets sur son forum d'allociné quand d'autres daubes cinématographiques (pas besoin d'exemple il y a le choix) en sont innondés, souvent de plaisir .

Encore un rare film francais qui reussi a percer au milieu des horreurs frenchies habituelles et qu'on ne reverra pas avant 5 ans au moins.

Vu il y a quelques jours également et un bilan contrasté pour ma part.

Pas convaincu par un scénario qui force un peu trop sur l'humanisme des prètres, à base d'intégration parfaite face aux populations africaines, d'études du Corran - avec un message " les religions sont toutes soeurs et seuls les intégristes ne s'en rendent pas compte - et de melting pot réussi qui, si il évitera certainement au film d'être récuperé par les connards d'extrème droite tout contents à l'idée qu'un film puisse traiter sérieusement des prètres, m'empêche d'entrer dans une histoire trop convenue.
Pas convaincu non plus par le jeu des acteurs : si j'ai trouvé Lonsdale excellent, si je n'ai rien à reprocher à Jacques Herlin ( Amédée ), j'ai trouvé Wilson assez inégal, comme Olivier Rabourdin ( Christophe ) ou Loic Pichon ( Jean-Pierre ) notamment. Les scènes dramatisée y perdent pas mal en intensité.
Pas convaincu par la mise en scène qui parfois cède justement au cliché du beau plan " religieux ", comme le visage illuminé du prètre sous la fenètre qui est franchement pompier. Plus original, l'idée d'adapter une mise en scène à la Sergio Leone dans la scène du diner muet rate également non pas à cause de la ( bonne ) idée de transformer une figure de style profane en procedél d'iconisation des moines mais à cause de l'idée bizarre d'enchainer des images prètres qui rigolent/prètres qui font la gueule. C'est beaucoup trop forcé pour convaincre.
Ce que j'aime : l'usage des chants religieux, les scènes de débats voir de disputes entre les moines ou ceux-ci rejettent l'idée du martyr, l'insistance sur leurs travaux quotidiens, la tirade de Michael Lonsdale " je suis un homme libre ", l'humour qui s'insère parfois par petites touches et le fait d'avoir montré des moines qui ont peur, qui sont dépassés, bref, qui ressentent des émotions humaines sans tomber dans la facilité de la transcendance divine.

Boris, et par pitié, ARRETEZ avec les expressions idiotes comme " on aime ou on déteste " ou " on adore ou on s'y fait chier ", il serait vraiment temps de se rendre compte que comme tous les films, on peut trouver ça moyen ou ( c'est mon cas ) simplement correct, alors ce serait sympa de ne pas nier l'existence d'opinions mitigées.

___________________

Je sais pas toi mais moi j'me fends la gueule.


Heptahydride

Avatar de Heptahydride

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 17/09/2013

Grade : [Sortisan]

Inscrit le 09/03/2009
2001 Messages/ 0 Contributions/ 19 Pts

Envoyé par Heptahydride le Dimanche 31 Octobre 2010 à 12:45


Le 30/10/2010 à 21:08, Johannes avait écrit ...

 

Quand un scénario tient sur un post-it, il est pas "basique". Il est "inexistant".
Le scénario de plein de films sympas tient sur un post-it et n'est pas inexistant pour autant.

 

Genre des films avec des vrais personnages. Pas des archétypes Disney dont on peut prévoir le comportement de manière infaillible.

___________________


BorisPreban

Avatar de BorisPreban

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 31/01/2021

Grade : [Nomade]

Inscrit le 30/10/2005
2203 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts

Envoyé par BorisPreban le Dimanche 31 Octobre 2010 à 23:28


Mort à l'arrivée ( Rudolph Maté )

Frank Bigelow se pointe dans un commisariat pour expliquer un meurtre : le sien. S'en suit un récit en flashbacks expliquant comment il en est arrivé là.
Ah ça, l'histoire était alléchante. Et malheureusement le film n'exploitera pas son idée de départ de façon totalement convaincante tant l'histoire s'embrouille et se ralentit au fur et à mesure du récit pour qu'à un peu plus de la moitié de celui-ci, on se désinteresse totalement du pourquoi du comment, avant que la fin ne vienne rattraper légèrement tout ça. Il est toutefois assez pénible de subir les détours d'un récit déja assez confus, mais ceux-ci ont le mérite d'amener sur deux des meilleurs scènes du film, c'est-à-dire le héros " snipé " par un mystérieux agresseur, et une séquence de fuite face à un tueur psychopathe au milieu d'un magazin bondé. Rudolph Maté est loin d'être réputé grand cinéaste mais j'ai plutôt apprécié son travail ici, certaines séquences étant suffisament bien réalisées pour rester en mémoire ( le passage acceleré quand le héros apprend qu'il a été empoisonné, par exemple ). On aurait quand même gagner à éviter certains effets de style et le bruitage gogol quand Bigelow apperçoit une jolie fille fait franchement pitié.
Le film est trop long pour ce qu'il raconte, et être trop long pour une histoire de course contre la montre est assez mal venu. Edmond O'Brian s'en sort convenablement dans son rôle et la musique de Dimitri Tiomkin est très bien. Autre problème du scénario : sa niaiserie ; les scènes entre Bigelow et sa compagne sont complètement ratées et ont tendance à expliciter à chaque fois ce que le spectateur a déja compris. Point positif, un coté assez naturaliste entre rues suerpeuplées, clubs de jazz, musiciens en sueur... pour au final un bilan positif mais un peu déçu face au grand potentiel de l'histoire.


Mrs Tingle ( Kevin Williamson )

Katie Holmes est une jeune fille formidable, travailleuse et intelligente, sa prof d'histoire est une conasse et quand Katie est accusée à tort d'avoir piqué le sujet des examens, elle décide d'aller voir Mrs Tingle pour s'expliquer avec, mais sa se barre en cachuète illico presto.
C'est une purge totale. J'étais parti pour voir un film récent de Renny Harlin parce que je me suis posé la question " oh, il devient quoi Renny Harlin ? ", mais au dernier moment j'ai eu peur qu'il fasse des films encore pire qu'avant, parce que certes, des oubliés comme Mike Hodges ou Abel Ferrara ont réalisé quelques très bons films sous-estimés dernièrement, mais dès le départ, ils étaient un peu plus doués que Renny Harlin. Et sans trop comprendre comment j'ai dérivé jusqu'à ce film réalisé par Kevin Williamson, scénariste de Scream, film que je suis d'ailleurs loin de déteste. Mais Mrs Tingle, ce n'est pas la même chose.
Ce film est chiant, pratiquement de bout en bout et les rares scènes s'agitant un peu sont soit débiles ( la fin ) soit à coté de la plaque ( la consternante imitation de Mrs Tingle ). Les personnages sont des endives et même la Mrs Tingle donnant son nom au film ne fait pas peur. Les héros sont évidemment beaux, sensibles et humains, la musique est foutue n'importe comment et les situations à pleurer de niaserie.
Si au moins c'était assez nul pour être drôle. Fuyez, pauvres fous.


Le sixième sens ( Michael Mann )

Je n'ai jamais trop aimé les adaptations de Thomas Harris au ciné, sauf celle-ci, dont je gardais un souvenir fort. Je me suis rendu compte qu'autour de moi, ce film était souvent vu comme un banal polar juste au-dessus de la moyenne et il s'agissait donc de vérifier si le temps avait aussi salement amoché de beau film d'un de mes réalisateurs en activité favoris.
Borde, qu'est ce que vous avez tous contre cette petite merveille ?
Oui ça sent les 80's, et encore, les acteurs ont des coupes de cheveux normales au moins. Oui on a de la musique planante et une scène finale dont le ralenti n'est pas tout à fait du meilleur gout. Oui on peut retrouver ici et là quelques gimmicks 80's mais pour ma part, les nombreuses qualités du films font oublier tout cela et en font un des plus grands polars des dernières décennies.
C'est-à-dire : un casting parfait, que ce soit William Petersen en profiler névrosé au jeu extrèmement retenu, à Dennis Farina dans le rôle du mentor inquiet en passant par Brian Cox en Hannibal Lecter que je trouve cent fois plus inspiré que le cabotinage d'Anthony Hopkins dans les films suivants ; une mise en scène sous tension permanente, un scénario précis et sombre - très belle scène ou Petersen s'endort dans l'avion, rève de sa femme et se fait réveiller par des cris d'enfants car il a laissé des photos des meurtres à leur portée - et une très belle photo de Dante Spinoti, collaborateur régulier de Mann. Peu de films font aussi bien ressentir la sollitude de leur héros, la nécessité de repartir en chasse, le fait d'avoir des responsabilités. La confrontation entre le détective Graham et Hannibal Lecter est un grand face à face psychologique. Si ce n'est pas mon Michael Mann préferé ( je vénère encore plus Heat, Révélations et Collatéral ), cela reste à mes yeux une très, très grande réussite.


The Social Network ( David Fincher ) 

Hé oui, parfois je vais au ciné, c'est bien, et parfois même, j'en ressors content et c'est mieux ; c'est le cas ici tant le dernier Fincher, cinéaste sur lequel je suis moins élogieux que d'autres ici, m'a semblé réussi dans sa volonté de peinre un portrait riche et complexe du fondateur de facebook.
Jerry Zucherberg se fait larguer. Il fonde un site de comparaison de photos d'étudiantes piquées sur les trombis des facs du coin et se fait engager par les frères Winklevoss pour leur projet de site perso après être entre temps passé par la case " conseil de discipline ". Zucherberg va larguer les Winklevoss en route pour fonder son propre site communautaire, facebook.
Contrairement à ce qu'on a pu lire ici et là, le portrait de Zucherberg n'est pas totalement à charge. Si il est largement dépeint comme un autiste, les frères Winklevoss sont deux trous de balle aristocratiques persuadés que tout leur est du - le contraste entre leur corps d'homme idéal chez Adolf Hitler et la mine renfrognée de Zucherberg est impressionant - et qu'ils représentent l'élite de la nation, Sean Parker est le véritable enfoiré opportuniste de l'histoire et même le loyal Eduardo Saverin reste un type pensant principalement au profit que peut rapporter facebook. Au milieu de ces gens, des juges le regardent de haut et de son ex-copine le traitant avec mépris ( qu'il mérite ), Zucherberg semble le seul gars un minimum sincère. The Social Network est une excellente prise de recul sur la génération geek qui prend petit à petit le pouvoir depuis les années 90, montrant que le nerd, une fois les responsabilités entre ses mains, devient beaucoup moins sympathique. Fincher ne retrouve pas tout à fait la classe de la mise en scène sobre de Zodiac ( son film que je préfère )  mais livre un très bon travail. Jesse Eisenberg ( zucherberg ) et Justin Timberllake ( Sean Parker ) sont excellents, j'ai trouvé Andrew Garfield en Saverin moins convaincant. Excellente BO. Un des meilleurs films de l'année, allez-y.

Boris.

___________________

Je sais pas toi mais moi j'me fends la gueule.


gedat

Avatar de gedat

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 29/03/2023

Grade : [Nomade]

Inscrit le 10/12/2005
1719 Messages/ 0 Contributions/ 7 Pts

Envoyé par gedat le Lundi 01 Novembre 2010 à 18:36


Kiki's delivery service - Hayao Miyazaki

Bon j'ai mis le titre en anglais parce que ça m'aurait fait mal de mettre le nom français. D'ailleurs j'en profite pour pousser un coup de gueule contre les guignols qui se contentent de distribuer les films dans un pays sans être foutu de trouver un titre passable. Non sérieux, vous vous imaginez en soirée, vous avez engagé la conversation avec une belle inconnue qui se révèle être cinéphile, lui dire que le dernier film que vous avez vu s'appelle "Kiki la petite sorcière"??
Alors d'accord il faut bien faire ce qu'il faut pour faire du fric et donc attirer les petits nenfants qui constituent malheureusment le coeur de cible des dessins animés mais ça n'implique pas qu'on ne puisse pas trouver un nom qui convienne à tout le monde quoi.
Là on touche presque le sommet du ridicule atteint par la Boussole d'Or pour l'adaptation de Pullman.
Kiki' delivery service arrive juste après Totoro dans la filmographie de Miyazaki et on est encore dans l'ambiance très calme de celui-ci.
Si l'héroïne est une apprentie sorcière, le surnaturel se limite juste au balai volant et au chat qui parle. Youpi, pas d'explosion métaphysique pourrie à la fin!
Donc le film reste dans un registre relativement réaliste, et parle majoritairement du moment de la prise d'indépendance et de l'émancipation de la maison familiale pour découvrir le vaste monde. Le thème est traité avec beaucoup de justesse sans qu'on ait l'impression qu'on nous hurle "FILM D'APPRENTISSAGE" à chaque seconde. Kiki est un personnage attachant qui est mélangée entre l'enthousiasme du départ (traditionnel chez les sorcières à l'âge de 13 ans) et de la découverte d'une nouvelle ville, et l'appréhension de devoir faire face à ce nouveau monde, doublée d'un rapport un peu schizophrène à la vie sociale avec les enfants de son âge.
Les éléments miyazakiens traditionnels sont bien là: l'héroïne féminine, les vieilles femmes un peu gaga mais gentilles, les engins volants, la mer, la nature...
La ville où se détoule l'histoire bénéficie d'un traitement magnifique, comme dans Le Chateau Ambulant, elle est là aussi inspirée des villes européennes mais ici se rapproche plus d'une esthétique scandinave/allemande.
On a donc au final un anime assez réussi, mais il manque peut-etre le petit plus qui constitue les vrais grands films de Miyazaki, à aucun moment je n'ai été vraiment transporté comme j'ai pu l'être avec Nausicäa, ou même Totoro avec son évocation incroyablement forte du monde de l'enfance.

Oldboy - Park Chan Wook

Il y a des films comme ça que l'on sait que l'on va aimer dès la première seconde de la première scène. L'ouverture avec deux hommes au sommet d'un building, l'un suspendu au-dessus du vide, et une musique frénétique et grandiose.
Oldboy raconte l'histoire d'un homme sans histoire emprisonné pendant quinze ans et relaché par son mystérieux ravisseur avec pour épreuve de trouver pourquoi il a été emprisonné. Il va se frayer son chemin vers la vérité à coups de marteau, de prises de kung-fu et de "je-t'arrache-les-dents-une-à-une-jusqu'à-ce-que-tu-me-dises-ce-que-je-veux-savoir", tout en essayant d'échapper aux mailles du filet qui se resserent inexorablement sur lui, dans cette "plus grande prison" que constitue pour lui le monde.
En plus de son scénario complexe qui tient ses promesses malgré son extravagance assumée, Oldboy a ce genre de qualité d'image qui fait qu'on ne se surprend jamais à s'ennuyer pendant le visionnage tellement l'esthétique est soignée. Rajoutez à cela une musique qui touche à la perfection et vous obtenez des scènes sublimes, la plus belle étant le Flashback dans les escaliers de l'ancienne école.
C'est vraiment une excellente surprise. Je ne vois pas tellement ce que je pourrais reprocher à ce film à part peut-être une légère exagération dans le comportement du héros à la fin, mais sinon le reste est génial.
Il y a même une scène où il mange un poulpe vivant quoi .

A bout de souffle - Jean-Luc Godard

Godard est un peu énervant tant il vend une image cliché de la France super cool. Mais c'est tellement bien fait qu'en fait on lui pardonne.
Michel Poicard est un Bad Guy qui fuit la police après avoir tué un flic qui voulait lui coller une contravention, mais avant de partir pour l'Italie il doit passer à Paris récupérer son argent, et en profite pour essayer de convaincre la femme qu'il aime, une jeune américaine venue en France faire du journalisme (interprétée par Jean Seberg qui deviendra la femme du grand Romain Gary), de partir avec lui.
Chapeaux, cigarettes, voitures américaines, Paris Soir, le Herald Tribune, revolvers, transactions illicites, accents exagérés, le tout fimé en noir et blanc, concordent pour donner une atmosphèreà la fois cool et raffinée au film.



[ Dernière modification par gedat le 01 nov 2010 à 18h53 ]


BorisPreban

Avatar de BorisPreban

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 31/01/2021

Grade : [Nomade]

Inscrit le 30/10/2005
2203 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts

Envoyé par BorisPreban le Lundi 01 Novembre 2010 à 19:10


D'ailleurs j'en profite pour pousser un coup de gueule contre les guignols qui se contentent de distribuer les films dans un pays sans être foutu de trouver un titre passable. Non sérieux, vous vous imaginez en soirée, vous avez engagé la conversation avec une belle inconnue qui se révèle être cinéphile, lui dire que le dernier film que vous avez vu s'appelle "Kiki la petite sorcière"??

Oh, moi, tu sais, j'adore les productions Apatow donc je dois défendre des films aux titres français aussi fabuleux que " En cloque ( mode d'emploi ) ", " Sans Sarah, rien ne va " ou encore " Ricky Bobby, roi du circuit " alors t'es petit joueur avec ton titre moyen du Miyazaki là.
En plus de son scénario complexe qui tient ses promesses malgré son extravagance assumée, Oldboy a ce genre de qualité d'image qui fait qu'on ne se surprend jamais à s'ennuyer pendant le visionnage tellement l'esthétique est soignée. Rajoutez à cela une musique qui touche à la perfection et vous obtenez des scènes sublimes, la plus belle étant le Flashback dans les escaliers de l'ancienne école.

Scénario qui TIENT SES PROMESSES ? Oldboy ? Avec ses quinze mille renversements de situation qui ne tiennent pas debout et son twist de fin ( forcément ) putassier ? Le scénario est naze oui. Faut qu'on m'explique comment le bad guy ( qui joue comme un pied d'ailleurs, c'est horrible ) a prévu qu'Oh Dae-Su allait planquer la fille chez l'homme dont il a arraché les dents, parce que moi la logique " FORCEMENT il allait planquer la gonzesse chez un type dont il avait bousillé la gueule " je trouve ça un chouia capilo-tracté. Ou de même que le bad guy sache exactement ou le copain d'Oh Dae-Su va faire la recherche Internet.

Il y a même une scène où il mange un poulpe vivant quoi .

Ben oui c'est banal en Corée, la dégustation de poulpe vivant. Forcément ça parait étrange aux occidentaux mais ça n'a rien de choquant là-bas. Pétard mouillé donc.


Godard est un peu énervant tant il vend une image cliché de la France super cool.
Je ne trouve pas, sa France est la France de l'époque et je ne vois pas ou est le cliché, au contraire, Godard c'est un des types à avoir pris sa caméra pour filmer la rue, les passants et les magazins à l'époque ou tout se faisait en studios. Le vent de fraicheur quoi.

Boris.

___________________

Je sais pas toi mais moi j'me fends la gueule.


gedat

Avatar de gedat

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 29/03/2023

Grade : [Nomade]

Inscrit le 10/12/2005
1719 Messages/ 0 Contributions/ 7 Pts

Envoyé par gedat le Lundi 01 Novembre 2010 à 21:53


Scénario qui TIENT SES PROMESSES ? Oldboy ? Avec ses quinze mille renversements de situation qui ne tiennent pas debout et son twist de fin ( forcément ) putassier ? Le scénario est naze oui. Faut qu'on m'explique comment le bad guy ( qui joue comme un pied d'ailleurs, c'est horrible ) a prévu qu'Oh Dae-Su allait planquer la fille chez l'homme dont il a arraché les dents, parce que moi la logique " FORCEMENT il allait planquer la gonzesse chez un type dont il avait bousillé la gueule " je trouve ça un chouia capilo-tracté. Ou de même que le bad guy sache exactement ou le copain d'Oh Dae-Su va faire la recherche Internet.
Haha. Ouais c'est vrai, ce que je voulais dire, c'est que c'est pas Mulholland Drive quoi. La situation super alambiquée du début admet une explication finale, même si c'est un peu  n'importe quoi.
Tu en as vu d'autres de Park Chan-Wook? Si oui, il faut voir lesquels?
Je ne trouve pas, sa France est la France de l'époque et je ne vois pas ou est le cliché, au contraire, Godard c'est un des types à avoir pris sa caméra pour filmer la rue, les passants et les magazins à l'époque ou tout se faisait en studios. Le vent de fraicheur quoi.
Il y a peut-être un léger biais vu que je n'ai jamais vécu dans les 60's en effet, mais j'ai trouvé que la manière dont il présente Paris est très stéréotypée, rien que la façon dont Michel achète quinze fois le France Soir, ça me fait cet effet. Après je n'ai pas des masses d'exemple concrets pour étayer cette impression. Mais le fait d'amener sa caméra dans la rue n'empêche pas de donner une vision personnelle de ce qu'on filme.

Ben oui c'est banal en Corée, la dégustation de poulpe vivant. Forcément ça parait étrange aux occidentaux mais ça n'a rien de choquant là-bas. Pétard mouillé donc.
Ah mais je n'ai jamais dit que c'était révolutionnaire. Mais ça n'empêche que c'est super cool. Avec ses tentacules qui se tortillent en se baladant sur la figure du type, miam : )



BorisPreban

Avatar de BorisPreban

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 31/01/2021

Grade : [Nomade]

Inscrit le 30/10/2005
2203 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts

Envoyé par BorisPreban le Mardi 02 Novembre 2010 à 00:16


Ouais j'ai vu à peu près tous les Park Chan-Wook connus et le moins qu'on puisse dire c'est que je suis loin d'être fan. Le seul que j'aime vraiment c'est JSA. Sympathy for me vengeance a un rythme assez assomant et des tas de défauts pénibles mais certains moments, comme la torture à la " chaise électrique " ou le coup des pieds dans l'eau avaient réussi à me choquer. Et c'est très bien joué, Bae Doo-Na, Song Kang-ho et Shin Ha-Gyun sont tous les trois excellents ( on retrouve les deux derniers dans JSA qui est aussi très bien question acteurs si on excepte les non-coréens mais on les voit assez peu dans le film ).
Dans l'ensemble la roublardise de ce type me saoule a plus ou moins fort degré, d'ou le fait que mon préferé soit le seul dénué de l'espèce de cynisme qu'on trouve dans la trilogie de la vengeance et qui raconte en plus une très belle histoire, celle de soldats de Corée du sud et de Corée du nord devenant copains sans avoir le droit de franchir la frontière. Le dernier de la fameuse trilogie, Sympathy for Lady Vengeance, a tous les défauts des deux premiers en étant en plus très pénible dans les auto-citations, encore plus complaisant et surtout, surtout horriblement chiant ( je l'appelle Sympathy for Lady Somnolence ).
Thirst, ceci est mon sang est beaucoup moins cynique donc j'ai eu un moment d'espoir au ciné, problème, c'est encore plus tape à l'oeil, ça met des millénaires à se mettre en place et encore plus de temps à s'arrêter, c'est loooong, y a des délires avec un personnage mort qui ne vont nulle part, et si encore une fois c'est plutôt bien joué c'est beaucoup trop frimeur dans sa forme pour ne pas exaspérer.

Boris, pas vu tout le reste et franchement, pas motivé.

___________________

Je sais pas toi mais moi j'me fends la gueule.


Total : 3318 Messages. Page n°22/222 - < 1 ... 20 21 22 23 24 ... 222 >
Espace Membre

Identifiant

Mot de passe

Se souvenir de moi