Deux films sur lesquels je voulais glisser quelques mots.
Pontypool est un film de zombies fauché, huit-clos dans une station de radio. Au-delà donc de l'unité de lieu, l'originalité principale est que la contamination n'a pas lieu par morsure (je pense que le réal a fait exprès de montrer un personnage important se faire mordre sans que cela n’entraîne de conséquence) mais par... le langage, et notamment l'incompréhension.
Vous allez me dire que c'est un peu WTF. C'est bien pire que ça, le film part en freestyle complet à mi-parcours et on découvre que le moyen de lutter contre la contamination réside dans des sortes de parties de Kamoulox géantes ou les personnages vident les mots de leur sens pour éviter la contagion. Okaaay. Problèmes :
1) On s'emmerde mais on s'emmerde bien comme il faut.
2) La photo est dégueulasse.
3) Le scénar est écrit par dessus la jambe avec un perso de médecin qui arrive et devine en trois minutes à lui seul que contagion = langage mais seulement l'anglais (d'ou des persos qui se mettent soudain à parler un français dégueulasse pour éviter la contagion) avant de quitter le film parce qu'il en a marre...
4) La fin est pire que celle d'Edge of tomorrow.
Qu'est ce que je sauverais ? Un acteur principal excellent avec une voix magnifique, et un concept original. Mais c'est nul.
Revoir Hitcher m'a fait extrêmement plaisir. Cette histoire d'auto-stoppeur psychopathe qui poursuit un pauvre gars rappelle évidemment le Duel de Spielberg avec plein de sous-entendus homos en plus (c'est pas pour rien si le méchant torture la fille amoureuse du héros : tout élément féminin vient perturber la dynamique SM entre les deux personnages principaux). La photo est classieuse - presque trop, c'est assez marqué 80's -, la BO minimaliste est très bonne et le scénar d'Eric Red (qui avait écrit Blue Steel et Aux frontières de l'aube pour Kathryn Bigelow) sans temps mort. Et puis merde Rutger Hauer est SURPUISSANT en bad guy. Je suis très fan des ellipses et la manière dont au final le cinéaste montre très peu les meurtres (la famille assassinée ou on voit juste le héros vomir à côté). C'est rythmé, c'est filmé sans génie mais avec rigueur et au final, je considère Hitcher comme un modèle de série B comme je les adore.
Le 27/08/2015 à 12:42, moudou avait écrit ...
Big Hero 6 (un Disney quoi, rien de spécial à noter).
Si, ce film va faire de toi un dangereux militariste, raciste et méprisant le genre féminin....
Ouais ben comme tout Disney quoi Cela dit, si tu veux développer ta pensée, je peux t'expliquer pourquoi Frozen est l'apologie de l'homosexualité. Les Disneys, on peut toujours en dire ce qu'on veut de toute façon.
Cela dit:
-Militariste: je vois sans trop de soucis hein, mais bon à ce stade il y a énormément de films sur lesquels on va cracher gratuitement.
-Raciste: ça par contre je ne le vois pas, c'est une des premières fois dans Disney où le gentil n'est pas blond (et même qui est asiatique), et où le méchant est blanc. De plus, un des gentils est noir. A part le trait "les asiat sont des cracks en informatique/robotique", j'ai au contraire vu un effort à l'encontre du racisme habituel des Disneys.
-Méprisant du genre féminin: là par contre je ne vois pas. Les femmes ne sont pas bêtes ou méprisées dans ce dessin animé, il y en a deux dans la team. Le héros est un garçon, bon, voilà quoi, ça contrebalance avec Frozen j'imagine.
Donc si tu veux développer je suis tout ouïes.
Mais dans cette catégorie, ça ne vaut pas un bon film de la Guerre Froide comme Rocky.
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Moudou, Modo Modern, premier de son nom, blogger francophone, refuseur de decks à la validation, (mauvais) grinder, père des Spoiler Alerts, ModoNazi, Facebook, Twitter et chocolats.
Le 27/08/2015 à 15:20, moudou avait écrit ...
Mais dans cette catégorie, ça ne vaut pas un bon film de la Guerre Froide comme Rocky.
À quand le remake Disney de Rocky ?
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Envoyé par Ezexperience le Vendredi 28 Août 2015 à 19:05
Vus : PIXELS
En deux mots, le pire film que j'ai vu cette année. Il n'y a vraiment rien, à aucun moment. Des personnages aussi charismatiques que le genou de mon meilleur ami, des interventions humoristiques à côté de la plaque, un scénario qui laisse à penser que les scénaristes étaient en grève, des affrontements épiques proches de l'ennui total et une bande son qui fait mal aux oreilles (We Will Rock You c'est pas hyper original, et une reprise lamentable de Everybody Wants to Rule the World).
Mission Impossible : Rogue Nation
Après Pixels, n'importe quel film m'aurait laissé une impression de chef d'oeuvre. Bon c'est pas terrible il faut l'admettre, mais Tom Cruise s'en sort encore assez bien dans ce genre de films. Simon Pegg garde son rôle de gentil un niais. La James Bond Ethan Hunt-girl ne laissera pas une trace indélébile dans le cinéma d'action. C'est simple, voire simpliste et il n'y a rien de remarquable dans ce film, mais ça ne m'a empêché de regarder jusqu'au bout sans trop m'ennuyer (sauf un moment où j'ai quand même regarder ma montre mais ça compte pas). Dommage que le détail le plus intéressant ne soit pas du tout exploité : les méchants recrutent des personnes mortes ou présumées mortes.
Envoyé par Crutch le Mercredi 02 Septembre 2015 à 00:53
Bilan d’août: les vacances ont été partagés entre films, séries et beaucoup d’internet sur la fin, de sorte que je n'ai pas vu autant de films que prévu, mais comme j'ai l'impression que c'est toujours ça qui arrive, je vais arrêter de me plaindre. Bref, j'ai vu 15 nouveaux films, 19 en comptant les revisionnés en famille.
Réalisateurs découverts:
Francesco Rosi (Lucky Luciano)
King Vidor (Le Rebelle)
Elliot Nugent (La brune de mes rêves)
Ritesh Batra (The Lunchbox)
Nicholas Ray (Johnny Guitare)
Spike Jonze (Her)
Sergeï Bondartchouk (Guerre et Paix)
J'avais déja vu un de leurs films:
Alfonso Cuaron (Les fils de l'homme)
Richard Lester (Help!)
Wes Anderson (Moonrise Kingdom, La Vie Aquatique)
Brad Bird (Mission Impossible: Protocole Fantôme)
Robert Zemeckis (Retour vers le futur 1, 2 et 3)
Top 10 avec classementhoulaladesprisesdepositionsimpensablejenesuispasdigneausecours:
1)Moonrise Kingdom
2)Guerre et Paix
3)Lucky Luciano
4)Les fils de l'homme
5)Le Rebelle
6)The Lunchbox
7)Mission Impossible 4
8)Retour vers le futur 1
9)Johnny Guitare
10)La Vie Aquatique
Revisionnages: Bons Baisers de Bruges de Martin McDonagh (j'aime beaucoup ce film) Time And Tide (au troisième visionnage, j'arrivai à peu près à suivre le scénario), Démineurs et Au Delà de la Gloire (la voix-off est le seul défaut du film)
Séries: BoJack Horseman saison 1 et 2, Orphan Black saison 1 et un peu 2, Louie saison 1 et un peu 2, True Detective un peu saison 2 , et revisionnage de Breaking Bad saison 1 et un peu 2 (Je le fais pas exprès pour les saisons 2, je le jure)
Envoyé par Dr_Z le Samedi 05 Septembre 2015 à 21:57
Stalker (Andreï Tarkovsky, 1979)
Un stalker, sorte de passeur vers un mystérieux lieu nommé la Zone, guide un écrivain et un scientifique vers la Chambre, une pièce située dans la Zone supposée capable de réaliser le plus grand vœux de quiconque y rentre.
Comme le dit Boris dans le topic des vidéos de merde, c'est un film assez peu accessible. Donc je vais sûrement passer à côté de plein de trucs, mais je vais tâcher de dire ce qui me semble important.
Tout d'abord, j'ai aimé la mise en scène. Le coup du passage noir et blanc hors de la Zone et couleur dans la Zone est foutrement bien trouvé. Toute la mise en scène autours de l'eau m'a aussi laissé un très bon souvenir. Le dernier ressort de la mise en scène que j'ai trouvé bien pensé, c'est le coup de foutre un ou deux effets spéciaux sans intérêt scénaristique dans le sens où ils ne changent rien à la situation des personnages, mais qui sont utiles pour faire comprendre au spectateur qu'il y un truc qui cloche et que cette histoire de Zone n'est pas que de l'esbrouffe inventée par le stalker. Ça s’insère bien dans un film de science-fiction minimaliste.
Question scénar, le film passe son temps à dire "attention, danger", sans qu'il ne se passe vraiment rien. Le seul moment où on ressent un danger, c'est quand on voit les cadavres armés pour justifier bien plus tard le moment où le stalker interdit à l'écrivain de prendre une arme. L'intérêt du film, c'est surtout les questions que l'on se pose tout le long. On en a limite rien à foutre de savoir si le trio atteindra la Chambre, ce qui captive ou interroge, c'est la nature de la Zone (si des militaires la protège, c'est que c'est important), les motivations des personnages (révélées explicitement à la fin) et les tensions qui en découlent.
En parlant de tensions, j'aimerais dire que je trouve les deux personnages de la femme et de la fille du stalker (surtout sa fille en fait) assez peu exploités bien que présentant des traits intéressants (suis-le le seul à avoir pensé à Tchernobyl avant l'heure ?).
Si je devais terminer par mon interprétation du film, je dirais surtout que c'est une série d'interrogations sur la nature humaine (je n'aime pas trop l'expression, mais je n'ai pas mieux). Et comme aucune réponse absolument claire n'est apportée, le spectateur doit faire une grosse partie du boulot. Au final, l'intrigue est "résolue" alors que ce n'est pas le principal enjeu, et les questions posées durant le film restent en suspens.
Bref, j'ai aimé mais mon analyse est peut-être à côté de la plaque.
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Le 02/04/2020 à 15:21, Borislehachoir avait écrit ...
Tant que New ne redebarque pas nous sortir des regles de 83 pages avec 6 camps et 9 conditions de victoire cumulatives...
Envoyé par Ezexperience le Dimanche 06 Septembre 2015 à 00:42
T'as bien eu du courage pour le regarder, c'est vraiment pas un film facile !
Il me semble que l'un des thèmes principaux du cinéma de Tarkovski est le Temps. Thème repris dans ce qui est parfois appelé "cinéma contemplatif".
La durée de chaque plan n'est pas régie par une contrainte narrative, et l'art du Cinéma c'est l'art de manipuler le temps (en l'étirant ou au contraire en travaillant les ellipses).
Donc je pense que c'est une manière classique, mais fondée, d'appréhender le cinéma d'Andreï.
Pour approfondir il faudrait que je le revois, parce qu'il m'échappe encore.
Boris est sûrement un plus grand spécialiste que moi en la matière, j'avoue que je ne me suis pas trop penché sur ce cinéma là, bien qu'il m'intéresse beaucoup, et si j'ai dit une connerie je veux bien être corrigé.
PS : je me souviens de la première fois que j'ai vu ce film, un ami m'a prêté le DVD (que j'ai toujours) en me disant que c'était super à regarder quand on était défoncé ou très fatigué (j'étais en 1ère à l'époque, donc 16 ans). Je l'ai regardé le soir même. Et j'avais presque rien compris, mais j'étais content. Mon ami, lui, a fini en HP et voilà la raison pour laquelle j'ai toujours ce DVD chez moi.
Envoyé par Crutch le Dimanche 06 Septembre 2015 à 04:08
J'ai pas encore vu Stalker, mais j'ai pas mal de théories sur le fait que le cinéma de Tarkovski est grand parce qu'il crée de la fatigue chez le spectateur :c'est pas ennuyeux, c'est littéralement exténuant de puissance.
Je met beaucoup de temps entre deux Tarkovski, parce pour les voir, j'attend de ne pas du tout être fatigué (ce qui arrive très rarement), puis le film m’épuise petit a petit et je finis par fermer sporadiquement les yeux, et le film s'en fiche, il continue sans moi, je peux le rattraper en me "réveillant", mais l'image est tellement puissante qu'elle s'alimente de l’énergie du spectateur.
Tarkovski est sans doute un des réalisateurs qui est arrivé le plus loin possible dans la maîtrise du language/l'art du cinéma, parce que c'est le seul qui peut filmer n'importe quoi et le rendre vivant, et je ne peux pas m'empêcher de penser que ce qui rend ses images si vivantes, c'est leur rapport au spectateur.
Tarkovski met le spectateur dans la position la plus paradoxale: il lui donne le pouvoir de voir un monde qui n'a plus besoin de lui maintenant qu'il l'a regardé, qui lui vole son regard pour devenir vrai. Il n'y pas de besoin de continuité, d'histoire, de solution, juste d'un don de vie, et cet abandon du spectateur est la plus grande implication possible. Sans moi, il n'y aurais rien, et maintenant, je n'ai même plus à regarder, juste lâcher prise.
Je trouve ça magnifique, y a peut être que moi qui voie ça comme ça, mais je m'en fous, c'est entre moi et Tarkovski.
Envoyé par Borislehachoir le Dimanche 06 Septembre 2015 à 05:33
Le 05/09/2015 à 21:57, Dr_Z avait écrit ... St
Le dernier ressort de la mise en scène que j'ai trouvé bien pensé, c'est le coup de foutre un ou deux effets spéciaux sans intérêt scénaristique dans le sens où ils ne changent rien à la situation des personnages, mais qui sont utiles pour faire comprendre au spectateur qu'il y un truc qui cloche et que cette histoire de Zone n'est pas que de l'esbrouffe inventée par le stalker. Ça sinsère bien dans un film de science-fiction minimaliste.
Si je devais terminer par mon interprétation du film, je dirais surtout que c'est une série d'interrogations sur la nature humaine (je n'aime pas trop l'expression, mais je n'ai pas mieux). Et comme aucune réponse absolument claire n'est apportée, le spectateur doit faire une grosse partie du boulot. Au final, l'intrigue est "résolue" alors que ce n'est pas le principal enjeu, et les questions posées durant le film restent en suspens.
En ce qui me concerne, on ne sait pas si le Stalker est un charlot. C'est une possibilité mais le film ne me semble pas trancher clairement dans un sens ou dans l'autre. Comme on est tous les deux des rationalistes il nous semble qu'il ment mais je connais des gens qui sont convaincus de la véracité de ce qu'il raconte.
L'intérêt du film, c'est surtout les questions que l'on se pose tout le long. On en a limite rien à foutre de savoir si le trio atteindra la Chambre, ce qui captive ou interroge, c'est la nature de la Zone (si des militaires la protège, c'est que c'est important), les motivations des personnages (révélées explicitement à la fin) et les tensions qui en découlent.
J'ai tendance à considérer que la zone est en fait un lieu qui te détruit tes barrières mentales au fur et à mesure de ta progression dedans. D'où le fait que les motivations de l'Ecrivain et du Professeur finissent par être révélés, et que ceux-ci soient en quelque sorte révélés à eux-mêmes. Un détail que je trouve très fort : au début le Stalker est seul à s'allonger, les deux autres restent à distance. Plus tard les trois sont couchés comme si la zone commençait à les absorber.
L'intérêt du film, c'est surtout les questions que l'on se pose tout le long. On en a limite rien à foutre de savoir si le trio atteindra la Chambre, ce qui captive ou interroge, c'est la nature de la Zone (si des militaires la protège, c'est que c'est important), les motivations des personnages (révélées explicitement à la fin) et les tensions qui en découlent.
Le site sur lequel ils ont tourné était radioactif et quasiment toute l'équipe de tournage est morte de cancers dans les années qui ont suivi... Autrement je trouve que la petite fille conduit quand même à une scène absolument formidable : celle ou elle fait bouger le vers d'eau avec le train qui passe derrière.
Si je devais terminer par mon interprétation du film, je dirais surtout que c'est une série d'interrogations sur la nature humaine (je n'aime pas trop l'expression, mais je n'ai pas mieux). Et comme aucune réponse absolument claire n'est apportée, le spectateur doit faire une grosse partie du boulot. Au final, l'intrigue est "résolue" alors que ce n'est pas le principal enjeu, et les questions posées durant le film restent en suspens.
Je te rejoins totalement là-dessus. L'importance n'est pas la destination mais le voyage et le cheminement mental des personnages.
Bref, j'ai aimé mais mon analyse est peut-être à côté de la plaque.
Envoyé par Riqius le Dimanche 06 Septembre 2015 à 10:10
Bonjour ! J'avais déjà posté il y a longtemps sur ce forum (pour demander des conseils de films à voir), et là, quelques mois après, j'avais envie de m'essayer à une première critique. Je vais peut être dire des bêtises, mais je ne prétends pas m'y connaître vraiment.
J'ai vu récemment Voyage au bout de l'enfer, sur les conseils d'un proche, alors que le film passait à la télé un soir. Honnêtement, le film m'a surpris dans sa façon de traiter la guerre. On n'a peu de scènes de combat, et l'accent est beaucoup plus psychologique que ce que j'avais pu voir jusque là dans le genre. J'ai énormément apprécié le travail fait sur l'évolution des personnages, et surtout le contraste établi entre ceux qui vont au front et ceux qui restent aux US. Je ne me suis pas renseigné sur quand avait été fait le film par rapport à la fin de la guerre du Vietnam, mais j'ai l'impression qu'il traite le sujet avec un recul surprenant, et surtout qu'il ne porte pas un regard accusateur (peut-être sur les soldats vietnamiens, cela dit).
L'idée de mettre le plus de tensions sur le jeu de la roulette russe, j'ai trouvé ça génial, et ça donne lieu à une des scènes finales les plus marquantes que j'ai vu depuis un moment, traduisant, à mon sens, une vision relativement pessimiste du réalisateur sur la possibilité de récupérer après la guerre pour les soldats. On nous montre clairement que plus rien ne sera comme avant, qu'il y a une rupture nette avec avant la guerre. Et je trouve que la structure même du film sert le propos, avec des passages longs, avec peu d'action aux US, entrecoupés de passages courts, mais très intenses au Vietnam.
A part ça, j'ai trouvé les acteurs très bons, de Niro en tête. Rien de particulier à dire sur la mise en scène par ce que je n'y connais pas grand choses.
Donc j'ai beaucoup aimé ce film. Ma critique est peut être un flot de banalités ou d'inepties, mais je voulais juste faire part de mon ressenti.
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"La vie m'a appris qu'il y a deux choses dont on peu très bien se passer : la présidence de la république et la prostate."
Georges Clemenceau
Envoyé par Crutch le Dimanche 06 Septembre 2015 à 14:23
Merci de ta critique Riqius, tu est officiellement plus cinéphile que Durendal.
Le 06/09/2015 à 10:10, Riqius avait écrit ...
Je ne me suis pas renseigné sur quand avait été fait le film par rapport à la fin de la guerre du Vietnam, mais j'ai l'impression qu'il traite le sujet avec un recul surprenant, et surtout qu'il ne porte pas un regard accusateur (peut-être sur les soldats vietnamiens, cela dit).
Voyage au bout de l'enfer a été tourné deux ans après la fin de la guerre du Vietnam, et est un des tout premiers films qui met en scène directement la guerre (même si au final, c'est plus l'effet de la guerre sur la communauté le sujet et pas le Vietnam en temps que tel)
L'idée de mettre le plus de tensions sur le jeu de la roulette russe, j'ai trouvé ça génial, et ça donne lieu à une des scènes finales les plus marquantes que j'ai vu depuis un moment, traduisant, à mon sens, une vision relativement pessimiste du réalisateur sur la possibilité de récupérer après la guerre pour les soldats. On nous montre clairement que plus rien ne sera comme avant, qu'il y a une rupture nette avec avant la guerre.
La roulette russe est une des manière les plus puissantes jamais trouvée pour filmer la violence et l'injustice de la guerre. Et la fin est vraiment sujette a interprétation, et la tienne est intéressante. Moi, je pense qu'il y a tout de même de l'espoir, même si les illusions ont disparu, la communauté est de nouveau soudée autour du souvenir, et non plus seulement autour de Michael.
Si tu as le temps, une analyse très intéressante de Jean Batiste Thoret (qui ne t’empêche pas de penser autre chose du film, mais qui donne des informations sur le tournage, sur les thématiques, les acteurs, la structure du film, bref c'est très intéressant.):
Après, l’inévitable instant publicité, mais si tu as aimé Voyage au bout de l'enfer, essaye de voir La Porte du Paradis, le film qu'il a fait juste après, dans la récente version restaurée de 2012, que je place encore plus haut parmi les films de Cimino.