Topic Cinéma

Le 22/02/2015 à 13:23, Borislehachoir avait écrit ...
 Crutch, tu t'y connais un peu en Harold Lloyd ?

Boris.

Hélas très peu, au delà de Monte là-dessus, j'ai du voir 2-3 courts métrages et ça fait très longtemps, d'ailleurs les autres burlesques aussi je les ai vus quand j’étais jeune, faudrait que je m'y remette, d'autant plus que j'ai même pas vu tout les longs de Chaplin.
 

Kingsman (Matthew Vaughn, 2014)

Tipadadipasdadipasdado

J'ai eu envie de réécrire ma critique d'It Follows parce que je me sens gêné d'avoir été aussi méchant avec lui quand un étron de l'hyperespace comme Kingmsan arrive juste après. D'une certaine manière, ça et 50 nuances de Grey représentent les deux extrêmes du cinéma qui me sort par les yeux : la bleuette " provoc' " pour gamine en manque et le gros truc débilos téstostéroné pour ceux qui trouvent que Fast and furious c'est encore trop cérébral.

Ici, on est peu (mais on parle fort !) à avoir hai Kick-Ass de Vaughn. Hé ben c'est quasiment aussi atroce. Scène d'intro : générique sur fond de Dire Straits (moi y en a loucher vers la porte de sortie) puis torture sur un arabe (jamais la légitimité de l'acte n'est remise en question évidemment) et là, le fourbe sort une grenade. Un homme se jette dessus, meurt avec l'arabe, " il est tombé pour sa patrie ". OK.

Non seulement c'est TELLEMENT con, mais en plus ça se croit intelligent ! On a des petits dialogues à la scream tout le temps genre " si j'étais un méchant de film d'action je ferais ci " ou " quitte à se la jouer James Bond je vais faire ça ". Et un humour les copains, on se fend la gueule. Le héros explique qu'il va tout péter, une princesse suédoise lui répond " si vous vous en sortez, je vous autorise à me baiser dans le cul ". Salle mort de rire, moi en train de me dire que finalement le générique avec du Dire Straits c'est limite le meilleur moment du film. Dernier plan du film : le cul de la suédoise que le héros s'apprête à prendre en levrette. On se fend la gueule.

Et alors on a toute la panoplie. Du massacre de cathos (forcément homophobes, racistes, antisémites ET vociférants à la fois) filmé comme une démo mégadrive parce que c'est fun de tuer des gens intolérants. Une " lutte des classes " avec un héros prolo opposé à tout un tas de trous du cul de grandes écoles qui ont tous des gueules à cogner dedans (et évidemment le pire d'entre eux est en plus un traitre). Une scène ou pour devenir un agent secret, il faut tuer son chien (???). Des bastons sorties de Scott Pilgrim, et c'était déjà BIEN POURRI Sctot Pilgrim mais à côté là c'est du Polanski des grands jours.

On assiste à une dramatique mongolisation du cinéma d'action, désormais réduit au stade de fantasme pour puceau attardé nourri au big mac et qui rêve de voir Michael Bay faire un James Bond... qui n'aurait surement pas été pire que Kingsman.

Boris.

As-tu vu A Frozen Flower (Ha Yoo, 2008) Boris/Crutch ? Si oui, t'en as pensé quoi ?

Niet.

Boris.

Kingsman > ah merde, ça décourage quand même vachement. Bon bah j'irai pas.

Et du coup, It Follows..? Parce-qu'on m'en a dit du bien (et en détails), et justement je suis pas du tout client des films d'horreur, donc j'aurais tendance à penser que ça vaut le coup que j'essaie. Quitte à confirmer que je suis fait pour me marrer devant tout film d'horreur, mais faut bien essayer de s'ouvrir l'esprit.

@Anastazor
Non.

Edit: SALOPERIE MA CRITIQUE QUI DISPARAIT APRES UNE FAUSSE MANIP 1H30 PUTAIN ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE!

Le 23/02/2015 à 01:41, NewMilenium avait écrit ...

Et du coup, It Follows..? Parce-qu'on m'en a dit du bien (et en détails), et justement je suis pas du tout client des films d'horreur, donc j'aurais tendance à penser que ça vaut le coup que j'essaie. Quitte à confirmer que je suis fait pour me marrer devant tout film d'horreur, mais faut bien essayer de s'ouvrir l'esprit.

Je n'aime pas It Follows pour des raisons d'approche on va dire, mais déjà si tu n'as pas lu Black Hole et pas vu la Féline ou les vieux Carpenter, tu n'as aucune raison de partager mes réserves sur le côté assez plagiaire du film. Qui plus est, je le redis, c'est un film qui a une indéniable ambition esthétique, qui est bien cadré, bien joué et très bien filmé. Et pour un truc un peu post-moderne comme ça, y a une absence de cynisme ou d'ironie sur les personnages qui est appréciable même si je les trouve quand même assez fades. Donc It Follows, je peux pas vraiment le recommander mais je comprends très bien que d'autres y voient un grand film - la presse a été dithyrambique -. Qu'on aime ou pas, ce serait une grande erreur de le foutre dans le même sac que des slashers débiles ou des remakes sans idées.

Boris.

Bon,après avoir cassé des trucs dans ma tête après la disparition de ma critique à venir, je vais faire un message d'utilité publique: allez voir Réalité de Quentin Dupieux, c'est bien, c'est un mélange de Mulholland Drive et de Blow Out, où on rigole. Je (re)ferais la critique complète quand j'aurais le temps.

http://www.lecinemaestpolitique.fr/interstellar-2014-lhomme-du-passe-est-lhomme-de-lavenir/

Le passage qui synthétise peut-être le mieux toutes les facette de ce discours réactionnaire est celui où Cooper apprend (de la bouche du Noir et de la femme dont j’ai parlé plus haut) que l’on enseigne aux enfants une version déformée de l’Histoire dans laquelle les Américains n’ont pas marché sur la lune, mais l’ont juste fait croire aux Russes pour que ceux-ci dépensent plein d’argent dans des « machines inutiles ». Quand il entend ça, notre brave Cooper est totalement affligé. En méprisant l’histoire de la conquête spatiale américaine, cette relecture de l’Histoire est une offense aux valeurs impérialistes et capitalistes que les États-Unis défendirent avec succès face à la « menace communiste » au bon vieux temps de la Guerre Froide.



Donc le progressisme social passe dans le fait de crédibiliser des personnages qui disent qu'on n'est jamais allé sur la Lune. Prétendre le contraire, c'est conforter les valeurs impérialistes.

Le film nous invite ainsi à ressentir de l’empathie pour ce pauvre père malheureux parce que sa fille ne lui a pas pardonné son abandon. La scène la plus représentative à ce niveau est celle où Cooper, coincé derrière la bibliothèque, assiste impuissant à la scène de son départ en pleurant. Par cette mise en scène, le père est présenté comme une victime de sa propre condition. Ce n’est pas de leur faute si les pères délaissent leurs enfants, ils n’ont pas le choix, y a qu’à voir comme ça les fait souffrir…

Quel honte ce film il y a un personnage de père de famille POSITIF mon dieu .

C'est vraiment génial. Romily, le black,  est un personnage sympa ? OUI MAIS BON comme il attend l'équipe c'est quand même un peu du racisme (je te dis pas ce que ça devrait être pour Matt Damon qui attend du secours pendant des décennies, là on doit être dans du racisme anti-blanc à un stade quasi-génocidaire).

On retrouve ici un discours semblable à celui tenu par des films d’action masculinistes à la Taken, qui nous expliquent que si les pères sont négligents et absents, ce n’est pas parce qu’ils préfèrent se valoriser dans des carrières plus prestigieuses que l’éducation de leur enfants (travail non reconnus socialement qu’ils préfèrent laisser aux femmes), mais parce qu’ils ont des choses importantes à accomplir (buter des arabes dans Taken, ou sauver l’humanité dans Interstellar).

" Nan désolé je vais pas sauver l'humanité j'ai du ménage et du repassage en retard "

Boris, un poil sidéré quand même.

La vache ce site il a l'air gratiné. 

Merci Boris!

Nan mais j'arrive pas à penser à 100% que lecinemaestpolitique est sérieux. Malgré moi, je pense que certains postent volontairement n'importe-quoi, je ne sais pas à quel degré, mais ils peuvent pas tous être 100% sérieux...

C'est fascinant de lire ça quand on s'essaye soi-même à la critique de cinéma, parce que ça montre parfaitement comment avec quelques circonvolutions on arrive à faire dire ce qu'on veut à un film. Y a pas de noir ? Racisme, déni, exclusion. Y a un noir mais il a un défaut quelconque ? Racisme, ça sous-entendrait que les noirs en général ont ce défaut. Y a un noir gentil ? Oui mais c'est pas le chef alors que le chef a probablement des défauts donc racisme. Pour peu que t'aies quelqu'un de bien aveuglé par le militantisme en face, il est quasiment impossible d'écrire un personnage issu d'une minorité sans que la meute t'aboie dessus. (j'avais écrit une histoire y a quelques années, le héros était arabe, ben franchement vu son état de violence et de confusion mentale je te dis pas comment on m'aurait réduit en bouillie si j'en avais fait un film)

Je repensais aux critiques féministes de Gravity, comme quoi l’héroïne était sans cesse aidée... ben ouais, elle dérive dans l'espace, je crois que n'importe qui d'un peu lucide admettra que c'est une situation ou on a légèrement besoin d'aide. Bruce Willis passe tout Piège de cristal à chercher de l'aide, Gary Cooper ne cesse de quémander du soutien dans Le Train sifflera trois fois... Mais si on en faisait un remake féminin (j'aime bien cette idée), ce serait machiste de voir l’héroïne dire " excusez-moi je suis à une contre douze, y aurait pas quelqu'un pour m'aider ? ". A l'heure ou on écrit des héros de plus en plus faibles et en proie au doute, ça devient en revanche inenvisageable qu'une meuf ne soit pas une version améliorée de wonder-woman.

Sur lecinemaestpolitique, je lis une critique positive de Shotgun Stories. Alors ça tombe bien, moi j'adore Shotgun Stories, je trouve que c'est un des meilleurs films indés de ces dernières années, que c'est intelligent et beau. Mais si on y réfléchit bien, qui qui entraine les héros de Shotgun Stories dans la spirale de la violence ? LEUR MERE ! En plus, ils ont pas de père et ça fait qu'ils partent en vrille = apologie de l'affreuse famille patriarcale (au contraire, leurs demi-frères qui ont vécu avec un papa ont l'air d'être heureux). Et quid de cette scène affreuse ou Boy décide de pas tuer son demi-frère après avoir vu ses enfants hein ? Ca veut dire que seul un homme avec des enfants peut avoir droit à la vie ? Que les femmes sont juste là pour assurer la reproduction, C'EST CA QUE T'ES EN TRAIN DE DIRE BORIS ???? HEIN ? Et comme par hasard c'est Michael Shannon celui qui est marié avec enfants qui parvient à arrêter la violence, pas ses frères célibataires, y aurait pas une grosse apologie du pater familias cachée là-dessous ?

Boris, moi aussi je peux faire de l'analyse sociétale niveau CM1.

Curieuse coincidence.

En faisant le ménage dans mes fichiers je viens de retrouver les 10 star trek originaux, et je me dis qu'il est peut-être temps de les voir, quand j'apprends à l'instant que Leonard Nimoy (spock) est mort pas plus tard qu'hier.

Bon bah RIP. LLAP pour les autres.

Bilan du mois de février, moins de films qu'en janvier, mais plus de séries, avec 19 films et 3 saisons de The Wire, j'ai quand même passé du temps sur mon canapé.

Cinéastes découverts:
Phillpe Ramos (Capitaine Achab)
Quentin Dupieux (Réalité)
Mashiro Shinoda (Assassinat, La guerre des espions)
John Boorman (Duel dans le Pacifique)
Budd Boetticher (Sept hommes à abattre)
Luchino Visconti (Le Guépard)

J'avais déjà vu un de leurs films:
Fritz Lang (M le Maudit)
John Frankenheimer (Seconds)
Michael Mann (Le sixième sens)
Samuel Fuller (Shock Corridor, The Naked Kiss, 40 Tueurs)
Richard Fleicher (L’étrangleur de Boston)
Brian DePalma (Furie, Body Double)
Andreï Tarkovski (Solaris), et de trois!
Terence Malick (Les Moissons du ciel)

Top 10, sans classement: 
Réalité
Sept hommes à abattre
Assassinat
Le Guépard
M le Maudit
Le sixième sens
The Naked Kiss
L’étrangleur de Boston
Body double
Solaris

Revisionnés: Rashomon, et il est pas du tout lent, brutal2kus.

Séries: Saisons 2, 3 et 4 de The Wire, Better Call Saul ep.1 à 4, Fargo ep. 1 à 4.

Désolé pour les critiques de Les anges de la nuit , Crash et The Mission, j' y arrive pas, mais les trois sont très bien.

Si vous voulez réagir sur un film ou réalisateur, dites le et j'essayerai de faire une critique.(mais c'est pas sur)