Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Jeudi 24 Mai 2012 à 22:20 Règle numéro 1 du cinéphile : respecter la série B. Nombre de mes films culte sont des produits de série B, que ce soient des polars, des westerns, des films noirs ou fantastiques. Je n'échangerai jamais bon nombre de séries B avec des budgets ridicules genre La septième victime ou 7 hommes à abattre contre un Inception. Ceci dit ici je n'ai pas vu le remake. Daube infame c'est quand même TRES excessif. Comparé aux 3/4 des remakes atroces, des torture porn mongoliens et des suites sans imagination qu'on a pu se taper récemment, c'est tout à fait regardable. C'est juste raccordé par la poursuite en hélico parce que sinon... Pourquoi les ricains ne trouvent pas le personnage de Mary Elizabeth Winstead vu qu'elle n'est pas morte ? Pourquoi Lars reste t-il à rien branler pendant une demi-heure de film avant de partir en chasse ? D'ou il sort son flingue vu que Carter et Jameson ont piqué ses armes ? Pourquoi la chose se change t-elle en chien au lieu d'attaquer d'abord Lars et son pote ? C'est rempli d'incohérences et d'imprécisions quand même. En général je ne tique pas trop sur ces choses là mais ici il y en a beaucoup trop. Boris, et Ridley Scott est capable du meilleur comme du pire, sauf que ça fait 30 ans qu'il ne fait que le pire.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 03/12/2019 Grade : [Nomade] Inscrit le 28/06/2004 | Envoyé par corum le Jeudi 24 Mai 2012 à 22:34 En fait ma question sur Ken Loach venait un peu du fait que Boris se plaint pas mal des films disons "à thèse", et que c'est le réalisateur que j'associe à ce genre de chose. Et bon, les démonstrations au cinéma ça me soûle un peu (je suis moins catégorique que Boris dans l'esprit), mais oui justement, Land and Freedom j'ai adoré, alors que c'est quand même aussi un film assez engagé (il a quand même suscité quelques réactions outrées d'anciens communistes qui avaient fait la guerre d'Espagne). J'ai vu que 3 films de lui, mais pour ceux là, je trouve que cet engagement, on s'emmerde pas devant ce qu'il fait, je voulais voir ce qu'en pensait Boris. Je pense, en tout cas dans le cas de Land and Freedom que c'est parce qu'il n''en oublie pas dans ces personnages (et en plus dans ce cas la thèse est intéressante).
Sinon oui, c'est quoi le dernier bon film de Ridley Scott ? Et faut que je vois La peau douce, la musique est en effet magnifique.
___________________ "car le style pour l'écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique mais de vision" Marcel Proust
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 08/03/2022 Grade : [Nomade] Inscrit le 15/06/2005 | Envoyé par Manouel le Jeudi 24 Mai 2012 à 22:40 Boris est tellement persuadé que personne lit ses critiques, qu'il y planque des jeux de mots pourris dedans
___________________ - You exude pain. Your life is a patchwork of blackness, no time for joy...how do you cope with it?
- I have a Butler. |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 03/12/2019 Grade : [Nomade] Inscrit le 28/06/2004 | Envoyé par corum le Jeudi 24 Mai 2012 à 22:45 Ah ouais sinon c'est la honte, mais j'ai chialé comme une madeleine devant La vie est belle de Frank Capra. Je serais bien infoutu de dire pourquoi.
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Hors Ligne Membre Passif depuis le 03/07/2023 Grade : [Modo Forum] Inscrit le 22/08/2003 | Envoyé par jokerface le Jeudi 24 Mai 2012 à 22:58
J'ai retrouvé ma critique. Ok je me suis pas foulé mais elle date de 2007, aujourdhui je ferais mieux. Néanmoins je me rappelle que ce film cest de l'action au début, plus rien pendant 1 heure, de l'action au milieu, et replus rien jusqua la fin où ça rebouge de nouveau. Un vrai effet valium et la scene du viol qui est hard et placée au milieu du film est atténuée par ce long moment d'inaction qui nous endors au lieu de faire monter la sauce. http://www.magiccorporation.com/gathering-forum-viewtopic-2-52958-555-le-topic-cinema-ii-scape-s-battle-returns.html#741897 Oh la la, je me rappellais pas qu'il y avait autant de soucis vis à vis du 1. Faut dire que je les ai vu tout les deux qu'une fois. Cest vrai que le coup du mec qui disparait et qui revient subitement à la fin javais tilté aussi. Pour le chien cest parce que cest la première victime et qui permet de s'infiltrer plus discrètement parmi les hommes au début. Ca cest le raisonnement du monstre je pense. Pour le réalisateur je pense que cest pour faire une gradation dans les attaques, un peu comme pour alien 3. Mais pour le reste je peux que te croire sur parole parce que je me rappelle plus.
___________________ Le 23/02/2017 à 16:10, David avait écrit ... |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Jeudi 24 Mai 2012 à 23:06 Est-ce que Ken Loach fait des films à thèse ? C'est un peu difficile de trancher. Disons que parfois il y a un très fort didactisme politique que je trouve très pénible et qui visiblement gonfle aussi kakkhara ( " toute cette misère sociale bababa salauds de riches " ) mais Loach c'est aussi un style assez libre, avec parfois de l'improvisation, parfois des choses touchantes qui ne sont pas uniquement là pour dénoncer.
L'exemple type pour moi des films à thèse archi-relous c'est les derniers Lars Von Trier ou les films d'Haneke. Ca j'en ai une sainte horreur. Y a Inarritu aussi qui fait du Loach en plus extrême encore et en mal joué ( sauf Amours Chiennes qui était quand même pas mal, le reste c'est atroce ) mais LVT et Haneke y a quelque chose du style " toi, spectateur abruti, je t'apprends que la violence c'est mal et que le fascisme est en nous " je crie AU-SE-COURS. Funny Games j'ai du m'y prendre à 4 fois pour le voir en entier. Aux chiottes les pères-la-morale nordiques. Après, d'une manière moins pénible, il y a aussi les films qui ne sont rien d'autre qu'un scénario filmé, ce que j'appelle les films-concepts. C'est très à la mode ça. Il y en a parfois de brillants : genre Un jour sans fin c'est typiquement un film de scénariste, mais qui est hype drôle. Mais alors quand il faut se taper du film-à-l'envers ( Memento ), du film-énigmes-mathématiques ( Cube ), du-film-Charlie-Kaufmann-est-un-scénariste-tout-naze ( Dans la peau de John Malkovich, Eternal Sunshine... ), du film ou le héros voit un numéro tout le temps ( le nombre 23 ), du film chiant qui illuste un album chiant ( Pink Floyd the wall ), du film qui fait genre on balance des théories mathématiques alors que ma petite soeur qui a eu 6 au bac en L peut démontrer qu'ils racontent que de la merde ( Pi ), du film ou y a pas de décor wouw c'est un concept puissant ( Dogville ), du film d'horreur con comme un balai ou à la fin on trouve l'immortalité parce que tu vois, on torture des gens pendant deux heures mais c'est pas du racolage vu qu'on a un concept ( Martyrs ) je dis...... STOOOOOP ! Dans tous ces cas là on joue sur l'ego du spectateur genre t'es entré dans le délire/t'as compris l'histoire/t'as anticipé le twist ? C'est bien, t'es super intelligent. C'est plus du cinéma mais du sudoku. Des grandes prétentions théoriques et une volonté de briser des barrières pour au final ne rien raconter, ni rien transmettre, ne rien véhiculer. Si les gens étaient un peu plus curieux, ils pourraient faire un parrallèle avec les années 50. Y avait une grosse opposition entre deux types de westerns : les westerns au scénario simple, de série B, avec des acteurs pas trop chers et tournés en quelqueq semaines ; et de l'autre côté des westerns théoriques, qui voulaient dénoncer des choses, se placer au-dessus du genre, faire plus que du divertissement, faire REFLECHIR le spectateur etc etc. Si on regarde aujourd'hui des films de la première catégorie ( Quand les tambours s'arrêteront, Comanche station, La chevauchée de la vengeance... ) et qu'on les compare à la seconde ( Le train sifflera trois fois, Shane ) : victoire par KO des films " cons ", infiniment plus agréables, plus beaux, plus intenses et plus captivants. Le psychologisme vieillit mal, une bonne mise en scène non. Pensez-y. Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Jeudi 24 Mai 2012 à 23:08 Je crois pas que vous parlez du même film. Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 03/12/2019 Grade : [Nomade] Inscrit le 28/06/2004 | Envoyé par corum le Vendredi 25 Mai 2012 à 00:38 Je te rejoins complétemnt sur les films à scénarios, un peu moins sur les films à thèse.
Enfin si, quand même, Michaël Moore, c'est de la merde. Et non, on parle probablement pas du même film Joker, je parle d'un conte de Noël en noir et blanc sorti en 1946. Dans lequel on peut quand même voir une certaine moralisation à laquelle j'aurais dû ne pas accrocher. Bref^^
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Vendredi 25 Mai 2012 à 10:35 Je te rejoins sur la vie est belle de Capra, corum ^^.
sinon j'avais assez apprécié eternal sunshine of the blabla et being john Malkovitch, surtout le deuxième... Même si j'avoue que si on me donne le choix entre ça et un bon western de série B, je vais abandonner mon image d'intellectuel de gauche et regarder le western ^^.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Samedi 26 Mai 2012 à 11:59 Joker, je viens de voir que La collie a des yeux, c'est le remake dont tu parlais, pas l'original. Donc vu que c'est à peu près le seul remake de film d'horreur que je trouve globalement supérieur au premier, daube infame me semble encore moins approprié.
Déjà, bien sur les héros sont cons. C'est des ploucs, pas des super-héros. Les gamins sont hystériques, le beau-frère s'en sort tant bien que mal et les vieux se font buter tout de suite. C'est sans doute ce qui se passerait si ta famille ou la mienne tomberait dans une embuscade comme ça. Le coup du drapeau américain je vois pas mal d'ironie là-dedans. On nous explique - ça c'est nouveau par rapport à l'original - que les monstres sont liés à des expériences nucléaires du gouvernement, puis le héros en butera un à coup de drapeau dans le bide, je peux pas prendre ça au premier degré mais plutôt comme un côté " les exclus perdront toujours ". Et le gore du remake est bieeen plus prenant que les combats " en arrière-plan " du premier. Alexandre Aja n'est pas un génie du cinéma mais il sait torcher une scène d'action et rien que pour ça j'ai envie de le défendre, comme je défends ( un peu ) des réals de films d'action comme Martin Campbell ( Casino Royale, Zorro, Goldeneye... ) ou Jonathan Mostow ( U-571, Breakdown ) parce que sur des scripts bofs bofs ils arrivent à donner un film potable à l'arrivée et avec de bons moments de baston. On va peut-être dire que je nivelle par le bas à défendre un peu n'importe quoi dès lors que la mise en scène est potable, mais à l'époque des Transformers, des Jason Bourne ( le 1 ça va mais les autres, c'est comme les auvergnats... ), de Quantum of solace et de toutes ces daubes hystériques, j'ai choisi mon camp ! Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Dimanche 27 Mai 2012 à 18:09 De rouille et d'os, de Jacques Audiard : Ali est un gars un peu paumé qui vient d'avoir la garde d'un fils qu'il connaît à peine. Stephanie est une dresseuse d'orques. Un accident plus tard, et la voilà qui perd ses jambes. Ali va alors l'aider à réorganiser sa vie.
On avait peur d'un mélodrame dégoulinant, on ne l'a pas eu ^^. Le ton n'est jamais larmoyant, malgré toutes les émotions que brassent le film, et ça, parce que le parti pris d'Audiard pour la simplicité fonctionne très bien. Le grand spectacle n'est pourtant pas oublié, on a des orques et des combats de free fight, les héros de Audiard se battent, ils ont perdu ce qui faisait leur bonheur, mais ils ne renoncent pas, ne veulent pas de la pitié des autres, ni de celle du public. Une oeuvre de plus, forte, émouvante, et un regard sans concession sur le monde. Cosmopolis, de David Cronenberg : Robert Pattinson est bien coiffé, mais il veut quand même aller chez le coiffeur, même s'il doit traverser la ville qui est juste un beau bordel parce que le président la traverse justement. Que le film soit étrange, on s'y attendait un peu. D'ailleurs la salle s'est vidée en cours de route, ce qui, d'après les réactions sur internet est très loin d'un cas isolé. En fait le film est constitué d'une succession de situations qui n'ont que le cadre comme rapport, cette traversée de la ville pour aller chez un hypothétique coiffeur. La limousine de Pattinson est plein de gadgets électroniques branchés, en fait c'est sûrement son véritable bureau. On ne sait pas très bien ce qu'il fait, juste qu'il est puissant, influent et dangereux. Et aussi exagérément cynique. En fait c'est sûrement juste un jeune paumé qui ne sait pas quoi faire de son argent, et dont la facilité de la vie a aiguisé le cynisme. Un personnage abject, qui va être confronté en une journée dans sa limousine à la perte de ses femmes et de sa vie habituelle qui s'en va par lambeaux, une femme par-ci, un chanteur adulé par là. Peut-être le film est-il aussi cryptique et ridicule pour dépeindre un monde qui ne l'est pas moins, mais où l'amusement n'a pas de prise, où une tarte à la crème peut vous valoir la prison, et où on écoute la musique dans son ascenseur, parce que, même au ralenti, l'ascenceur a un but pratique et fonctionnel évident. Un monde d'où tout ce qui n'est pas nécéssité est banni. et s'il y a des contestataires à ce système, ils sont considérés comme fous, à moins qu'ils ne fassent l'autruche, comme la femme de ce golden boy qui se cache pour ne pas voir la réalité de laquelle elle n'a pas la force de s'échapper. Bon maintenant est-ce que pour autant j'ai apprécié le film? Ben honnêtement, je n'en sais rien. Si le message que cronenberg souhaite nous faire passer, c'est "le capitalisme c'est mal", on s'en passerait bien. Sur la forme, un enchainement de dialogues de sourds surréalistes, ça dure un temps avant de se dire qu'on aimerait aussi comprendre quelque chose. Le film se tient, on voit bien qu'il y a de la maitrise. En fait je le trouve pas mal, mais des fois le ridicule est vraiment fabriqué trop artificiellement, on voit presque les sous-titres ("Ici vous êtes censé trouver ça ridicule"). A noter que Pattinson est vraiment excellent, il incarne à la perfection le cynisme et le desespoir de la solitude d'un magnat des finances, et que si on reste devant le film (ce que tout le monde n'a manifestement pas fait^^), c'est bien grace à la qualité de son jeu.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 29/03/2023 Grade : [Nomade] Inscrit le 10/12/2005 | Envoyé par gedat le Dimanche 27 Mai 2012 à 19:33 On ne reste pas que pour Pattinson hein, même si il est excellent. Le concept de la traversée de Manhattan à 5km/h dans une limousine high-tech je trouve ça génial tellement c'est de l'ovni. La musique de Howard Shore et Metric est super bien aussi (la voix de Emily Haines sur le générique est magnifique). Et il y a pas mal de passages d'anthologie: la discussion avec le gamin chinois sur le rat qui remplacerait la monnaie, l'émotion de Packer à la mort du rappeur, la discussion autour du pistolet ("Il faut crier en allemand avant de tirer?"), etc.
Après le film est tellement un patchwork de notions et de thèmes entremêlés qu'on a du mal à voir émerger une cohérence, et le côté très littéraire des dialogues donne peut-être au film un côté exagérement arty que Cronenberg arrivait jusque là à éviter malgré la bizarrerie de son oeuvre. Et la longue scène finale est assez en dessous du reste du film, c'est dommage. Mais je trouve que l'esthétisation du trading est très réussie. Alors qu'il y a pas mal de blabla dont on ne sait pas trop quoi faire, les scènes où ils évoquent l'analyse des patterns que décrivent les monnaies, la capacité à digérer l'information "pour en faire quelque chose de prodigieux et horrible", les formes mathématiques sur les écrans bleutés qui semblent avoir une vie propre, le speech sur la respiration du ministre des finances qui fait vasciller l'économie mondiale, donnent au spectateur une certaine forme de vertige; et elles sont très cronenbergiennes dans le sens où elles font de la finance un truc finalement très organique. D'ailleurs la fin où ils comparent le yuan et l'asymétrie de la prostate, et la métaphore du rat pour représenter la monnaie renforcent cette association. Pour autant, je trouve pas que Cronenberg fasse de l'auto-parodie, comme Boris en avait peur. Le film est beaucoup plus "réaliste" (dans le sens où il n'y a pas de phénomène surnaturel ou de technologie hyper-futuriste impliqué") que un eXistenZ ou un Videodrome. Il est bizarre mais pas plus que beaucoup de ses prédécesseurs, et d'ailleurs la métaphore organique que j'évoque plus haut n'est pas spécialement flagrante. Au final l'accumulation de bla-bla pseudo-philosophique peut être assez frustrant, mais ça reste globalement très plaisant à regarder.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Mercredi 30 Mai 2012 à 00:13 American Pie 4 ( Jon Hurwitz et Hayden Schlossberg, 2012 )
Jim ( Jason Biggs ) retrouve ses amis Finch, Oz et Kevin des années après leurs exploits au lycée. S’en suit un calvaire à base de trentenaires débiles qui se demandent si ils ont fait les bons choix dans la vie. La saga American Pie est peut-être la deuxième saga la plus atroce des vingt dernières années après la saga Saw et cet épisode fait pour le fric dix piges plus tard est dans la moyenne, c’est-à-dire irregardable. Quand j’étais au collège, tout le monde avait vu American Pie premier du nom. Avec ses personnages masculins qu’on aimerait savater à coups de pompes et ses filles qui sont soit des nymphomanes soit des pleurnicheuses casse-couilles, il entamait ainsi la mode des films pour ados abrutissants et scatologiques qui ont débarqué violemment dans le début des années 2000. Aux questionnements identitaires des films de John Hughes, dont je ne suis pourtant pas un admirateur inconditionnel, ont succédé les thématiques suivantes : baise, cul, bite, couilles, caca, pisse, flûte traversière dans la chatte. Certains objecteront que je ne parle pas du film, hé ben oui, il faut dire que je n’ai pas envie d’en parler, na ! En quelques lignes : Stiffler chie dans la glacière d’un mec et vanne le type aux mains marrons «haha, t’es dans la merde » ; Stiffler se tape la mère de Finch ; Kevin à envie de se taper son ex mais ne le fait pas parce qu’il est marié et que oh merde, on peut déconner tant qu’on veut mais le mariage c’es sacré, surtout chez les juifs ; Jim se fait allumer par une gamine de 17 ans EVIDEMMENT nymphomane mais ne se la tape parce parce qu’il est marié, juif et machin tout ça. J’aimerais qu’au lieu d’attendre Destination Finale 5, la Mort vienne faire un carton au milieu de ces trous du cul de post-ados histoire qu’on soit définitivement débarrassés de cette saga de merde. Bon plutôt que de m’énerver tout seul je vais vous conseiller quelques films pour ados à voir plutôt que cette purge : - Les John Hughes. Disons Breakfeast Club, j’aime moins Weird Science et 16 candles ; Ferris Bueller bonne réputation mais je ne l’ai pas vu. - Pump up the volume. Une merveille avec un Christian Slater tout jeune, un BO parfaite ( Leonard Cohen, les Beastie Boys, Sonic Youth, Richard Hell… ). Un très beau film sous-estimé qu’on peut même qualifier de politique. - Lolita malgré moi avec Lindsay Lohan. Sisi, c’était vachement bien. Les cours d’éducation sexuelle ou les speechs portnawaks des profs étaient à pleurer de rire. - Supergrave. Gras, vulgaire et crétin mais bourré de digressions hilarantes et porté par des acteurs impeccables. - Easy A. Si vous ne tombez pas amoureux d'Emma Stone, vous êtes gays. Un dernier truc : y a une bite en gros plan. C’est subversif hein, une bite. CA FAIT QUINZE ANS QUE LES FARRELLY ET APATOW NOUS ONT FAIT LE COUP DE LA BITE EN GROS PLAN BANDE DE CONS. Ce que j’aime dans ce film c’est ce que j’aime chez Scyth. Que dalle. Un cerveau d’un milliard de dollars ( Ken Russell, 1967 ) Après les deux films précédents, Harry Palmer ( Michael Caine ) a quitté le MI5 pour devenir détective privé. Le colonel Ross lui demande d’infiltrer l’organisation de Leo Newbigen ( Karl Malden ) en Finlande. Palmer rencontre la belle Anya ( Françoisr d’Orléac ), maîtresse de Newbigen qui à l’aide d’un ordinateur hyper-sophistiqué souhaite pousser un général américain fanatique à envahir la Russie. J’aime vraiment bien la saga Harry Palmer ; peu de gens en ont parlé, et l’émission Frisson Break sur le premier volet s’était contentée de dire que les deux suivants étaient dénués d’intérêt, probablement parce que les gros nazes responsables de l’émission n’avaient pas du les voir. Ken Russell est réputé comme étant un gros cinglé et il était intéressant de voir comment il allait transformer une franchise déjà résolument anticonformiste avec son héros bordélique et insubordonné. Au niveau de la mise en scène, petite déception : elle est globalement plus sage que celle d’Ipcress, danger immédiat. En revanche le montage est souvent TRES abrupt, et le scénario est un joyeux bordel qui casse toutes les conventions Bondiennes : le méchant est une sorte de George Bush avant l’heure omnubilé par l’éradication de l’axe du mal, la technologie de pointe est tellement truquée qu’elle fausse toutes les données qu’on cherche à en tirer et le personnage le plus sympathique du film est le débonnaire colonel Stok - le faux transfuge de Mes Funérailles à Berlin -, agent soviétique rigolard qui a pour Palmer une affection relativement incompréhensible. Un cerveau d’un millard de dollars part un peu dans tous les sens, c’est sa force et sa faiblesse. La séquence finale de naufrage dans la glace est visuellement splendide et le montage tarabiscoté de Russell en fait un grand moment de cinéma. Si ce Harry Palmer n’est ni le plus rigoureux, ni le plus drôle ni le plus facile à suivre de la série, il n’a absolument pas à rougir de la comparaison face au premier épisode ( et enterre facilement le deuxième ). On notera une superbe musique de Maurice Binder qui ferait presque oublier John Barry, un générique Bondien très élégant, une interprétation excellente avec comme toujours un Caine au diapason. Le délire absolu compense tout à fait l’ineptie de l’histoire et le grotesque des situations ( les trahisons des personnages virent au grand n’importe quoi ). Un très bon film atypique et bizarre qui fut le dernier Harry Palmer tourné dans les années 60, avant que la saga ne renaisse trente ans plus tard. J’avais critiqué les deux autres volets sur MC : - Premier épisode, Ipcress danger immédiat : http://www.magiccorporation.com/gathering-forum-viewtopic-2-84766-240.html - Deuxième épisode, Mes funérailles à Berlin : http://www.magiccorporation.com/gathering-forum-viewtopic-2-84766-840-topic-cinema.html Harry Palmer > James Bond. Point. Source Code ( Duncan Jones, 2011 ) Colter ( Jake Gyllenhaal ) se réveille dans un train, en face d’une ravissante jeune femme, Christina ( Michelle Monaghan ). Huit minutes après, le train explose et Colter se trouve cette fois dans une capsule ou une vidéo lui apprend qu’il revivra la séquence de huit minutes jusqu’à ce qu’il découvre l’identité du terroriste responsable de l'attentat.. Pour cela, la conscience de Colter a été transférée dans l’esprit d’un voyageur, Sean Fentress. Duncan Jones avait bluffé son monde, et moi le premier, avec son très beau premier film Moon que j’avais chroniqué ici-même. Pour son deuxième long-métrage, il reprend plusieurs thèmes de Moon comme l’humanisation des machines, la mémoire faussée ou encore les expériences gouvernementales douteuses. Sauf qu’ici la sauce ne prend pas et Source Code est un douloureux ratage qui ne confirme pas les promesses de Moon. Film-concept pénible doté d’une enquête policière dont on se bat très vite les cacahuètes et dont la résolution est totalement bâclée, Source Code oscille entre polar, mélodrame, réquisitoire humaniste et réflexion sur le virtuel, sans convaincre sur aucun des points. Sean tombe amoureux de Christina en deux minutes de film et jamais leur histoire de sort du cadre de l’artifice scénaristique. Le message humaniste était bien mieux amené dans Moon et visuellement, la photo bleutée est très moche. Enfin, sans être catastrophique, l’interprétation demeure quelconque, Gyllenhaal surjouant et Monaghan se contentant d’être jolie. Il faut reconnaître que Source Code n’est pas qu’un film-concept de plus et que Duncan Jones est un cinéaste qui possède un talent évident et qui ne s’intéresse pas qu’à son petit twist idiot à nous balancer à la tête. Sa sensibilité empêche Source Code d’être aussi pénible que d’autres films aux points de départ du même ordre, seulement ce Un jour sans fin du pauvre se suit sans enthousiasme. Et la fin est encore plus foirée que le reste. Au final, une belle déception, mais je continue à penser que Duncan Jones a un gros potentiel. Critique de Moon : http://www.magiccorporation.com/gathering-forum-viewtopic-2-84766-960-topic-cinema.html La cinquième victime ( Fritz Lang, 1956 ) Amos Kyne, propriétaire d’un grand journal, décède. Son fils Walter ( Vincent Price ) qui ne connaît pas les rouages du métier lance une compétition entre le chef du service télégraphique, Loving, le rédacteur Griffith et le photographe Kritzer pour devenir le vrai patron du journal. Écarté du fait de son manque d’ambition, Mobley ( Dana Andrews ) enquête sur un tueur qui assassine des jeunes femmes célibataires. Kyne décide d'atribuer le gros lot à celui des trois postulants qui résoudra l’affaire. Je continue mon grand chelem Langien avec cet avant-dernier film américain qui est encore meilleur que House by the river. La lutte pour le pouvoir n’épargne personne : coups bas, arrivisme, coucheries, le sensationnalisme de la presse est ausculté avec la précision chirurgicale de Lang qui pour autant ne se pose pas en grand donneur de leçons omniscient, mais crée une galleries de personnages contrastés, ambigus et complexes : ainsi Mobley, présenté comme vertueux et loyal, n’hésitera pas à mettre sa fiancée en danger de mort pour avoir un scoop ; Griffith, plus sympathique que Kritzer ou Loving, explique qu’il écrasera qui il faut pour avoir le poste. Quant à l’incompétent Kyne, il n’est pas un homme foncièrement mauvais mais plutôt un fils méprisé par son père qui prend un soin particulier à pousser au conflit les hommes qu’Amos Kyne lui a toujours préféré. Les femmes ont un rôle secondaire… en apparence. Elles manipulent en réalité les hommes pour parvenir à posséder leur part du gâteau ; la femme de Kyne est ainsi la maîtresse de Kritzer et fait pression pour que le poste lui soit attribué, tandis que la commère Mildred, envoyée par Loving pour lui procurer une longueur d’avance, joue en réalité pour son intérêt personnel. Un seul espoir pour les plus vertueux : la démission. L’intrigue policière n’est qu’un contexte permettant aux personnages de s’affronter, le tueur un idiot instrumentalisé par une presse sans éthique qui se fiche d’annoncer la culpabilité d’un innocent. Une fois n’est pas coutume je n’ai parlé quasiment que du scénario. Alors, pour faire simple, je dirais que les acteurs sont irréprochables, que la mise en scène est digne de Fritz Lang, donc impressionnante, que la course-poursuite dans le métro est un très grand moment d’action et que Fritz Lang parvient même à placer quelques moment humoristiques sans rompre son fragile équilibre… Très grand film. Dark Shadows ( Tim Burton, 2012 ) La sorcière Angélique ( Eva Green ) est amoureuse de Barnabas Collins ( Johnny Depp ) qui lui préfère Josette ( Bella Heathcote ). Angélique jette un sort qui pousse Josette à se suicider et transforme Barnabas en vampire que la population enferme pour plusieurs siècles jusqu’à ce qu’en 1972, il soit accidentellement libéré et décide de rejoindre sa descendance. Haha, Tim Burton, ma bête noire préférée. Pendant des années ( Big Fish, Charlie et la chocolaterie ) j’étais l’inévitable rabat-joie au milieu des fanboys et quand, aujourd’hui, tout le monde s’accorde à le dire ringard, has-been, enterré, il sort son film qui me plait le plus depuis Sleepy Hollow. Évidemment, ce n’est pas d’une folle originalité… quoiqu’un peu. Plus cru sexuellement qu’aucun Burton précédent ( celui qui ne rit pas à la scène de baise est un fan de Phil Collins ! ), ouvertement parodique comme Mars Attacks, Dark Shadows partage avec ce film-là le fait de partir dans tous les sens avec plus ou moins de bonheur. En effet, la love story est dénuée d’intérêt ; la fascination de Burton pour les poupées de porcelaine n’a d’égal que l’ennui provoqué par celle-ci, et la méchante Eva Green qui ravage tout sur son passage est mille fois plus charismatique, volant la vedette à un Depp dont la prestation sent un peu le réchauffé ; on notera une Michelle Pfeiffer qui n’a rien perdu de son charme ni de son talent, et une Helena Bonham Carter qui vieillit très mal et dont Burton à une manière un peu spéciale de mettre en scène le déclin physique. Visuellement, les fans ne seront pas dépaysés : on retrouve l’attirail gothique des grands jours, avec une direction artistique travaillée et cohérente, ainsi qu’une musique d’Elfman en bon pilotage automatique. Les personnages sont TRES inégalement traités, certains passent à la tape trop vite, d’autres sont relégués au second plan et le twist final sur l’un d’eux est à la fois une idée ridicule et un foirage visuel. Pour autant, Burton réussit sur plusieurs points. D’abord, sur le plan de la parodie décalée avec son vampire dans le monde moderne, il m’a fait rire à plusieurs reprises, et une comédie qui fait rire, c’est toujours un bon début ; j’ai bien aimé la scène d’action finale aussi, montrant un Burton meilleur que d’habitude pour filmer du combat, et l’introduction renoue avec le Burton des grands jours, celui des classiques du début des années 90. Ce gros bordel narratif a visiblement laissé beaucoup de fans et d’ex-fans sur la touche ; quant à moi, j’ai été à ma grande surprise très content du visionnage, sans pour autant être aveugle sur la panoplie de défauts d’un film qu’on réévaluera peut-être dans quelques années. Boris, captures corrigées.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 03/12/2019 Grade : [Nomade] Inscrit le 28/06/2004 | Envoyé par corum le Mercredi 30 Mai 2012 à 23:06 J'ai vu Aguirre, ou la colère de dieu, déjà critiqué par Boris et Kakharra sauf erreur de ma part, je ne m'étendrais pas trop dessus si ce n'est pour dire que c'est très bien tout du long, et sublime sur la fin.
Le bal des vampires, Roman Polanski. Une réécriture du mythe classique qui y mélange un côté comédie muette sur le visuel et le jeu du vieux savant et une revisitation de son univers visuel. Je suis un peu mitigé. On ne rit pas beaucoup tout du long, les gags de la première partie s'enchainant sans trop de sens. Le concept est bon, mais Polanski ne maitrise pas trop la façon dont les scènes s'enchainent, donc on s'ennuit un peu. Ce qui fait que les performances des deux acteurs principaux (McGowan et Polanski) qui sont en elles-même plutôt bonne ne sont pas trop mises en valeur. En revanche je trouve ça très beau par moment, et le personnage du fils du vampire (homosexuel) est assez magnifique. J'ai aussi complétement accroché à la scène du bal, et j'approuve la fin, même si je la connaissais déjà. Animal House, (John Landis) John Bellucci et consor sont les membres d'une fraternité de loosers alcooliques dans une université dirigée par un "dean" autoritaire dont le but unique semble de trouver un prétexte pour les expulser du campus. Il est en cela soutenu par une autre fraternité aux tendances nazies et sado masochistes complétement ridicules. Alors ça serait ma réponse à la question "le film que vous avez honte d'aimer ?". C'est con de bout en bout, mais bon, voilà, ça me fait marrer. Le dean qui balance sérieusement un réglement obscure de l'université pour mettre la fraternité "on double secret probation" (wtf), les soirées absurdes, le puceau qui finit par réussi à coucher avec... une meuf de 14 ans, la virée en bagnole désastreuse avec une méthode de drague qui à mon avis met complétement minable le personnage de Barney dans le genre absurde, immoral, et imparable et ce, 40 ans avant (et ça finit en désastre), le prof de littérature drogué et dragueur, j'en passe et des meilleurs. Quand même la vidéo de Bellucci (idiot fini) lorsque la fraternité apprend qu'ils ont tous été viré... www.youtube.com/watch Y'a une atmospère plutôt sympa qui traine sur le film, j'aime bien la musique entre autre (et le groupe inventé pour l'occasion Otis Day and the Knights). Bref, un film à la con, mais que j'ai revu avec plaisir. Les Mariés de l'an II (Jean-Paul Rappeneau) J'ai loupé le début donc pas de critique en entier, mais en tout cas ça se laisse voir, c'est franchement absurde et décalé, la musique est sympa, belmondo joue pas super, Marlène Jobert est casse-couille mais je dirais pas non à une fellation, enfin bref, sympathiqe =) Hôtel du nord (Marcel Carné) Un hôtel au bord du canal St Martin. Un jeune couple veut se suicider. Le garçon tire sur la fille, mais ne peut pas se tuer, et s'enfuit avec la bénédiction de Louis Jouvet, un ancien gangster qui mène une drôle de relation avec la prostituée jouée par Arletty. La très belle jeune fille (Annabella) survit, et les gérants de l'hôtel lui propose un emploi par humanité. Tous les hommes sont fascinés, mais plus encore Louis Jouvet, qui l'avait retrouvé morte et que cette histoire de suicide fascine. C'est un peu dommage que l'histoire populaire n'ai retenu qu'une réplique d'Arletty de ce très beau film, éminement subtil. C'est d'ailleurs au fond plus un symbole d'acteurs capables de jouer un texte finalement très littéraire avec un naturel incroyable plus qu'une réplique marquante. Le grand acteur c'est évidemment Louis Jouvet, qui joue un rôle brusque tout en retenu. La vie parisienne est bien filmée, les traits d'humour et d'humanité que Carné insère au milieu du drame contribuent à éclairer ce film peut-être noir de douceur et d'optimisme. Pour la réalisation, je lui trouve un bon sens du rythme et quelques idées de mise en scène m'ont marquées (principalement les jeux avec l'écluse et le pont qui sont en face de l'hôtel). Bref, j'ai aimé.
___________________ "car le style pour l'écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique mais de vision" Marcel Proust
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Mercredi 30 Mai 2012 à 23:28 Un fan de plus pour Aguirre, la classe
Tu as vu Fitzcarraldo ? La plupart des cinéphiles le préfèrent à Aguirre, ce n'est pas du tout mon cas même si je l'ai vu dans des conditions bien plus médiocres. Grâce aux coffrets Herzog, je vais sans doute découvrir un de ces quatre son films sur Kaspar Hauser qui semble très intéressant. Et merci de parler d'un très beau film dont j'étais convaincu d'avoir également fait l'éloge mais visiblement non, le superbe Les Mariés de l'an II que je trouve bien plus que sympathique : le plus grand films de cape et d'épée franças avec Cartouche, rien que ça. Rythme effrené, dialogues savoureux, elégance de la mise en scène et panache des acteurs. De Broca et Rappeneau, les seuls français qui tenaient à peu près le choc face aux George Sidney et autres Michael Curtiz d'outre-Atlantique. Boris.
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