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Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Jeudi 26 Avril 2012 à 17:02


Pas pour tout de suite PAR CONTRE normalement je vois ce week-end chez Jaguar le film l'Antisémite, de Dieudonné, qui a l'air encore plus pourri que le film de Morsay.

Boris, puis dites-le si ça vous fait chier quand je parle de bons films hein...

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Manouel

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Envoyé par Manouel le Jeudi 26 Avril 2012 à 18:08


 Boris, puis dites-le si ça vous fait chier quand je parle de bons films hein...


C'est un peu ça l'idée. Et puis, bon, t'as réussi à te faire l'intégrale de Saw, c'est pas un petit Morsay qui va t'effrayer quand même...

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jokerface

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Envoyé par jokerface le Jeudi 26 Avril 2012 à 18:31


Le 26/04/2012 à 17:02, Borislehachoir avait écrit ...

Boris, puis dites-le si ça vous fait chier quand je parle de bons films hein...
 

Roooh ça yest il se vexe

Mais non ça nous fais pas chier tes autres chroniques, mais vu le potentiel trollesque du film de Morsay, je suis sûr que tu vas nous faire un truc bien saignant et jai hate d''y être, ctout.

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Le 23/02/2017 à 16:10, David avait écrit ...

Mon papa me disait : "on n'écrase par les fourmis, fils"

corum

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Envoyé par corum le Lundi 30 Avril 2012 à 03:08


Quelques petites critiques
Du Shakespeare au cinéma :
Jules César Mankiewicz
Ce qu'a dit Boris est tout à fait valable. J'ajouterai premièrement que Mankiewicz réussit parfaitement à faire un film et non pas une pièce filmé tout en suivant parfaitement la pièce. Les transitions et les décors, le travail de caméra sont une réussite. Les acteurs sont tous absolument géniaux. De plus, un mot sur la pièce, que j'avais déjà lu : c'est une merveille absolue. Probablement la plus connue des pièces antiques de Sahkespeare, évidemment jamais évoqué dans le cursus scolaire en France, uune réflexion politique très fine encore d'actualité (je recommande d'ailleurs la lecture de Coriolan). De plus encore, ce film montre à quel point l'écriture de Shakespeare n'a pas pris une ride : les trois grandes tirades de la pièce sont toujours un miracle de subtilité, de beauté et de fluidité, et les répliquent font encore mouche 400 ans après. Pour dire, ma soeur, qui ne savait de la pièce pas plus que "toi aussi mon fils" a été scotché.

La château de l'araignée Kurosawa
La même soeur qui choisit dans la foulée dans ma pile de DVD une autre adaptation de Shakespeare, MacBeth. Il s'agit d'une transposition dans le moyen âge japonais, très censé d'ailleurs, entre les clans et la lande écossaise et cet univers, il n'y a peut être pas tant que ça.

Le travail d'adaptation est forcément très différent, mais tout aussi réussi. Kurosawa n'hésite pas à élaguer quand la transposition serait difficile et peut être à déplacer quelque peu le centre de réflexion de la pièce, rendant l'adaptation peut-être moins riche, mais plus resserrée et cohérente. Il y a aussi un travail visuel important (la forêt, le brouillard etc) et là encore réussi.

Toshiro Mifune est saisissant de le rôle de Washizu/MacBeth, et les autres acteurs sont très bon.

Bref, excellent.

Un deuxième Mankiewicz :

Eve Mankiewicz
La première scène est un long passage narré nous expliquant q' u'une certaine Eve Harrington est la plus jeune actrice à remporter un prix théâtral prestigieux. On nous présente les protagonistes de l'affaire, critique, auteur, metteur en scène etc... et on nous annonce que nous allons tout savoir sur Eve, en réponse au président du jury qui déclare que tout le monde sait déjà tout sur elle. S'ensuit un flashback qui occupe la plus grande partie du film et qui nous raconte l'ascension d'Eve.
Margo Channing (Bette Davis) est une actrice de théâtre au sommet de sa gloire, donc capricieuse et paranoïaque. Une amie (Celeste Holm), la femme de son auteur, lui présente Eve (Anne Baxter) une admiratrice fascinée, qui assiste à toutes ses représentations. Celle-ci s'explique de sa passion, comme elle est une jeune fille charmante sous tout rapport, modeste et enthousiaste Margo décide de l'engager à son service.
Les actrices précédement citée sont toutes magnifiques, aussi bien Bette Davis dans ses inquiètudes et sa paranoïa qu'Anne Baxter dans tous les registres. Notons également George Sanders qui joue superbement le rôle d'un critique manipulateur et cynique, et Marylin Monroe qui a un petit rôle d'actrice très cruche, mais si belle... =)

Cette satire du monde du théâtre et de la critique, tout à tour mordante et émouvante réussit le tour de force d'être à la fois d'une grande clarté et de ne pas sombrer dans une lourdeur, qui pourtant guette quelque fois. Je pense surtout à la scène finale où Eve recontre son successeur et donc en quelque sorte, elle-même quelques mois plus tôt. J'y ai d'abord vue une insistance un peu maladroite sur la vanité de ce monde ou encore une figure de style un peu lourde, jusqu'au dernier plan, superbe, qui nous ramène à ce que tout le cynisme du film avait pu occulter : la raison de cette ambition, qui est certes encore vanité, mais aussi très humaine. Un grand film.

Deux Truffaut :

L'histoire d'Adèle H.
(Truffaut)
L'histoire vraie de l'autre fille de Victor Hugo qui a suivi jusqu'au Canada par amour, jusqu'à la folie, un petit lieutenant anglais qui ne l'aimait pas. Tout est dit.

Adèle est jouée par une toute jeune Isabelle Adjani qui est tellement belle qu'on en oublierait presque tout le reste. L'histoire est captivante, je me souviendrai longtemps de la folie et la déchéance d'Adèle et de ce qu'elle fait par amour (et probablement pour d'autres raisons aussi, car en filigrane s'inscrit aussi ses relations avec sa famille et son père en particulier, ce grand homme un peu envahissant...). Adjani incarne le rôle. Et Truffaut fait des choses... Il y a quelques mouvements de caméra dans ce film qui m'ont procuré un plaisir esthétique immense, je pense en particulier à cette scène où Adèle, déguisé en homme cherche son lieutenant dans une fête d'officiers... C'est fluide, serein mais rythmé, tout paraît si simple...

A relire cette critique, je me trouve peut-être un peu trop enthousiaste, le film est peut-être un peu trop simple justement, trop limpide trop... Je ne sais pas. Mais assurément il m'a parlé.

J'aurais voulu ajouter une citation de Breton, une note de bas de page de Nadja qui est pour moi la plus belle définition de l'amour, et qui me paraît complétement en phase avec ce film, mais je suis infoutu de retrouver mon exemplaire

Jules et Jim
(Truffaut)
2 amis, un français (Jim) et un autrichien (Jules) se lient dans les années 1900. Jules recontre Catherine (Jeanne Moreau), qu'il épouse, mais celle-ci reste libre, multiplie les aventures et les liaisons, même avec Jim, avec la bénédiction de Jules.

Un film complexe et contradictoire, à la fois ôde à la vie et à l'amitié, et extrêment pessimiste pour ce qui touche à l'amour, servi par une musique charmantes et des acteurs absolument admirables, et non pas que Jeanne Moreau. C'est probablement mon film préféré dans cette liste, mais c'est difficile à expliquer. Les inventions visuelles et narratives, ce rythme toujours juste, cette ville et cette campagne, toutes deux si belles, cette voix off qui lit des passages du roman (le procédé n'a jamais été si juste), ces actualités insérées, ces phrases qui apparaissent à l'écran, ces arrêts sur image... C'est foisonnant, c'est juste, c'est fluide, joyeux et inventif, bref c'est beau.

Dire que j'ai pu un jour trouver Truffaut prétentieux et chiant, j'espère être un peu moins con aujourd'hui.

Et enfin un western :
La prisonnière du désert (Ford)
John Wayne rentre dans le ranch de son frère, qui se fait immédiatement attaqué par une bande indienne. John Wayne et un jeune homme par à leur poursuite, dans l'espoir de sauver une jeune fille qui a été enlevée.
Oui j'ai accroché Boris =) D'une j'ai trouvé la photographie superbe (monument valley que c'est beau), la musique parfaite. De deux, je trouve le film très subtil. On finit par tout comprendre, mais aucune excuse n'est jamais faite. Wayne hait les indiens. Pas une tirade d'explication ou d'excuse, on comprend et on ne pardonne pas. Tout comme on comprend et on ne pardonne pas aux Indiens. Les personnages sonnent juste, on n'en rajoute pas. Pas de discours gnagnan sur les méfaits du racisme. Après ça donne peut être une certaine sécheresse au film. Peut être que cette cavalerie est trop ridicule. Ou cette histoire d'amour pas très convaincante. Enfin perso j'ai marché.


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Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Mardi 01 Mai 2012 à 20:47


Pour ce qui est du Chateau de l'araignée, qui est un de mes Kurosawa favoris et dieu sait que je place le japonais très haut dans mon panthéon cinématographique, j'y vois une magnifique transition entre un mythe ancien et un mythe moderne : Macbeth d'un côté ( ça, c'est évident ) et Tony Montana de Scarface de l'autre ( ça, ça l'est moins ).

Dans les trois cas la structure est proche : ascension d'un arriviste ( Lady macbeth ressemble à la mauvaise conscience de son mari, tandis que la femme de Washizu a l'intéressante particularité de ne jamais parler à d'autres personnages que Wachizu lui-même ), parricide symbolique, paranoia et sollitude du héros, révolte contre lui, meurtre. La transition est ici assez visible : si dans la pièce de Shakespeare comme dans l'adaptation d'Orson Welles Macbeth est tué par Macduff le mulet ( soi-dit en passant c'est peut-être un peu de la branlette mais on a ici une sorte de plagiat de la légende de Crésus puisque la Pythie lui recommande de se méfier... d'un mulet, son adversaire Cyrus étant un sang-mélé ; comme la plupart des héros antiques Crésus est évidemment trop con pour comprendre le sens de la prédiction ), Wachizu comme Tony Montana est tué par une horde d'assaillants qui s'y mettent à genre 50 contre 1. Voir la scène finale du Kurosawa et de Scarface dans la foulée, le lien est évident. 

C'est donc logiquement mon adaptation préferée de ma pièce préferée de Shakespeare ( avec Hamlet ). On notera que l'idée de faire tomber enceinte Lady Macbeth était tellement bien vue que le shakespearien Sir Laurence Olivier a félicité Kurosawa pour cette innovation. Néanmoins, mon trio de tête du grand William au ciné reste composé du Othello d'Orson Welles, du MONUMENTAL Ran du même Kurosawa et donc désormais du Jules César de Mankiewicz.

Boris.

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corum

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Envoyé par corum le Mardi 01 Mai 2012 à 21:28


Merci pour cette perspective, très intéressant, pas vu Scarface ceci dit. Effectivement Ran, ej l'ai vu il y a quelques année, c'est absolument magnifique, mais je n'ai pas vu Othello. Me demande d'ailleurs s'il traine pas dans une pile quelque part dans cette maison.

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Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Samedi 05 Mai 2012 à 21:03


House by the river ( Fritz Lang, 1950 )

Byrne ( Louis Hayward ) est un écrivain raté qui n’aime plus son épouse Marjorie ( Jane Wyatt ). En tentant d’abuser de sa femme de chambre, il la tue accidentellement et parvient à convaincre son frère John ( Lee Bowman ) de l’aider à faire disparaître le cadavre dans la rivière. Le corps est retrouvé et les divers indices accablent John.
Parfois réputé Lang mineur, House by the river est une petite pépite du film noir portée par un incroyable sens esthétique. Je vais tacher de m’appliquer sur les captures pour vous le faire ressentir mais chaque plan de ce film est d’une très grande beauté, le travail d’esthète de Lang me semblant largement valoir celui de Premminger sur Laura par exemple.
La caractérisation des personnages est extrêmement réussie avec sa gallerie d’anti-héros tous plus ou moins coupables et misérables, et Lang est très fort pour donner une grande puissance symbolique aux éléments comme l’eau ou le vent. L’idée de faire du héros un pauvre type faillible renforce l’empathie du spectateur qui tend à se détacher du personnage principal au fur et à mesure que la bassesse de celui-ci est dévoilée au grand jour, notamment vis-à-vis de sa femme. En cela House by the river devient malheureusement un peu plus conformiste durant sa deuxième partie jusqu’à un dénouement qui fait carrément office d’énorme facilité narrative, l’ambiguité du début du film s’estompant au profit d’une vision plus moraliste, on reste toutefois subjugué par la qualité de la mise en scène qui elle ne faiblit jamais tout du long, même dans des séquences pas très captivantes comme celle du procès qui ne sert guère qu’à récapituler l’enquête policière.
Splendide et iconoclaste, House by the river est un excellent Fritz Lang qui faute de tenir toutes ses promesses mérite sa plage dans les anthologies du film noir. Si il est finalement moins corrosif qu’un Furie par exemple, il est d’un point de vue de formaliste digne des meilleurs films de son rélisateur.








Bienvenue à Zombieland ( Ruben Fleischer, 2009 )

Columbus ( Jesse Eisenberg ), geek peureux et puceau, a survécu à une invasion de zombies grâce à sa connaissance de leur fonctionnement. Il croise le redneck Tallahassee ( Woody Harrelson ) qui se révèle son exact contraire, ainsi que deux sœurs, la très jeune Little Rock ( Abigail Breslin ) et l’attirante Wichita ( Emma Stone ).
La comédie de zombies est un genre que je n’aime pas beaucoup, aussi cette œuvre inégale et bancale m’a quand même relativement plu vu que pour une fois, j’ai bien ri. Plus que devant Shaun of the dead que j’ai toujours trouvé très surestimé. Par contre, comme à chaque fois cela ne fait jamais peur, et comme souvent les tentatives de moments d’émotion sont lamentablement foirés.
Je suis étonné que personne n’ait pensé à comparer Bienvenue à Zombieland et Scream tant leurs mécanismes se ressemblent : on prend des situations archétypales du slasher d’un côté, et du film de zombie de l’autre, pour les faire vivre à des personnages complètement abreuvés de slashers et de films de zombies. D’où dans les deux cas une liste de choses à ne pas faire, comme ici aller pisser sans faire attention ou oublier d’achever les zombies.
Tout le côté décorticage du genre est marrant mais finit par s’essouffler ; la liste du héros comme running-gag ne fonctionne plus au bout d’un moment et le passage le plus célèbre du film ( qui consiste en un caméo d’un célèbre acteur gentiment has-been ) m’a semblé vraiment artificiel, et surtout pas très drôle. Ce qui marche le mieux reste le quatuor d’acteurs : Eisenberg montrait déjà son talent, Harrelson est évidemment le plus drôle des 4 et si par miracle Emma Stone me lit, Emma, tu es magnifique, je t’aime et je suis plus charismatique qu’Andrew Garfield, ton mec je le prends au LG quand il veut, Emma, je suis qu’un fantôme quand tu vas ou je suis pas, oui je suis Morgane de toi.
Pour en revenir au film, en dépit d’un bon nombre de défauts pas négligeables ( c’est un premier film après tout ), le casting et plusieurs grands moments comiques comme le coup des clés de voiture ou le gag des Twinkies font que j’ai passé un agréable moment devant une œuvre qui ne prétendait sans doute à rien de plus. Bon film pop-corn.
Puis le générique sur du Metallica est grave cool.


Avengers ( Joss Wheldon, 2012 )

Le centre de recherche du SHIELD est attaqué par Loki, qui parvient à convertir à sa cause l’Oeil-de-faucon ( Jeremy Renner ), à voler un artefact nommé le Cube cosmique mais échoue à tuer Nick Fury ( Samuel L. Jackson ). Fury envoie la Veuve Noire ( Scarlett Johansson ) recruter Bruce Banner alias Hulk ( Mark Ruffalo ) tandis que lui-même réussit à convaincre Captain America ( Chris Evans ). Rejointe par Iron-Man ( Robert Downey Jr ), l’équipe parvient à capturer Loki en Allemagne. Ils sont alors attaqués par Thor ( Chris Hemsworth ).
Cela faisait cinq films que la Marvel préparait lentement mais sûrement le projet Avengers, consistant à réunir une équipe de super-héros volants habituellement en solo pour péter la gueule aux méchants. Le projet était aussi attendu que craint ( la qualité des films annonciateurs étant franchement médiocre ), et Wheldon tranquillement réalisé le film de super-héros le plus jouissif depuis Spiderman 2.
Le scénario est totalement foutraque ( et le méchant assez honteux ), tandis qu'un casting inégal est dominé par les géniaux Mark Rufflo et Robert Downey Jr ; et si le film met un certain temps à démarrer, il est de plus en plus réussi au fur et à mesure et l’énorme scène d’action finale va forcément faire date tant elle combine tous les fantasmes que peuvent avoir les lecteurs de comics rêvant de voir une équipe de grandes gueules déglinguer des aliens venus nous exterminer. A ce propos, si certains ont critiqué la mise en scène soi-disant télévisuelle de Wheldon ( procès facile, celui-ci venant de la série télé ), je ne suis pas franchement d’accord tant l’assaut final regorge de plongées, de faux plan-séquence et autres travellings dans tous les sens qui lui permettent de maximiser le spectacle présent à l’écran.
Deux grandes qualités du film sont suffisamment rares dans le genre pour être notées : d’abord, tous les héros existent. Aucun n’est sacrifié et le scénario n’est certes pas un modèle de finesse mais à au moins le mérite d’utiliser toute l’équipe au maximum de leurs capacités. Ensuite, l’humour a beau être très présent ( notamment autour de Hulk et d’Iron-Man ), il fonctionne parfaitement ( mouhaaahaha la dynamite de chez ACME ! Hulk qui cogne Thor puis Loki ! ) et pour une fois ne plombe pas le film par un second degré hors-propos mais retourne aux sources des comics Marvel, ou les personnages ne se sont jamais gêné pour faire des blagues durant les combats. Et je veux le T-shirt Black Sabbath de Robert Downey Jr.
Très imparfait mais hyper enthousiasmant. Quant à moi, ça vaut franchement un The Dark Knight peut-être plus rigoureux mais qui se prenait tellement plus au sérieux…

L’antisémite ( Dieudonné M’Bala M’Bala, non-sorti )

Dieudonné n’est pas antisémite.
Voilà un résumé concis du « message » de ce qui s’impose tranquillement comme la grosse daube irregardable de l’année. D’ailleurs, j’ai violé une de mes règles fondamentales : ne pas critiquer un film que l’on n’a pas regardé en entier. Sauf que 50 minutes de ce machin, c’est déjà une remarquable performance, et seul JB pourrait supporter cette horreur plus longtemps.
Le, hum, film commence par une vidéo des camps d’extermination en noir et blanc pour expliquer que c’était en gros les jolies colonies de vacances, merci maman merci papa. Puis on se retrouve sur le tournage d’un film ou joue Dieudonné lui-même dans le rôle d’un antisémite que sa femme pousse à faire une thérapie. Au milieu d’un réalisateur homo totalement hystérique ( normal ), de juifs insupportables qui se prennent pour les rois du monde ( normal bis ), le mec le plus cool est Robert Faurisson qui dans son propre rôle est juste un grand-père tout mignon ( normaaaaaaal ! ).
C’est joué…. Non en fait c’est pas vraiment joué. C’est hurlé, on croirait que les acteurs tentent d’imiter Whitney Houston trop cokée qui vient d’overdoser. La prestation d’Alain Soral en producteur juif arrogant prouve qu’à ses multiples casquettes de mec sans talent peut s’ajouter celle d’acteur pitoyable.
La photo est dégueulasse. Les images sont d’une laideur vomitive mais n’est rien comparé aux « procédés comiques » du film. Un type est gros ? On passe un gémissement de cochon quand il parle. Et puis on répète le gag 14 fois de suite histoire que ça reste hyper drôle. Et je préfère ne pas vous décrire le personnage de dragueur accompagné sans arrêt d'une musique à la con.
En fait, les seuls personnages traités avec respect dans le film sont évidemment les iraniens ( pour un mec qui prétend rire de tout Dieudonné à une façon de sucer la bite du régime iranien qui met limite mal à l’aise pour lui, même si il faut préciser que cet état de fait s’explique par le financement franco-iranien de son étron ) et forcément Faurisson ; on peut regretter l’absence de caméo de Marine Le Pen mais une bonne partie du zoo répond présent.
Vous vouliez que j’aille voir le film de Morsay ? J’ai commencé à le regarder, mais à côté de celui de Dieudonné, c’est Citizen Kane.
Heureusement que ce film est une merde totale, car son fond idéologique abject se perd dans l'incroyable amateurisme de sa fabrication.

Les ensorcelés ( Vincente Minnelli, 1952 )

Jonathan Shields ( Kirk Douglas ) est un producteur sur la descente. Il tente de se refaire avec un projet qui nécessite le concours de trois de ses anciens collaborateurs : l’actrice Georgia Lorrison ( Lana Turner ), le réalisateur Fred Amiel ( Barry Sullivan ) et le scénariste James Lee Barlow ( Dick Powell ). Tous se souviennent alors de leur rencontre, leur collaboration puis leur brouille avec Shields.
Allez, zou, chef d’œuvre total, absolu, immense, regarde dans les yeux Boulevard du crépuscule sans ciller et s’intègre directement à mes films favoris de tous les temps.
C’est un regard captivant sur l’industrie cinématographique que nous offre ici Minnelli. Toutes les situations vécues par Shields rappellent au cinéphile les grandes histoires hollywoodiennes ( par exemple, le début du film ou il réalise des film fantastiques fauchés sur des homme-chats avec Fred Amiel évoque forcément les productions Val Lewton de Jacques Tourneur ). Tout est là : les conflits d’ego, les questions d’adaptation des romans, les rapports conflictuels entre l’équipe technique… Le réalisateur Von Ellstein, au profit duquel Shields écarte Amiel, fait beaucoup penser à un autre destin brisé par Hollywood, le cinéaste Erich Von Stroheim ( qui jouait d’ailleurs dans Bouelvard du crépuscule ). Kirk Douglas est comme toujours exceptionnel et Minnelli transcende par son lyrisme les meilleures scènes : Lana Turner brisée qui conduit sa voiture comme une folle, Douglas qui imagine l’idée d’un film d’horreur entièrement basé sur la suggestion, Dick Powell réalisant que Douglas a indirectement tué sa femme… Ce qui est incroyable dans ce portrait violent et frontal, c’est qu’il n’est pourtant pas à charge : Kirk Douglas n’y incarne pas du tout un monstre, juste un homme qui sacrifie son confort et celui des autres pour son art. Intelligent, compétent, capable de se remettre en question et bourré d’idées, il est l’artiste, parfois attachant, parfois imbuvable, dont tous reconnaissent le talent même si son comportement fait que ses anciens collaborateurs ne lui pardonneront jamais.
Un film parfait de la première à la dernière seconde, au rythme irréprochable, au scénario incroyable et dont la richesse thématique fait que je pourrais en parler 3 pages. Reste que bon je pense avoir fait passer le message : il faut à tout prix le voir.









Boris, et j'espère que vous êtes bien dégoutés de l'absence de Morsay !

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Envoyé par jokerface le Samedi 05 Mai 2012 à 23:02


Le 05/05/2012 à 21:03, Borislehachoir avait écrit ...


Boris, et j'espère que vous êtes bien dégoutés de l'absence de Morsay !
 










Sinon je dois aller voir avengers dans deux semaines, enfin si il est encore joué... Bienvenue a zombieland je l'ai vu une fois il ya plusieurs années, j'en garde pas un souvenir incroyable, sympa mais sans plus quoi. Faut dire qu'on s'est tappé à un moment donné toute une fournée de film sur les zombies (land of dead, l'armée des morts, shaun of the dead, etc...) que s'en etait devenu lassant.

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Le 23/02/2017 à 16:10, David avait écrit ...

Mon papa me disait : "on n'écrase par les fourmis, fils"

corum

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Envoyé par corum le Samedi 05 Mai 2012 à 23:21


Tes captures d'écran sur le Fritz Lang sont superbes, ainsi que la première du Minnelli, que j'ai évidement envie de voir maintenant, merci...
Edit : sinon je sors de Margin Call, une fiction sur la chute de Lehmann Brothers, pas désagréable mais j'ai trouvé son propos très convenu, les images souvent faciles et la dramatisation ne marche pas tout à fait (à part peut être pour un personnage). Regardable mais pas très intéressant.

[ Dernière modification par corum le 05 mai 2012 à 23h22 ]

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Envoyé par kakkhara le Samedi 05 Mai 2012 à 23:25


Avengers ( Joss Wheldon, 2012 )

Le centre de recherche du SHIELD est attaqué par Loki, qui parvient à convertir à sa cause l’Oeil-de-faucon ( Jeremy Renner ), à voler un artefact nommé le Cube cosmique mais échoue à tuer Nick Fury ( Samuel L. Jackson ). Fury envoie la Veuve Noire ( Scarlett Johansson ) recruter Bruce Banner alias Hulk ( Mark Ruffalo ) tandis que lui-même réussit à convaincre Captain America ( Chris Evans ). Rejointe par Iron-Man ( Robert Downey Jr ), l’équipe parvient à capturer Loki en Allemagne. Ils sont alors attaqués par Thor ( Chris Hemsworth ).
Cela faisait cinq films que la Marvel préparait lentement mais sûrement le projet Avengers, consistant à réunir une équipe de super-héros volants habituellement en solo pour péter la gueule aux méchants. Le projet était aussi attendu que craint ( la qualité des films annonciateurs étant franchement médiocre ), et Wheldon tranquillement réalisé le film de super-héros le plus jouissif depuis Spiderman 2.
Le scénario est totalement foutraque ( et le méchant assez honteux ), tandis qu'un casting inégal est dominé par les géniaux Mark Rufflo et Robert Downey Jr ; et si le film met un certain temps à démarrer, il est de plus en plus réussi au fur et à mesure et l’énorme scène d’action finale va forcément faire date tant elle combine tous les fantasmes que peuvent avoir les lecteurs de comics rêvant de voir une équipe de grandes gueules déglinguer des aliens venus nous exterminer. A ce propos, si certains ont critiqué la mise en scène soi-disant télévisuelle de Wheldon ( procès facile, celui-ci venant de la série télé ), je ne suis pas franchement d’accord tant l’assaut final regorge de plongées, de faux plan-séquence et autres travellings dans tous les sens qui lui permettent de maximiser le spectacle présent à l’écran.
Deux grandes qualités du film sont suffisamment rares dans le genre pour être notées : d’abord, tous les héros existent. Aucun n’est sacrifié et le scénario n’est certes pas un modèle de finesse mais à au moins le mérite d’utiliser toute l’équipe au maximum de leurs capacités. Ensuite, l’humour a beau être très présent ( notamment autour de Hulk et d’Iron-Man ), il fonctionne parfaitement ( mouhaaahaha la dynamite de chez ACME ! Hulk qui cogne Thor puis Loki ! ) et pour une fois ne plombe pas le film par un second degré hors-propos mais retourne aux sources des comics Marvel, ou les personnages ne se sont jamais gêné pour faire des blagues durant les combats. Et je veux le T-shirt Black Sabbath de Robert Downey Jr.
Très imparfait mais hyper enthousiasmant. Quant à moi, ça vaut franchement un The Dark Knight peut-être plus rigoureux mais qui se prenait tellement plus au sérieux…


Je me suis dit exactement la même chose quand j'ai vu le T-shirt

Personnellement j'ai largement préféré celui-ci à The Dark knight qui faisait trop James Bond plus que batman, malgré un joker plutôt réussi.
pas mal d'éclats de rire dans la salle lors de la bataille finale et des applaudissements nourris à la fin du film. Très bon moment, et pourtant ça vendait pas du rêve en théorie, effectivement ^^.

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"_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec.
_ouais, j'ai pris 1
_ok ..."


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Envoyé par Kakita_Kirby le Samedi 05 Mai 2012 à 23:35


 Raaaah faut que je le voiiiiie.
Sinon pour ceux que ça intéresse, de Josh Whedon, ya Dr Horrible sing along blog à mater sur youtube.

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Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Dimanche 06 Mai 2012 à 15:45


@ Joker : Oui encore qu'il ne faut pas tout confondre : Land of the dead c'est du film de zombies old school, L'armée des morts un honorable remake et les deux autres sont des parodies. Perso j'aime bien les 4 sans qu'aucun ne me fasse sauter aux plafonds, ils sont tous supérieurs au médiocre 28 jours plus tard ou à l'HORRIBLE 28 semaines plus tard par exemple. Mais sympa sans plus, ça reste à peu près le mieux qu'on ait reçu avec des films de zombies récents non ?

@ corum : Merci ! Il faut dire que ça rend bien mieux en mouvement, preuve en est que Lang ne cherche pas le beau plan pour le beau plan mais est un vrai metteur en scène. C'est en tout cas rigolo de voir son passé plus ou moins expressioniste ressurgir comme ça.

@ Kakkhara : Il y a un amusant paradoxe sur Avengers : les vieux geeks ( genre les anciens de chez Mad Movies ) ont détesté alors que les bobos ( Les inrocks, Xavier Leherpeur, toi, moi... ) ont beaucoup aimé. Je suis sur que gedat va détester par exemple ( si seulement on découvrait que c'était un rêve de Hulk dans un rêve de Wolwerine à la rigueur ). Comme quoi, heureusement qu'il y a des bobos pour apprécier le grand spectacle.

Boris.

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Envoyé par BenP le Mercredi 09 Mai 2012 à 11:44


J'ai personnellement assez peu apprecie The Avengers.

Comme l'a dit Boris, c'est long a demarrer (ce qui me parait etre un comble pour ce genre de film), les personnages sont tres inegaux (+1 pour dire que Hulk et Iron Man sauvent tres bien la mise, les autres sont soit passables, soit franchement mauvais/inutiles : mention speciale pour Loki qui est un mechant carrement honteux, surtout pour moi qui attache enormement d'importance a la qualite des ennemis) et les rares scenes d'action sont loin d'etre vraiment excitantes (la bataille finale relevant un peu le niveau, mais sans rien atteindre de transcendant).

Les points forts, c'est l'humour (tiens, avec Hulk et Iron Man, comme par hasard) qui, s'il n'est pas toujours present, tape cependant dans des dialogues assez recherches (sachant que j'ai visionne la version originale) et parvient a surprendre. Et puis... bah c'est tout. Le reste, c'est un film plutot moyen car seulement joli mais pas tellement distrayant. J'ai meme failli m'endormir vers le milieu du film, chose qui ne m'arrive jamais d'habitude.

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Envoyé par Borislehachoir le Mercredi 09 Mai 2012 à 12:45


Ouais Loki est nul. C'est d'ailleurs assez constant dans les Marvel " nouvelle génération " de foirer le méchant, je n'en vois pas un de vraiment marquant. Après, il n'apparait pas énormément vu que l'histoire se concentre sur l'équipe Avengeurs ( pourquoi pas Vengeurs d'ailleurs, dans mes vieux Strange ils s'appelaient comme ça... plus ça va plus les traducteurs ne branlent rien ).

Je ferais quand même remarquer un truc : il n'y a presque aucun film de super-héros qui réussit le héros ET le méchant. Pour moi y a que Spiderman 2 et dans un registre un peu différent Blade 2 que j'adore. Le reste du temps soit le héros est totalement en retrait ( tous les bons Batman ) soit le méchant est bof ( Spiderman, Hellboy 2 ) soit les héros sont une équipe très inégalement développée ( les X-Men ). Dans Avengers les héros ont quand même chacun une personnalité intéressante - Iron-Man est drôle mais parce qu'il est opposé à Captain America, l'alchimie entre les deux fonctionne très bien -.

Par contre je ne peux pas laisser dire que la scène d'action finale est moyenne ; quand t'as un énorme ( probablement faux ) plan-séquence qui passe de la Veuve noire poursuivie à Iron-Man en vol qui explose les ennemis, passant devant Hawkeye qui tire sur tout ce qui bouge, Captain qui se bat au sol à coups de bouclier dans la gueule aux côtés de Hulk et Thor qui bourrinent... C'est visuellement impressionant. On a toute la panoplie de procédés d'iconisation, genre la caméra qui tourne autour de l'équipe de héros encerclés, les passages muets quand un membre de l'équipe est gravement blessé, les contre-plongées... Certes on a vu tout ça ailleurs mais ça a rarement été aussi bien dosé. The Avengers ne réinvente rien du tout mais se contente d'utiliser au mieux le grammaire visuelle du genre. Et si le début est raté, je préfère encore un film qui ne fait qu'augmenter en intensité jusqu'à la fin à quelque chose qui se perd en route, subjectivement. 

Boris, pour ma part en terme de spectacle pur ça explose tout le SDA + tout Matrix + tout ce que j'ai vu d'Harry Potter, par exemple.

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Envoyé par BenP le Jeudi 10 Mai 2012 à 08:45


Assez d'accord sur le long plan qui passe en revue tous les heros en action dans la scene finale. C'est l'un des trucs qui sauve le film (tout comme la camera tournant autour des heros rassembles et constatant l'ampleur des degats avant de se lancer a l'attaque, plan qu'on trouve d'ailleurs dans le trailer du film).

Mais j'avoue avoir ete plus emu par la scene d'Iron Man detournant le missile balance par ces enfoires de militaires (qui s'en prennent plein la gueule dans 90% des films, quand bien meme les amerloques ne se privent pas de pilonner les pays a petrole des qu'ils en ont l'occasion...).
Le moment ou il se resigne a mourir et qu'il ferme les yeux aurait certainement ete banal si le personnage avait eu un tout autre caractere. Mais a voir ce mec aussi grande gueule penser ainsi a sa gonzesse dans les derniers moments, cela m'a parut tout a fait reussi (et ca m'a d'ailleurs fait penser a l'excellente scene d'Abyss juste apres le desamorcage de la bombe).

D'ordinaire, je suis plutot indifferent a la mort des heros dans les films, mais la, c'etait assez touchant.
Bon, ca fait pas chialer non plus hein. Le seul moment ou j'ai les larmes montant aux yeux, c'est dans Terminator 2 lorsque le Arnold fait le signe du pouce leve au jeune Connor. La, putain, j'ai beau avoir visionne le film une vingtaine de fois au bas mot, je ne suis jamais arrive a completement me debarrasser de ces connards de ninjas me coupant des oignons juste sous le nez.

Ouaip, la mort des robots m'emeut toujours plus que celle des etres humains. Allez savoir pourquoi.

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