Magic : The Adventure

Une vision de tant de vivres me réjouirait en temps normal, mais là ça me dégoute. Je murmure :

Et dire qu'à quelques mètres des gens sont morts de faim et de soif...

Je m'adresse plus fort au groupe :

Bon, je m'occupe d'elle.

Mon ventre gargouille un peu, mais je devrais me retenir à la vue de tout celà.
Il y a des aliments et des outils tout ce qu'il y a de plus simple, mais je devrais m'en sortir.  Des légumes, de la viande... Il y a de quoi faire. J'épluche et écrase des pommes de terres avec un pilon, et je découpe sommairement une viande de boeuf séché, ça devrait faire une sorte de purée salée, facile à manger pour qu'elle se nourrisse. Il y a aussi des tomates, parfait, c'est riche en eau, je lui donnerai après si elle aura la force de croquer. Je pose la femme sur une chaise, et lui administre doucement la mixture :

Alors ?...

[hrp]Tsuru, la femme [/hrp]

Le fait que tu la nourrisses lui permet de reprendre quelques forces. Elle finit le repas que tu lui as proposé, se lève, regard autour d'elle, et amasse toutes les nourritures qu'elle est capable d'avaler.

Après s'être copieusement nourrie, elle s'assoit sur une chaise, couche sa tête sur la table, et annonce fièrement :

Nom d'un chien, j'ai trop mangé..

[hrp]Et un "merci mon dieu", ça lui arracherait la bouche ? [/hrp]

Tant mieux si vous allez mieux. Quel est votre nom ?Que faisiez-vous dans cette prison ? Savez-vous où nous nous trouvons ?

[hrp]Cool ! on est tellement forts comme arpenteurs qu'on est pratiquement des dieux maintenant  Ou alors c'est juste Ahès qui prend la grosse tête. 

La jeune femme dans son environnement naturel :[/hrp]

Honnêtement, j'sais pas d'puis quand j'suis là, j'sais même pas où on est. Mais j'crois savoir ce qu'on nous veut ici. Vous aussi vous arpentez les plans, hein ?
Depuis que j'suis ici, j'ai été torturée, maltraitée, bref, c'est pas vraiment la joie.
En tout cas, bien joué pour vous êtes barrés des cages. Et... Merci d'm'avoir prise avec vous. J'me voyais pas vraiment faire ma vie ici, si vous voyez c'que j'veux dire.

Prochaine étape messieurs-dame, si vous voulez bien : Se tailler d'ici en vitesse, j'suis pas l'genre de fille qui aime vivre sur les pailles. Problème numéro 1, et j'pense que c'est pareil pour vous, un truc pas sympa m'empêche de voyager.

Ah, et, au fait. App'lez-moi Sélia.

Malgré les apparences, elle reste encore visiblement faiblarde. Elle a mangé, certes, et à sa faim, mais il lui en faudra un peu plus pour la requinquer. 

Vous aussi vous arpentez les plans, hein ?

Woh woh woh, deux minutes là...

Vous êtes vous aussi arpenteuse... Sélia ?
Et ne vous excitez pas trop, vous êtes encore faible. Quelles sont vos... capacités ?

Pour l'instant, mes capacités c'est parler, boire et manger. Donc ouep, comptez pas trop sur moi.
Ah et euh, oui, j'arpente les plans depuis un p'tit bout de temps maintenant.

Ça... vous étonne ?

Euh, oui... Un arpenteur a certains "dons", de base... enfin je crois... Laissez tomber, l'important c'est de sortir d'ici.

Je vous laisse débattre de la suite des événements, savoir ce que vous voulez faire, tout ça.
N'hésitez pas à me poser toutes les questions que vous voulez, que ce soit par MP ou sur le topic  .

Tout le monde étant occupé à se restaurer ou à parler, j'en profite aussi pour manger, en regardant par la fenêtre.
Le paysage ne diffère pas de ce que j'ai vu du sous-sol. Pas de puits en vue notamment, peut-être un petit ruisseau mais il faudrait s'en rapprocher pour savoir si ce n'est pas plutôt juste un petit filet d'eau terreux, ou de l'eau non potable. En même temps, j'écoute d'une oreille distraite la conversation entre Ahès et la mystérieuse femme.

Les lunaréens entendent dans la même gamme de fréquence et avec la même acuité qu'une oreille humaine, mais là où le pavillon d'une oreille humaine est spécialisé pour amplifier les sons de fréquence intermédiaire, les "oreilles" des lunaréens amplifient toutes les fréquences audibles, y compris donc celles qui correspondent aux graves et celles qui correspondent aux aigus. C'est utile notamment pour distinguer plus facilement les voix de personnes en particulier qui parlent dans un brouhaha, pour peu que ce ne soit pas la cacophonie totale bien sûr.

Euh, oui... Un arpenteur a certains "dons", de base... enfin je crois... Laissez tomber, l'important c'est de sortir d'ici.

Suite à cette phrase d'Ahès, je venais de terminer ma bouchée en cours et en profita pour donner mon avis à voix haute et intelligible au groupe.

Si ça se trouve, on est tombé sur le seul arpenteur incapable de faire autre chose qu'arpenter, mais même ça c'est déjà puissant comme pouvoir. On peut par exemple changer de plan, ou échapper à la plupart des ennemis qui en voudrait à notre vie. Dommage que nous soyons bloqués actuellement. Je veux bien vous accompagner pour essayer de découvrir la cause de tout ceci, mais je vous préviens dès maintenant que si à un moment nous sommes en danger de mort sans moyen visible de lutte possible, alors si je peux transplaner et pas vous je n'hésiterais pas à vous laisser en plan. J'espère que vous comprenez, après tout ça ne servirait à rien de tous mourir ici si certains d'entre nous peuvent s'échapper.

À ce moment, je fais une petite pause et a du mal à interpréter les visages de mes interlocuteurs. Est-ce de la compréhension ? Est-ce de la stupéfaction ? Ou est-ce juste qu'ils réfléchissent à la réponse qu'ils vont me faire ? Quoi qu'il en soit, j'enchaîne pour terminer mon discours avec cette petite phrase :

Et si le danger se confirme, j'ajouterais ce plan sur ma liste rouge des plans à ne pas visiter. Il rejoindra Innistrad, que l'on m'a aussi fortement déconseillé à moins d'être aguerri. Merci de m'avoir écouté.

Si ça se trouve, on est tombé sur le seul arpenteur incapable de faire autre chose qu'arpenter, mais même ça c'est déjà puissant comme pouvoir.

Notre étincelle contient un certain pouvoir, mais il faut prendre le temps de le découvrir et de l'exploiter. C'est souvent elle qui nous donne un potentiel magique ou l'amplifie, mais chacun le découvre à son rythme. Et rien ne nous dit qu'elle n'a aucun pouvoir, elle est encore probablement fatiguée. En tout cas Sélia, je suis heureux de voir que vous allez mieux malgré tout.

Je veux bien vous accompagner pour essayer de découvrir la cause de tout ceci, mais je vous préviens dès maintenant que si à un moment nous sommes en danger de mort sans moyen visible de lutte possible, alors si je peux transplaner et pas vous je n'hésiterai pas à vous laisser en plan. J'espère que vous comprenez, après tout ça ne servirait à rien de tous mourir ici si certains d'entre nous peuvent s'échapper.

Havor conserva un visage neutre à la mention de cette phrase assez absurde.

Si vous le voulez. Après tout, il est fort probable qu'une fois notre problème résolu, on puisse tous de nouveau transplaner  au même moment. Et rien ne dit que ce sera vous qui en aurez la capacité le premier, mais peut-être quelqu'un d'autre. Et dans ce cas, je vous laisse imaginer comment il réagira.

C'est souvent assez dangereux de retourner les propos des Soratami contre eux, parce leur égo peut se sentir blessé, mais il fallait bien que Niaryu comprenne l'absurdité de ses propos. Tout le monde prendra nécessairement des risques pour progresser et il ne fera pas exception. Au-delà de l'esprit égoïste typique des lunaréens, qui en soit n'était pas gênant, il pourrait se mettre les autres à dos, et risquait de se mettre en danger tout seul.

Quelle égoïsme... Après ses arguments peuvent être compréhensibles selon moi... Je me suis parfois (rarement) fait ces réflexions lors de mes transplanages... Soyons tolérants...

Je m'avance vers lui, et lui répond :

Comme vous le souhaitez Niaryu, vous êtes maîtres de vous-même. Mais vous devriez savoir que nous sommes toujours plus forts ensembles que quand nous sommes séparés.

Et quand je dis "nous", j'espère qu'il comprendra aussi que c'est une notion bien plus général que notre petit groupe.

Je lance un regard à Havor, il ne dit mot désormais mais semble en accord avec ce que j'ai dit (c'est ce que je ressens en tout cas). Ai-je eu tort de l'ouvrir ?

[hrp]Crosspost, heureusement sans conséquence Du coup j'ai rajouté deux petites lignes
Je propose qu'on ait tous la même façon d'écrire, en italique on met nos pensées, c'est bien ?[/hrp]

Plusieurs personnes semblaient vouloir répondre à mes propos. Finalement, ce fût Havor le premier à parler.
J'écoutai attentivement ce qu'il me dit.
Quand il eût fini, je lui répondis.

Si vous autres pouvez réarpenter avant moi et souhaitez sauver votre peau dans une situation de danger, je comprendrais, ça ne me dérange pas, ce serait logique je trouve.

Puis Ahès donna son avis également. je ne comprends pas complètement son point de vue, pour moi c'est normal qu'en étant ensemble on est plus fort. Je ne trouve juste pas logique de rester ensemble lorsque les choses tournent mal, à moins de ne pas avoir le choix. C'est un coup à risquer inutilement sa vie, alors qu'en temps qu'arpenteur on pourrait faire bien plus dans le futur en survivant. Peut-être qu'à force de le côtoyer je finirai par comprendre sa façon de voir les choses. Je me tourne vers lui et me contente d'acquiescer.

Oui, on est plus forts ensemble que séparés.

Je repense alors à quelque chose.

Havor, lorsque nous étions en bas vous avez parlé de soratami, vous avez donc déjà entendu parlé de mon peuple ? Est-ce que d'autres ici présents le connaissent également ?

J'avais déjà englouti le plus gros de mon repas, un point en commun avec l'autre femme du groupe il semblerait. Pour ma défense, je ne pensais pas que faire sauter deux pauvres cadenas m'aurait autant creusé. J'avais attrapé en guise de dessert ce qui ressemblait à un gros fruit que je ne connaissais pas, qui s'avérait sucré à souhait, et le grignotais tout en faisant le tour de la pièce pour en repérer les différents accès. Trouver les armes de mes compagnons pourrait s'avérer au minimum rassurant, au mieux pratique, aussi. Je me suis toujours reposée sur ma puissance magique brute en cas d'ennuis, mais à part Niaryu, ces messieurs avaient sans doute des dispositions en magie, mais aussi une carrure de combattant.

En parlant de Niaryu, je l'entendais justement donner son avis sur la conduite à tenir lors d'une échauffourée mal engagée. Je ne pouvais lui en vouloir pour son discours, sans doute son éducation et sa culture lui avaient inculqué un pragmatisme à toute épreuve mais peu de tact. Espérons que mes tout récents amis se montreront aussi compréhensifs, la tolérance d'autres modes de pensée est acquise rapidement dans une cité aussi hétéroclite que Ravnica, mais il était probable que Murmure et Ahès soient d'un autre plan.

Le temps de me faire ces réflexions, j'avais bouclé mon tour du propriétaire et fini mon dessert improvisé. Mais j'avais encore faim! Je me ferai un en-cas pour la route avant de partir d'ici, en attendant, reprenons un de ces savoureux fruits.

A part le manger, y a-t-il des choses notables dans la pièce? Armes sur leur râtelier (faudra se contenter des couteaux et des fourchettes sinon les gars ), placard ou armoire à fouiller,...?
Combien de portes? Une qui pourrait être identifiée facilement comme donnant sur l'extérieur (parce que plus grande, renforcée,...)?
S'il y a d'autres pièces il faut se mettre d'accord sur explorer les autres pièces (au risque de tomber sur les occupants) ou filer. Si on ne trouve pas votre stuff ici, je suis partant pour la fouille.

EDIT:
(HRP)
Rofl! J'étais parti faire autre chose avant d'envoyer, et du coup je me retrouve à la traîne!
Pensées en italique, didascalies entre *, c'est comme ça aussi que j'ai l'habitude de faire, ça me va.
Je profite de l'edit pour sauter quelques lignes et aérer un peu mon pavé.
(/HRP)

Nos compagnons ne semblaient heureusement pas tenir rigueur à Niaryu pour ses propos. Celui-ci nous interrogeait alors sur notre connaissance des siens. Je confessais donc mon ignorance:

Je t'avoue n'avoir jamais rencontré d'être te ressemblant. Je serais très curieuse de savoir à quoi ressemble ton monde!

[hrp]Si on ne met que nos pensées en italique, le "Je m'avance vers lui, et lui répond :" n'aurait pas dû être en italique, non ?[/hrp]

Avertissement : Si le MJ dit qu'il n'y a pas de couverts dans la pièce, j'éditerai mon message pour ne laisser que le panier de légumes.

Pendant que l'on commence à me répondre, je m'approche de l'endroit où sont rangés les couverts. Avoir quelque chose pour se défendre pourrait être utile. Si ça se trouve de meilleures armes ou notre équipement sont juste à coté, mais je sens qu'on ne quittera pas la pièce avant au moins quelques minutes car Sélia ne se sens pas encore bien, et Murmure se restaure encore. Et si ça se trouve Ahès va aussi encore un peu manger car depuis qu'il est arrivé il a surtout passé son temps à parler avec Sélia.

Au milieu des couteaux, fourchettes et autres cuillères et louches, je vois trois couteaux à huîtres. Leur lame est plus courte que celle des couteaux normaux, mais au moins ils offrent une bonne prise en main grâce surtout à la garde empêchant de toucher accidentellement la lame. Et leur résistance est assurée, bien que les autres couverts me semblent également être de bonne facture. De plus ils sont à double tranchants, contrairement aux autres couteaux. C'est marginal mais c'est un avantage quand même.

J'en attrape un et envisage de l'utiliser en tant qu'arme de dépannage, mon autre main étant toujours occupée par mon reflet scintillant. Par contre je vais devoir le garder à la main, car nos geôliers m'ont aussi dépossédé de mon "holster à dagues" que j'utilise habituellement pour ranger mes dagues. Je dispose aussi de deux rangements sur mon dernier manteau que j'avais personnalisé à cet effet, mais pour cela il faudrait le retrouver.

Je vois alors un panier de légumes que je n'avais pas remarqué jusqu'ici. ET ELLE EST LÀ ! Ça faisait longtemps que je n'en avais pas mangé en plus : UNE CAROTTE ! Sûrement la plus grande découverte que j'ai jamais faite dans ma (courte) carrière d'arpenteur. Je décide alors de la prendre pour compenser un petit creux que je pourrais avoir sur la route. Mais vu qu'elle ne tiendrait pas dans mes vêtements qui n'ont pas de poches, je décide de reposer le couteau à huitres et de l'attraper.

Ça y est, je suis paré pour lorsqu'il faudra quitter cette pièce.