[LUMIERE SOMBRE] - Topic officiel

Le 12/05/2005, Corvis avait écrit ...

Non sur ce point là Mimura a raison, c'était une variation du recyclage.

Quoi variation ?! Où tu vois une variation ? Même nom, mêmes règles : c'est bel et bien la même capacité qui a été remise sur le tapis une deuxième fois par WOTC ! (è.-)

Oui mais c'était volontaire, wizard n'a pas repris le Recyclage sur une ou deux cartes, c'est comme s'ils avaient réinventé une seconde fois le recyclage, c'était un des mots-clé du bloc

Ah je vois... Oui, c'est vrai que remettre ces capas que sur une ou deux cartes ça fait pas trop officiel... Mais en même temps, l'exto ne l'est pas nonplus.

Vachement longs ces épisodes des Experts !

Allez, on s'bouge les fesses vieille loque... C'est pas tout mais on attend la suite nous !

Je sais, je suis désolé, j'avais tout écrit vendredi, mon ordi a buggé, j'ai eu beau copier, ça a pas voulu coller et tout à été effacé. C'était assez conséquent et j'étais super content de moi, alors ça m'a un peu démotivé. Mais promi je vais prendre mon courage à mon cou et mes jambes à deux mains, et je fais ça ce soir.

Allez, c'est parti, courage...

La Mission d'Aneleh

Aneleh s'approcha de Multani avec toute la délicatesse que son corps de dragon le lui permettait. Le vieux sylvin se tenait à l'écart des discussions du Conseil depuis hier, et semblait ne pas vouloir prendre part aux débats qui mettaient en conflit les craintifs soucieux de se protéger en se repliant sur soi même, et ceux qui semblaient croire ce que disaient Ertaï et les autres ressucités à propos de Cataclysmes sans vouloir donner plus de détails. Multani était assis contre un arbre, comme prostré, ressassant semblait-il de sombres pensées. Se sentait-il concerné plus que jamais, lui qui était là bien avant les terres changent de place, par ce que les nomades désignaient comme "une invasion sournoise" ? D'autres taches de lumière sombre avaient été vu un peu partout sur Terisiare, certaines simplement lumineuses, d'autres telles des passages vers d'autres mondes, et de celle-ci viendraient des forces invisibles qui rongeraient les corps jusqu'à extinction. Non, il y avait autre chose, Multani avait du apprendre quelque chose, quelque chose de plus que tout ceci qui l'effrayait assez pour laisser à Thesys le soin de canaliser un peuple qui n'était pas le sien.
"Quelque chose ne va pas, maître ? demanda doucement Aneleh."
Il avait pris l'habitude de l'appeler maître, non pas par servitude, mais parce qu'il le respectait assez pour considérer sa sagesse supérieure, ce qui avait le don d'énerver Multani, Aneleh étant lui même un sage respecté qui n'avait pas à faire ça. Et surtout, cela le faisait paraître encore plus vieux qu'il ne l'était déjà.
"Je sens son ombre, répondit Multani, comme un parfum de souffre dans mon âme. Il est revenu, lui aussi.
_ Qui donc, maître, s'interrogea le dragon.
_ l'Arracheur d'âmes, le Marionnetiste des morts, un des nombreux visages du Mal, une des légendes des anciens temps : Lim-Dûl, le nécromant."
Cela fut bien vite confirmé par plusieurs messagers : Un sombre et mystérieux personnage avait été aperçu, sillonant les plaines et les cimetières, ne laissant derrière lui qu'une odeur de mort.

"Comment peut-il être de retour ? lanca Ertaï, ça ne devrait pas arriver.
_ Qui est-il ? demanda Aneleh, un peu perdu, pourquoi le craignait vous autant ?
_ Peu importe qui il est et comment il est revenu, interrompit Multani."
Il avait coupé cours aux débats et se tenait à nouveau au milieu de la clairière. L'heure semblait de plus en plus grave. Comme si le péril imminent qui semblait menacer tout Dominaria ne suffisait pas, Lim-Dûl était de retour parmis les vivants.
"Si le Nécromant est là, c'est qu'il y a une raison, continua le sylvin, et certainement une relation avec les autres évènements, il ne peut y avoir de hasard. Le Conseil va devoir s'agrandir, et tous les peuples de Terisiare, à défaut de tout Dominaria, devront y participer. Il nous faut rassembler toutes les différentes énergies du Multivers, tous les détenteurs de cette énergie. Si nous voulons l'avancée de cette lumière, nous devons savoir ce qu'elle est, et il n'y a qu'un moyen de savoir ça : Le Temple de la Génèse. Nous devons formé un groupe d'élus qui partiront pour Nü.
_ Comment pouvez-vous savoir tout cela, s'étonna Rayne
_ Le Globe de l'Oracle. Pendant que vous discutiez c'est à moi qu'il a parlé. L'Oracle ne peut changer le cours du destin, seulement nous permettre dans modifier les formes. Quelque chose de gigantesque va se produire, et si nous voulons y survivre, nous devons nous rendre au Temple, là où tout est vérité. Là où nous saurons qui est derrière tout ça, et comment l'en empêcher. Aneleh, va sur tout Terisiare, vole aussi vite que tu le pourras, vole vers Boisbleu, vole jusqu'au Qarn, vole sur le domaine de la guerre de l'Ombre, et ramène nous des émissaires de chaque contrée, de chaque énergie du Multivers. Je sais que cela est dangereux, mais nous en avons besoin.
_ Mais, maître, argua Aneleh, qui protègera la forêt en mon absence ?
_ Il a raison, rajouta Serra, Il est le gardien de la Yavimaya, votre meilleure défense. Dites moi comment y aller, et j'irai chercher vos émissaires. J'irai aussi vite que lui.
_ Et comment croyez-vous que les srânes vous acceuilleront ? l'arrêta Multani, croyez-vous qu'ils vous ouvriront les portes et vous acceuilleront à bras ouverts, eux qui jalousent tant la pureté que vous détenez et qu'ils n'auront jamais ? Nous avons un accord avec eux, ils nous respectent. Si vous y allez, vous ne reviendrez pas. Quand à notre sécurité, la Yavimaya tenait déjà debout des siècles avant qu'Aneleh ne soit rêvé par ses parents, elle tiendra bien un jour de plus sans lui. Va, mon ami.
_ Et le Vrai Monde dont a parlé Ertaï, maître, des élus doivent aussi provenir de là-bas...
_ De cela nous nous occupons, lacha Ertaï. Nous savons comment nous y rendre, et où les trouver."
Ayant entendu cela, Aneleh pris son envol, et quitta le cercle de ciel de la clairière.

Il vola longtemps et sans discontinuer, fixant l'horizon qui lui rappelait l'ampleur de sa mission. Il entreprit d'abord de se rendre à Boisbleu, royaume pacifique de Thesys, qu'il atteignit sans encombre, sans voyage simplement perturbé par les taches de lumière qui semblait se multiplier sur les plaines et qui ne lui annoncaient rien de bon. L'espace d'un instant, il crut même aperçevoir une forme qui sortait de l'une d'elle. Ce travail accomplit, il revint vers la Yavimaya, la dépassa, et fit escale à Otennin. Ne voulant débarquer en plaine bataille des guerres claniques, il contacta les minotaures qui vivaient en autarcie dans les montagnes, et qui entrenaient de bons rapports à la fois avec les orcs, les gobelins et les viashinos, et les chargea de s'occuper des déléguations. Peut-être cela occasionerait-il une trêve. Puis il se dirigea vers le Qarn, non sans une angoissante appréhension. Là bas regnait les Tréfonds. Malgré les relations relativement neutres qu'ils entretenaient avec les srânes et leur dirigeant Khejallo, cette brume vivante qui aspiré la pureté passant à sa portée et avilissait ses victimes restait un danger qu'il ne valait mieux pas affronter par la force. Il s'arrêta à une distance raisonnable du mur de brouillard qui dansait lentement et sans un bruit. Assez prêt pour être entendu, assez loin pour être en sécurité.
"Je demande à passer, commenca Aneleh, je dois me rendre à Urm-Ak-Tor"
La brume vibra, et sembla se tourner vers lui. Alors la voix parla dans sa tête.
"Pur passera pas. Qarn appartient. Pas demander. Obéir.
_ Je dois voir Khejallo, continua le dragon sans ciller, c'est très important !"
Le brouillard et ses ténèbres vrombirent, et la voix hurla silencieusement son souffle glacial sur Aneleh
" Présomptueux ! Khejallo esclave ! Sommes maître ! Pas d'ordres ! Monde appartient. Sommes le monde. Dévorerons le monde.
_ Croyez-moi, vous ne voudriez pas que je repartes sans avoir vu Khejallo. Vous avez senti ce qu'il se passe. Vous savez que tout aussi puissant que vous soyez, vous ne survivrez pas à ça. C'est tellement plus puissant. Le destin du Monde, votre destin se joue maintenant, je dois aller à Urm-Ak-Tor. Si vous me laissez passer, vous vivrez, sinon, nous mourrons tous."
La brume s'immobilisa. Son souffle cessa de crier sur Aneleh. Les Tréfonds semblaient comprendre que leur orgueil ne suffirait pas ç les maintenir en vie, et que le dragon avait raison. Ils étaient assez intelligents pour comprendre qu'il serait plus indiqué de cohabiter avec le monde qu'ils auraient pu conquérir. Ils se contentaient de se nourrir et d'en régurgiter leurs enfants.
"Dragon rusé et sournois, siffla la voix. Vérité dans ses yeux. Bien. Passez. Détruisez ténèbres plus sombre que nous. Détruisez faiblesse. Rends nous forts."
Les Tréfonds s'écartèrent pour former un étroit chemin vers la capitale, tache sombre au fin fond du Qarn.
"Comment puis-je avoir confiance, pensa Aneleh"
Et la voix lui répondit :
"Voulons pas mourir. Ferons pas mourir."
Après tout, il n'avait pas le choix. Telle était sa mission. Il inspira profondément, battit des ailes pour s'élever de quelques centimètres, et s'engouffra dans le passage que lui ouvraient les Tréfonds. Il vola sans regarder derrière lui. Il était déjà assez effrayé pour ne pas vouloir contempler la brume maléfique se refermer juste derrière lui. Quelques rats tentèrent vainement de s'agripper à ses pattes à son passage, avant de s'en retourner grignoter les entrailles des cadavres qu'ensevelissaient des croque-morts soucieux de ne pas mettre trop de terre, juste au cas où il prendrait à leurs congénères l'envie de se réveiller. Bientôt le sage reptile arriva en vue d'Urm-Ak-Tor et des eaux noirâtres de sa côte. Un ange au regard sombre accroupi aux sommets des remparts le regarda passer sans rien dire. Etait-ce un garde à l'inutilité lassante tant les Tréfonds faisaient bonne garde ? Ou n'osait-il tout simplement pas approcher ce dragon dont la présence était aussi impressionnante qu'incongrue ici ? Comme cet ange devait être pur avant de chuter ici, pensa Aneleh.
Il traversa rapidement la ville, ne faisant pas attention aux regards qui se tournaient vers lui et aux différentes activités qui s'arrêtaient sur son passage. Il avait lu les cartes, il savait où se trouvait les appartements de Khejallo, le traducteur, dont la sagesse semblait si invraisemblable pour une telle race. Il se rapprocha de la citadelle d'ébène des srânes, telle une Ys sortie des égoûts. Khejallo l'attendait sur son balcon, le nez plongé dans d'anciens parchemins de la Main d'Ebène. Quand Aneleh se posa, il le salua sans bouger.
"Maître dragon, siffla-t-il de sa voix rauque, votre arrivée n'est pas passé inaperçue et me comble pour ainsi dire de joie autant qu'elle m'étonne. Aurions nous violé les termes de notre contrat ?
_ Pas le moins du monde, maître srâne, le rassura Aneleh, nous venons vous demander de l'aide."
Khejallo s'arrêta dans son travail et tourna sa tête boursouflée vers le dragon.
"De l'aide ? Quelle aide pourrions nous apporter à Multani. Nous laissons en paix le monde, tant que le monde nous laisse en paix. Tels sont nos accords...
_ Multani m'a envoyé rencontré chaque race de Terisiare pour former des déléguations. Un Conseil se tient à la Yavimaya, et chaque peuple de chaque énergie doivent y participer. Nous allons peut-être devoir décider du destin du monde. Des taches de lumière sont apparues sur la surface du continent, et elles semblent être un passage potentiel pour l'armée d'un Mal qui nous est encore inconnu."
Les yeux de Khejallo s'ouvrirent et son visage s'éclaira (si tant est qu'on puisse appeler visage la masse de chair informe qui trahissait ses origines).
"Alors les évènements du Qarn ne sont pas uniques, souffla-t-il, le Nécromant est revenu pour une raison précise.
_ Lim-Dûl ? s'étonna Aneleh. La légende d'autres siècles dont parlait Multani ? Celui qui vivait ici bien avant que le Qarn n'existe ? Pourquoi est-il apparu ici ?
_ Si ce territoire était son antre avant sa mort, pourquoi ne le serait-il plus après ? Il y a plusieurs jours, un claquement a étourdi la ville, et un trou de lumière sombre est apparu dans une rue. Quelques secondes après Lim-Dûl, comme vous l'appelez, fit son entrée dans notre monde. Il commenca à recruter parmis les cadavres qui vivaient de nouveaux, et les spectres qui hantent Urm-Ak-Tor. Ceux qui voulaient le suivre étaient les bienvenues, et ils allaient prendre part à l'Histoire, disait-il. Puis il a quitté la ville en direction des plaines. Il doit à présent se former une armée de tous les corps qu'il trouve sur son passage.
_ Mais dans quel but ?
_ Il est aisé de comprendre que si l'armée de l'entité qui nous menace n'a pas encore déferlé par ses portails, c'est certainement que selle-ci est encore trop faible, et a besoin d'une armée de ce côté ci pour démarrer ses exactions. Et qui sait pour élargir les passages. Multani veut des émissaires, cette chose a déjà le sien... Partez maître dragon, volez vers vos autres destinations. Dès demain, une déléguation partira pour la Yavimaya. Nous participerons à votre conseil. Après tout, nous faisons partie du Monde. Il est grand temps de redonner un sens à notre existence..."
Khejallo repartit dans ses appartements, et Aneleh retourna dans le ciel de cendres du Qarn, continuer son périple vers sa prochaine destination.










Et walla, la suite... bientôt

Clap clap clap ! Jolie storyline ! Pour les cartes, rien de spécial à dire, sauf peut-être pour le Nécromant : ( désolé, je peux pas te sortir la règle, le bazar est en travaux on dirait ) la bibliothèque, la main et le cimetière sont des zones sacrées, c'qui veut dire que l'on ne trouvera JAMAIS là dedans autre qu'une carte dont le propriétaire est celui à qui appartient la zone en question ! TOUTEFOIS, il me semble qu'il y a une carte rouge, un efrit, qui peut se retrouver aussi dans un cimetière "étranger"... Je vais voir et j'édite sir

EDIT : Trouvé : c'est l'Efrit de la tourmente, dont voici le texte oracle...

Tempest Efreet
{1}{R}{R}{R}
Creature -- Efreet
3/3
Remove Tempest Efreet from your deck before playing if you're not playing for ante.
{T}, Sacrifice Tempest Efreet: Target opponent may pay 10 life. If that player doesn't, he or she reveals a card at random from his or her hand. Exchange ownership of the revealed card and Tempest Efreet. Put the revealed card into your hand and Tempest Efreet from anywhere into that player's graveyard.

Il y a donc ( et je cite ) "échange de propriété"... Tu devrais te renseigner un peu plus là-dessus je pense. Pourquoi ils compliquent toujours tout chez WOTC ?!

sheriff_jackson
_________________

Venez, voyez et donnez votre avis !
Allez, on click sur la bannière !

[ Edité par sheriff_jackson Le 16 mai 2005 ]

Bon, on continue (en fait je continue surtout pour Sheriff )

Incursion dans le Vrai Monde

Cela faisait plusieurs jours déjà que l'écho d'un "puit spatio-temporel" se faisait entendre, bien sûr réfuté par le gouvernement français. Beaucoup de groupuscules parlaient de mensonges, de manipulation médiatique, d'autres parlaient d'arrivée divines, et les trois quarts de la population était persuadés que quelque chose ne tournait pas rond, et que cet évènement science fictionnel pourrait bien être réel en fin de compte. Ces suspicions instinctives se gargarisaient des nouvelles d'autres pays qui se divulguaient au compte goutte. Des évènements similaires à la "brèche de Paris" semblaient s'être produit dans d'autres régions de France, et, preuve que le phénomène était mondial, un peu partout sur la surface du globe, au Japon, aux Etats-Unis, en Russie, au Brésil. Partout, des divulgations non-officielles faisaient craindre le début d'une psychose mondiale, étayée par les épidémies qui continuaient de se propager. La marmite de l'Hystérie paranoïaque était sous-pression, et il suffisait de quelques nouveaux éléments surnaturels pour qu'elle explose. L'arrivée discrète d'Ertaï, Rayne et Barrin dans le Vrai Monde ne fut pas cet évènement déclencheur. Sans savoir comment cela leur était venu, ils savaient qu'ils détenaient le pouvoir d'ouvrir une brèche temporaire entre leur monde et le Vrai Monde, aux points de Dominaria où l'énergie était la plus forte. Ils avaient dirigé le portail vers l'endroit où il sentaient la présence de ces élus, bien que cette localisation soit vague. Ils entrèrent dans le Vrai Monde en toute discrétion, sur le sable d'une crique reculée, dans un renfoncement de la Côte méditérannéenne, entre Toulon et Fréjus. En bon sorcier qu'ils étaient, ils mirent à profit leur faculté d'invisibilité. Il furent d'abord surpris par la douceur de l'athmosphère, par le calme qui regnait sur cette plage. Si ce n'était les constructions aux alentours qui n'avait que peu de rapport avec les leurs, ils auraient pu se croire sur Dominaria. En suivant l'énergie des êtres les plus proches, ils firent peu à peu connaissance avec la civilisation pradétanne, ville portuaire près de laquelle ils étaient apparus, et découvrirent à quel point le Vrai Monde se différenciait de Dominaria. Ils furent terrorisés d'abord, par ce tumulte inconnu, ces machines infernales qui leur rappelaient l'invasion phyrexiane, cet air vicié et irrespirable, ces constructions à n'en plus finir qui en auraient fait frémir les fonderies thrans, et surtout ces êtres vivants, ces humains, dont l'énergie semblait si vide, et grise. Il y avait bien du mana ici, tout ce monde en était également constitué, ils le sentaient, mais un mana si terne, si puissant et si triste à la fois. Ils comprirent pourquoi leur salut pourrait venir de cet univers aussi bien que leur fin. Puis ils découvrirent avec autant de déception que de soulagement à quel point l'esprit de ces êtres humains là était faible. Les élus ne pouvaient se trouver à plus de 10 lieues de cet endroit. Ils leur suffisait de pénétrer l'esprit de chaque être qui passerait à leur portée. De fil en aiguille, ils finiraient bien par tomber sur quelqu'un qui les connaissait de près ou de loin, et de pensées en pensées, par être menés jusqu'à eux.

Une épidémie virale qui touchait non seulement les élèves, mais également les professeurs du lycée de la Garde, avait permis à beaucoup de lycéens de buller légalement et en toute impunité, voire de ne pas se présenter en cours. Plus de la moitié des enseignants était allitée, ce qui inquiétait la population gardéenne autant que les folles rumeurs qui courraient sur des évènements hors-normes et inimmagineables. En cette matinée aussi studieuse que les poules font du kart donc, le lycée était pour ainsi dire vidé, et les quelques malheureux qui avaient l'ignoble chance de pouvoir faire cours de par la constitution quasi-iréelle de leur professeur (caractéristique principale des pires enseignants du secondaire) regardaient avec jalousie les groupes d'élèves parsemés dans la grande cours ensoleillée. Seules quelques âmes erraient encore dans les couloirs, et les salles de permanence n'étaient occupées que par un petit nombre de rôlistes dont elles étaient le fief, quand elles n'étaient pas envahies par des troupeaux de starlettes ou des meutes de rappeurs attifés comme des vitrines de pubs. Là parmis leurs quelques camarades qui discutaient ou révisaient (hérésie !), quatre magikers, comme ils aimaient à s'appeler, avaient entamé nonchalemment une partie de cartes en conversant de tout et de rien, sans se douter qu'ils avaient un monde entre les mains. Martin, l'un des plus jeune, était pourtant le plus respecté, car il était le doyen de ce jeu et était toujours de bon conseil. Thomas, d'un naturel jovial et au language pour le moins fruité, insultait chaque créature qui le blessait, et affirmait son attrait pour la violence salvatrice bénigne en criant gutturalement à chaque fois qu'il prenait le dessus. Erik, le plus calme, bien que souriant, semblait aussi concentré sur son jeu que si c'était la Constitution des Droits de l'Homme, et s'il était le premier à blaguer, quelque chose dans son regard dénotait quelque chose de plus sombre et imperceptible dans les profondeurs de son être. Christian enfin, plus vieux, dont le comportement et le caractère laissait difficilement transparaître son âge véritable, parlait d'une voix forte dès qu'il n'était pas d'accord sur un point de règle, mais était le dernier à réchigner quand il s'agissait de rire aux éclats.
"Bon tu te prends 1, j'engage, je pioche, expliqua Martin
_ Toi tu m'attaque de puis tout à l'heure, railla Thomas, t'as toujours pas compris que j'étais à 90
_ Il a vu que t'avais juste une armure de bronze, enchaîna Erik, alors il s'est dit qu'il allait te finir à la cuillère...
_ Ben c'est possible, hein, commença Christian en riant, si il gagne des points de vie mais qu'il fait rien d'autre, de toute façon...
_ Bah moi, j'attends que vous vous y mettiez aussi, souria Martin
_ Ah ouais, persifla Erik avec joie, c'est sûr que si on l'attaque tous à la cuillère, tout de suite, ça va être beaucoup plus facile...
_ Pff, tu joues comme une mamie, Thomas, se moqua Martin, c'est vraiment un jeu de tapette.
_ En attendant pour l'instant, c'est lui qui gagne, plaça Christian.
_ Ouais, assura Thomas, ben mon jeu de tapette il va vous récurrer...
_ Ok, c'est bon, on a compris, l'arrêta Erik, je veux pas savoir la suite... Qui c'est qui bouffe à la cantine aujourd'hui ? Dites moi que je vais pas être le seul pébron à rester... Martin, je t'attaque.
_ Ben moi je suis obligé, dit Chrisitian, le temps que je rentre chez moi en bus, la bouffe elle aura eu le temps de marcher toute seule jusqu'à la poubelle. Tu peux pas bloquer avec celle-là Martin, c'est 2 ou moins.
_ Ben t'as qu'à téléphoner à ta mère, enchaîna Martin, qu'elle vienne te chercher pour une fois. De toute façon ta merde je la terrorise et c'est fini...
_ Ta mère c'est Yaugzebul, commenca Thomas.
_ Ouais, et ta mère c'est Rofellos.
_ Ta mère c'est un Kavru.
_ Ta mère c'est une Guivre interminable."
Le concours de vannes s'arrêta quand ils n'eurent plus assez de souffle pour éclater de rire et parler en même temps.
"De toute façon, reprit Christian, j'ai pas mon portable et j'ai dilapidé mon argent avec le ciné d'hier, alors ça va être vite vu... C'est à qui ?
_ À moi, répondit Thomas, vous êtes allez voir quoi au fait ?
_ Faut que tu payes l'écho, rappela Erik. On est allé voir une merde...
_ Chut, fermez-la, le stoppa Martin, écoutez un peu...
_ Quoi ?
_ Ben écoutez...
_ On entend rien, lacha Thomas.
_ Ben justement bande de castors ougandais, y'a plus personne dans la salle et on entend plus rien, c'est bizarre. Limite on dirait que le lycée est vide...
_ Ils ont décidé de fermer maintenant et ils nous ont oublié ? rigola Erik.
_ Ben non, mais c'est marrant, ça..."
Une vitre de la salle vola en éclat. Ils se protégèrent instinctivement du revers du bras en fermant les yeux et se plièrent en arrière sous la surprise. Les débris de verre se répendirent sur les tables, et un crissement suraigu, comme des ongles sur un tableau noir, leur fit rouvrir les yeux, qu'ils plissèrent instantanément sous la lumière. Devant eux, à hauteur de leur visage, brillait une lumière aux contours nets et presque vivants, pulsant d'un éclat trop aveuglant et brûlant pour être honnête, et qui dansait devant leurs yeux en sifflant ce qui ressemblait autant à un cri de prédateur qu'à un cri de satisfaction. Ils eurent à peine le temps de s'habituer à cette lumière irradiante que la chose fonça sur eux en grincant. Ils l'évitèrent de justesse en se jetant sans trop y réfléchir sur les tables voisines, elle renversa leur aire de jeu, carbonisant au passage leurs cartes à jouer, et alla se coller au mur qui crépita sous la chaleur, en vue d'une seconde attaque. C'est alors qu'un éclair bleu traversa la salle et percuta la chose, la disloquant en deux dans un grand magma comme un horizon maritime rayonnant. La lumière se reforma, et fonça vers l'endroit d'où venait l'éclair. En se jetant au sol, les quatre garçons n'aurent que le temps d'aperçevoir ce qui semblait être trois sorciers, comme la réplique exact de ceux de leur jeu, qui se débattaitent avec ce qui les avait attaquer. Après une longue minute de cris stridents et de bruits de lutte, le calme revint. Il se relevèrent lentement, assez à l'étourdi, et se retrouvèrent face à face avec Rayne, Ertaï et Barrin. Leur accoutrement dénotait quelque peu dans un endroit pareil, mais les quatre amis étaient tant habitués à l'univers médiéval fantastique, qu'ils n'en tinrent même pas compte. Ils avaient d'autres chats à fouetter et autant de révélations à entendre.
"C'était quoi ce truc ? tenta Thomas en reprenant son souffle. Qu'est-ce que c'est que ce délire ?
_ Il semble être un des soldats de l'entité qui menace nos deux mondes, expliqua Barrin, il était venu vous détruire pour vous empêcher de compléter les déléguations. Vous êtes les élus du Vrai Monde, les plus faibles, si nous n'étions pas arrivés à temps, il aurait sans doute anéanti nos espoirs en même temps que vos vies...
_ Hola, attendez, commença Martin, 1 : je suis dans le coma ou quoi ? 2 : Est-ce qu'il y a moyen de discuter normalement et de dire des trucs sensés ? 3 : Dites-moi, c'est normal que j'ai votre portrait craché sur une de mes cartes ?
_ Ce que vous appelez jeu, enchaîna Rayne, est un monde pour nous. Quoique vous puissiez arriver à penser, Dominaria existe, et aussi artificiel que vous paraisse notre monde, vous avez autant besoin de lui qu'il a aujourd'hui besoin de vous.
_ Ok, donc, je suis dans le coma...
_ Vous déconnez, c'est une blague... souffla Erik.
_ Votre monde est constitué de mana également, continua Ertai, d'énergie, une énergie si différente des nôtres, mais qui est la base de notre monde. Des élus représentants de chaque énergie vont être choisis sur Dominaria, il ne manque plus que vous, les élus du Vrai Monde, si nous vous perdons, si vous ne nous croyez pas, si vous refusez de nous apporter votre aide, notre monde disparaitra obligatoirement, et maintenant que nos deux univers sont reliés, le vôtre risque bien de périr également.
_ Mais enfin c'est insensé, s'exclama Thomas, c'est pas possible, Magic c'est un jeu, ça n'a rien de réel, ça a été créé il y a 12 ans aux Etats-Unis...
_ Je ne connait pas l'histoire exact de notre création, reprit Ertai, mais notre Monde vient du votre, et plus vous y "jouez", plus il est en expension, plus de nouveaux temps, de nouveaux êtres se créent. Pensez-vous qu'il est plus dur pour nous de savoir que nous ne sommes que des créations dépendantes, ou pour vous de vous persuadez que Dominaria existe vraiment ?
_ Il y a à l'instant même sur votre monde des maux plus effroyables qu'aucun esprit sensé ne pourrait imaginer sans risquer la folie, dit Rayne dansun élan de persuasion. Les maladies, les virus qui s'étendent sur votre monde sont les premières légions du Mal qui veut notre perte. La chose rayonnante que vous avez vu est une des rares ayant pu prendre forme physique dans votre monde, pour l'instant elles sont trop faibles et seules quelques unes d'entre ont réussi à pénétrer sur Dominaria, mais plus le temps passe et plus nous leur laissons l'occasion de déferler sur nos deux mondes. Vous êtes persuadés, comme la plupart des gens de votre peuple, que des brèches entre deux monde se sont ouvertes ici. Et après tout ça, vous n'êtes toujours pas prêts à croire ?
_ Si."
Les regards se tournèrent vers Christian, qui n'avait pas parlé jusque là.
_"Si, moi je suis prêt à croire. Après ce que je viens de voir, je suis prêt à vous croire.
_ Soit, reprit Erik en se triturant les yeux, ok, je m'en fous, je peux plus réfléchir, je veux bien vous croire. Mais pourquoi nous qu'est-ce qu'on a de particulier ?
_ Rien, répondit Barrin, c'est seulement le hasard qui a fait de vous nos élus. Vous qui tenaient chaque jour notre énergie entre vos mains, cela aurait pu être n'importe lequel d'entre vous. Vous êtes les plus proches de notre monde, les plus connectés au mana. Chacun d'entre vous est potentiellement un puissant sorcier. Sans expérience et sans maitrise, mais avec la même énergie qui caractérise les êtres de Dominaria.
_ Wow, wow, euh... tenta d'articuler Thomas, euh... là... là j'ai du mal à vous croire.
_ Tends ta main et ouvre ta paume vers le ciel."
Après quelques secondes d'appréhension, Thomas s'exécuta lentement, ne quittant pas Barrin des yeux. Celui-ci lui posa la main sur l'épaule.
"Je vais t'aider, cette fois, lui dit-il, mais bientôt tu seras apte à contrôler cette énergie. Pense au feu. Regarde ta paume, et pense au feu dans le creux de ta main. Ne pense qu'à ça..."
Thomas, qui se sentait traversé d'un courant étrange, fixa sa main jusqu'à ne plus voir le paysage autour. Penser au feu. Penser au feu. Une étincelle commença à briller dans sa paume, hoquetant quelques secondes, puis une flamme grosse comme un poing jaillit au-dessus de sa peau et éclaira subitement tous les participants de cet étrange rituel d'initiation. Thomas, impressioné, recula subitement et agita sa main dans un "Oh, putain" instonctif, et la flamme disparut. Il mit quelques secondes à intégrer que ce qu'il venait de voir n'était pas une image en 3D plaquée sur un écran blanc dans une salle obscure.
"Ok, se lanca-t-il, récapitulons : Le Multivers existe, tous les magikers sont de puissants sorciers, de ce côté-ci l'invasion a commencé, et nous, pauvres élus, avons entre nos mains, entre autres, à la fois le destin de Dominaria et celui de notre Monde... Super, génial, le pied, je nage en plein bonheur...
_ Mais alors, heu... hésita Erik, qu'est-ce qu'on doit faire ?
_ Deux d'entre vous devrons venir avec nous, expliqua Ertai, pour compléter l'équipe en route vers le Temple de la Génèse, ceux qui resteront ici devront convaincre tous vos congénères, empêcher vos dirigeants d'envoyer vos troupes élargir les portails, et decouvrir
qui veut notre perte, et s'il vient du Vrai Monde.
_ Je restes ici, décida Christian.
_ Attendez, s'excusa Martin, vous voulez dire... On va allez sur Dominaria ? Vraiment ?
_ Mais, ho... nos familles et tout ? s'inquiéta Erik.
_ Bientôt vos familles comprendront ce qui se passe, et seront prises comme vous dans le tourbillon de la rivière de ce qui doit être.
_ Ca va être la guerre ?...
_ Plus ou moins... Ils ont déjà commencé à attaquer sournoisement...
_ Les virus... Mais s'ils viennent pas de Dominaria, d'où est-ce...
_ Si on peut vraiment y faire quelque chose, le coupa Thomas, l'important n'est pas de savoir d'où ils viennent, mais comment les combattre. Je sais que c'est pas le bon moment pour jouer au romantique, mais je peux pas laisser ma copine derrière moi. Je vais rester avec Christian, toi et Martin, allez voir chez les elfes si j'y suis. Alors en gros je dois former et les troupes et Chris doit... espionner ?
_ C'est à peu près ça, termina Rayne..."
Voilà. Tout avait commencé. Quelque chose d'innimagineable, et pourtant ils étaient forcés d'y croire, puisqu'ils en faisaient partie. Ils restèrent quelques instants sans rien dire, les yeux voguant des carcasses calcinées de leurs decks au mur roussit par la chose, en passant par la vitre brisée et les trois sorciers de légende qui se tenaient devant eux, et qui n'étaient pas sensés être sortis de leurs cartes respectives. Si seulement ce n'était qu'un rêve, si seulement ils avaient assez joué pour en rêver la nuit. Mais non, ils étaient bien des élus, ils étaient bien des sorciers, et tout portait à croire que tous les jeunes joueurs qui renfermaient également en eux cette énergie, allaient être les acteurs désignés d'une guerre comme on en avait plus vu depuis l'Invasion Phyrexiane. Sauf que cette fois-ci, il n'était plus question de combo, ou de tactique... Tout était réel.
"Bon, ben, allons-y, lacha Martin après quelques secondes. Et comme disent les poètes du dimanche : Notre destin est tracé, mais c'est nous qu'on tient la plume...
_ Ouais, acquiesca Thomas. Les gars... Faites gaffe à vous... Je... je sais pas quoi dire d'autre... J'arrive pas à croire à tout ça, c'est dingue... Je sais pas dans quoi on s'embarque mais..."
L'espace se déchira dans un craquement, laissant apparaître derrière lui une immense plaine où gambadaient quelques licornes, et se referma sur Martin, Erik, et les trois sorciers. Le silence revint.
"Mais puisqu'on peu plus reculer, finit Thomas, autant foncer dans le tas..."
Il regarda Christian, tenta un sourire, et puis ils sortirent tous les deux de la salle d'un pas décidé, sans préter attention aux restes de cartes dont ils n'auraient plus besoin. La partie était commencée...




















Et walla, maintenant je vais m'écrouler. (petit jeu : essayer de deviner lequel des 4 magikers je suis )



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Suffit de cliquer...

[ Edité par Corvis Le 21 mai 2005 ]

[ Edité par Corvis Le 21 mai 2005 ]

[ Edité par Corvis Le 21 mai 2005 ]

Franchement, c'est dommage qu'on prête pas + d'attention à ce topic, la storyline est vraiment classe !!!

-Pour tes contrôles, ok, on se ramasse des entretiens et des échos, mais à part ça, on y gagne quelque chose ?!
-Tu as oublié de mettre un espace dèrrière les deux ":" du Lycée.
- Pour Erik, l'obscur, le "2" doit être en lettres.
- Même chose pour Christian, l'impassible.
- Pour le Magiker petit joueur, la première capa devrait plutôt ressembler à un "Quand le Magiker petit joueur bloque une créature avec le piétinement, cette créature perd le piétinement jusqu'à la fin du combat."
- Pour Où est-ce qu'il y a une cabine, tu devrais fusionner les 2 dernières capas. "Renvoyez tous les permanents non-magikers touchés par la carte de téléphone dans la main de leur propriétaire."
- Je suis riche ! : oublié un espace après le ":". Perso, j'aurais plutôt simplement mis "X étant le nombre d'euros en pièces dans le portefeuille de ce joueur." mais je pense que ça peut aller aussi comme ça.
- Pour t'es allé voir quoi ?, espace apèrs le ":" et les premier X doit être un .
- Ombre éblouissante : pas de majuscule au type.

Ca devient une formalité.

Sinon, tu dois être Erik ( ton avatar ) mais Christian ressemble étonnement au type de ton film, avec le mac , la torche et la machette !

Ah, mon sheriff préféré, heureusement que t'es là pour me donner l'impression d'être intéressant...

- pour les contrôles : ben t'as pas bien lu ? On peut annuler l'echo ou l'entretien ou l'entretien cumulatif d'un ou des permanents (une carte pour l'étendu^^) mais en fait c'est le entretien: qui est pas bon.

- Je sais pour les espaces, apparemment j'ai fait la faute sur toute mes cartes alors j'ai un peu la flemme de corriger toutes mes cartes...

- pour le 2 en lettres : corrigé

- Ouais, mais comme ça a jamais été fait et que je trouves que ça a plus la classe, je me permets de laisser ma formulaison Et puis c'est moins long.

- Où est-ce qu'il y a une cabine : corrigé

- T'es allé voir quoi ? : corrigé

- Ombre éblouissante : corrigé

ca peut être sympa un contrôle qui enchante un contrôle total ^^

Exact, bien trouvé, mais à , ça fait cher l'immunité

tu sais qu'une éditions de Magic n'a jamais repris de mot-clé d'éditions précédentes? Ainsi je doute de l'intégrité de ta Sauvagerie et Evanescence ça ne fait pas trés vrai...

Hum... les Balduvian War-Makers, Gorilla Berserkers, Varchild's War-Riders en alliance et le Dragon De Tika en mirage ont la sauvagerie. Je crois bien que c'est les seuls dans leur série.
Faut jamais dire jamais.

Agima

"C'est une folie ! cria Enaira, l'incohérente, l'ange traumatisée par son passé, combien sont mort encore cette fois-ci ? Et combien devront mourir encore pour ta croisade sans espoir ? C'est un mal que nous ne pouvons plus combattre, nous n'en avons plus la force ! Nous ne récupèrerons pas les nôtres, les Tréfonds nous les ont enlevés, considère les comme morts ! Considère que ta soeur est morte !
_ Elle ne l'est pas ! rugit Vaël, je ne peux me résoudre à cela ! Depuis combien de temps sommes-nous ici, loin de notre royaume ? Sans Serra, divisés aux quatres coins du désert ? Nous ne sommes plus un peuple, Enaira, les "nôtres" n'existent plus, et j'essaie simplement de changer les choses. Tu prétends ma "croisade" contre les Tréfonds absurde et dérisoire, penses-tu que celle que tu compte mener contre les shälämäks soit plus judicieuse, quand nous ne sommes encore que des exilés ?"
Depuis quelques instants, Vaël, l'ombre avait pris le dessus. Ses plumes avaient noircis et ses yeux étaient striés de veines. Les ténèbres qui se tapissaient dans son sang lui permettaient souvent de lire les esprits de ses congénères. Vaël était, tout comme Enaira, un général de Serra, et tout comme elles, il avait subit l'attaque des shälämäks, et y avait perdu sa soeur. Celle-ci, comme de nombreux autres anges, s'était vu précipitée hors de leur royaume et avait chuté dans les Tréfonds. Depuis lors, Vaël n'avait eu de cesse, avec certains de ses congénères, de tenter sans relâche, jours après jours, de sauver ses frères et soeurs déchus et de purifier leur âme. Mais les Tréfonds sont au-dessus des hommes et des anges, et Vaël s'en était approché si près pour les combattre, qu'il n'y avait gagné qu'une contamination partielle. La brume maléfique avait envahi une partie de son corps, le laissant tiraillé par des sentiments contradictoires. Parfois il se laissait submerger par sa partie sombre, et devenait l'espace d'un instant, Vaël, l'ombre.
"Ils sont encore nombreux dans notre ancien royaume, reprit Enaira, ils ont simplement été réduits en esclavage. Nous pouvons toujours les sauver, et récupérer ce que nous avions construit.
_ Combattre un peuple entier ? ironisa Vaël, qui nous a vaincu lorsque nous étions encore soudés, maintenant que nous sommes éparpillés ? Sans chef ? Sans la foi qui nous caractérisait alors ? Nous serons exterminés.
_ Nous le serons bien avant si tu t'obstines à amenuiser notre nombre jour après jour ! Comment pouvons-nous avoir une raison d'exister si ce qui reste de nous n'est pas réuni ?
_ Nous serons tous réunis un jour ou l'autre Enaira, dans ce monde ou dans l'autre, sur Nü."
Les deux anges se turent aussi brutalement qu'ils s'invectivaient depuis maintenant plusieurs minutes. Cette voix... Cette voix si réconfortante, qui semblait venir du fond des âges... Ils se tournèrent vers le soleil d'où provenait ce souvenir sonore. Serra était là, pure, resplendissante, vivante, et volait dans leur direction aux côtés d'un immense et majestueux dragon vert.
Aneleh avait décidé de repasser par la Yavimaya pour raconter ce que Khejallo lui avait appris avant de se rendre au désert d'Agima, et Serra avait insisté pour l'accompagner. Maintenant qu'elle était de retour, elle se devait de retrouver ses frères et soeurs. De plus, de son temps, les anges étaient certains des êtres les plus sages de tout Dominaria. Peut-être en savaient-ils plus que ce que l'Oracle lui avait laissé dans l'esprit en la ressuscitant.
Et maintenant, elle se tenait là, devant ses deux anciens amis, ses deux anciens généraux qui auraient voulu donner leurs vies pour préserver leur Royaume. Et pourtant, même la mort de Serra n'avait rien pu y changer.
"Serra, anonna Enaira, comment se peut-il...
_ Tu as survécu, laissa échapper Vaël que l'ombre quittait peu à peu, tu avais survécu à l'attaque...
_ Non, rectifia Serra, non, je suis bien morte là-haut, dans d'atroces souffrances. J'en ai encore le souvenir. Seulement les Dieux anciens de Nü, et l'Oracle du Temple de la Génèse m'ont fait revenir, ainsi que d'autres légendes des temps anciens.
_ Pour rassembler notre peuple, se réjouit Enaira, pour reconstruire notre royaume, pour redevenir ce que nous n'aurions jamais du cesser d'être.
_ Malheureusement non. Une nouvelle fois, nous devons oublier notre propre destin, et aider à la survie du monde entier. Aneleh était là pour vous prévenir d'un Conseil exceptionnel en la Yavimaya. Une fois de plus un Mal nous menace, et j'ai bien peur que si nous ne faisons rien, nous ne puissions même pas nous réfugier dans notre propre Royaume. Tout disparaîtra.
_ Que se passe-t-il, demanda Vaël avec mépris, ceux du Qarn ...?
_ Ceux du Qarn sont nos alliés, l'interrompit Aneleh, et tout comme certains d'entre vous devront participer au conseil, une déléguation srâne est déjà en route.
_ Leur brume ignoble a déjà perverti tant de nos frères...
_ Les Tréfonds n'appartiennent pas aux srânes, le coupa Serra qui sentait l'Ombre remonter à la surface, ne les en blâme pas. Dominaria, ainsi que le Vrai Monde, le monde originel de toute chose, sont tous deux anvahis par des maladies, et des êtres de lumière, premières légions de l'entité qui veut notre destruction. De plus, un ancien avatar du Mal a comme nous été ramené à la vie, et recrute des soldats chez les morts. Qui sait si notre ennemi n'a pas d'autres armées encore, qui se préparent à attaquer... Il n'est plus temps de nous diviser.
_ Nous pouvons avoir une longueur d'avance, osa Enaira."
Les regards se tournèrent vers elle. Serra sentit à ce moment de qui sa soeur allait parler.
"Ydolem... souffla-t-elle, elle a survécu elle aussi ? Où est-elle ? Comment pourrait-elle nous aider ?
_ Ydolem, dit Vaël pour lui même, cela fait si longtemps que personne ne l'a appelé par son nom. Les rares nomades qui l'ont vu ne la nomme que Celle qui voit le temps. Ydolem perdit la vue lors de l'attaque shälämäk, et manqua de mourir dans un torrent de flammes. Elle frôla la mort, et de son voyage, elle ramena le don de voir l'invisible. Pour qui revient des ténèbres, la vision du temps n'a plus prise. Elle a été submergé par les visions des passés divergents, des présents multiples et des futurs possibles. Au fur et à mesure qu'elle guérissait, les visions devenaient de plus en plus douloureuses, elle sentait le destin possible de tous les êtres qui la cotoyaient. Un jour elle partit au plus profond du désert pour tenter d'apaiser sa souffrance, là aucun être ne viendra déranger le maigre répit qu'elle s'est donné.
_ Où est-elle, maintenant? demanda Aneleh.
_ Dans une cité abandonnée, au bout du désert. Mais elle refusera certainement de sortir de sa retraite.
_ Il le faudra bien, reprit Serra, elle a peut-être notre destin entre ses mains. Enaira, emmène quelques-uns d'entre nous au Conseil, Vaël, conduis nous à Ydolem. Nous avons besoin de sa clairvoyance."
Serra, Vaël, et Aneleh, partirent en direction du nord, au fin fond du désert. Il volèrent longtemps sous un soleil de plomb en espérant chaque minute qui passait qu'ils atteindraient bientôt leur but. Vaël n'était jamais allé dans la Cité, et il n'en connaissait l'emplacement que grâce aux nomades qui ne cessaient de découvrir de nouveaux recoins au désert. Après quelques heures de vol, la chaleur se mit à s'attenuer, et le sable à se clairsemer. Quelques arbres apparurent au fur et à mesure que la température baissait, et bientôt les dunes disparurent, pour laisser place à de la terre roseâtre et à des arbres fleuris, la température s'adoucit, plus rien ne pouvait laisser penser à un désert. Apparemment, la Cité se trouvait dans une zone de neutralité thermique qui semblait incongrue à Agima. Ils arrivèrent enfin en vue de la Cité qui, pour le coup, était entourée de quelques dunes. Ils entrèrent dans une immense cour couverte, sombre et silencieuse. Sur les murs, à hauteur d'hommes, des torches semblaient encore en état de fonctionnement. Aneleh souffla dessus, et la pièce s'illumina. Elle était bien plus grande encore une fois éclairée. En réalité, il semblait que la Cité elle même n'était qu'une immense pièce, comme une cathédrale.
"Allez-vous en !"
La voix résonna jusqu'à eux. Elle semblait venir de si loin. Du fond de la Cité.
"Allez-vous en, s'il vous plait... J'ai déjà si mal quand je suis seule...
_ Ydolem, dit calmement Serra. C'est moi, Serra. Je suis là.
_ Serra est morte, gémit l'ange perdu dans l'ombre qui engloutissait encore le fond de la salle. Ydolem est morte.
_ Non. J'ai été rappelé, du monde où je m'étais égarée. Et Ydolem n'est pas morte. Je lui parle en ce moment même. Le monde a besoin de nous, ma soeur, le monde a besoin de toi.
_ Le monde a toujours eu besoin de moi, je me suis toujours pliée à ses désirs, et je n'ai reçu en échange qu'un sort pire que la mort. Je sais ce que vous voulez. Vous voulez connaître votre futur possible. Vous voulez mon don, ma malédiction. Je vous la donnerais volontiers, si je le pouvais.
_ Ydolem, je n'ai pas su te protéger, je n'ai pas su protéger tout ceux qui furent victimes de cette invasion. Et pourtant je suis morte en essayant. Aujourd'hui, je te promets que je réparerais mon erreur. Nous reformerons notre peuple, puis nous irons sauver nos semblables des shälämäks, et notre Royaume te guérira, j'en suis convaincu. Mais auparavant, nous devons préserver cette possibilité, cette certitude. Quelque chose menace aujourd'hui tout Dominaria, et si tu ne nous aides pas à découvrir comment il va s'y prendre, alors nous n'aurons plus aucun espoir de retrouver notre terre.
_ Cela fait si mal... Cela fait si mal de tout savoir...
_ Ma soeur, commença Vaël, un grand Mal pour quelques temps encore, et si nous réussissons grâce à toi, ce sera alors un grand bien pour l'éternité."
Le silence se fit, simplement perturbé par les gémissements sporadique d'Ydolem. Puis la voix sortit à nouveau de l'ombre.
"Bien. Approchez. Je ne sais comment je peux croire encore à ce fol espoir. À cette foi, Serra, que tu nous transmettait si bien, mais tel est le cas."
Ils entrèrent dans l'ombre, et commencèrent à la distinguer. Elle s'était bandé les yeux. Elle était prostrée contre un pilier, agitée de soubresauts, si pâle. Ils s'agenouillèrent près d'elle.
"Que voulez-vous savoir ? demanda Ydolem qui semblait souffire davantage à chaque mot qu'elle prononcait.
_ Quel est le danger qui nous guette, répondit Aneleh, à quoi nous devons nous attendre."
L'ange sembla fixer intensément les ténèbres qui étaient son seul paysage depuis si longtemps, puis lle commença :
"Le Mal de l'intérieur, le mal invisible qui ronge les chairs. Vous le connaissait déjà. Il vient du Monde où nous n'existons pas. Les Rayonnants, les êtres de lumière. Ils ne sont qu'une image innofensive dans le Vrai Monde, ils cherchent à devenir puissants, à devenir réels, à traverser les brèches. Le sorcier noir qui fait vivre les morts. Il marche dans les montagnes, suivit par son armée naissante, avec un but précis. Délivrer un autre mal de l'ancien temps. Et..."
Elle s'arrêta. Il était inutile de voir ses yeux pour comprendre que la terreur s'emparait d'elle. Elle poussa un long gémissement ét commença à s'affoler.
"Ils sont là ! Les diables humains ! Les monstres rouges ! Ils sont arrivés sur le Monde !
_ Calme-toi ma soeur, dit doucement Serra, qui est là, qui ?
_ Les shälämäks, Serra. Ils sont là. Ils sont à l'Est et ils marchent vers les hommes de la mer. Les shälämäks marchent sur Corellia..."









À suivre...




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[ Edité par Corvis Le 26 mai 2005 ]

Comme d'hab, la storyline gère, et il faut dire que questionb formulation ça à l'air de s'arranger ! Juste peut-être le 3 en chiffres de l'Ange scruteur qui devrait être en lettres. Et sinon, pour le Témoin ( magifique carte d'ailleurs ), je pencherais plus pour un truc comme "Le Témoin de la Génèse a la protection contre chacune des couleurs des manas dépensés pour payer son coût de kick." Parce que là, on a l'impression que tu dis que c'est les coûts de kick qui ont une couleur, or, ce sont les manas !

sheriff_jackson, comment faire pour faire chier !

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[ Edité par sheriff_jackson Le 26 mai 2005 ]