Total : 3318 Messages. Page n°33/222 - < 1 ... 31 32 33 34 35 ... 222 >
Utilisateur(s) présent(s) sur ce sujet :
  • et 0 invités

invasion99

Avatar de invasion99

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 11/09/2021

Grade : [Sorcier]

Inscrit le 22/07/2005
982 Messages/ 0 Contributions/ 62 Pts

Envoyé par invasion99 le Vendredi 31 Décembre 2010 à 00:01


Sa pue harry potter :O !

___________________

Profite du moment présent en espérant qu'il dure éternellement

Manouel

Avatar de Manouel

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 08/03/2022

Grade : [Nomade]

Inscrit le 15/06/2005
2869 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts

Envoyé par Manouel le Vendredi 31 Décembre 2010 à 01:55


Juste pour reprendre les critiques sur Saw et parce que l'article est rigolo (quoique super long) : Saw 3D, la critique pourrie sur Nioutaik

Y'a pas comme un gros fail?


___________________

- You exude pain. Your life is a patchwork of blackness, no time for joy...how do you cope with it?
- I have a Butler.

zwouip

Avatar de zwouip

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 08/11/2019

Grade : [Sorcier]

Inscrit le 11/03/2006
3885 Messages/ 0 Contributions/ 73 Pts

Envoyé par zwouip le Vendredi 31 Décembre 2010 à 02:21


 Allez j'en tiens une sévère cette semaine.



Nausicaä de la vallée du vent - Hayao Miyazaki
Toujours plus loin dans ma découverte de ce réalisateur, j'ai découvert dans nausicaa un pur chef d'oeuvre. L'histoire est profonde, riche de symboles, et en même temps si simple à appréhender qu'un enfant la comprendrait. Je trouve les combats très bien orchestrés (notamment les combats aériens sont bluffants), peut-être est-ce du à la technique d'animation mais aucun plan n'est trop rapide pour que l'on n'arrive plus à suivre (ce qui arrive souvent dans les films d'actions). Les scènes d'action pourtant assez nombreuses enrichissent la narration sans jamais l'entraver ce qui est un autre point positif. Plus dur encore, les moments sans action mais à forte charge symbolique (découverte de l'air et de l'eau purs sous le sable par exemple) ne ralentissent pas l'histoire, et ça je l'ai pas vu souvent.
Miyazaki aborde sinon les mêmes thèmes que dans ses autres films (ceux que j'ai vu en tout cas) : remise en question de l'hégémonie masculine, vision écologique, un coté très humain chez les "méchants". 
En bref un film que j'ai beaucoup aimé et que je regarderais avec plaisir une deuxième fois.



Qui veut la peau de Roger Rabbit - Robert Zemeckis
Un film que j'avais déjà vu et que j'aime beaucoup. Ce film mélange une intrigue de film noir (type Chinatown) et une histoire de cartoon (type Tex Avery). A ma connaissance, le seul film de ce genre. Au delà de la prouesse technique pour l'époque (le film a 20 ans), le film est souvent drôle et l'intrigue sans être excellente sert de fil conducteur à l'histoire. Mais son meilleur aspect, c'est la multitude de détails propres à un genre particulier (film policier ou dessin animé) qui se croise avec l'autre genre pour donner un aspect unique.
Un excellent divertissement, au moins de même calibre que Retour vers le futur.



The killer inside me - Michael Winterbottom
Encore un film que j'ai aimé (j'ai vu beaucoup de films qui m'ont plu cette semaine). Comme le sous-entend le titre, c'est l'histoire d'un type a priori banal qui est en fait un tueur. L'histoire a un rythme lent et quasiment dénué de scènes d'actions, mais le film est d'une telle violence symbolique et morale que je pense qu'il est au final bien plus choquant qu'un film d'action classique. L'un des principaux intérêts du film a mes yeux a été de ne pas justifier ce qu'on voit ; ainsi à la fin du film on ne sait toujours pas au final pourquoi le personnage principal tue des gens, et je pense que c'est ça qui est gênant.
Cependant il est possible que ce film vous fasse profondément chier si vous trouvez le sujet inintéressant, car je n'y ai vu qu'une seule couche de lecture : la démonstration (mais je peux avoir manqué quelque chose). 
Un des rares films récents que je n'aie pas regretté de voir.



Fight Club - David Fincher
Un film adulé par probablement toutes les personnes que j'ai entendues s'exprimer dessus, et pourtant... Plus je vois ce film, et plus il me dégoûte. Si la forme est celle d'un film à twist bien ficelé mais somme toute classique, le fond me laisse de plus en plus perplexe. J'ai l'impression de ne voir qu'un cumul d'adages contre la société et les structures qui la sous-tendent. La solution : une vision nihiliste des choses, où la seule échappatoire est l'auto-destruction. Le coté le plus exécrable du film est les multiples répliques de Norton, phrases toutes faites selon la situation qui semblent de profondes réflexions métaphysiques qu'en réalité il nous est bien difficile d'interpréter (à moins bien sûr d'être dans la situation de Tyler Durden).
Au fond je vois dans ce film un propos rare et contre la société qui plaît à toutes les personnes qui se sentent dominées par les structures sociales et qui pourraient, grâce au film, entrevoir une échappatoire. Le problème est que l'homme vivant nécessairement en société, il n'y a aucune échappatoire. Je préfère trouver une façon de m'accommoder à mes chaînes plutôt que de périr pour ne plus les porter.



Vol au dessus d'un nid de coucous - Milos Forman
 Film extraordinairement humain sur l'aventure en hôpital psychiatrique d'un homme qui veut se libérer de ses contraintes. La performance des acteurs, et pas seulement Nicholson, y est remarquable. A l'inverse de Rain Man qui tient presque du voyeurisme malsain, Vol au dessus d'un nid de coucous est incroyablement réaliste ; on jurerait que Forman a réellement fréquenté un asile avant de tourner son film (peut-être l'a-t-il fait d'ailleurs, ce ne serait pas surprenant). Toutes les séquences du film suscitent de l'émotion avec des propos parfois très simples (réussir à visionner un match de base-ball dans le centre, par exemple), on ne peut pas vraiment dire qu'il y ait à proprement parler une histoire et pourtant je ne me suis jamais ennuyé. En voyant ce film je me dis qu'au fond ça a l'air simple le cinéma.



Very bad trip - Todd Philips
J'ai failli faire une semaine sans grosse faute, mais j'ai raté.
C'est l'histoire de quatre gars qui se mettent une tellement grosse murge qu'ils se rappellent plus ce qu'ils ont fait la veille, et du coup ils passent tout le film à reconstituer leurs avatars. Scénar' inintéressant au possible, reste les gags qui en fait ne font pas rire non plus tant on peut les deviner à l'avance. Humour gras, lourd, aucune fraîcheur, aucune surprise, rien. Ne prenez même pas la peine de le télécharger illégalement, vous perdriez du temps et 1 Go d'espace sur votre disque dur.


Mendeed

Avatar de Mendeed

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 22/03/2021

Grade : [Nomade]

Inscrit le 07/12/2006
2314 Messages/ 0 Contributions/ 10 Pts

Envoyé par Mendeed le Vendredi 31 Décembre 2010 à 12:23


@ zwouip :  Moi j'ai bien aimé Very bad Trip... Peut-être suis-je un gros beauf...


2012 Roland Emmerich :

Un film catastrophe de base.
Je ne développerais pas ici ce que je reproche aux films catastrophe de base.
Mais il y  a à peu prés tous les défauts des films catastrophe.
Bon déja, par rapport à toutes les rumeurs que j'avais entendu concernant la malédiction avec les mayas, etc...
Je m'attendais au moins à un point de départ lié à ça. En fait rien...
Les personnages principaux ont à peu prés le charisme de François Hollande et surtout tout es si convenu...
Le gentil scientifique humaniste et sa "compagne" fille du président sont trop gentil. Le gros con égoïste responsable du projet, est vraiment pas sympa. Le papa débordé, est peu crédible, les "adorables" enfants également.
Et puis comme dans tous les films catastrophe de base, on sait qu'à la fin, le héros va retrouver sa femme, avec ses enfants. Et comme d'hab, on fait mourir les persos génants. 
Du coup, ben tiens, on fait mourir le mec de la femme, dans une séquence tellement émouvante, que je m'en rappelle à peine... ca évite les dillemes sentimentaux.
Le gros russe " super enfoiré" meurt en héros en sauvant ses enfants. Le pilote amant de sa nana, également. ca évite également de creuser la relation à trois. la russe meurt, on sait même pas pourquoi, en sauvant la petite fille et son chien...
Comme d'hab, on a les quelques persos qui servent à rien, arrivent à la fin et survivent (en l'occurence les trois tibétains...), les martyrs (le scientifique indien, le président italien...)
Les pseudos symboles  : l'Afrique seul continent qui réchappe au cataclysme, la main de dieu et de l'homme séparé dans la chapelle sixtine (trés crédible...).
Les absurdités monumentales : des pteaux en béton qui se tordent en "S". Une ville complètement détruite, que l'on voit à la lueur des éclairages éléctriques qui n'ont pas souffert du séisme comme par magie, la basilique saint-pierre  qui s'effondre sur le coté sur la foule, comme si elle était en lego... et je ne parle même pas des neutrinos qui se "transforment" en micro-ondes par l'opération du saint-esprit. 

Bon je sais bien que c'est pas un film psychologique, mais peut-on faire un film catastrophe avec des personnages moins lisses, vides, convenus ?

Seul point positif, quelques personnages secondaires un peu sympathique, le président des USA qui a la classe. Le pêre du héros, et son pote musicien, qui arrivent à être un  peu émouvant. L'expèce de journaliste complètement barré qui meurt comme un con...
M'enfin voila un film catastrophe de base. Point
Rien à dire de plus.


Mendeed

___________________


 


gedat

Avatar de gedat

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 29/03/2023

Grade : [Nomade]

Inscrit le 10/12/2005
1719 Messages/ 0 Contributions/ 7 Pts

Envoyé par gedat le Vendredi 31 Décembre 2010 à 14:18


Une ville complètement détruite, que l'on voit à la lueur des éclairages éléctriques qui n'ont pas souffert du séisme comme par magie.

Haha je ne l'avais pas remarqué lui

Ce qui est génial dans 2012 c'est que c'est le happy end familial avec la fille du héros qui ne fait plus pipi au lit grâce à la fin du monde, et l'amant de sa femme qui meurt. Rien de mieux que l'apocalypse pour rétablir l'harmonie dans la famille.
M'enfin voila un film catastrophe de base. Point
Rien à dire de plus.
Si, tu as oublié de parler de la mièvrerie des discours humanistes à deux francs du scientifique black à la fin.
Fight Club - David Fincher
Un film adulé par probablement toutes les personnes que j'ai entendues s'exprimer dessus, et pourtant... Plus je vois ce film, et plus il me dégoûte. Si la forme est celle d'un film à twist bien ficelé mais somme toute classique, le fond me laisse de plus en plus perplexe. J'ai l'impression de ne voir qu'un cumul d'adages contre la société et les structures qui la sous-tendent. La solution : une vision nihiliste des choses, où la seule échappatoire est l'auto-destruction. Le coté le plus exécrable du film est les multiples répliques de Norton, phrases toutes faites selon la situation qui semblent de profondes réflexions métaphysiques qu'en réalité il nous est bien difficile d'interpréter (à moins bien sûr d'être dans la situation de Tyler Durden).
Au fond je vois dans ce film un propos rare et contre la société qui plaît à toutes les personnes qui se sentent dominées par les structures sociales et qui pourraient, grâce au film, entrevoir une échappatoire. Le problème est que l'homme vivant nécessairement en société, il n'y a aucune échappatoire. Je préfère trouver une façon de m'accommoder à mes chaînes plutôt que de périr pour ne plus les porter.
Je pensais un peu comme toi quand j'étais à peu près à la moitié du film, et je n'en ai été que plus favorablement impressionné par le film à la fin.
Qu'il y ait des gens qui se sentent enthousiastes pour le programme de Tyler Durden je veux bien mais quand on voit comment ses adeptes sont peu à peu déshumanisés et réduits à des sortes de singes dociles il faut vraiment que ce soit des types vraiment paumés. C'est comme pour les jeunes racailles qui idolatrent Tony Montana dont parlait Boris l'autre jour.
Non Fight Club n'est pas juste une attaque manichéenne de la société, c'est aussi et surtout un avertissement sur les risques de dérive totalitaire d'une révolte basée sur des instincts primaires.


BorisPreban

Avatar de BorisPreban

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 31/01/2021

Grade : [Nomade]

Inscrit le 30/10/2005
2203 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts

Envoyé par BorisPreban le Vendredi 31 Décembre 2010 à 14:28


Ouais voilà je voulais intervenir mais je suis un peu essouflé du pavé donc +1 avec Gedat sur la partie Fight Club. A la limite, le film révolutionnaire qui se prend au sérieux ( sans que j'y vois un défaut ) c'est Tokyo Fist de Tsukamoto dont le Fincher est en partie un remake. C'est vraiment intéressant de comparer les deux : le Tsukamoto est beaucoup plus convaincant en temps que critique sociale mais le Fincher est cent fois plus drôle et bien mieux filmé. J'aime les deux ( mais un peu plus le Fincher ).

Boris.

___________________

Je sais pas toi mais moi j'me fends la gueule.


zwouip

Avatar de zwouip

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 08/11/2019

Grade : [Sorcier]

Inscrit le 11/03/2006
3885 Messages/ 0 Contributions/ 73 Pts

Envoyé par zwouip le Vendredi 31 Décembre 2010 à 14:53


 Je dois pas construire mon point de vue de la même façon que vous, parce que je me souviens de ce qu'avait dit boris sur scarface que je n'avais pas aimé non plus (et pour des raisons plus ou moins similaires). Ca doit être le même principe que le Prince de Machiavel.


invasion99

Avatar de invasion99

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 11/09/2021

Grade : [Sorcier]

Inscrit le 22/07/2005
982 Messages/ 0 Contributions/ 62 Pts

Envoyé par invasion99 le Samedi 01 Janvier 2011 à 14:09


Les Emotifs Anonymes : Un film vraiment sympathique. Le comique de situation est bien mis en avant, certaines scènes sont vraiment délicieuses. J'ai trouvé les acteurs bons et l'histoire simple, bien qu'il n' y ai pas vraiment de fil conducteur. On se balade juste dans l'intimité de deux grands introvertis et cela s'arrète là. Malgrès sa on se demande pas vraiment qu'elle est le but du film puisqu'on passe son temps à découvrir deux personnages haut en couleur.
J'ai trouvé la fin vraiment naze, je me serais à attendu à une chute humoristique mais non rien. Enfin si, sa fini bien mais bon sa fini trop bien
Un film  à aller voir pour ceux qui rigole facilement sur des quiproquos, ou des situtations embarassantes. Personnelement j'ai vraiment aimé.



[ Dernière modification par invasion99 le 01 jan 2011 à 14h19 ]

___________________

Profite du moment présent en espérant qu'il dure éternellement

gedat

Avatar de gedat

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 29/03/2023

Grade : [Nomade]

Inscrit le 10/12/2005
1719 Messages/ 0 Contributions/ 7 Pts

Envoyé par gedat le Samedi 01 Janvier 2011 à 14:58


L'autre point noir, cest Voldemort. Pas effrayant pour un sou, une voix aigue et débile, limite un Voldemort éfféminé, bref, pour celui qui est censé incarner le seigneur des tenebres et être un parfait enculé, bah ca tombe a plat. Dommage dommage.

D'ailleurs j'avais un peu pitié de l'acteur qui joue Lucius Malefoy, qui doit se démèner comme un beau diable pour avoir l'air effrayé par Voldemort.

Robin des Bois
- Ridley Scott


Le truc qui est bien avec noël c'est les autres membres de la famille qui reçoivent des films en cadeau. J'avais raté de peu la projection en avant-première du film à Cannes, je me rattrappe avec le DVD.
Robin des Bois, c'est un film à license, c'est-à-dire qu'un nom connu sert à vendre un contenu qui au final n'a pas grand chose à voir avec Robin des Bois. Les personnages sont là: Robin, Petit Jean, frère Tuck, le Shérif de Nottingham, etc. On a quelques volées de flèches, des embuscades dans la forêt et ce genre de choses pour bien faire Robin des Bois, mais au niveau du contexte narratif, on se demande où on en est.
Le parti pris scénaristique du film de Ridley Scott est de faire un "Robin Hood Begins" qui retrace les évènements tels qu'on s'imagine qu'ils se sont passés avant l'histoire que tout le monde connait. Ce genre de procédé nous éloigne forcément un peu de l'univers traditionnel de la saga vu qu'il se passe autre chose que ce dont on a l'habitude, mais c'est normalement compensé par le fait que c'est cohérent avec l'histoire classique.
Et bien ici le film piétine pas mal la cohérence avec la suite, avec notamment Richard Coeur de Lion qui se fait buter à àpeu près 20 min après le début. Sans être un spécialiste de Robin des Bois, Richard n'est pas en fait le personnage dont l'éventualité du retour conditionne tout ce qui se passe dans l'histoire normale?
On pourrait penser que ces petites libertés avec la saga se justifient par une volonté de l'inscrire dans un cadre Historique réaliste, mais même pas. On a un débarquement français en Angleterre mené par Phillippe Auguste.

Donc après je ne suis pas non plus un puriste donc si il a envie d'appeller son film Robin des Bois, pourquoi pas. Dans l'ensemble c'est un film d'action médiéval plutôt réussi et au scénario pas mauvais si on le considére pour lui-même.


The American - Anton Corbjin

J'avais beaucoup aimé le premier film de Corbijn qui racontait l'histoire de Ian Curtis, chanteur de Joy Division, mais avec The Americain il s'éloigne des milieux du rock qu'il connaît bien (il est photographe à la base) et s'égare.
George Clooney campe un ancien mafieux qui veut se faire oublier mais qui est rattrapé par son passé le jour où des tueurs à gage viennent l'attaquer lui et sa femme dans son chalet nordique. Il est contraint de retourner en Italie pour affronter ses démons et effectuer un dernier boulot dans une petite ville italienne très pittoresque.
Vu comme ça on dirait un film à scénario mais il n'en est rien, on n'apprendra jamais aucun détail sur les dessous de l'intrigue, le réalisateur a l'air de s'en foutre tellement qu'il est occupé à montrer la vie quotidienne de son personnage qui déambule dans les petites rues tortueuses. Il y a des moments assez sympas, notamment les dialogues avec le prêtre du village, ou une scène de course-poursuite en moto qui profite à merveille de la structure labyrinthique du patelin, mais dans l'ensemble on s'ennuie. Corbijn fait intervenir une histoire d'amour avec une prostituée pour tenter de donner de l'âme au héros, mais ça tombe un peu à plat et ne parvient pas vraiment à redresser la tension dramatique des dernières scènes du film, à la suite desquelles on cherche en vain une cohérence à l'histoire. Le plan du méchant est machiavélique rien que pour être machiavélique, et sa complexité n'a aucun intérêt, sauf que si il s'y était pris plus simplement Clooney serait mort au début du film et il n'y aurait plus rien à raconter.



Sinon Nioutaik c'est génial. Vraiment. Si il y avait ne serait-ce que deux membres de ce forum qui fassent des chroniques aussi bonnes je serais aux anges.


BorisPreban

Avatar de BorisPreban

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 31/01/2021

Grade : [Nomade]

Inscrit le 30/10/2005
2203 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts

Envoyé par BorisPreban le Samedi 01 Janvier 2011 à 19:17


( putain, le topic est plus actif que jamais ; merci à tous ! )

Alors un truc vite fait je vois pas du tout en quoi Nioutaik c'est génial et je crois que le mec le plus inintéressant de ce forum a plus de chose à dire que ce gros branleur qui se touche la bite comme un gamin de 11 ans fier d'avoir dit un gros mot à table. Si quelqu'un se fait une opinion à partir de Nioutaik, j'ai un peu pitié de lui.

Mais ça je m'en fous et c'est plus sur le débat très intéressant soulevé par zwouip que je voulais réagir, la notion de morale au cinéma. Je pense que dans les deux cas, Fight Club et Scarface, tu es plus ou moins conditionné par l'interprétation faite du film par certaines personnes, à savoir respectivement les anarchistes débiles ( pléonasme ) et les racailles attardées ( pléonasme 2 : le retour ). Il me parait difficile de soutenir que David Fincher soit un dangereux gauchiste ( et rien dans son oeuvre ne va dans ce sens ) ou qu'Oliver Stone a fait un hymne à la gloire de Tony Montana en reprenant un film dont l'original a quand même pour titre " Scarface, la honte d'une nation ". Le fait que dans les deux cas on soit dans des films racontés du point de vue d'un personnage complètement dingo ne veut pas dire que le réalisateur épouse leur point de vue et je crois que suffisament d'éléments viennent le contrebalancer. J'en dirais pas autant de certains films plus appréciés ici comme Kick-Ass, Léon ou Nikita. Là j'ai un vrai problème moral parce que j'ai du mal à voir le recul du réalisateur sur les actes immoraux de ses personnages.

Boris.

___________________

Je sais pas toi mais moi j'me fends la gueule.


gedat

Avatar de gedat

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 29/03/2023

Grade : [Nomade]

Inscrit le 10/12/2005
1719 Messages/ 0 Contributions/ 7 Pts

Envoyé par gedat le Samedi 01 Janvier 2011 à 19:34


De Palma, Boris, De Palma.


BorisPreban

Avatar de BorisPreban

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 31/01/2021

Grade : [Nomade]

Inscrit le 30/10/2005
2203 Messages/ 0 Contributions/ 0 Pts

Envoyé par BorisPreban le Samedi 01 Janvier 2011 à 19:38


Sur un scénario d'Oliver Stone.

Boris, de rien.

___________________

Je sais pas toi mais moi j'me fends la gueule.


Pleykorn

Avatar de Pleykorn

Hors Ligne

Membre Passif depuis le 30/12/2023

Grade : [Nomade]

Inscrit le 08/12/2002
8175 Messages/ 1 Contributions/ 0 Pts

Envoyé par Pleykorn le Samedi 01 Janvier 2011 à 20:32


Je rejoins Mendeed dans l'entièreté de son post mis à part le point positif de 2012. Je n'ai rien trouvé de bien dans ce film qui m'a encore plus ennuyé que Les Clefs de bagnole, film qui se targue pourtant d'un scénario inexistant.

Inside Man, Spike Lee

Hold-up dans un banque de Manhattan.
Le contenu d'un certain coffre m'apparait plus comme un prétexte pour une dénonciation facile de la passivité vis-à-vis du régime nazi ou même de la collaboration, auxquels sera associée une morale plutôt basique, mais finalement le plus intéressant à mes yeux dans ce film sont le cambriolage d'un côté et les interrogatoires de l'autre. Le fait est qu'une fois le cambriolage terminé, je me suis un peu ennuyé, mais ça valait le coup, le film est rondement mené !

Les Anges de Boston, Troy Duffy

Deux frères irlandais et catholiques deviennent des justiciers.
Film que j'ai découvert totalement par hasard et qui est plutôt réussi. Les acteurs sont plutôt bons, mention spéciale à la prestation de William Dafoe qui vend du rêve, si vous me passez l'expression. Un mélange d'action et de comédie soutenu par une B.O. bien intégrée dans le film. Vraiment un bon moment.

___________________


gedat

Avatar de gedat

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 29/03/2023

Grade : [Nomade]

Inscrit le 10/12/2005
1719 Messages/ 0 Contributions/ 7 Pts

Envoyé par gedat le Samedi 01 Janvier 2011 à 22:48


autant pour moi.


Scyth

Avatar de Scyth

Hors Ligne

Membre Inactif depuis le 17/07/2019

Grade : [Sorcier]

Inscrit le 16/11/2003
6986 Messages/ 0 Contributions/ 73 Pts

Envoyé par Scyth le Lundi 03 Janvier 2011 à 05:56


 J'aimerais bien commenter les films que je vois, mais je sens que je vais faire des pavés incommensurables.
Et je sens qu'il n'y en a qu'un à qui ça ferait plaisir xD

[ Dernière modification par Scyth le 03 jan 2011 à 05h56 ]

Bon allez, je me lance quand même.

Hyper tension, de Mark Neveldine & Brian Taylor :


Revu hier, et disposé à le commenter.

Mais par où commencer ?!
Bon, je sais je suis une mauvaise tête. Il y a pire que moi aussi, mais en tant que formaliste du cinéma, j'ai souvent un oeil peu indulgent. Mais malgré tout, je sais être d'une grande indulgence. Bien des films ne rentrent pas dans les critères formalistes qui m'émeuvent, et pourtant, je les adore. C'est dans cet optique que je m'en vais vous parler de ce bijou méconnu qu'est Hyper tension, l'un des meilleurs blockbusters d'action de son temps à mon humble avis.

Tout va mal aujourd'hui pour Chev Chelios. Il se réveille avec la plus grosse gueule de bois de sa vie... mais ce n'est pas ce qu'il a pu boire qui en est la cause, mais plutôt ce qu'on lui a enfilé de force dans les veines : Cocktail de Beijing. Ses neurotransmetteurs saturent, et il meurt à petit feu. Un sympathique message de la part de son assassin lui informe qu'il ne lui reste carrément plus longtemps à vivre. Une histoire vite pliée en fait : il est déjà mort en soi. Mais 3 détails viennent pimenter l'affaire. 1) Chev Chelios est un tueur à gages, 2) Il est plutôt rancunier et 3) L'intervention de rushs d'adrénaline retardent le processus mortel du poison. Commence alors une sale journée pour Chev qui n'hésitera pas à mettre Los Angeles sens dessus dessous pour retrouver le connard qui lui a fait ça... et il y sera même plutôt obligé s'il ne veut pas crever avant échéance. "Tu t'arrêtes... tu meurs !" est le leitmotiv du film, et justifie absolument tout et n'importe quoi dans celui-ci, tant que ça pète.

Première lecture de la chose, quelques années en arrière, dans un magazine de cinéma : quel pitch de fou ! Peut être ne partagerez vous pas mon enthousiasme de l'époque, mais avec un scénario pareil, me disais-je, il y a moyen de faire n'importe quoi, de balancer la sauce pour un oui ou pour un non, de justifier les pires débordements comme la série des Bad Boys n'ont jamais vraiment su le faire. Toujours un peu d'appréhension bien sûr : les bons pitchs sur papier se cassent tellement facilement la gueule de nos jours (Hancock anyone ?). Mais la trogne à Statham a eu vite fait de me rassurer, puisque j'adore cet acteur (Oui Le transporteur, non Le transporteur 2, oui le transporteur 3 mais avec quelques pincettes, c'est dit). Et maintenant, après visionnage, peut-on dire que le film tient ses (trop) belles promesses ? Ce serait mentir que de dire non. Mais, et c'est pour ça que je vous en écris une "critique longue" et pas une "critique facile", le film va un peu plus loin... voire très loin même. S'il y a un mot qui me vient à l'esprit après avoir matté ce gros morceau de série B nerveuse, c'est : audace !

Et on va tout de suite planter les crocs dans ce qui justifie mon introduction ci-dessus, quand je parle de films imparfaits : la mise en scène. Alors oui, le film est foncièrement inégal, et plutôt laid. Voilà c'est dit aussi ! Le montage est plutôt maladroit (culte du plan coupe, mais on va y revenir), la majorité des cadrages et les échelles de plans sont bafoués (que de dialogues en gros plan + champ/contre-champ). De plus les scènes d'actions sont très mal spatialisées (mais bon, c'est largement au dessus de Bad Boys 2 des mêmes types) et, à part quelques régalades, il n'y a rien de transcendant. Enfin d'un point de vue académique, c'est le foutoir. Et pourtant ! Et pourtant ! La mise se scène d'Hyper tension m'a profondément séduit. Pourquoi ? On va y revenir plus tard, parce que c'est le point essentiel de ma critique. Gardons le meilleur pour la fin.

Thématiquement, le film de notre couple Neveldine/Taylor est intéressant. Beaucoup de canards (coin coin) ont comparé Hyper Tension comme un jeu vidéo live. Ce n'est pas faux, et c'est même une position avouée de nos réalisateurs. Les références à la culture geek sont légion : Le générique d'ouverture présente le film sous des couleurs et des pixels tout droit sortis d'une Amiga (que ceux qui ne savent pas ce qu'est la mythique Amiga demandent à Wikipedia avant que je ne perde mon estime pour eux), la couverture de Chev est d'être programmateur de jeux vidéos, un sous fifre se retrouve en train de jouer à un jeu old school dans la voiture du bad guy (merci à celui qui saura me dire de quel jeu il s'agit), etc... La narration elle même est très directive (les différents lieux sont vécus comme des Checkpoints, des inserts tirés de Google Earth renforcent encore l'impression de virtualité du film), et quelques tics bienvenus complètent la chose (le héros abandonne ses armes usées et en récupère d'autres sur les cadavres des ennemis, par exemple).

Pour un fan de jeux vidéos, la chose est agréable (donc CQFD pour ce qui est de ma sensibilité au film), mais en poussant encore plus loin, on peut dire que Hyper tension est l'adaptation non officielle de le série de jeux Grand Theft Auto. Milieu mafieux et ses trahisons, missions qui s'enchaînent, vol de véhicules variés (Taxi, moto de police, ...), fusillades, violence, punchlines et clin d'oeils (des boissons énergétiques de la marque Rockstar ? Noooon !), personnage principal qui s'amuse sans retenue à mettre le chaos, avec la ville pour terrain de jeu, etc... Alors comment ne pas céder ? Un petit remaniement de scénario, un nouveau titre, et nous serions devant la meilleure adaptation de jeu vidéo existante... c'en est presque dommage !

Et au niveau de la subversion, ça cartonne aussi. Le film se permet beaucoup de choses et ça fait du bien que l'interdiction aux moins de 12 ans soit justifiée. Entre quelques démembrement et séquences gores, on a des références sexuelles bien appuyées (jusqu'à passer à l'acte dans la rue, voire faire une "petite gâterie" dans une situation qui s'y prête très peu, je vous laisse découvrir ce grand moment de rigolade), et des actions qui font mal (quelle idée d'essayer de frapper quelqu'un avec un moignon !). Le peu de morale et la situation borderline de notre anti-héros pousse toujours le bouchon trop loin, et ça fait du bien. On a même le droit à une petite pique très politiquement incorrecte quand pour se débarrasser d'un type agaçant, il scande Al-Quaeda aux badaux dont la réaction disproportionnée fait immanquablement mouche. Et au delà de tout ça, c'est le second degrés prédominant et le fait de ne jamais prendre la chose au sérieux forcent définitivement la sympathie (Statham passe un partie du film en blouse le cul à l'air).

Bon, on ne va pas entretenir le (faux) suspens plus longtemps : "quelle est donc cette chose qui t'as tant plu dans la mise en scène ? Dis-le nous, dis-le nous !". Du calme, du calme (ouais je me fais des amis imaginaires, et alors ?). Eh bien c'est justement une chose qui est souvent considéré comme un "à coté" de la mise en scène : les effets. Je ne parle pas d'effets spéciaux, mais d'effets de mise en scène (aller, un de ces jours, re-visionnage de Le fabuleux destin d'Amélie Poulain pour le B-A BA de l'effet de mise-en-scène). Cet effet, souvent décrié par les cinéphiles avertis, prédominant dans les oeuvres post-modernes pour les d'jeuns, ne me repousse pas. Au contraire, bien souvent, quand c'est bien utilisé, ça me plait énormément (pas dans le fabuleux destin d'Amélie Poulain donc, mais dans Fight Club oui... allez savoir pourquoi...Et je ne parle ici que de la mise en scène, non de la morale du film qui est une toute autre histoire). Et dans le film qui nous intéresse aujourd'hui, c'est plus un festival, on en arrive à un véritable feu d'artifices d'effets, du non stop et du varié ! Incrustations, surimpressions, split-screens, effets visuels en images de synthèses (plans sur le coeur de Statham, et même d'un pigeon, ce qui parodie involontairement le fabuleux destin d'Amélie Poulain qui en prend décidément pour son grade aujourd'hui), saturation des couleurs, camera subjectives, déformations de l'image (juste avant que Chev sorte du club des Black en défonçant la porte, on voit toute la façade du bâtiment se tordre légèrement, comme sous la pression, discret mais très cartoon), et expérimentations bizarres (au moment de trancher une main, l'image se fige, mais on aperçoit les crans de la pellicule sur le bord du cadre !). Bref, Hyper Tension est tout autant un film d'action, qu'un clip MTV-ien et qu'un labo expérimental où toutes les folies seraient permises. La folie et le chaos du scénario, du personnage principal, se retranscrit aussi par le biais de ce choix de mise en scène très très audacieux. Ce n'est pas complètement gratuit, c'est extrêmement fou, alors j'approuve. Et on va même creuser plus loin, au risque de déplaire à ceux qui n'aiment pas lire plus loin que les vingt premières lignes (comme je le disais tout au début de ce post.)

Le film est construit littéralement autour de ces expériences de savant fou, ce qui en devient très vite fascinant. Mais ce n'est pas non plus un manque de talent camouflé avec du cache misère, de la poudre aux yeux. Bien souvent, l'effet est dicté par le sensitif, ce qui amène des délires visuels particulièrement savoureux (juste après une injection d'épinéphrine, les couleurs saturent, le montage devient plus cut, la musique est à l'avenant... on dirait une vidéo de skate mais sans skate). Je parlais d'une mise en scène laide, mais des régalades se trouvent ça et là (certains cadrages et montages, certaines idées sans effets pour parasiter, sont vraiment magnifiques. Pour exemple, quand Chev embrasse sa dulcinée une dernière fois, le cadre est vraiment très beau !). On peut se demander où veut en venir notre duo de réal's. Et c'est dans la séquence finale que le nirvana arrive. La plénitude. Quand le film d'action bourrin rencontre le surréalisme ! Carrément.

Le film tout du long part dans des abstractions vraiment audacieuses pour un film de ce genre. Je parlais des plans coupe, ces micros plans que l'on place dans le montage pour passer une séquence de manière plus fluide (ou des fois pour cacher un raccord mal organisé). Ici les plans coupe sont souvent étranges et abstraits : combien j'ai ris quand, en pleine scène finale, on nous sert un plan d'un journaliste face camera, complètement muet les yeux écarquillés... ce plan d'une ou deux secondes ne devait pas se trouver là, mais il y est, et il fait basculer le tout dans une abstraction de l'action et de la narration, l'espace d'un instant, comme en apesanteur... et cet exemple n'en est qu'un dans tout le film (quand Chev demande à son ami Kalio ce qu'il a fait la veille, on a le droit à un flashback décalé presque digne de la série Les Griffins). Et le film bascule à la fin dans la folie, la poésie surréaliste, avec le dialogue schizophrène dans l'ascenseur (un intense moment de rire), ces femmes enfermées dans des bulles et ce geste magnifique de Statham pour tenir en respect ses ennemis (la trouvaille du film, j'étais en extase !). Et le plan final de ce morceau de bravoure, cartoonesque, parodique et délirant, qui clôture le film sur un pied de nez à la bienséance et la vraisemblance élémentaire.

Alors, je déteste des films, comme tout le monde, et mon avis est purement subjectif, comme tout le monde. Mais je viens chercher quelque chose dans les films, même si ce n'est pas la même chose que tout le monde. Je sais rester indulgent quand il le faut. Un film qui est très maladroit, mais qui a tellement de coeur et tellement de choses à proposer peut devenir, par exemple, un de mes films d'action préféré sans aucun problème. Je vais stopper donc ici la justification, peu pertinente certainement, de ma vision du cinéma et rendre justice à Mark Neveldine et Brian Taylor. Hyper tension c'est ça : c'est un film dont le scénario fait corps avec la mise en scène, c'est un film qui a été écrit par ses réalisateurs, c'est un film drôle qui ne se prend pas au sérieux, c'est un film qui ose (même sans prendre de très gros risques), c'est un film qui cherche à défaut de trouver. Et je finirais dans une grande joie et une allégresse de même, en pesant bien toutes mes paroles, je finirais, dis-je, sur ces mots qui résument bien ce que je pense de ce superbe essai transformé : Hyper tension est un film unique.

Je visionne tout à l'heure la suite, Hyper tension 2, et je vous ferai une critique de même.
Désolé à ceux qui n'auront pas le courage de lire jusqu'au bout, voilà pourquoi j'ai toujours hésité à poster des critiques de films ici. Je ne sais pas m'arrêter quand je commence à développer x)

[ Dernière modification par Scyth le 03 jan 2011 à 07h10 ]

___________________

Le 23/09/2011 à 11:23, Niicfromlozane avait écrit ...


Xeelan, c'est un peu le Mendeed du pauvre

Total : 3318 Messages. Page n°33/222 - < 1 ... 31 32 33 34 35 ... 222 >
Espace Membre

Identifiant

Mot de passe

Se souvenir de moi