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NewMilenium

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Envoyé par NewMilenium le Jeudi 23 Juin 2016 à 10:34


Moi je trouve que c'est une manière très marante de jouer sur les clichés en les amplifiants d'une part mais en même temps en bottant en touche l'aspect "lutte des classes" qui parasite les comédie françaises

"Amplifier" est faible, ici. D'accord, la lutte des classes est bottée en touche, mais pas les différences de classes, et je pense à la scène du "restau" notamment. Mais il n'y a qu'une énormissime exagération des clichés sur les classes, et rien d'autre, c'est ça qui fait que c'est ridicule et faible. Il suffirait d'ajouter d'autres éléments, quelque-chose à dire, même si c'est absurde (je vais répondre sur la suite), même si ce n'était que de l'humour que l'on ajoutait.


il arrive à toucher autour d'une l'histoire d'amour ou on ne sait jamais sur quel pied danser

Je dois admettre que ça touche un peu (dommage que ça se fasse envahir par le rejet dans de multiples scènes), mais pareil, y'a pas assez d'éléments. C'est dur quand un film si long a si peu de choses à montrer.


De même pour l'aspect Luchini et la direction d'acteur, je trouve que c'est intéressant parce que Dumont à fait désapprendre son jeu à Luchini, qui est absolument méconnaissable dans le film, et ça permet là aussi de surprendre, de renouveler l'humour a chaque fois.

C'est peut-être super pour Luchini, mais pour un spectateur je trouve que le résultat est à gerber, concrètement ici (pas forcément de faire désapprendre son jeu à un acteur en soi). Quant au comique, j'ai du mal à imaginer quelqu'un rire (c'était pas le cas dans la salle où j'étais en tous cas) au bout de la 10ème (oui oui, 10ème, si quelqu'un d'autre lit, 10ème!!) réplique identique à la suite. Le comique de répétition est plus subtil que ça pour être réussi.

Pour un mec qui aime l'absurde, ça m’étonne que tu cherche autant un sens au fantastique du film.

D'accord, mais mettons que ça soit juste de l'absurde pour le plaisir, bah c'est peut-être dû au contexte (=> le reste du film) mais ça a foiré. En même temps ça foire forcément quand y'a cette scène horripilante où tous les personnages gueulent tous ensemble toujours pareil pendant 10 minutes.

Scenario en une ligne, juste non. Ou alors oui : Une famille passe ses vacances dans le Nord. Mais là t'as rien dit du film et je peut te résumer n'importe quoi comme ça. (Apocalypse Now c'est un mec qui remonte une rivière et qui rencontre des gens, c'est léger pour 3h quand même?) C'est pas parce que la face du monde n'a pas été changée à la fin du film qu'il ne s'est rien passé.

Une famille bourgeoise incestueuse passe ses vacances comme d'habitude dans le nord, et une de leurs filles démarre une histoire d'amour singulière avec le garçon des pauvres anthropophages voisins, dont les victimes ont provoqué l'enquête des policiers Laurel et Hardy. J'ai tout dit, franchement.
Mais il ne se passe quasiment rien, c'est bien ça qui est terrible aussi. La combo "quasiment rien" + "répétition de répliques sur quasiment rien" est terrible. Non pour Apocalypse Now, et évidemment la face du monde n'a pas à être changée. Je ne trouve même pas de comparaison avec un autre film où il ne se passe rien.


du coup, en t'attendant a de l'absurde a tout crins, tu as pu te sentir floué et ça influe sur comment on voit un film.

Ah non non du tout! Je m'attendais à un ovni, puisqu'ainsi il avait été décrit, mais je "me fous de mes attentes" quelque-part, j'ai déjà été surpris de découvrir d'énormes différences entre ce qu'on me décrit et ce que je vois, et d'en être ravi ou simplement d'en penser quelque-chose de différent. Ce film a eu le succès de me provoquer plein d'émotions, si tu veux, dommage que ça me fasse le trouver horrible, insupportable et affreusement mal fait.

Si Ma Loute avait eu plus d'éléments de scénario, même en gardant l'horrible exagération, même en gardant l'absurde (d'ailleurs que tu y voies un contrepied est intéressant, mais comment ne te l'es-tu pas fait gâcher par la pénibilité de la scène finale??), et avait eu BEAUCOUP moins de répétitions, j'aurais peut-être pu l'apprécier un peu.

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"A quel moment les mecs ont pris la confiance comme ça? On est 66 millions ils sont 577, si y'a baston ça fait 114000 contre 1 quoi, même en admettant que Gilbert Collard soit champion départemental de Karaté on devrait s'en tirer." Pierre-Emmanuel Barré

Dr_Z

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Envoyé par Dr_Z le Jeudi 30 Juin 2016 à 18:41


Petit visionnage récent en salle.

Men and Chicken (Anders-Thomas Jensen, 2015)Deux frères, l'intello loser Gabriel (David Dencik) et le séducteur encore plus loser Elias (Mads Mikkelsen), perdent leur père et découvrent qu'ils ont été adoptés. Ils apprennent également l'identité de leur père biologique, un généticien fou qu'ils se décident à rencontrer. Une fois arrivés à la demeure de ce dernier, ils se découvrent trois frères complètement dégénérés.

Un film à l'humour parfois de mauvais goût mais extrêmement efficace. J'ai vraiment ri de bon cœur. Il faut dire qu'il y a de quoi: un casting formidable même pour les seconds rôles et chaque frère est représenté avec ses tares de manière très efficace. Mais l'on n'a pourtant pas l'impression à un seul moment l'impression que le film se fout de leur gueule.  Les gens "normaux" comme le maire apportent également leur lot de situations loufouques et les frères ont aussi leurs moments humains. C'est d'autant plus impressionnant que le film possède pas mal de noirceur. Fanchement, les activités du généticien Thanatos (oui, la symbolique du film n'est pas du tout subtile) ont de quoi faire frémir et la conclusion en happy end alors que les personnages décident d'imiter leur père créé un décalage vachement osé. Et gros coup de cœur pour les lectures de la Bible, j'étais éclaté.

Je ne vois pas beaucoup de films en salles, ce film manque peut-être de 2-3 trucs pour être vraiment considéré excellent, mais je pense pouvoir le recommander.

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Le 02/04/2020 à 15:21, Borislehachoir avait écrit ...
Tant que New ne redebarque pas nous sortir des regles de 83 pages avec 6 camps et 9 conditions de victoire cumulatives...

Crutch

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Envoyé par Crutch le Dimanche 03 Juillet 2016 à 00:09


Bilan de juin, ou j'ai quasiment pas vu de films pendant un peu moins de 2 semaines, ce qui au final ne se ressent pas vraiment sur le résultat final: 18 nouveaux films, 25 en tout vu que j'ai revu pas mal de trucs. Je bascule en juin Happy Together qui vient de mai mais que j'avais oublié de noter. 3 films en salles dont une ressortie ce mois ci. Et je suis emmerdé puisque j'ai vu 4 épisodes sur 10 du Décalogue mais on en reparlera quand j'aurais tout vu de toute façon.
Aussi je me suis dit que ce serais pas mal que j'ajoute les dates des films, donc acte (j’éditerais les anciens compte rendus un de ces jours)

Cinéastes découverts:
Johnny Mak (Le bras armé de la loi-1984):. Un des polars hongkongais dits « heroic bloodshed » ,réalisé avant qu'un certain John Woo stratospherise le genre avec Le Syndicat du crime. Bien sympatique mais il ne m'a pas laissé de souvenir très marquant un mois après.

Arthur Harari (Diamant noir-2016) Un premier long métrage français, sur une vengeance familiale dans le milieu des diamentaires d'Anvers. La courte séquence d'intro est fantastique, et après c'est contrasté, des bons trucs côtoient quelques errances scénaristiques et les bonnes idées stylistiques sont parfois bien trop appuyées. Harari a l'air d'avoir de l’ambition à revendre et est un gars à suivre.

Eiichi Yamamoto (Belladonna-1973) Ressortie en salles d'un dessin animé psychadelico-erotique japonais des 70's. Visuellement c'est incroyable avec une forte influence européenne (c'est pas du tout le style manga, on est proche des BD italiennes ou même de Tomi Ungerer , et c'est adapté... de Jules Michelet) , et sinon le scenar est symboliquement très puissant, mais ca induit un certain détachement vis a vis des personnages vu que la logique n'entre pas vraiment en compte dans l'intrigue.

Edgar G. Ulmer (Detour-1945) Classique du film noir fauché, très bien écrit et d'une grande noirceur.

Max Ophuls (Le Plaisir-1952) Wahou, c'est de la balle ! 3 épisodes adaptés de nouvelles de Maupassant de durée inégale, c'est a la fois une leçon de mise en scène (En 1952, le mec s'amuse a balancer des travelings et plans séquences du niveau de Kubrick (qui s'en est beaucoup inspiré)) et d’écriture, ou le comique et le tragique peuvent surgir tour à tour sans prévenir. Ici les mouvements de caméra tape a l’œil sont toujours connectés a la situation émotionnelle, qu'ils décuplent. Gros casting aussi.

J'avais déjà vu un de leurs films:
Wong Kar-Wai (Happy Together-1997, In the Mood for Love-2000, 2046-2004)
Happy Together c'est Nos années sauvages en mieux. Deux amants, joués par Leslie Cheung et Tony Leung, et leur histoire d'amour compliquée à Buenos Aires , entre petit boulots, squattage d'appart et jalousies. Outre que c'est le meilleur film sur l'homosexualité que j'ai pu voir dans le sens où le couple gay y est vu comme parfaitement normal, le film n'est pas chiant comme Nos années sauvages alors qu'il s'y passe approximativement la même chose a savoir deux personnes qui vivent leur vie dans un appart en se disputant et se réconciliant dans une atmosphère esthétisée. Drôle, touchant et mélancolique.

In the mood for love, le film que tout le monde se touchait dessus en 2000, est très différent stylistiquement des autres Wong Kar Wai. qui n'a jamais été aussi statique, excepté.... dans Nos années sauvages (arrg). De cette histoire d'amour contrarié dans les années 60, on retiens les couleurs, les costumes et l'alchimie du couple Tony Leung/ Maggie Cheung (formidable scène du diner ou en plus la camera se permet des mouvements rapides et des recadrages plus proches de Chungking Express) ainsi que les thématiques de Wong sur l'amour et le temps qui passe, mais l'aspect très retenu amène un certain détachement. C'est quand même très bien, mais c'est le deuxième moins bon WKW.

2046 est mieux, c'est une fausse suite/ variation sur le même thème (ravivons le débat qui avait enflammé le topic il y a longtemps) ou Tony Leung (qui a le même nom et semble-il certaines expériences en commun avec son personnages de ITMFL) est un écrivain et séducteur invétéré qui se tape tout ce qui bouge (Gong Li, Zhang Ziyi, Faye Wong, Carina Lau , la moustache a l'air d’être l'atout séduction n°1 à Hong Kong) tout en écrivant un livre de science fiction qui fait écho à ses expériences et obsessions. Les personnages sont plus flamboyants, plus humains aussi et le jeu sur les temporalités et les représentations de l’état amoureux rappelle l’immense Les Cendres du Temps. (voir ma signature) Les conditions de visionnages étaient très sportives (dvd rayé qui se met à sauter d’où des passages sur Dailymotion pour voir en vf puis en vo décadrée les passages manquants) donc j'aurais du mal à parler du rythme dans des conditions normales.

Kinji Fukasaku (Hokuriku Proxy War-1977) Un Fukasaku fin 70, sur des yakusas du nord du Japon, ambiance enneigée qui permet des outrances bis style « on t'enterre dans la neige avec juste la tête qui dépasse, puis on te fonce dessus avec une Jeep » ou une bonne scène d'action ou le héros est poursuivi dans la foret enneigée Hélas le héros en question joué par le second rôle récurent Hiroki Matsukata, n'a pas le charisme des Sugawara et Watari des grands jours, le casting passe trop fréquemment la barre du surjeu et Fukasaku est en pilotage automatique. Deux personnages féminins autour du héros plus intéressants qu'a l’accoutumée. Mais la fin est très décevante (dans le but peut être d'ouvrir à une suite qui n'est jamais arrivé, il n'y a pas de résolution réellement satisfaisante ni de carnage final)

Guy Hamilton (Mes funérailles à Berlin-1966) 2eme épisode des aventures d'Harry Palmer, effectivement moins bon que le premier. Michael Caine toujours au top.

John McTiernan (Basic-2003) Le dernier McTiernan en date, avec un scénario complètement débile en mode Rashomon de Monoprix avec tout plein de twists dans les twists (c'est plus le Panama, c'est St Tropez)  dans une base militaire U.S , que la réalisation essaye de camoufler par sa virtuosité constante, notamment en filmant les dialogues comme des scènes d'actions. Gros effort esthétique dans les flashbacks dans une jungle en pleine tempête.

Paul Verhoeven (Soldier of Orange-1977) Grosse production hollandaise sur la seconde guerre mondiale. Comme Black Book, qui est très proche, c’était très bien, mais j'ai pas vraiment accroché sans savoir pourquoi.

Tsui Hark (Detective Dee: le mystère de la flamme fantôme-2010) Dans une Chine médiévale garantie 100% de réalité historique, des meurtres mystérieux obligent l’impératrice a faire appel à Dee, un ancien opposant, pour élucider l'affaire. Malgré les effets spéciaux dignes de la PS1 et une morale dégeu qui fait mal chez Tsui Hark, ça reste plaisant à suivre et la magie noire chinoise, y a que ça de vrai.

Martin Scorsese (La valse des pantins-1983) Satire de la société du spectacle portée par un De Niro en transe (et Sandra Bernhard est très bien aussi, j'aime beaucoup comment elle interagit avec De Niro) qui reprend des thématiques finalement proches de Taxi Driver sur l’aliénation et la construction d'une réalité alternative par un personnage obsessionnel et inadapté.

Sergio Sollima (Saludos Hombre-1968) Le plus faible des trois westerns de Sollima (et le finale copie conforme en moins bien de Colorado n'aide pas à la comparaison) mais un bon cru spaghetti, avec Tomas Milan en héros du peuple et toujours de l’intelligence dans le discours politique. Les bonus dvd montrent un Sollima tout content de parler dans un français plus ou moins précis et confirme via la déco de son appart sa connaissance du cinéma japonais qui transparaissait quand on mettait en rapport ses œuvres à celles d'Hideo Gosha.

Andrew Stanton (Le monde de Dory-2016) La suite du Monde de Némo est de qualité, avec une narration qui épouse parfaitement la vison du monde de l’héroïne : après un premier quart d'heure qui rappelle le 1, on est projeté dans un récit au rythme effréné, ou les situations les plus non sensiques s’enchaînent, au fur et a mesure des réminiscences de Dory, pour culminer après un bon « moment psychologique »(magnifique utilisation du décor sous marin qui se vide progressivement) vers un morceau de bravoure  très bien géré. Niveaux défauts le running gag avec la voix de Sigourney Weaver qui est drôle 2 fois et puis qui saoule après, et l'aspect très bruyant du film : au beau milieu de l'action,ça parle beaucoup et très fort (et quand ils se parlent a travers les tuyaux c'est limite insupportable). Mais j'adore le fait qu'ils se foutent de la gueule de la structure « les héros sont fâchés entre eux » si insupportable dans les dessins animés.

Walter Hill (Les rues de feu-1984) Ambiance baston et rock n'roll avec cette intrigue volontairement fantasmagorique d’enlèvement d'une rockstar par des vils bikers tout de cuir vêtus menés par Willem Dafoe que notre héros mono expressif en imper avec une moustache virile est payé pour libérer... sauf que c'est son ex ! (putain de drama,c'est chaud) Les répliques couillues s’enchaînent, le producteur de la fille est une usine à mal parler qui envoie chier tout le monde parce que pour lui la classe c'est d’être bien sapé (alors qu'il confond la coquetterie et la classe), les moments musicaux sont très lâchement connectés a l'intrigue (la scène WTF ou on s’attarde sur une danseuse androgyne dans le club des méchants qui ne sert à rien après.) mais elle est composée par Ry Cooder donc on s'en branle, on s’emmerde pas une seconde (d'autant plus que les scènes plus intimistes disons sont expédiées en deux temps trois mouvements), la baston est surdecoupée mais ultra pêchue, et c'est moins bien que The Warriors.

Anthony Mann (Les Affameurs-1952) Un magnifique western classique, ou la précision, la sécheresse et l'intensité de la mise en scène de Mann s’accorde très bien avec un scénario passionnant, qui parle avec une grande justesse de l’héroïsme et de la rédemption. Un regret : Arthur Kennedy ne joue pas aussi bien à la fin qu'au début, or son rôle important aurait requis un meilleur niveau de jeu dans le dernier acte. Mais James Stewart, tout en décontraction qui peine à masquer une rage rentrée, est magistral (et cette idée visuelle incroyable qu'il ne faut surtout pas spoiler à la fin est un des plans les plus marquants de l'histoire du cinéma)

Top 10 (sans classement) :
Le Plaisir
Happy Together
2046
La valse des pantins
Les rues de feu
Les Affameurs
In the Mood for Love
Detour
Le monde de Dory
Basic


Revisionages (de qualité) : Time and Tide, The Lovers (Tsui Hark), True Romance (Tony Scott), Les Huit Salopards (Quentin Tarantino), L'Année du Dragon (Michael Cimino), Blow Out (Brian DePalma), Les Cendres du Temps (Wong Kar-Wai)

Séries : Orange is the new Black saison 4, je trouve que l'augmentation de la noirceur dans cette saison n'est pas toujours maîtrisée, surtout quand ils se prennent les pieds dans le tapis avec des personnages qu'on laisse traumatisés après une terrible expérience qu'on retrouve l’épisode d'après pour un intermède comique, ça fait vraiment bizarre.

Et je me revois un peu de Breaking Bad et c'est toujours aussi bien, merci. (La fin de l'ep 12 S2 est toujours aussi glaçante)

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Crutch

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Envoyé par Crutch le Dimanche 03 Juillet 2016 à 01:31


J’apprends juste après avoir posté mon pavé la mort de Michael Cimino, un de mes réalisateurs préférés.
Cimino, j'avais vu tout ses longs métrages (il me reste à voir un court de 2007 qui est aussi sa dernière œuvre) au nombre plus que réduit de 7, réalisés de 1974 à 1996. Une carrière courte, au succès précoces, mais émaillée de conflits avec les producteurs et de malentendus critiques, ou la plus haute place de gagnant des oscars se changea en déclassement total puis en exil de 20 ans.
J'ai vu mon premier Cimino vers 2010-2011, c’était Voyage au bout de l'Enfer, son deuxième film. Il fait partie des films qui ont confirmé mon amour naissant pour le cinéma. Puis j'ai vu l'Année du Dragon en 2012, un immense polar qui a chaque revisionage dont un il y a 5 jours a grandi dans mon estime. Et enfin, début 2013, à la filmothèque du quartier Latin à Paris , en salles (avec le son un peu trop fort), j'ai vu La porte du Paradis en version intégrale restaurée. Je ne sais pas quels sont mon ou mes films préférés, mais si je devais m'y pencher un jour, je sais que La Porte du Paradis y serait en très bonne place.

Ensuite, j'ai complété, le splendide Le Canardeur en 2014, et le bancal mais intéressant Le Sicilien, le très bon Sunchaser et le raté Desperate Hours en 2015.
Cimino était un cinéaste unique. Hériter des classiques américains(Ford, Vidor, Hawkes) et avec une sensibilité européenne (il ne s'est jamais caché de l'influence de Visconti sur ses grandes fresques), il a su à la fois actualiser leur style en traitant des sujets de son époque comme dans Voyage au bout de l'Enfer, ou rendre intemporel un sujet historique comme dans La Porte du Paradis à force de stylisation opératique et d'attention au sentiments des individus dans le tumulte de l’époque.
Grand cinéaste d'action et d’émotion, grand directeur d'acteurs, scénariste complexe (voir comment ses films furent systématiquement mal interprétés par les idéologues) , ultra attentif aux détails qui offrent a ses films une richesse impressionnante (les décors de L'Année du Dragon racontent autant l'histoire de ses personnages que la narration), Cimino était un des plus grands et son projet chimérique, l'adaptation de La Condition Humaine de Malraux, rejoint maintenant le Napoléon de Kubrik dans le catalogue des films rêvés.
Petite anecdote amusante, Cimino était à Paris a l’époque pour présenter La Porte du Paradis  dans le cinéma cité plus haut, mais le jour ou il y était, ma famille me rendais visite, et alors qu'on était devant le cinéma, il ne restait plus que 2 places. Malgré le fait qu'ils me poussaient à y aller seul, j'ai préféré ne pas les laisser en plan et je ne l'ai vu que le lendemain, donc sans rencontrer Cimino. Comme le dit la citation de l'intro du Cercle Rouge: "le Bouddah se saisit d’un morceau de craie rouge, traça un cercle et dit : - Quand les hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents ; au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge."
Faut croire qu'il n'était pas dans mon cercle rouge.

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NewMilenium

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Envoyé par NewMilenium le Dimanche 03 Juillet 2016 à 08:55


A propos de Breaking Bad justement, je tiens à remercier ici Crutch d'avoir fait une critique positive de Better Call Saul, excellente série je trouve. J'ai bien dévoré les 2 saisons et attends la 3eme avec impatience (en 2017 je crois, snif). Loin d'un manichéisme que je trouve pénible et récurrent aux USA, la série prend son temps sur beaucoup de détails intéressants, et nous livre des images souvent attachantes de Saul.

Ce qui me donne envie de revoir les passages où il y a Saul dans Breaking Bad.

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"A quel moment les mecs ont pris la confiance comme ça? On est 66 millions ils sont 577, si y'a baston ça fait 114000 contre 1 quoi, même en admettant que Gilbert Collard soit champion départemental de Karaté on devrait s'en tirer." Pierre-Emmanuel Barré

Kakita_Kirby

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Envoyé par Kakita_Kirby le Dimanche 03 Juillet 2016 à 19:23


Crutch, te plains pas du running gag Sigourney Weaver. En Français, c'est Claire Chazal.

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Crutch

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Envoyé par Crutch le Lundi 01 Août 2016 à 15:15


Bilan du mois de juillet, finalement pas si rempli que ça, malgré la tonne de dvd empruntés, je n’ai vu que 16 nouveaux films, 24 avec les revisionages. C’est sans doute parce que j’ai vu et revu beaucoup de séries, donc ça compense. Je vous avoue que j’ai un peu la flemme de passer littéralement tout mon après-midi à écrire mes avis sur les films, donc si ça vous intéresse, manifestez-vous et je le ferais.

Cinéastes découverts :

Hugo Fregonese (Quand les tambours s’arrêteront - 1951)
Krzysztof Kieslowski (Le Décalogue -1988)
Joe Carnahan (Le territoire des loups – 2012)
Na Hong-jin (The Strangers - 2016)
Carlo Lizzani (Requiescant - 1967)
Liza Johnson (Elvis et Nixon - 2016)
Jang Jin (Man on High Heels - 2014)
Richard Kelly (Donnie Darko -2001)
 
J’avais déjà vu un de leurs films :
Steven Spielberg (Munich -2006)
Kathryn Bigelow (Blue Steel – 1990)
Wong Kar-wai (My Blueberry Nights – 2007)
Sergio Corbucci (Mais qu’est-ce que je viens foutre au milieu de cette révolution ? -1972)
Abel Ferrara (The Blackout – 1997)
Nicolas Bourkhief (Le Convoyeur – 2003)
Chang Cheh (All Men Are Brothers – 1975)
Sam Raimi (Un plan simple – 1998)
 
Top 10 sans classement  :
Le Décalogue
Munich
My Blueberry Nights
Le territoire des loups
Mais qu’est-ce que je viens foutre au milieu de cette révolution ?
All Men Are Brothers
Un plan simple
Quand les tambours s’arrêteront
Donnie Darko
Blue Steel

 
Revisionages : Le territoire des loups vu deux fois, Chungking Express, Les cendres du temps et Les anges déchus de Wong Kar-wai, Triple Cross de Kinji Fukasaku, Expect the Unexpected de Patrick Yau Johnnie To, L’Année du Dragon de Michael Cimino et Nos Funérailles d’Abel Ferrara
 
Séries : BoJack Horseman saison 3, et le début de la saison 2 de Mr.Robot. Complété le revisionage de Breaking Bad, saison 3,4 et 5.  Revisionnage aussi de Fargo saison 1 et 2.  

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jokerface

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Envoyé par jokerface le Mercredi 03 Août 2016 à 17:28


Suicide Squad

Très inégal, donc avis mitigé.
Bon alors pour celui qui n'a pas suivi dans le fond c'est une équipe de super vilains qu'on rassemble pour sauver le monde. Voilà l'idée de base.

Les personnages ne sont pas du tout exploités au même niveau : les deux persos les plus mis en avant sont Will Smith (Deadshot) et Harley Quin.
Will Smtih joue à la limite du correct (il joue tout le temps avec une tête et un ton gentil, ce qui contraste très mal avec le personnage mais aussi avec certaines situations ou répliques).
Harley s'en sort pas mal mais il y a quand même des trucs qui font grincer des dents : pourquoi elle est quasi à poil ? On la voit en costume une demi seconde et une autre seconde où elle le sort d'un coffre...mais elle ne le met pas. Pourquoi ? Et pourquoi elle sort un immense maillet (et là on est content) mais va utiliser une putain de batte de base ball pendant tout le film ? Ca servait à quoi de montrer ça à part du fan service ?

Les autres perso sont franchement ratés. Captain boomrang (déjà le mec de base quoi) ne fait strictement rien du film.
Le mexicain pyromane est sympa mais il intervient pratiquement qu'a la fin . Ah ok.

Mais le pire c'est Croc. Je crois pas que c'était possible de faire pire que lui, même en le faisant exprès. A la base Croc c'est un putain de monstre gigantesque, même Batman fait pas le malin contre Croc. Là on a un mec à peine plus grand qu'Harley, à peine plus gros que Will Smith , avec un masque médiocre, un jeu d'acteur nul, des répliques nulles, et une quasi inutilité à l'écran. La vache.

Concernant le Joker, le jeu est potable, mais j'ai quand même du mal avec les dents plaquées argent, on dirait un rappeur. Mais le plus gros problème c'est quand même qu'il arrête pas de voler au secours d'Harley, alors que dans le comics il en a un peu rien à foutre d'Harley (il la met régulièrement à la porte).

En fait c'est un peu le problème de ce film : on montre des trucs potentiellement intéressants mais on les exploite pas ou mal. C'est dommage.
Je ne dirais rien sur le boss de fin qui est aussi nul que ridicule , tout comme la plupart des blagues qui tombent à l'eau tout le long du film.
Pour ce qui est de l'histoire j'ai eu du mal à suivre (oui oui) certains faits : ya des "rebondissements" (je mets des putains de guillemets) à certains moments où on a du mal à comprendre (genre pourquoi ce personnage est là ? Pourquoi il agit comme ça ?)

Au final  :

Les +
-Du fan service...dans une certaine limite
-Enfin Harley à l'écran
-Un Joker qui aurait pu être pire
- La scène de Diablo à la fin
- Quelques musiques sympas...

Les - :
-Will Smith trop gentil pour être méchant
-Croc pathétique
-Scénario confus par moment...on a du mal à suivre ce qui se passe
- Des personnages sous exploités
-Un boss de fin grotesque
- Des blagues qui tombent à l'eau
-Des libertés prises par rapport aux comics (comme souvent...)

Conclusion : moins pire que Batman vs Superman (je m'en veut encore d'avoir payé pour celui-là) mais un certain gâchis compte tenu du matériau de base qui gagnait à être mieux exploité.
Au moins j'aurais vu enfin Harley...

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Le 23/02/2017 à 16:10, David avait écrit ...

Mon papa me disait : "on n'écrase par les fourmis, fils"

Manouel

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Envoyé par Manouel le Vendredi 05 Août 2016 à 01:33


Les +
- la scène de milieu de générique

Les - :
-Will Smith trop gentil pour être méchant
-Croc pathétique
-Scénario confus par moment...on a du mal à suivre ce qui se passe
- Des personnages sous exploités
-Un boss de fin grotesque
- Des blagues qui tombent à l'eau
-Des libertés prises par rapport aux comics (comme souvent...)
-Du fan service...dans une certaine limite
-Enfin Harley à l'écran
-Un Joker qui aurait pu être pire
- La scène de Diablo à la fin
- Quelques musiques sympas...

Fixed

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- You exude pain. Your life is a patchwork of blackness, no time for joy...how do you cope with it?
- I have a Butler.

Crutch

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Envoyé par Crutch le Jeudi 01 Septembre 2016 à 19:05


Bilan d’août: 25 nouveaux fims +des courts métrages + 5 revisionages, et y a des séries en plus. Un bon mois dans l'ensemble. avec 3 sorties en salles dans le tas.

Cinéastes découverts: 
M. Night Shyamalan (Incassable - 2000)
Robert Parrish (L'aventurier du Rio Grande - 1959)
Allan Moyle (Pump up the volume - 1990)
Paul Greengrass (La mort dans la peau - 2004/ La vengeance dans la peau - 2007/ Jason Bourne - 2016)
Duncan Jones (Moon - 2009)
Yeon Sang-ho (Dernier train pour Busan - 2016)
Warren Beatty (Reds - 1981)
Ringo Lam (Prison on Fire - 1987)
Alain Guiraudie (Rester Vertical - 2016)

Co-réalisations:
Tsui Hark, Ringo Lam et Johnnie To (Triangle – 2007)
Les Wachowski et Tom Tykwer (Cloud Atlas – 2012)
Edward Sedgwick et Buster Keaton (L’opérateur – 1928)

J'avais déjà vu un de leurs films:

Anthony Mann (L'homme de l'Ouest -1958)
Joseph H. Lewis (The Big Combo - 1955)
Georges Méliès (Courts métrages - 1896-1899)
Jean-Pierre Melville (Le Samouraï - 1967)
Chang Cheh (La rage du tigre - 1970)
Joseph Losey (M – 1951)
Martin Scorsese (A tombeau ouvert – 1999)
John Huston ( L’homme qui voulut être roi - 1975)
Akira Kurosawa (Chien enragé – 1949)
Richard Fleisher (Barabbas – 1961)
Takeshi Kitano (L’été de Kikujiro -1999)
Emir Kusturica (Le temps des gitans – 1989)

Top 10 sans classement :
Pump up the volume
Reds
Prison on fire
L’homme de l’Ouest
The Big Combo
Chien enragé
Le samouraï
La rage du tigre
Barabbas
L’été de Kikujiro


Revisionages : Pulp Fiction (Tarantino), Lost Highway (Lynch), Mad Max : Fury Road (Miller), Fargo (Coen), La ligne rouge (Malick)
Séries: Les Sopranos saison 1, The Shield saison 1, Orphan Black saison 2 et 3, plus les épisodes de Mr Robot saison 2 sortis pendant le mois.

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kakkhara

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Envoyé par kakkhara le Lundi 05 Septembre 2016 à 11:20


Alain Guiraudie (Rester Vertical - 2016)


Et t'en as pensé quoi?

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"_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec.
_ouais, j'ai pris 1
_ok ..."


Crutch

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Envoyé par Crutch le Lundi 05 Septembre 2016 à 12:23


Le 05/09/2016 à 11:20, kakkhara avait écrit ...
Alain Guiraudie (Rester Vertical - 2016)


Et t'en as pensé quoi?

Pas trouvé ça ouf, déjà le coup de pas mettre de musique (hormis dans les scènes chez le vieux qui écoute du prog) ça fait très cinéma d'auteur chiant (n'est pas No Country for Old Men qui veut), ensuite, la narration très relâchée fait que y a pas vraiment d'attachement aux personnages, typiquement, les relations entre eux sortent de nulle part: y a aucune alchimie entre lui et la fille ou qui que ce soit d'autre, et on a l'impression que ce qui arrive vient sans raison aucune. Je me rend compte que c'est voulu, mais ça ne dit rien de spécial, on a juste l'impression que c'est écrit comme ça et puis c'est tout. Je retient quelques trucs: la scène de l'accouchement assez inédite, les coups de téléphone au producteur et la résolution de cette intrigue, le journal à la fin et globalement une belle photo. Mais il n'empêche que c'est pas trop ma came.
Edit: Je me rends compte que j'aime beaucoup voir la France filmée comme ça, comme un vrai espace de fiction avec des paysages et des lieux signifiants ( y avait déjà ça dans Michael Kohlhaas que pour le coup j'avait bien aimé) et c'est dommage que le reste du film ne me plaise pas trop, ça rajoute à la déception.

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kakkhara

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Envoyé par kakkhara le Lundi 05 Septembre 2016 à 12:41


Ouais j'ai trouvé ça un peu brouillon, la fin ça arrive quand même assez bizarrement, ok pour une incursion dans le fantastique, ça change, mais pourquoi? Je vois qu'encore une fois, on est plutôt d'accord, mais vu que ça avait été globalement très bien accueilli je me disais que j'ai du rater quelque chose. Ca m'a fait un peu penser à Ma Loute mais pour le coup quand on enlève la fantaisie ça fonctionne plus vraiment.

Pour l'instant de cette rentrée j'ai vu Toni erdmann (sympa mais trop long, même si la scène de la fête d'anniversaire est assez énorme), Rester vertical, et L'économie de couple(bof/bof quand même, c'est juste pas intéressant, bien maitrisé mais vide, ça doit tenir principalement aux personnages), je reste assez sur ma faim. Ce que j'ai préféré c'était une remasterisation de la Planète des vampires, de Mario Bava.

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Envoyé par gedat le Lundi 05 Septembre 2016 à 23:40


Prometheus - Ridley Scott, 2012

Attention - semi spoilers (sur ce qui arrive à la moitié du film)

Etant super fan de Alien, j'ai tendance à me taper toutes les suites/préquelles/spinoffs (je suis allé jusqu'à regarder Alien vs Predator 2!) qui sortent, malgré l'immense potentiel de déception qu'elles recèlent. Prometheus a l'avantage (contrairement à par exemple un Alien 3) d'une réalisation pas dégueu, et du fait qu'il met à profit l'esthétique de Giger.

J'avais mes réservations sur le fait de faire un "mythe des origines" de l'univers Alien alors que pour moi le xénomorphe est une créature darwinienne par excellence, dont l'existence est déjà totalement justifiée par sa capacité à exploiter à la perfection d'autres organismes pour sa reproduction, mais le pitch du film m'emballait quand même pas mal. L'idée de démiurges qui attirent l'humanité non pour lui révéler les secrets de sa création mais pour l'anéantir est assez originale et a du potentiel. Hélas ce dernier est exploité n'importe comment.
D'abord l'intro en mode "regardez les extraterrestres nous ont mis des signes dans les gravures de toutes les civilisations primitives" fait méga cliché, et on dirait un de ces documentaires conspirationniste bizarre qui passe sur la TNT.

Ensuite, et c'est le principal problème du film, l'idée de base, qui est que l'équipe d'exploration est tombée dans un piège, n'est pas crédible une seule seconde. Encore une fois, j'adore le concept qui veut que les explorateurs soient attirés dans une planète qui sert d'entrepôt de bio-armes, mais on comprend ce concept parce que les personnages le disent explicitement - on n'arrive jamais à le ressentir, et pour un film c'est un signe d'échec. Déjà, les hologrammes nous montrent les démiurges en déroute face à quelque chose - signe qu'eux même ne sont pas en contrôle, ce qui est censé nous faire peur - mais ce fait même contredit la théorie selon laquelle ceux sont eux les méchants.

Ensuite, les ennuis qui arrivent aux humains sont tous la conséquence soit de stupidité, de leurs manigances internes, ou de catastrophes naturelles. Et ça coupe totalement la force des éléments d'horreur du film, qui autrement sont plutôt bien pensés: par exemple la scène où l'héroïne se fait extirper un parasite de son ventre à l'aide d'un appareil médical de fortune est un des trucs les plus horribles qui me soit donné de voir au cinéma, mais la raison pour laquelle elle a le parasite n'a rien à voir avec une volonté extraterrestre, mais avec le fait que Weyland veut faire des expériences - un cliché total dans la saga. En gros, Prometheus est un film sur une bande d'explorateurs qui tombe sur une cache d'armes biologiques et qui souffrent parce qu'ils font n'importe quoi avec - bien moins glaçant que le pitch original qui veut qu'ils soient tombés dans un piège soigneusement orchestré.
Enfin, dernier élément de déception, les éléments de raccord avec la saga originale ressortent du fan-service facile plutôt que d'un pont qui relierait de façon cohérente les deux histoires.

Bref, j'irais voir à coup sur le prochain!


BaladaTriste

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Envoyé par BaladaTriste le Vendredi 16 Septembre 2016 à 03:24


Clash de Mohammed Diab:

Dans les manifestations qui entourent la destitution du président Morsi en Egypte on va suivre la route d'un fourgon de police qui va se remplir de différentes personnes au fur et a mesure de leurs arrestations et que l'on va suivre dans un huit clos.
Le film n'est globalement pas manichéen et on ressent de l'empathie pour tous les personnages (sauf le djihadiste et l'infirmiere n'est présentée que comme positive.)
Les dialogues sont bons et il y'a une tres jolie photos (les scenes avec les lasers verts...)
Le film est tres émouvant malgrès un humour tres présent (le chanteur aux lacrymos, le calecon a coeur...)
Dommage on échappe pas aux clichés des amis qui se réconcillient quand ils savent qu'ils vont mourrir mais globalement j'ai passé un tres bon moment devant ce film.

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