Envoyé par Senen le Dimanche 14 Février 2016 à 02:41
Je viens de voir la vidéo de Durendal sur Deadpool avec son pote "expert en comic" et je me suis senti tel Boris, devant un mec qui se présente comme connaisseur et dit de la merde pendant 30 minutes.
Envoyé par Borislehachoir le Dimanche 14 Février 2016 à 09:56
Pas vu celle là, je n'y connais rien en comics et le film Deadpool ne m'intéresse pas. En quoi il raconte de la merde, pour ma curiosité ?
A l'aide de Crutch le Sancho Panza de ma quête du youtubeur le plus foireux, j'ai pu découvrir Moise de Glitch récemment et sans atteindre les sommets représentés par MJ, je crois qu'on tient quand même une buse d'un niveau assez phénoménal qui compare Naissance d'une nation à Django Unchained et se plaint des ombres irréalistes dans La Nuit du chasseur.
De mon côté j'ai vu Le Trésor de Corneliu Porumboiu, en salles actuellement. L'histoire assez simple de deux types, un ruiné et un qui vit difficilement, qui s'associent pour acheter un détecteur de métaux et fouiller dans une baraque délabrée dont le premier a hérité et ou il pense que sa famille a caché un trésor.
J'ai plus souri que ri SAUF les parties fouilles et notamment l'arrivée du " détecteur à bips " ou j'ai vraiment rigolé comme un abruti. J'aime bien ce mélange de Chaplin, de petites remarques sur la bureaucratie roumaine (les flics douteux, le boss du héros qui croit qu'il couche avec sa collègue, les voisins délateurs) qui arrivent à être intégrées assez légèrement. Il manque vraiment quelque chose pour en faire un grand film et j'ai parfois un peu de mal avec la mise en scène assez statique de Porumboiu mais je suis sorti de la salles avec le sourire aux lèvres. Reste que du même réalisateur, j'ai préféré 12h08 à l'est de Bucarest (sur mon site) et surtout l'excellent Policier, adjectif.
Envoyé par NewMilenium le Dimanche 14 Février 2016 à 12:35
Marguerite, Xavier Giannoli
Le film qu'on va voir en se disant "bon, on va se poiler 10 minutes, c'est juste l'histoire d'une femme qui chante faux".
Mais pas du tout.
Chaque personnage a sa profondeur, du chanteur d'opéra vieillissant, vulgaire, égoïste et sans le sou, au jeune truand avide et manipulateur, en passant par un mari lâche et méprisant, chacun va révéler au cours du film d'autres facettes de leurs personnalités, donnant déjà dans les rôles secondaires et tertiaires des points de vue prenants, et un certain réalisme.
Mais le déroulement lui-même ne se prévoit pas, ce qui en fait un bon scénario. Et on évite aussi habilement l'horreur, non seulement pour des oreilles sensibles comme les miennes, mais aussi scénaristique, qui consisterait à simplement faire chanter faux Catherine Frot tout le long du film. Là, c'est au contraire éparse, rare, et ça en renforce le sentiment conféré au spectateur que, bordel, à raison de 6 heures par jour minimum de chant faux, un domestique qui perd sa boule Quiès perd sa santé mentale.
Et en spectateur qui suit tout ça, on va se poser des questions, jusqu'à la scène finale qui répondra à l'une des questions les plus cruciales.
Les acteurs sont bons, rien à redire, et ne vous laissez pas influencer par ce qui ressemblera à une performance lamentable les 20 premières minutes de l'un d'entre eux à l'accent franchement patibulaire (mais presque) et faux.
Magistrale, touchante, humaine, je recommande cette Marguerite.
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"A quel moment les mecs ont pris la confiance comme ça? On est 66 millions ils sont 577, si y'a baston ça fait 114000 contre 1 quoi, même en admettant que Gilbert Collard soit champion départemental de Karaté on devrait s'en tirer." Pierre-Emmanuel Barré
Envoyé par Borislehachoir le Lundi 15 Février 2016 à 21:16
Vous ne le savez peut-être pas mes MJ des Voxmakers a récemment arrêté sa chaine. Perdre le pire mongol de toute la critique ciné sur YouTube était plutôt satisfaisant maaaaais ses collègues des Voxmakers comptent bien combler le vide !
Mad dog, c'est le mec qui est le critique ciné qu'on prend quand MJ en a marre et quand 100pseudo est en vacances. Pour donner une idée c'est un peu comme le gars qu'on prendrait dans l'équipe de basket quand Stephen Hawking aurait pas voulu.
Les Voxmakers, ils aiment bien Shyamalan, ils font donc des vidéos à twist ! Là c'est une vidéo pour s'insurger contre la réception critique de Mad Max Fury Road. Sauf que plusieurs twists viennent nous éclairer sur la pertinence de ce captivant projet (je vous fais grâce de la faute d'orthographe dans le titre)
- A 1'05 on apprend qu'il aime les films bien écrits. Retenez le bien pour quand on parlera des films qu'il a vu cette année.
- A 2'55 on apprend tout simplement qu'il n'a pas vu Mad Max 4. Ca fait donc trois minutes qu'il nous casse les couilles parce qu'il n'aime pas la réception d'un film qu'il n'a pas vu.
- A 3'34 " oui voilà ça n'en fait pas un film très bien écrit... ". Oui oui il est toujours en train de parler du film qu'il n'a pas vu. Un gars normal aurait évité d'entrer dans le détail mais Mad Dog n'a que faire de ces barrières.
- A 3'50 nouveau twist : en fait le film favori des youtubeurs n'est pas Mad Max mais Vice Versa. Du coup il a fait une vidéo contre le fait qu'un film pas numéro 1 était numéro 1 partout, sans voir ce film.
Là franchement on chope le vertige devant tant d'intellect.
- A 4'15 encore un twist : il ne va pas vraiment au cinéma parce que c'est trop cher et qu'il est aux RSA. Comme quoi c'est pas parce qu'on a rien à dire qu'on doit fermer sa gueule.
- A 4'34 il s'emmerde au ciné parce qu'on ne peut pas parler. On aura confirmation que Senen n'est pas dans leur bande de potes.
- Juste après, on apprend les 5 films qu'il a vu (en téléchargement illégal bien sur) : Vice Versa, Avengers 2, Ant-man, Birdman et Shaun le mouton. Voilà. On tient quand même du puriste chez les voxmakers, du mec qui va sortir des sentiers battus avant de faire une vidéo de merde pour chialer que les gens aiment un film qu'il n'a pas voulu télécharger sur t411.
Envoyé par NewMilenium le Mardi 16 Février 2016 à 00:47
A ne pas confondre avec les fils depute, la nouvelle orthographe de député grâce à la nouvelle réforme.
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"A quel moment les mecs ont pris la confiance comme ça? On est 66 millions ils sont 577, si y'a baston ça fait 114000 contre 1 quoi, même en admettant que Gilbert Collard soit champion départemental de Karaté on devrait s'en tirer." Pierre-Emmanuel Barré
Envoyé par Ezexperience le Jeudi 18 Février 2016 à 18:32
Double appel :
- pour le même cours que la dernière fois, le prof nous propose de passer en classe pour les commenter des extraits d'utilisation de hors-champ. Si vous avez des propositions, je vous écoute (j'ai bien quelques idées mais ça permet aussi d'en parler entre nous)
- je recherche un blog/site de critique ou d'analyse de film sérieux (je pense que Boris en connaît pas mal) : c'est pour lire quand je m'ennuie au boulot. Ca peut aussi parler de l'histoire du cinéma ou de certains genres évidemment (disons que sur Senscritique les commentaires ne valent pas grand choses en général).
Envoyé par Borislehachoir le Jeudi 18 Février 2016 à 20:19
1) Le hors-champ.
C'est une figure de style que j'aime et qu'en même temps je trouve surcotée : pour une partie de la critique, filmer n'importe quoi " hors-champ " devient la preuve de respect, de dignité. L'exemple absolu c'est Haneke qui est le spécialiste pour te foutre de la pédophilie + meurtre en hors-champ et d'un coup c'est supposé être super bien. Je trouve ça d'autant plus vomitif que ça se croit intelligent.
Mes emplois favoris du hors-champ :
- Le tout dernier plan de La Septième victime de Mark Robson, un truc complètement fou et pourtant sidérant. Je ne peux pas en parler en détail sans spoiler mais vous avez là le bruit de chaise le plus déchirant de l'histoire du cinéma.
- Le dernier plan du Ghost Writer de Polanski, ou un personnage " disparaît " hors-champ.
- Dans l'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville, j'ai toujours été sidéré par la torture hors-champ de Jean-Pierre Cassel. A ce moment du film, tu chopes un respect infini pour le personnage.
- Dans Kagemusha de Kurosawa, l'armée exterminée hors-champ.
- La mort non-vue des enfants de Steiger dans Il était une fois la révolution.
- La prof de chant hors-champ (cette phrase, on dirait un exercice de diction) dans le Ne Change rien de Pedro Costa, qui agace prodigieusement Jeanne Balibar.
Et plein d'autres dont je me souviens pas à cet instant T.
Envoyé par Wizzards le Jeudi 18 Février 2016 à 20:24
Aujourd'hui avec ma copine j'ai vu Les délices de Tokyo de Naomi Kawase.
Je suis pas un expert du cinéma ( si les plans sont bien faits, si y'a de la profondeur etc... ) mais en tout cas un film que j'ai grandement apprécié. J'ai été rapidement submergé par les émotions transmis par le film, j'ai même lâché ma petite larme !
Spoiler :
Petit synopsis : Un homme nommé Sentaro, plutôt froid, tient une petite boutique vendant des Dorayakis, qui ressemblent à s'y méprendre à des pancakes fourré avec de la pâte d'haricots rouges sucrés, fréquenté par des collégiennes principalement, dont Wakana, une collégienne qui semblerait être plus proche de Sentaro que les autres collégiennes. Une vieille dame, nommée Tokue, âgée de 76 ans, s'intéresse à l'annonce de recherche d'emploi. Sentaro, voyant qu'elle est vieille et qu'elle a mal aux mains, refuse mais lui laisse un Dorayaki en repartant. Elle revient le lendemain, trouvant que la pâte d'haricots rouges sucrés mauvaise, et lui proposant sa pâte à elle. Dubitatif dans un premier temps, il se laisse tenter, admettant que cette pâte est tout simplement incroyable. Sentaro accepte finalement Tokue, qui lui fabrique alors sa pâte An ( c'est le nom de la pâte ). Les Dorayakis commencent à connaître un succès dans le quartier, les clients commencent à venir. Cependant, on apprend que Sentaro a reprit cette boutique d'un ancien homme, qui a prêté une grosse somme d'argent à Sentaro. La femme de cette homme vient voir Sentaro, voyant que les affaires tournent bien. Elle annonce cependant que Tokue est atteinte de lèpre ...
... Z m'a devancé
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Le beau jeu, et rien que le beau jeu
Membre officiel de l'équipe des Génies, composé de moi-même, tyrecks, Dreamwalker, Monotourist, et geogeo55 ! VOUS AUSSI REJOIGNEZ LES GENIES !
Envoyé par Ezexperience le Vendredi 19 Février 2016 à 08:56
Oui ça s'est bien passé, on n'est pas noté, c'est vraiment juste pour qu'on puisse associer et mieux comprendre les différentes figures de mise en scène.
J'ai fini par prendre un extrait de l'Heure du Loup de Bergman. Sinon on a eu :
- Cette femme-là de Guillaume Nicloux ;
- L'intro de la ronde de Max Ophuls ;
- L'intro de Lord Of War d'Andrew Niccol ;
- Phantom of the Paradise de Brian de Palma ;
- Les Abysses de Nikos Papatakis.
J'avais pris quelques uns des extraits que vous m'avez proposé (L'Impasse, Mauvais Sang et Le Fils de l'Homme) mais je me sentais plus Bergmanien ce jour-là.
Envoyé par Crutch le Vendredi 19 Février 2016 à 09:04
"Phantom of the Paradise"
OUI! J'adore ce film, un des tout meilleurs De Palma. C'était le split/screen ou le retour du fantôme en vue subjective qui a été montré?
Pas vu les autres.
Envoyé par pride_daemon le Dimanche 21 Février 2016 à 00:40
First!
Premier (apparemment) à avoir vu AVE Caesar
Le film m'a plu, surtout pour son casting en faite
Car les 2 seuls intérêts du film sont :
-Revivre avec nostalgie les styles du cinéma (western, comédie musicale...)
-voir pleins d'acteurs connus jouer dans un même film (jamais vu autant de grands acteurs dans un seul film)
Ce côté "casting de fou" j'ai bien aimé, avec ma famille c'était un peu le défi "oh regarde c'est pas le mec de captain America? Ah non mais il ressemble... Et lui je l'ai déjà vu mais où ?"
Côté nostalgie on va dire que j'ai pas vraiment l'âge pour...
Bon petit récapitulatif vite fait (y a pas vraiment d'intrigue donc pas vraiment de spoil)
Donc le héros (le mec des gardiens de la galaxie, mais j'en suis pas sûr la physiologie c'est pas mon truc.) est gérant d'une partie d'Hollywood, il supervise quelques gros film dont un avec un gros budget avec George Clooney en romain, mais George se fait kidnapper par...
Réponse A : des chatons nazis
Réponse B : des scénaristes communistes
Réponse C : des licornes sionistes.
Et c'était la B! La logique et le déroulement du film étaient déjà très dur à suivre à cause des twist d'un personnage à l'autre, mais là le film part totalement en steak, pour le seul but d'atteindre ce côté nostalgique, en casant pleins de référence aux anciens styles de film (genre machin visite bidule en pleins tournage d'une comédie musicale)
Donc pour continuer l'histoire, après s'être fait kidnapper, George, très zen discute avec les communistes oklm, jusqu'à ce qu'un autre acteur aille le chercher (je vous dit pas comment sinon c'est pas drôle !)
Et ça se finit bien avec George qui finit de jouer le film.
Le scénario peut se résumer à ça (Si! Si!)
Autre côté positif que j'ai trouvé : la vie de ceux qui organisent nos film n'est pas si connu, j'ai bien aimé de suivre la vie du gérant d'Hollywood car c'est assez dingue comme job pour une simple personne.
Y'avait peut-être un message derrière cette mise en scène, mais je l'ai pas vraiment vu, ma famille non plus.
Le seul passage du film où on pourrait se questionner sur notre façon de vivre, c'est celui avec les communistes qui prennent un thé avec George, car il lui expliquent qu'ils sont exploités par des gens qui veulent du pognon.
Mais comme les communistes sont ridicules, on les prend pas vraiment au sérieux
Qu'en pensent les experts?
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Le 31/03/2016 à 19:22, Borislehachoir avait écrit
Ils ont quand même gagné avec pride dans l'équipe, ce qui est un peu comme faire un sans faute au mikado quand t'es épileptique.
Envoyé par Crutch le Dimanche 21 Février 2016 à 14:55
Vu et plutôt déçu, faut savoir que les frères Coen j'aime beaucoup ce qu'il font, mais là niveau construction c'est vraiment très faible. Y a aucun enjeu, aucune dramatisation, c'est juste des scènes collées ensemble avec plus ou moins de bonheur (mais surtout moins). On peux sauver deux trois scènes ou des dialogues (et les acteurs sont très bons) mais on entre absolument pas dans le film, et on rit très peu au final.