Topic Cinéma

Je veux pas dire, Boris, mais dans la même interview t'as des passages qui vont relativement dans le sens de Senen. 

GEORGE ROMERO: They haven’t. When I did the first film, I didn’t call them zombies. When I did Night of the Living Dead, I called them ghouls, flesh eaters. I didn’t think they were. Back then zombies were still those boys in the Caribbean doing the wet work for Lugosi. So I never thought of them as zombies. I thought they were just back from the dead.

Ou encore :

And I just never thought of them as zombies in the first place. This film goes back theoretically to that first night. I mean I didn’t use the word until the second film and that’s only because people who were writing about the first film called them zombies and I said maybe they are in a way, but to me zombies were separate in the rainbow.

Ceci dit, je n'ai pas l'impression qu'il conteste tant que ça le fait de les appeler zombies que le fait qu'il ne les considérait pas comme cela, simplement parce que ce n'est pas le terme qu'il employait, sans que ce soit nécessairement incompatible. Le fait qu'il l'utilise pour le second film semble aller dans ce sens.

Weeds, après l'espèce de débat pour ou contre le fait d'utiliser zombie en synonyme de mort-vivant franchement...

J'ai pas dit qu'il ne souhaitait pas qu'on parle de zombies. Juste qu'à la base ce n'est pas ça qu'il avait en tête.
Après voilà, c'est juste du chipottage, mais bon, dans la mesure où la moitié des films s'appellent "... des morts-vivants", ça me semble abuser que de rappeler aux gens qu'il s'agit de films de morts-vivants. Surtout à un mec aussi pointilleux que toi.

Non mais après une réflexion intensive de deux minutes devant une vidéo de Townes Van Zandt, je vais me ranger à l'idée de Senen pour une raison assez simple : j'aime pas quand deux termes signifient la même chose donc que vu que mort-vivant ça semble plutôt clair, autant utiliser zombie pour les films dérivants plus ou moins du folklore haitien (White Zombie, I walked with a zombie, Zombies of Mora-tau et consorts). Après, je pense quand même que c'est un mot dont le sens a été modifié par l'usage, fut-il injustifié au départ - et on est tous d'accord là-dessus qu'à l'origine le zombie c'est bien autre chose -. Si je dis Zombie en soirée les gens penseront à Romero avant Tourneur et Halperin (déjà qu'en soirée chez gedat j'arrive pas à convaincre quiconque qu'il y a de la SF française de qualité... ).

Au passage, quitte à lire un article sur le sujet, celui qu'écrivait J-M Sabatier dans ses Classiques du cinéma fantastique (un de mes livres de ciné favoris) est exemplaire ; en 73, il se demandait si le " zombie " romerien n'allait pas avoir une descendance qui finirait par éclipser toute la tradition vaudou au profit du gore. Quarante ans plus tard, on peut difficilement nier ça.

Boris.

Ce serait rigolo de faire le point sur les prédictions de Dudu dans 40 ans tiens.

Weeds, enfin, s'il a raison, ce sera peut-être plus déprimant que rigolo en fait...

Je crois que le pire c'est les gens qui classent I am legend comme film de zombie. Sachant que dans le bouquin ce sont des vampires et à l'écran ce sont des infectés. (Encore qu'on me répondra qu'on désigne aussi parfois les infectés comme des zombies, de nos jours. Tant que ça semble primitif et malade, ça rentre dans la case « zombie ».)

Disons qu'ils ont le comportement type alors du coup forcément les gens confondent.

Heu... le comportement type ?
Faudra m'expliquer en quoi les infectés de I am legend ont le comportement type de zombies. Ils craignent la lumière du jour, ils élaborent des pièges, ont une notion de famille, des sentiments (rancœur, peur), ils ne sont pas immortels, etc.

Ils agissent en groupe ils grognent ils mordent ils griffent les gens sont cons.

Voilà 

Bilan du moi d'avril: 7 films alors que ça aurait pu être plus, Godard et Bresson attendront, tant pis. Cela dit, la qualité était au rendez vous.

Cinéastes découverts:
Richard Brooks (Les Professionnels) 
Kathryn Bigelow (Point Break, Strange Days 2 fois) 
James Mangold (Copland)

J'avais déja vu un de leur films:
Brian De Palma (Femme Fatale)
Don Siegel (Tuez Charley Varrick)
Joss Whedon (Avengers: L’ère d'Ultron)

Top 5:
Femme Fatale OUI J'ASSUME
Strange Days
Copland
Tuez Charley Varrick
Point Break

Bon,je l'ai vu le 1er mai, mais j'ai aussi vu Tueur d'Elite de Peckinpah. Ouille ouille ouille, ça fait mal aux c*****es. Je pense que la seule question à se poser c'est "navet ou nanar?". Pour le coup, j'aimerais bien en faire une critique, parler d'un mauvais film pour changer. Je sais pas si j'aurais la force de me remémorer le rire démoniaque de Robert Duvall ou les terribles ninjas chinois, mais j'essayerais. 

J'fais un petit résumé de mes visionnages de ces 2 dernières semaines, j'crois que j'en oublie et j'met que les nouveaux. La liste est très variée maintenant que j'y réfléchi.

Renoir : On purge bébé ! : J'sais pas trop quoi dire, c'est pas vraiment un film. C'est rigolo de voir les début du cinéma parlant. Ma curiosité va me pousser à regarder d'autres de ses films mais c'est assez dépaysant pour que j'men bouffe pas régulièrement pour l'instant.

Crhis Colombus : Mrs Doubtfire Oui j'ai pas eu d'enfance et il a fallut attendre 22 ans pour le voir. Et d'après ce que tout le monde m'avait dit j'mattendais à une comédie familiale. Alors que c'est assez dure comme sujet pour des gosses... Et c'est pas une fin heureuse genre "on se remet ensemble". Surtout que tu arrives pas à le défendre, ça reste un mec pas capable de gérer son couple et Pierce Brosnan n'est pas un connard qui veut prendre sa place. Juste un mec bien. J'sais pas si j'aurai comprit tout ça en le voyant jeune. Mais c'est pas non plus ma tasse de thé ce genre de film, c'était surtout un manque de culture à combler.

Miyazaki : Le château dans le ciel Encore un gros manque à ma culture. Et ça monte directement dans mes gibli favoris. Bien content de l'avoir vu.

Uberto Pasolini : Une belle fin Il passait au ciné, pourquoi pas. L'ambiance british un peu glauque ça me plait toujours assez. Un poil dommage que ça parte en jolie histoire d'amour pendant une ou deux scènes. La fin rattrape ça même si la dernière scène m'a pas convaincue.

James Gun : Les gardiens de la galaxie Moi qui ne supporte pas les marvel (les superhéros en général, The dark night m'a diverti on va dire), on m'a forcé à voir celui là. Plutôt une bonne surprise, rien de transcendant mais ça fait rire de temps en temps, la BO est un peu cool, c'est tout de même jolie. Disons que ça m'a pas réconcilié avec le sujet mais que j'ai passé un moment agréable. 

Stanley Kubrick : Barry Lyndon Enfin. J'lai vu ! Pas mal de choses à en dire. Ce qui m'a sauté aux yeux c'est que les standards du cinéma auquel on est habitué maintenant n'était surement pas les mêmes à l'époque. Déjà 3h de film, ça m'a donné l'impression qu'il ne cherchait pas à raconter une histoire comme on peut le trouver dans n'importe quel film d'une heure trente mais plutôt qu'il nous balançait dans un univers et qu'on y suivait un type. C'est dépaysant. En tout cas c'est jolie punaise, les scènes de duels m'ont vraiment remué, le réaliste et la réalisation m'ont mit dedans à fond.
Je n'attendais pas grand chose du sujet, car il ne me touchait guère, et au final j'ai apprécié le film principalement pour la réalisation. J'avais un peu l'impression qu'un mec me disait "tiens regarde ce qu'on peut faire avec une caméra", tout ça sans avoir à abuser de plans séquences et tout les artifices qu'on retrouve maintenant de plus en plus mais que tout le monde considère comme un chef d’œuvre de réalisation. (quand à un film sur deux mon pote me parle d'un plan séquence démentiel, j'me dis deux choses : 1. il ne connait que ce mot du cinéma 2. si c'est si répandu pourquoi est ce qu'on nous vante ça comme un exploit à chaque nouveau film qui sort en ce moment ?)
Bref j'en avais beaucoup à dire dessus après visionnage, là c'est un peu sorti de ma tête. Mais c'est le top des trois dernières semaine.

Bertrand Blier : Buffet froid J'ai beaucoup aimé, j'savais pas vraiment sur quel ton prendre le film au début mais l'humour noir un peu simplet a bien fonctionné. Et j'aime tout les acteurs (Benguigui j'le connaissais que pour ses merdes émissions télévisuelles actuelles, c'est rigolo de la voir en jeune. Mais il était déjà chauve. Son jeux n'a rien d'exceptionnel)

Et en film que j'devais voir mais dont j'ai pas eu le temps :
- Au moins un Lynch. Mais je me rattrapa en mai.
- Mad max 3 (oui j'ai envie de voir le nouveau au ciné, même si télérama a dit que c'était un film feministe/écologiste et donc que ça me fait un poil peur comme critique)

Et enfin pour mai :
- Ozu : faut que j'me lance. J'en ai 5 sur le pc ça vaut le coup d'essayer
- La chienne de Renoir que j'possède aussi, l'autre m'a laissé sur ma faim
- Rain man
- Sydnet Lumet : revoir 12 angry men, et en profiter pour enchainer avec tout ce que j'trouve. C'est lui qui me tente le plus pour l'instant.
- Continuer de s'farcir du Bertrand Blier, j’apprécie et ça me fait un panel de film assez conséquent quand j'ai pas le courage de me lancer dans du plus compliqué à appréhender.

Et le reste on verra au jour le jour.

Edit le 13mai : j'avais oublié un film...

Hé les puants, je suis allé voir le labyrinthe du silence mercredi, le film sur l'après Nuremberg et les jugements des nazis par leurs pairs allemands.

Quelqu'un d'autre l'a vu, histoire d'avoir son avis ?

Le 12/05/2015 à 16:28, coulin avait écrit ...
(quand à un film sur deux mon pote me parle d'un plan séquence démentiel, j'me dis deux choses : 1. il ne connait que ce mot du cinéma 2. si c'est si répandu pourquoi est ce qu'on nous vante ça comme un exploit à chaque nouveau film qui sort en ce moment ?)

Je voulais revenir là-dessus parce que ce que tu dis me semble intéressant.

C'est vrai qu'on a une sorte d'inflation des plan-séquences qui semblent parfois être là juste pour exhiber sa maîtrise technique, un peu comme les groupes de métal qui te font des solos de batterie de 18 minutes. Je pense par exemple à Birdman ou le truc est au départ justifié comme le reflet de la psychologie bizarre de Keaton - pourquoi pas - sauf qu'au bout d'un moment la caméra filme tout ce qu'elle veut et n'a plus de rapport direct avec le personnage, ça devient donc assez gratuit.

Mais ça aussi c'est normal, parce que le procédé est facilement repérable et identifiable par le public. Tout le monde est content " oh un plan-séquence " ; et au contraire, t'as une sorte de réaction critique tout aussi caricaturale qui est de célébrer systématiquement le plan fixe, l'austérité voir carrément le non-style. Ma " copine " m'a récemment payé la place pour aller voir Jauja, je me suis barré à même pas la moitié (première fois de ma vie !) tellement j'y vois un foutage de gueule intégrale ces plans sur du vide, ces plages d'absurde calculées, cette volonté d'endormir le spectateur pour le réveiller à coups d'images-choc (avec un message original : " les blancs ont fait du mal aux indiens "). C'est le pire film vu en salles des deux dernières années facile, et il se prend 4/5 de moyenne presse. D'un côté t'as un cinéma qui exhibe sa technique et de l'autre un qui se vante de ne pas en avoir ; ça me laisse dubitatif.

C'est un peu lié mais j'ai donc vu Stoker de Park Chan-wook. A la base j'aime pas trop de cinéaste ; ici, ses acteurs sont absolument horribles (Matthew Goode le playboy de prisunic, Mia Wasikowska qui est une plaie de l'Egypte à elle seule) et le scénario (signé de l'acteur de Prison Break !) fait vraiment truc d'homo qui règle ses comptes avec sa mère enfin bref, le film a plein de défauts.
Pourtant, du point de vue du style, j'étais en mode " waow ". T'as une scène avec les trois personnages dans une cuisine (la mère, la fille et l'oncle séduisant que les deux femmes veulent) c'était hallucinant comment la position des personnages dans le cadre te révèle plein de trucs. Genre la fille entre, on croit que les deux autres sont en train de s'embrasser avant de découvrir qu'ils ne sont pas sur le même plan. Et toute la scène est comme ça : la mentalité perturbée de l'héroïne est uniquement exprimée par l'image et par la manière dont on comprend qu'elle se fait sa vérité - qui n'est pas LA vérité. 

Ben ça me scie que presque personne ne le note ; dès que la technique est pas évidente, on ne voit rien. On a vraiment un problème très net d'éducation à l'image. Stoker, c'est un faux grand film handicapé par des acteurs horribles et un scénar un peu naze, mais il est beaucoup plus facile de trouver des bons acteurs qu'un cinéaste qui a du style, je suis presque convaincu que si il persiste dans cette direction Park Chan-wook pourrait réussir un très grand film. J'ai l'impression que la critique française se dit nan mec on est en 2015 Park Chan-wook c'est périmé depuis les années 2000... Si Xavier Dolan avait filmé ça, on aurait crié au génie.

Boris.

Le 12/05/2015 à 16:28, coulin avait écrit ...
Moi qui ne supporte pas les marvel (les superhéros en général, The dark night m'a diverti on va dire)

The Dark Knight, c'est D.C. (et produit par Warner, de mémoire), pas Marvel.

les superhéros en général

Au fait j'ai jamais vu The Big Lebowski, il est aussi bon que la légende le raconte ?

C'est quoi le rapport avec les superhéros ?

Boris, sinon la réponse est oui.