Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Vendredi 02 Janvier 2015 à 20:23 Je parlais du Vent se lève de Miyazaki qui est sorti cette année.
Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2023 Grade : [Nomade] Inscrit le 07/02/2011 | Envoyé par Weeds le Vendredi 02 Janvier 2015 à 20:57 Le 02/01/2015 à 20:23, Borislehachoir avait écrit ... Ah ok pardon. Weeds.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/05/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 19/03/2014 | Envoyé par Crutch le Vendredi 02 Janvier 2015 à 22:04 C'est bon, j'ai vu Quand les aigles attaquent, et j'ai passé un super moment. C'est vrai que les retournements de situations peuvent faire un peu perdre le fil, genre les morts des deux premiers gars du commando, qui restent assez mystérieuses même avec la traîtrise.
Mais tout le reste est très bon: avec les anglais qui balancent "bloody!" à tout bout de champ, Clint Eastwood qui descend tout le monde, et effectivement la fin qui bourre tellement de kilotonnes de dynamite qu'on croirait qu'ils se sont fournis chez ACME! Je me suis déjà fait la réflexion après Tora Tora Tora, mais comment se fait il que avant, on pouvait avoir des films pleins d'explosions ET bien filmés, alors que c'est devenu impossible d'avoir les deux aujourd’hui? Contre-exemples demandés. Et De l'or pour les braves est excellent aussi. Je me prend au jeu du top 1-Sous les drapeaux, l'enfer (Kinji Fukasaku) 2-The Blade (Tsui Hark) 3-Pat Garret et Billy The Kid (Sam Peckinpah) 4-Andrei Roublev (Andrei Tarkovski) 5-Blow out (Brian De Palma) 6-Tombe de yakusa et fleur de gardénia (Kinji Fukasaku) 7-Eyes Wide Shut (Stanley Kubrik) 8-Pusions (Brian De Palma) 9-Au délà de la gloire (Samuel Fuller) 10-Collateral (Michael Mann) 11-La marque du tueur (Seijun Suzuki) 12-Blow up (Michelangelo Antonnioni) 13-Conversation secrète (Francis Ford Coppola) 14-Goyokin (Hideo Gosha) 15-Le vent se lève (Hayao Miyazaki) 16-Pola X (Leos Carax) 17-Kagemusha (Akira Kurosawa) 18-Triple Cross (Kinji Fukasaku) 19-Police Fédérale, Los Angeles (William Friedkin) 20-Blue Ruin (Jeremy Saulnier) 21-Snake Eyes (Brian De Palma) 22-Last Action Hero (John MacTiernan) 23-Le Canardeur (Michael Cimino) 24-Rivière Noire (Masaki Kobayashi) 25-Get Carter (Mike Hodges) 26-Le roman d'un tricheur (Sacha Guitry) 27-Tire encore si tu peux (Giulio Questi) 28-The Grand Budapest Hotel (Wes Anderson) 29-Parle avec elle (Pedro Almodovar) 30-Dirty Harry (Don Siegel) Échouent au portes du classement beaucoup de Fukasaku (Le Lézard Noir, Le samourai et le Shogun, Combat sans code d'honneur 2,3,5, Nouveau 2, Le dragon sauvage de Hokkaido, Jakoman et Tetsu), Dead man (Jarmusch) dont j'ai pas vu la fin mais qui était splendide, Hitokiri le chatiment (Gosha), La famille Tenebaum (Anderson), True Romance (Scott) Les Vikings (Fleischer) Le Pigeon (Monicelli) , Le dernier face à face (Sollima) El mercenario (Corbucci).... Et l'année 2015 commence très bien avec Apportez moi la tête d'Alfredo Garcia de Sam Peckinpah, qui aurait été dans le top 10 si vu en 2014, c'est dire si j'ai apprécié. Mes objectifs pour 2015: plus de Peckinpah, plus de Tarkovski, plus de Kurosawa, plus de Gosha, plus de Fuller, du Dreyer, du Murnau, du Mizoguchi, (vu aucun de ces trois la en 2014) et plus de films que je ne connais pas encore! On y croit bordel!
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2023 Grade : [Nomade] Inscrit le 07/02/2011 | Envoyé par Weeds le Vendredi 02 Janvier 2015 à 22:22 Je suis passé à côté comme une andouille, donc je tente de me rattraper :
25) Lady Snowblood : love song of vengeance (Toshiya Fujita) C'est facile à trouver ? c'est comment par rapport au manga de Kazuo² ? Weeds.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Vendredi 02 Janvier 2015 à 22:35 J'en parle ici : http://nikon-sevast.blogspot.com/2014/04/lady-snowblood-love-song-of-vengeance.html
En résumé : plus de rapport réel avec le manga de Koike - que j'aime bien mais qui me semble assez inférieur aux Lone Wolf and Cub - et beaucoup plus de politique dans celui-ci par rapport au premier film. HK Video a annoncé le mois dernier la sortie d'un coffret regroupant les 2 en 2015 qui sera un des évènements DVD de l'année, tout comme la sortie du monumental Les Loups d'Hideo Gosha. Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2023 Grade : [Nomade] Inscrit le 07/02/2011 | Envoyé par Weeds le Vendredi 02 Janvier 2015 à 22:55 Ok merci. J'avais beaucoup aimé le manga donc je suis assez curieux concernant les films. Apparemment l'aspect politique est différent de celui du manga comme tu dis, plus lié à l'opposition entre les traditionalistes et ceux plus favorables à l'ouverture culturelle du Japon. Enfin ça n'a pas l'air génant.
Bonne nouvelle pour le coffret DVD du coup. Weeds.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 22/03/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 07/12/2006 | Envoyé par Mendeed le Samedi 03 Janvier 2015 à 11:42 Allez pour faire perdurer le truc, je vais même me lancer dans une critique d'un film que j'ai vu cette année...
Comme d'hab quand je vais au cinoche, c'est soit parce qu'on m'y pousse, soit par hasard, là en l'occurence, le fils d'un patient m'avait filé deux invits pour le film : The Search (2014)-Michel Hazanavicius Alors, pour moi qui suis aussi cinéphile que le genou de Ribéry, Hazanavicius, c'est le mec qui a fait The Artist (j'ai pas vu mais entendu parlé comme tout le monde) et les OSS 117 (c'est très con, mais j'aime bien, et j'accorde même un statut relativement culte à cette "saga" dans la mesure où je vois peu d'autres films récents avec autant de répliques cultes). Autant dire que je m'attendais globalement peu à ce que serait "The Search". Il s'agit d'un film sur la guerre en Tchétchénie, un gamin dont les parents se font tuer par les soldats russes se barre de chez lui avec son petit frère, sa grande sœur qui ne s'est pas fait tuer va par la suite essayer de les retrouver. Le gamin rencontrera durant son parcours, une représentante d'une ONG (Bérénice Bejo) qui va plus ou moins l'adopter temporairement avant que tout finisse bien et qu'il retrouve sa soeur... Parallèlement, on aura le parcours d'un jeune soldat russe, engagé de force, qui évoluera dans le monde brutal de l'armée de manière croissante, pour conclure le film sur un effet de "rotation permanente" comme si la guerre continuait sans que rien ne change. Les acteurs, très majoritairement locaux sont plutôt bon, le film en au moins 4 langues différentes (beaucoup d'anglais et de tchétchène, du russe et un peu de français) est assez immersif... Reste qu'il y a du coup pas mal de longueur (et encore a priori, comparée avec la version projetée à Cannes, y avait 20 minutes de moins), avec les multiples scènes assez intimistes et lentes et que du coup, certains passages sont assez insupportable (les multiples scènes où Bérénice Bejo parle en français au gamin et qu'on a envie de la secouer en lui hurlant : "Il ne parle pas français !!!") Le regard porté est également assez manichéen voir cucu la praline : Les russes sont des gros salopards, les tchétchènes des martyrs et l'opinion publique internationale n'en a rien à foutre... Les plans sont plutôt bien tournés avec quelques jolis points de vue extérieurs... Le film n'est peut-être pas aussi mauvais que le bide qu'il a fait, mais quand même blindé d'un certain nombre de défauts et souffre de sa longueur (149 minutes) trop longue probablement pour le propos, on regrettera également que toutes les scènes avec le soldat russe ne soit relié au reste que par la micro-scène final, il aurait été intéressant que les deux mondes décrits se rencontre de front, plutôt que par une pirouette scénaristique..., mais le gamin est attachant et joue vraiment pas mal, les visages "de souffrance" des figurants sont plutôt réalistes et au final, on ne passe pas un si mauvais moment que ça, même si ce film n'arrivera pas à cacher qu'Hazanavicius n'évolue pas ici dans un domaine qu'il maitrise complètement. Mendeed
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/05/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 19/03/2014 | Envoyé par Crutch le Mardi 06 Janvier 2015 à 13:19 Bon, je viens d'y repenser: j'ai oublié d'inclure dans le top 25 To live and Die in L.A. de William Friedkin, Rivière Noire de Masaki Kobayashi, La marque du tueur de Seijun Suzuki, Parle avec elle de Pedro Almodovar et Le roman d'un tricheur de Sacha Guitry.
Donc on a qu'a dire que c'est un top 30 J'édite ça tout de suite.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/01/2018 Grade : [Nomade] Inscrit le 24/10/2005 | Envoyé par Kakita_Kirby le Mardi 06 Janvier 2015 à 14:07 Le 02/01/2015 à 22:55, Weeds avait écrit ... Sans avoir lu les mangas, j'ai maté le film, qui est sympa (mais moi c'était plus dans une optique liée à Kill Bill). Il doit être trouvable en streaming sur un certain site assez facilement. Sinon, Boris, je suis étonné que tu ne l'aies pas posté :
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Mardi 06 Janvier 2015 à 14:26 Quelques précisions de nouveau : il y a DEUX films, du même réalisateur (Toshiya Fujita) et avec l'actrice Meiko Kaji, sortis à peu près coup sur coup. Le premier est Lady Snowblood : blizzard from the netherworld, et l'autre Lady Snowblood : love song of vengeance. Dans mon top, c'est le second, j'avais déjà vu le premier il y a quelques années. Le premier est une petite merveille, le second est un gros cran en-dessous mais largement recommandable. Le manga contient trois tomes, deux qui se suivent et une sorte d'épilogue ; le premier film reprend l'essentiel du manga, le deuxième s'en déconnecte totalement. J'ai chroniqué les deux pour ceux qui veulent plus d'informations.
Le ERB est un de mes favoris même si j'aime pas trop la partie Kubrick. Bay et Tarantino sont épiques. Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Mardi 06 Janvier 2015 à 14:31 Doublon de merde.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Mardi 13 Janvier 2015 à 16:03 Trois films vus en salles récemment, dont je ne parlerai qu'ici :
A Most violent Year (JC Chandor) Durant le début des années 80, le patron d'une société de vente de fioul tente de résister à la tentation de l'illégalité. JC Chandor a fait un bon film (Margin Call), depuis la critique a décidé que c'était le grand génie du cinéma contemporain presque meilleur que Xavier Dolan. Why not, Chandor a le mérite d'avoir des sujets intéressants ; le problème c'est que son film là, on l'a déjà vu dix fois. On a vu le début de la scène du métro dans French Connection, la fin dans l'Impasse ; le personnage principal chez Lumet, la femme vénale dans Scarface, Oscar Isaac joue comme Joaquim Phoenix qui tenterait d'imiter Al Pacino et la photographie est à peu près celle du Parrain ; mais avant tout, le film de Chandor ressemble à du James Gray, qui lui-même ressemblait beaucoup à ses ainés, autant dire que même si tout n'est pas à jeter, on a un peu envie de demander à Chandor " t'apportes quoi toi, sinon ? ". Il apporte quelques idées intéressantes dans le scénario : l'opposition entre le héros et le petit employé, la corruption générale dans l'entourage d'Isaac, deux ou trois beaux moments de tension. Mais c'est trop peu et à force de convoquer trop de prestigieux modèles, Chandor révèle la différence d'ambition entre lui et ses prédécesseurs. Whiplash (Damien Chazelle) C'est en forgeant qu'on devient forgeron et c'est en jazzant qu'on devient jamais bon. Les deux autres films de ma sélection sont discutables, je ne compte pas décourager les gens d'aller les voir. Mais celui-là c'est vraiment le pire truc vu depuis des lustres. En gros, c'est Full Metal Jacket sauf qu'au lieu d'avoir un gros con de sergent instructeur t'as un gros con de prof de jazz qui torture un élève pendant une heure et demie (en gros t'as la même mécanique d'humiliation qui tourne en boucle) et là, à la fin, l'élève fait un solo de batterie qui prouve que ça valait le coup de lui ruiner son existence parce que grâce à ça il fait un beau solo de batterie (perso je l'ai trouvé super chiant son solo mais j'avais peur que le personnage sorte du film pour me casser la gueule vu les efforts qu'il y avait consacré). Si t'as voté Sarkozy en 2007, si tu veux travailler plus pour gagner plus, si tu te masturbes en pensant à la méritocratie républicaine et si t'estimes que la fin justifie les moyens, voilà ton futur film préféré. Moi j'ai envie de Whiplasher à la tête du réalisateur ; d'autant plus que le personnage principal, celui qu'on est censé soutenir vu qu'il se fait victimiser tout le temps, est une maxi tête de con (voir la scène ou il largue sa copine qui " risquerait d'être un boulet pour son avancée ", ou celle ou il explique que son frère est un gros nul qui a raté sa vie vu qu'il fait du sport dans une division inférieure) que j'aurais bien aimé voir souffrir encore plus. Oh, au passage, j'ai fait 7 ans de musique, répertoire classique, et croyez-moi la plupart des musiciens " classiques " ne sont pas des grosses putes trop chiantes comme lui. Ce n'est pas parce qu'un cureton de la musique a filmé un chemin de croix deux heures que ça reflète quoi que ce soit de réel, et heureusement. Mais je m'en branle, je préfère la country. Foxcatcher (Bennet Miller) C'est en luttant qu'on devient lutteron. Un biopic sur un lutteur professionnel (le gars est champion olympique) qui tombe sous la coupe d'une sorte d'aristocrate névrosé. Bon, celui-là, y a vraiment un truc. Bennet Miller ne fait que des biopics et pourtant, ses biopics sont parmi les plus éloignées des canons hollywoodiens. On dirait que là ou les réalisateurs normaux cherchent à expliquer les trous dans les biographies ou les choses qu'on ne comprend pas quand on lit l'histoire d'un type, Miller au contraire s'intéresse aux zones d'ombres et aux ambiguités. C'est long, parfois ça tourne à vide mais parfois le film est réellement fascinant, d'autant plus que les scènes de lutte sont magnifiquement filmées. Steve Carrel m'a semblé assez insupportable, en partie du fait de son personnage mais aussi que son jeu maniéré, ralenti à outrance et son maquillage ultra-visible (tu passes le film à te dire " tiens il est bien maquillé Steve Carrell sauf que ça te sort totalement de l'histoire) sabordent le truc. Mais, mais, mais ! Les prestations de Channing Tatum en simli-Hercule et de Mark Ruffalo dans le rôle de son frère sont exceptionnelles. J'ai pas vu des acteurs à ce point en transe depuis un bail. Pourquoi Ruffalo c'est pas une star, vous m'expliquez ? Il a un personnage limite sabordé par le scénar et à chaque apparition il bouffe l'écran avec un excellent chianti (y a des moments, son aspect " mec en apparence banal qui ne dit rien mais voit tout " m'a rappelé Porphyre Petrovitch dans Crime et châtiment). Et Tatum alors là... C'est une masse de muscles dont la violence ne peut s'exprimer que contre lui-même et qui se hait car il se sent toujours incapable de réussir quelque chose seul. J'ai pas du tout adoré, mais franchement respect pour l'audace du truc. Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/05/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 19/03/2014 | Envoyé par Crutch le Mercredi 14 Janvier 2015 à 22:33 Sunchaser (Michael Cimino)
Blue (Jon Seda),en prison pour meurtre et atteint d'une tumeur ne lui laissant qu'un mois à vivre, s’évade en prenant en otage le docteur Michael Reynolds (Woody Harrelson), pour chercher un lac magique qui guérirait toutes les maladies selon une légende navajo. Le dernier film de Michael Cimino a bientôt 20 ans, et voir qu'un réalisateur aussi talentueux est incapable de tourner est une tragédie, car Sunchaser est un très bon road movie, jouant sur la collision brutale entre un riche docteur cartésien et un jeune gangster au tendances mystiques. Ce genre de confrontation repose sur les acteurs, et ils remplissent très bien leur rôle, que ce soit Woody Harrelson en contre emploi (lunettes,cravate et fine moustache) ou Jon Seda en boule de nerfs qui crève à petit feu, leur jeu fait ressentir l’évolution des personnages. J'ai fait le tour des critiques, et apparemment, les américains ont jugé le scénario incohérent (sur des raisons dignes de l'odieux connard "ololol, pourquoi les flics ils les choppent pas direct") et les personnages antipathiques: je pense tout l'inverse et le 17% sur Rotten Tomatoes me semble assez incompréhensible. Question mise en scène,le début du film est monté assez agressivement, mais dés que les personnages prennent la route, le talent du cinéaste pour filmer les paysages américains crève l’écran, et certaines séquences sont un régal, surtout celle du Grand Canyon. Le travail sur la poussière soulevée par les roues rappelle La porte du Paradis; si le film n’égale pas l'ampleur de ce dernier ou de Voyage au bout de l'enfer, faute de budget, il ressemble plus à Le Canardeur, son premier film: ils partagent le genre du road movie et le sentiment de filiation entre les deux personnages, mais traité sur un mode bien plus optimiste. Niveau défauts, la forte insistance sur les flash-backs du docteur, tempérée par l'importance de l’événement pour le personnage, mais bon deux fois de suite la même scène plan pour plan c'est chaud. La musique de Maurice Jarre m'a parfois sorti du film,question de goûts, mais mention spéciale à la scène du changement de radio (topos du road movie): Bowie vs Tupac, ça respecte.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Vendredi 30 Janvier 2015 à 13:06 films vus depuis le début de l'année : (quand je vois que j'ai lu plus de livres en 1 mois que je n'ai vu de film, je me dis qu'il faut que j'en regarde plus...)
Il était une fois en Chine ; Tsui Hark (1991 ; Hong-Kong) La Chine est déchirée dans un conflit entre les puissances occidentales, avides de s'arroger une part du gâteau. Le pouvoir impérial essaye de tirer parti de la situation, mais pour le maitre Wong Fei-Hung, il s'agit surtout de préserver les valeurs nationales et d'aider les chinois dans le besoin, à n'importe quel prix. Il n'y a rien à dire sur les scènes de combat, les chorégraphies sont claires et dynamiques. Le film est bien rythmé, cet aspect là est bien réussi. Pour ce qui est du jeu d'acteur, c'est autre chose, surtout du côté occidental, là c'est clairement pas la joie. Le contexte politique explosif de l'époque donne ici dans le comique, mention spéciale pour les soldats anglais qui ne servent vraiment à rien. Du coup les passages qui auraient pu être plus dramatiques dans le film se perdent, du coup on se retrouve assez peu impliqué dans l'ensemble. Il était une fois en Chine n'est donc pas exempt de défauts, mais sans atteindre une réelle profondeur, reste un divertissement de qualité. Il était une fois en Chine : la secte du lotus blanc (1992, Hong-Kong) Le deuxième volet trouve cette fois Wong Fei Hung aux prises avec la secte du lotus blanc, des terroristes religieux qui s'en prennent à tout ce qui est occidental. En chemin il croise également Sun-Yat-Sen. On retrouve une situation initiale humoristique, on retrouve les combats spectaculaires. Mais cette fois-ci le scénario est plus travaillé, avec deux trames narratives, celle du lotus blanc, et celle du révolutionnaire Sun-Yat-Sen, passage plus impliqué historiquement donc, mais parfois malheureusement un peu brouillon. A mon avis le deuxième volet est bien au-dessus du premier. Jack Reacher ; Christopher McQuarrie (2012 : Etats-Unis) Six coups de feu, 5 victimes, un suspect que tout accuse arrêté. Lors de son interrogatoire, la seule chose qu'on peut en tirer sont ces quelques mots : « Trouvez Jack Reacher » Divertissement correct. Pas vraiment de surprise, mais tout ça reste très honorable. Le plus gros point noir reste le personnage de Tom Cruise, carrément ridicule. Parfois le film tombe dans le loufoque, genre la scène des deux mec avec battes de base-ball, ou le personnage de Robert Duvall, mais dans l'ensemble tout se tient pas mal. L'ennui c'est que le suspens est gâché par l'aspect tellement conventionnel qu'on peut deviner l'issue des scènes uniquement à la situation initiale. Ceci dit, pour une soirée entre potes, c'est une série B qui n'est certes pas bonne, mais se regarde malgré tout. Exodus :Ridley Scott (2015 ; Etats-Unis) Moïse, Egypte, Ramsès II, tout ça tout ça. Alors y a une bataille, on voit que Moïse est un bon général et guerrier, mais déchatte, il s'attire l'inimitié de Ramsès II, alors la situation s'envenime quand papa Séti meurt. Bon c'est pas Gladiator, c'est l'exode, mais c'est un peu la même chose quand même, et on regrette Joaquin Phoenix et son surjeu qui donnait un empereur pas très Commode mais très convainquant. Le fait qu'historiquement ça ne tienne pas du tout, c'est comme Gladiator, mais cette fois-ci y a une excuse toute trouvée, c'est marqué dans la Bible, alors ça doit être vrai. Bon c'est joli visuellement, très bien fait, de ce côté là pas grand chose à redire, mais on trouve malgré tout le temps très très long. Requiem pour un massacre : Elem Klimov (1985 : Russie) Les nazis arrivent en Biélorussie. Les partisans recrutent les garçons en âge de se battre. Le jeune Fliora, d'abord plein d'allégresse, va très vite découvrir toute l'horreur de la guerre. On pense à Apocalypse Now, pour l'atmosphère onirique, cauchemardesque. La première partie du film est très bizarre, enchaînant des scènes cauchemardesques, presque fantastiques dans leur monstruosité. La deuxième partie est plus ordonnée, heureusement, parce que 2h30 comme la première partie, ça doit être très difficile à tenir. Requiem pour un massacre (traduction très libre, qui aurait plutôt donné : « Viens et regarde ») est un film fort, choquant, qu'on n'est pas prêt d'oublier. La scène avec la photo d'Hitler dans la flaque d'eau est juste hallucinante. Un grand film, sur un sujet fort. Peter Ibbetson, Henri Hathaway (1935 ; Etats-Unis) deux petits enfants qui s'entendent merveilleusement bien sont séparés, et se retrouvent bien plus tard, elle est mariée, lui non. Un amour fou, de la tendre enfance jusqu'à la mort. Les décors oniriques, magnifiques, des rencontres entre les amoureux dans la dernière partie du film donnent une atmosphère de conte de fée. Un grand film, à voir., tendre, lumineux, le tout bien rythmé et non dénué d'humour. On est pris du début à la fin par cette histoire romantique qui touche au fantastique. animés : jin-roh, La brigade des loups ; Hiroyuki Okiura (scénario de Mamoru Oshii) (1999 ; Japon) Tokyo est déchirée par les émeutes et une société secrète appelée la secte qui se livre à des actes terroristes. Pour répondre à cette situation de crise, on crée une nouvelle unité militaire opérant à l'intérieur de Tokyo, l'unité Panzer. Ce qui commence comme un film d'action manichéen se complexifie très vite, avec des situations du coup parfois un peu confuses, mais un scénario très réussi. De plus, les deux personnages principaux, surtout le personnage féminin, sont très réussis, avec un final exceptionnel. Le dessin précis et froid contribue à donner une ambiance noire à l'ensemble. Les enfants loup, Ame et Yuki ; Mamoru Hosoda (2012 ; Japon) Une étudiante se marie avec un homme-loup. Elle ne tarde pas à enfanter deux enfants pouvant eux-aussi se transformer en loup. La première partie pose la situation, mais c'est dans la montagne que le film démarre réellement, aidé par les dessins de paysages exceptionnellement beaux. L'opposition entre gens de la ville et gens de la montagne est caricaturale, mais en même temps tellement vraie. Les personnages sont attachants, les bons sentiments sont au rendez-vous, mais à part au tout début, ça passe plutôt bien. Un animé pour les enfants, mais que les adultes peuvent largement regarder avec plaisir. Un moment de bonne humeur. Amer béton, Michal Arias (2007 ; Japon) Blanc et Noir sont deux orphelins qui ont grandi dans les rues de Trésorville. Mais quand les yakuzs débarquent pour moderniser le quartier et au passage se remplir les poches, ils doivent se battre pour leur vie. On retrouve ici l'atmosphère des romans de Kenji Nakagami, ces quartiers au développement retardé où (sur)vivent des personnages tous plus marginaux les uns que les autres. L'atmosphère est ici parfaite, avec un dessin noir faisant un peu penser, par moments, aux dessins de Tardi. Les personnages gagnent de l'épaisseur au fur et à mesure que le récit avance, et même si tout ça est parfois un peu étrange, le tout compose un beau tableau. La partie affrontement contre les sbires de Serpent est très réussie, par contre la partie sur les démons intérieurs est quand même vraiment particulière, surtout le passage psychédélique du minotaure. Mais dans l'ensemble c'est vraiment très bien, très fouillé en gardant un rythme soutenu, avec un suspens bien géré.
___________________ "_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec. |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/01/2023 Grade : [Nomade] Inscrit le 07/02/2011 | Envoyé par Weeds le Vendredi 30 Janvier 2015 à 13:25 Jack Reacher ; Christopher McQuarrie (2012 : Etats-Unis) Durendal sors de ce corps, jamais quelqu'un d'aussi distingué que kakkhara ne pourrait considérer comme honorable ce film avec un Tom Cruise dans le rôle d'une caricature de Tom Cruise et cette morale vigilante pro-peine de mort nauséabonde. Weeds.
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