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Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Dimanche 18 Novembre 2012 à 19:05


Les loups ( Hideo Gosha, 1971 )

Trois yakuzas en prison sortent prématurément à la suite d’une amnistie globale : Iwahashi ( Tatsuya Nakadai ), Onodera ( Toshio Kurosawa ) et Ozeki ( Noboru Ando ), qui appartient au clan rival des deux premiers. Onodera disparaît de la circulation tandis qu’Iwahashi constate avec amertume l’alliance entre les deux clans anciennement ennemis.
Gosha est grand. Je l’ai dit et répété mais ici Gosha est au-dessus d’à peu près tout ce que j’ai pu voir au rayon film de yakuza, excepté peut-être le Cimetière de la morale de Fukasaku. D’abord, il y a une ampleur, à la fois visuelle et thématique, incroyable. Gosha n’a pas peur de jouer sur les silences, les moments de creux, les hésitations mais aussi de raconter une histoire complexe aux ramifications pas toujours évidentes à comprendre du premier coup. Comme toujours il privilégie la lutte de l’homme contre le système et il est logique à cet égard de voir Noboru Ando se rapprocher de Nakadai, les ennemis d’hier étant écrasés ensemble par le moule aujourd’hui.
Nakadai est désormais à mes yeux le plus grand acteur japonais de tous les temps ( devant Toshiro Mifune, oui ) et Noboru Ando n’a rien à lui envier en terme de charisme. A noter l’habituel second rôle de Fukasaku, Kunie Tanaka, ENFIN dans un rôle positif.
Les combats à l’arme blanche sont tout simplement hallucinants. Le duo de tueuses aux ombrelles font partie des personnages très " manga " qui marquent durablement ( leur combat contre Kunie Tanaka justement est l’un des temps forts du film ), tandis que le duel de fin surpasse même celui de Goyokin, l’usage du shamisen rapprochant plutôt Gosha de Sergio Leone ( les deux cinéastes ont énormément en commun dans leur gestion des silences ). Avec en plus une de ces conclusions nihilistes comme le cinéaste les apprécie tellement.
Les loups est un film ou chaque situation, déjà intéressante sur le papier, est transcendée pour donner d’immenses moments de cinéma. Noboru Ando attaqué durant le carnaval, Nakadai combattant une des tueuses d’une main et la bâillonnant de l’autre pour ne pas qu’elle donne l’alerte, l’introduction avec le combat dans le cinéma et le face-à-face silencieux entre les deux… Les loups est une merveille absolu, un des plus grands films japonais des années 70 et le meilleur Gosha que j’ai vu, quand bien même Goyokin et Hitokiri le châtiment notamment avaient mis la barre très haute. Top 5 de l’année obligé.










Looper ( Rian Johnson, 2012 )

Joe ( Joseph Gordon-Lewitt ) est un looper, c’est-à-dire un assassin tuant des hommes envoyés depuis le futur dans le passé afin de toucher une prime. Lorsque Joe échoue à tuer son double du futur ( Bruce Willis ), s’en suit un désastreux engrenage.
Looper est-il un film concept ? Oui, totalement. Il consiste en une idée - dans le futur la mafia se sert des voyages dans le temps pour éliminer les témoins gênants - exploitée durant une heure et demie.
Il me semble aller de soi que chercher des incohérences temporelles est une activité sensiblement aussi passionnante que de reprocher l’absence de fluo à la période rose de Picasso. Toute personne ayant plus de 75 de QI ne va PAS voir un film sur les paradoxes temporels si elle cherche la vraisemblance absolue ; ou alors autant aller reprocher à Jackie Chan de ne pas mentionner Heideger dans ses films.
Revenons-en à Looper. Il est donc à la fois un exemple et une exception dans le joyeux monde des films-concepts. Un exemple parce qu’il peine à proposer autre chose qu’un sympathique jeu intellectuel et que les scènes intimistes sont, honnêtement, ratées. Si Gordon-Lewitt a beaucoup de talent, Bruce Willis est surtout bon dans le rôle de Bruce Willis et ici donne vaguement l’impression de s’être trompé de film. La mise en scène est correcte sans révolutionner la pellicule et certaines scènes semblent être surtout là pour donner au spectateur son quota d’action ( la fin en mode Rambo 2, euuuuh... ).
Mais c’est aussi une exception. Looper est un film absolument brillant d’un point de vue narratif, c’est-à-dire qu’il raconte une histoire TRES compliquée de la manière la plus simple et la plus adaptée possible. Normalement, à quatre ou cinq reprises vous vous demanderez ou le film vous embarque avant de comprendre cinq minutes plus tard l’intérêt de la transition. Sur le plan du montage, on tient une petite merveille d’efficacité qui réussit l’exploit d’éviter au maximum les longs passages didactiques ( les explications sont de plus en plus laconiques ) tout en étant superbement limpide. Essayez d’expliquer Looper à vos amis, vous vous rendrez compte à quel point Johnson mérite le respect pour tout rendre accessible en un seul visionnage ( on ne citera pas d’autres cinéastes qui sont infoutus de raconter une histoire de rêves… bref ).
L’autre spécificité de Looper, c’est son humour. Ca déconne pas mal et comme beaucoup d’aspects du film l’humour semble fonctionner une fois sur deux, comme c’est le cas des tentatives de mise en abyme. Celle ou Bruce Willis demande à Gordon-Lewitt d’arrêter de lui casser les couilles sur les paradoxes temporels est très drôle et merveilleusement pertinente ; celle ou Abe, joué par Jeff Daniels, insiste sur la créativité et la nouveauté, donne plutôt l’impression d’un cinéaste prétentieux un peu trop fier de ses idées. Looper est donc à cheval entre le divertissement léger et le wanna-be Inception, mais en trouvant un ton suffisamment intéressant pour intriguer durant deux heures.
Quand même, un bon nombre de défauts affaiblissent la réussite de Looper. Certains seconds rôles ( la copine de Gordon-Lewitt au début, le bad guy à la main broyée ) sont honteusement sacrifiés. La fin est idiote ( SPOILER : suffisait de se tirer dans la main non ? ), et le film manque d’envergure visuelle. Néanmoins, il y a une efficacité dans Looper comme on en voit trop peu à Hollywood aujourd’hui ; et si la mise en scène ne réinvente rien, elle a le mérite de la lisibilité totale. La plus grande qualité de Looper reste finalement son humilité, la modestie d’un réalisateur qui ne se croit pas au-dessus de son sujet ni du spectateur. C’est pour ça que le temps d’un visionnage, Looper est relativement plaisant faute d’être un grand film.
Veuillez pardonner la longueur exagérée de la critique, mais il y a pas mal de choses dont je voulais parler.

As Tears Go By ( Wong Kar-Wai, 1988 )

Wah ( Andy Lau ) est une petite frappe passant son temps à sortir son ami Fly ( Jacky Cheung ) du pétrin dans lequel celui-ci se foure. La cousine de Wah, Ngor ( Maggie Cheung ) vient vivre chez lui, modifiant ses projets.
Premier film d’un cinéaste adulé par les bobos et énorme succès au box-office de Hong-Kong, As Tears Go By est souvent occulté lorsque l’on étudie la filmographie de Wong Kar-Wai et il est f acile de comprendre pourquoi : oui, messieurs, Wong Kar-Wai a commencé avec un film de triades ou il n’a même pas vraiment saboté le genre, et respecté le cahiers des charges avec ce qu’il faut de conflits, de tabassages, de violence et de règlements de comptes.
As Tears Go By est un film bouillonnant qui alterne le génie et le grotesque. Certains moments sont visuellement très beaux, d’autres cèdent au pire du polar HK. Jacky Cheung résume plutôt bien le film : parfois insupportable ( les scènes de dispute sont ruinées par son surjeu ), parfois attachant. Plus que Maggie Cheung, correcte, c’est Andy Lau qui tire son épingle du jeu en anti-héros charismatique et tiraillé entre l’amour et l’amitié. La scène du baiser avec Maggie Cheung est extraordinaire et justifie peut-être à elle seule le visionnage du film. On notera aussi le talent du cinéaste pour arriver à faire d’une chanson atroce ( " Take my breath away " ) un grand moment de cinéma, un peu comme Hou Hsiao-Hsien parvenait à sublimer Rain and tears dans Millenium Mambo.
Pourtant, on retrouve parfois les thèmes de Wong Kar-Wai ( la nostalgie, le sentiment du temps qui passe ) lors des déambulations d’Andy Lau. Il est amusant de voir un tempérament de cinéaste naître au milieu des coupes de cheveux 80’s, des synthés et des effets de style pas toujours très beaux. Ceci dit, l’emploi d’ellipses est en revanche beaucoup plus réussi, et la liberté de ton d’As Tears Go By ( on y parle sans complexe d’avortement par exemple ) le rend plutôt sympathique.
Un premier film prometteur d’un cinéaste connu pour des œuvres plus maîtrisées ( In the mood for love ) mais aussi, soyons honnêtes, beaucoup plus emmerdantes. Fuck l’esthétisation pour occidentaux en mal de beaux costumes et vive As Tears Go By.








Meurtres dans la 110ème rue ( Barry Shear, 1972 )

Un braquage sanglant dans Harlem cause une demi-douzaine de morts, noirs, blancs et policiers. Les coupables, trois noirs rêvant de la grande vie, sont poursuivis par la mafia tandis qu’au sein de la police, la rivalité entre le capitaine blanc Matteli ( Anthony Quinn ) et le lieutenant noir Pope ( Yaphet Kotto ) rend l’enquête difficile.
Pour un certain nombre de critiques, Meurtres dans la 110ème rue est le grand film de la blaxploitation, celui qui transcende les limites du genre. Conneries. Parce que le film de Barry Shear est légèrement moins con que la moyenne, qu’il évite ( plus ou moins ) le racisme anti-blanc habituel et que les seconds rôles sont bien dirigés, on obtient un grand film ? Permettez moi d’en douter.
L’histoire est totalement inintéressante. Si au départ l’opposition entre les flics semble prometteuse, on se retrouve très vite avec l’habituel conflit vieux briscard-jeune loup vu et revu au cinéma. Et si Anthony Quinn est à la hauteur de son talent, Yaphet Kotto manque de présence. Quant à la partie concernant les noirs et la mafia à leurs trousses, elle est à la fois beaucoup trop stéréotypée ( on a droit à des espèces de discours wanna-be Black Panthers ) et surtout, très complaisante dans sa violence. La scène ou l’un des noirs se fait attraper sur une sorte de chantier en construction doit bien durer dix minutes pour montrer un peu plus de tabassage, un peu plus de tortures, avec évidemment des mafieux blancs impitoyables et sanguinaires. Ce côté très racoleur de la mise en scène, associé au schématisme très fort des personnages, m’a particulièrement gonflé.
Meurtres dans la 110ème rue est un film ou, passé le premier quart d’heure, on devine systématiquement tout ce qui va se passer. Le seul personnage potentiellement intéressant ( le troisième voleur atteint d’épilepsie ) est tellement sacrifié par la conclusion qu’on en vient à se rappeler que Barry Shear était blanc ( comme beaucoup de réalisateurs de blaxploitation, amusant paradoxe ) et qu’en réalité il semble s’intéresser beaucoup plus à ses deux figures inintéressantes de policiers complémentaires qu’à celle des révoltés noirs. Du coup, je serais assez curieux de voir la réception de ce film chez les premiers concernés, les noirs. Parce que dans son approche du genre, Shear me semble en réalité d’avantage réaliser un blaxploitation pour blancs, gommé des excès mais aussi des aspects intéressants de film plus revendicatifs. Sinon, la chanson de Bobby Womack est une merveille.

Faisons un rêve ( Sacha Guitry, 1936 )

Un avocat ( Sacha Guitry ) est amoureux d’une jeune femme mondaine ( Jacqueline Delubac ) mariée à un homme à la fidélité douteuse ( Raimu ).
Pièce de théâtre du même Sacha Guitry adaptée au cinéma, Faisons un rêve est un film d’une heure et quart ou l’on rit à peu près une heure et quart. Même si les dialogues de Guitry sont un peu trop auto satisfaits à mon goût, il serait difficile de nier leur brio ( la réplique finale tient du génie ). Le trio Guitry-Delubac-Raimu fonctionne à 100 % et j’ai été très surpris de la façon dont Raimu, acteur surtout connu pour avoir joué chez Marcel Pagnol, est ici très sobre et beaucoup plus fin que son habituelle extravagance méridionale. Puis Jacqueline Delubac était l’une des plus belles femmes du monde, il faut bien le dire. Bref, c’est remarquablement écrit et interprété mais là est aussi l’une de mes réserves : était-il nécessaire d’adapter cette pièce au cinéma, et si oui, était-il obligatoire de conserver une mise en scène aussi théâtrale faite de longs plans et de monologues d’acteurs ? Le Guitry inventif du Roman d’un tricheur ou des Perles de la couronne fait place ici à un cinéaste qui, sans plomber le film, peine à le sortir du théâtre filmé comme avait su le faire, par exemple, Mankiewicz avec Le Limier. Notons quand même que les plans sont rarement fixes et qu’il y a un net souci de dynamiser un minimum la mise en scène, différence fondamentale entre un Guitry et un Francis Weber.
Pour le reste, la pièce est suffisamment remplie d’idée pour faire un excellent film : Guitry qui récite à voix haute l’itinéraire que fait sa maîtresse pour le rejoindre, y compris les coups d’oeils aux statues ; la conversation post-nuit d’amour entre un Guitry tout content et une Delubac légèrement énervée ; l’explication royalement vaseuse de Raimu pour camoufler une tromperie en rendez-vous d’affaire… Il tient déjà un peu du génie de prononcer un monologue de dix minutes, il en tient encore plus pour subjuguer le spectateur avec. Faisons un rêve et l’un des films les plus enjoués et vivifiants des années 30, ce qui fait que sans être mon Guitry favori il a constitué un excellent moment de cinéma pour moi.








Boris.

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gedat

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Envoyé par gedat le Lundi 19 Novembre 2012 à 17:30


Entièrement d'accord sur As Tears Go By.


Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Mercredi 21 Novembre 2012 à 12:55


En dépit de l'excellent moment passé devant Le Territoire des loups et Holy Motors, mon film de l'année sera vraissemblablement un documentaire ; la première partie du Into the abyss de Werner Herzog m'a plongé en état de choc et le film se pose comme la meilleure oeuvre cinématographique à traiter de la peine de mort à ma connaissance ( avec le Tu ne tueras point de Kieslowski ). En tout cas, la preuve que le cinéaste allemand est, 40 ans après Aguirre, toujours aussi intéressant, et au-delà des films je trouve le personnage extrêmement attachant ( comme Kieslowski justement sur lequel j'ai passé beaucoup plus de temps à lire qu'à regarder ses films ).

Autre chose sans rapport : je me suis pris à regarder les compteurs du nombre de visites sur ce topic par jour et j'ai été assez positivement surpris, visiblement il y a bien plus de lecteurs que ce que je m'imaginais. Du coup je pose une question collective : est-ce que selon vous je peux améliorer d'une façon ou d'une autre mes chroniques ? ( je parle plus de la présentation que du contenu, si quelqu'un trouve que je ne raconte de la merde il est évident que je ne peux pas dire le contraire pour lui faire plaisir ). Je suis ouvert à toutes les suggestions, même si j'imagine bien que la principale serait que je traite plus de l'actualité et des films en salles ( après, je pense que l'intérêt de ce topic est aussi d'exhumer des films oubliés, le petit succès de Pump up the volume ou de Repo Man ici étant l'une des raisons qui me rendent content d'écrire ).

Boris, en tout cas merci à tous ceux qui nous lisent.

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moapol

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Envoyé par moapol le Mercredi 21 Novembre 2012 à 13:07


 Moi je lis ce que vous postez, et effectivement, je pense que si tu postais plus des critiques de film qui ont par exemple maximum une quinzaine d'années, ça me botterait. Je ne dis pas d'abandonner la critique de vieux films cependant. 
Après niveau présentation et contenu y'a rien à dire, pour ma part.


Kiwi

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Envoyé par Kiwi le Mercredi 21 Novembre 2012 à 13:20


Pour ma part je lis en diagonale, la plupart du temps je passe pour voir quels sont les films concernés et bien souvent je ne connais absolument pas, j'aurais plus tendance (pour rejoindre Moapol) à vouloir des critiques de films "récents", je n'ai pas la culture cinématographique nécessaire pour apprécier au maximum l'analyse que tu as de vieux films asiatiques ou hongrois, et bien souvent je n'ai pas le courage ni l'envie d'aller y mettre le nez de plus près (ce qui dans le fond est con j'en ai conscience).

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corum

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Envoyé par corum le Mercredi 21 Novembre 2012 à 16:13


Tu pourrais écrire des critiques plus pourries, je me sentirais moins con avec les miennes dernières ? (d'ailleurs vous pouvez me faire des remarques...)

Bon je vais peut-être me bouger pour voir le film de Herzog dans ce cas.

Sinon je dois faire un vrai post bientôt normalement, avec notemment du Kislowski (justement) et du Malick. Des trucs récents pour moi donc^^


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JiRock

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Envoyé par JiRock le Mercredi 21 Novembre 2012 à 17:00


Boris, ta petite astuce ne marche pas vraiment. En quarante ans, dans le futur, t'as largement le temps de te recoudre la main ou au moins d'apprendre à tirer de la main gauche

 

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Envoyé par NewMilenium le Mercredi 21 Novembre 2012 à 17:05


Y'a que dans le visiteur du futur où le mec se tire dans la main et son double du futur a immédiatement mal. Concrètement, JiRock te kcoRiJ encore une fois

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"A quel moment les mecs ont pris la confiance comme ça? On est 66 millions ils sont 577, si y'a baston ça fait 114000 contre 1 quoi, même en admettant que Gilbert Collard soit champion départemental de Karaté on devrait s'en tirer." Pierre-Emmanuel Barré

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Envoyé par Borislehachoir le Mercredi 21 Novembre 2012 à 18:40


Je ne suis pas trop d'accord avec vous ; déjà parce que bon s'exploser la main ( vu la taille de son flingue ) ça me semble le genre de truc irréversible même dans trente ans, et quand bien même le mec se ferait recoudre, il est peu probable que Bruce Willis reste un tireur d'élite avec une main qui a nécessité cinq ans de réeducation.
Quant au fait de tirer de la gauche, aucune importance : à ce MOMENT-LA, il tient son flingue dans l'autre main ; on s'en fout qu'il puisse tirer cinq secondes après, dans cinq secondes le gosse sera à l'abri.

Boris, spoiler-man

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Envoyé par JiRock le Mercredi 21 Novembre 2012 à 18:55


Aaargh, mes yeux. Je peux plus lutter.

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Envoyé par Dr_Z le Mercredi 21 Novembre 2012 à 21:05


Le 21/11/2012 à 12:55, Borislehachoir avait écrit ...

Autre chose sans rapport : je me suis pris à regarder les compteurs du nombre de visites sur ce topic par jour et j'ai été assez positivement surpris, visiblement il y a bien plus de lecteurs que ce que je m'imaginais. Du coup je pose une question collective : est-ce que selon vous je peux améliorer d'une façon ou d'une autre mes chroniques ? ( je parle plus de la présentation que du contenu, si quelqu'un trouve que je ne raconte de la merde il est évident que je ne peux pas dire le contraire pour lui faire plaisir ). Je suis ouvert à toutes les suggestions, même si j'imagine bien que la principale serait que je traite plus de l'actualité et des films en salles ( après, je pense que l'intérêt de ce topic est aussi d'exhumer des films oubliés, le petit succès de Pump up the volume ou de Repo Man ici étant l'une des raisons qui me rendent content d'écrire ).

Quitte à exhumer les films oubliés, tu pourrais donner les éditeurs des DVD ou bonnes adresses de médiathèques. Une critique, c'est très bien pour voir donner envie de voir un film, mais l'intérêt, c'est quand même que des gens puissent aller le voir. Sinon, qu'il y a déjà eu une amélioration dans tes croniques: tu ne fais plus (ou moins, c'est selon le lecteur) de chronique inaccessible pour un non-initié (en creusant dans le topic, je suis quasi-certain d'en trouver). Et je trouve que c'est une bonne chose pour le lecteur (et c'est peut-être pour ça que tu es pas mal lu).

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Le 02/04/2020 à 15:21, Borislehachoir avait écrit ...
Tant que New ne redebarque pas nous sortir des regles de 83 pages avec 6 camps et 9 conditions de victoire cumulatives...

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Envoyé par NewMilenium le Mercredi 21 Novembre 2012 à 21:36


Boris > la seule chose que tu aies à faire pour améliorer tes chroniques, c'est de rendre tous les liens accessibles d'une seule page, peu importe laquelle, peu importe où elle est. Une page, où on a les titres des films que t'as déjà critiqués, et le lien vers la critique.
C'est tout. Sur le reste, change rien. Même si je suis pas d'accord avec mes maigres connaissances sur pas mal de tes critiques, elles sont très, très souvent intéressantes. Sans parler du reste; découvrir ces auteurs qui nous sont inconnus et que tu connais par coeur, etc...

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Envoyé par Borislehachoir le Mercredi 21 Novembre 2012 à 22:02


Le 21/11/2012 à 21:05, Dr_Z avait écrit ...

Quitte à exhumer les films oubliés, tu pourrais donner les éditeurs des DVD ou bonnes adresses de médiathèques. Une critique, c'est très bien pour voir donner envie de voir un film, mais l'intérêt, c'est quand même que des gens puissent aller le voir. Sinon, qu'il y a déjà eu une amélioration dans tes croniques: tu ne fais plus (ou moins, c'est selon le lecteur) de chronique inaccessible pour un non-initié (en creusant dans le topic, je suis quasi-certain d'en trouver). Et je trouve que c'est une bonne chose pour le lecteur (et c'est peut-être pour ça que tu es pas mal lu).

Là tu poses deux problèmes distincts. Je vais te répondre.

Pour ce qui est du mode de visionnage, c'est on va dire à 50 % du DVD, à environ 15 % du film en salles et le reste étant du streaming/téléchargement/torrent à la légalité douteuse. Et je ne peux pas vraiment faire de la promo pour des pratiques illégales sur un forum public, celà s'entend bien ( d'autant que David et compagnie me foutent la paix depuis un petit moment, ça me ferait chier qu'ils virent tout sous prétexte d'encouragement au piratage ). A la limite si quelqu'un se demande comment tel ou tel le film peut être vu, y a ma boite à MP. Mais tu admettras que je ne peux pas décemment dire " bon alors ça vous pouvez le pirater illégalement ici ! ".
Par contre je note pour les DVD, je pourrai préciser quand les éditions sont particulièrement bonnes et recommandables ( en général j'aime beaucoup ce que font Carlotta et Wild Side par exemple, qui ont à la fois un très bon catalogue et d'excellentes qualités audio/vidéo ). Par exemple bientôt je parlerai d'Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon, l'édition collector est une merveille.

L'autre question, celle de l'accessibilité, c'est forcément un des coeurs du sujet. C'est un travail beaucoup plus dur qu'il n'en a l'air d'être à la fois un peu profond et accessible. J'essaye d'être à la fois compréhensible par tout le monde et en même temps ne pas faire du Odieuxconnard ou du " ololol Marion Cotillard el jou mal ! ", surtout que j'ai du mal à me placer du point de vue de quelqu'un qui débarque ; des fois j'hésite à préciser des trucs, me disant " bon, tout le monde le sait qui est Carlos Saura " puis plus tard en me relisant je me dis " non en fait presque personne ne sait qui est Carlos Saura... ". L'ironie c'est que c'est justement parce que je veux surtout pas prendre les gens pour des cons que des fois, en zappant des trucs qui me semblent acquis, je deviens difficilement lisible. Mais j'y travaille. Y a beaucoup de progrès à faire mais j'y travaille.

New : là, honnêtement, c'est trop de boulot. Peut-être qu'un jour je recenserai tout ce que j'ai écrit tout ça mais là ( surtout à conjuguer avec le fait qu'il y a beaucoup de critiques qui me semblent moins pertinentes aujourd'hui et que j'aurais tendance à réecrire ) je ne me vois pas aller trier tout ça. A la limite faudrait que je fasse un blog mais si j'avais du faire un blog... J'aurais fait un blog 

Boris, merci pour les remarques en tout cas.

 

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corum

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Envoyé par corum le Jeudi 22 Novembre 2012 à 19:30


La trilogie Trois couleurs de Kieslowski
Une trilogie aux couleurs du drapeau français et chacune correspondant à un des termes de la devise Liberté, Egalité, Fraternité. Trois films très différents ceci dit, reliés par quelques bouts de scènes.

Bleu
Julie (Juliette Binoche) perd son mari compositeur et son fils dans un accident de voiture. Elle décide de tout vendre, de couper les ponts et de refaire sa vie seule, loin de toute compagnie.
Un grand film, qui souffre quand même d'un côté un peu théorique qui peut lasser. A part ça, Juliette Binoche est une grand actrice (et puis elle est trop bonne) et ça tombe bien, le film repose en grande partie sur elle, c'est vraiment très bien filmé, le sujet est intéressant, mais fait place à l'émotion. La musique, essentielle au vu du scénario est très belle et très bien exploité, tout comme la couleur bleue, judicieusement utilisée pour certains fondus. La fin est très émouvante, et d'un humanisme bienvenue.

Blanc
Dominique (Julie Delpy) demande le divorce d'avec Karol (Zbigniew Zamachowski) son mari polonais. Celui-ci a du mal à se défendre à cause de la langue, et il est assez clair qu'il est victime du sadisme de sa femme. Il rentre en Pologne par un moyen délirant, où il fait fortune. Pour revoir Dominique, il décide de feindre sa mort...
A mon sens le plus faible de la trilogie. Le scénario abracadabrantesque est très drôle, même si le sadisme qui règne dans ce couple est difficile à supporter. C'est bien joué, vivant, filmé avec rythme. Ceci dit le film manque d'envergure, et ne me semble pas être plus qu'une ironique et agréable pochade. 

Rouge

Valentine (Irène Jacob) percute un chien en voiture. Elle le rammène à son propriétaire, Joseph Kern (Jean-Louis Trintignant), un ancien juge qui espionne les appels téléphoniques de ses voisins. Malgré un début difficile, ils se rapprochent peu à peu.
C'est déjà formellement le plus intéressant de la série. Kieslowski mène deux récits de front de façon magistrale, tant au niveau scénaristique qu'au niveau de la mise en scène. Les deux acteurs principaux sont absolument formidables, tout particulièrement Jean-Louis Trintignant. Le film me semble tout de même pêcher par une fin très optimiste qui a peiné à me convaincre totalement. Ceci dit, c'est un tout petit détail pour ce qui reste à mon sens un grand film.

Pour résumer, 2 grand films et un très bons, tous assez différents dans le ton et dans la forme, une très belle trilogie donc.

Les moissons du ciel, Terrence Malick
Bill (Richard Gere), Abby (Brooke Adams) et la petite soeur de celui-ci partent faire les moissons au Texas. Le riche propriétaire de la ferme (Sam Shepard) tombe amoureux d'Abby. et lui propose de rester. Bill, qui a surpris une conversation avec son médecin, encourage Abby à accepter...
Difficile de trouver les mots pour un film si beau, si poétique, si intuitif. Que dire ? Que c'est une superbe fable, belle simple et émouvante, et que Malick est un réalisateur ici au sommet de son art, que ce soit pour filmer les champs, d'une beauté à couper le souffle, le travail manuel dont il rend parfaitement l'apreté et le caractère sacré ou les émotions de ses acteurs. Le meilleur Malick que j'ai vu (au dessus donc de La ballade sauvage et de La ligne rouge, à mon avis deux très grands films). Un vrai chef-d'oeuvre une merveille de cinéma, simple et ambitieux.

Sinon j'ai vu Pump up the Volume, un des teens movies que Boris a bien vendu ici, et sans être un grand film, c'était un moment agréable de cinéma, pas con du tout et avec un BO géniale. J'ai également revu Holy Motors en DVD, dont je pense encore plus de bien qu'après le premier visionnage, si c'est possible.
Prochaine critique pleine de mysticisme !

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Envoyé par corum le Jeudi 22 Novembre 2012 à 19:33


Et pour faire plaisir à Z, je précise que j'ai acheté les Kieslowski et le Malick en coffret à la fnac, ils sont visiblement en promos pour Noël. Le Malick était dans un coffret de ses oeuvres complètes qui me paraît valoir le coup, et Trois couleurs était à 20€, ce qui me paraît un prix honnête.

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