Hors Ligne Membre Inactif depuis le 29/03/2023 Grade : [Nomade] Inscrit le 10/12/2005 | Envoyé par gedat le Dimanche 23 Septembre 2012 à 16:04
Si tu as lu le livre tu te rappelleras qu'il est d'un ton bien plus léger que le SDA.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 03/12/2019 Grade : [Nomade] Inscrit le 28/06/2004 | Envoyé par corum le Dimanche 23 Septembre 2012 à 16:44 C'est exactement ce que je dis.
___________________ "car le style pour l'écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique mais de vision" Marcel Proust
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Hors Ligne Membre Passif depuis le 29/12/2023 Grade : [Modo Forum] Inscrit le 11/04/2004 | Envoyé par Talen le Dimanche 23 Septembre 2012 à 17:10 Du coup je ne comprends pas ta remarque corum
___________________ "Je n'aime pas les gens qui ont des citations dans leur signature. "
_Édith Piaf |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 03/12/2019 Grade : [Nomade] Inscrit le 28/06/2004 | Envoyé par corum le Dimanche 23 Septembre 2012 à 18:32 Musique hyper sérieuse, ton "épique", un tout petit peu d'humour, bref, on va avoir le droit à un prequel de LoTR, pas une adaptation du Hobbit.
___________________ "car le style pour l'écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique mais de vision" Marcel Proust
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Hors Ligne Membre Passif depuis le 29/12/2023 Grade : [Modo Forum] Inscrit le 11/04/2004 | Envoyé par Talen le Dimanche 23 Septembre 2012 à 18:36
Han ! Bah j'adore le livre, je préfère qu'ils changent un peu l'ambiance pour éviter la déception ^^
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_Édith Piaf |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Mardi 25 Septembre 2012 à 15:14 The Yakuza Papers, volume 5 : Final épisode ( Kinji Fukasaku, 1975 )
Après Hirono ( Bunta Sugawara ), c’est au tour de Takeda ( Akira Kobayashi ) d’être arrêté par la police. Un conflit de succession s’annonce entre le jeune Matsumura, désigné par Takeda, et le plus agé Otomo ( Jo Shishido ) qui s’allie avec un ami d’Hirono, Ichioka ( Hiroki Matsukata ). Ce résumé n’est en réalité que celui de la première partie du film ; le conflit entre Matsumura et Otomo se règle plus rapidement qu’on pourrait le penser et durant la seconde moitié la question posée devient celle du retour d’Hirono, que Takeda souhaite laisser en paix contre l’avis de son clan. C’est donc le dernier volet de cette merveilleuse série de films que sont les Yakuza Papers et je suis très heureux de constater que TOUS les épisodes sont bons, le dernier étant tout à fait à la hauteur. Il y règle un pessimisme total : Takeda assiste impuissant au retour à la case départ après avoir tenté de faire de son clan un parti politique tandis qu’Hirono est toujours incapable de contenir ses hommes ; le meurtre de Makihara, qu’on a quand même souhaité de toutes nos forces notamment durant les deux épisodes précédents, est un grand moment de sauvagerie digne des deux premiers films ( qui restent les meilleurs ). Comme dans l’épisode 4 la police a pris en puissance et interfère entre les luttes de clan. Il y a un vrai passage à témoin entre la génération d’Hirono et de Takeda et celle de Matsumura, pourtant vouée à entraîner autant de morts inutiles. Ce qui est dommage c’est que pour un volet de conclusion, ce volume 5 ne conclue pas grand-chose et on aurait très bien pu avoir un volume 6 ( Fukasaku a d’ailleurs tourné une saga " Nouveaux combats dans code d’honneur " que je regarderai prochainement ) ; il aurait peut-être fallu régler une bonne fois pour toutes les sorts d’Hirono et Takeda, d’autant plus que lorsque le film se termine, une nouvelle guerre des clans a en quelque sorte éclaté puisqu’une tentative d’assassinat sur le grand chef a échoué de peu. Pour autant c’est toujours aussi bien joué, bien filmé et plus qu’intéressant pour qui veut comprendre la mafia japonaise après la seconde guerre mondiale. C’est un vrai plaisir de retrouver Jo Shishido, l’acteur fétiche de Seijun Suzuki, chez Fukasaku et le fameux score de Toshiaki Tsushima. J’en ai fini avec cette saga, mais pourtant j’aurais volontiers accepté quelques épisodes de plus. Hell Driver 3D ( Patrick Lussier, 2011 ) Milton ( Nicolas Cage ) n’est vraiment pas content. Une secte de satanismes a tué sa fille et enlevé le bébé de celle-ci, aussi Milton s’énerve, embarque la première greluche venue ( Amber Heard ) et leur court après. Cependant, un homme mystérieux ( William Fitchner ) est également déterminé à retrouver Milton. Bon, c’est encore plus con que ça en a l’air, et vous avez du remarquer à quel point, pourtant, ce film avait l’air con. C’est bien simple : Kiwi aurait écrit un meilleur scénario. Là l’histoire débile de Nicolas Cage poursuivant des satanistes mais lui-même poursuivi par un envoyé du diable nommé " le Comptable " ( WTF ??? ) ne sert qu’à aligner des pseudos scènes culte plus ridicules qu’autre chose. En vrac : Nicolas Cage fait le kéké, Nicolas Cage tire au pistolet tout en faisant l’amour avec une pute, Nicolas Cage fait le kéké, Nicolas Cage casse la gueule du copain de la greluche de service d’une seule main, Nicolas Cage fait le kéké, Nicolas Cage ressurgit d‘entre les morts, Nicolas Cage fait le kéké… William Fitchner lui semble s’amuser de la façon plutôt sympathique qu’il a trouvé de régler ses problèmes fiscaux et fait une tête de mec content de lui entre deux dialogues grotesques durant tout le film. A noter que la caractérisation des méchants satanismes est… pour faire simple : j’ai vu des personnages de flics blancs dans les blaxploitation moins caricaturaux. C’est dire. Pourquoi regarder Hell Driver 3D alors ? Trois raisons possibles : d’abord, le quota d’action est globalement respecté et le film fournit son lot de bourrinades idiotes qu’on est en droit d’attendre d’un divertissement de ce genre. Qui plus est, la mise en scène a beau être horriblement racoleuse et putassière ( pour faire simple : dès qu’il y a un effet de style à la con à ne pas faire, on y a droit ), elle a le mérite de la lisibilité ce qui fait que c’est toujours plus fun qu’un The Expendables par exemple. Deuxième raison : les dialogues font tellement dans le débile assumé que par moments le film est sincèrement drôle, notamment le personnage du Comptable. Enfin, si comme moi vous avez une sympathie un peu trop marquée pour Cage et Fitchner et que vous pensez qu’un mauvais film avec eux reste plus agréable qu’un mauvais film avec The Rock… vous pouvez essayer. Dans une interview récente, Nicolas Cage confiait que d’après lui, c’était son meilleur film depuis longtemps, avec aussi Ghost Rider 2, tourné avec l’équipe de Hyper-Tension 2 ( " Je suis jason Statham, et je suis pas content car on a remplacé mon cœur par une pile électrique… " ). De quoi confirmer que l’homme au mille perruques est définitivement perché trop loin pour nous, mais bon, ça occupe un dimanche soir. Les nefs à vif ( Martin Scorsese, 1991 ) Max Cody ( Robert de Niro ) sort de prison après avoir purgé 14 ans pour viol. Il retrouve son ancien avocat Bowden ( Nick Nolte ), que Cody accuse de ne pas l’avoir défendu réellement. Cody se rapproche de la femme et de la fille de Bowden et transforme la vie de celui-ci en enfer. Les nerfs à vif est d’abord le remake d’un film de Jack Lee Thompson que je n’ai pas vu et dont la réputation chez les cinéphiles est pour le moins médiocre. Ici, Scorsese semble s’éclater totalement en temps que metteur en scène et zoom de tous les côtés, enchaîne les plongées, les contre-plongées, les travellings dans tous les sens… Le récit ne pourrait pas être plus allégorique : Robert de Nioro est le mal absolu, indestructible, dénué de conscience et paradoxalement attirant ( la meilleure scène du film étant de loin celle ou il séduit la toute jeune Juliette Lewis en lui parlant d’Henry Miller ). Pour autant, le côté absolument hystérique du film devient vite un peu pénible, à l’image du cabotinage de De Niro. C’est le film de tous les excès, l’exercice de style assez gratuit mais quand même impressionnant quant à sa mise en scène, le film de Scorsese qui ferait ( un peu ) penser à du De Palma des débuts dans son outrance, son mauvais goût revendiqué et le parti pris du cinéaste de ne pas chercher à améliorer un script idiot mais plutôt d’en profiter pour expérimenter dessus. La séquence de fin dans le bateau est d’ailleurs assez emblématique du film : à la fois bluffante par certains aspects et complètement ridicule par d’autres, certaines idées comme le faux procès ou le déguisement en femme de De Niro étant des tentatives franchement risibles. Pour ou contre Les nerfs à vif ? Plutôt pour quand même ; on voit tellement de cinéastes contemporains dénués de style visuel ( Nolan, Loach ), qui filment avec une Parkinson ( Bay, Greengrass ) ou qui se complaisent dans le dolorisme ( Aronofsky, Inarritu ) que même sur fond d’histoire peu intéressante, un Scorsese qui se lâche demeure quelque chose de cinématographiquement puissant. Et c’est meilleur que tous les Scorsese depuis Casino, sans faire évidemment partie de ses grandes réussites. Dark City ( Alex Proyas, 1998 ) Un homme ( Rufus Sewell ) se réveille dans une salle de bain. Poursuivi par d’étranges agents, il s’enfuit sur le conseil du mystérieux docteur Schreber ( Kiefer Sutherland ). Amnésique, l’homme est à la recherche de son identité alors que la police voit en lui un meurtrier. Film très très culte chez les djeunz, il n’empêche que globalement ce Dark City m’a assez copieusement ennuyé et qu’il ne faudra pas compter sur moi pour en faire le grand film oublié que certains admirent. Proyas s’est éclaté sur le décor et ça se ressent ; Dark City fait preuve d’une indéniable ambiance visuelle qui a été reprise depuis un peu partout, notamment dans Matrix qui possède plus d’un point commun avec Dark City ( l’idée du monde comme fausse réalité, les décors qui se modifient, le héros qui possède des pouvoirs surhumains, le personnage qui l’aide à comprendre le système etc. ). Et si on échappe au côté philosophico-vaseux de la trilogie des frères Wachos, il n’en reste pas moins qu’environ la moitié des dialogues du film sont là pour vous expliquer ce qui se passe et que c’est un tantinet pénible. Je mets Dark City dans la même catégorie que Pi ou Following, c’est-à-dire des faux films expérimentaux en réalité très conventionnels et didactiques, à ceci près que Dark City a au moins pour lui son brio esthétique. Les personnages sont absolument désincarnés et les acteurs n’y peuvent pas grand-chose ; par exemple, la mort d’un des personnages principaux est dramatiquement ratée et totalement dénuée d’émotion. Il n’y a guère que dans les dernières minutes du film ou lors des scènes sur la plage un petit peu de magie opère mais ça fait maigre. Ceci dit, thématiquement comme visuellement, Dark City a fait date. Sans lui pas de Matrix ou de Memento mais outre le fait que cette tendance du cinéma ne soit pas du tout ma tasse de thé, il reste que Dark City ne m’a vraiment pas convaincu question mise en scène ; par exemple le premier combat est catastrophique, non pas à cause du montage mais simplement parce que c'est cadré en dépit du bon sens, défaut que j'ai retrouvé ponctuellement par la suite. Donc j’aurais du mal à le recommander, d’autant plus que comme je l’ai dit je me suis pas mal emmerdé durant le visionnage. Un film qui montre qu’un film culte peut-être tout à fait moyen. Crimes et Délits ( Woody Allen, 1989 ) Cliff ( Woody Allen ), documentariste intransigeant affligé d’une femme qui ne l’aime plus, est forcé de travailler pour son beau-frère Lester ( Alan Alda ), un culturo-mondain qu’il méprise. Judah Rosenthal ( Martin Landau ) est quant à lui un homme à qui tout a réussi mais qui ne parvient pas à rompre avec sa maîtresse et se décide par conséquent à la tuer quand celle-ci commence à lui faire du chantage. Ce Woody là est assez à part dans sa filmographie ; plusieurs de mes amis le rattachent à Match Point et c’était d’ailleurs mon cas avant de le revoir, car en réalité les deux films traitent de choses très différentes : la culpabilité pour l’un et l’arrivisme social pour l’autre. Quoi qu’il en soit, Crimes et Délits est un excellent Woody Allen, l’un de mes favoris dans sa filmographie. D’abord, il réussit quelque chose d’extrêmement difficile : mêler le tragique et la comédie avec une aisance déconcertante. Le film parvient très vite à trouver son ton propre sans jamais que l’équilibre ne soit rompu. Ensuite, les acteurs sont tous prodigieux, avec un Alan Alda en séducteur mondain dont le personnage est en plus écrit avec une finesse et une subtilité qui font plaisir à voir. Le scénario est l’un des plus fournis thématiquement à propos des obsessions de Woody Allen ( la psychanalyse, le judaïsme, la faute, la jalousie… ) et qui plus est Allen se dévoile ici un grand metteur en scène l’espace de quelques scènes, comme la découverte du cadavre ou la confession au rabin, ce qui m’a beaucoup épaté d’un homme auquel j’ai tendance à reprocher une certaine pauvreté visuelle ( ici la photo est signée Sven Nykvist, le chef op’ des grands Bergman, et comme toujours elle est superbe ). Bref, vous m’aurez compris, Crimes et Délits est un grand film. Toutefois, je ne le considère pas comme un chef d’œuvre pour deux raisons. La première, c’est que parfois, certains éléments symboliques ( le rabbin qui devient aveugle, le cadavre qui fixe son assassin ) passent assez mal dans l’univers réaliste de Woody Allen, même si c’est un détail. La seconde, plus importante, c’est que le fait de diviser son film en deux parties ( celle sur Woody lui-même et celle sur Martin Landau ) me semble assez peu concluant au final, et donne lieu en fin de film à une réunion des deux personnages que je trouve assez artificielle. J’ai eu l’impression que Woody avait du mal à faire croiser ses deux narrations et que par conséquence le dénouement du film faisait un peu pièce rapportée. Pour autant, Crimes et Délits est dans son style " allenien " l’un des meilleurs polars ( mais est-ce un polar ? Chacun jugera ) des années 80. Boris, puis Bilbon le Hobbit j'en ai rien à shampouiner.
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Hors Ligne Membre Passif depuis le 29/12/2023 Grade : [Modo Forum] Inscrit le 11/04/2004 | Envoyé par Talen le Mardi 25 Septembre 2012 à 15:47 J'ai re-re-re-revu 8 femmes. Et je n'ai pas honte de dire que j'adore la totalité du film. Outre un casting tout en glamour et en beauté, je trouve que la photographie est excellente avec de nombreux plans façon théâtre auxquels je suis très sensible.
Et puis bon ça réunit tous ce que j'aime dans un film de ce genre. J'adore !
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_Édith Piaf |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 26/07/2020 Grade : [Divinité] Inscrit le 10/07/2005 | Envoyé par STAG le Mardi 25 Septembre 2012 à 16:22 Ahh j'avais pas vu passer Dersou Ouzala. C'est juste fantastique... Boris n'en avait pas fait l'éloge il y a quelques dizaines de pages ?
Sinon, ce soir c'est Des Hommes sans loi au cinéma, on verra. Et j'ai réussi à chopper Aguirre, La Colère de Dieu pour ce week end. @Talen : Dans 8 femme à part pour mater Emmanuelle Beart en soubrette j'ai pas trouvé grandiose :<
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Mardi 25 Septembre 2012 à 16:28 Derzou Ouzala je l'ai vu y a vraiment un bon moment, vers 2007 je pense ; il était passé sur arte dans la même copie pourrie qui est celle du DVD MK2, ce qui ne m'a pas empéché d'adorer ; la scène des retrouvailles avec le chef russe de l'expédition est l'un des moments les plus émouvants de toute la filmo Kurosawaienne. Et c'est un film très original pour son auteur ( premier truc fait hors-Japon après la catastrophe Dodes'Kaden, première coproduction, acteurs étrangers... ) qui n'a pas peur de se renouveler a 60 ans, ce que je respecte beaucoup.
Sinon je déteste 8 femmes et Ozon en général, je trouve les chansons affreuses, l'histoire inintéressante ( Cluedo au féminin ) et pour le casting ben franchement Fanny Ardant en lesbienne ou Danielle Darieux qui dort à moitié au secours. Après, Swimming Pool est encore pire. Je préfère mille fois ce qu'a fait sa co-scénariste Marina De Van ( l'excellent Dans ma peau que j'ai chroniqué ici il me semble ). Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Mardi 25 Septembre 2012 à 19:51
J'avais regardé sur arte aussi c'est vrai que c'était infâme, mais ça n'empêchait pas d'apprécier un grand film. Quant à un film fait hors Japon, il faut bien avouer que il n'avait plus vraiment le choix, la fin de sa carrière a vraiment été très dure pour lui. (et puis en plus, Dodes'Kaden, c'est juste trop bien...)
___________________ "_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec. |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 03/12/2019 Grade : [Nomade] Inscrit le 28/06/2004 | Envoyé par corum le Mercredi 26 Septembre 2012 à 00:28 Ozonj'ai du mal à supporter.
Dersou j'ai un DVD agnès b., ben c'était moche aussi, enfin je l'ai vu sur une vieille télé donc c'est peut-être pas que ça mais bon, j'ai comme un doute... Sinon flemme d'écrire une chronique là tout de suite maintenant, mais j'ai vu la ressortie de Lola de Jacques Demy et je pense que ça peut intéresser certaines personnes ici =)
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Vendredi 28 Septembre 2012 à 00:41 Mort d'Herbert Lom, qui avant de jouer pour Cronenberg ( Dead Zone ) ou les Allan Quatermain tous pourris que M6 rediffusait souvent l'été, s'était illustré dans les classiques Spartacus de Kubrick et Tueurs de dames de McKendrick et surtout dans la saga " La Panthère Rose " ou il jouait le rôle du supérieur excedé de Clouseau, qui devenait même une sorte de héros secondaire de la saga à partir de " Quand la Panthère Rose s'ammèle " ( l'un de mes préferés ).
Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 29/03/2023 Grade : [Nomade] Inscrit le 10/12/2005 | Envoyé par gedat le Samedi 29 Septembre 2012 à 00:57 Vous pensez quoi de Gaspard Noé? Je viens de voir récemment Enter the Void, et je suis partagé.
D'un côté il y a une ambition formelle assez rafrachissante, le jeu de mouvement de caméra est très classe, j'ai trouvé que ça faisait du bien d'avoir une vue subjective au cinéma ailleurs que dans des films d'horreur (que ce soit la caméra portable d'un humain traqué ou l'effrayante vue subjective toute verte d'un serpent), du coup il y a un côté vidéo-ludique dans la manière de filmer la première partie du film qui est assez sympa. Par contre passé la moitié du film ça devient leeent et très répétitif. Et un peu racoleur aussi parfois (le zoom dans l'embryon humain tout juste avorté, était-ce vraiment nécessaire?).
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 19/07/2016 Grade : [Modo Forum] Inscrit le 08/04/2005 | Envoyé par Johannes le Samedi 29 Septembre 2012 à 08:15 C'est long, très long, inutilement long. Surtout que la fin se voit venir à des kilomètres. Je crois que c'est le seul film vu ces dernières années où j'ai fait des avances rapides sur certains passages.
Mais bizarrement je ne regrette pas de l'avoir vu, le début est fascinant et au départ la vue subjective fait vraiment bizarre (bon après on s'y habitue et ça devient chiant et répétitif). De temps en temps je me repasse le début jusqu'à la mort du gars, et j'arrête après. Il y a aussi ces passages impressionnants ou la caméra passe "à travers" les murs ou dans les plafonds pour "suivre" l'âme du gars, j'aime beaucoup. Mais pourquoi le film avait besoin d'être aussi long et chiant ? C'est vraiment dommage, ça gâche les bonnes idées de départ et l'esthétique. Après c'est le seul film que j'ai vu de Noé, je sais même pas ce qu'il a fait d'autre. Ah et anecdotique : je trouve que les crédits du début sont super inventifs aussi. Même si les épileptiques ne doivent pas apprécier.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Dimanche 30 Septembre 2012 à 19:06 Je n'ai pas vu Seul contre tous ; Irréversible est un film que je n'aime pas sans pour autant le hair. Avoir de l'ambition formelle c'est bien, faire du Kalatozov au rabais net de taxe en jouant au grand 8 avec sa caméra moins. Avoir de l'ambition thématique c'est bien, réciter " LE TEMPS DETRUIT TOUT " comme si c'était de la haute philosophie je trouve que ça fait un chouia gros con prétentieux. Vincent Cassel et Albert Dupontel jouent très bien, Monica Belucci beaucoup moins. Le scénario est mauvais et le film racoleur et complaisant. Un truc de hipsters toxicomanes qui fait qu'étant blanc, à jeun et ne fréquentant pas les boites à partouzes ( au passage celle de ce film là on dirait les clips de Franky Goes to Hollywood et bon faudrait dire à Noé que c'est plus trop d'actualité ) ce film ne me parle pas du tout. Period.
J'ai écrit sur un autre forum mes impressions à chaud sur Enter the void : Plutôt détracteur du cinéaste jusqu'ici, j'avoue être allé voir Enter the void avec des préjugés négatifs et en être ressorti avec un sentiment de bonne surprise. Ce qui me frappe chez Noé c'est la simplicité limpide de ses histoires. Ici, on peut résumer très facilement celle-ci : Oscar, dealer séparé de sa soeur à l'enfance, parvient à la pousser à le rejoindre à Tokyo. L'un de ses amis le dénonce à la police, Oscar est abattu et son esprit, déconnecté de son corps, s'en va observer les vivants jusqu'à connaitre la réincarnation. Toute la vie d'Oscar est montrée en caméra subjective, ce qui en dehors du tour de force visuel ( certains passages sont quand même hallucinants, comme celui ou Oscar s'essuie la tête avec une serviette devant une glace et qu'un voile blanc masque au passage la caméra, le début de Strange Days est poussé à une sacrée extrémité ) est nécessaire à l'impact physique de l'histoire puisque le film joue sur la distinction avant/après. Ce coté subjectiviste demeure assez essentiel à l'expérience visuelle proposée. J'ai touvé les acteurs globalement très mauvais. C'est à mes yeux le plus gros point noir du film et je suis étonné que les détracteurs le mentionnent si peu, parce que Ciryl Roy ( Alex ) et Nathaniel Brown ( Oscar ) ont vraiment un jeu catastrophique, à coté de la plaque pour l'un et totalement inexpressif pour l'autre. Paz de la Huerta est un objet charnel, et si j'approuve l'enthousiasme de Blue sur le physique de la demoiselle, je suis plus réservé sur son jeu d'actrice ( excepté la scène avec Victor ou je l'ai trouvée plus naturelle ). Le cynisme d'Irréversible a laissé place à une histoire beaucoup plus naive. Le problème étant que Noé explicite ça beaucoup trop ( les dialogues avec Alex sur la réincarnation sont extrèmement didactiques ) dans la première partie. En revanche, les relations entre les personnages fonctionnent très bien, et contrairement à beaucoup je trouve qu'au-delà de son maniérisme affiché Noé porte un regard compatissant, non complaisant, sur ses personnages. Le fait de filmer du " trash " n'est que le pendant de l'amour fou qui unit Linda et Oscar, et l'histoire est au final beaucoup plus optimiste qu'elle en a l'air. Certains plans peuvent préter le flanc aux accusations de complaisance ( le foetus ) ou de ridicule ( le " coup de bite " ) mais j'en suis pour ma part plutot gré à Noé d'assumer son concept jusqu'au bout quitte à laisser certains spectateurs sur le carreau. Je n'ai pas eu le sentiment que ces passages tentaient de choquer le spectateur, contrairement à Irréversible, mais plutôt à prolonger une expérience sensorielle assez extrème, destinée à procurer un sentiment proche du vertige. Bonne surprise également, les hallucinations liées aux psychotropes remplissent environ 5 minutes du film, et au début, que MJ et les autes réfractaires à la recherche d'équivalents formels aux délires de drogués se rassurent Sur le rythme, étant donné la longueur je trouve le tout plutôt bien geré, excepté le début de la troisième heure qui tire en longueur et ou les voyages de l'esprit d'Oscar commencent à tourner un peu en rond. Toutefois la mise en scène reste vraiment impressionante sur toute la durée. Là encore les fashbacks sur l'enfance d'Oscar et Linda devraient faire décrocher quelques forumeurs mais je les trouve très cohérents avec le propos général ( la mort comme un retour à la naissance, l'esprit marqué même au-delà de la vie par les traumas ). Dans l'ensemble, j'ai l'impression au vu des critiques assez négatives que Noé paye un peu les conséquences d'Irréversible qui l'a définitivement catalogué aux yeux de certains " cinéaste vain et puéril ". Dans la mesure ou il me semble ici avoir abandonné l'ironie facile de son film précédent, je ressors satisfait malgré mes grosses réserves de la projection. Notons, autant à titre personnel je ne suis pas du tout sensible physiquement aux effets ( stromboscopes, basses, sensation d'étoffement... ) de Noé, autant pour avoir vu mon voisin de devant se mettre à vomir et tomber en catalepsie aux hallucinations du début, j'aurais du mal à refuser d'y voir un impact assez viscéral sur d'autres. Boris, là quand je relis ça a pas l'air trop débile ce que je raconte mais vu que je ne m'en souviens pas bien c'est peut-être de la merde, mon texte ou le film ; ou les deux. PS : gedat, Strange Days n'est pas un film d'horreur.
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