Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Mardi 02 Octobre 2012 à 21:06 Vu dernièrement :
les trois royaumes, de John Woo (2009)... Un passage de l'histoire des trois royaumes, ici la lutte entre Sun Quan et Liu Bei d'un côté, Cao Cao de 'lautre. Très grand spectacle filmé de manère magistrale, on regrettera néanmoins que le film s'enferre dans les combats sans développer les personnages ni une intrigue particulière, dommage pour un film qui dure quand même 4h45 (oui je suis un fou, j'ai vu la version longue ^^). Les combats de la première partie sont vraiment très très bien faits, dommage qu'on s'enferre dans la deuxième partie dans une bataille finale titanesque mais à la mise en scène parfois tellement statique qu'on n'a pas vraiment l'impression d'être pris dans la tourmente, d'autant plus que ça ne ressemble guère à John Woo. En clair, une très bonne première partie qui malheureusement s'éternise pendant de longs, longs moments. A noter toutefois que c'est un blockbuster qui a le mérite de ne pas être américain, parce que bon la civilisation asiatique vu par les ricains ça donne le dernier samouraï quand même ^^. Le sang des innocents, de dario Argento (2002) : Le commissaire Moretti est un héros, depuis l'affaire du nain assassin, un machiavélique écrivain de romans noirs qui mettait en principe ses histoires. Mais 17 ans plus tard, lorsque, Moretti à la retraite, les crimes reprennent dans des circonstances tout à fait analogues, le commissaire, aidé par le fils d'une des victimes, décide de coincer son imitateur. On a ici les ingrédients d'Argento, mais le film évoque trop Profondo Rosso pour réellement convaincre. L'ambiance est la même, avec plus de modernité, forcément 30 ans ont passé, on retrouve les ingrédients, la comptine, l'ami torturé, les parents inquiétants, les jeux de miroir, et une B.O soignée mais trop peu présente des Goblin. Au final le film donne l'impression d'un remake manqué. Certes la peur est au rendez-vous, le malaise est ressenti, et le film garde un côté réellement sympathique, mais loin d'être aussi convaincant que Suspiria ou Profondo Rosso.
___________________ "_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec. |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 26/07/2020 Grade : [Divinité] Inscrit le 10/07/2005 | Envoyé par STAG le Mercredi 03 Octobre 2012 à 10:50 Des Hommes sans loi
Pendant la prohibition, les forêts de l'état de Virginie sont jonchés d'alambics de whisky artisanal et illégal, afin de fournir le marché noir des tripots américains. Lorsque la pègre de Chicago compte mettre la main sur ce juteux commerce, une famille à l'histoire héroïque décide de ne pas rompre sous les menaces. A mi chemin entre le Western et le film de gangster, le film est écrit et mis en musique par Nick Cave (que j'adore depuis bien longtemps pour son oeuvre). Le casting est très bons mais le film qui assume son caractère plan fixe / bang bang, a néanmoins quelques longueurs (scène finale interminable...). Tom Hardy survole totalement ce long métrage qui vire au comique dramatique tant son personnage puise dans l'exagération de puit à testostérone ; et aussi par les jeux de gore qui est volontairement un peu ridicule. Cela étant, faire passer Guy Pierce (le discours d'un roi) pour un second rôle et eclipser les néanmoins convainquant Jason Clarke et Shia Laboeuf (qui a eu le mérite de ne pas me rappeller transformers ?). Ca c'est du talent. Ombline de Stéphane Cazes Ombline est en prison. 3 ans pour complicité de traffic de stupéfiant envers son compagnon José, qui se donne la mort lors de son arrestation. Après quelques semaines d'incarcération, elle s'aperçoit qu'elle est enceinte de son défunt-compagnon, et décide d'élever cet enfant selon les lois prévues à cet effet : 18 mois de nursery penitentiaire, puis devoir confier l'enfant en attendant la sortie de prison. Un film d'une immense finesse. Premier long métrage pour Stéphane Cazes qui signe avec Mélanie Thierry un film dur et authentique dans un monde totalement délaissé du cinéma traditionnel, l'environnement pénitentiaire chez les femmes (et toutes les réalités, un peu cliché par moment, qu'il implique) et la rédemption par la naissance. Je conseillerais volontier ce film à qui le veut mais je doute fortement qu'il soit en diffusion dans votre ville... Il m'a été conseillé par une amie qui était dans une équipe de diffusion de court métrage sur Toulouse, dont le chef de projet était...Stéphane Cazes lui même.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Vendredi 05 Octobre 2012 à 12:24 Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures ( Claude Lanzmann, 2001 )
En 1979, Yehuda Lerner raconte à Claude Lanzmann le déroulement de son évasion du camp d’extermination de Sobibor. Ce témoignage est parfois mélangé à des images de 2001 montrant ce que sont devenus les lieux mentionnés aujourd’hui. D’abord envisagé comme une parti du documentaire fleuve Shoah, il fut ensuite jugé préférable par Lanzmann d’en faire un second documentaire autonome. Ce n’est pas très facile pour moi de parler de ce documentaire ; d’abord, parce que je suis plus habitué à parler de fictions, et ensuite parce que la gravité du sujet fait qu’il est impossible d’en parler avec légèreté. Essayons d’être alors un peu plus solennel que d’habitude. Le parti pris assez austère de Lanzmann consiste à ne jamais avoir recours à des images d’archive ; soit les lieux ( généralement désertifiés ), soit le visage de Lerner et parfois quelques rares effets. Par exemple, quand Lerner nous explique que les nazis couvraient les hurlements des prisonniers en faisant crier des oies, Lanzmann filme un groupe d’oies et je vous promets que leurs sifflements mettent rapidement très mal à l’aise. Sinon, l’histoire de Lerner est assez incroyable et Lanzmann fait un remarquable travail de questionnement, insistant toujours sur les points les plus difficiles à imaginer de l’histoire ( les HUIT évasions de Lerner, le premier meurtre d’un officier allemand dans le camp, le moment ou les juifs ont caché un cadavre en quelques minutes ) afin que le spectateur puisse comprendre le fonctionnement global du camp de Sobibor. La partie concernant l’évasion proprement dite à beau être la plus épurée ( Lanzmann ne filme quasiment que le visage de Lerner à ce moment-là ), je défie quiconque de décoller les yeux de l’écran tellement ses propos sont captivants. Le moment ou un nazi vient inspecter les prisonniers et marche sur la main de son collègue assassiné est digne des meilleurs films à suspens. Le visage de Lerner est très expressif et on imagine facilement ce type là à 20 ans, fermement résolu à ne pas mourir. On remarque que les récits d’assassinats d’officiers allemands lui procurent une forme d’étrange fierté, assez ambiguë. Lerner revendique d’ailleurs la nécessité de ces assassinats, qui furent aussi la première fois de sa vie ou il tua quelqu’un ( et à la hache, s’il vous plait ). Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures est un film fondamental sur la seule évasion réussie d’un camp nazi. A l’heure ou les révisionnistes se déchaînent je pense que prendre une heure et demie pour écouter Yehuda Lerner n’est pas du luxe. En tout cas, on n’en sort pas indemne. Plus qu’un chef d’œuvre, une œuvre essentielle à la mémoire collective. Etant donné la forme particulière du film, je ne mettrais qu’une seule capture, sur le visage de Lerner. PS : Premier visionnage des 30 films plus ou moins rares de ma liste de juillet 2012. L'objectif était d'en voir entre 5 et 10 d'ici à juillet 2013. Adieu, ma belle ( Edward Dmytryk, 1944 ) Philip Marlowe ( Dick Powell ) rencontre un géant un peu étrange, Moose Malloy ( Mike Marzuki ), à la recherche de son ancienne petite amie Velma. Parallèlement, Marlowe est engagé pour retrouver le collier de la femme d’un milliardaire. Le roman de Chandler est mon favori de l’écrivain, dont j’aime beaucoup les adaptations fidèle ( Hawks ) ou infidèle ( Altman ). Cependant, celle-ci est ratée en dépit d’un réel soin apporté à la mise en scène, Dmytryk composant quelques plans rappelant l’expressionnisme allemand. Une scène a rendu le film célèbre : Marlowe, drogué, a des hallucinations qui anticipent par exemple le rêve de James Stewart dans Vertigo. Cette séquence est effectivement l’une des plus marquantes du film qui par ailleurs s’essouffle beaucoup durant sa conclusion, qui donne une mauvaise impression de baclage. Le gros problème, c’est qu’à aseptiser sans arrêt Chandler, on perd tout l’intérêt d’un romancier dont la clarté des intrigues n’était pas franchement le point fort. Du coup : plus de meurtre de noir ( et même plus de noirs tout court ), plus d’homosexualité d’un personnage ( là ou dans l’adaptation du Faucon Maltais Huston parvenait à suggérer subtilement celle de Peter Lorre ), plus de meurtre de femme par Malloy, plus de flics corrompus… On ne ressent ainsi jamais la dureté du monde dans lequel Marlowe évolue, et ce en dépit d’une très bonne prestation de Dick Powell qui n’a pas grand-chose à envier à Bogart. Les seconds rôles en revanche… Claire Trevor n’a aucun sex appeal, ce qui est un peu emmerdant pour une femme fatale. Mike Marzuki est physiquement crédible en Malloy mais le scénario du film en fait un vrai débile inintéressant là ou le personnage de Chandler était réellement tragique. Le reste du casting est absolument insignifiant. C’est d’autant plus dommage que les dialogues, pour le coup, reprenaient très bien le style de l’écrivain et que comme je l’ai dit la mise en scène de Dmytryk est loin d’être honteuse. Seulement on peine à s’attacher aux personnages, on peine à s’intéresser à l’histoire et on peine à ressentir quoi que ce soit durant un final aussi prévisible que plat. Un film noir décevant. Mystery Train ( Jim Jarmusch, 1989 ) Trois sketchs nous font suivre les déambulations de groupes de personnages dans Memphis, la ville du King. Le premier nous attache à un couple de touristes japonais, le second à une italienne rencontrant une jeune femme désoeuvrée et le troisième à un trio de bras cassés en vadrouille, tous se retrouvant au même hôtel. Très dur à critiquer là encore, parce que comme la plupart des Jarmusch Mystery Train ne raconte pas grand-chose, c’est-à-dire qu’il n’a pas pour but de conduire le spectateur du point A au point B mais plutôt de lui faire ressentir des situations souvent absurdes. L’humour Jarmuschien, avec son jeu sur les différences culturelles, les situations décalées et le statisme de certains personnages, fait merveille notamment dans le premier sketch qui est mon préféré des trois. Je trouve que sans être mauvais le deuxième est moins captivant, le dernier étant quant à lui tiré vers le haut par ces gueules charismatiques que sont Joe Strummer ( en faux sosie d’Elvis ! ) et Steve Buscemi. A noter que le réceptionniste de l’hôtel n’est autre que le légendaire Screamin’ Jay Hawkins, à la présence pour le moins impressionnante. Jarmusch a un sens du cadre absolument indéniable et une capacité rare à faire des films très lents et très peu découpés sans générer l’ennui. J’aime beaucoup le portrait de Memphis comme une ville totalement désertifiée, ou les ouvriers sont en cours de licenciement et ou les anecdotes délirantes sur le King sont légion. Derrière la légèreté apparente du film, le portait de l’Amérique n’est pas très réjouissant : indifférence, précarité, violence… La culture rock and roll semble définitivement loin, comme le ressens le japonais du premier sketch qui se fiche d’Elvis et préfère rechercher Carl Perkins. Formellement comme thématiquement, je trouve que Jarmusch a réalisé des films plus aboutis comme son superbe western Dead Man ou son inclassable Down By Law. Mais Mystery Train demeure un excellent Jarmusch 80’s, drôle, excellemment filmé et très bien joué. C’est déjà beaucoup non ? Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé ( Sergio Martino, 1972 ) Oliviero ( Luigi Pistili ) est un bourgeois tyrannique qui terrorise sa femme Irina ( Anita Strindberg ). Une suite de meurtres de maîtresses d’Oliviero le transforme en suspect numéro 1 tandis que sa nièce, l’aguicheuse Floriana ( Edwige Fenech ) décide de s’installer temporairement chez eux. Ca, c’est du titre. Cette phrase soi-disant tirée d’Edgar Poe était d’ailleurs prononcée dans un autre giallo de Martino, le tout à fait réussi l’Etrange vice de Mme Wardh avec déjà Edwige Fenech sorti un an auparavant. La comparaison fait d’ailleurs très mal étant donné que ce Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé rate à peu près tout ce qu’il tente. L’histoire est inintéressante et traîne horriblement en longueur. Le personnage de Luigi Pistili est insupportable, sa femme pleure pendant tout le film et Edwige Fenech est évidemment la salope de service, le personnage prétexte à des scènes de cul moches, mal filmées et même pas érotiques pour un sou. Les seconds rôles sont des tanches ( mon dieu ce commissaire ! ), les meurtres sont trop peu nombreux et trop mous pour éveiller un minimum d’intérêt et surtout, surtout, Martino n’aurait peut-être pas du se croire brillant styliste. Je m’explique. Il y a un effet de style qui revient environ 51 fois dans le film. Il consiste à accentuer la tension dans une scène en montrant… UN CHAT NOIR ! Bon, vous en conviendrez, en 2012 ça fait plutôt rigoler. Mais là toutes les deux putains de minutes on a un plan sur l’affreux chat ( qui s’appelle Satanas, je le jure ! ) qui est censé renforcer le sentiment de terreur. Mais non c’est ridicule, comme la fin est particulièrement grotesque, comme la révélation du coupable est non seulement ratée mais en plus totalement incohérente avec le début du film. La présence de plusieurs coupables non concertés était d’ailleurs bien mieux exploitée dans l’Etrange vice de Mme Wardh, formellement bien plus convaincant aussi. Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé est un giallo raté dont je m’explique assez mal la bonne réputation. La tête d’un homme ( Julien Duvivier, 1931 ) Le simplet Joseph Heurtin est accusé d’un meurtre commis en réalité par un étudiant étranger, Radek ( Valéry Inkijinoff ). Heurtin s’évade de prison mais le commissaire Maigret ( Harry Baur ) ne croit pas à sa culpabilité. Le roman de Simenon est un de mes Maigret favoris et l’alliance entre l’écrivain et le réalisateur donnera quelques années plus tard un chef d’œuvre du cinéma français, le merveilleux Panique. Il y avait donc tout ce qu’il faut pour faire de La tête d’un homme un grand film et faute d’être aussi fort que ce que l’on pouvait espérer, le film demeure une petite réussite. La mise en scène est assez étonnamment plutôt expérimentale ; Duvivier recherche le maximum d’effets de style possibles, notamment sur le plan du montage, et se révèle plus proche de l’avant-garde des années 20 que du réalisme poétique auquel on le rattache parfois ( j’ai lu quelque part que Jean Epstein avait collaboré au film, ceci expliquerait cela ). Si cela donne un cachet assez unique au film, je trouve que le parti pris n’est pas toujours très efficace. Par exemple, la poursuite de fin me semble avoir été rajoutée artificiellement pour pouvoir se lâcher sur le montage, sauf que du coup on perd énormément en émotion par rapport à la fin "normale ", pourtant beaucoup plus simple ( Radek se faisait exécuter ). Je ne suis pas certain que le style de l’avant-garde soit approprié à un polar psychologique et qui plus est à certains moments le rythme faiblit beaucoup trop. Reste un excellent Harry Baur en Maigret et SURTOUT ce méchant fascinant incarné par un Inkijinoff à l’incroyable richesse de jeu. J’ai trouvé un peu dommage que là encore le film n’assume pas tout à fait l’ambiguité du roman et tombe parfois dans un certain manichéisme ( était-il nécessaire de faire d’Inkijinoff un tueur de flic, j’en doute fort ) mais la performance de l’acteur fait oublier les carences scénaristiques. Le choix de faire passer Maigret au second plan me semble se justifier tout à fait d’autant plus qu’Inkijinoff transcende toutes les scènes durant lesquelles il apparaît mais il est dommage que Duvivier cède parfois au simplisme : Heurtin qui s’évade tout seul ( normalement Maigret organise son évasion ), Radek frustré amoureux… Les inventions du scénariste sont rarement heureuses. Quoi qu’il en soit, un beau polar français et une belle adaptation quoique bancale de Simenon. Boris.
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Hors Ligne Membre Passif depuis le 03/07/2023 Grade : [Modo Forum] Inscrit le 22/08/2003 | Envoyé par jokerface le Dimanche 07 Octobre 2012 à 00:19 The theatre bizarre
Un seul mot : ENFIN !!!!! Après des mois et mois à guetter ce film dont la BA m'avait fortement alléché, quelle bonne surprise se fût enfin de le voir tout à l'heure sur t411. Ne voulant point attendre davantage, je me le fais. Film qui lors de sa sortie avait déjà la réputation d'être visuellement choquant , interdit , censuré, drôle, bizarre (obvious), toussa toussa, je m'en rejouissais d'avance. Le film met en scène une jeune fille aux allures de poupée , un peu gothique, qui depuis la fenêtre de sa chambre voit l'entrée d'un theatre moderne mais à l'air lugubre et abandonné vouloir l'inviter à venir le rejoindre. Une fois sur place, elle va assister à un étrange spectacle. Un monsieur loyal aux allures de marionnette humaine va lui conter plusieurs histoires morbides et étranges. La jeune fille, terrifiée par le décor cauchemardesque et les acteurs mi humains mi marionettes, va se cramponner à son fauteuil pour assister à une réprésentation dont seule la fin du film nous dira si elle aura pu en sortir indemne. Chaque histoire est un petit film indépendant réalisé par un cinéaste différent. De plus, entre chaque histoire le narrateur marionnette se changera petit à petit vers autre chose, tout comme la spectatrice. Cet entracte régulier est aussi une histoire en soi puisqu'il connaîtra un final qui lui est propre. Les films ayant connu une réalisation différente sont du coup inégaux : 1) The mother of toads. (de Richard Stanley ) Un anthropologue effectuant des recherches sur les "anciens" d'un coin paumé va être confronté avec sa petite amie à la sorcellerie locale. Excellent démarage, l'histoire nous met bien dans l'ambiance avec des paysages qui s'y prêtent et une vieille femme faisant une sorcière tout à fait crédible. On pourra s'étonner de l'aspect old school de l'ensemble, qui ressemble fort à un gros clin d'oeil à Evil dead. Une forêt, un livre magique qui s'appelle le nécromonicon , une sorcière, une cabane dans les bois, une fille en detresse, un mec paumé, des spots de brouillard au ras du sol et des bébêtes en latex. Et des grenouilles.Tout y est . Ca fait vieux film d'horreur mais ça rempli son contrat. Que demander de mieux ? 4/5. 2) I love you (de Buddy Giovinazzo ) L'histoire que j'ai le moins aimé. Un mec se reveille dans une salle de bain , couvert de sang et avec des coupures. Il se souvient de rien. Transition intemporelle (avant ou après ?) : sa femme veut le quitter, il sait pas pourquoi, il lui demande des explications. Beaucoup de blabla dans cette histoire, une fin vu à 3000km, pas effrayant, presque pas d'ambiance. Le mari à l'air maladif et au bout du rouleau, il joue juste comme il faut. La femme, elle, est censée incarnée une salope cruelle, mais vu qu'elle joue aussi bien qu'un watermelon, on a du mal à y croire. Pas grand chose à dire, beaucoup de contraste avec la couleur blanche omniprésente, l'essentiel se joue dans l'appart du couple, sauf quelques secondes dans une voiture et quelques flashback qui sortent des murs. Un presque huis clos donc, mais j'ai eu du mal à accrocher. 1,5/5. 3) WET DREAMS (de Tom Savini ) Un mec beau gosse et macho trompe sa femme avec celle de son psy. Une histoire assez curieuse, qui se permet parfois quelques traits d'humour noir et qui est construite à la manière d'inception sur l'emboîtement des rêves. Là où ca devient interessant, c'est que les rêves vont se mélanger : Qui rêve ? Lequel des personnages est coincé dans le rêve de l'autre ? On retrouve cette méthode aussi de s'auto reveiller...dans un nouveau rêve, mais pas forcement le sien, etc... Cest pas mal dans l'ensemble, on ris parfois, et on grimace à d'autres moments. Sexe, sang et vengeance sont au rendez vous. Plutot cool. 3,5/5. 4) The accident (de Douglas Buck ) Une petite fille assiste à un accident de la route. Elle va être choquée par l'idée de la mort , et elle en parle avec sa maman. Oui, dis comme ça , c'est pas terrible. Pourtant le film est une réussite, probablement un de ceux que j'ai le plus aimé. Il se voit doté de la meilleure bande son, la musique est géniale. Par ailleurs les images alterne entre paysage de nature et chambre paisible de la petite fille, qui est dans son lit avec sa mère à son chevet. L'histoire est racontée de façon très douce, comme le fait une mère à son enfant avant de s'endormir. Le thème de la mort est omniprésent, ce qui présente un sacré contraste avec la petite fille qui en toute innocence interroge sa maman avec ses mots à elle : "Pourquoi meurt on ? " 'Si grand mère est morte cest parce qu'elle etait vieille ?" "Mais je vais vieilir moi aussi alors ?" Evidemment le film ne s'arrêtera pas à des banalités et poussera la chose un peu plus loin qu'un simple accident de la route. Un petit plus, qui dans un autre contexte nous ferait à peine lever un sourcil mais qui prend une certaine ampleur puisqu'ici tout le reste est justement présenté de manière "apaisée". 4/5. 5) VISION STAINS de Karim Hussain Une femme arrive à voler des souvenirs à d'autres femmes au moment de leur mort ,grâce à une technique médicale. Mouais, j'ai eu du mal avec celui là. Il est assez inégal, ya des trucs forts (si vous aimez les gros plans sur des injections intra occulaire, vous allez être servi !) et puis des trucs moins bien (le film respire un parfum de féminisme mal venu, disons que ça n'a pas grand chose à faire là). La femme principale se sert des souvenirs volés pour écrire la biographie des femmes mortes. Mais comme elle s'attaque qu'a des filles paumées, elle va vouloir "se mettre dans la peau du personnage" pour essayer de les comprendre. Au point d'en perdre la raison et d'aller de plus en plus loin. Inégal donc, la fin est convenue mais une voix off nous livre des reflexions interessantes sur le thème de la vue, du rêve...Ca colle assez bien avec l'esprit du theatre bizarre, alors...mitigé quoi. 2,5/5. 6) SWEETS (de David Gregory ) Je crois que "WTF ?" serait pas mal pour décrire ce film. Un mec se voit largué par sa copine qui est une espèce de styliste de la bouffe. En gros elle fait des trucs complétement barge avec la bouffe, genre mise en scène érotique de façon "art contemporrain". Par exemple , lors d'un rendez vous amoureux, elle colle un masque à oxygène d'hopital à son copain pour qu'il aspire...du chocolat liquide. C'est....étrange. La bouffe est omniprésente dans ce film, et puis pas de façon jolie jolie, non non. Par moment vous avez des plans sur de la belle chantilly et des fraises , miam miam quoi. Et puis après vous aurez un magma de gateaux écrasés et/ou vomi dans lequel des gens continuent de piocher pour les manger. Le film part de plus en plus en couille jusqu'a un final logique, pas très surprenant sur le plan scénarisitque, mais qui colle bien au reste et se permet, mais oui, une petite avancée dans le gore. Pas mal. Pour la note, je lui met 3/5 parce que cest vraiment un truc bizarre, donc cohérent à la thematique du theatre. Bilan : Pas le chef d"oeuvre auquel je m'attendais, dommage. Mais dans l'ensemble ça va. C'est plutot bon. Des thèmes réccurents, sur le sexe (presque à chaque film) , les faux semblants, la cruauté, la mort, l'amour, la vue, les rêves, bref, un bon mélange quoi. La fin du fil rouge avec le narrateur marionnette est sympa. Une bonne façon de finir le film, même si là aussi, cetait convenu. Cest vraiment con que les histoires soient inégales à ce point. Entre "I love you" et le reste, comme le dernier (sweets) , vous avez un décalage énorme, même si sweets est pas fabuleux, ça enfonce le peu de qualité de "i Love you". Mais yen a pas qui sont "à chier", I love you est le moins bien mais il reste "potable". Du coup l'ensemble est sauf, et the theatre bizarre s'en tire bien. Et puis je kiffe les films d'horreur avec des pantins.
___________________ Le 23/02/2017 à 16:10, David avait écrit ... |
Hors Ligne Membre Passif depuis le 24/04/2024 Grade : [Divinité] Inscrit le 11/02/2008 | Envoyé par BenP le Lundi 08 Octobre 2012 à 08:54 Un avis sur Resident Evil Retribution.
Bon, en tant que fan du jeu video, je suis un peu oblige d’aller voir les films, meme s’il faut reconnaitre qu’on est loin d’en attendre la qualite. Comme c’est bien souvent le cas. Mais c’est generalement encore bien pire quand on fait un jeu video d’un film ou d’un livre. J’avais bien evidemment visionne les 4 precedents volets de cette serie. Soyons honnetes : ce 5eme episode est le meilleur. Non pas que le scenario casse des briques (cela reste un Resident Evil adapte comme ce fut possible au cinema), ou que les scenes de merde ont disparu (sans spoiler, la derniere scene de Barry est simplement a chier), ou meme que tout est credible (j’en ai marre des visuels pourri genre les gunfights a l’americaine). Mais en plus d’avoir passe un bon moment avec ce film, ce qui est déjà assez essentiel, je tiens a souligner trois points forts majeurs ci-dessous. 1/ re-utilisation de personnages presents dans les precedents opus : en ce qui me concerne, j’ai ressenti un petit frisson de plaisir en les revoyant a l’ecran. Rien que pour Michelle Rodriguez, que j’aime beaucoup, cela valait le coup. Mais d’autres se sont relances dans la partie, et on est contents de les voir aussi. Cela apporte vraiment un petit quelque chose de profondeur a la saga. Surtout que, depuis le premier film, les moyens employes se sont tres largement multiplies. 2/ Ada Wong : elle est la. Elle sait tout. Elle soutient Alice. Elle est superbe. Elle est froide. Elle fait rever. Elle parle l’anglais avec un accent delicieux. Bref, elle est geniale dans ce film. Personnellement, je la trouve tres largement sous-exploitee, et je suis convaincu qu’elle aurait pu faire davnatage de scenes. Sinon, les puristes regretteront qu’elle ne soit pas aussi femme fatale et cynique que dans le jeu video. Pour moi, c’est tres bien passe. On est vraiment sous le charme. 3/ le combat final : je suis toujours tres critique sur les scenes de baston, que je trouve souvent pas assez travaillees et baclees. Et bien, j’ose le dire : c’est une des meilleures battle que j’ai vues jusqu’à present. Ca cogne, c’est violent, c’est rapide, et les ralentis (dont je ne suis generalement pas fan), sont bien penses. Ok, ca exagere des fois un petit peu beaucoup, mais cela reste bien au-dela de ce qu’on voit habituellement. Franchement, les bons combats au gun + arme blanche + main nue de ce niveau-la, j’en veux plus Bref, on peut critiquer le reste du film. Mais il se laisse voir sans aucun probleme, rien que pour ces trois points forts la.
___________________ Actif entre 2008 et 2014. Absent entre 2014 et 2020.
De retour pour les parties de loup-garou. |
Hors Ligne Membre Passif depuis le 03/07/2023 Grade : [Modo Forum] Inscrit le 22/08/2003 | Envoyé par jokerface le Lundi 08 Octobre 2012 à 10:04 ...
... ... euh... Alors déjà j'osais pas en parler, parce que je suis allé le voir au ciné dans une phase de déprime, et même que tout le monde m'a engueulé après ("quoi ??? ta payé une place pour voir ça ??!") Ensuite j'ose pas répondre à Benp, parce que d'une je suis pas d'accord avec lui, mais en plus lancer une discussion sur résident evil 6...ce serait pas faire honneur au topic. Mais alors pas du tout. Joker, bref, je dirais rien.
___________________ Le 23/02/2017 à 16:10, David avait écrit ... |
Hors Ligne Membre Passif depuis le 24/04/2024 Grade : [Divinité] Inscrit le 11/02/2008 | Envoyé par BenP le Mardi 09 Octobre 2012 à 03:26 A mon avis, on est d'accord sur la "qualite du film" en general.
Sauf si tu oses dire que tu as apprecie les scenes mitraillette ou les heros ne se font jamais toucher mais ou les gros mechants se prennent des balles a 800 metres de distance par ordre d'importance, le scenario en beton et original a la fois, les effets speciaux pas exageres du tout, les acteurs qui s'envolent dans les airs par operation du saint-esprit, la credibilite des acteurs principaux (Michelle Rodriguez s'en etant un poil mieux tire que la moyenne, ce qui ne veut pas dire grand-chose...), les poursuites pourries en bagnole-moto pas typique du tout du cinema americain... alors oui, si tu as aime cela, on ne va pas etre d'accord. Mais cela m'etonnerait.
___________________ Actif entre 2008 et 2014. Absent entre 2014 et 2020.
De retour pour les parties de loup-garou. |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Vendredi 12 Octobre 2012 à 17:00 Bon, en tant que fan du jeu video, je suis un peu oblige d’aller voir les films, meme s’il faut reconnaitre qu’on est loin d’en attendre la qualite. Nan t'es pas obligé : par exemple, j'ose espérer qu'il y aura plein de fans du seigneur des anneaux qui n'iront pas voir Bilbo le hobbit.
___________________ "_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec. |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Vendredi 12 Octobre 2012 à 17:06 Oui, y a de quoi se sentir vachement mieux dans sa peau à l'idée que des gens n'aillent pas voir un film.
Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 08/03/2022 Grade : [Nomade] Inscrit le 15/06/2005 | Envoyé par Manouel le Vendredi 12 Octobre 2012 à 17:29 C'était pas toi qui était blasé que des gens aillent voir saw après avoir lu ta chronique?
___________________ - You exude pain. Your life is a patchwork of blackness, no time for joy...how do you cope with it?
- I have a Butler. |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Vendredi 12 Octobre 2012 à 17:34 Là est la nuance. Ce qui me blase n'est pas que les gens aillent voir Saw mais que quand je parle de 5 films, qu'il y a genre un Bergman, un Tarantino, un Franju et un Fritz Lang ( je prends des trucs très différents mais c'est aussi parce que je critique des films très différents ), les gens se concentrent sur " la bouse de la semaine " au lieu de se dire " et si j'empruntais Les Yeux sans Visage à la médiathèque ? ". Mon but c'est tout sauf pousser les gens à aller voir Saw. Je n'ai pas spécialement envie de les en empêcher mais si je donne plus envie de voir Saw que Le Convoir de la Peur c'est que j'ai merdé quelque part. C'est un dialogue de sourds " c'est de la merde " " chouette, ça me donne vraiment envie d'y aller ". Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 26/07/2020 Grade : [Divinité] Inscrit le 10/07/2005 | Envoyé par STAG le Vendredi 12 Octobre 2012 à 21:24 et les nanar alors
parce que sinon jamais je ne verrais Nude Nuns with Big Guns (non ce n'est pas un film X)
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 08/03/2022 Grade : [Nomade] Inscrit le 15/06/2005 | Envoyé par Manouel le Vendredi 12 Octobre 2012 à 22:33 C'est ta faute, t'avais comparé saw à red is dead...
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Vendredi 12 Octobre 2012 à 23:04 C'était Saw 3, d'abord. Qu'on ne vienne pas dire que j'assimile tout. Le 3 et le 4 sont vraiment les pires épisodes de la pire saga du monde.
Boris.
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Hors Ligne Membre Passif depuis le 03/07/2023 Grade : [Modo Forum] Inscrit le 22/08/2003 | Envoyé par jokerface le Vendredi 12 Octobre 2012 à 23:27 Le 3 ok, le 4 je me souviens pas trop mais le dernier en date, le 3D, etait vraiment à chier.
Et c'est moi qui le dit quoi !
___________________ Le 23/02/2017 à 16:10, David avait écrit ... |