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gedat

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Envoyé par gedat le Lundi 11 Octobre 2010 à 18:17


Moi j'ai un fort a priori sur Emmanuel Kant.


gedat

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Envoyé par gedat le Lundi 11 Octobre 2010 à 18:17


Oh, mon Dieu, que c'était nul. Mea Culpa.


Abitbol

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Envoyé par Abitbol le Lundi 11 Octobre 2010 à 18:20


Non non, j'aprouve à 100 % ^^.

Ouais j'aime bien ce signe, là : "^^". Je trouve ça puissant.

___________________

T'as raison. Je vais pas flipper pour ça. La vie continue.
— Le Duc.

Abitbol

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Envoyé par Abitbol le Lundi 11 Octobre 2010 à 18:23


Le 11/10/2010 à 18:15, bahamos avait écrit ...

Disons qu'actuellement, à part le Droit, l'État (la politique quoi) et la moral / la religion, le reste ne m'intéresse pas vraiment, en particulier des choses comme le désir ou l'art.

Ah, c'est bien dommage, mais rien ne presse. Tu t'y orientera peut-être un jour ou l'autre. Morale / religion : je vais te dire ce que je dis tout le temps : lis Nietzsche. C'est très très puissant (un peu comme ça : "^^"). Du coup, plutôt la Généalogie de la morale, mais ça tu n'avais pas besoin de moi pour le trouver ^^.

___________________

T'as raison. Je vais pas flipper pour ça. La vie continue.
— Le Duc.

gedat

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Envoyé par gedat le Lundi 11 Octobre 2010 à 18:28


J'avais hésité à le conseiller puisque j'en avais souvent entendu parler et que ça a l'air assez cool, mais je ne l'ai pas lu alors ça ne le faisait pas.

Sinon, l'épistémologie c'est le bien.


gedat

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Envoyé par gedat le Samedi 15 Janvier 2011 à 22:28


Spéleologie de topic.

La Nausée - Sartre

J'avais trouvé le théâtre de Sartre chiant et complètement vain, alors j'avais un peu arrêté de m'intéresser au bonhomme, mais j'ai décidé dans ma grande magnanimité de lui donner une seconde chance pour voir ce qu'il donne en tant que romancier.
Et bien j'ai eu raison, car la Nausée est plutôt une agréable surprise.

L'histoire se présente comme le journal de Antoine Roquentin, historien qui se fixe à Bouville (ville fictionnelle ressemblant au Havre) pour écrire un livre sur un marquis agent secret du XVIIIe siècle. Il vit absolument seul, après une vie de voyages qui l'a finalement lassé et la séparation d'avec sa fiancée dont il ne s'est apparemment pas remis. Entre deux séances de travail, il traîne sa mélancolie dans les cafés.
La première moitié du livre est assez rébarbative, on le voit juste écumer les rues et les cafés en décrivant les clients et en nous racontant sa déprime, sa perte d'intérêt pour la vie, sa solitude. Long.
Et puis il commence à vraiment psychoter sévère. Antoine Roquentin présente une sorte de névrose philosophique assez particulière, il est totalement horrifié par l'existence. Ce mot revient dans ses pensées de façon exceptionnellement fréquente, et il arrive par moment à passer trois quarts d'heure en bad trip à fixer une racine de marronier en se disant qu'elle existe.  C'est surréaliste, et étrangement fascinant même si l'exercice aurait pu tomber dans le ridicule. Roquentin est dérangé par le fait que les choses existent sans justification, sans aucune raison, sans excuse. Elles sont de trop. Lui aussi est de trop. Les hommes essaient de leur donner des noms, des fonctions, de les ranger dans des catégories, mais au final c'est vain, et les choses ne sont pas réductibles à ce qu'on veut qu'elles soient, elles existent juste sans avoir d'autre alibi. Le problème de l'induction revient aussi à plusieurs reprises dans ses obsessions, et on assiste à des passages assez réjouissants et psychédéliques dans lequel il décrit précisement un monde dans lequel les lois de la nature prendrait le large. Tout peut arriver.

Parallèlement, à côté de cette psychose philosophique un peu absurde mais fascinante/dérangeante, on a une réflexion, jamais explicite, sur l'art. L'art qui conditionne les relations qu'entretient avec le monde Anny, l'ex de Roquentin, le seul rempart auquel il se raccroche encore, Anny qui veut vivre sa vie en respectant les règles d'un oeuvre d'art, l'organisant méticuleusement, recherchant avec obsession les "moments parfaits" dans lequel son monde a l'air d'avoir été écrit par Wagner ou Racine. Obsession qui a fini par détruire la relation qu'elle entretenait avec le héros, qui de son côté croyait trouver le sens de la vie dans l'aventure, et s'apercevoit qu'il n'y a rien à espèrer de ce côté-là. Malgré tout, en dépit de la façon dont il broie la vie des gens, c'est l'art qui en dernier lieu, est le seul espoir auquel se raccrocher.

Il faut aimer les divagations dépressivo-philosophiques si on lit la Nausée. Mais elles sont agrémentées d'une écriture très intelligente, et au passage certains moments du livre comme la description du milieu bourgeois de Bouville à partir d'une galerie de tableau et la charge contre les humanistes sont particulièrement réjouissants.

Plateforme
- Michel Houellebecq

Je vous assure: je ne fais pas exprès de choisir des livres dans lequels les narrateurs sont des déprimés chroniques. Je m'en rends compte juste après coup.
Michel, employé moyen au Ministère de la culture, respire à peu près autant l'enthousiasme et la joie de vivre que Roquentin. Son père vient juste de mourir mais c'était un connard de toute façon, il vit seul et sans amis, et se paye à l'occasion des voyages en tour-opérator pour passer le temps, tout en les trouvant étouffants et insupportables.
Sa bouée de secours, c'est Valérie, qu'il rencontre dans un voyage en Thaïlande et dont il tombe amoureux. Il se trouve que Valérie travaille dans un grand groupe de voyages, et au fil du temps Michel en vient à l'aider à monter des projets.
Le thème principal de Plateforme, c'est le tourisme sexuel. Le projet que Michel a l'idée de monter, c'est la reconversion d'un chaîne d'hôtel sous les tropiques dans le "tourisme de charme", et une bonne partie des scènes du livre ressemblent à des parodies de l'émission Capital, dans lesquelles on nous explique très sérieusement tous les ressorts du tourisme sexuel, c'est assez jubilatoire.
Houellebecq fait la description très noire d'une société occidentale dans laquelle il est devenu plus ou moins impossible de baiser, mais dont les gens ont l'argent qui permet de trouver son bonheur en Thaïlande. A part Valérie et Michel, la vie amoureuse de tous les protagonistes est une catastrophe, la femme du patron de Valérie délaisse son mari pour sévir dans des bars SM. Les personnages acceptent cela, et s'enrichissent cyniquement en profitant du système.
Le sexe est à peu près la seule chose qui maintienne un sens à la vie pour le narrateur. Cette obsession font que le livre nous livre un crescendo de scènes érotiques dont l'abondance a même tendance à être un peu lourd à la fin, et elles ont la caractéristique de faire ressortir le vide émotionnel qui les entoure. Le monde s'envoie en l'air constamment pour oublier son désarroi existentiel.
L'écriture de Houellebecq privilégie largement un style fluide plutôt que des longues phrases esthétiques. J'ai retrouvé un peu du ton de l'Etranger de Camus ou du Voyage au bout de la nuit de Céline par exemple. Ce qui fait que le livre est assez facile et rapide à lire dans l'ensemble, et ne l'empêche de développer des passages intelligents voire même complètement délirants comme quand il se met à concevoir des synopsis de films X au détour d'une situation.

Plateforme est un peu énervant des fois, dans ses clichés super-facile sur les banlieues par exemple, mais est intéressant et d'un cynisme qui évite le ridicule, bien que pas franchement gai.


Sinon là j'en suis dans ma relecture en vo de Ripley Bogle de Mcliam Wilson. Mon dieu mais quel monument. J'essaie de vous en parler dès que je l'ai fini.

[ Dernière modification par gedat le 15 jan 2011 à 22h35 ]


BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Samedi 15 Janvier 2011 à 22:29


Sinon là j'en suis dans ma relecture en vo de Ripley Bogle de Mcliam Wilson. Mon dieu mais quel monument. J'essaie de vous en parler dès que je l'ai fini.
 
Hé, c'est un de mes livres favoris ça, je me demande si j'en ai pas déja parlé ici !

Boris.

Edit : Après vérification j'en ai effectivement parlé sauf que j'en ai dit des trucs absolument pas intéressants donc c'est comme si personne n'en avait parlé. Mais c'est formidable, comme Eureka Street du même auteur qui par contre est dans une veine beaucoup plus comique.

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gedat

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Envoyé par gedat le Samedi 15 Janvier 2011 à 23:02


Un des grands débats intérieurs de ma vie c'est "quel est le meilleur entre Eureka Street et Ripley Bogle". D'un côté Eureka a pour lui sa description hilarante et acerbe du conflit nord-irlandais (par exemple le mec qui squatte une soirée républicaine et finit par gueuler J'AIME LES PROTESTANTS!), de l'autre Bogle a l'immense avantage d'être intégralement à la première personne.

By the way, tu as lu la Douleur de Manfred ou les Dépossédés?


black-monday

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Envoyé par black-monday le Samedi 15 Janvier 2011 à 23:05


La Nausée - Sartre

J'avais trouvé le théâtre de Sartre chiant et complètement vain, alors j'avais un peu arrêté de m'intéresser au bonhomme, mais j'ai décidé dans ma grande magnanimité de lui donner une seconde chance pour voir ce qu'il donne en tant que romancier.
Et bien j'ai eu raison, car la Nausée est plutôt une agréable surprise.

L'histoire se présente comme le journal de Antoine Roquentin, historien qui se fixe à Bouville (ville fictionnele ressemblant au Havre) pour écrire un livre sur un marquis agent secret du XVIIIe siècle. Il vit absolument seul, après une vie de voyages qui l'a finalement lassé et la séparation d'avec sa fiancée dont il ne s'est apparemment pas remis. Entre deux séances de travail, il traîne sa mélancolie dans les cafés.
La première moitié du livre est assez rébarbative, on le voit juste écumer les rues et les cafés en décrivant les clients et en nous racontant sa déprime, sa perte d'intérêt pour la vie, sa solitude. Long.
Et puis il commence à vraiment psychoter sévère. Antoine Roquentin présente une sorte de névrose philosophique assez particulière, il est totalement horrifié par l'existence. Ce mot revient dans ses pensées de façon exceptionnellement fréquente, et il arrive par moment à passer trois quarts d'heure en bad trip à fixer une racine de marronier en se disant qu'elle existe. C'est surréaliste, et étrangement fascinant même si l'exercice aurait pu tomber dans le ridicule. Roquentin est dérangé par le fait que les choses existent sans justification, sans aucune raison, sans excuse. Elles sont de trop. Lui aussi est de trop. Les hommes essaient de leur donner des noms, des fonctions, de les ranger dans des catégories, mais au final c'est vain, et les choses ne sont pas réductibles à ce qu'on veut qu'elles soient, elles existent juste sans avoir d'autre alibi. Le problème de l'induction revient aussi à plusieurs reprises dans ses obsessions, et on assiste à des passages assez réjouissants et psychédéliques dans lequel il décrit précisement un monde dans lequel les lois de la nature prendrait le large. Tout peut arriver.

Parallèlement, à côté de cette psychose philosophique un peu absurde mais fascinante/dérangeante, on a une réflexion, jamais explicite, sur l'art. L'art qui conditionne les relations qu'entretient avec le monde Anny, l'ex de Roquentin, le seul rempart auquel il se raccroche encore, Anny qui veut vivre sa vie en respectant les règles d'un oeuvre d'art, l'organisant méticuleusement recherchant avec obsession les "moments parfaits" dans lequel son monde a l'air d'avoir été écrit par Wagner ou Racine. Obsession qui a fini par détruire la relation qu'elle entretenait avec le héros, qui de son côté croyait trouver le sens de la vie dans l'aventure, et s'apercevoit qu'il n'y a rien à trouver de ce côté-là. Malgré tout, en dépit de la façon dont il broie la vie des gens, c'est l'art qui en dernier lieu, est le seul espoir auquel se raccrocher.

Il faut aimer les divagations dépressivo-philosophiques si on lit la Nausée. Mais elles sont agrémentées d'une écriture très intelligente, et au passage certains moments du livre comme la description du milieu bourgeois de Bouville en s'appuyant sur une galerie de tableau et la charge contre les humanistes sont particulièrement réjouissants.
Je me souviens encore de ma rencontre avec ce livre. C'était au lycée lors de ma seconde première. Les cours recommencaient à 14 h. Désoeuvrés peut-être, avec les potes, j'étais allé au centre de documentation. Ne sachant que faire, je suis parti flâner dans le rayon littérature, arrivé à Sartre, je me suis souvenu du prof de français de seconde qui nous avait parlé d'un livre terrifiant, La Nausée. Illico presto, je le prends et décide de commencer de suite à le lire. Au moment de la sonnerie de 14 h, j'avais lu environ 20 pages. Le choc.
Arrivé au cours d'histoire, toute la nature absurde des choses m'éclata à la gueule, aussi bleu qu'est le ciel. Tout m'était révélé dans sa nudité, sa précarité, sa vanité. J'étais sidéré de la violence de ce que j'avais lu, de la violence de cette vérité. Le monde des hommes est une farce. Une ignoble mascarade.

Ce livre a marqué une sacrée étape dans ma formation intellectuelle. Trouver un remède à la vérité de ce livre m'a conduit au Mythe de Sisyphe d'Albert Camus. J'accédais à une nouvelle liberté. Je perdis toute mes illusions mais quelle lucidité !
Je n'ai jamais relu La Nausée, et ne pas avoir à le faire. C'est une purge salvatrice et puissante. C'est l'équivalent d'un baiser de la mort. Après ça faut recontruire.  Ensuite, on ne craint plus grand chose. On sait.

[ Dernière modification par black-monday le 15 jan 2011 à 23h09 ]

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"Ouais même que Valérie Damidot est tellement grasse que si elle se trempe un pinceau dans le fion, elle réinvente la peinture à l'huile."


BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Samedi 15 Janvier 2011 à 23:06


Nop, pas lu ces deux-là, tu peux m'en dire quoi ?

J'adore les deux Wilson aussi, je pense que mon préferé est Eureka Street parce qu'il m'a vraiment fait rire comme un boss, genre la rencontre entre le héros et " Aoirghe ", le délire de Chuck sur son super godemiché à vendre ( dont le speech a été intégralement plagié par Guy Ritchie dans Arnaques, crime et botaniques d'ailleurs ) ou la tendresse de Wilson pour ses héros m'ont vraiment touché. Bogle, c'est un des livres ou j'ai vraiment eu le plus l'impression de ressentir la vie de clodo, la faim, le froid, la haine de soi et j'ai été particulièrement scié par l'originalité narrative de la fin même si Bogle nous a laissé plusieurs indices dans le bouquin laissant entendre qu'il était légèrement mytho.

Boris.

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gedat

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Envoyé par gedat le Samedi 15 Janvier 2011 à 23:24


La similitude des combines m'a tout de suite frappé quand j'ai lu Eureka Street, mais tu es sur que Ritchie s'est inspiré directement de Wilson, ou bien il se peut qu'ils se soient abreuvés tous les deux à la même source?

Ripley Bogle est vraiment drôle aussi à sa façon, je cite un passage:
I consulted a social worker and an exorcist. They both considered me a hopeless case. Misfortune soon ran out of appalling things to do to me. I became briefly optimistic. Misfortune went back to the beginning and started again. I grew bald, wrinkled and impotent. Friends fled screaming if they saw me in the street. My reverses defied the very laws of probability itself, as several eminent mathematicians proved. Humanists had nervous breakdowns on my account and theologians cited me as a prood of a god, albeit a rather sardonic one.

Pas lu les deux autres non plus, j'espèrais que tu aurais pu me conseiller.

[ Dernière modification par gedat le 15 jan 2011 à 23h24 ]


BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Samedi 15 Janvier 2011 à 23:27


Au-delà de la similitude des combines le dialogue est pratiquement le même ( et à ce point ça ne peut pas être innocent ) et le livre de Wilson est antérieur. Donc je ne suis pas sur à 100 % mais tant qu'on ne me prouve pas le contraire, pour moi c'est un plagiat.

Boris, fan de Ripley et de son langage limite aristocratique.

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Envoyé par zwouip le Samedi 15 Janvier 2011 à 23:35


même si Bogle nous a laissé plusieurs indices dans le bouquin laissant entendre qu'il était légèrement mytho.

 aaaargh putain spoilez pas, ça décourage de lire après alors que je pêche plein d'idées de films (lectures quand vous en parlez) sur ce forum. Même si c'est apparament pas un spoiler très grave.

sinon on m'a conseillé Pourquoi j'ai mangé mon père de Roy Lewis, que je commencerai probablement une fois mes examens passés. Des avis sur ce livre ?


gedat

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Envoyé par gedat le Dimanche 16 Janvier 2011 à 20:50


Ca fait trèèès longtemps que je l'ai lu, mais d'après mes maigres souvenirs ça se lit vite et assez facilement, tout en étant pas con.


kakkhara

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Envoyé par kakkhara le Jeudi 20 Janvier 2011 à 13:01


Pourquoi j'ai mangé mon père c'est juste énorme, et la traduction est de Vercors entre autres si ma mémoire est bonne, ce qui assure un texte français tout à fait lisible. On est obligé de se marrer avec le sens de l'humour génial de l'auteur, même si parfois il faut chercher assez loin les références qu'il utilise.

Et puis en plus, ça se lit en 3 heures à peu près, bref vraiment très court.

Et sinon pour pour continuer le topic, je suis en train de finir La fin des temps, d'Haruki Murakami (je fais une cure de littérature japonaise en ce moment^^), et c'est juste énorme. Un monde littéraire passionant, encore qu'il soit assez difficile de rentrer dedans puisque c'est par desquamation que le scénario apparaît peu à peu. Mais une fois rentré dedans, c'est très difficile de décrocher, et surtout très original, même si on sent pas mal d'influences là-dedans. Un énorme avantage de murakami, est d'avoir été le traducteur d'Irving, Sallinger, Fitzgerald et autres, et d'avoir une énorme culture de littérature du monde entier et de cinéma américain, et sa prose se nourrit de toutes ses influences, ce qui en fait l'un des auteurs japonais les plus accessibles.

Bref pour La fin des temps, on a comme héros un informaticien, d'un genre particulier, qui se retrouve dans un immeuble de Tokyo, dans lequel est installé un labo ultra secret caché dans un souterrain derrière une cascade(oui dans l'immeuble en plein Tokyo), dans une obscurité hantée par les ténébrides (réminiscence des Morlocks? Murakami ayant lu Wells, ce n'est pas impossible). Mais en parallèle on a un monde sans sentiments, où les gens n'ont pas d'ombre, n'ont pas de coeur, et vivent dans une ville dont ils ne peuvent sortir, car elle est entourée par de hauts murs que ne traversent que des licornes. Au fur et à mesure que le scénario se révèle, on en apprend sur les intéractions entre les deux mondes, le pays des merveilles sans merci et la fin des temps.

Les procédés de Murakami ne sont pas sans rappeler les livres de Pierre Bordage et son interrogation que je dirais au centre de son oeuvre : Qu'est-ce que l'humain? C'est également un livre qui se lit comme un thriller, avec un héros qui, en plus des ténébrides dont il doit se garder, se retrouve au milieu de System, une association de sauvegarde de données, et de Factory, une entreprise de piratage, deux entreprises qui sont prêtes à tout pour arriver à leurs fins. Mais que cherche-t-il, et qu'à inventé ce savant fou absolument génial qui se terre dans les souterrains, spécialiste en neurologie et phrénologie, qui poursuit des recherches insensées sur la conscience humaine? Voilà également un voyage dans, selon l'expression de Murakami, la seule terra incognita qui reste avec le cosmos, c'est à dire la conscience humaine.

Je n'ai pas encore lu la fin, je me la réserve pour ce soir, il me reste la conclusion à lire et je préfère pour l'instant rester avec les suppositions quant à quelle va être la fin, mais en tout cas pour l'instant, c'est une révélation, comme beaucoup d'auteurs japonais d'ailleurs.

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"_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec.
_ouais, j'ai pris 1
_ok ..."


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