Attention : critiques négatives DONC non-constructives puisqu'elles emploient de mauvais arguments comme la mise en scène ou la qualité de l'histoire. On y répondra de manière condescendante accompagné d'un " lol " pour prouver le ridicule éhonté de mes affirmations.
Hero ( Zhang Yimou
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Jet Li est emmené chez l'Empereur pour lui raconter comment il a vaincu trois grands guerriers hyper-balèzes dans la Chine médiévale. Jet Li raconte son histoire, mais en fait c'est pas vrai ce qui nous emmène à une subtile variation de Rashomon ( l'histoire change selon la personne qui raconte ) en changeant la morale : de " la vérité dépend du point de vue " on obtient " c'est comme ça et pas autrement ". Au moins ça a du plaire au gouvernement chinois.
Jet Li donc, il s'est payé ( ou pas, selon les versions ) Donnie Yen, Maggie Cheung et Tony Leung, qui ne savent pas vraiment se battre mais c'est des stars en Occident donc... à propos des combats, c'est plutôt bien fait pour un film datant de 1980
Hero est une sorte de tigre et dragon au carré. Vous avez aimé la poésie visuelle ? Vous en aurez. Ce romantisme intériorisé ? Pareil. Zhang Ziyi ? On la reprend, tant pis si elle joue mal.
Le coté auteurisant-esthétisant va plus loin que jamais : des gouttes d'eau en CGI, des feuilles mortes qui se lèvent finement soulevées par le vent lors du combat Cheung-Ziyi, des draps flottant au vent au milieu du palais, tout est fait pour attirer l'occidental amateur de chinoiseries correspondant à sa manière de voir cette même Chine.
Toujours dans le coté esthétisant on ne risque pas de zapper les couleurs qui en plus d'être tapantes sont plus que surlignées : sorte de filtre rouge, robe rouge, on comprend que les personnages sont en colère ! Pareil pour le blanc avec la pureté qui sera aussi subtil, etc etc...
Pour ce qui est des acteurs, c'est simple, ils ne jouent presque pas, on est dans une retenue frolant le monolithique. Ce qui fait que l'extrème lenteur des combats n'a aucun effet dramatisant à la Leone, Woo ou Peckinpah, surtout vu l'absence de pèche des bastons. A propos la première baston donne une bonne idée du film : pour bien qu'on comprenne que le combat est mental on a droit au noir et blanc ; encore une fausse bonne idée qui prend le spectateur pour une andouille et lui surligne à mort ce qu'il doit comprendre.
Hero, la preuve de la doctrine " les beaux plans ne font pas les bons films ". Il n'y a aucunement besoin d'ironiser sur la morale finale ( ah ouaaais, en fait l'Empereur c'est un mec super bien que personne ne peut comprendre ) ni sur les clichés lourdingues ( Tony Leung et son écriture, passage interminable ) pour dire, avant de se prendre un lynchage, que c'est vraiment pas bon.
Las Vegas Parano ( Gilliam )
Bon j'ai pas tenu au bout et je sais même pas si j'en ai dépassé une heure.
C'est très simple : deux camés à Las Vegas en plein délire. Pas de morale, pas de parti, rien du tout que des hallus de junkys pendant longtemps.
Deux des meilleurs acteurs ricains actuels, Depp et Del Toro, qui en font des caisses dans leurs rôles respectifs, des hallus assez imprévisibles et barrées ( les serpents, les chauve-souris, les reptiles dinosauriens ) qui peuvent amener deux conclusions : soit film culte délirant et jouissif, soit film pénible et autiste. Le tout dépendant probablement de la manière dont chacun attend de voir l'addiction à la drogue représentée.
Boris, les cadeaux d'anniv c'était surtout des DVDs