Le 23/06/2005, AgentPLE avait écrit ...
C'est vrai que c'est dommage de ne pas avoir gardé tout ce qui t'a permis de faire ces images...[ Edité par AgentPLE Le 23 jun 2005 ]
Comment ça ? De quoi tu parles ?
Je viens de me rendre compte que je n'ai dévoilé que trois chapitzres de la storyline... Alors je vais me bouger un peu plus ces temps-ci.
Chapitre IV : RENCONTRE AU CYGNE ENCHANTÉ
Dans la pénombre croissante, ils regagnèrent l'auberge à petits pas méfiants, devant parfois enjamber quelques nains saouls, à moitié tués par l'alcool. Enfin arrivés au Cygne Enchanté ( oui, c'est le nom de l'auberge ), ils furent étonnés du nombre de personnes que pouvait contenir une baraque d'apparence si petite... Le bâtiment était bas. Mais non pas bas dans le sens " pas haut ", bas dans le sens " à moitié enterré ". La maisonnette était là, isolée, plantée au milieu des champs, à l'orée de la forêt.
La lune éclairait l'enseigne et derrière les fenêtres, on pouvait voir une bande de paysans fêtards à la lumière des nombreux chandeliers de bois ; quelques barbares semblaient également avoir des problèmes avec deux grosses horreurs. Porcepied entra d'un pas hésitant, suivi et encouragé par Zermerrix. A l'intérieur, les vapeurs d'alcool étaient si fortes que c'est à peine si les yeux du porcin personnage tenaient ouverts, irrités par la caustique odeur.
Des soldats saouls se battaient, des pillards trinquaient, un zombie se faisait déchiqueter pour l'amusement de quelques mercenaires, des pacifistes fumaient des herbes aux doux arômes et dans un coin, un gobelin ivre mort vomissait ses tripes ( Beurk ! )...
- Porcepied : Euh... Es-tu sûr que c'est bien là la chaleureuse auberge de ta jeunesse ?
- Zermerrix, prenant place à côté d'un autre vizzerdrix : Ah ça, il n'y a pas doute ! Nous pourrons rester ici un bon moment. Ou du moins jusqu'à ce que nous ayons trouvé chacun de quoi subvenir à nos besoins... Un toit et surtout de quoi récupérer quelques pièces, un employeur à servir. En tout cas ici, moi, je pourrais tenir encore un siècle !
Porcepied ne semblait pas bien ravi. Il s'assit tout de même auprès de Zermerrix et demanda un petit jus de myrtilles, jus qui lui fut servi à la chope, grossièrement coupé de cervoise. Le porc proposa à son ami d'aller d'ores et déjà réserver une chambre pour la nuit mais soudain, quelque chose tomba lourdement sur la table comme si cela venait du ciel... Ou du toit. C'était le bras découpé du zombie démonté par les mercenaires, qu'ils avaient fait voler à travers le salon... Et il venait de renverser le gobelet d'alcool de Zermerrix. Celui-ci se leva et les guerriers qui s'amusaient avec le corps du mort-vivant se figèrent, craignant le courroux du vizzerdrix. Mais il n'en fit rien... L'air amusé, il partit en direction du comptoir, tentant de se frayer un chemin à travers la foule. Arrivé au bar, il marmonna quelques mots et demanda à voir quelqu'un. Le garçon lui indiqua une table dans un coin sombre que personne n'avait apparemment remarquée. Un drôle de bonhomme y était assis, un bonhomme que Porcepied était incapable de reconnaître. Zermerrix alla s'asseoir à cette table ; le cochon quant à lui resta assis un petit moment, mais confronté à la brutalité des ivrognes, il se vit obligé de se déplacer vers son compagnon et sa compagnie... Le personnage était étrange et même en s'approchant, le goret ne pouvait que difficilement discerner sa silhouette ; seuls deux yeux brillaient dans l'ombre du capuchon d'un grand manteau d'où l'on pouvait voir s'élever une fumée de calumet. Zermerrix, voyant que Porcepied s'approchait, l'invita en lui tendant une chaise et en lui resservant une chope de jus de myrtilles. Dans l'ombre, personne ne disait mot et le verrat était toujours autant intrigué par l'individu... Mais quand celui-ci craqua un bâtonnet de souffre pour rallumer sa pipe, le porc comprit, en remarquant certains détails à la faible lueur de la flamme, qu'il ne s'agissait pas là d'un banal paysan : de grandes griffes noires et crochues, des mains pleines de fourrure, un museau fuselé, un regards sombre et vif, une courte queue pendant du tabouret. L'idée qu'il était assis à côté d'un loup-garou traversa son esprit, le paralysant. Cela ne dura pas longtemps puisqu'il revint vite à la raison : tous les loups-garou de la Gouttilière avaient été chassés du royaume par les shamans et les inquisiteurs.
Zermerrix rompit enfin le silence :
- Zermerrix : Donc Kerdaek, tu disais pouvoir nous arranger un poste à Zephyra...
L'individu redressa la tête et cracha une bouffée d'air enfumé. L'atmosphère devenait d'ailleurs de plus en plus irrespirable pour un groin aussi fin que celui de Porcepied.
- Kerdaek : Mmmh... Peut-être, oui. Le seigneur Kahaadul a toujours de la place dans son oasis de Zephyra. Du moins pour les rares étrangers qui pourraient s'aventurer derrière les dunes sans craindre... certaines choses...
La voix du faux loup-garou était étrangement rauque et aussi étrangement familière aux oreilles de l'ex-courtisan.
- Zermerrix, se levant : Bien, nous avons fait garder une chambre au dessus. On y sera sûrement plus à l'aise pour discuter.
- Kerdaek : Je sais, la chambre du fond... Gauche. Je vous y rejoins bientôt, laissez-moi seulement aller aérer mon crâne à l'air du dehors.
Porcepied et Zermerrix partirent donc vers le fond du salon, évitant les barbares ivres et les zombies galleux. Ils montèrent les marches en escargot pour arriver au premier étage. Les murs en bois étaient horriblement sales et c'est à peine si l'on reconnaissait les portraits accrochés aux parois tant ils étaient abîmés. Le cochon en profita pour questionner son compagnon...
- Porcepied : Qui est-ce ?!
- Zermerrix : Sur les peintures ?
- Porcepied : Non ! Ton ami. Qui est-ce ? Sa voix me rappelle quelque chose, je suis sûr de l'avoir déjà entendue au palais.
- Zermerrix : Mmmh... C'est Kerdaek, un vieille ami. Il a toujours su trouver quelque astuce pour me tirer d'affaire. C'est d'ailleurs lui qui m'avait arrangé cette place de garde chez Cahuète... On peut avoir confiance en lui, même s'il a l'air suspect. Quant à ton impression de déjà vu, c'est bien possible qu'il soit apparu quelques fois au château ; il est dans les petits papiers du roi. Mais voici notre chambre...
Les cartes