Bon, j'annonce déjà les noms des deux extensions ( toujours éventuelles ) d'
Unhanded...
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Unsomethinged
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Unended
Je ne promets rien, mais si elles sont bel et bien réalisées, elles comporteront, comme dit précédemment, 90 cartes suplémentaires chacune, ce qui nous donnera un set
Unhanded de 320 cartes... Au fait, si vous voulez admirer la progression de l'édition, la liste en page 1 est régulièrement mise à jour avec les liens vers les cartes.
Enjoy.
Chapitre III : BOUGREBOIS
Le chemin était une route de briques jaunes ( Gloups, je m'égare déjà ! ) qui semblait vieux, poussiéreux et mal entretenu. Les méchantes dalles rendues rappeuses par le temps et les charrues salissaient et déchiraient les petites pantoufles en velours de Porcepied, si bien qu'énervé par les plaintes et les gémissements de ce-dernier, Zermerrix les arracha et les jeta dans un pré. Pour la première fois, le porc marcha pieds nus sur un sol si peu confortable : il allait devoir s'y habituer car ils marchèrent ainsi toute la matinée, croisant également des paysans dans leurs champs qui, tel des cannibales affamés, regardaient le goret grassouillet les babines déjà toutes réjouies, mais c'était avant de porter un regard sur le gros Zermerrix tout sale et suant avec sa bonne vielle hallebarde ; non, Porcepied n'avait pas à s'inquiéter !
- Zermerrix : Mmmh... Je sais pas si nous serons à l'auberge pour manger, voilà seulement maintenant l'entrée du bois et il est bien long, le chemin, et tout boueux en plus !
- Porcepied : Mais, comment ferons nous ? Tu as englouti tous les pots de gras hier et les pelures de patates sont sèches.
- Zermerrix : Hé bien on les mangera sèches, cochon ! Et si cela suffit pas, il y a tonnes et tonnes de larves, de champignons et de croûtes de moisi collés sur les troncs du bois... Comment ne pas manger à sa faim ?!
Porcepied eut un vilain haut-le-coeur, il n'avait pour habitude que les petits mets délicats de la cour. Cela allait changer. Bref, ils entrèrent donc dans le bois par un petit portail en fer rouillé. A l' " intérieur ", il faisait sombre et humide, si bien que même les oiseaux restaient en permanence posés sur les branches des épais arbres. Le sol était d'un brun presque verdâtre, et l'on pouvait voir à l'oeil nu les vers et les limaces se déplacer et s'enfouire dans la boue. Le cochon sembla étonné à la vue de ladite boue. Il en prit une poignée et faillit partir à la renverse.
- Zermerrix : Ben qu'est-ce qu'y a ?! C'est de la boue ! T'es un cochon toi, t'aimes ça, la boue. Non ? C'est pourtant toi qui devait t'occuper des bains de boue pour le roi.
- Porcepied : Mais, mais... Mais ce n'est pas de la boue ! C'est une infâme masse d'immondices ! La boue du palais était douce, fine et d'un brun chaud... Je ne vais quand même pas marcher là-dedans. Tu vas me porter ?
Zermerrix esquissa un petit sourire sadique derrière son armure, avant de balancer le cochon dans la boue, s'éclaboussant également. Le goret n'avait jamais été aussi sale, il avait de la vase plein la bouche, le groin et les oreilles, ses beaux habits colorés étaient si dégueulasses que même un gobelin n'en aurait pas voulu. Il se leva, l'air traumatisé ; les petits vers de la gadoue lui chatouillaient les narines. Il cracha un gros asticot blanc avant de se mettre à cogner et frapper de toutes ses forces sur l'épaisse armure du vizzerdrix en proférant toutes les insultes ( raisonnables malgré tout ) qu'il avait pu entendre à la cour.
- Zermerrix : Bon, c'est pas tout mais, faut y aller.
Il saisit Porcepied par un bras et entama le chemin rude mais pas dur ( ha, c'te blague ). Ils marchèrent donc ainsi un bon moment, avant de s'arrêter sous un gros chêne. Zermerrix avait faim, et quand Zermerrix a faim, Zermerrix mange ! Il arracha donc le sac à provisions du dos du verrat et sortit les épluchures, qu'il laissa pour son compagnon... Le lapin partit pendant un bon quart d'heure, sans rien dire, laissant Porcepied là, sur ses fesses, au milieu de la forêt et seul. Seul ? Nooon... Le vizzerdrix revint, une main pleine de racines et l'autre tenant un écureuil mort. Porcepied faillit encore une fois partir à la renverse en voyant ça. Il demanda si c'était bien le repas du midi, et cela l'était !
Malheureusement pour lui, il avait fait tomber les pelures sèches dans la boue en se tournant, les rendant ainsi humides, certes, mais immangeables pour une si fine bouche. Il n'avala donc rien, malgré les propositions de racines de Zermerrix. Celui-ci prit ensuite la carcasse d'écureuil à deux mains, avant de la porter au dessus de sa tête, les mâchoires grandes ouvertes.
- Porcepied : Tu... Tu ne vas quand même pas manger ça, là, comme ça ? x_x
- Zermerrix : Mmmh... Non, tu as raison.
Et du coin de la lame de sa hallebarde, il éventra la carcasse avant de la farcir de mousse et du reste de racines. Il l'engloutit ensuite, mâchant lentement en se nettoyant les griffes. Une fois son repas fini, il invita Porcepied à continuer leur route ; mais celui-ci se plaignait de ses pattes, il ne voulait en aucun cas continuer dans de telles conditions. Mais seulement voilà : Zermerrix insista... Tout comme Porcepied, et ils continuèrent à s'engueuler.
Or, soudain, le vizzerdrix se tut, empoignant le groin du cochon pour qu'il se la ferme aussi.
- Zermerrix, en chuchotant : Chut... Des dryades... Il y a des dryades dans le coin : je les entends. Si elles nous tombent dessus, on est bons pour trois mois de soins auditifs chez les clercs palurdiens !
- Porcepied, aussi en chuchotant : Des dryades ? Mais comment peux tu ENTENDRE des dryades ?! Même les sylvins ne les remarquent pas... Et puis, elles sont gentilles les dryades ! Belles et gracieuses et tout et tout.
- Zermerrix : Mmmh... T'as jamais croisé des dryades bourgboisiennes toi ! Elles sont moches, bêtes, méchantes, bruyantes et mal élevées. Elles traînent leurs tambours et trompettes partout derrière elles, toujours en essayant de faire un maximum de vacarme !
Ils se cachèrent vite dans un buisson et purent donc voir défiler l'affreux cortège des non moins affreuses dryades de ce maudit Bougrebois.
Après une bonne demi-heure de massacre musical, ils purent continuer leur chemin, s'arrêtant de temps à autres pour faire pipi ou pour cueillir de rares noix... L'après-midi repartait déjà et commençait à emporter avec lui le beau soleil qui avait pilonné la lourde cime des arbres toute la journée. Au loin, nos éternels deux amis pouvaient enfin voir les chaudes lueurs des torches de la fameuse taverne...
Les cartes
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[ Edité par sheriff_jackson Le 05 jun 2005 ]