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Corvis

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Envoyé par Corvis le Samedi 03 Septembre 2005 à 19:46


Freak gros malin regarde la conversation que j'ai eu avec sheriff
Et si au lieu de me dire que la formulation est pas bonne tu me mettais la formulation qui te semble correct ? J'accepte de faire des erreurs, mais au moins qu'on m'aide à les réparer.

Si tu veux des infos sur les cartes incolores ===> première page du topic

awimbowe : Ca doit être parce que à la base le pyromoine devait faire parti de la seconde extension qui devait à la base compter 160 cartes. J'ai pas du faire attention. J'arrangerais ça.


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sheriff_jackson

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Envoyé par sheriff_jackson le Dimanche 04 Septembre 2005 à 12:58


Ouais pour la formulation un "n'est plus légendaire" tout bête devrait suffire je crois.

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Venez, voyez et donnez votre avis !
Allez, on click sur la bannière !


awimbowe

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Envoyé par awimbowe le Mardi 06 Septembre 2005 à 12:35


J'ai un petit doute sur la dernière carte :tu as marqué " Lorsque un sort, une capacité ou un effet..."
Est-ce que ça suffirait pas un sort ou une capacité, parce qu'un effet vient d'une capacité, nan?

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Corvis

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Envoyé par Corvis le Mardi 06 Septembre 2005 à 14:29


Oui, je crois que tu as raison, de mon temps on appelait ça des effets, mais je crois que maintenant ce sont tout simplement des capacités déclenchées. Comme les aurs de Ravnica, y'en a quand elles arrivent en jeu, elles infliges des blessures ou font défausser.

Je vais modifier ça.



PS : je suis surbooké mais j'essaie de continuer ce soir.

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awimbowe

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Envoyé par awimbowe le Mardi 06 Septembre 2005 à 15:20


Re-bonjour, j'ai trouvé quelques petites fautes ( je dois te faire trop chier à recommencer tes cartes, lol )

-sur humilité, il y a une faute dans le TA, allégEance et non pas allégance...
-sur réincarnation périodique, c'est pas "force" mais "oblige"...Mais, j'en suis pas sûr du tout...

Voilà, encore une fois désolé, je viens juste de la voir

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Corvis

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Envoyé par Corvis le Mardi 06 Septembre 2005 à 20:52


bon, ben humilité, je vais la refaire, c'est une faute d'innatention

"force" justement j'ai changé parce qu'il me semblait que c'était plus ça, je vais vérifier.


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Corvis

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Envoyé par Corvis le Lundi 12 Septembre 2005 à 01:53


Fiouuu, pas facile de trouver du temps pour continuer...

Excursion à Otennin

Cela faisait maintenant plusieurs heures que les exilés corelliens, accompagnés d'Ertaï et Aneleh, gravissaient péniblement la surface pentue des Monts d'Otennin. Sans montures ni carioles, perdues dans l'attaque de Tfosorcim, sans nourriture ni eau, dévorées par les slivoïdes en même temps que les cadavres de leurs amis, il ne leur restait qu'un espoir incertain, celui d'approcher du but. Là-haut, derrière les montagnes rougeâtres frappées par un soleil de plomb, la Yavimaya, leur refuge leur tendait les bras. Le tiers des leurs avait déjà péri dans ce périple, ils avaient le droit, enfin, de revendiquer leur repos. Pour l'heure, chacun marchait péniblement entre les rocailles, naviguant les uns derrière les autres, comme une procession de fourmis, le long des sentiers à pics, sur les parois incontournables, dans les arches de pierre sombres qui leur rapportaient un cours répit de fraicheur. Pour soulager les plus jeunes et les plus fragiles, Aneleh les avait pris sur son dos. Mais s'envoler aurait été trop dangereux pour eux, et il ne faisait que fermer la marche de son pas lourd et décidé de dragon habitué à la chaleur, redonnant du courage et de la vigueur à ceux qui le précédaient. Qu'importe la fatigue et la douleur, il fallait continuer à avancer, coûte que coûte. En bas, le marais avait fini de brûler, et dans la masse noire crachant une fumée puante, des éclats de lumière haineux cherchaient la piste des exilés. S'ils restaient immobiles trop longtemps, les rayonnants auraient tôt fait de les rattraper en un jour ou deux. L'unique option était de traverser ce désert de roches, à peine clairsemé de lézards ou de touffes de lichen desséchées.
Pourtant la marche se faisait moins pesante, la chaleur moins accablante. Petit à petit le soleil se couchait, loin derrière eux, au bord de leur ancienne patrie, et avec lui ses rayons cuisants s'estompaient. Une première contrainte de leur marche s'effacait, et une fraicheur bienvenue commenca à apaiser leurs corps. Mais bientôt, un nouveau problème fit son apparition. La nuit allait tomber donc, et à perte de vue il n'y avait que de la pierre rosée par le coucher du soleil. Il fallait trouver un abri. Comme toutes les régions désertiques et peu connues, dieu sait quelles créatures prédatrices sortaient la nuit pour assouvir leur faim...
Le ciel oscillait entre le bleu profond de la nuit naissante et le rougeoiment chatoyant des derniers instants du soleil, lorsqu'au détour d'un défilé miniature, ils découvrirent une immense cuvette engoncé dans la crête la plus basse d'Otennin, entièrement recouvert, comme tapissée d'un village montagnard splendide et solide. Un village pour moitié taillé dans la roche, criblé de grottes et de statues, et pour moitié terminé en bois, de grandes huttes, temples, tours de bois et de pierres parsemant l'étendu du plateau, des ponts de cordes et de planches reliant les parois, des cabanes accrochées à la roche surplombant le village à plusieurs mètres au-dessus du sol... Ils étaient arrivé dans la Ville sans nom, la discrète capitale du tout aussi discret peuple minotaure. Ertaï se rappelait la valeur et le courage de ses représentants. Il avait combattu à leurs côtés pendant l'Apocalypse. Ou plutôt face à eux, contaminé par le mal phyrexian... Tahngarth, le talruum... Voilà les nobles ermites qu'étaient devenus les siens, désireux de trouver la paix loin des destinées du monde. Combien de temps avait-il vécu après la victoire de la coalition ? Avait-il vécu d'autres aventures ? Se souvenait-on encore de ce héros légendaires dans la capitale, se racontant ses exploits autour d'un feu ?
Edhon l'arracha à ses rêveries. La petite fille qui approchait les 80 ans lui fit remarquer non sans inquiétude que le village semblait vide, dépeuplé de toute vie, presque lugubre. L'esprit d'Ertaï vacilla. Avaient-ils déjà été décimés avant leur arrivée, par des rayonnants ou les guerres claniques ? Le village désert cachait-il une embuscade ? Aneleh, qui avait déposé ses voyageurs pour passer au-dessus du défilé bien trop étroit pour lui, le rassura.
"Ne vous inquiétez pas, maitre sorcier, dit-il, les talruums vont bien. Je suis passé il y a plusieurs jours, pour les prévenir du Conseil. Les trois autres peuples de ces montagnes ne se préoccupant que de la guerre, nous avions besoin d'eux en tant que représentants. Une déléguation s'est rendu en la Yavimaya, les autres sont allé prévenir les villages épars dans Ottenin de ce qui se passait. Ils nous ont laissé leur village comme refuge pour cette nuit. J'esperais que nous arriverions à temps."
La nuit était presque tombée, et les corelliens, bien qu'épuisés, eurent à coeur de préparer le campement avec tout le respect qu'ils devaient à ces lieux, et allumèrent plusieurs grands feux. Malgré la chaleur de la journée, le froid pouvait devenir réellement incommodant. Grâce aux vivres laissée par les talruums, ils purent se restaurer, et goûter au plaisir d'un repos mérité, au son des fifres que certains avaient dégotté dans des huttes. Les étoiles scintillaient comme autant de vers luisants épinglés sur le ciel, lorsque Pyor sentit ses poils se lever doucement vers lui, comme un froissement qui parcourait toute l'étendu de sa peau. Il regarda autour de lui et s'aperçu que le phénomène ne lui était pas exclusif. Des cheveux isolés se dressaient sur les têtes et tous sentaient ce frisson les parcourir. Quelque part autour d'eux, des sons électriques commencèrent à se rapprocher, à mesure que la sensation devenait désagréable. Ertaï sortit de la hutte dont il avait fait son abri d'une nuit.
"Que se passe-t-il ?..."
La réponse ne se fit pas attendre. Un forgeron qu'on avait placé à l'entrée du défilé accourut en criant :
"Il ya quelque chose ! Il y a une chose baveuse pleine d'éclairs là-bas ! Et elle approche !"
Une lumière nasillarde et intermittente annonca l'arrivée imminente de cette créature, sans doute attirée par l'odeur de la nourriture et la lumière du feu. Bientôt, les mandibules d'une sorte de grosse limace rouge apparurent dans le village. Puis la bête tout entière se glissa hors de l'étroit défilé et rampa progressivement vers eux. Ertaï connaissait cette créature.
" C'est... commenca-t-il, c'est un Epix ! Mais que fait-il ici ?
_ Qu'est-ce que c'est, Ertaï ? demanda Systus.
_ Une créature de Rajh, un autre plan. Mais je n'en avais jamais vu de cette couleur... Ni de cette constitution. Elle a du muter avec notre monde lors de la fusion de plans, et a survécu à la purification par l'Héritage... C'est incroyable...
_ Est-elle dangereuse ?
_ Non, les Epix ne sont dangereux que si on les attaquent ou met leur prog..."
Le bruit assourdissant de la foudre le coupa net. Un éclair rougeâtre jaillit d'entre les mandibules de la bête et frappa de plein fouet un corellien qui fut projeté vers un promontoire de granit dans un hurlement soudain et une odeur de chair brûlée. La panique gagna instantanément l'assistance. Tous les exilés, femmes, enfants et même adultes dans la fleur de l'âge fuièrent en hurlant ce nouveau fléeau qui les frappait au plus mauvais moment, alors que l'Epix envoyait sa foudre au hasard, décrochant aux parois de la roche calcinée, provoquant un début d'incendie au bas d'un mirador. Une poutre enflammée frappa Pyor à l'épaule, un éclair rasa de près une femme qui s'enfuyait, et embrasa la botte et le pantalon de cuir que son cordonnier de mari lui avait confectionné. Aneleh qui s'était envolé au-dessus du village pour avoir un aperçu plus global de la scène, n'osait cracher le feu sur cette créature électrique, de peur de toucher les humains qui tentaient de s'enfuir et de se cacher. L'Epix continuait d'avancer dans la grande rue centrale, foudroyant les alentours à la sauvette. Face à lui se tenait Ertaï, les ténèbres de la colère brûlant dans ses yeux. une énergie noire affluait au bout de ses doigts et sortait de ses narines et sa bouche.
"Je ne sais si c'est la faim ou ta mutation qui t'ont rendu enragé, grogna-t-il entre ses dents, mais tu vas bien vite être apaisé..."
Pui il cria, à l'intention des corelliens qui étaient maintenant tous à l'abri :
"Fermez tous les yeux !"
Il ne faudrai pas que le sort touche ses protégés. Il se concentra, regarda sa cible, et tenta de faire assez peur à l'Epix pour le tuer. Il cracha littéralement l'image d'une créature si hideuse et terrifiante qu'elle en aurait provoqué un arrêt cardiaque sur tout être normalement constitué. Aneleh lui même, qui de sa hauteur ne voyait que des formes indistinctes, fut pris d'une terreur telle que son coeur battant la chamade le forca à se poser sur un pic rocheux. Mais l'Epix n'était pas un être normalement constitué. Voyant que le sort semblait innefficace sur la créature électrique qui continuait d'avancer en projetant des éclairs, Ertaï creusa dans la mémoire de son existence, l'existence d'avant sa mort. Et alors qu'il évitait de justesse un lancer de foudre qui passa au-dessus de sa tête dans un fracas assourdissant, il se rappela. Les Epix était aveugles... Ils se dirigeaient aux sons, à la chaleur, aux vibrations... mais ne voyaient pas. Il fallait trouver une autre technique.
L'essence phyrexiane repartit se terrer dans les profondeurs de son corps et une fumée bleutée se répandit dans ses yeux. Il appela l'Epix pour qu'il cesse de s'intéresser aux spectateurs de ce combat, et commença à psalmodier dans un souffle une incantation sirupeuse. Il plongea sur le côté pour éviter un nouvel éclair qui lui était destiné et interrompit un instant son oraison. Puis il reprit en changeant sans cesse de place pour rester sauf. L'Epix semblait avoir compris la manoeuvre et l'arrosait littéralement d'électricité.
Tout à coup Ertaï s'arrêta, les paumes tournées vers l'avant, les yeux clos. Son adversaire en profita pour régurgiter quelques cocons, se fendillant et laissant sortir des larves d'Epix qui ne mettrais que quelques minutes à devenir dangereuses. Les mandibules frétillèrent pour accumuler de l'énergie, et faisant jaillir un éclair rouge aveuglant, il porta le coup fatal à Ertaï... qui ouvrit à ce moment là les yeux et prononça un unique mot :
"D'nohber !"
Des gants d'énergie bleus translucides apparurent sur ses mains, et lorsque la foudre vint y frapper, elle rebondit, et se précipita sur l'Epix, le carbonisant sur l'instant et le disloquant sur un rocher, liquéfiant ses petits fraichement pondus. Les corelliens reculèrent sous l'onde de choc (et sous la pluie de viscères qui s'abbattait sur eux), puis commencèrent à reprendre leurs esprits. Il n'y eut pas de hourras et d'exultations de victoire ce soir là. Les exilés n'étaient que trop habitués aux pires catastrophes, et à s'en tirer avec de lourdes pertes. On éteignit les feux, on enterra dans une cérémonie sobre l'unique victime de la soirée, Systus soigna les blessés, et tous allèrent s'endormir sans un mot. La fatigue l'emportait sur le chagrin. Ertaï demanda à Aneleh de déposer le corps de l'Epix autre part, qu'il pourrisse ailleurs que dans le village, et mis en place des tours de garde à l'entrée du défilé. Si une autre de ces créatures approchait, qu'on le prévienne. Il savait comment s'en débarrasser maintenant. En cheminant vers sa hutte, il assista au retour du dragon qui lui expliqua avoir vu des feux, indiquants des camps ou des villages sur les plateaux alentours. Peut-être des villages talruum isolés ? Mais ils verraient cela demain. Ertaï avait besoin de repos et de sommeil. Comme tous les autres, il n'avait pas eu de vrai nuit depuis Larsäk, et le combat contre l'Epix l'avait épuisé. Il sombra en priant pour qu'on ne l'appelle pas en pleine nuit. Il avait vraiment besoin de dormir.
Il fut réveillé par un cri bref et le bruit sourd d'un corps qui tombait près de sa hutte. Le soleil était levé depuis plusieurs heures, et arrosait généreusement le village. Epuisés, tous dormaient encore. Ertaï se leva et se présenta au jour. L'astre était encore bas et la chaleur très supportable. Aneleh aussi venait de s'éveiller, et ne savait pas d'où venait le bruit. À l'entrée du défilé, fidèle au poste, un garde veillait pendant que ses compagnons dormaient. Ils leur indiqua un endroit derrière la hutte d'Ertaï. Il leur parvenait de quelque part autour d'eux des sons lointains, des cliquetis, des paroles étouffées. Celui qui avait réveillé Ertaï était un gobelin. Enfin il fut un gobelin avant de se disloquer sur le sol comme une pomme trop mur. Ertï et Aneleh levèrent les yeux vers la paroi escarpée qui tenait lieu de mur au village.
"Il est tombé d'en haut ? s'essaya Aneleh. Comment a-t-il pu...
_ Emmène-moi voir Aneleh, le coupa Ertaï, il se passe quelque chose là-haut."
Il grimpa sur une patte du dragon, qui s'éleva en direction du plateau où la nuit dernière, il avait entraperçu des feux. Ils dépassèrent les à-pics érodés par le temps... et eurent un étonnant point de vue sur une bataille pour le moins anarchiques des guerres claniques. À première vue ce ne semblait être qu'un conflit localisé, et pas une grande bataille organisée. À seconde vue aussi. On se demandait presque si chacun savait contre qui il se battait. Dans les guerres claniques, beaucoup de garnisons ne savaient même plus ce qu'il en était de l'issue de la guerre, et continuaitent de combattre les ennemis localement au grès des attaques. Des grappes de gobelins s'agglutinaient sur des Orcs grands comme deux hommes très grands et les lardaient de coup de couteaux, de coup de dents, de coups de tout ce qui leur passait sous la main. Des guerriers viashinos courraient sur les roches pour contourner l'ennemi et lui briser le dos, d'autres étaient éjectés violemment par des masses orcs et allaient s'écraser dans le village de la même manière que beaucoup d'autres, jetant en tombant un dernier regard surpris sur ce dragon avec cette curieuse tache bleu sur la patte. La masse grouillante de soldats de toutes races, comme un bouillon en ébullition, débordait progressivement du plateau et se déversait dans la cuvette. Le sang d'Ertaï ne fit qu'un tour, et Aneleh le ressentit de la même façon. Bientôt la cuvette serait pleine de bouillon. Déjà plusieurs soldats réussissaient à descendre sur les cabanes construites à flanc de montagne, sur les ponts, jusqu'au sol, sans s'arrêter de combattre. Une bataille rageuse se déroulait à quelques pas de leur refuge, et au vu des combats qui éclataient dans les moindres recoins, elle atteindrait bientôt le défilé. Il fallait partir, au plus vite. Ils redescendirent, et réveillèrent le village en sursaut. Ils devaient plier bagages dans les plus brefs délais. Déjà, les plus prompts à se lever voyaient avec horreurs des choses vertes saignantes agglutinées entre elles qui se mordaient rageusement ou d'autres plus fières qui combattaient sauvagement à l'épée. Aneleh aurait voulu carboniser ses pathétiques idiots belliqueux, mais entre les pugilats et les mêlés grouillaient maintenant des corelliens cherchant à se regrouper. De nouveaux soldats parvenaient à descendre, et le gros des troupes s'infiltrait par le défilé laissé vacant par un garde pas assez téméraire pour faire face à une guerre. Ayant achevé un petit groupe de gobelins qui cherchaient à l'encercler, un Orc, découvrant où il était, tenta d'attraper au passage une jeune fille haletante à peine réveillée qui semblait bien juteuse. Aneleh évinça le prétendant d'un coup de patte et en profita pour le dévorer rageusement. Celui là ferait office de déjeuner. D'autres incidents se produisaient dans le village alors qu'Ertaï tentait de rassembler les exilés dans un endroit sûr. Deux viashinos avaient trainé une femme sur un toit de hutte pour la donner en pâture aux gobelins qui tentaient de les atteindre. Ils furent bien vite transpercés par des carreaux d'arbalète. Pyor se félicita d'avoir fouillé l'armurerie des talruums. Il déchanta bien vite quand il apperçut la femme, ne pouvant échapper à la horde de gobelins qui rongeait la hutte comme des termites.
Ils étaient rassemblés. Mais par où s'enfuir ? Le défilé était l'unique issue et elle était bloquée par les combats qui avaient définitivement pris place dans le village. Pourtant, au milieu du vacarme des armes, des cris, des grognements et d'autres cris moins aisés à expliquer sans provoquer le dégoût, une voix leur parvint. Une voix rocailleuse, reptilienne, qui venait d'au-dessus. Ils se retournèrent vers la paroi, et virent, dans une des cabanes accrochées, un viashino, sans armes, qui semblait plus serein que la plupart de ces congénères.
"Grimpez à ce mirador, commenca-t-il, prenez le pont, et venez jusqu'ici. Vous allez pouvoir vous sauver."
Ils crurent d'abord à un piège, mais la masse imposante d'un Orc qui apparut au côtés du vishino leur ôté tout soupçons. Si ces deux là ne se battaient pas entre eux, ils ne les attaqueraient pas.
Sous l'égide d'Aneleh qui protégeait leur fuite, les exilés coururent jusqu'au mirador, grimpèrent jusqu'au pont en bénissant la queu du dragon qui empêchait des soldats alléchés par l'odeur de les poursuivre... et vire leur route barrée par un viashino imposant qui venait de grimper d'un rocher sur le pont de corde et de bois. Si Aneleh tentait de le brûler, il brûlerait le pont avec. Le reptile s'avança... Et s'arrêta net. Ertaï emmagasinait son énergie depuis plusieurs minutes, et il n'eut aucun mal à prendre possession de son corps, et le forca à se jeter du haut du pont. Le viashino tomba sur le casque d'un Orc qui trouva cette pluie soudaine et incongrue, avant de se remettre à frapper le gobelin qu'il liquéfiait sur le sol depuis quelques minutes.
Les exilés traversèrent le pont, entrèrent dans la cabane, et découvrirent que cette cabane n'était que la facade d'un réseau immense de pièces et de couloirs dans la montagne. Une deuxième ville dans la roche. L'Orc dit à Aneleh, trop grand pour rentrer, de survoler les montagnes sur quelques lieux pour trouver un canyon d'où ses compagnons ressortiraient. Puis il coupa les cordes du pont, referma la porte, et enfin le vacarme s'estompa.
"Merci, souffla Systus, qui avait peur de manquait de soins pour les futurs blessés"
Puis il enchaîna :
"Mais qui êtes-vous donc ?
_ Des agents de la Paix, commença l'Orc
_ Des réconciliateurs, si vous préférez, enchaîna le viashino. La Paix est sur le point d'être signée. Le processus avait commencé lorsque les minotaures nous avertirent de la venue du dragon dans leur village, et la raison de cette venue n'a fait qu'accélérer les choses. Les minotaures en partie rendus au Conseil, la paix nous est plus que nécessaire. Les "légions" que vous avez vu là ne sont simplement pas au courant...
_ Nous sommes des représentants pacifiques de chaque clans, et nous tentons d'organiser une rencontre en vue de signer un traité de paix.
_ Le représentant gobelin aurait du nous rejoindre, mais vous découvrant ici, nous avons préféré qu'il reste dans leur territoire pour vous guider une fois arrivés là-bas. Car vous devrez le traverser pour atteindre la Yavimaya. Laissez-nous vous conduire."
Le reptile et l'Orc prirent la tête de la procession et les guidèrent à travers un dédales de couloirs et de pièces aménagées, croisant des viashinos qui déambulaient, d'autres attablés écrivant précautionneusement sur d'énormes grimoires, aperçevant dans ce qui semblait être des cuisines deux marmitons orcs qui se disputaient pour la salinité d'une sauce, dans une autre pièce une matrone gobeline tenter désespéremment de calmer des enfants surexcités.
Edhon s'approcha de l'Orc, qui semblait encore plus massif du point de vue de son corps de petite fille.
"Quelle est cet endroit ? demanda-t-elle
_ C'est le refuge des partisans de la coalition. Les minotaures nous ont acceuillit dans leurs cité secrète, pour que nous préservions ce que les fanatiques de chacuns de nos clans veulent ravir à l'autre.
_ Nous sauvons les victimes inertes des guerres. Les objets de culte, les objets de tous les jours, la mémoire, les livres sur notre Histoire commune."
Il tendit un grimoire peu volumineux à Edhon sur lequel était inscrit "Histoire du Monde-Volume 10 / Cauchemars anciens (Yor Divad, scribe)"
"Nous avons une histoire commune, reprit-il, nous avions migré ensemble, nous avons fuit ensemble. Nous avons rebâti ensemble après la bataille contre Phyrexia. Nous avons surmonté les ravages de la nature, le Temps du désert, la seconde Ere glaciaire, l'Ere des déferlantes... Et au fil du temps, les relations se sont dégradés à cause de stupides partages de territoires... À la mort de leur roi, Skwi, les descendants se sont battus. Il a détruit un terrain inconstructible, pour y bâtir un palais indestructible, il a fait profiter de son pouvoir ses frères et soeurs, et ils l'ont remerciés en provoquant une guerre...
_ Mais s'ils étaient les seuls responsables... soupira l'Orc. Nos peuples semblent avoir tout fait pour envenimer les choses..."
La lumière qui se profilait au loin commença à s'approcher. Ils atteignaient le bout du tunnel.
Ils débouchèrent sur un cul sac. Un mur qui s'élevait à plus de 5 mètres au-dessus du sol et été bouché par une longue branche touffue qui sortait de la pierre. Le viashino leur indiqua le passage, un escalier fait de ptions en bois plantés dans la pierre qui remontait jusqu'au feuilles de la branche. La couverture parfaite.
"Au revoir, chers amis. Le représentant gobelin vous attendra à l'entrée du Canyon. Bonne chance. Puisse votre périple être court et sans embûches."
Si seulement... Les corelliens firent leurs adieux, et entreprirent de gravir l'escalier. Une première déception les envahit une fois arrivés en haut : Aneleh n'était pas là. Que c'était-il passé ? Que lui était-il arrivé ? S'était-il perdu ? S'était-il caché en les attendant de peur d'être vu ? Ertaï passa outre ses inquiétudes. Aneleh était un dragon, et il savait où aller. La longue procession continua d'avancer. Arrivés en haut d'une légère pente, ils découvrirent leur prochain but : le Canyon de Skwi. Ertaï avait connu Skwi. Il eut une pensée émue à l'idée que le seul représentant véritablement intelligent de cette race ait réussi à bâtir un lieu resté paisible pendant si longtemps. Le fond du Canyon était tapissé de verdure, et contre la paroi opposée, taillé à même la roche, trônait un palais grandiose, plus discret, et pourtant plus intéressant que le château des anciens rois qui vacillait un peu plus loin sur le Pic d'Otennin, le plus haut du massif. Le Pic était maintenant creusé comme un gruyère, perclus de terriers, de galeries de matières premières, de tunnels routiers. Des chamailleries venant de loin derrière leur fit dresser l'oreille. Des gobelins ne tarderaient pas à approcher. Et toujours ni dragon, ni représentant en vue. Les exilés se cachèrent dans une grotte sur le bord du chemin. Seul Ertaï et Systus restèrent cachés derrière un rocher pour suivre la scène.
Un groupe d'éclaireur gobelin, menés par ce que des breloques semblait figurer un sorcier, avancait en se chamaillant, en piaillant, en se plaignant de leur blessures. Le sorcier les rappelait à l'ordre, mais certains ne pouvaient s'empêcher de geindre. Ertaï et Systus les regardèrent passer silencieusement. Un blessé, qui marchait déjà plus lentement que les autres, s'affala devant eux et resta allongé là, respirant difficilement. Le sorcier, découvrant cela, eructa au reste du groupe de rentrer seul. Puis il rejoint le blessé grave en maugréant et en jurant dans une langue sifflante. Contre toute attente, il ne vint pas guérir son compagnon. Il lui transperça la gorge de son bâton, le laissa mourir. Puis entreprit de l'écrabouiller à grands coups de pierres. Lorsque le cadavre ne fut plus qu'une bouillie solide verdâtre, le sorcier brandit son bâton, psalmodia quelques psaumes étranges, et de la masse de chair informe emergea un nouveau gobelin, en parfaite santé, et prêt à rejoindre la troupe. Ce qu'il fit aussitôt, brutalement houspillé (et postillonné) par le sorcier qui s'énervait déjà de sa lenteur.
"Voilà comment il compense leur innintelligence et leur inhabileté au combat, murmura Ertaï. Par le nombre et le recyclage des blessés graves. Etrange. Je m'étonnes qu'une créature aussi débile puisse avoir un pouvoir aussi puissant."
Le sorcier se tourna soudainement dans leur direction. Il avait entendu quelque chose. Il les avait entendu. Il commenca à avancer précautionneusement, tout en humant l'air, n'y décelant que le subtil parfum d'excrément de lézard frais qui le suivait depuis qu'il avait marché dans une de ces déjections. Il ne comprennait pas pourquoi d'ailleurs. Puis il décela autre chose. Une odeur... d'humains. Il s'approchait dangereusement.
"Il va nous débusquer, chuchota Systus."
Tout à coup, Ertaï se leva, et avant que le gobelin ait pu appeler ses congénères ou préparer un sort, il l'envoya d'un revers de main voltiger par dessus une crête rocheuse. Le bruit de la chute arrivant un peu tardivemment l'informa sur la hauteur du gouffre dans lequel il l'avait envoyé. Les deux hommes se levèrent lentement.
"Ah ben costaud ! Bravo, belle magie !"
La petite voix aigrillarde qui les avait interpellé les fit sursauter. Ils se retournèrent et tombèrent nez à nez avec un gobelin, dont l'air niais et souriant montrait aussi bien son appartenance à la coalition que le fait qu'il ne soit pas beaucoup plus intellgent que la moyenne de ses congénères.
"Désolé, recommença-t-il, 'suis caché, peur d'être pris. Dis-donc, joli le sorcier. Pfuiiit ! Envolé. Va y aller. Ramènes les autres. Houhou ! Z'ètes là ? Pas d'aut' sorcier 'faire voler ? Gnyark gnyark... Bon, allez ! N'y va ! Surtout chhhht. Fermez les dents."
Les exilés sortirent, et le petit être vert qui sentait le poisson mena la marche.
Ils marchèrent longtemps dans le Canyon verdural, évitant les rondes et les villages, se faufilant dans des cols étroits entre deux rochers à flancs de montagnes, parfois sur le point d'être vu par une patrouille hargneuse de cesser les combats. S'il n'est pas facile de se faufiler en territoire "ennemi" en temps de guerre lorsqu'on est seul, et encore plus dur lorsqu'on est un petit groupe, il est très difficile de ne pas se faire repérer quand on est tout un peuple. Ou du moins tout ce qu'il en reste. Ils arrivèrent néanmoins aux abords du palais. Mais alors qu'Ertaï espérait pouvoir visiter le bâtiment, le gobelin les obligea à passer derrière, dans un passage exiguë entre le palais et la montagne qui menait aux mines.
"Trop de monde au palais. Pas fou ! Vas-y s'tu veux ! Je compte 10 et j'entends rier sorcier bleu... Pfff. Suis-moi. Connais l'endroit."
Ils finirent par retrouver l'humidité et la semi-obscurité qu'ils avaient quitter en sortant de la cité secrète de la coalition. Les mines de divers matériaux, les routes et les logements s'entrecroisaient et se mêlaient à l'infini dans les profondeurs de la montagne, tant est si bien que s'y retrouver aurait été aussi facile pour un novice que d'y pénétrer pour un dragon. Plusieurs fois, Pyor eut l'impression qu'ils tournaient en rond.
"Où sommes-nous ? demanda-t-il au gobelin. Où nous emmènes-tu ? Pourquoi tous ces détours ?
_ Chhhttt, souffla le gobelin, trois à la fois ? En parlant fort ? Oulah... Chhttt. Première réponse : Sous le Pic. Otennin. Plus grande montagne. Plus grand gruyère. Mines de Skwilène. Pierre incassable 'vec le sang du monarque. La légende.
_ Skwi a versé son sang sur la pierre, et depuis toute la mine donne de la pierre incassable, c'est ça ?"
Le gobelin acquiesca, et Pyor profita qu'il ne le regardait pas en continuant son explication pour arracher à la terre quelques uns de ces joyaux.
"Deuxième réponse, continua le gobelin : dehors, par le vieux chateau. Après, des humains quelque part. La forêt. Troisième réponse : Faut pas aller où sont les gens. Sinon couic ! Pris, attrapés, finit le Conseil. Passer par les routes désertes, les galeries en pause, les terriers sans personne... 'N yest presque."
Ils tournèrent à gauche, longeant ce qui semblait être des dortoirs, où des miniers gobelins dormaient si profondément que leurs propres effluves ne les réveillaiet pas. Ils finirent pourtent par se retrouver dans un cul de sac, où trônait une simple echelle. Il allait commencer à monter pour indiquer le chemin, quand du bruit se fit entendre d'un des dortoirs. La première vague de miniers se réveillait. Le gobelin s'affola.
"Déjà debouts ! Z'ont avancé l'horaire ! Fini la pause ! Vite montez ! Là haut c'est vide. Trouverez. Moi j'retiens. Si vous vois couic et moi couic couic et recouic ! Allez vite !"
Sans demander leur reste les exilés s'empressèrent de grimper les barreaux quatres à quatres, les uns derrière les autres, alors que le gobelin tentait de ralentir les travailleurs avec un discours bancal à base de syndicat et de pause trop courte.
Systus fermait la marche. Il lui sembla qu'un gobelin qui sortait su dortoir l'avait aperçu, mais la créature semblait si peu réveillé, qu'il n'y prêta même pas attention. Il rejoint le groupe dans ce qui avait du être les douves du chateau, aujourd'hui asséchées, ensablées. Une pancarte écrit dans un language approximatif à côté de l'unique escalier indiquait un musée. La chose semblait incongrue, presque suspecte, mais il n'y avait pas d'autres issue. Ils montèrent donc en silence les marches qui les séparaient de la véritable surface. Le gobelin avait dit personne, mais on était jamais trop prudent. Ils émergèrent dans le chateau, dans une pièce qui invitait à poser vêtement et outils encombrants, et qui souhaitait une bonne et libre visite aux visiteurs. Ils traversèrent cette pièce et se retrouvèrent dans le Hall du chateau. Partout des objet entreposés, avec un nom et un descriptif. Des canons, des statues, des luges, des objets volés à leurs ennemis. L'écriteau n'avait pas menti : ils avaient transformé le chateau en gigantesque musée, de salles en salles de nouveaux objets, peintures, le corps conservé dans une gangue étrange, Skwi aussi était là, trônant dans une salle qui lui était entièrement dédiée. Ils passèrent devant ce qui semblait être un gardien demusée gobelin qui dormait à poings fermés, et se retrouvèrent dans les cuisines du château. Elles servaient aujourd'hui de salle de rénovation et d'entrepôt. Ertaï s'étonna que les gobelins aient acquis un tel savoir au fil des ans. Skwi avait été un bon roi. Des reliques précieuses étaient gardées dans la même gangue transparente et dure qui entourait le nabab gobelin. L'une d'entre elle était ouverte et laissait voir un précieux artefact.
"Qu'est-ce que c'est, Ertaï ? demanda Pyor
_ Une relique, répondit-celui-ci, une très anciennes relique je suppose. C'est une lyre gobeline. Un des rares instruments qu'ils n'aient pas encore détruit... ou mangé... et cette matière... Incroyable... C'est du calcaire. Du calcaire très solide qui protège de l'air et des intempéries. Du calcaire translucide.
_ Il serait peut-être bon de l'emporter... pour la Mémoire de Sophian.
_ La Mémoire ! Mon Dieu...
_ Ne vous inquiétez-pas, l'interrompit Edhon, je l'ai toujours avec moi. Elle ne me quitte pas."
Soulagé, Ertaï emporta la gangue de calcaire et s'appréta à partir, lorsqu'il entendit des ricanements derrière eux. Ils étaient coincés dans cette pièce. Le gardien avait fait semblant de dormir et avait prévenu des gardes que des humains s'apprêtaient à voler. Et maintenant, ils étaient plus d'une vingtaine à bloquer le passage. Les plus enragés commencèrent à crier. Ils allaient se précipiter sur les corelliens, lorqu'un rugissement se fit entendre, immédiatemment suivi par un fracas rageur. L'immense porte du chateau venait d'être fracassée. À la horde de gobelins souriants s'opposa une horde de rebelles en armures de cuir ou de plates qui déferla comme un seul homme et leur fit perdre leur sourire. Les deux groupes s'entrechoquèrent, et les rebelles commencèrent à tailler dans la masse verdâtre. Mais les gobelins étaient hargneux, ils s'accrochaient aux armures, mordaient, se faufilaient, frappaient jusqu'à leur dernier souffle. Les rebelles petit à petit reculèrent, tout en continuant à se battre. Poussés par les gobelins, ils sortirent du chateau.
"Mais que font-ils ? s'affola Pyor. Ils se laissent submerger ! Ils reculent, il ne faut pas qu'ils reculent.
_ Ils ne reculent pas, le rassura Ertaï en souriant. Ils les forcent à sortir..."
Effectivement, à peine le dernier gobelin sortir, les rebelles se jetèrent sur les côtés, et les petites créatures vertes, interloquées, se retrouvèrent nez à nez avec un dragon vert furieux, qui ajustant son tir, cracha des torrents de flammes dans l'encadrure de l'immense porte, réduisant en cendres chaudes et vaporeuses les gobelins avant même que l'information du danger qui parvenait à leurs yeux ne soit transmise jusqu'au cerveau.
"Vous pouvez sortir, grogna Aneleh. Cette fois c'est terminé. Tous les dangers sont passés. Vous êtes en sécurité."
Ils ne purent s'empêcher de sortir en poussant des cris de joie. Certains même fondirent en larmes. Après tant d'épreuves, tant de fatigue, tant de chagrins, tant de perte, le dragon qui les protégeait et connaissait si bien les dangers du monde leur affirmait qu'il n'y avait plus rien à craindre.
Les rebelles, bienveillants, les regardèrent exulter en souriant. Ertaï s'approcha de celui qui semblait être leur chef.
"Merci, dit-il simplement. Au nom de tous, merci.
_ Remerciez le seigneur Aneleh, objecta le rebelle, Il pensait que vous ne pourriez réapparaître qu'ici et nous a demandé notre aide.
_ Où étiez-vous maître dragon ? Pourquoi n'étiez-vous pas de l'autre côté ?
_ J'ai été attaqué. Par des rayonnants. Un bon nombre comme en témoignent mes blessures. Leur faculté à se déplacer dans l'espace leur avait permis de nous rattraper. Il y en aura surement d'autres aux abords de la forêt. Il faudra prendre garde.
_ Si vous le voulez-bien, les coupa le chef rebelle, nous allons vous emmener jusqu'à notre village. Il est encore tôt, mais vous pourrez vous restaurer, et vous reposer jusqu'à demain.
_Cela est sage"
Et une fois de plus, de nouveaux guides prirent la tête de la marche. Des rebelles vaillants ouvraient la marche, un sorcier puissant la fermait, un grand guérisseur était parmi eux, et l'ombre d'un dragon bienveillant leur faisait ombrage. Tout allait bien.
"Que font des gens comme vous ici ? demanda Systus à un rebelle. Est-ce votre place ? Pourquoi ne descendez-vous pas à Larsäk ?
_ Nous nous sommes réfugié ici il y a fort longtemps, et nous avons fini par former une véritable communauté de plusieurs villages. Nous avons nos marques. Malgré tous les dangers et les inconvénients, nous sommes chez nous ici.
_ Malgré les guerres clanniques...
_ Qu'importe les guerres clanniques, s'ils veulent se décimer les uns les autres... Ils se font la guerre entre eux ? Tant mieux, ils seront moins nombreux à nous attaquer le moment venu. Nous sommes encore des étrangers pour eux, des envahisseurs.
_ Un traité va-t-être signé.
_ Alors ils nous attaquerons, et nous finirons par devoir réellement nous battre. Ne vous voilez pas la face. Certains sont pacifiques et bienveillants, mais les têtes pensantes et les chefs d'armées, sont belliqueux, arrivistes, et haineux. Et ce sont eux qui gouvernent. N'y pensons pas pour le moment. Nous arrivons."
Ils finirent de descendre le Pic d'Ottenin qui se tenait sur un immense plateau. Tout au bord de la falaise, qui était bien moins élevée de ce côté-ci que du côté de Larsäk et Tfosorcim, un grand village de maison en pierre, aux toits de chaumes et de bois, s'étendait paisiblement. Des cheminées fumaient, des enfants jouaient, des animaux vagabondaient librement, et l'endroit semblait définitivement sauf. Au bord du précipice protégé par un parapet, Edhon et Pyor eurent une vue imprenable sur la forêt qui s'étendait sur des dizaines de lieux. Des colonies entières d'oiseaux s'envolaient lorsque le grognement de diverses créatures les effrayaient, des animaux gigantesques évoluaient entre les arbres, prenant garde de n'en déraciner aucun. Sous eux, ce qui semblait être un elfe à la vue perçante qui chassait l'aigles des forêts leur fit un signe de la main. Ils y étaient arrivés. Malgré toute les pertes, ils étaient à présent devant l'objet de leur voyage. La magnifique forêt de la Yavimaya. Demain ils participeraient au conseil. Demain la peur aura disparut. Demain...












Voilà. Je sais, c'est trèèèèèès long, mais j'avais plein d'idées
Et puis vous êtes pas obligés de tout lire d'un coup, en même temps



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Suffit de cliquer...



[ Edité par Corvis Le 17 sep 2005 ]

[ Edité par Corvis Le 18 sep 2005 ]

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Envoyé par Myrkiller le Lundi 12 Septembre 2005 à 16:12


Euh, c'est moi ou ta guange de calcaire est légérement surpuissante?
Et ton sorcier gobelin, à part sauver des gobelins quand ils sont ciblés, je vois pas à quoi il sert...


Corvis

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Envoyé par Corvis le Lundi 12 Septembre 2005 à 18:31


Non, c'est toi, vas voir Immunité diplomatique qui est une commune, et tu verras que la mienne est loin d'être fumée.

Quand sorcier gobelin, qu'il rende invincible les gobelins tant que tu as du mana c'est déjà énorme, tu veux quoi de plus ?
Autre utilisation : avec les sorts qui disent "À chaque fois qu'une créature arrive en jeu", "quand une créature arrive en jeu"
Et il doit y en avoir d'autres...


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Envoyé par Rincewind le Vendredi 16 Septembre 2005 à 14:47


Oui mais là c'est rouge, ça devrait couter un poil plus. C'est déjà trés puissant l'immunité diplomatique.


Corvis

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Envoyé par Corvis le Vendredi 16 Septembre 2005 à 18:08


Mais c'est beaucoup moins puissant d'utiliser ce principe sur un artefact que sur une créature.
Enfin, tu me diras, avec les équipements, Mirrodin et consorts, peut-être pas Mais j'étais pas au courant de tout ça quand j'ai créé la carte, alors je vais pas changer



Au moins des gens qui s'intéresse

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Envoyé par mikkkkkk le Vendredi 16 Septembre 2005 à 23:34


Rooohh, elle est superbe cette édition!!!! Continue!!!

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Envoyé par sheriff_jackson le Samedi 17 Septembre 2005 à 13:06


Ouufff... Je viens de finir de lire tout ça. C'est vrai, l'histoire est magnifique, mais avec de telles enclumes, y a pas beaucoup de monde qui aura le courage de lire ça, t'aurais du partager ce chapitre en deux, voire même en trois !

Pour le Sorcier gob, ça serait plutôt "ayant la force, l'endurance et les capacités" et y devrait pas y avoir de retour à la ligne pour ce qui devrait être "Vous ne pouvez pas sacrifier le Sorcier gobelin de cette manière." ( Ne pas oublier la majuscule au nom ! )

Sinon, comme d'hab !

sheriff

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Corvis

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Envoyé par Corvis le Samedi 17 Septembre 2005 à 15:03


Corrigé.

Je sais, c'est long, mais quand tout sera fini et que je mettrais la story en entier, je découperais en plusieurs parties...


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sheriff_jackson

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Envoyé par sheriff_jackson le Dimanche 18 Septembre 2005 à 00:42


T'as toujours oublié la majuscule dans la capa du Sorcier gobelin, ah et en passant, l'espace avant les deux point !

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