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gedat

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Envoyé par gedat le Samedi 14 Mai 2011 à 00:08


A History of Violence
eXistenZ
Scanners
La Mouche
Videodrome
Dead Zone // Les Promesses de l'Ombre
Crash
Faux Semblants
Frissons
Rage
Chromosome 3

C'est mieux comme ça.

Ca fait bizarre de voir Scanners rangé dans le même sac que ses trois prédécesseurs; je les ai tous vous dans un intervalle de temps assez court, et Scanners m'a sauté aux yeux comme une rupture, le moment ou Cronenberg s'affirme enfn comme un grand réalisateur. Il y a toujours le côté série B, mais elle est de bien meilleure qualité que les trois autres.
Frissons et Rage sont des films de zombie, donc même si c'est un genre intéressant l'intrigue est assez linéaire, et j'ai trouvé que Chromosome 3, qui a une idée de base intéressante, est affreusement looong et sans rythme, genre la structure c'est discussion avec le chef de la clinique - attaque - discussion - attaque, etc.
Scanners a le truc qui manquait aux trois autres: un méchant, un vrai. Et la rupture est d'autant plus foudroyante que Daryl Revok a une classe monstre. A partir de là, Cronenberg peut batir une intrigue qui est bien plus dynamique.
Je dis pas qu'avoir un méchant est une condition obligatoire pour batîr une bonne intrigue, la preuve Cronenberg s'en passera très bien dans La Mouche, mais dans ce cas là ça a énormément aidé.

Sinon, même en admettant que Les Promesses de l'Ombre ait un happy end, en quoi ce serait déplacé?  History of Violence aussi a un happy end, et ça ne m'a jamais empeché de dormir.


BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Samedi 14 Mai 2011 à 00:18


Frissons, c'est plutôt une adaptation détournée d'IGH de Ballard ( dont Cronenberg transposera plus tard le génialissime Crash ) qu'un film de zombies. Et comme je l'ai déja dit je ne trouve absolument pas Scanner plus dynamique que des trois prédécesseurs, sauf peut-être Rage. Et Scanners est celui qui supporte le plus difficilement le poids des âges ( j'ai montré le final, que j'adore, à plusieurs membres de MC, le résultat fut... mitigé, pour être poli ).
Et mes deux Cronenberg préferés sont sans méchants ( d'ailleurs foutre les Promesses de l'ombre avant Faux semblants, Scanners avant Videodrome ou la Mouche avant Crash....  ).

Boris, pour moi la fin d'History of violence est pas un happy end : la personnalité refoulée de Viggo est définitivement là, la violence s'est installée chez eux et un jour elle ressurgira comme la psychose de Travis Bickle dans Taxi Driver, autre film se terminant par une magistral catharsis.

Edit : le premier très grand Cronenberg, thématiquement et visuellement, pour moi c'est sans contestation possible Videodrome.

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black-monday

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Envoyé par black-monday le Samedi 14 Mai 2011 à 14:18


Midnight in Paris de Woody Allen donc.


On suit les pérégrinations nocturnes et répétées de Gil, joué par Owen Wilson (assez touchant et juste, d'une légèreté mélancolique), grand scénariste hollywoodien qui se rêve en écrivain de roman, fou amoureux de Paris. A l'occasion d'un voyage à Paris avec sa future épouse, Inez, jouée par Rachel McAdams (cette actrice sent le sexe comme pas permis, très lumineuse, un charme vraiment dingue), Gil doute quant à la qualité de son premier roman, il songe à s'installer à Paris, à changer de vie, au grand dam de sa compagne, très "américaine" qui n'y entend rien de cette nouvelle vie possible, et se moque de la lubie de son mec. A l'occasion d'une soirée, et d'une rencontre fortuite avec un couple d'amis d'Inez (dont l'homme est son ancien prof dont elle avait le béguin, maintenant enseignant à la Sorbonne), Gil, en plein troubles existentiels, décide de rentrer seul à son hotel, quittant Inez et ses amis (et donc la laissant avec un rival qui ne se cache pas de vouloir la baiser), se perd dans Paris, et à l'occasion des douzes coups de minuit, remonte le temps, à l'époque des années 20. Il y rencontre alors Hémingway, Dali, Picasso, Bunuel, ManRay, Fitzgerald, Cole Porter, etc....

Le film est structuré autour de ces deux temps successifs, celui du présent diurne, et celui du passé nocturne. Ainsi le contraste entre le quotidien superficiel qui accable en partie Gil, et celui non moins superficiel du temps passé qui le ravit. Se pose alors ces questions : pourquoi imaginer que les époques révolues étaient plus belles que celle que l'on connait ? pourquoi trouver le quotidien si insatisfaisant ? pourquoi regarder en arrière quand on ne prend pas la peine de saisir à bras le corps le présent et ses possibles promesses de joie ?
Midnight in Paris tente d'y répondre avec une légèreté assez profonde, comme l'air de rien. Tous le film repose sur la superficialité : celle de Paris vue par Allen (dont il a bien conscience, ainsi l'ironie de tout ça) et Gil (ainsi l'ouverture carte postale pour touriste, mais avec l'élément vicié que cette carte est sous la pluie), celle des années 20 (avec son cortège de personnages illustres traités comme des clichés ridicules ; ce qu'ils sont du reste ).

J'ai trouvé le film assez juste et vert dans sa critique de la nostalgie, de la place de la culture dans la vie quotidienne, de la muséification croissante de Paris aidée en cela par le regard abusé des touristes. Le film est assez subtil de mon point de vue de cette représentation de Paris faite de faux-semblants. Sur ce registre, Carlitta ne détonne pas, elle est au diapason de ce que Allen critique avec tendresse.

Malgré tout, y'a quand même de sacrés défauts : c'est souvent très paresseux dans l'écriture, notamment sur un plan humoristique (les réparties sont bonnes, mais bon, c'est pas digne d'Allen), trop léger alors que les thématiques et le choix du traitement auraient mérités plus de profondeur ; et peut-être trop subtil pour que beaucoup n'y comprennent qu'un cirage de pompe de l'art de vie français vu par un américain (alors que c'est pas ça du tout). Y'a aussi la présence de Gad Elmaleh, et c'est pathétique. On devrait interdire ce mec de faire du ciné.
Un mot sur le doublage VF : j'ai rarement été autant dérangé par la médiocrité du doublage, pas même Carlitta  n'arrive à se doubler elle-même. De la grosse merde, un truc à flinguer le film.

Mais finissons sur une note plus positive : Rachel McAdams
Je l'avais déjà vu dans serial noceurs, où je l'avais trouvé assez craquante avec son physique atypique. Mais dans minuit à Paris, elle est sensationnelle, même si parfois Allen abuse de plans gratos sur son sublime fessier. J'ai été par moment fasciné par son jeu, surtout celui de son regard, très vif et très sexuel qui contraste avec son texte. Parfois je me suis demandé si Allen n'aurait pas gardé des scènes qui montrent une Rachel qui malgré le texte et le jeu, drague ouvertement Owen Wilson. C'est très frais, très vivifiant. L'idée qu'elle joue dans le prochain Malick me ravit à n'en plus finir, et je comprends même pourquoi : cette fille, en plus d'être une excellente actrice, arrive aussi à rester elle-même dans un équilibre jeu/vérité, construit/naturel, conscient/inconscient. Une actrice/femme épatante qui arrive à conjuguer dans une scène la dichotomie cinema/vie, moi j'ai pas rencontré ça des masses. Idéale pour le cinéma de Malick.

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corum

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Envoyé par corum le Dimanche 15 Mai 2011 à 11:18


Solaris d'Andrei Tarkovski : je traine depuis 2 ans sur un forum consacré à un jeux vidéo, sur lequel un topic cinéma est régulièrement créé. Il s'agissait dans ce cas de donner ses 3 films préférés datant d'après 1960 (bah voyons). Au milieu des milliers d'inception, avatar, the dark knight et autres films que je considère entre moyens et mauvais, y'a un type qui balance sans justification Memories of murder, citizen kane, et solaris. Il ajoute que 90% des films cités sont surévalués. Certes cela prouvait surtout qu'il ne savait pas lire, mais il avait eu le mérite de soulever ma curiosité.
Sur le film lui-même. D'abord, adaptation d'un roman de Lem que je n'ai pas lu.
Dans le futur, les hommes explorent l'espace, et découvre une planète entièrement recouverte d'un océan. Ils l'étudient, et il apparait que l'océan lui-même serait une forme de vie intelligente, mais ils n'arrivent pas à communiquer avec. Ils décident donc d'envoyer un équipe scientifique en orbite pour l'étudier.
Le film commence quelques dizaines d'années plus tard. Un psychologue Kris, doit être envoyé sur cette station, quasi à l'abandon, qui ne contient plus que 3 scientifiques, pour décider ce qu'il convient d'en faire. Ceci donne lui à une évocation de la campagne autour de la maison de ses parents. On lui montre un film sur l'expédition du début, certains personnages qui deviennent fou, dont un astronaute qui s'avère être l'invité du père de Kris, et qui avertit celui-ci de la réalité de ce qui se passe là-bas.
Lorsqu'il arrive sur place, il apprend que le scientifique qu'il connaissait s'est suicidé, et que la station est occupée par d'autres personnes que les 2 scientifiques restant cherchent à tout prix à lui cacher. Soudainement, son amour mort des années plutôt, lui réapparait, semble-t-il envoyé par l'océan. S'en suit de nombreuses réflexions, du spectateur et des personnages, sur la nature de la réalité, du rêve, de la vie, de la science et de la vérité.
Le rythme est volontairement très lent (et long), car il veut inciter le spectateur à réfléchir. Certaines scènes semblent rechercher le malaise. J'ai beaucoup apprécié la fin, très bien trouvée à mon sens. Certaines scènes sont très belles. Le film laisse une impression complexe, de doute, un peu hallucinatoire. Que vient-on de voir ? Pourquoi ? Le film mérite probablement un second visionnage pour mieux l'appréhender. Mais j'aurais tendance à le conseiller assez vivement.

Casablanca
: Je ne raconterai pas l'histoire, le film étant bien trop classique. J'ai beaucoup aimé, bien que le film ne soit pas exempt d'un certain sentimentalisme jamais loin d'etre ennuyeux. Des dialogues bien trouvés, des personnages bien écrit (entre autre ce préfet corrompu tout à fait réjouissant), de très bons acteurs (et Ingrid Bergmann est superbe), un scénario plaisant.  J'y ai donc globalement pris un très grand plaisir =)

Métropolis
de Fritz Lang : c'est maintenant un de mes films préférés. Pour faire simple c'est un film de science fiction allégorique, sur la condition ouvrière, le mal et l'espoir. J'ai surtout envie de m'attarder sur l'aspect visuel, tout simplement incroyableL Certains décors de la ville "Métropolis" sont complétement hallucinants, et ont clairement inspirés à peu près tous les films de science fiction qui ont suivi, dont Blade Runner par exemple =) Les scènes de foules, très nombreuses sont incroyables, d'autant plus qu'on ne filme aujourd'hui plus beaucoup de films avec environ 35000 figurants (selon wikipédia).
Les jeux d'acteurs sont particuliers (il s'agit d'un film muet), et passé la période d'adaptation, très bons.

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"car le style pour l'écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique mais de vision" Marcel Proust

BorisPreban

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Envoyé par BorisPreban le Dimanche 15 Mai 2011 à 11:32


Solaris le début est looooong, mais looooong, mais looooong. Après, quand Kris Kelvin se retrouve sur la station et rencontre le double d'Hare ça devient beaucoup plus intéressant et ça l'est de plus en plus jusqu'à la fin, avec quelques moments formidables comme la scène d'amour en apesanteur. C'est peut-être le film de science-fiction le moins spectaculaire existant ( on en trouve des traces dans le récent Moon, beau film épuré qui fait un peu la synthèse entre 2001 et Solaris ) et aussi le plus introspectif. Kelvin est assez antipathique durant le premier tiers du film ( ce qui accentue encore l'ennui qui se dégage du début parce qu'un type froid qui fait dix minutes d'autoroute c'est moyennement passionant ) avant de se réveler bien plus profond et complexe avec l'avancée de l'histoire. Par contre je vois pas ou le film nécessite deux visionnages - je ne l'ai d'ailleurs vu qu'une fois, il y a 4 ans, et j'en ai un souvenir assez précis - d'autant plus que pour une fois chez Tarkovski, la fin est tout à fait explicite. Donc c'est formidable si on accepte de s'emmerder copieusement au début parce que face à la première heure, Bergman, c'est Michael Bay !

Et Casablanca c'est pas sentimentaliste. D'abord. Je défie quiconque a vu Casablanca et Solaris de me dire que Casablanca est le plus ennuyeux des deux alors que c'est un film court ( une heure 30 ), avec un scénario imparable, plein d'acteurs géniaux dont effectivement un français absolument sublime - j'ai eu un fou rire quand il fait fermer le casino -, Humphrey Bogart, une scène de Marseillaise anthologique, et puis Peter Lorre et son regard paniqué et puis tout. Chef d'oeuvre. SEE IT.

Boris, sinon bonjour l'auteurisme à deux balles avec la dénonciation pas du tout convenue des vilains blockbusters hollywoodiens.

Edit : comme par hasard dans ses films surestimés y a que des films américains, à part Orange mécanique d'ailleurs qui est quand même, désolé, un film bien plus important dans l'histoire du cinéma que Memories of murder.

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gedat

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Envoyé par gedat le Dimanche 15 Mai 2011 à 14:41


d'ailleurs foutre les Promesses de l'ombre avant Faux semblants, Scanners avant Videodrome ou la Mouche avant Crash.... ).

Tu remarqueras qu'on a la notre opposition classique sur l'importance du scénario dans un film. Genre j'ai adoré Vidéodrome, mais le fait qu'il y ait une trame narrative plus claire dans Scanners joue en sa faveur.

Boris, pour moi la fin d'History of violence est pas un happy end : la personnalité refoulée de Viggo est définitivement là, la violence s'est installée chez eux et un jour elle ressurgira comme la psychose de Travis Bickle dans Taxi Driver, autre film se terminant par une magistral catharsis.

Je veux vraiment croire pour ma part qu'ils vont réussir à tourner la page. History of Violence c'est un film sur la rédemption, et je pense Cronenberg trop subtil pour céder  à toute sorte de fatalisme et de déterminisme qui voudrait que quand on est violent on est condamné à finir sur une chaise électrique. Après tout je ne vois pas ce qui pourrait encore plus ébranler la famille par la suite que les évènements se déroulant dans le film, et le dernier plan laisse penser qu'ils vont rebondir.

Métropolis de Fritz Lang : c'est maintenant un de mes films préférés. Pour faire simple c'est un film de science fiction allégorique, sur la condition ouvrière, le mal et l'espoir. J'ai surtout envie de m'attarder sur l'aspect visuel, tout simplement incroyableL Certains décors de la ville "Métropolis" sont complétement hallucinants, et ont clairement inspirés à peu près tous les films de science fiction qui ont suivi, dont Blade Runner par exemple =) Les scènes de foules, très nombreuses sont incroyables, d'autant plus qu'on ne filme aujourd'hui plus beaucoup de films avec environ 35000 figurants (selon wikipédia).
Les jeux d'acteurs sont particuliers (il s'agit d'un film muet), et passé la période d'adaptation, très bons.

Je suis surtout fasciné par le jeu de l'actrice principale. La transformation entre la Maria blanche et innocent et la créature de Rotwang est vraiment bluffante. En plus du maquillage, elle a une façon de bouger quand elle joue l'androïde qui est démoniaque. C'est quelque chose qui serait ridicule dans un film parlant, mais là on aperçoit plus qu'ailleurs les possibilités de jeu offertes par le cinéma muet. Le film est très bon sinon, mention spéciale à la scène ou le héros hallucine Moloch et la poursuite dans le noir avec le faisceau de lumière. Dommage qu'il manque tant de fragments.


STAG

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Envoyé par STAG le Lundi 16 Mai 2011 à 11:19


 J'suis allé voir Midnight in Paris également alors c'est partie pour ma critique.

Grand habitué de Woody Allen de Manhattan à Match point, de Hannah et ses soeurs à Escrot mais pas trop; en passant par Annie Hall Scoop ou le Rêve de Cassandre. Tous ont leurs défauts, mais globalement cette tournure entre Comédie dramatique et comédie à suspens avait toujours un repos d'image et une finesse de jeu que je trouvais très très plaisante. Meme si son style s'est linéarisé à travers le temps.

J'avoue avoir raté les deux dernière (surtout dû aux mauvais échos de Whatever Works), mais je me suis lancé...(4 € le ciné à Toulouse c'est pas comme ci je jouais ma vie)

Le film tourne autour d'un anti-couple ; Ines, joué par Rachel McAdams, petite bourgeoise péteuse et Gil, joué par Owen Wilson, scénariste demandé et apprenti-romancier plutôt saltimbanque socialiste que star hollywoodienne. Les tourtereaux sont de passages à Paris pour accompagner les parents d'Ines, de riches californiens présent pour affaire qui n'auront de cesse pendant le film de confirmer tous les préjugés qu'on aurait pu oublier d'un business man américain pro-républicain. Owen Wilson lui, est un lunatique qui rêve d'un ancien Paris avec sa folie et sa vie, considérant que Paris sous la pluie est la plus belle ville du monde. Ok.

Tout partait si bien dans ce film....Mais en fait non. Le personnage de Gil est touchant, humain, un antidote a toute la puanteur de la richesse de la famille d'Ines et en total opposition avec la lourdeur de Paul. Mais juste, rien ne colle dans son couple à tel point que Allen en enlève même l'essence, la logique de leur union ; comment est-il seulement possible qu'un jour ils aient pu se mettre ensemble ? et bien ça n'est pas possible. Et de là né tout le problème ; rien ne semble chez le spectateur nous retenir de penser que effectivement Gil va vivre sa vie nocturne comme il l'entend, il ne va pas se confronter à Paul sur un débat de culture / d'art / ou ni meme jouer sur son livre ; tout va faire séparer les personnage au point de résumer Ines à son postérieur, bien souvent ciblé par une caméra aussi peu subtile qu'utile.

Une fois que sa vie diurne est d'un ennui total, et peu crédible (et pour le coup, je vous épargne la drague minable de la vendeuse de vinyl à base Cole Porter, qu'on voit arriver à 1000 km ; ou l'intervention de Carla Bruni, qui parle aussi mal anglais qu'elle ne joue, à croire qu'on ne peut pas cumuler Modèle, Chanteuse, Pute de luxe ET actrice). On se concentre donc sur les fantaisie nocturne : Gil, chaque soir à minuit, se voit changer d'époque et découvrir le Paris des années 20, l'age d'or selon lui. Il rencontre tour à tour un milieu très fermé (qui n'a l'air on ne peut plus ouvert) des artistes étrangers installé à Paris pour inspirer leurs créations. Fitzgerald, Hemmigway, Picasso... Au dela de la fresque historique, ou des délires poétique sur le malaise de l'artiste à vivre dans le présent (ça, c'est la partie intéréssente), on se lasse de tous ces personnages pourtant si fantasques. Fitzgerald apparait et disparait comme si rien ne compte, Hemmigway (de loin le plus intéréssant de tous) disparait subitement ; et Picasso devient pleureur et inutile. Reste Marion cotillard qui interprète une maitraisse à Picasso, dont Gil tombe subitement sous le charme. C'est a partir de ce moment la que le film se gache de lui meme.

Premièrement, il est totalement impensable que Allen vienne confirmer la réalité de ce voyage dans le temps. Il enlève tout doute de la schyzophrénie de Gil en montrant au spectateur comment Gil à "influencé" le passé. Influence très très mineure cependant vu qu'elle se limite à la découverte d'un journal intime de Adriana ou elle fait mention d'un "Gil Pender" dont elle tombe amoureuse instantanément "comme par hasard". C'est pas crédible, c'est à l'eau de rose, c'est nul. Une scène drôle vient faire interlude entre deux aventures dans le passé, ou Gil voulant emmener avec lui dans le passé des Boucles d'oreilles pour les offrir à Adriana, les vole à son actuel fiancée qui s'aperçoit immédiatement qu'elle sont manquante tout en demandant à Gil ce qu'il fabrique avec un cadeau entre les mains... les especes de petit suspens romantiques qui ont fait la gloire de Match Point mais qui ici ne prenne que 1% du film.

Finalement il arrive à se retrouver dans le passé, emballe marion cotillard, mais la laisse partir quand à leur tours il voyage dans le temps à "la belle époque" que Adriana semble idolatrer... je crois qu'on a compris le principe du malaise de son époque non ? Non parce que donner les définitions tirés du Petit Robert et les mettre en dialogue je trouvais ça tout sauf fin. Rien est évoqué ici, tout est affiché. Et c'est surement la plus grande faute qu'on accordera à Allen : faire reposer son film sur une histoire n'était pas le but, il essayé de rallier le spectateur à une nostalgie d'un temps passé pour mieux faire s'opposer la superficialité du monde présent, mais son charme imparfait. Ceci échoue complètement vu qu'à aucun moment nous ne souhaitons incarner le personnage principal; et pour peu que Paris ne soit pas la ville de vos rêves (surtout pas dans les années 20), tout nous parait boring dans la trame, présent passé et meme futur (coucou le mariage).

Tout au final sonne faux dans ce film. le couple insensible et inimaginable de Gil et Ines ; les fresques dites réelles (science fiction sans doute possible) nocturnes de Gil (d'ailleur on y apprend qu'a Paris dans les années 20 l'intégralité des habitants de la ville sont artistes; et très connus pour la plupart) ... On notera la présence de Gad Elmaleh (mais que vient il faire dans cette galère) qui vient achever l'humour tarte a la crème, décalé ; quand en suivant Gil dans le temps il se retrouve au temps de Louis XIV. Mais WTF.

C'est chiant et gaché. Aucun changement de rythme, aucun suspens, humour (trop) rare, et l'histoire est pompeuse et mal exploité. Rachel McAdams a un beau fessier mais est frustrante à mourir, entre jouer un personnage abominable ou jouer un personnage abominablement il n'y avait q'un pas, elle le franchit seulement en fin de film (dieu meci). Si on veut provoquer le lecteur en admenttant l'idée que son personnage féminin soit une groupie d'art, il aurait vraiment fallu qu'elle ne soit pas à ce moment une petite pute superficielle et frigide. Dur. Aucune sensualité, tout dans l'absolutisme et le lourdingue. Son ami Paul qui jouera sur un registre unique, celui du "Professeur Pédant", il s'y tient à merveille et est donc imbuvable : plus cliché tu meurs, seul Owen Wilson tient le film seul, mais ne peut le sauver.

Grosse Grosse déception donc.

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Envoyé par black-monday le Mercredi 18 Mai 2011 à 17:29


Je viens d'aller voire The Tree of life.

Je suis trop bouleversé pour en parler comme ça. J'ai jamais autant pleuré au cinéma. Cela m'a conplètement retourné.

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Envoyé par f4k3 le Jeudi 19 Mai 2011 à 11:40


Pour ceux qui ne sont pas encore allés voir Pirates des Caraibes 4

épargnez vous cette souffrance

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Envoyé par NewMilenium le Jeudi 19 Mai 2011 à 11:43


Pour ceux qui ne sont pas encore allés voir Pirates des Caraibes 4

épargnez vous cette souffrance
 
OMG! D'autres avis? 

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"A quel moment les mecs ont pris la confiance comme ça? On est 66 millions ils sont 577, si y'a baston ça fait 114000 contre 1 quoi, même en admettant que Gilbert Collard soit champion départemental de Karaté on devrait s'en tirer." Pierre-Emmanuel Barré

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Envoyé par jokerface le Jeudi 19 Mai 2011 à 11:57


Ah...cest prévu que jy aille demain soir.

Joker, maso

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Le 23/02/2017 à 16:10, David avait écrit ...

Mon papa me disait : "on n'écrase par les fourmis, fils"

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Envoyé par Kiwi le Jeudi 19 Mai 2011 à 12:02


C'est pas un film exceptionnel mais moi il m'a fait rire les 3/4 du temps.
Après oui c'est pas hyper recherché, il y a des passages à mourir de rire tellement c'est débile (le nom de la sirène).

Mais pour le coup je suis allé voir ce film en m'y attendant et franchement j'ai passé une bonne soirée.
Il est un peu en dessous des autres mais on passe un bon moment.

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Envoyé par f4k3 le Jeudi 19 Mai 2011 à 12:04


visuellement ca claque toujours

mais les dialogues....

@Kiwi: clairement faut pas y aller en s'attendant a un chef d'oeuvre,mais la pauvreté des dialogues (que ca soit VO ou VF) est a pleurer

Le passage de la sirène a déclenché des applaudissements dans toute la salle

c'est...distrayant, mais on commence a toucher le fond, on reprend des running gags des 3 premiers opus, les évènements sont prédictibles comme pas deux, et on découvre Jack Sparrow en fils caché de Spiderman, option ninja

[ Dernière modification par f4k3 le 19 mai 2011 à 12h05 ]

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Envoyé par Johannes le Jeudi 19 Mai 2011 à 21:42


Le 19/05/2011 à 12:04, f4k3 avait écrit ...

prédictibles

 


J'ai ri xD

Si c'est du "niveau" du 2° j'irais peut-être (c'était rigolo mais en dessous du 1), mais j'avoue que la 3D, ça refroidit.

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Envoyé par f4k3 le Jeudi 19 Mai 2011 à 21:52


la VF était pas accessible en 3D ^^

et on va dire que c'est un bon divertissement, mais pas un grand film

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