Envoyé par Borislehachoir le Dimanche 16 Novembre 2014 à 13:46
Insterstellar (Christopher Nolan, 2014)
Le jeu critique consistant à prendre position pour ou contre un cinéaste (reposant car permettant de ne pas juger les films autrement que selon leur capacité à nous enfoncer dans nos petites certitudes) a été sérieusement ébranlé par Interstellar. On a vu des anti-Nolan absolus admettre y avoir pris un certain plaisir, et des fans se demander ce qu'ils faisaient là. Il est vrai qu'on est à la fois dans l'univers typique du cinéaste (les montages parallèles font pratiquement " Inception dans l'espace ", on se retape des tutoriaux lourdingues pour bien expliquer la relativité à un personnage à peine 6 mois après le départ de la navette, mieux valait ne pas s'y prendre trop tôt) et dans quelque chose de plus mystico-new age inhabituel chez un rationaliste. On voit pour la première fois depuis longtemps quelque chose qui ressemble vaguement à de l'émotion chez lui, des personnages moins statiques et figés que d'habitude (Matthew McConaughey y est pour beaucoup), ainsi qu'un scénario plus intéressant thématiquement que ses films précédents, avec également 2-3 belles idées visuelles : la planète aquatique et ses vagues immenses, la station qui part en vrille, les constructions " impossibles " selon nos règles de la gravité). C'est ambitieux, c'est assez audacieux (la non-explication de la famine terrestre, le temps passé avec la famille du héros avant son départ dans l'espace) et il a l'intelligence de ne pas trop marcher sur les terrains kubrickiens - en réalité, on est plus proche d'Arthur Clarke que du cinéaste, plus près de 2010 que de 2001 -.
Sauf que.
Sauf que sans atteindre le niveau des endives Christian Bale et Marion Cotillard, les deux tiers du casting sont médiocres. Quand on se souvient de ce qu'on pu donner dans le passé Jessica Chastain, Matt Damon ou Casey Affleck, il persiste un énorme sentiment de gachis.
Sauf que ça dure 2h45 et que c'est long, long et long.
Sauf que le speech sur " le pouvoir de l'amour " est un des trucs les plus embarrassants entendus cette année.
Sauf que le premier moment " trahison " est d'un ridicule absolu ( "tiens je te pousse dans le vide d'une pente à 10 % je suis démoniaque ")
Sauf que si les planètes visitées sont extrêmement intéressantes, Nolan est incapable de les filmer avec un tant soit peu de grâce et se contente de trois plans d'ensemble à chaque fois.
Sauf que les effets de montages parallèles tombent encore plus à plat que dans Inception, notamment le pétage de plombs de Casey Aflleck qui ne fait qu'étirer encore plus une scène d'action ultra-longuette.
Sauf que si on a ENFIN droits à quelques moments de silence (souvent les meilleurs) et que Zimmer a fait son meilleur score depuis au moins dix ans (on a parfois des mélodies avec au moins trois notes, ce qui de sa part constitue un effort surhumain) le mixage du son TRES FORT et l'abus de musiques inutiles salope une bonne partie des scènes.
Bref. Personne ne sera d'accord dessus - et c'est tant mieux pour Nolan, la controverse est plus saine que le consensus béat -, pour ma part je le situe encore un cran en-dessous de ses deux précédents films dont je ne raffolais déjà pas beaucoup. Il serait totalement mensonger de nier les qualités réelles d'Interstellar (sois dit en passant, je considère que Nolan n'a pratiquement jamais raté totalement un film, et que même ses plus mauvais restent toujours largement regardables) mais la greffe entre le message naif et la solennité froide de Nolan ne fonctionne absolument pas sur moi.
Envoyé par Crutch le Jeudi 27 Novembre 2014 à 10:25
Suite aux propos intolérables ou il n'y avait pas de tolérance d'un certain Borislehachoir, m'accusant de ne pas poster de critiques sur Interstellar, je répondrais que c'est parce que ce film, que dis-je cette œuvre totale, absolue, immortelle, est au dessus de tout processus rétrospectif. Imposant comme les champs/contre-champs ultra démonstratifs, assourdissant comme le score de Hans Zimmer, le (n'ayons pas peur des mots) chef d'œuvre de Christopher Nolan ne remarque même pas que des histrions et autres scribouillards au pseudo commençant par B. tentent (et échouent) de le discréditer sur des détails vulgaires.
Je l'invite donc à retourner critiquer des péplums (signe de son attirance trouble pour les hommes musclés et court-vêtus) sur son blogue et de laisser les vrais cinéphiles se délecter en silence.
Le 27/11/2014 à 10:25, Crutch avait écrit ...
Je l'invite donc à retourner critiquer des péplums (signe de son attirance trouble pour les hommes musclés et court-vêtus) sur son blogue et de laisser les vrais cinéphiles se délecter en silence.
Je profite juste de ce message pour dire justement que les critiques de péplum de Boris sont ses critiques que je préfère. Et si jamais je rencontre Boris IRL, j'exige que l'on se fasse une soirée nanar avec un de ses péplums.
___________________
Le 02/04/2020 à 15:21, Borislehachoir avait écrit ...
Tant que New ne redebarque pas nous sortir des regles de 83 pages avec 6 camps et 9 conditions de victoire cumulatives...
Envoyé par Borislehachoir le Jeudi 27 Novembre 2014 à 19:29
Le 27/11/2014 à 17:51, Dr_Z avait écrit ...
Le 27/11/2014 à 10:25, Crutch avait écrit ...
Je l'invite donc à retourner critiquer des péplums (signe de son attirance trouble pour les hommes musclés et court-vêtus) sur son blogue et de laisser les vrais cinéphiles se délecter en silence.
Je profite juste de ce message pour dire justement que les critiques de péplum de Boris sont ses critiques que je préfère. Et si jamais je rencontre Boris IRL, j'exige que l'on se fasse une soirée nanar avec un de ses péplums.
Alors déjà, les critiques de péplums, c'est aussi parmi celles que je préfère figure-toi ! Je les trouve bien meilleures que mes critiques de westerns spaghs, alors que le genre m'intéresse bien moins. Et curieusement, certaines des critiques de péplums - notamment Les Amours d'Hercule - sont parmi les plus lues du site ! Parmi les 30 dernières, je crois que c'est Hercule l'invincible qui est la plus lue (alors que le film est peut-être le plus pourri de tous les Hercule, ce qui n'est pas peu dire).
C'est aussi parmi mes critiques les plus documentées, celles ou j'ai poussé la recherche le plus loin. Déjà, différencier un Hercule, un Maciste et un Ursus, c'est un bordel innommable (genre, la fureur d'Hercule, en fait c'est un Ursus, Maciste vengeur du dieu maya, c'est un Hercule, Hercule contre Spartacus, y a ni Hercule ni Spartacus !) et je viens d'avoir un gros problème à cause d'un Hercule que j'avais loupé à cause de son titre ( "Samson contre tous ") qui est un titre belge encore plus portnawak que nos titres français ! Pour Maciste vengeur du dieu maya, je suis allé jusqu'à acheter la seule revue de cinéma qui à ma connaissance en a parlé à sa sortie ( " Image et son la revue du cinéma " saison 1974 ). Pour les Maciste, j'ai acheté le bouquin de Goimard sur la fantasy qui est un des très rares à avoir abordé sérieusement le phénomène à l'époque, etc. Je suis très critique envers ce que je fais mais franchement, les critiques de péplums, j'en tire une certaine fierté.
Boris, sachez que bientôt on aura un " Goldorack à la conquête de l'Atlantide " (qui est comme son titre ne l'indique pas un Hercule), un " Maciste contre Zorro " et un " Samson et le trésor des incas " (péplum transformé en cours de tournage en western spaghetti avec un flashback pour relier les morceaux).
Envoyé par Anastaszor le Dimanche 30 Novembre 2014 à 00:19
Le 29/11/2014 à 23:33, gedat avait écrit ...
Et le sabre laser cruciforme, wtf?
Ca à la rigueur, pourquoi pas hein. On en a pas fait toute une histoire quand dark maul est apparu et qu'il jouait au yoyo. Pour le coup ca apparait être une évolution bienvenue vu comment vador se fait couper les mains... deux fois.
___________________
Pour mettre les liens des cartes : utilisez l'icône
Envoyé par NewMilenium le Dimanche 30 Novembre 2014 à 11:28
On est d'accord que dans les bouquins, jamais Luke ne passe totalement du côté obscur, n'est-ce pas?
___________________
"A quel moment les mecs ont pris la confiance comme ça? On est 66 millions ils sont 577, si y'a baston ça fait 114000 contre 1 quoi, même en admettant que Gilbert Collard soit champion départemental de Karaté on devrait s'en tirer." Pierre-Emmanuel Barré
Envoyé par jokerface le Dimanche 30 Novembre 2014 à 12:40
Ca doit être ça. Il est corrompu par l'empereur (ou un clone de l'empereur me semble-t'il). Et c'est Léia qui fait office de jedi lumineux.
Après je sais pas trop ce que ça vaut dans le lore de star wars, j'imagine que ça doit être une branche parallèle, un peu comme il y en a tant pour les comics.
___________________
Le 23/02/2017 à 16:10, David avait écrit ...
Mon papa me disait : "on n'écrase par les fourmis, fils"
Envoyé par Borislehachoir le Dimanche 30 Novembre 2014 à 13:46
Pas vraiment. Je vais essayer de faire simple sur un sujet qui ne l'est pas.
85 % de l'univers étendu Star Wars (roman, BD, jeux vidéos) tient debout. Y a très peu de vrais problèmes de continuité, ceux qui restent (le running-gag des morts de K'Krukh pendant la guerre des clones, la mort de Quinlan Vos dans la BD officielle de l'épisode 3) sont souvent rectifiés a posteriori.
La plupart des couilles viennent de trucs écrits au début de l'UE, c'est à dire dans les années 80-début 90 (l'UE s'est beaucoup développé avec la nouvelle trilogie). Donc il a fallu déterminer ce qui est canon et ce qui ne l'est pas. En gros, ne sont pas canons :
- Les romans Lando Calrissian (on s'en branle, c'est même pas traduit)
- Les romans " la saga du prince Ken " (on s'en branle, c'est de la merde)
- Les galaxie de la peur (là c'est à vérifier, parce que même si c'est une saga atroce, elle ne pose pas vraiment de problème de continuité)
Sauf qu'il y a une infime partie de trucs " semi-canons " ou " canons malgré eux ", c'est à dire des trucs qu'on a régularisé même si c'était pas forcément génial.
- Les BD " L'Empire des ténèbres " (ce qui permettait de régulariser sa suite bien meilleure, " l'Empire écarlate ")
- Les premiers Comics Star Wars (ceux ou Han Solo a un copilote sosie de Bugs Bunny) uniquement parce qu'ils introduisaient le personnage de Lumiya repris après dans l'UE.
Bref, c'était un peu technique. Sauf qu'on a fait une tabula rasa là-dessus. Pour faire des films avec des épées médiévales laser.
Envoyé par Manouel le Lundi 01 Décembre 2014 à 22:04
La plupart des couilles viennent de trucs écrits au début de l'UE, c'est à dire dans les années 80-début 90 (l'UE s'est beaucoup développé avec la nouvelle trilogie). Donc il a fallu déterminer ce qui est canon et ce qui ne l'est pas. En gros, ne sont pas canons :
J'avais cru comprendre que l'ue passait à la trappe avec cette nouvelle trilogie? J'ai mal compris un truc ou bien?
___________________
- You exude pain. Your life is a patchwork of blackness, no time for joy...how do you cope with it?
- I have a Butler.