Envoyé par Crutch le Mercredi 16 Juillet 2014 à 14:11
Pour completer Boris, Le Samourai et le shogun est effectivement exellent mais j'ai préfere Triple Cross (on dirait absolument pas un téléfilm, pourquoi on en a pas des comme ça?) dont meme les outrances m'ont semblé soit hillarantes, soit raccord avec l'univers de Fukasaku (notament la jubilation dans la violence). Et la fin est juste épique(bon, celle du Samourai et le shogun aussi...).
Aprés, Gang contre G-man :un ex-yakuza remonte un gang avec l'accord de la police pour coincer un syndicat du crime tuant des policiers; bonne serie B des debuts, avec des personnages surjoués mais attachants. On passe un bon moment, sans s'ennuyer.
La société des gangsters : à sa sortie de prison, un yakusa reforme son gang pour enlever le boss d'un immense clan; idem, serie B, surjouage compensé par la rapidité de l'action, le style de Fukasaku n'est pas encore trés present, mais certaines thématiques sont presentes (notament le fait de tout faire peter à la dynamite). Les personnage du vieux boss et de sa fille m'ont fait forte impression.
Chantage : deux gangsters ayant kidnappés un bébé s'intoduisent chez un cadre japonais et l'utilisent pour aller chercher la rançon. Pour l'instant, celui que j'aime le moins,le personnage principal est un connard(il fout une baffe à sa femme qui à failli se faire violer, gg pour ta gestion de crise) et le scenar est limite . On sent Fukasaku bridé par son scenar, malgré tout, une belle performance du chef des gangsters, tout en ironie, une sequence quasi experimentale de déambulation dans les rues de Tokyo et des scenes de tension sauvables.
La cérémonie de dissolution du gang : le plus grand gang du Kansai se dissout et se reconvertit dans la constuction. Un de leurs tueurs sort de prison et constate que les affaires louches continuent. Celui-ci est un pur ninkyo-eiga(film de yakusa chevaleresques) d'ou ma surprise au visionage; Autant le dire, un Fukasaku sans caméra à l'epaule, c'est bizarre(heureusement, le réglement de compte final tout en plans penchés est trés stylé) mais le tres bon jeu des acteurs vaut le coup de s'acrocher devant les bons sentiments contrariés inhérents au genre.Trés belle scene de duel au couteau contre un manchot qui fait très chambara hors du temps (les deux en kimono avec en arriere plan un complexe pétrolier)
Tora!Tora!Tora! :L'attaque de Pearl Harbor vue des deux cotés simultanement. Super production hollywoodienne coréalisée par Fukasaku, Richard Fleisher(Soleil Vert) et Tosshio Masuda, le style de Fukasaku y est absolument inexistant. Cependant, c'est un très bon film qui dissimule son americanisme(la derniere replique) par la mise en scene humaine du coté japonais( je suis absolument pas sur du quotient de vérité historique, par contre...). La scene du décolage des chasseurs Zéro au lever de soleil est absolument splendide, et pour le bonbardement... imaginez du Michael Bay mais bien filmé et sans effets speciaux numeriques(les cascadeurs prennent très cher).
Envoyé par Borislehachoir le Lundi 21 Juillet 2014 à 00:47
Bon, c'est la fin de la rétro pour moi.
Hommes porcs et loups est un très bon polar, le meilleur Fukasaku de début de carrière que j'ai pu voir. C'est trois frères, un yakuza, un yakuza repenti et un loubard qui s'affrontent pour un magot dans un bidonville dignes des meilleures comédies italiennes, très grinçant, très pessimiste. Les dernières scènes sont épiques.
Duel en plein jour - le kamikaze est au contraire le film que j'ai le moins aimé de la rétro. Quelque part entre les Philippe de Broca type l'homme de Rio et La Mort aux trousses, Sonny Chiba enchaine plein de péripéties délirantes dans un film d'aventures effréné mais pénible, d'autant plus que l'humour est très lourd et que Sonny cabotine comme un gros malade.
Niveau revisionnages je ne reviendrai pas sur les chefs d'oeuvre Le Cimetière de la morale et Combat sans code d'honneur. Le Lézard Noir, histoire délirante à la Fantomas/Arsène Lupin avec un travesti dans le rôle principal, plein d'effets totalement kitschs, des jeux de lumière dignes des meilleurs Dracula de l'époque et des rebondissements pas possibles, a laissé sceptique une bonne partie du public. J'ai accroché, plus que Crutch il me semble, et puis ça fait du bien de voir Fukasaku monter qu'il est tout à fait capable de faire un film stylisé loin du chaos de ses classiques plus connus.
Big up à la petite vieille à côté de moi qui " était contente de voir de la violence gratuite ".
Big up à tous les copains qui devaient venir et ne sont pas venus.
Big up à la colocataire RRRRRRHHHHHH de corum.
Big up à Crutch qui a un sens de l’orientation aussi pourri que le mien et qui prouve que la relève des cinéphiles n'a rien à m'envier en stakhanovisme.
Big up aux cinéphiles qui râlaient que c'était tout le temps pareil lors des films de yakuzas, et qui râlaient qui les films de yakuzas étaient mieux quand il y avait autre chose.
Big up aux sous-titres de la cinémathèque, un coup ça disparaît un coup c'est pas synchro un coup on te fout tu taïwanais sous-titré jap non y a aucun problème.
Et pour finir, comme je commence à avoir vu tout plein de Fukasaku, mon nouveau top :
1 - Le Cimetière de la morale
2 - Combat sans code d'honneur
3 - Le samouraï et le shogun
4 - Combat sans code d'honneur 2
5 - Battle Royale
6 - Guerre des gangs à Okinawa
7 - Kamikaze Club
8 - Le Lézard noir
9 - Combat sans code d'honneur 5
10 - Police contre syndicat du crime
11 - Combat sans code d'honneur 4
12 - Si tu étais jeune
13 - Hommes, porcs et loups
14 - Le Caid de Yokohama
15 - Combat sans code d'honneur 3
16 - Okita le pourfendeur
17 - Triple Cross
18 - La Maison des geishas
19 - La demeure de la rose noire
20 - Du Rififi chez les truands
21 - Duel en plein jour - le kamikaze
22 - Battle Royale 2
Mon premier est un chef d'oeuvre, mon second quasiment, c'est excellent jusqu'au 8, recommandable jusqu'au 17, le reste est plus anecdotique et le tout dernier est une purge intergalactique qui ne mérite que l'oubli.
Je suppose que tu ne vas pas chroniquer ces films sur ton blog ? Mais c'est quand même pas mal de voir le résumé d'une rétro.
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Le 02/04/2020 à 15:21, Borislehachoir avait écrit ...
Tant que New ne redebarque pas nous sortir des regles de 83 pages avec 6 camps et 9 conditions de victoire cumulatives...
Envoyé par Borislehachoir le Lundi 21 Juillet 2014 à 20:46
Le 21/07/2014 à 20:43, Dr_Z avait écrit ...
Je suppose que tu ne vas pas chroniquer ces films sur ton blog ? Mais c'est quand même pas mal de voir le résumé d'une rétro.
Si, mais comme je procède au compte goutte, ça va sans doute prendre des plombes à ce que ça soit fini. Si tu veux un avis plus détaillé vaut mieux me demander mais pour peu que j'arrive à faire des critiques potables, ils finiront normalement sur mon blog.
Envoyé par Crutch le Mardi 22 Juillet 2014 à 16:18
Police contre syndicat du crime: un flic est pote avec un yakusa, mais la guerre des gangs et les maneuvres politiques vont les forcer à s'affronter.Très bon Fukasaku de sa periode faste (on est la même année que Le Cimetière de la morale) le style et les acteurs sont impecables, mais j'ai moins acroché qu'a d'autres, sans savoir dire pourquoi. Il est disponible en DVD donc faites vous votre avis...
Kamikaze Club : Quatre amis, dans la fièvre economique des années 60, devienent maîtres-chanteurs, jusqu'a çe qu'ils tombent sur plus forts qu'eux. Je peux difficilement parler de ce film, vu que la copie de la Cinémathéque etait absolument déguelasse: même si le film en lui même etait bien, c'etait réberbatif au possible,et injustifiable vu qu'il y'a un DVD.Faudrait que je le revoie.
Jakoman et Tetsu :1946, Hokkaido.Tetsu, le fils du patron d'une pêcherie de harangs revient de la guerre. Son père à volé le bateau de Jakoman,un bandit,qui veut se venger en detruisant ce qui lui est cher.Il monte les pécheurs contre le patron. Film social et intimiste en noir et blanc,ce film est très eloigné des oeuvres futures de Fukasaku. Pourtant il est superbement photographié (certains plans sont dignes d'un Kurosawa) et les personnages y sont attachants et bien interpretés(mention speciale au tueur hanté par son crime venu tenter de refaire sa vie, boulversant). Une scene incroyable: la fête des pecheurs aprés la 1ere peche(qui m'a fait penser au cinéma de Ford ou de Cimino pour le coté rite de la communauté) et son interruption par Jakoman. Très bon film, dans un style très different de Hommes,porcs et loups, la même année
Hommes,porcs et loups : Résumé chez Boris, là pour le coup, on est pas chez les pecheurs sympas, mais chez les yakusas fans de la torture à l'etau. C'est le premier film ou Fukasaku utilise aussi bien les plans penchés, et le bidonvile crasseux est le premier d'une longue série (Le blason ensanglanté, Sous les drapaux,l'enfer) On note un effet de style bizzaroïde lors de la fusillade finale, réutilisé dans Duel en plein jour-Le kamikaze(?). Très,très noir, mais representatif du futur Fukasaku des 70's
La suite plus tard, j'ai pas le temps. (re Dsl pour les fautes)
Envoyé par Borislehachoir le Jeudi 24 Juillet 2014 à 20:46
Petite parenthèse autour de mes confrères blogueurs, je voulais déjà vous montrer que quand des mecs de mtgfrance discutent ciné, ben ça donne des choses absolument brillantes :
" Ah oui c'est gogol ça explose de partout et c'est débile, c'est ce qui le rend le film génial "
Notons que le style littéraire est quelque part coincé entre Guillaume Musso à 15 ans et Guillaume Musso 15 ans 2 jours ; je suis extrêmement critique sur ma propre manière d'écrire (ce qui a pu me conduire par le passé à devenir plutôt chiant en voulant un peu faire mec sérieux académique et tout) mais là je crois que même à Cosmopolitan le gars se ferait recaler.
Tout aussi demeuré mais bien plus connu, une petite compilation Durendalienne, pour le plaisir de son supporter Talen et parce que j'avais promis à Crutch de la foutre sur MC :
Un jour, je remercierai tous ces mecs pour le réconfort qu'ils m'apportent quand je suis en proie au doute.
Envoyé par Haakon le Jeudi 24 Juillet 2014 à 20:56
Oui, enfin avec un montage on peut faire passer n'importe qui pour un con, c'est un peu facile.
Pour suivre de temps en temps ce que propose Durendal, et même si certains de ses côtés peuvent m'énerver, il faut au moins lui laisser qu'il bosse ses sujets, et qu'il argumente ses propos. Après je ne suis pas d'accord avec tout, mais au moins c'est un point de vue construit et ça vole un peu plus haut que pas mal d'autres trucs. (Du moins c'est mon avis).
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Joueur de 1994 à 1997 et de 2014 à...
Spectateur occasionel de 1998 à 2014.
Envoyé par Borislehachoir le Jeudi 24 Juillet 2014 à 21:06
Le 24/07/2014 à 20:56, Haakon avait écrit ...
Oui, enfin avec un montage on peut faire passer n'importe qui pour un con, c'est un peu facile.
Pour suivre de temps en temps ce que propose Durendal, et même si certains de ses côtés peuvent m'énerver, il faut au moins lui laisser qu'il bosse ses sujets, et qu'il argumente ses propos. Après je ne suis pas d'accord avec tout, mais au moins c'est un point de vue construit et ça vole un peu plus haut que pas mal d'autres trucs. (Du moins c'est mon avis).
Pour le premier point, je te l'accorde en théorie. Mais aller parler de Carrie comme d'un film des années 80 lié à mai 68 (il date de 76), ou dire que De Palma est un mec qui a beaucoup changé de style (y a pas plus unitaire, c'est comme dire que Burton a beaucoup changé de style), ou dire qu'il se laissait aller dans les années 80 qui est une décennie relativement sage pour lui, montage ou pas ça reste hyper con, d'autant plus qu'il admet qu'il n'y connait rien (mais alors pourquoi t'en paaaaarles ?).
Franchement, la plupart du temps le " bossage des sujets " ça me semble être une fiche wiki du réalisateur et basta. J'en ai déjà parlé ici mais la vidéo sur les films d'auteur, c'est ZERO travail préalable, même pas un minimum d'efforts de définition par rapport aux gens qui ont conceptualisé la notion.
" Ah oui c'est gogol ça explose de partout et c'est débile, c'est ce qui le rend le film génial "
Ah ouais. Visiblement, tout le monde pousse dans les 2 sens, c'est pas terrible. Perso, quand je vais voir transformers, c'est juste pour voir des robots géants se taper sur la gueule, faire tout pétér et des blagues à la con. Rien de plus, rien de moins que ce que le film promet. Après, j'ai pas vu non plus la filmographie de Bay...
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Envoyé par Haakon le Jeudi 24 Juillet 2014 à 21:14
Je n'ai jamais dit qu'il ne disait jamais de connerie, et c'est sûr qu'en l’occurrence faire une vidéo sur un sujet qu'on ne maîtrise pas un minimum, ce n'est pas pertinent.
Pour ce qui est du bossage du sujet, je n'ai pas vu toutes ses vidéos donc je ne peux me prononcer que sur celles que j'ai vues, et celles là me semblaient relever d'un travail en amont conséquent.
J'essaierai de voir la vidéo dont tu parles.
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Spectateur occasionel de 1998 à 2014.
Envoyé par Crutch le Vendredi 25 Juillet 2014 à 18:19
Même les vidéos ou il travaille son sujet, il finit par dire que Joel Schumacher est un grand artiste qui à tout compris à l'esprit de Batman et donc l'art cinématographique mérite d'étre rehabilité. Ecrire cette phrase m'a fait très mal.
Boris, merci de m'avoir epargné 20 minutes de Durendal pour entendre conneries sur conneries.
Suite de Fukasaku: Le dragon sauvage de Hokkaido: Ce film est genial.Point. Dans ce film, la scene finale,c'est 5 mecs en slip avec des katanas qui balancent des coktails molotovs sur des yakusas avant de les defoncer sur une plage.Je n'ai rien à ajouter.Bon si, allez, même le reste du film est bien, c'est un genre de vrai/faux ninkyo eiga avec des pecheurs maltraités par des vils yakusas, mais ou le héros est pas un noble yakusa mais un petit malfrat MAIS ON S'EN FOUT DES MECS EN SLIP QUI DEFONCENT DU YAKUSA BORDEL. Awesome.
Combat sans code d'honneur 1,2,3 et 4: L'histoire de Hirono (Bunta Sugawara) et de plusieurs yakusas de Hiroshima, de la fin de la guerre aux années 60. La serie de film qui à popularisé le jitsuroku eiga, films de yakusa "réalistes" qui depeignent des gangsters modernes, sans le code d'honneur yakusa présenté dans les ninkyo.Pour réagir au classement de Boris, je prefére le 3 au 4, même si c'est vrai qu'il est TRES paumitif au niveau du scénario. De toute facon, c'est une série monumentale. Le 1 est un de mes films préféres, dont les 5 premieres minutes sont un choc cinématographique. J'arrive pas vraiment à en parler, vous pouvez retrouver les critiques de Boris sur le Topic.
Envoyé par Haakon le Vendredi 25 Juillet 2014 à 18:43
Crutch
Même les vidéos ou il travaille son sujet, il finit par dire que Joel Schumacher est un grand artiste qui à tout compris à l'esprit de Batman et donc l'art cinématographique mérite d'étre rehabilité. Ecrire cette phrase m'a fait très mal.
Il émet un avis et il l'argumente, après on peut ne pas être d'accord, on peut même trouver que c'est une connerie. Honnêtement, je le répète, je ne suis pas toujours d'accord avec ses arguments, mais, dans la majorité des vidéos que j'ai vues, c'est argumenté et ça ouvre le débat.
Enfin bref, c'est mon avis hein, je n'essaye pas de vous faire aimer le travail de Durendal, mais simplement je trouve qu'il se fait allumer à tort et à travers, et je pense que ce n'est pas forcemment mérité.
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Joueur de 1994 à 1997 et de 2014 à...
Spectateur occasionel de 1998 à 2014.
Envoyé par Borislehachoir le Vendredi 25 Juillet 2014 à 19:05
Je viens de voir les vidéos sur les Batman de Schumacher et au-delà du côté assez hardcore d'aller faire de Batman et Robin " le meilleur film de la saga ", y a encore d'énormes contre-vérités factuelles.
Par exemple, quand il dit que le Batman initial des comics était léger ; je possède le recueil 1939-1941 donc les premières BD Batman (le perso est crée en 39), c'est pas vraiment " léger ", Batman y tue les méchants en leur broyant la nuque quand même, et l'influence me semble à chercher quelque part entre les séries radiophoniques de l'époque (The Shadow par exemple) et..... le roman gothique! C'est pas pour rien que Batman affronte un clone du moine fou de Lewis. C'est au fur et à mesure des années 50 et 60 que l'aspect enfantin prend le pas mais dire que Batman est un héros cartoonesque dès le début pour moi c'est une preuve d'inculture (d'ailleurs, il ne semble même pas savoir qu'il y a un Batman dès 1943, un sérial de propagande anti-japonaise).
Tout ça pour dire qu'au-delà du fait que je le trouve à la ramasse comme critique, il y a aussi que je n'arrive jamais à prendre au sérieux ses connaissances persos qui me semblent trèèèèèès faibles.
Envoyé par Borislehachoir le Samedi 26 Juillet 2014 à 20:49
Comme je pense encore à vous je refais deux petites critiques (qui ne sont vraiment pas du tout des films de merde dont je ne voulais pas parler sur mon blog)
Le Journal intime de Georgia Nicolson (Gurinder Chada, 2008)
Les romans pour adolescentes ont eu leur succès dans les années 2000 et j'admets ne pas les avoir lu ; leur réputation tient au ton " acide " " décalé " et " original " qu'ils emprunteraient.
Alors je ne sais pas si c'est le réal ou moi qui a loupé le coche mais là question " ton corrosif " on est quelque part entre les blagues de Thierry Beccaro dans Motus et un Plan Comptable Général qui aurait été annoté par un étudiant en école de commerce. Alors, ça change vraiment : Georgia est amoureuse du bogoss de la classe qui sort avec la pouffe de service. Georgia a des copines avec qui elle fait les 400 coups mais elle vont s'engueuler. Georgia a un père qui est parti bosser en Nouvelle-Zélande et du coup elle a peur que ses parents divorcent. Voilàààà.
Si vous avez déjà regardé des téléfilms Disney, vous pensez sans doute qu'on peut difficilement faire plus mièvre et moralisateur ? ERREUR. La fin est un sommet de cucuterie insupportable à faire passer Twilight pour un remake de Carrie. Sur tous les clichés possibles, on les a.... ben, tous ! Georgia se réconcilie avec ses copines, case tous les personnages secondaires qui ne servent à rien les uns avec les autres, retrouve son mec, humilie sa rivale et attention bon gout : après une heure ou on a vu sa maman flirter avec le décorateur, on découvre que celui-ci est homo, ne vous inquiétez pas la cellule familiale va bien.
Par contre, on est dans un film anglais ce qui veut dire que même une horreur comme ça est dotée d'une très bonne BO, avec des reprises des Undertones, des Buzzcocks.... De quoi laisser rêveur quand on voit les équivalents récents dans les teen-movies américains ou français. Enfin, le réal à la générosité de nous mettre une actrice de 14 ans en string ; en bon polanskien, je me suis quand même autorisé une petite érection.
I Love You, Beth Cooper (Chris Colombus, 2009)
Un nerd déclare sa flamme lors de la remise des diplomes et ça part en road movie imaginatif comme une notice de Le chat machine liquide.
Ce qui est bien avec Chris Colombus, c'est..... c'est..... Ouais non c'est une mauvaise intro.
Ce qui est rassurant avec Chris Colombus, c'est ça constance qualitative. Le talentueux réalisateur de Madame doubtfire ou Maman, j'ai encore raté l'avion prouve ici qu'il a su conserver son niveau tout en piquant tout ce qui était chourable dans les teen-movies de l'époque. Donc : la virée de dernière journée à la Superbad, le nerd amoureux de la blonde inaccessible et délurée façon The Girl Next door, un militaire psycho comme dans-tellement-de-films-que-je-vais-pas-m'emmerder-à-énumérer, et puis on y va.
C'est horriblement pas drôle. C'est une fois que les gags sont achevés qu'on se rend compte " merde, là c'était censé être drôle "(effet sur lequel la France a beaucoup d'avance, une série comme SODA avec Kev Adams est probablement irrattrapable dans le registre) sachant qu'en plus c'est trop long. Exemple : les méchants arrivent et un personnage les défonce à coup de serviette mouillée. FLASHBACK : humilié enfant, il s'entraine depuis à péter la gueule à des playmobils à coups de serviette. C'est déjà hilarant mais tout ça est étiré sur facile cinq minutes histoire de bien achever la patience d'un spectateur déjà bien entammé.
On a un peu l'impression que chaque scène a été écrite sans regarder les autres tellement la psychologie générale est une catastrophe. Les militaires tentent de violer une copine de Beth dans la voiture ? Pas grave, la meuf est toute contente de les voir revenir. Le chef des bidasses passe la moitié du film à traquer sa meuf ? Il trouve quand même le temps d'emballer sa rivale juste au cas ou on n'avait pas compris que c'était un trou de balle. Rarement scénar a semblé à ce point torché entre deux joints et la palme revient à l'intrigue autour du meilleur ami du héros : les persos passent TOUT LE FILM a lui dire " allez quoi, avoue t'es gay ", puis en fait..... BEN IL EST VRAIMENT GAY ! (mais comme c'est un gay cool il se tape un plan à trois avec les deux copines nymphos de Beth)
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