Topic Cinéma

Holy Motors : perso je vais à la séance de 18h! (trouvé personne pour m'accompagner)

(me suis jamais levé aussi tôt depuis 1 mois...) 

Le 14/08/2012 à 03:44, corum avait écrit ...

Ça fait plaisir en effet Belle chronique STAG, j'espere en lire d'autres. Qui est le 4ème Boris ?

Ben toi, Skarr, STAG et moi.

Boris.

 

Me manquait Skarr, je sais pas pourquoi. Sinon j'ai lu quelques critiques sur dvdclassik, y'avaitde bonnes analyses mais peu d'enthousiastes, assez étonnant. J'ai compris certaines choses en tout cas,,ça me donne envie de le revoir, et de voir d'autres Carax

Je ne sais pas si je dois essayer de raconter ce que j'ai vécu en regardant Holy Motors. A contrario de Boris, je ne trouve pas que du premier degré (bien que cette recherche esthétique soit là, indéniable et réussie), et je crains même d'avoir compris un franc rejet de la religion assez osé... bien que compréhensible.

L'impression aussi que l'on veut nous dire "vous voyez, pas besoin de films d'animation, les acteurs peuvent tout faire, et c'est ça qui est beau". Un peu assené, d'ailleurs.

Je n'arrive pas à appliquer l'adjectif "superbe", uniquement parce-que le film est trop en décalage, trop dans l'abstrait par moments (tant pour la beauté que la réflexion), mais c'est une grande réussite.

Si quelqu'un veut que j'essaye de mettre des mots sur cette oeuvre, j'essayerai .

Le 14/08/2012 à 21:58, NewMilenium avait écrit ...

Si quelqu'un veut que j'essaye de mettre des mots sur cette oeuvre, j'essayerai .

C'est le but du topic : on essaye de mettre des mots sur un ressenti personnel puis on confronte les avis. C'est un exercice bien plus difficile que ce dont il a l'air mais ça permet de s'extirper du j'aime/j'aime pas ( c'est pas mtgfrance ici quoi ) puis je trouve aussi qu'au-delà des films, t'en apprends beaucoup sur les gens quand tu comprends comment ils raisonnent. Quand Joker pète un cable contre Salo ( film qui est pourtant un chef d'oeuvre à mes yeux ), ça m'en dit un peu plus sur Joker, sur comment lui appréhende les choses. Vous avez pas connu l'époque ou DMC venait ici parler de films mais je crois que toute sa personnalité pouvait se résumer dans ses interventions ( remarquez la neutralité de la phrase ).

D'ailleurs quand je vais chez des gens, je regarder toujours leur bibliothèque, leurs disques et leurs films. C'est même très drôle de découvrir que le pote soralien de Jaguar et moi avons énormément d'affinités culturelles ^^

Boris.

 

Je sais bien que c'est le but. J'impliquais directement que je savais pas si ça intéressait qui que ce soit.

Alors, trying.

Gros spoilers, ne lisez pas et allez voir le film si vous l'avez pas vu et que ça vous intéresse.



Holy Motors m'a transmis plein d'émotions; curiosité lors du premier rendez-vous, admiration pour le travail d'acteur lorsqu'on voit Denis Lavant en petite vieille, fascination (ça, c'est perso) pour le paradoxe des gardes du corps qui le suivent alors, puis tentative de compréhension rationnelle comme je le fais malgré moi instinctivement au fur et à mesure du film... J'ai bien sûr vite vu que le but n'était pas là. L'oeuvre est sur plusieurs plans.

Sur le plan esthétique, par cette recherche de la beauté en plusieurs endroits: dans la Femme (si, si, je trouve clairement que ce film est un peu macho), la "photo" et le jeu des ombres (on le voit assez bien avec cette admiration évidente pour la petite séquence en noir et blanc, au début et à la fin, comme un rappel du précurseur, un hommage au maître/passé), la violence (et là je comprends qu'on ne la voit pas), les silences, les dialogues pas souvent finis et prenant le spectateur à contrepied (exemple immédiat : "Il y a quelque-chose que tu ne sais pas."  ... et on ne saura jamais quoi. L'interlocutrice ne le demandera même pas.)... Même le chien, hors champ dans la scène du vieux qui clamse, revient à l'écran, complètement calme lorsque tout vient d'être dramatique, et le fait qu'il repasse à l'écran est comme un rappel au décalage après une scène si émouvante et où le dialogue était un subtil mélange de dramatisme et de second degré (je ne me souviens pas de tout, mais entre autres justement deux trois répliques dans cette scène que j'ai pas comprises faute de contexte / référence cinématographique).

Sur le plan de la réflexion, et là c'est évidemment sujet à interprétation donc pas ressenti pareil suivant les gens. J'y ai vu une admiration sans borne pour le cinéma, évidemment. Mais aussi un léger rejet de tout ce qui est cinéma sans acteur ni image réelle (scène de la fin avec les limousines + le fait que Lavant fasse tout, tous les rôles, tous les genres, tout le cinéma par extension parfaitement + la reprise très appuyée de la Belle et la Bête dans une très juste mise en scène moderne). Un rejet de la religion, par la même scène dans les égouts; la Bête voile la Belle dans une réplique très exacte de burqa... qui, une fois la Bête endormie, réenlève son voile et laisse sa beauté ré-éclater à l'écran. Une inquiétude sur l'avenir du cinéma, et une espèce d'appel aux spectateurs par cette talentueuse course à travers les personnages et les situations. Une réflexion sur les occasions manquées, et la possibilité de sortir de sa condition / son conditionnement pour ne plus manquer ces occasions... si l'on peut le faire... et ce qu'il en coûterait, toujours laissé à l'imagination du spectateur puisqu'on ne sait jamais à fond le pourquoi, dans Holy Motors.
Un pied de nez aux spectateurs, avec les limousines.
Une touche sensuelle et sexuelle appuyée, à la fois belle et évocatrice, limite et réussie.
Un coup de pied dans les clichés des relations parents-adolescents.

J'en ai oublié, ça fait déjà 3 heures que j'en suis sorti...

Pour ce qui est de l'épisode de la Belle et la Bête, je pense que c'est plus compliqué. Il y a évidemment une critique de l'esthétique de la mode, du,côté grotesque et sensationnaliste, de la femme-objet, mais aussi une interrogation peut-être non résolue sur son cinéma, celui qui l'aime, car la limite est parfois floue : la recherche de la beauté dans la pose finale recherche encore la limite entre le grotesque et le beau, est tangente entre les 2 esthétiques... Pas sur que l'on puisse conclure.
Pour ce qui est de la critique des images de synthèse, c'est pas mon passage préfere, mais la raison pour laquelle ca passe, c'est qu'en effet l'image sans synthèse est plus belle que celle avec, y compris celle que l'on ne voit pas.
Le film part un peu partout, avec toujours cette interrogation, à mon avis pas si simple qu'elle peut en avoir l'air sur la beauté du cinéma, et 2semaines après je peux continuer à m'interroger. Bref, j'ai aimé.

[ Dernière modification par corum le 15 aoû 2012 à 06h09 ]

Édit : je viens. Penser pour Éva Mendes et le voile, ça me paraît être une façon de mettre sur le même plan l'oppression du voile et celle de l'esthétique de la mode.

Pour ce quid dit Boris, c'est assez intéressant, je ne voyais pas tellement les choses comme ça. Un avis construit c'est dur à écrire, toutes les critiques ici ne se valent pas et c'est pas les miennes qui sont les meilleures. Je pense quand même m'être pas mal amélioré à ce niveau la ces derniers mois, au contact de Boris et d'autres, qui m'ont donné un peu de vocabulaire, d'angles d'attaque etc et même si j'ai toujours un ressenti pas forcément très analytique de ce que je vois, ça a beaucoup renforcé mon amour du cinéma de mieux le comprendre, et j'ai jamais autant voulu voir de film. Je pense que l'objectif c'est un peu ça. À contrario, sur de dire ce qu'il peut ressortir de mes critiques.
Après c'est sur qu'avec celle des autres j'arrive à conclure des choses quoiqu'un peu partielles. Jokerface est un bon exemple, Boris c'est plus compliqué. Je pense que ce topic,fait surtout ressortir les très bons côtés de sa personnalité, son exigence, le plaisir qu'il prend, une vision de l'art à laquelle j'adhère, une honnêteté. T'es pas toujours aussi posotif, et je le dis avec le grand respect que j'ai pour toi.

Il y a des "chefs d'oeuvre" ou classique que j'aime pas (ex : shining, apocalypse now, suspiria) et il y a des "chefs d'oeuvre" ou des classiques que j'aime (ex : Full metal jacket, Orange mecanique, le bon la brute et le truand).

Il y a aussi des "films de merde " que j'aime (ex : une nuit en enfer 2) et des "films de merde" que j'aime pas (ex : le dernier saw).

J'en avais deja parlé avec Boris, mais en ce qui me concerne j'ai plus de mal à parler des films que j'ai aimé que ceux que j'ai detesté. Parfois ils sont mêmes bons mais ne m'inspire pas à rediger une critique. J'avais bien aimé des hommes et des dieux (Boris non), mais je crois de mémoire que ma critique faisait à peine un paragraphe.

Je me demande même si V for vendetta, mon film préféré, n'aurait pas par mes soins une critique plus courte que celle que j'ai fait contre le dernier Batman. Faudra que j'essaye une fois de voir ce que ça donne.

Je considère la musique de Shore pour le SDA comme le gros truc pompier et académique par excellence.

Là je suis pas d'accord du tout. Je la trouve vraiment exceptionelle, avec tous les thèmes différents et qui sonnent justes.

Moi qui me réjouissait d'avoir loupé cinq pages... 

C'est d'une virulence rare. 

Peut-être que son chat a sauté sur son clavier et atterri plein de fois sur "F5". Notez qu'elle a posté 5 pages dans la même minute.

Il fallait bien 71 messages pour dire ça dans le topic cinéma.

J'ai tout viré.

Un par un... je vous raconte pas la purge....

Du temps de MC5 on cochait des croix et on supprimait le tout.

Maintenant cest post par post.

Messieurs, nous avançons!
Nous savons désormais que la faute n'est pas involontaire!