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Skarr

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Envoyé par Skarr le Mardi 07 Août 2012 à 18:01


Le 07/08/2012 à 17:08, STAG avait écrit ...

Sinon une question, certains d'entre vous vont au cinéma seul, sans complexe ? (quoi, c'est associé au cinéma comme question)

La plupart du temps, j'y vais seul. Et ce sont souvent les meilleures séances. La dernière séance collective, c'était l'Âge de glace 4...

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Weeds

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Envoyé par Weeds le Mardi 07 Août 2012 à 18:48


Franchement The Breakfast Club n'est pas celui que j'ai préféré dans les 5, mais je trouve que malgré l'aspect volontairement caricatural des personnages (après tout c'est une comédie) y a un côté suffisamment authentique, renforcé par les acteurs, pour que l'on retrouve beaucoup d'éléments de la culture américaine et qu'y sont valables encore aujourd'hui. On comprend assez vite pourquoi c'est un film assez emblématique là-bas. Après niveau mise en scène y a rien de formidable mais j'ai vraiment eu l'impression de passer une journée avec les 5 ados dans la bibliothèque. Par contre je trouve que certains passages musicaux et la fin sont un peu trop éxagérés pour bien s'intégrer dans l'histoire.

Pour Pump Up The Volume c'est assez différent mais je l'ai vraiment trouvé formidable. Passé la fracture de l'oeil sur le style vestimentaire de 1990, je suis pas foutu de trouver un élément qui me déplaise vraiment. Christian Slater à la radio a un putain de charisme et Samantha Mathis est excellente. Là aussi une reprise thématique d'éléments de la culture américaine autant que la crise identitaire que peut traverser un adolescent, avec quelque chose qu'on retrouve encore aujourd'hui. Et malgré le discours un peu révolutionnaire de Hard Harry, on n'y tombe jamais complètement et naïvement, le héros se pose beaucoup de questions, hésite et à la fin aucune de ses deux identités ne l'emporte vraiment sur l'autre. Et puis effectivement une super BO.

Celui que j'ai le moins aimé, alors que paradoxalement pas le moins bon, c'est Superbad. Y a des moments excellents mais globalement certains aspects sont trop crétins, trop vulgaires à mon goût. Bon quand même le duo de flics, le délire "frère de Jimmy qui chante", les "visions" complètement n'imp de Seth et deux trois autres trucs m'ont bien fait marrer, mais j'ai moins accroché globalement.

Entre Mean Girls et Easy A dans le fond j'ai du mal à départager. D'un côté Mean Girls a beaucoup plus de détails pour lui, (effectivement le noir avec sa carte de visite "Mathlete / Bad-ass" mouahahaha), Lohan est craquante et le film fonctionne globalement très bien. D'un autre côté on peut dire qu'Easy A est plus quelconque et repose trop sur Emma Stone (parti pris de se concentrer à peu près uniquement sur un personnage) mais... ça marche. Emma Stone défonce à peu près tout sur son passage (oui j'assume) et sa voix me fait regretter l'existence du doublage et que tout le monde ne parle pas la même langue tellement j'ai peur d'une VF qui l'aurait massacrée (j'assume aussi).

Nelson, sinon rien à avoir mais autant dans les premiers films, chronologiquement, les brunes sont les meilleures alors que dans les derniers les rousses gagnent. 

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Si vis pacem para bellum

Pleykorn

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Envoyé par Pleykorn le Mercredi 08 Août 2012 à 05:23


Le 07/08/2012 à 18:01, Skarr avait écrit ...

La plupart du temps, j'y vais seul. Et ce sont souvent les meilleures séances. La dernière séance collective, c'était l'Âge de glace 4...

J'y vais également seul la plupart du temps, une séance du matin, idéalement le dimanche. C'est dans ces conditions que je profite le plus d'un film. Quand je n'y vais pas seul, c'est avec une copine, mais les séances du samedi soir entre potes ça fait plusieurs années que je n'en ai pas fait, je ne profite vraiment pas du film.

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Pleykorn

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Envoyé par Pleykorn le Vendredi 10 Août 2012 à 16:57


J'ai enfin trouvé Le Marin des mers de Chine (pour ceux qui seraient intéressés, c'est en version française et on ne m'a pas cassé les couilles avec les 72 minutes, ma boite à MP est disponible).

Pour ce qui est de la comparaison avec le seul Bruce Lee que je connais (Opération dragon !), on est quand même dans un registre clairement plus humoristique, avec même certaines scènes qui donnent dans le burlesque (quand ils se cachent tous dans la maison ou les crevettes piquantes par exemple) du coup j'ai eu plus de mal à voir les scènes de combat comme crédibles. Question scénario c'est un peu plus poussé effectivement (en même temps pas dur de faire plus compliqué qu'Opération dragon, il faut être honnête aussi, le coup de la vendetta personnel pendant une mission ayant pour but d'appréhender un caïd c'est pas du tout neuf). Mais ce qui m'a marqué le plus c'est la chorégraphie des scènes de combat, prises, coups, chutes, utilisation du décor et des objets, etc... Je trouve que pour ça, Jackie Chan est clairement un cran au-dessus.

Sinon, par rapport au Jackie Chan américain que je connais (Rush Hour). Je n'ai pas trouvé de différences fondamentales dans l'humour. Il y a surtout deux choses qui changent (mais en fait ça change tout OO), moins de tentatives de vannes qui ratent trop souvent et pas de Chris Tucker qui fait le guignol à côté. Et l'utilisation bien plus réduite des armes à feu (et explosifs) fait plaisir puisque ça laisse le champ à des scènes de combat plus acrobatiques.

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Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Vendredi 10 Août 2012 à 17:24


Oui dans les Jackie t'as quasiment toujours ( à part Crime Story ) de l'humour un peu polio. On finit par s'habituer mais les scènes de ménage dans Police Story c'est pratiquement aussi navrant que du Louis de Funès de la grande époque.
Par contre Jackie + Sammo Hung + Yuen Biao c'est toujours plein fouet question spectacle martial. Genre dans le marin... y a un moment ou dans le repère des pirates, Yuen Biao tombe en arrière ; je sais plus qui donne un coup de pied dans une chaise, Yuen Biao se rétablit SANS LES MAINS sur la chaise et repart donner des coups. C'est extraordinaire quand même et y a plein de petits trucs comme ça qui font que je les revois toujours avec beaucoup de plaisir ( et effectivement il est imbattable niveau utilisation du décor ).

C'est pas tant niveau humour ( encore que, Chris Tucker... ) que je trouve les Jackie HK cent fois supérieurs aux US, c'est surtout niveau inventivité des scènes de combat et des chorégraphies. On voit clairement qu'il se bride dans les films ricains et qu'au contraire, il risque sa peau à chaque cascade dans ses meilleurs films chinois.

Boris.

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Skarr

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Envoyé par Skarr le Vendredi 10 Août 2012 à 17:48


Le 10/08/2012 à 17:24, Borislehachoir avait écrit ...

Oui dans les Jackie t'as quasiment toujours ( à part Crime Story ) de l'humour un peu polio. On finit par s'habituer mais les scènes de ménage dans Police Story c'est pratiquement aussi navrant que du Louis de Funès de la grande époque.
Par contre Jackie + Sammo Hung + Yuen Biao c'est toujours plein fouet question spectacle martial. Genre dans le marin... y a un moment ou dans le repère des pirates, Yuen Biao tombe en arrière ; je sais plus qui donne un coup de pied dans une chaise, Yuen Biao se rétablit SANS LES MAINS sur la chaise et repart donner des coups. C'est extraordinaire quand même et y a plein de petits trucs comme ça qui font que je les revois toujours avec beaucoup de plaisir ( et effectivement il est imbattable niveau utilisation du décor ).

C'est pas tant niveau humour ( encore que, Chris Tucker... ) que je trouve les Jackie HK cent fois supérieurs aux US, c'est surtout niveau inventivité des scènes de combat et des chorégraphies. On voit clairement qu'il se bride dans les films ricains et qu'au contraire, il risque sa peau à chaque cascade dans ses meilleurs films chinois.

Boris.


+100. Le scénario on s'en branle un peu à vrai dire. Si je suis vraiment comme à gamin, bouche bée, à chaque combat des bons Jackie, c'est vraiment grâce aux chorégraphies spectaculaires et très drôles (plus drôles d'ailleurs que les gags "parlés"). À ce titre, la bagarre dans le bar dans Drunken Master (j'oublie toujours le titre français) m'a particulièrement marqué. 

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STAG

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Envoyé par STAG le Vendredi 10 Août 2012 à 17:57


 Pour répondre à ta question : 70 % du temps environ je vais au cinéma tout seul. Je sais que certaines personnes n'aiment pas trop mais dans mon cas la cinéphilie est une activité très solitaire. Plus tu vas voir des films en groupe, plus le poids des gens qui ont des gouts de chiottes est important et ça finit quasiment toujours pas du Shrek 4. Et même pour un truc aussi populaire que le dernier Batman, Jaguar et moi voulions la VO et les autres voulaient la VF, ils ont fini en groupe de 10 dans un ciné et Jaguar et moi quasiment seuls dans l'autre.
T'essais pas de me faire croire que t'as pas réussi à imposer ton opinion à quelqu'un ! Y a mille et un arguments (pas tous de bonne foi) pour vanter une VO. Moi j'y arrive presqu'à chaque fois.

Je suis jamais au cinéma seul. Je ne me considère pas cinéphile du tout. Une corrélation ?
J'ai déjà regardé des films chez moi, et j'aime plus regarder des films dans une salle que chez moi. Et en prime, certains cinéma propose des films difficilement accessible chez soit.
En bref, aucune réelle raisons à ce que je me dise "jvais pas aller au ciné tout seul quand meme".
Deux pistes de réponses :
* Garder le film à l'affiche pour quand je peux y aller avec quelqu'un. Cette notion et habitude du partage du moment. Pour plein de raisons, un film regardé à deux (ou plus d'ailleurs) c'est mieux. Les rires coordonnées, les regards pendant les scènes "de trop" les "longueurs" qui montre qu'on se trouve à côté de quelqu'un qui te comprend. Et bien entendu le debriefing de fin de film ! Ca a un côté complètement anti-cinéphile comme point de vue, mais jle défend comme je peux.

* Le quotien de chopabilité du film (une question très importante, que je peux développer, qui m'a quand meme emmené voir quelques navés.) ; Savoir qu'inviter quelqu'un (jdis pas une fille, je sais qu'ici c'est mal vu l'hétérosexualité affiché) au cinéma est à la fois une invatation à l'intimité et un multiplicateur de chance (pour le côté relaxant et distrayant qu'entraine ta compagnie, par la seule influence du film)






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Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Vendredi 10 Août 2012 à 18:28


Ben qui te dit que j'ai envie d'imposer mon opinion aux gens ? J'ai pas envie de leur bourrer le mou pour qu'ils aillent voir un film et qu'ils en sortent dégoutés. Et la VO ben tout le monde sait ce que c'est, si les gens veulent la VF c'est en connaissance de cause. On a bataillé Jaguar et moi pour expliquer qu'on irait voir le Batman en VO ( en plus c'était moins cher, 4 euros la place ) mais on s'est retrouvé à 2 contre 10. CQFD.

Puis je sais pas l'avis de l'autre pendant le film, je m'en fous. Quand je suis focus sur un film j'oublie la salle, le voisin et mes problèmes sentimentaux. A plusieurs t'es facilement déconcentrable tandis que tout seul t'es sur d'être bien motivé pour essayer de comprendre le film. Un groupe de djeunz c'est un coup à te faire haïr la démocratie.

Et autant j'ai déjà chopé au ciné ( deux fois ) autant dans les deux cas c'était gagné avant et j'aurais chopé devant une soirée catch de la même façon. Sachant que les deux fois c'était devant des grosses merdes que jamais je ne serais allé voir seul donc quand même deux séances de ciné de perdues. 

Aujourd'hui, j'associe surtout le ciné à expérience individuelle. Et c'est très bien comme ça. En plus vu que je pense que les femmes n'entravent pas grand chose au cinéma, à quelques très rares exceptions près, ça va quoi. Le nombre de fois ou j'ai vu des gros tocards asséner des conneries plus grosse que le troisième menton de Guy Carlier devant un public féminin en admiration, je les compte plus. Comme disait un cinéphile d'extrême droite que je connais, " la femme est l'ennemi du cinéphile sérieux ".

Boris.

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Skarr

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Envoyé par Skarr le Samedi 11 Août 2012 à 10:12


Le 10/08/2012 à 18:28, Borislehachoir avait écrit ...

En plus vu que je pense que les femmes n'entravent pas grand chose au cinéma, à quelques très rares exceptions près, ça va quoi. Le nombre de fois ou j'ai vu des gros tocards asséner des conneries plus grosse que le troisième menton de Guy Carlier devant un public féminin en admiration, je les compte plus. Comme disait un cinéphile d'extrême droite que je connais, " la femme est l'ennemi du cinéphile sérieux ".

Boris.

True story.

 

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gedat

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Envoyé par gedat le Samedi 11 Août 2012 à 15:18


Désolé de pas avoir posté sur The Dark Knight Rises, mais je suis assez pris en ce moment et j'ai peur de ne pas avoir assez de temps pour de longs débats, mais en gros, je lui donnerais à peu près la même note que Boris, mais pas pour les mêmes raisons: il a beaucoup mieux supporté que moi l'intrigue autour de l'armée des ombres et de la prison en Ouzbékistan (qui je trouve rompt criminellement avec l'ambiance générale du film), mais je n'ai aucun problème avec la musique de Zimmer, bien au contraire.


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Envoyé par Borislehachoir le Samedi 11 Août 2012 à 16:11


Fuck les critiques en bas de page.

Boris.

Edit:  fuck moi et mon incapacité à compter jusqu'à 15.

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Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Samedi 11 Août 2012 à 16:54


Outland - Loin de la Terre ( Peter Hyams, 1981 )

Une colonie minière a été établie sur Io, un satellite de Jupiter. O’Neil ( Sean Connery ) est le nouveau responsable de la sécurité. Peu après le départ de sa femme, partie avec leur fils rejoindre la Terre, O’Neil décide d’enquêter sur une suite d’accidents étranges dans lesquels des mineurs ont trouvé la mort. Le directeur Sheppard ( Peter Boyle ) décide de faire venir des tueurs par la prochaine navette pour l'éliminer. O’Neil est seul contre tous.
Je parlais récemment avec le Juif, mon vendeur de DVD, de mon aversion pour Le train sifflera trois fois. Il me confia partager mon désamour et me conseilla son " remake dans l’espace ", Outland, dont je n’avais jusque là jamais entendu parler.
Soyons clairs : quoi qu’en disent les encyclopédistes, Outland s’inscrit parmi les rares remakes enterrant l’œuvre originale, aux côtés des Scarface, La colline a des yeux, le Convoi de la peur et autres True Lies. Sur plusieurs aspects le contre-pied pris par rapport au film de Zinnemann est flagrant. Par exemple, là ou Gary Cooper passait tout le film à chercher de l’aide, ici ce sera en gros :

- Les gars, on veut me tuer.
- Démerdez-vous.
- Bon OK.

Alors certes c’est un peu l’extrême inverse mais c’est autrement plus palpitant à suivre, d’autant plus que Sean Connery impose son habituel charisme. J’ai beaucoup aimé l’exploitation du cadre SF : les décors post-Alien sont superbes et les combats silencieux dans l’espace arrivent à être haletants en dépit de leur lenteur. La première demi-heure avec les morts étranges est peut-être la plus intéressante car se démarquant le plus de l’original, le passage " attente " étant beaucoup moins captivant même si Hyams a le mérite de nous épargner les 54 plans sur la pendule, lui. J’aurais aimé que le personnage de la doctoresse renfrognée qui finit par aider Sean Connery soit un peu plus développé psychologiquement, par contre, et la fin aurait pu être un peu plus cathartique. Par contre le message anti-capitaliste du film ( là encore sous influence Alien ) passe comme une lettre à la poste parce qu’il parvient à s’intégrer parfaitement dans le contexte spatial tout en étant malgré tout terriblement actuel : les actionnaires qui imposent des cadences de travail délirantes qui poussent les mineurs à se droguer pour tenir le coup ; qui a dit France Télécom ?
Qu’importe, Outland est à réhabiliter de toute urgence et constitue un belle réussite de mixage entre western et science-fiction. 









The Big Doll House ( Jack Hill, 1971 )

Collier ( Judith Brown ) est emprisonnée pour le meurtre de son mari. Elle est mise en cellule avec Grear ( Pam Grier ), Alcott ( Roberta Collins ) et Bodine (Pat Woodell ). Régulièrement, les prisonnières sont torturées par leur sadique matonne.
J’ai un petit faible pour Jack Hill. Ses films sont très cons mais suffisamment rythmés et rigolos pour que je passe un bon moment à chaque fois. Ce cinéaste qui s’est attaqué aux genres les plus débiles de l’histoire du cinéma comme la blaxploitation ( Coffy, le meilleur que j’ai vu ) ou le film de gang féminin ( Switchblade Sisters dont j’ai parlé dans ce topic ) délivre ici sa petite contribution à l’un des types de films les plus racoleurs de tous les temps : le women in prison.
Ca se suit plutôt bien, merci le casting de grosses bombasses sans arrêt filmées sous la douche, merci à Roberta Collins en prisonnière nymphomane qui viole les types de massage, et à la superbe Pam Grier au corps sculptural. L’héroïne Judith Brown joue en revanche comme une patate et il faut la voir expliquer le meurtre de son mari comme si elle décrivait une recette de cuisine. Contrairement aux women in prison japonais d’Ito Shunya, les hommes ici ne sont pas tous des salauds ( des trois personnages masculins, l’un est clairement positif, les deux autres sont des andouilles ) et j’avoue que le côté féministe bourrin de ce genre de production m’a manqué ici. Au moins on a des femmes, des vraies, prêtes à sortir la sulfateuse pour massacrer les gardiennes et à se battre entre elles DANS LA BOUE s’il vous plait.
Le film est moins complaisant et mieux filmé que la moyenne du wip. Pas de viols par des lesbiennes, peu de gros plans durant les scènes d’humiliation. Par contre c’est clairement trop léger et on a parfois l’impression que les prisonnières sont au club med. La fin est du grand n’importe quoi avec Sid Haig, un acteur qu’on retrouve souvent chez Jack Hill, forcé par les prisonnières de violer la directrice de la prison !
Alors oui c’est idiot et oui c’est bourré de défauts, mais pour être honnête ce The Big Doll House m’a bien diverti et souvent fait rire. Toujours ça de pris.

Cop Land ( James Mangold, 1997 )

Garrison est une ville peuplée quasi-exclusivement de flics ayant décidé de la transformer en havre de paix. Un soir, un jeune policier commet une bavure et tue accidentellement deux noirs. Son oncle Ray Dolan ( Harvey Keitel ) étouffe l’affaire et fait croire au suicide de son neveu. Le shérif local, Freddy Heflin ( Sylvester Stallone ) comprend que quelque chose se trame mais est partagé entre son travail et son amitié pour Ray.
Stallone a toujours été un bien meilleur acteur que son rival Schwarzenegger, à ceci près que celui-ci a su s’entourer vite de grands réalisateurs comme Cameron, McTiernan ou John Millius alors que Stallone tournait pour des cinéastes de seconde zone. Après une longue période de films sans intérêt, l’acteur de Rocky et Rambo revient ici avec ce qui me semble être son meilleur film, et l’un de ceux ou son talent y est le plus éclatant.
En effet, entouré d’un superbe casting scorsesien ( Keitel, Robert De Niro, Ray Liotta, Frank Vincent ) c’est pourtant Stallone qui éclipse tout le monde alors que son jeu est pour le moins minimaliste : empâté, dépressif et torturé, son personnage passe une bonne partie du film à souffrir en silence jusqu’à la catharsis finale ou Mangold fait du Peckinpah avec un certain succès. Le script est très intéressant et plus complexe que ce dont il a l’air ( par exemple, le mari violent est pourtant l’un des premiers à s’opposer à la mafia de Keitel ). Le handicap de Stallone, devenu sourd d’une oreille après avoir sauvé lors d’un accident la femme qu’il aime sans réciprocité, renforce sa vulnérabilité et sa position de dépendance puisque seul l’appui de Ray Dolan peut lui offrir la carrière dont il rêvait.
Mangold n’est sans doute pas le top du top des réalisateurs et sa mise en scène scolaire n’est pas ce qui tire le film vers le haut, mais l’idée du gunfight final muet ( piqué à The Big Combo de Joseph Lewis ) m’a semblé ici plus pertinente que jamais, a contrario de ce qu’en fait Sam Mendes dans son pataud et académique Les sentiers de la perdition. Le " I can’t hear you Ray " mériterait d’être cité parmi les plus grandes répliques de cinéma.
Un excellent polar 90’s, ou Stallone trouve son plus grand rôle méconnu et qui à l’instar de LA Confidential par exemple prouve que parfois les bons artisans en grande forme font du bien meilleur cinéma que certains sacro-saints auteurs.








Take Shelter ( Jeff Nichols, 2012 )

Curtis ( Michael Shannon ) est un ouvrier sans histoire, marié et père d’une petite fille. Il devient petit à petit témoin de visions cauchemardesques dans lesquelles une tempête fait rage, décimant tout sur son passage. Au grand désarroi de tout son entourage, Curtis se lance dans la construction d’un abri, tout en étant conscient d’être guetté par la folie.
J’ai dit ici tout le bien que je pensais du premier film de Nichols, l’excellent Shotgun Stories avec déjà Michael Shannon dans le rôle principal. A mes yeux, ce deuxième film n’est pas à la hauteur de l’essai précédent, tout en demeurant assez singulier et intéressant pour mériter le coup d’œil.
D’abord, je me répète mais Michael Shannon est un des plus grands acteurs de notre époque. La gamme d’émotions qu’il parvient à faire passer est extraordinaire et si on ne se détache pas du personnage, c’est bien grâce à lui. Jessica Chastain, la révélation de Tree of life, est toujours aussi resplendissante dans le rôle de sa femme.
Il y a chez Nichols un amour inconditionnel pour ses personnages qui ici me semble aller trop loin : Chastain demeure toujours fidèle au poste, sans arrêt prête à accepter les idées a priori délirantes de son mari. Loin de moi l’idée de mépriser le mélodrame mais ici j’ai eu du mal à croire totalement dans cette relation un peu trop inébranlable à mes yeux.
Thématiquement, c’est tout à fait stimulant puisque cette tempête est une métaphore de tous les dangers pouvant guetter un couple ( chômage, maladie, dépendance ) et surtout, chose rare au cinéma, conduit au portrait d’un homme fou qui essaye de se soigner. Sauf que là encore, le scénario plus écrit de Take Shelter par rapport à celui de Shotgun Stories amène des personnages secondaires que je trouve trop schématiques. A traiter plusieurs pistes en même temps, de l’hérédité douloureuse de Shannon à la création de l’abri en passant par la psychanalyse, Take Shelter se perd un peu sur la longueur. C’est dommage parce le talent de cinéaste de Nichols est évident et que les séquences oniriques sont les plus réussies du film.
Sinon j’ai détesté la fin.
Deuxième essai imparfait mais loin d’être dénué de qualités, Take Shelter donne envie de continuer à suivre la carrière de Jeff Nichols.


Chasse au gang ( André de Toth, 1954 )

Trois braqueurs attaquent une station service. L’un d’eux, blessé, se rend chez un ancien complice, Steve Lacey ( Gene Nelson ) avant d'y mourir. Les deux autres, Doc ( Ted de Corsia ) et Hastings ( Charles Bronson ) prennent Lacey et sa femme en otage, les obligeant à assister les bandits durant leur prochain casse. Sims ( Sterling Hayden), le policier chargé de l’affaire, est quant à lui convaincu du fait que Lacey est toujours resté le complice de Doc et Hastings.
Remarquable film noir de série B qui en une heure et quart nous délivre tout ce qu’il faut de dilemmes, d’ambivalence et de personnages complexes. Si le casting peut nous rappeler l’Ultime Razzia de Kubrick ( dans lequel on trouvait déjà Sterling Hayden, Ted de Corsia et Timothy Carey avec sa tête de psychotique ), le traitement ici est moins dirigé vers le casse que vers le tiraillement de Steve Lacey, poussé à la fois par ses anciens complices comme par la police convaincue que la rédemption lui est interdite à reprendre ses anciennes activités. La mise en scène se fait souvent proche du documentaire, comme lors de la première séquence au commissariat, et me laisse penser que Chasse au gang est peut-être l’un des ancêtres les plus lointains des grandes séries policières contemporaines comme The Shield ou The Wire, avec laquelle il partage d’ailleurs un refus de l’emploi de la musique.
Ce qui pourrait être problématique, c’est le fait que les seconds rôles volent la vedette au fade Gene Nelson. Sauf qu’au fond, la présence très forte d’Hayden d’un côté et du duo Corsia-Bronson ( dont c’était l’un des premiers rôles ) de l’autre rend très bien l’aspect écrasé du héros, ainsi que son incapacité à se réinsérer. Sterling Hayden est d’ailleurs très ambigu puisque bien que montré comme un policier zélé, compétent et efficace, sa rigidité et ses certitudes le rendent assez inhumain et incapable de saisir les nuances.
Haletant de bout à l’autre, porté par des comédiens au sommet et une mise en scène dynamique, moderne et naturaliste, Chasse au gang est un fleuron du film noir.









Boris, sinon j'ai pas de problème avec la musique de Zimmer, c'est Zimmer qui a un problème avec la musique.

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Skarr

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Envoyé par Skarr le Samedi 11 Août 2012 à 17:43


Le 07/07/2012 à 11:41, Borislehachoir avait écrit ...

Allez, je fais un pacte avec toi : je regarde Phantom of the Paradise avant la fin du mois. Cela fait trop longtemps que je l'ai en plan.

*sifflote*

Sinon j'avais bien aimé Cop Land également mais je n'en ai gardé quasiment aucun souvenir.

Je vais tâcher de me procurer les deux Nichols.

 

Tu vas aller voir Rebelle ?


 

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Borislehachoir

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Envoyé par Borislehachoir le Samedi 11 Août 2012 à 17:51


Le 11/08/2012 à 17:43, Skarr avait écrit ...

*sifflote*

Sinon j'avais bien aimé Cop Land également mais je n'en ai gardé quasiment aucun souvenir.

Je vais tâcher de me procurer les deux Nichols.

 

Tu vas aller voir Rebelle ?

 

Non.

J'ai déjà regardé Phantom c'est juste que mes chroniques sont " différées " dans le temps par rapport à ce que je vois.


Boris, merde, je l'ai foutu ou déjà ce DVD...

 

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corum

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Envoyé par corum le Dimanche 12 Août 2012 à 03:43


Le truc avec la musique de Zimmer, c'est que rien que pour justifier qu'elle soit aussi forte à la table de mixage, y'aurait quand même fallu que ce soit du Rachmaninoff, et le film un concert enregistré. Comme en plus elle est répétitive et plate au possible...
corum, sinon j'avais vu Take Shelter, à peu près d'accord avec Boris si ce n'est un peu plus en retrait.

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"car le style pour l'écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique mais de vision" Marcel Proust

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