Topic Musique

Bah disons qu'"assez jazzy" ne suffit pas à en faire du jazz.

Sinon je pourrais aussi bien dire que les bagatelles de bach, c'est du jazz, c'est jazzy et y a de l'impro donc?

Enfin sans aller dans le contre-exemple absurde, on a un tel mélange des styles musicaux au XXème siècle que les dénominations semblent parfois obsolètes. On a souvent des mélanges qui rendent les dénominations ardues. Par exemple que dire de Jasser Haj Youssef? Violon jazz? ou airs traditionnels orientaux?

Mais bon dans l'ensemble, on a quand même un style musical dominant. Pour le reste on parlera d'influences. Sinon nina hagen c'est du jazz par exemple (ben oui elle a fait big band explosion quand même ^^.) Que Ravel, c'est du jazz. Bernstein? Encore du jazz. Mais on voit du jazz partout!

Bref on ne dira pas que kid A c'est du jazz contemporain, on dira à la rigueur que c'est un rock qui a subi des influences du jazz.

Vous voyez ce que vous faites avec vos conneries ? Vous formez un axe Boris-Kakkhara, ce qui est quelque chose d'aussi naturel que la peur du visage d'une actrice quadragénaire.

Blague à part, je souscris évidemment à ce qu'il dit dans son dernier message, non Radiohead ce n'est pas du jazz contemporain, du jazz contemporain c'est Brad Mehldau, le Matt Bauder Quintet, Vandermark, E.S.T. ou qui tu veux, mais c'est pas Radiohead qui est du pop-rock avec des emprunts à d'autres genres mais clairement pas du jazz. Faut arrêter de tout mélanger et de voir du jazz, du classique ou de la country partout.

Mendeed, bon déja merci pour avoir développé sur Xu Yi et effectivement je comprends mieux ce que tu voulais dire - ce qui n'était pas évident au départ -. Après quand je dis que t'aimes pas, c'est simplement qu'il me semble évident que c'est absolument pas le genre qui te fait vibrer et rien d'autre. Tu l'as d'ailleurs dit : " la country rock, c'est chiant à part Orange Blossom Special ". Au-delà du fait que je connaisse au moins cent albums de country ou de folk meilleurs que celui-ci, je crois que tu revendiques clairement ton désintérêt pour le genre.

Boris.

Le 12/09/2011 à 00:41, Borislehachoir avait écrit ...

Après quand je dis que t'aimes pas, c'est simplement qu'il me semble évident que c'est absolument pas le genre qui te fait vibrer et rien d'autre. Tu l'as d'ailleurs dit : " la country rock, c'est chiant à part Orange Blossom Special ". Au-delà du fait que je connaisse au moins cent albums de country ou de folk meilleurs que celui-ci, je crois que tu revendiques clairement ton désintérêt pour le genre.

Boris.
 

Tu as 100 % raison.
Pour le coup, je disais surtout ça pour t'embéter, si j'ai one-shooté le nom d "Orange Blossom Special" (j'ignorais même que c'était un album), c'est parce que je sais le jouer...

Mendeed

http://www.youtube.com/watch?v=2nCvs3L6mV0

au passage, cadeau, violon jazz version orientale.

Si vous voulez ecouter un chef d'oeuvre, mettez-vous Sin City, des Three'n'One.
C'est juste enorme, je ne m'en lasse jamais, et ca a ete une telle source d'inspiration pour moi depuis 1997 que je ne peux que vous conseiller de l'ecouter jusqu'au bout pour voir l'effet que ca fait.

Le 11/09/2011 à 21:39, kakkhara avait écrit ...

Bref on ne dira pas que kid A c'est du jazz contemporain, on dira à la rigueur que c'est un rock qui a subi des influences du jazz.

Je parlais juste de The National Anthem - qui reprend pas mal de codes du genre, comme l'accentuation de temps faibles dans le riff, le côté improvisatoire avec le skat du live ou l'instrumentation. En quoi on pourrait pas appeler ça du jazz contemporain ?

Le 12/09/2011 à 18:45, Heptahydride avait écrit ...

Je parlais juste de The National Anthem - qui reprend pas mal de codes du genre, comme l'accentuation de temps faibles dans le riff, le côté improvisatoire avec le skat du live ou l'instrumentation. En quoi on pourrait pas appeler ça du jazz contemporain ?
 

Pour le bridge, ok, c'est éminemment jazzy avec la présence du saxophone; ça ne fait pas du morceau du jazz, sinon ça c'esn est aussi : www.youtube.com/watch.
Par contre, pour ton histoire de temps faibles accentués propriété du jazz, ok on t'apprends ça en cours théorique quand tu compares avec la musique classique, mais tu retrouve le phénomène dans quantité de musique moderne... Si tu pars de ce principe là, le reggae c'est du jazz...

Mendeed

[ Dernière modification par Mendeed le 13 sep 2011 à 09h23 ]

Perso si je devais caractériser de jazz une chanson de Radiohead, ce serait plus We Suck Young Blood.

Le 13/09/2011 à 09:19, Mendeed avait écrit ...

Pour le bridge, ok, c'est éminemment jazzy avec la présence du saxophone; ça ne fait pas du morceau du jazz, sinon ça c'esn est aussi : www.youtube.com/watch.
Par contre, pour ton histoire de temps faibles accentués propriété du jazz, ok on t'apprends ça en cours théorique quand tu compares avec la musique classique, mais tu retrouve le phénomène dans quantité de musique moderne... Si tu pars de ce principe là, le reggae c'est du jazz...

L'idée, c'est que un seul élément n'en fait pas du jazz, mais que la combinaison ( rythme décalé + instrumentation + côté improvisatoire ) l'en rapproche assez pour l'y catégoriser.

Qu'est-ce qu'il y a de si jazz dans We Suck Young Blood ?

Quelques albums réecoutés ou découverts récemment :




Richard Hell and the Voivoids - Blank Generation ( 1977 )

Blank Generation fait partie des albums parfaitement en phase avec leur temps puisqu'en pleine année punk ( ce qui ne devrait pas faire oublier que la période fut saturée de rock prog ), Richard Hell sort l'album faisant suite au single Blank Generation produit l'année précédente, et s'inscrit dans la vague punk de retour au rock à grosses guitares qui fait du bruit et le fait bien. Hell n'est pas spécialement un inconnu puisqu'il a fait partie des Hearthbreakers de Johnny Thunders ( des New York Dolls, groupe pré-punk adulé par un Morrissey notamment ) et surtout du légendaire Television, dont l'album Marquee Moon allait se réveler l'un des tous meilleurs albums de l'année 77. Ces deux groupes, les Voivoids et Television, partagent également une postérité contemporaine puisqu'à l'écoute des Stokes l'influence semble absolument évidente. C'est brut de décoffrage ( " I don't care yor stupid face ! " ), ça ressemble un peu à une version intello des Sex Pistols qui revendiqueront d'ailleurs l'influence de Richard Hell, tandis que le guitariste des Voivoids, Robert Quine, est un fan de free jazz qui tente de faire du punk, d'ou un son un peu inhabituel ( Walking on the water, ça ressemble bien plus à Television qu'aux Clash ). C'est energique, ça fait du bien par ou ça passe, bref c'est indispensable. Depuis, Richard Hell a formé un groupe avec Thurston Moore de Sonic Youth, et... pas grand chose d'autre.

A écouter pour se faire une idée : l'introductive Love Comes in Spurts ( http://www.youtube.com/watch?v=IWu_NlU4t3c )

Gene Clark - No Other ( 1973 )

Dans le dictionnaire snob du rock, Gene Clark est classé parmi les personnages fondamentaux à aduler pour le rockollogue novice. Membre des Byrds ( il composa notamment la psychédélique Eight Miles Eigh sur Fifth Dimension ) , viré du groupe pour sa peur de l'aviation et son habitude de piquer les gonzesses convoitées par le reste du groupe, il se lança en solo dans une carrière sans succès public mais à la forte aura culte qui conduit aujourd'hui une partie de la critique à affirmr que No Other est un des plus grands albums des années 70. Ce n'est pas moi qui vais dire le contraire.
Il s'agit d'une sorte d'album de country-rock à la Gram Parsons ( les deux ont d'ailleurs fait partie des  Flying Burrito Brothers ) mais en plus instrumental, Gene Clark n'ayant pas peur des choeurs, des arrangements baroques et des pianos grandiloquents. Cela en fait, je pense, un des rares albums de country-rock totalement accessible à un publique habitué à la pop, cet aspect étant renforcé par la qualité extraordinaire des compositions : la très froide No Other ou la voix de Clark semble venir des enfers, l'incroyable Strenght of strings avec ses choeurs hallucinés, sa géniale intro à la slide, son riff que je trouve absolument imparable et ses paroles perchés déja présentes dans une Some Misunderstanding ( " we aaaaaaaall need a fiiiiiiiix ! " déclamé avec une évidente sincérité ) ou des chansons plus classiques mais tout aussi belles comme Silver Raven forment vraiment un album merveilleux réhabilité à juste titre ces dernières années.
Ca pourrait facilement tourner à la boursouflure. A chacun de juger sur place, en évitant d'être trop conditionné par l'évidente sympathie se dégageant du personnage de Clark ( réputé pour sa gentillesse et sa modestie au milieu de personnages aux melons incroyables, Clark est mort oublié sans avoir connu de réel succès alors que nombreux sont ceux qui louent son travail ).

A écouter pour se faire une idée : Strenght of strings ( http://www.youtube.com/watch?v=xjKnmThuKTY )


Boris, je voulais vous parler d'autres trucs mais j'ai pas trop le temps, demain sans doute.

Gram Parsons - GP/Grievous Angel ( 1973/1974 )

Personnage encore plus attachant et plus triste que Gene Clark, Gram Parsons, également ex-Flying Burrito Brothers et ex-Byrds, Gram Parsons faisait partie des artistes ayant tenté sans succès de concilier country et rock dans les années 70, d'ou une hostilité des deux milieux pour lesquels la musique de Gram Parsons s'apparentait aux drogués d'en face/ploucs réacs de l'autre camp, excepté aux yeux de quelques personnes de gout comme les Rolling Stones pour qui Parsons composa Wild Horses. Après avoir sorti GP en 1973, Parsons mourut à 26 ans d'une overdose d'héroine, et Grievous Angel sera commercialisé à titre posthume l'année suivante.
Sur une bonne partie des deux albums, Parsons chante en duo avec l'une des plus belles voix de la country, Emmylou Harris qui illumine des ballades comme We'll sleep Out The Ashes In The Morning ( sur GP ) ou Love Hurts, reprise de Roy Orbinson ( sur Grievous Angel ). Car Parsons est un excellent chanteur, assez loin des clichés " voix de canard " véhiculés sur la country, qui rappellerait plutôt les chansons les plus posées de Yo la tengo, par exemple. Il y a quelques déchets sur chacun des deux albums ( Cry One More Time est une tentative intéressante mais ratée de métissage country-blues funky, le début de Grievous Angel est un peu anecdotique et surtout Cash on the Barrelhead est, pour le coup, une compilation de tous les clichés country tendance Bigdil ) mais aussi beaucoup de morceaux d'une grande profondeur émotionelle ou les rythmes se font plus lents et les arrangements plus classieux.
L'avantage, c'est que GP commence par la chanson la plus country des deux albums : Still Feeling Blue, dont l'écoute devrait suffir à tester les limites de l'auditeur, puisque si vous acceptez cette chanson, les deux albums devraient passer comme une lettre à la poste, l'inverse étant vrai aussi.

A écouter pour se faire une idée : pour prendre une chanson sur chaque album, disons A song for you sur GP ( http://www.youtube.com/watch?v=AG7CQ0YugFc ) et In my Hour Of Darkness sur Grievous Angel ( http://www.youtube.com/watch?v=V2LtJ7AKUrc ).

 

The Stooges - Fun House ( 1970 )

A mes yeux, deux personnages fondamentaux représentent à eux deux le rock. Le premier est Neil Young, pour sa voix, son intégrité sans faille, pour On the beach et pour ses hymnes enflammées, tandis que le second, Iggy Pop, continue à plus de soixante ans à montrer une fougue, une énergie et une violence jamais démenties.
Fun House, c'est " on hurle et on pète tout ", pour faire simple. Si Raw Power ira encore un peu plus loin dans la brutalité avec l'arrivée de James Williamson, Fun House a pour lui une plus grande hérérogénéité grâce à l'apport du saxophoniste Steven Mac Kay sur lequel je reviendrai plus tard ; il est également plus consistant sur la longueur que le premier Stooges, qui disposait d'une face A absolument monumentale ( je vénère We Will Fall et ses huit minutes de transe hypnotique ) mais une face B bien moins réussie.
Contrairement à celui-ci, Fun House démarrer de façon convaincante quoique conventionelle avec les gros rocks dow on the street et Loose mais prend son ampleur ensuite sur le génial TV Eye, avec son riff répétitif et son Iggy hurlant comme un Jim Morrisson hystérique. Plus bluesy et plus vicieux, Dirt donne une impression de dégueulasserie bien crade complètement obsédante.
Avec ces 4 chansons composant la face A seulement, Fun House serait un excellent album. Mais ce n'est rien comparé aux trois issues de la face B.
Dans 1970, fausse suite du 1969 du premier album, Iggy hurle " I FEEL ALRIIIIIGHT " sur un roff de de guitare aussi enivrant que celui de TV Eye jusqu'à ce qu'apparaisse un saxophone sorti tout droit d'un album de free jazz tentant de couvrir les hurlements d'Iggy dans un final apocalyptique. La chanson-titre, Fun House, est un morceau-fleuve de près de huit minutes qui ressemble à un croisement entre Captain Beefheart, du krautrock et le cri d'un mec qui s'est coincé une main dans une porte. Enfin, le LA Blues de fin a dix ans d'avance sur son temps et constitue une véritable orgie musicale bruitiste ultra-violente moitié indus moitié free jazz complètement distordu et limite inaudible. 
Un des plus grands albums de tous les temps. Petite pensée pour un ancien membres des TQSAR, Syd_Barrett, qui avait cet album en avatar, ce qui ajouté à son pseudo est une preuve de gout indéniable, tu me manques Syd.

A écouter pour se faire une idée : ça n'est certainement pas la chanson la plus facile d'accès de l'album, mais si t'as jamais écouté LA Blues, alors tu n'as rien entendu à Hiroshima : http://www.youtube.com/watch?v=AFp73sqwNfU 

Boris, accessoirement, j'ai découvert tout récemment la BO de Paris Texas par Ry Cooder ( alors que j'ai toujours pas vu le film  ) et j'ai trouvé ça formidable, donc si des gens qui connaissent un peu Ry Cooder ont des tuyaux et des conseils à me donner, ce serait tout à fait volontiers.

 

The Stooges, vu de loin en live au Hellfest, avec Iggy Pop complètement déchiré, mais c'était cool quand même... Mais pour ce qui est de la scène il fait vraiment tout, les autres membres du groupe étant pour le moins statiques.

Sinon, je suis de retour de la fête de l'huma; Sum 41 (que j'aurais bien aimé voir, un petit coté nostalgique de mes 14 ans) avaient été remplacé par Avril Lavigne... En gros, on a attendu qu'elle chante "I want to be your girlfrienf" pour tripper un bon coup avant de se barrer...

Et sinon, vous aurez qu'à dire que je suis un putain de sale gaucho rétrograde et conformiste, mais Joan Baez qui chante "le déserteur" de Boris Vian sous une pluie battante, m'a foutu littéralement les larmes aux yeux...

Mendeed

Un rouquemoute anglais de 16/17 ans qui psalmaudit sur un mélange noise/new wave/electro, bref un truc que je n'arrive pas à qualifier mais qui me touche aux tripes. Quel chant ! brumeux, mélancolique, et plein de morgue. Bizarrement ce gars me rappelle The Smiths...dans cette grâce qui regarde ailleurs.

ça s'appellait Zoo kid, mais il a changé de nom pour King Krule. Un EP en préparation.


www.youtube.com/watch  Cette chanson me donne des frissons. La première que j'ai découverte.


www.youtube.com/watch La toute nouvelle.

www.youtube.com/watch

Un groupe formé avec le regretté Dimebag.

J'ai trouvé le style power-country plutôt original

 RIP Bert Jansch     

http://www.youtube.com/watch?v=V-HkBak9lmM

Boris, un des guitaristes les plus importants de tous les temps, et personne ne va en parler.