Le topic cinéma II : Scape's battle returns.

Moi j'ai vu misery au théatre mais c'est largement moin bien, pas de sang, pas de membres coupés ou de flic sous la tondeuse .

[ Dernière modification par Atropos le 25 aoû 2007 à 20h27 ]

Et puis pas Kathy bates quoi ...

Et au théâtre y a pas de faux sang ... c'est pas comme dans la famille addams ? Je suis décu.

Irréversible ( Noe )

Après m'être farci des mauvais films au degré de mise en scène proche du zéro, des mauvais films guimauve gnan-gnan ultra-lourds et un mauvais film chinois académique ou on tente d'instaurer une poésie visuelle foireuse à l'aide de goutes d'eau en CGI, de combats filmés sous tranxen et de structure rashomonienne de mes deux, là on a le type de mauvais films de très loin le plus intéressant : le mauvais film " coup de poing dans ta gueule ".

Si certains évoqueraient immédiatement Fight Club ou Bad Lieutenant à ce sujet, Old Boy perd immédiatement son titre question " noirceur esbrouffante " chez moi pour laisser Irréversible qui y sera très probablement intouchable.

L'histoire, vous la connaissez : le film est raconté à l'envers, un mec venge le viol de sa femme en recherchant le violeur en question pour le buter.

Pour ce qui est de la forme, là j'ai été agréablement surpris : les longs plan-séquences ont beau faire parfois un peu brouillon ( particulièrement au début du film ou la caméra tourne partout jusqu'à la nausée ), c'est quand même assez casse-gueule à faire pour succiter un vrai intérêt. Et ce n'est pas gratuit vu que ça s'inscrit dans le coté " temps réel ". La scène de viol, dont je reparlerai sur son fond, aurait pu être la claque annoncée si le reste avait suivi. A une horripilante Monica Belucci près les acteurs sont bons. Mais quand même, la boite gay...

Le fond, par contre, non. Noe est probablement loin d'être un con et a décidé de choquer le bobo au maximum, d'ou les deux scènes ( faussement ) chocs, le meurtre à l'extincteur et le viol, malheureusement toutes les deux désamorcées par leur contexte : comment vous voulez trouver crédible un meurtre à l'extincteur dans une boite ou 50 personnes sont à un mètre de l'action sans qu'aucune ne réagisse ? Pourquoi Belucci ne se débat-elle pas un strict minimum ?
Noe balance une description des gays assez ridicule et tente à la fois de faire son malin avec l'homophobie ( re-on-choque-le-bourgeois ) et l'auto-défense ( re-re-on-choque..., surtout que je vois pas en quoi le film justifie l'autodéfense, la presse de gauche devrait arréter le chichon ).
Ajoutez à ça de la grande philosophie ( " le temps détruit tout ", ouéééé ) et une fin qui ne sert à rien ( qu'est ce que ça change que Belucci soit en cloques ? ), on obtient un truc faussement provoc qui, si il est drôle au second degré, fait foirer à cause de ce même second degré idiot toute idée d'amour pour les personnages. Et votre serviteur, faux-cul se disant anticynique, se retrouve à se foutre complètement de la scène du viol et à rigoler un peu sur celle de l'extincteur.

En résumé, le film vaut uniquement parce qu'il est largement mieux filmé que le tout-venant français. Pour le coup de poing, on ira plutôt imiter Cassel et traiter un random chinois de " sale chinetoque, pédé, casse-toi sale niaqoué, allez paure pédale ! " ( scène extrèmement jouissive ).

Boris, ça aurait pu être pire... et largement mieux.

Je suis grosso modo du même avis que Boris.

Je rajouterais juste que je trouve le dialogue entre les 2 mecs dans la chambre au début complétement inutile. J'ai aussi beaucoup aimé la scène avec le taxi chinois.

Ah oui, la chambre c'est pas trop mal foutu même si ça fait... Soy Cuba façon discount, mais alors les dialogues limites inaudibles commençant par " le temps détruit tout " merci bien.
Surtout que je pige mal le rôle des deux glandus dans le film

Boris, le taxi chinois c'est un grand moment d'homophobie-racisme totalement gratuit ou Cassel est immense.

Ce soir vu Phantom of the paradise de Brian de palma



Je comprends tout d'un coup pourquoi Brian de Palma est considéré comme très talentueux

Une pseudo comédie musicale rock attitude, avec comme il se doit une B.O énormissime et survoltée. Comme c'est l'habitude avec les histoires parallèles, que ce soit des flashbacks, des chansons comme ici présent, ou des scènes corollaires, la chanson va finir par devenir omniprésente et réelle dans la vie du personnage principale, ce désarmant fantome au look combiné de batman et de dark vador .

Manque de bol, la chanson qu'il a inventé est loin d'être de tout repos, reprenant l'histoire de faust.

Un grand moment de musique et de cinéma : l'ouverture du paradise est proche de la perfection scénique, une pure merveille de mise en scène.

Vu il y a peu :
— Présentateur vedette (rigolo)
— Leaving Las Vegas (surpuissant)

Et deux trois level one avec Baste (chanteur des Svinkels, mi-homme mi-éthanol)

Si tu te poses la question du mec déguisé en ours qui tape une pipe à un lord anglais, je crois que chaque spectateur de Shining se l'est posé aussi
Pareil sur la fin avec la photo de Nicholson... mais je serais aussi curieux si quelqu'un avait une réponse générale, quelque chose que Kubrick aurait dit en interwiew par exemple.

Ouais mais tu triches, en fouillant les archives de convers msn je suis certain de trouver LA PREUVE ECRITE que je t'avais déjà poser les questions, et que donc ton talent de divination est nul !

Sinon la photo de Nicholson il doit y avoir un truc avec le barman (?) qui dit "gnagna ça a toujours été vous le gardien".

C'est pour ca qu'on a tendance à privilégier la dénomination de film d'épouvante, et non de film d'horreur.

Ah ben j'appellais ça débilement film d'ambiance, me coucherais moins con. =)

Bon sinon j'ai vu "c'est arrivé près de chez vous", encore un peu embrouillé, les souvenirs du tueur bourré se mêlent avec les citations de las vegas parano et de la classe Américaine. Bref j'en parlerai sans odute plus tard.

+oo pour le phantom of paradise ... sans compter une certaine ironie qui s'y trouve.


Edit : justement la fin de shining est assez floue et ambigüe pour que chacun se fasse son idée, c'est un des gros plus des fins ouvertes.


Re edit :
Je corrige les erreurs lues plus haut :

Pas de nom

un mauvais film chinois académique pas si académique d'après Boris, avec un scénario plus profond que la moyenne ou on tente d'instaurer instaure une poésie visuelle foireuse en autre, à l'aide de goutes d'eau en CGI en autre, de combats filmés sous tranxenlentement, laissant place à la beauté de l'action, et de structure rashomonienne de mes deux, même si on sen fout un peu de la structure "rashomonienne"

Faut pas être aussi conservateur et sclérosé à ton âge, enfin après cette petite correction c'est plus proche de la réalité ... Et que diable dépasse cette appréhension de l'inconnu et de la rigueur des codes académiques (pour quelqu'un qui dénonce l'académisme d'un film, ironie inside) toi jeune homme dans je donnerais pas le nom.

[ Dernière modification par Tsan le 26 aoû 2007 à 12h22 ]

C'est pour ca qu'on a tendance à privilégier la dénomination de film d'épouvante, et non de film d'horreur.

J'ai du mal à voir la différence profonde entre les deux ( si un puriste pouvait aussi m'expliquer celle entre " film noir " et " polar noir ", voir entre " western " et " surwestern ", je lui en serais sincèrement reconaissant ).
Je suppose que pour toi horreur = sang et épouvante = ambiance ?
Mais alors tu places ou des films comme Psychose, les oiseaux, Suspiria, Carrie ou les frissons de l'angoisse ?

Boris, parce que Psychose en film d'épouvante et Carrie en film d'horreur, ça me parait discutable.

Pour moi :

Les oiseaux = film d'angoisse.

Suspiria = film fantastique.

Carrie = film fantastique/ film d'horreur, dans ce cas je les appellent "film noir". Car dans Carrie c'est plus l'univers mauvais qui prime plutot que le peu de sang que l'on voit.

Joker, a mon grand regret j'ai pas encore vu Psychose.

La réponse se trouvera plus du côté de la littérature ... sauf pour western et suswestern (oua lors ce genre existera en littérature ).

Pour ce qui est du polar et du film noir (le plus facile).
Si on n'est pas formel, le polar noir serait un pléonasme ... le polar en littérature étant la fusion des romans policiers et romans noirs.
Ensuite si on veux absolument jouer sur le côté formel et académique de la chose ... le film policier présente la résolution d'un meurtre (en gén) ... on est sensé partir du meurtre. D'où le terme policier
Le film noir, au sens stricte du terme, concernera plutôt le cheminement du meurtrier jusqu'au dit meurtre qui est senser être la scéne de fin (en plus de crime). D'où le terme noir (préjuger sur cette couleur, pas bien)
Le polar ne respectera ni l'un ni l'autre ... ... ... on suivra le meurtrier avant qu'il ne tue et le film se terminera sur son arrestation (si le héros est compétent)

Dès lors on peut se poser la question s'il s'agit de pléonasme ... le noir de "polar noir" a t'il le même sens que le noir de "film noir".


Pour la différence entre horreur et épouvante il faudrait plus demander à un prof de français qui sera voir la subtilité entre les deux.
Toutefois la dernière fois que j'en ai parlé à l'un d'entre eux (la cantine ça aide) ... c'était une question de degré ... l'épouvante ça doit juste faire peur alors que l'horreur doit provoquer un dégout. Ca laisse un peut trop de liberté d'interprétation à mon gout surtout que ça semble pas rigoureux comme définition . Pour la plupart c'est juste la même chose, un sous genre (rien de péjoratif) dans la catégorie fantastique.

[ Dernière modification par Tsan le 26 aoû 2007 à 12h46 ]

Les oiseaux = film d'angoisse.

Admettons.

Suspiria = film fantastique.

Guère plus que les oiseaux : c'est rationnel de voir tous ces piafs attaquer subitement ?
Pour moi c'est giallo épifétou.

Carrie = film fantastique/ film d'horreur, dans ce cas je les appellent "film noir". Car dans Carrie c'est plus l'univers mauvais qui prime plutot que le peu de sang que l'on voit.

Un film noir c'est un film entre le film policier et le film de gangsters, genre les vieux Bogart, tous ces films avec détectives privés, femmes fatales et compagnie.
Puis peu de sang dans Carrie, mouais, entre ses règles au début et son pétage de plombs final, la mère dézionguée au couteau, le sceau de sang sur sa tronche... y a quand même du sang !

Boris, pour psychose c'est aussi chiant : pré-slasher ? Epouvante ? Film à twist ?

J'ai pas vraiment vu le premier épisode, donc il se peut que tu aies raison. Pour ma part, en tant qu'animaux, il n'y avait qu'un chien qui restait tout au long de la série, un chien qui accompagnait une petite fille dans la mort.

C'était un fourmilier.
Et si le début de la série paraissait prometteur, la suite était à chier.

Attention le fantastique se doit d'être ambigüe ... le lecteur/spectateur doit hésiter entre "le rationnel" et "l'improbable" à la fin.

Shining en est un parfait exemple ... alors il est fou ou il y a vraiment des fantômes.
Les oiseaux aussi ... ça peut arriver, pourquoi pas.






Et du coup on se dit que la différence entre épouvante et horreur doit se trouver dans l'absence d'ambigüité dans le genre Horreur (dans un slasher on a pas la place aux doutes, le mosntre/criminelle/psychopathe/demon existe bien et ça va découper) ... Alors que dans l'épouvante si.