Je voulais savoir si certains avaient déjà écouté et auraient des avis sur Interzone et Zone Libre, les deux groupes de Serge Teyssot-Gay (le premier avec Khaled Aljaramani, le deuxième avec un autre guitariste et un batteur).
J'ai écouté le dernier album d'Interzone, Waiting for spring, et je l'avais trouvé excellent. J'ai découvert Khaled Aljaramani il y a deux semaines à Torcy, à un concert de Dhafer Youssef. Le groupe est donc composé de Khaled à l'Oud, et de Serge à la guitare. C'est un album que j'ai trouvé dans l'ensemble assez étrange.
Tout d'abord, l'utilisation de ces seules instruments à guitare et les effets utilisés par la guitare rendent en permanence une ambiance triste, sans être forcément répétitif. Mélancolie de l'existence sur Sur la route de Homs ou nostalgie des temps passés sur le Temps, et le désespoir dans sa forme la plus pure sur Invasion. Musicalement les deux sont très bons, et entendre de l'oud est très rafraichissant. L'association de ces deux instruments donne donc quelque chose de particulièrement original, et c'est sûrement l'un des plus grands atouts du duo.
Par la suite donc, Zone Libre. On change d'ambiance. Avec deux guitares et une batterie, on atteint des sons très malsais, des musiques parfois violentes et dérangeantes. L'album Faites vibrer la chair, le seul que j'ai écouté (avec leur album avec Casey et B.James, Les Contes du chaos, mais c'est autre chose) est très centré sur la guitare de Serge Teyssot Gay. L'autre guitare est relativement secondaire, et la batterie très accompagnatrice, donne des ambiances mais pas des rythmes. Dans l'ensemble un album que j'ai aussi trouvé très bon.
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Autre motif d'orgueil, que d'être citoyen ! [Les citoyens] doivent travailler devant la majestueuse égalité des lois, qui interdit au riche comme au pauvre de coucher sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain.
Envoyé par Borislehachoir le Mardi 23 Avril 2013 à 01:24
Bon, on m'a demandé de faire des critiques musicales au lieu de spammer 150 trucs de folkeux dépressifs sur facebook. Au départ c'est pas trop mon truc de parler musique mais je vais tacher de faire quelque chose d'un minimum potable, en demandant toutefois l'indulgence du public. Par contre je ne parlerai que des albums que j'aime bien, parce que l'effort que je fais est déjà suffisament pénible pour que je le gache sur Muse ou Coldplay. Faut pas déconner.
Nick Cave and The bad Seeds - Push The Sky Away ( 2013 )
Après un album des Bad Seeds franchement pas terrible ( Dig, Lazarus, Dig!!! ), quelques bandes originales de film et un projet que je n'ai pas eu l'occasion d'écouter ( Grinderman 2 ), Push The Sky Away marque le retour du chanteur à une sérénité comparable à celle qui accoucha au début des années 90 d'un de ses plus beaux albums, The Good Son. L'entêtant refrain à choeurs de Mermaids, par exemple, rappelle celui de Foi Na Cruz. Le départ du guitariste emblêmatique Mick Harvey oblige les Bad Seeds à modifier leur son ( la basse a rarement été aussi mise en avant sur un de leurs albums ), la voix toujours impeccable de Cave faisant le reste. Au final, l'album est un très bon cru d'un de mes groupes favoris, à deux petites réserves près : le manque de titres vraiment énergiques pour contraster ( comme le faisait The Hammer Song sur The Good Son, par exemple ) avec l'apaisement général, et des textes globalement pas tout à fait au niveau de ce dont est capable un Cave en pleine forme.
Mes chansons favorites : Water's edge et son obsédant leitmotiv au violon, Jubilee Street et son final en forme de long crescendo, l'incroyable Higgs Boson Blues qui renoue avec des textes-fleuves comme The Mercy Seat ( Cave y croise Robert Johnson et sa guitare, Hannah Montana en pleine savane africaine et des pygmées mangeurs de singe ! ) et la belle chanson éponyme de conclusion.
Sonic Youth - Goo ( 1990 )
Album " commercial " d'un groupe de rock indé majeur, Goo est surtout considéré ainsi du fait qu'il soit le premier album des new-yorkais à avoir été signé chez un major, en l'occurence Geffen, et parce qu'il contient relativement peu des délires bruitistes qui pouvaient faire le charme ( ou rendre insupportables, selon les gouts ) de leurs premiers opus.
Alors, Goo, album de vendus ? Doit-on leur opposer indifférence ou ignorance ? Je n'en sais rien, et je m'en branle. Goo est un des albums que je préfère de Sonic Youth, sur mon podium avec les indispensables Daydream Nation et Dirty. Le refrain de Dirty Boots irradie le rock. Mary-Christ est une chanson de réveil aussi efficace que le Song 2 de Blur, Kool Thing l'une des meilleures fusions entre rock et rap à ma connaissance ( Chuck D de Public Enemy vient chanter aux côtés de Kim Gordon ), Mote nous permet de réentendre quelques larsens caractéristiques du groupe, Mildred Pierce est une explosion de violence noisy... Seuls deux titres me semblent légèrement inférieurs ( Disappear et My Friend Goo ) et m'empêchent de le placer tout à fait au même niveau que Daydream Nation ou Dirty mais il me semble, à réecouter le final de Mildred Pierce, que mettre Goo sur le même plan " pop " que U2 revient à avoir un peu de merde dans les oreilles. Quand même.
Un putain d'album et peut-être le meilleur, avec Dirty, pour découvrir le groupe.
Chris Bell - I Am the cosmos ( 1992 )
Co-fondateur avec Alex Chilton du groupe culte Big Star ( si vous ne connaissez pas, Holocaust est une des plus belles chansons du monde ) Chris Bell a eu le temps d'enregistrer quelques chansons en solo au milieu des 70's avant de claquer à 27 ans comme tout rockeur respectable se doit de le faire.
A mon sens, le gros défaut de ce bel album est son aspect best-of et la contraction assez bizarre, pour ne pas dire foireuse, entre ballades et gros rocks ; les premières font penser à du Gene Clark ou du Gram Parsons, les seconds à du REM des débuts en gros. Je préfère - largement - les ballades parmi lesquelles se dénichent plusieurs pépites : You and your sister et I am the cosmos, les deux singles, méritent amplement leur réputation mais il s'agirait de ne pas oublier la superbe Speed of sound ou There Was A Light ( je trouve qu'on dirait trooop du Mercury Rev mais quand j'ai cherché dans ce sens sur internet j'ai rien trouvé, je dois avoir une oreille de merde ). Parmi les gros rocks, quelques chansons sympathiques ( I Got Kinda Lost, ) et quelques trucs que je n'aime pas beaucoup ( I don't Know, Get Away ), sans oublier une chanson qui semble sortir d'un autre album, la numéro 10 ( Fight Ath The Table ), sorte de country-bluegrass incongrue mais entrainante. Bref, un album imparfait mais très attachant, qui par certains aspect me fait penser à un autre album d'un grand oublié du rock dont je tâcherai de parler bientôt : Pacific Ocean Blue de l'ex Beach Boy Dennis Wilson.
Et l'inévitable truc quasi-inécoutable de conclusion....
The Residents - The Third Reich 'n Roll ( 1976 )
Si il y a bien un groupe auquel on peut associer le mot " cinglés " sans trop prendre de risques il s'agit des Residents, groupe encore en activité d'anonymes célèbres se faisant appeler Paul Crevette, George Crevette, John Crevette et Ringo Crevette. Après un album pastiche des Beatles ( Meet the Residents ) en 74, ils sortirent deux ans plus tard l'un des projets les plus déjantés de l'histoire du rock : reprendre des standards de la pop dans des versions " nazifiées ".
L'album n'est composé que de deux " chansons ". La face A, Svastikas on parade, est celle que j'aime le moins mais contient quelques idées jouissives : A Horse With No Name chantée par une sorte de cohorte de zombies, les Count Five avec des grosses percus limite musique industrielle, l'intro hilarante avec Chubby Checker façon marche militaire et surtout l'énooooorme moment de reprise de James Brown par une caricature de cantatrice allemande. Je trouve toutefois qu'on s'ennuie parfois entre deux grands moments de portnawak.
La face B, Hitler Was A Vegetarian, c'est autre chose. Vous n'écouterez plus jamais les Doors de la même façon après avoir entendue Light My Fire éructée par une sorte de Papa Schultz. Yummy Yummy Yummy n'a jamais semblée aussi angoissante et surtout l'incroyable fin ou Hey Jude des Beatles et Sympathy for the devil des Stones sont impitoyablement massacrés dans un grand élan de folie.
Un album à éviter de mettre en soirée.
Envoyé par Borislehachoir le Jeudi 25 Avril 2013 à 23:13
Je me casse le cul à écrire et voilà comment il réagit... salopard d'ingrat
Pour les Shaggs elles viendront mais pas tout de suite, pour une raison simple : je m'interdis de chroniquer des trucs dont je n'ai pas les albums. En gros, no téléchargement here. Donc comme j'ai un peu galéré à trouver l'album des Shaggs et que le truc que j'ai là c'est une commande au Canada ( j'ai le même problème pour certains John Zorn ), je vais recevoir l'album dans un petit moment et là j'ai d'autres trucs dont j'aimerais parler avant. Donc les Shaggs ça viendra mais quelque part, si je sors de ma grotte pour parler musique c'est aussi pour que je parle de trucs dont on ne s'attend pas à ce que j'en parle.
Goo Goo Goo! My Friend Goo! Talking about Goooooo!
Moi j'aime bien cette chanson
Titanium Expose a un riff prodigieux aussi. Et Cinderella's Big Score est une tuerie, techniquement hallucinante. En fait Goo est un des albums de Sonic Youth les plus égaux, en ce sens que toutes les chansons sont plutôt bonnes, même s'il manque le titre vraiment génial qui ferait la différence (du genre Shadow of a Doubt dans Evol ou 'cross the Breeze dans Daydream Nation).
Envoyé par Borislehachoir le Jeudi 25 Avril 2013 à 23:45
A mon sens, Tunic, Titanium Exposé ou Mote sont du niveau de 'cross the Breeze ou Shadow of a doubt ( parmi les meilleurs titres de leurs albums respectifs effectivement, j'aime pas trop EVOL d'ailleurs ), mais l'ensemble est plus conventionnel qu'un Daydream Nation et un peu moins péchu qu'un Dirty ( avec l'enchainement Orange Rolls, Angel's Spit/ Youth Against Fascism entre autres ). Reste que j'échange pas mon Goo contre 95 % de la production rock.
Envoyé par gedat le Vendredi 26 Avril 2013 à 00:53
Pour la peine je vais faire les chroniques que je m'étais moi-même promis de faire il y a fort longtemps.
The Smashing Pumpkins - Siamese Dream (1992) "In a dream we are connected, Siamese twins, at the wrists."
J'avais écouté le premier album des Smashing avec un grand désintérêt. Son successeur, Siamese Dream, réussit là où il avait échoué, à savoir réussir le pari de faire du rock alternatif pêchu un tant soit peu pourvu d'émotion. Déjà, l'album réussit avec brio son ouverture: quelques roulements de batterie, un accord de guitare en son clair qui gagne nerveusement en puissance pour déboucher sur le riff de Cherub Rock qui déchire grave sa race. La production de Butch Vig est impeccable, et sied à merveille aux murs de guitares incandescents dans le genre qui parcourent l'album. A ce son s'ajoute la voix de Corgan, qui si elle est parfois très désagréable peut se faire aussi délicieusement éthérée par moments, ce qui fait qu'on a l'impression d'écouter un mélange jouissif de shoegaze et de hard rock. Si Siamese Dream a quelques ratés dénués de subtilité (le mal nommé Quiet), il regorge aussi de joyaux qui réussissent à concilier énergie rock et émotion, et les plus emblématiques sont Today, avec sa lead guitar d'intro légendaire, et la magnifique Mayonaise, qui s'étend sur presque 6 minutes, commence sur des arpèges aériens, pour se poursuivre sur une ballade électrique en power chords rêveuse et émaillée de petits trucs cools à la guitare. L'album navigue aussi bien entre les chansons accoustiques (Luna, Sweet Sweet) et les morceaux-fleuves tout en contrastes (Silverfuck et son passage hypnotique ou seul subsistent une basse mono-note et la voix de Corgan qui susurre "I..feel...no pain", Geek U.S.A qui devient calme tout d'un coup pour finir finalement en furie furieuse).
Une bonne surprise, donc.
The Feelies - Crazy Rythms(1980)
Il suffit d'un coup d'oeil sur la pochette de l'album pour voir que d'un point de vue esthétique les Feelies sont l'anti-groupe de rock par excellence. Ces gentils garçons de la campagne du New Jersey, qui n'aimaient pas venir jouer à New York dans certains quartiers parce que "passer sous le tunnel leur faisait trop mal à la tête", et ont des chansons contre le sexe sans amour, pratiquent pourtant un rock en son clair qui est totalement novateur et qui trois ans avant le premier album de R.E.M. va donner ses lettres de noblesse au genre. Crazy Rythms est l'un de ces disques on en trouve difficilement quoi que ce soit à jeter, et même si on peut regretter que les voix manquent un peu de charisme, l'ingéniosité des compositions compense largement, allant de la pop énergique légèrement barrée (Fa Cé La), au psychédélisme (Forces at Work) en passant par une sorte de post-rock (Loveless Love). L'oeuvre hypnotique de nerds géniaux et passionés, avec un haut degré de perfectionnisme. On peut même presque entendre la voix de Daron Malakian de System of A Down sur Moscow Nights, c'est dingue.
Ah oui, et le final de Raised Eyebrows, c'est magique. Le titre de la chanson est un doux euphémisme.
Sinon, en vrac, le dernier XX est tout pourri, le disque de Atoms for Peace est bof bof, mais le nouveau groupe de Thurston Moore est grave bien (ça s'appelle Chelsea Light Moving, allez écouter leur chanson sur William S. Burroughs, c'est quelque chose).
Envoyé par Borislehachoir le Vendredi 26 Avril 2013 à 14:32
Les Feelies c'est super bien, un des grands groupes de rock sous-estimés des années 80. J'aime tout ce que j'ai entendu d'eux, même le dernier album de reformation vingt ans après qui pour une fois est réussi. Ils apparaissent dans l'excellent film de Jonathan Demme, Dangereuse sous tous rapports, que j'avais chroniqué il y a un bon moment déjà et qui avait une BO absolument géniale ( comme je l'écrivais sur le topic ciné : New Order, John Cale, Laurie Anderson, David Byrne, et même un concert des Feelies ( avec, je vous prie, le début de Loveless Love )).
Boris, sinon fuck les chansons sur William Burroughs, moi chuis un hipster, j'écoute des chansons DE William Burroughs ( Dead City Radio ).
Envoyé par Mendeed le Samedi 27 Avril 2013 à 16:32
Le 26/04/2013 à 14:32, Borislehachoir avait écrit ...
Boris, sinon fuck les chansons sur William Burroughs, moi chuis un hipster, j'écoute des chansons DE William Burroughs ( Dead City Radio ).
P*****, en lisant cette phrase, ma première réaction fut de me dire "Ho, merde, Boris écoute Rob Zombie )
Du coup, pour éviter le post inutile, j'en profite pour spammer une vidéo débile d'un groupe français avant-gardiste :
Pas persuadé que ça rende le post beaucoup plus utile...
J'ai un peu hésité entre le mettre ici ou dans la section ciné mais sachant qu'on a parlé de Sonic Youth récemment, autant rester dans la continuité. 1991, The Year Punk Broke est donc un documentaire qui retrace la tournée européenne de 1991 de Nirvana, Sonic Youth, Dinosaur Jr, etc, bref la crème du rock alternatif de l'époque. Le film étant constitué en majorité d'extraits de concert, si vous pensez le regarder sans souffrir de dommages aggravés de l'audition, ben vous avez tort. Parce que des captations de Expressway to your Skull ou School en qualité VHS, ça n'est pas très clément, et c'est sans parler du hardcore des Babes in Toyland. Mais c'est ça qu'on aime, et on en redemande! D'ailleurs dès que j'aurais reçu mon nouveau sonotone je le réécoute direct.
Sinon on assiste à la vie des groupes en tournée, J. Mascis de Dinosaur Jr (que je vais voir en concert dans deux jours d'ailleurs, nananère) a l'air très sympa, Dave Grohl et Novoselic se font des trips sur le contenu du buffet ("Potato crisps. IN THREE DIFFERENT FLAVOURS! I'll eat them ALL!"), etc. Le film s'ouvre sur une scène près d'une voie ferrée où Kim Gordon et Kurt Cobain se livrent à une sorte de danse pendant que Thurston Moore rappe. Thurston est d'ailleurs le principal intérêt du film, les moments où la caméra s'attarde sur lui sont tous anthologiques. On peut presque considérer le docu comme un grand one man show du chanteur de Sonic Youth. Il se balade dans la ville en interviewant les passants sur l'état actuel du rock'n roll, a une discussion très profonde avec un allemand sur l'étymologie des mots désignant les différentes saucisses, dit qu'il va manger le vomi de Bob Mould "pour absorber son énergie skinhead", c'est un peu un WTF permanent. Le meilleur moment étant quand il traumatise des petites filles allemandes, pour le coup je vous ai mis la vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=qFjrvbxMUqY , ça commence vers 1'30. "Is Jay Mascis your boyfriend?"
[ Dernière modification par gedat le 27 mai 2013 à 22h30 ]
Et pour la peine vu que j'ai fini la discographie de R.E.M. voilà le disque que je ferais si je devais composer un best-of:
1)Bad Day
2)Living Well is the Best Revenge
3)Radio Free Europe
4)The One I Love
5)Wendell Gee
6)Überlin
7)Losing My Religion
8)Swan Swan H
9)At My Most Beautiful
10)World Leader Pretend
11)New Orleans Instrumental Number 1
12)E-bow the Letter
13)We All Go Back to Where We Belong
14)Perfect Circle
15)Hope
16)It's the End of the World as We Know It
17)Country Feedback
J'me fais chier, je fais mon best of albums de tout les temps :
1 All eyez on me 2pac
2 The chronic Dr.Dre
3 The illmatic Nas
4 Ready To Die The Notorious B.I.G.
5 London Calling The clash
6 Un album des Roots, je sais plus lequel
7 Discovery Daft Punk
8 Suprême NTM
9 Perdu d'avance Orelsan
10 Buffet des anciens L'atelier
Qu'en pensez vous? Y'a t'il des choses qui vous choquent? Suis-je le seul à aimer le rap et à detester la saturation sur ce forum?
[ Dernière modification par gasor le 17 jun 2013 à 18h37 ]