Topic de la convivialité

Le 12/03/2015 à 00:17, Senen avait écrit ...

Le 08/03/2015 à 09:24, Borislehachoir avait écrit ...
Je sais pas toi mais moi ça me dérange, ça me dérange que quelqu'un qui est un parasite social insulte sans arrêt mon pays et me parle de privilèges alors que c'est elle qui vit à mes dépends en ne branlant rien et en étant subventionnée pour, le tout en m'expliquant comment je dois me comporter socialement pour lui favoriser encore plus son existence improductive.

Le côté "insulte", on est d'accord, c'est pas cool. (Et globalement, la personne a l'air parfaitement exécrable, hein. Je réagis à ton propos parce qu'il me semble discutable dans l'absolu, par forcément dans le cas précis de cette fille.)
Mais qu'une handicapée vive d'allocations, te dise que tu es privilégié et te demande de faire des efforts, ça me paraît pas choquant et c'est en accord avec la mentalité actuelle. Globalement, on construit des rampes pour les gens en fauteuil roulant et on s'accorde à dire qu'on est légèrement avantagés sur eux dans la vie.
D'autant que c'est pas pour ce que tu touches en alloc' en étant borderline (ça peut varier en fonction des personnes, mais ça reste un handicap assez minime et quand tu vois ce que touches les gens avec des handicaps plus importants...)

Je la traite surtout de parasite parce qu'elle fout rien et qu'elle est improductive. Etre handicapé en général tu l'as pas choisi, et au contraire la plupart de ceux que j'ai rencontré essayaient de bosser à tout prix plutôt que de se lamenter sur leurs phobies sociales et compagnie. Elle, elle est volontairement improductive tout en se permettant de prendre de haut les gens qu'elle parasite. Je trouve ça quelque peu horripilant.

Boris.

Tiens, je vais me lancer dans un truc hautement débile.

J'arrête pas de lire des trucs sur la place prise par les hommes dans le métro et tout quand ils sont assis. Alors j'ai sans doute une vision biaisée du truc (pourtant je prends le métro deux fois par jour), mais j'avais l'impression que de toute façon, la position des jambes ne changeait pas grand chose : que tu écartes les jambes ou pas il y a sensiblement la place pour autant de personnes (deux sur chaque mini-banquette) et le fait d'écarter ou non les jambes ne change pas grand chose par rapport à ceux qui sont debout, à part bien sur le sentiment étrange de voir que monsieur veut à tout prix prouver qu'il en a une grosse.

Mais surtout, j'avais plutôt l'impression que le métro et le tram étaient en fait dominés par les femmes. Je peux pas vraiment le prouver, du coup je vais essayer de passer quelques semaines à compter le ratio hommes-femmes dans les places assises, dans le métro et le tram (je suis trop tassé dans le bus pour pouvoir compter en général). Oui, je prends le tram, le métro ET le bus pour aller bosser.

Donc là comme ça je sais pas encore quels résultats je vais obtenir. Je noterai tous les jours le nombre et le genre des personnes assistes à mon arrêt de départ (Jet d'eau) et d'arrivée (Lyon Perrache) en tram, et à partir de Bellecour en métro (avant, quasi tout le monde a une place assise).

Boris, si l'architecture est masculine, ça doit pouvoir se constater dans les faits.

J'ai jamais eu cette impression Boris, qu'est-ce qui te fait dire ça? Il m'a toujours semblé que c'était plutôt mixte; par contre, si tu veux faire le rapport au niveau des places assises, je dirais qu'il y a deux fois plus de femmes assises que d'hommes, en tout cas sur la ligne D.

Boris
Les handicapés ne sont pas rentables, le cout du mec chargé de s'en occuper dépasse largement ce qu'ils rapportent comme usagers, et la fin du système public verra certainement la fin des services d'aide aux handicapés.

Donc en gros, tu penses qu'il n'est pas viable pour la société d'aider les handicapés ?

De toutes façons ce qui prend une place assise, c'est le cul posé sur la banquette, les jambes n'ont pas une place énorme. Enfin c'était le cas dans le métro avec l'ancien look (à Lyon du moins), parce que le nouveau est clairement fait pour maximiser les places debout.
Après pour le bus, vu que ce sont des sièges plus que des banquettes, je pense que ça joue encore moins, et j'ai toujours eu l'impression que la personne qui gardait deux places pour elle était plus souvent une connasse qu'un connard.

D’où le foutage de gueule quand je vois ces gens réclamer un capitalisme " égalitaire " alors que le truc est par définition inégal, et à côté mépriser le seul secteur d'activité qui est à peu près égalitaire : la fonction publique. Elles sont ou ces féministes quand il faut défendre la SNCF, les profs ou les postiers ?

C'est pas la mode de cracher sur les fonctionnaires, qui ne sont qu'un tas de feignants ultra-avantagés qu'il faudrait tous licencier, et se plaindre après que ça fonctionne plus?

Non. C'est que dans une logique monétaire, rentabilité, les services d'aide à la personne ont un coût. Et une rentabilité quasi-nulle.
Si un actionnaire type (caricature ?) venait à diriger un pays comme il demande à ce que ce soit fait dans son entreprise, les services d'aide sont les premières à sauter avant d'envisager d'autres économies. Et donc, l'aide aux handicapés.

Après, je vais faire un parallèle avec les animaux : on est la seule espèce qui peut manifester une entraide avec des individus plus faibles que soi (hors progéniture). D'un point de vue naturel, les individus dits faibles ne font pas long feu s'ils ne sont pas protégés.
Chez les animaux, on protège les enfants, car c'est l'avenir de l'espèce qui en dépend (mammifères, oiseaux principalement), ou on en fait tellement que, dans le lot, certains atteindront l'âge adulte et se reproduiront.
Chez les Hommes, on protège les enfants, mais aussi dans une certaine mesure les individus âgés, qui détiennent la connaissance. Puis en tant qu'espèce dominante, on a pu se permettre de protéger l'ensemble du groupe : jeunes, vieux, actifs, malades, handicapés, etc. Mais, comme toute espèce, lorsque les ressources se raréfient, l'esprit de groupe se désagrège, et la survie de l'individu prime de nouveau (ou encore plus) sur le groupe.

Le trait est grossi, bien sûr. Mais pour résumer, tant que tout ira bien, on pourra s'aider sereinement les uns les autres. Dès lors où il y a une pression environnementale importante, l'individualisme ressort du groupe. Et franchement, tout est fait pour que cette pression prenne une part importante.

 

Globalement un marxiste lui disait "l'important c'est la lutte des classes, une fois que ça c'est réglé, l'égalité des sexes suivra" et elle répondait qu'elle en avait marre des marxistes qui lui demandait globalement d'attendre patiemment dans un coin que les grands garçons fassent la lutte des classes et qu'à la fin, éventuellement, les problèmes de sexismes se résoudraient.

Ca me fait penser à la fois où Mélenchon était interviewé par des féministes, lui disant qu'il n'avait rien pour l'égalité des sexes. Il a rétorqué que les personnes les plus précaires étaient les femmes, notamment les mères célibataires, et que lutter contre la précarité, c'était surtout aider les femmes.

Après ça me fait aussi penser à une partie des homos, qui sortis du cadre du mariage pour tous, vont retourner voter UMP/FN parceque faut pas déconner. A chaque fois ça étonne les gens, mais dans ces militantismes, il y en a qui ont des oeillères sur toutes les autres causes, et que c'est pas important, et que dire le contraire, ça montre que tu sais pas ce que c'est être opprimé blabla.

C'est pour ça que je me dis égalitariste : je suis pour une égalité des chances et des droits quel que soit le parcours de vie et le domaine. En plus, comme ça, ça fait chier les féministes, qui veulent à tout prix qu'on appelle ça féminisme hein, c'est plus important que d'avoir des gens qui te soutiennent.

Le 12/03/2015 à 04:40, Borislehachoir avait écrit ...
Je me souviens de l'interview, dans laquelle Usul avait fait preuve de la combativité d'un bulot mort et de sa désormais habituelle ultra-complaisance envers tous les gauchistes abrutis, il en ressortait clairement que Mar_Lard avait une culture nulle en ce qui concerne le féminisme et esquivait à peu près toutes les questions de type " dans quelle mouvance tu t'inscris ? " comme si c'était secondaire, alors que typiquement c'était un discours de féministe radicale.
 

Le Colombi m'a l'air d'être de la même tendance, mais il me semble clairement anti-capitaliste (il a de mémoire écrit un article comme quoi, la prostitution fait partie du capitalisme et gedat adore citer un de ses articles où il dit que le capitalisme est masculin). En fait, avant d'être pour ou contre la lutte des classes, j'ai justes l'impression qu'il y a un gros tas d'andouilles.

Le 12/03/2015 à 09:21, JiRock avait écrit ...

Boris
Les handicapés ne sont pas rentables, le cout du mec chargé de s'en occuper dépasse largement ce qu'ils rapportent comme usagers, et la fin du système public verra certainement la fin des services d'aide aux handicapés.

Donc en gros, tu penses qu'il n'est pas viable pour la société d'aider les handicapés ?

Economiquement, clairement pas. Moralement, c'est un autre débat.

Boris.

L'expérience de merde : 12 mars

Heure de départ : 8h30

1) Le tram

Station jet d'eau : 24 personnes dans le wagon à l'entrée, 16 femmes et 8 hommes.
Femmes assises : 12. Hommes assis : 4
Femmes debout : 4. Hommes debout : 4

Station Jean Macé : 24 personnes dans le wagon, 18 femmes et 6 hommes.
Femmes assises : 16. Hommes assis : 0
Femmes debout : 2. Hommes debout : 6.

Remarque : plusieurs incivilités, une vraiment gênante (une vieille dame qui défonce tout en entrant sans laisser les gens sortir) et deux plus mineures (personne qui ne se lève pour laisser la dame s'asseoir, puis une femme qui se jette comme un chacal sur la place assise à côté de moi en me rentrant dedans au passage).

La station Jean Macé est extrêmement intéressante puisqu'une grosse partie du tram descend et qu'énormément de gens montent ; les places assises sont du coup moins attribuées à ceux qui étaient déjà dans le tram qu'à ceux qui jouent des coudes : aucun homme n'était assis de tout le wagon, et les hommes représentaient les 3/4 des gens debout.

2) Le métro

Station Lyon-Perrache : environ 30 personnes dans mon secteur de vue.
Femmes assises : 12 ou 13. Hommes assis : 4

Station Bellecour : Entre 30 et 40 personnes.
Femmes assises : 13 ou 14. Hommes assis : 5.

Remarque : là ou toutes les places assises du tram étaient prises, le métro contenait environ 20 places disponibles qui n'étaient jamais toutes occupées. Les places assises sont ici moins chèrement convoitées, ceci étant sans doute expliqué par la place plus forte qu'ont les gens dans le métro.

3) Le bus

Comme je l'avais supposé, je n'ai pas pu compter dans le bus. C'est d'autant plus dommage que contrairement au tram et au métro, la population semblait à peu près 50 % de chaque sexe, et la répartition assise bien plus équilibrée ; je l'explique par le nombre élevé de lycéens dans le bus, la galanterie n'était pas leur point fort.


Boris.

Prenant pas mal le métro, je crois qu'il y a de très gros différence d'une heure à l'autre (à 11h du mat' sur la 8, si on est 10% d'hommes dans le wagon, c'est déjà balèze, à 17h, c'est plutôt 50/50) voire même selon les lignes, et peut-être les tronçons (plus de mecs vers Jussieu, tandis que vers Saint-Denis ou Neuilly-sur-pouffes... fin bref).
Du coup oui, faudrait avoir un discours complexe et nuancé à ce sujet, tandis que Boris doit pas être loin de la rigueur de l'étude de socio moyenne (trololo).
Pas totalement en désaccord avec ta position sur le féminisme d'ailleurs, disons juste qu'à mon avis qu'une révolution marxiste qui ne tiendrait pas compte de cette dimension -sans qu'il faille non plus en faire l'axe principal - ne finirait à mon avis pas très bien.

Pour le coup je peux difficilement juger sur les trajets que je ne fais pas, donc on devra se contenter de celui que je fais pour aller au boulot ; il a le mérite de traverser pratiquement tout Lyon et d'utiliser les trois grands modes de transports en commun.

Je vais tenter de compter " à ma façon " dans le bus : prendre les 20 personnes les plus proches de moi et compter hommes/femmes/assis/debout. Sinon c'est trop chiant d'arriver à pas s'y perdre si j'essaye de faire chaque personne (dans le tram ou le métro je peux plus facilement faire par secteurs).

Notons que là, je prenais à 9h, donc j'étais pas encore à l'heure d'ultra-pointe ou c'est insupportable. Demain et la semaine prochaine normalement j'y aurai droit et la lutte pour les places assises va s'intensifier, notamment dans le tram.

Boris.

Le 12/03/2015 à 14:25, corum avait écrit ...
Prenant pas mal le métro, je crois qu'il y a de très gros différence d'une heure à l'autre (à 11h du mat' sur la 8, si on est 10% d'hommes dans le wagon, c'est déjà balèze, à 17h, c'est plutôt 50/50) voire même selon les lignes, et peut-être les tronçons (plus de mecs vers Jussieu, tandis que vers Saint-Denis ou Neuilly-sur-pouffes... fin bref).
Du coup oui, faudrait avoir un discours complexe et nuancé à ce sujet, tandis que Boris doit pas être loin de la rigueur de l'étude de socio moyenne (trololo).
Pas totalement en désaccord avec ta position sur le féminisme d'ailleurs, disons juste qu'à mon avis qu'une révolution marxiste qui ne tiendrait pas compte de cette dimension -sans qu'il faille non plus en faire l'axe principal - ne finirait à mon avis pas très bien.

Oui j'y ai pensé, mais c'est pour ça que juste un comptage n'a pas de valeur en soi. Je viens de faire l'expérience dans le tram de Bordeaux, juste mon wagon. Pas blindé, mais bien rempli, peu de places assises restantes.

Un wagon a trois parties :celle où tu rentres, il y a 8 strapontins, le reste, debout ;et les extrémités, avec 16 places assises chacune et quelques places debout.
Dans la partie strap, où j'étais 14 personnes debout, dont 8 mec; sur les 8 strap, 5 étaient occupés par des femmes assises, le reste étaient derrière des hommes, debout. 
Dans les parties assises, ça donnait du 13 femmes-1mec / 10 femmes - 3 mecs.
(les données sont pas du 100% fiable, c'est galère de tout compter, les gens bougent, tu en vois certains assis de dos, ya la visibilité etc, mais les tendances restent les même). 
A noter surtout les strapontins, les femmes s'asseyaient automatiquement dessus, alors que les hommes restaient debout.
 

RIP Terry Pratchett. 

Boris, le coup des transports c'est surtout l'idée que les hommes s'en foutent des gens autour d'eux donc, notamment, étalent énormément leurs jambes quitte à ce que la personne à côté/en face ait à se serrer dans une position inconfortable.
Pour ce qui est de l'aspect "j'écarte énormément les jambes" je dois reconnaître avoir vu pas mal d'hommes le faire et jamais la moindre femme.
Pour ce qui est de l'aspect "je suis une nuisance dans les transports en commun", je suis moins convaincu que ce soit genré. Enfin, chaque genre a des tendances dominantes (les wesh qui mettent la musique en haut-parleur sont plus souvent des garçons) mais j'ai pas l'impression qu'il y en ait un plus toxique que l'autre.

(Si des mots sont pas à leur place, je corrigerais quand je serais sur le pc.)

P.S. : Oh putain je viens de voir pour Pratchett. Je suis tristesse.