Envoyé par Tripel_Ix le Lundi 12 Juin 2017 à 09:00
Courir ...
Je préfère manger
Et sinon nager c'est vraiment bien, les eaux turquoises sont plus agréables à mes yeux que la pinède du coin. L'environnement joue sans doute sur mon choix, le climat aussi.
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Joueur depuis Carnage, rules advisor, TO, Arbitre
" - Et je choisis protec bleu.
- Bleu?
- Bein oui, comme ta vengeresse de Serra .... "
Tripel_Ix & Redsamurai
Envoyé par brutal2luks le Lundi 12 Juin 2017 à 13:02
C'est sur que quand on habite une île paradisiaque, les problématiques sont pas les mêmes... Ici l'eau de la Marne est pas turquoise mais bien opaque, avec scooters et voitures au fond pour les plus téméraires ^^
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People prefer a problem they can't solve to a solution they don't like.
Le 12/06/2017 à 09:00, Tripel_Ix avait écrit ...
Courir ...
Je préfère manger
Triple_Ix, ou l'anti égérie de mangerbouger.com
Après, y a des bleds où on devrait recevoir au moins la légion d'honneur pour résister à la tentation des plats locaux.
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"Theris est comme à son habitude, c'est quelqu'un que je cerne très mal et quand je réfléchis à son sujet je pense à une banane qui danse, ce qui me perturbe."
Envoyé par JiRock le Mercredi 14 Juin 2017 à 17:59
Je ne cours pas souvent, mais ça me fait du bien quand je me motive pour une petite demi-heure, je ne trouve pas ça chiant du tout.
Et je vis en ville, mais effectivement il faut trouver un cadre sympa (un stade, un parc où il n'y a pas trop de monde) parce que courir sur les trottoirs, entre les piétons qui bloquent la voie et les feux, c'est bien la merde.
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"My ancestor Toshiro used to say, 'Life is a series of choices between bad and worse'. I'm a master of making great bad choices."
Envoyé par dieBrouzouf le Vendredi 16 Juin 2017 à 12:44
Perso, courir, j'aime vraiment pas ça. Par contre, je fais quasi tous mes déplacements à vélo, je bosse de temps en temps pour deliveroo histoire d'en rajouter une couche et je passe en salle une fois ou l'autre quand on est motivé avec un pote. Du coup, j'arrive à garder un poids convenable en bouffant quand même comme un ogre
Envoyé par Borislehachoir le Samedi 24 Juin 2017 à 13:14
Bon, je l'avais annoncé sur Facebook mais fuck les doublons : je fous le camp de ma trésorerie. C'est désormais certain à 100 % (la seule incertitude c'est ou je vais à la place puisque j'ai plusieurs options). L'autre truc quasi certain c'est que ou que j'aille, il n'y aura plus de recouvrement forcé ni de poursuites.
Donc après deux ans de lutte et d'angoisse, je vois enfin le bout du tunnel. Mon soulagement numéro 1 c'est de plus supporter les gueules de cons de mes collègues (qui sont déjà en train de se battre pour ne surtout pas récupérer ma place qu'ils m'assuraient pourtant " bien tranquille "). Deux ans d'accueil-recouvrement, je pense que ça te change pas mal ton état d'esprit. Je vais parler un peu en vrac de toutes les choses, certaines peut-être évidentes à vos yeux (mais certainement pas à ceux de mes collègues), d'autres moins, qui m'apparaissent maintenant comme claires dans la façon dont on organise le système.
1) L'accueil en général. 95 % de ton accueil est tout à fait amiable en fait. Je pense que parmi les 5% qui restent, t'en as encore 90 % qui peut se régler avec un tout petit effort, ce qui porte a une quantité très faible les vrais cas ingérables. En deux ans, je peux compter sur les doigts d'une main les vrais conflits graves (y a eu une femme qui voulait me bruler vif, un mec qui nous envoie toutes les semaines un courrier sur son suicide qui visiblement le conserve assez bien et deux personnes furibardes mais pas spécialement contre moi c'est juste qu'ils se sont défoulé sur le guichetier).
Par contre, si tu considères dès le départ que les gens sont malhonnêtes, impolis et violents, en fait tu le sais même pas mais tu crées déjà du conflit.
2) Les listes noires. Le truc le plus dégueulasse du secteur recouvrement. C'est très simple : mon collègue au local, celui qui gère entre autres la flotte et la cantine, se fait parfois insulter au guichet. Dès lors le mec est mis sur liste noire ce qui veut dire qu'au moins pet de travers, il ramasse une saisie bancaire ou un huissier dans la tronche.
J'ai interdit de mon côté toute pratique qui ressemblerait même de loin à une liste noire. Si un contribuable t'as agressé ou insulté de manière vraiment trop violente, ça concerne les flics, sinon on passe à autre chose. Quant à utiliser son petit pouvoir pour des vengeances personnelles je ne vois rien de plus minable.
J'estime que cette politique nous a parfois permis de calmer le jeu avec des redevables qu'on pensait pourtant irrécupérables (et par deux fois j'ai même eu droit à des excuses !).
3) Les contacts. En débarquant en trésorerie, on ne va pas se leurrer, tout le monde est complètement à la ramasse. Y a trop de choses à savoir, une formation trop inadaptée et des consignes trop changeantes.
Avec une dizaine de copains, on est parvenu à développer une sorte de réseau d'entraide ou chacun a un peu sa spécialité et peut du coup tuyauter les autres. Ca peut prendre du temps sur ton travail perso mais il est évident qu'à échelle collective on est gagnants. Et accessoirement, ces trucs te permettent aussi d'avoir une réputation sur le département ce qui dans mon cas m'a été plus qu'utile quand ils cherchaient des agents dans des endroits bien plus agréables.
4) Les basses besognes. Parmi les trucs les plus chiants et les plus ingrats, on trouve la gestion du standard téléphonique et celle des courriers non distribués. En fait, ce sont deux postes qui mal faits peuvent entrainer des catastrophes, et qui bien faits rapportent énormément à long terme.
Plein de gens appellent pour savoir ou ils en sont dans leurs factures. Si tu ne réponds pas, ils ne payent rien. Plein d'employeurs veulent savoir si leur salarié à encore des dettes chez nous ; si tu ne réponds pas, ils ne payent rien. Le simple fait d'avoir eu des contacts téléphoniques avec des gens qui pouvaient débloquer une situation (le comptable de Monsanto, le co-gérant d'une SCI dont l'associé est en fuite en Polynésie etc.) nous a fait gagner plusieurs dizaines de milliers d'euros. Pendant que mon collègue passait sa journée à poursuivre des chômeurs pour 200 balles de taxe d'habitation, le géant de la SCI X nous balançait 20000 balles d'un coup parce qu'on avait pu faire un point.
Les courriers non distribués aux impôts se comptent par centaines. Il s'agit d'un vrai contre-la-montre : arriverais-je à renvoyer le truc sur la bonne adresse avant que mon abruti de collègue leur balance des saisies bancaires ?
Cette année j'y suis quasiment arrivé ce qui nous a permis de régler à l'amiable des cas ou l'an dernier les gens étaient venus péter les plombs au guichet après s'être ramassé des poursuites alors qu'ils n'avaient jamais eu les avis. Car oui : traiter les retours n'est pas une besogne à la hauteur de mon collègue le gros con des poursuites.
5) Les phrases à ne pas dire. Bon j'avoue que grâce à mon collègue Rambo là on peut savoir exactement tout ce qu'il ne faut pas dire rien qu'en écoutant. Exemple, t'as chié sur la gestion des courriers que j'expliquais au 4 et Jean-Jean vient furax au guichet parce qu'il se prend cent balles de frais bancaires à cause de tes conneries. Tes réponses possibles sont :
- C'est pas moi !
- D'accord, je vais immédiatement faire un courrier à votre banque pour leur demander la remise des frais bancaires.
- C'était dans mon droit légal !
Je pense qu'instinctivement vous sentez que la dernière elle va pas arranger grand chose mais " c'était dans mon droit légal " je dois l'entendre cinq fois par semaine. En général ça rend le mec en face furieux ce qui te permet te dire que vu comment il t'a parlé il mérite bien sa situation (a.k.a. l'inversion totale du rapport cause-conséquence).
Plus généralement : dans un rapport aussi déséquilibré que celui entre un agent du fisc et un usager (tu peux faire BEAUCOUP de mal à l'usager, lui non) c'est toujours à toi de faire un pas vers le mec si t'es pas trop un connard. Même si il a tort, même si il t'a mal parlé. Là c'est même pas une question d'efficacité professionnelle, c'est juste ne pas être un immonde trou du cul. Répéter la connerie selon laquelle tout le monde doit connaître par cœur le système fiscal alors que les deux tiers des agents ne comprennent même pas les bases de comptabilité c'est le foutage de gueule à son sommet.