Houla la Geste des chevaliers dragons, j'ai ouvert le 1er tome, j'ai tenu moins d'une minute tellement je supportais pas. Des fois ça m'arrive, je trouve le dessin et le texte à la fois de mauvaise qualité et pas du tout synergiques. Je ne sais pas si la série s’améliore, mais quand j'ai ce genre de réactions épidermique, c'est souvent très mauvais signe.
Faudrait créer un topic BD, mais bon ça finit souvent en poubelle ce genre de topic,c'est dommage.
Je suis plutôt d'accord avec Riqius, je trouve que c'est une bande dessinée largement meilleure qu'elle n'en a l'air au premier abord, en revanche je suis aussi aussi entièrement d'accord sur l'inégalité dans les tomes.
sinon niveau littérature :
Les guerriers du silence, Pierre Bordage
(Les guerriers du silence, Terra Mater, La Citadelle hyponeros, 1993, 1994, 1995)
L'humanité a essaimé dans la galaxie. C'est alors qu'apparaissent les mystérieux scaythes d'hyponeros et leurs techniques de lecture d'esprit, qui agissent dans l'ombre dans un but connu d'eux-seuls. Un jeune employé d'une compagnie de transfert va se retrouver impliquer dans une affaire le dépassant, à la suite d'une fille dont il est tombé amoureux.
Peu importe que les ficelles utilisées soient toujours les mêmes. Même s'il 'y a pas de surprise dans les romans de Pierre Bordage, la diversité des univers évoqués suffit pour notre bonheur. Comme souvent dans les livres à point de vue multiples, certains arcs sont plus faibles que d'autres, mais l'ensemble reste très bon. Une bonne trilogie d'aventures légère et endiablée, c'est un bon moment de détente garanti.
concernant la saga de Pandore :
Le deuxième tome baisse carrément de niveau. Une narration qui se disperse comme dans le premier tome mais sans les nouveautés. Un gros trou au début, carrément inintéressant. Ca remonte vers le milieu, mais ça n'atteint pas des sommets. La seule chose réellement nouvelle étant la révélation du mystère de la première étoile, qui tombe comme ça, sans la moindre logique, ce qui plombe tout le reste du livre puisqu'on n'a plus rien à y attendre.
Il est difficile d'être un Dieu, Arcadi et Boris Strougatski (1964 ; Russie)
Sur une planète éloignée, l'humanité en est à l'époque féodale. Des agents infiltrés de la Terre essayent de faire avancer les choses.
Même si c'est parfois un peu confus, il y a plusieurs aspects intéressants : l'aspect historique n'en est à mon sens que le moindre. Plus intéressant est l'aspect psychologique, le désespoir de ces hommes, devenus des humanistes éclairés, qui doivent supporter la vue de la misère, l'ignorance et la violence dans leur vie de tous les jours, qui savent qu'ils pourraient intervenir directement et déposer les tyrans au pouvoir, mais qui savent aussi qu'une intervention directe ruinerait le développement naturel de la civilisation. Certains craquent devant cette trop grande pression, la lassitude s'installe. Les personnages gravitant autour de Roumata allègent l'atmosphère noire du roman, les ridicules Don Taméo et Don Sera, le truculent baron Pampa et la tendre Kira donnent de l'épaisseur à tout ça, ce qui évite au roman de sombrer dans l'académisme pompeux. Plus tardivement, les frères Strougatski ont écrit sur le même thème L'Ile habitée, qui se passe cette fois-ci dans une société post-industrielle plus proche de l'union soviétique, un roman beaucoup plus noir, mais aussi du coup beaucoup plus politisé, sur le même thème.
Télégramme, Putu Wijjaya (1972 ; Indonésie)
Un homme reçoit un télégramme, annonçant la mort de sa mère. Il ment lorsque sa fille adoptive lui demande ce qu'il en est, ce qui l'emmène dans une spirale de mensonge.
Un peu difficile à suivre parce que le personnage principal ne fait pas vraiment la différence entre rêve et réalité, il y a néanmoins un rythme très enjoué, et les passages avec la fille sont vraiment réussis. Une belle plongée dans la vie d'une ville indonésienne.
Au-delà des illusions, Duong Thu Huong (Viet-Nam ; 1987)
La jeune Linh s'aperçoit qu'elle n'éprouve plus d'amour pour son mari. Elle essaiera alors de vivre sa vie de son côté.
Un beau roman d'amour, avec des personnages, comme souvent chez Dong Thu Huong, très développés, dans ce qu'ils ont de meilleur et de pire, à tel point qu'on s'attache à chacun, malgré, ou peut-être justement grâce à leurs défauts. Derrière tout ça il y a, comme toujours, une critique de la société actuelle du Viet-Nam, qui dut à son auteur de vivre à Paris après avoir été assignée à résidence dans son pays. A noter que le Viet-Nam était plutôt un pays à tradition littéraire nationaliste, du fait de son histoire fait d'invasions/occupations successives.
Aziyadé, Pierre Loti (France : 1879)
Un jeune officier anglais entreprend une idylle avec une femme du harem d'un turc.
A mi-chemin entre le journal et le roman, Aziyadé ne convainc dans aucun des deux registres. Le récit est très décousu, entrecoupé en prime de lettres qui nuisent au rythme sans rien ajouter d'intéressant. Le style est au mieux capricieux, parfois on saute de thème sans transition au cours d'un même paragraphe. Dispensable.
Le cantique de l'apocalypse joyeuse, Arto Paasilinna (Finlande : 1992)
Aube du Xxème siècle. Pour réaliser les dernières volontés de son grand-père, Eemeli Toropainen construit une église près du lac d'Ukonjärvi, malgré la mauvaise volonté des autorités. Le monde est en pleine déliquescence, mais la nouvelle église et sa communautés forment un étrange havre de paix.
Une façon de voir l'apocalypse originale, comme peut déjà en témoigner le titre. Si l'humour peut paraître parfois un peu forcé, et l'engagement simpliste, le tout se laisse néanmoins lire avec beaucoup de plaisir. L'auteur sait raconter des choses graves sur le ton de la facétie, ce qui ne donne, au contraire, pas moins de force à son propos. Très drôle et très original, voici un bon moment de détente en perspective.