Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Lundi 28 Décembre 2020 à 00:32 Des pocket j'en ai dans ma bibliothèque, cela signifie donc que je ne suis pas snob, me voilà rassuré. En même temps ma collection de forgotten realms me ferait mépriser de beaucoup, surtout si j'avouais en avoir lu la plupart....
J'ai retrouvé la critique que j'évoquais dans le panorama de la SF de Van Herp, citant Alberès (c'est une critique qui m'avait semblé si ressemblante à ce que j'entendais régulièrement que cela m'avait marqué.) "Il est d'usage de parler des "classiques" du genre. Parlons-en ; le pathologique Lovecraft, intéressant mais qui n'y peut mais ; Clifford Simak, pédant, moraliste, à renvoyer aux pasteurs de son pays d'origine (...) ; Asimov, sophistiqué, philosophe avec ça, comme un de nos bacheliers recalés sur Aristote (le monde des A) (...) La fiction scientifique russe, par le peu que j'en puisse connaître, est honnête et puérile. La fiction scientifique américaine et française est crétine, sauf puérile sophistication." @kakkhara : pour le coup Bouquins, qui est une collection que je connais bien, a pas vraiment fait sa réputation sur les traductions mais sur le travail éditorialiste complètement dingue de Francis Lacassin qui a énormément œuvré à mettre en lumière ses auteurs fétiches (Maurice Leblanc, Stevenson, Léo Mallet, Gustave Lerouge...). Je suis d'accord et j'ai quelques livres de cette édition à la maison, je l'aime bien. Moi je m'en fous un peu, mais du coup, depuis que j'ai remarqué aussi que les gens s'attachaient plus au prestige attaché à une œuvre qu'à l'œuvre à proprement parler, je me suis un peu auto-isolé et c'est ce qui fait que je ne fréquente aucun cinéphile à part Crutch et personne qui lit vraiment la même littérature que moi. Et je le vis relativement bien. Team solitaire representz. D'ailleurs j'ai eu une petite victoire à ce sujet. Un élève d'une quinzaine d'années me disait que Tolkien c'était la base de toute la fantasy, et je lui ai demandé s'il en avait déjà lu. Il m'a dit qu'il avait vu les films. Alors je lui ai parlé des livres, en lui disant que ce n'était certainement pas la base de toute la fantasy, loin de là. Là il a commencé le seigneur des anneaux et le silmarillion qu'il lit petit à petit et il aime bien même s'il trouve ça plutôt compliqué. Ce matin même lors de son dernier cours, il me disait qu'au final j'avais raison et que Tolkien, ce n'était vraiment pas ce qu'il croyait. En fait de réputation, celle de Tolkien semblerait du fait de ceux qui n'en ont jamais ouvert le moindre livre, s'il n'y avait tout un lot de critiques voyant une "oeuvre dans la continuité de Tolkien" dès que la moindre merde (et il y en a, il y en a....)sortant en fantasy contient le mot "elfe". Un exemple personnel encore, j'étais à la librairie avec une pile de bouquins respectables, entre autres une nouvelle traduction du Maître et Marguerite de Boulgakov. Là-dessus une femme me dit : Oh! ça fait plaisir de voir ça! J'imaginais qu'on ne lisait plus ce genre de livre maintenant (comme si ce livre avait été lu par tout le monde à sa sortie, je n'en sais rien mais un pressentiment me fait en douter...) Et donc elle me demande ce que j'achète d'autre. Et bizarrement, la discussion a tourné court lorsque j'ai exhibé les nouvelles traductions, là encore, de The Thing de Campbell et du Neuromancien, de Gibson (respectivement chez le Bélial et le diable vauvert si vous êtes tentés...) Moi qui prenais ces livres pour des classiques... Sinon ce qu'il y a de curieux dans l'exemple du professeur de lettres, c'est que je croyais admis dans les milieux bien-pensants, que Grangé, c'était de la merde. Qu'on y défendait plutôt Pierre Lemaître.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Lundi 28 Décembre 2020 à 07:29 The Thing je l'ai justement lu y a quelques semaines (ancienne trad par contre) donc je peux en parler un peu. Pour moi c'est une semi-deception. Le fait que les persos ne soient quasiment pas caractérisés, le happy end de fin, le fait que la base soit composée d'une quarantaine de personnes au lieu des 12 du film, tout ça diminue trop la tension par rapport à sa version carpenterienne et àchaque fois que la Chose est repérée elle devient subitement trop inoffensive. Je pense que pour l'époque (ou dominaient les pulps a la Burroughs) le côté très hard-science avec des personnages qui sont tous des scientifiques rationnels était assez novateur mais vu de 2020 j'y vois un beau brouillon de ce que Carpenter allait transcender.
Pour Grange oui je pensais aussi qu'il y avait un certain consensus dessus mais c'est toujours pareil avec les snobs, quand ils sortent de leur pre-carre ils prêtent pas mal à rire. Un petit sujet rigolo sur lequel je voudrais me pencher en 2021. Certains le savent, je suis un ancien lecteur particulièrement vorace de romans Star Wars, qui sont souvent perçus comme de la SF de gare. Pour avoir fréquenté un moment les autres fans, on est souvent d'accord entre nous qu'il y a d'excellents bouquins et des merdes, et y a pas tant de debats de ca (Zahn est quasi unanimement défendu, Hambly unanimement conspuée). Or je constate un truc que je trouve curieux : plus un auteur est bon hors SW, plus son roman SW est en général mauvais. Exemples - Vonda McIntyre . Son bouquin " Le Serpent de rêve " est considéré comme une date de la SF pour l'Association Infini ou la revue Carnage Mondain. Son Star Wars, l'Etoile de cristal, est un des pires jamais ecrits. - Greg Bear. La Musique du sang, entre autres, est un classique cyberpunk. Faute d'etre le pire SW que j'ai lu, Planète Rebelle est d'un ennui extraordinaire, je m'y suis fait chier comme rarement. - KW Jeter. Autre précurseur du cyberpunk connnu pour avoir écrit les suites de Blade Runner notamment. Sa trilogie des chasseurs de primes est quand même particulièrement penible. - Roger MacBride Allen. Francois Valery considère l'Homme Modulaire comme un incontournable. Me concernant il est l'auteur d'une trilogie corelienne absolument oubliable et oubliée. A l'inverse les meilleurs romanciers SW (Stackpole, Luceno, Traviss, Aalston etc.) ne semblent pas avoir laissé une aussi grande trace dans la SF généraliste. C'est vraiment un drôle de théorème. Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Lundi 28 Décembre 2020 à 11:51 Hambly c'était pas si mal que ça : ses romans star wars étaient ratés certes, mais elle essayait des trucs novateurs, ce qui faisait qu'au milieu d'un tas de merde tu avais généralement une scène parfaitement réussie, meilleure que tout ce qu'on avait pu lire chez Zahn, qui n'était jamais qu'un bon élève appliqué (ce qui est respectable, en soi).
J'assume préférer de loin Hambly à Anderson pour ces fulgurances pourtant trop rare, partant d'une principe qu'une scène particulièrement réussie au milieu d'un ratage par ailleurs complet vaut mieux qu'un ensemble médiocre tout du long. Voilà, désolé pour l'unanimité...
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Lundi 28 Décembre 2020 à 12:59 Ah non faut pas deconner là. Je suis loin d'être un pro-Zahn zélé, Vision du futur m'a assez emmerde par exemple mais foutre les bouquins d'Hambly qui sont quand même des purges absolues au-dessus c'est n'importe quoi. Et objectivement :
- Zahn a créé des persos que tout le monde a voulu réutiliser (Thrawn, Mara, Karrde...). Je te mets au défi de me trouver un personnage interessant créé par Hambly. Ils étaient tellement merdiques qu'on dirait qu'il y a une amnésie collective dessus. - Zahn a toujours évité le cliché absolu des romans SW a savoir " méchant dégaine super arme de la mort qui tue ". Hambly tombe a 100% dedans avec l'oeil de Palpatine. - Zahn a essayé plein de trucs novateurs sauf que les siens marchaient. Les ysalamiris, les noghris, le rôle des contrebandiers, les defels etc. " Bon élève " on dirait que tu parles d'un suiveur, hors Zahn a été au contraire un precurseurs. Hambly, elle, a juste longuement visité une impasse. Boris, je suis vraiment curieux de lire un argument concret sur l'interet des bouquins d'Hambly franchement.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Lundi 28 Décembre 2020 à 14:12 Zahn c'est bien parce que ses personnages sont bien, mais son style vaut à peine mieux que celui d'Anderson. Au moins il avait des idées, ce qu'Anderson n'avait pas, ce qui fait que les livres de Zahn restent très corrects. Bon élève, je parlais de son style et non de sa place dans l'univers star wars, que personne ne lui contestera. Même pas disney, vu qu'ils ont repris thrawn dans une série animée.
Concrètement, je suis d'accord, les bouquins d'Hambly c'est de la merde, et je ne les mets pas au-dessus de Zahn. Malgré tout au-dessus d'Anderson, parce qu'au moins elle a essayé de faire quelque chose de différent, intégrer des effets venus du thriller et du polar, par exemple ou hausser le niveau littéraire. Le résultat est tellement raté qu'il doit y avoir un chapitre réussi par roman, au plus. Eh bien, j'imagine que ce chapitre rachète toute l'oeuvre star wars d'Anderson. Stackpole, je suis désolé, mais l'escadron rogue n'est pas meilleur en qualité, en ce qui me concerne, que les romans de Hambly,, à cause des péripéties foireuses d'abord. Peut-être aussi faut-il y voir un sabordage en règles de la traduction, parce que l'escadron rogue en français, c'est à la limite de l'illisible. [EDIT] D'ailleurs dans le côté méchant caricatural, Ysanne Isard, si ma mémoire est bonne, se place en position plus qu'honorable dans le palmarès. [EDIT2] De toute façon c'est du pinaillage, je ne conseille pas plus les romans d'Hambly que ceux cités plus haut, à part Zahn. (a la place, je conseille Le Mariage de la princesse Leïa, de Wolverton, de loin le meilleur du genre!)
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 15/08/2024 Grade : [Nomade] Inscrit le 23/04/2004 | Envoyé par Borislehachoir le Lundi 28 Décembre 2020 à 15:33 Le jour ou, question style, t'auras des trucs aussi marquants que " It was so artistically done " chez Anderson on en reparlera mais si pour toi y a pas de différence entre leurs styles je suis un peu inquiet. Anderson (je sais pas trop pourquoi tu parles autant de lui d'ailleurs) etait très (trop) orienté romans jeunesse avec les caractérisations lourdaudes du genre. Zahn est le moins " jeunesse " de tous les auteurs SW a part Stover.
L'argument d'Hambly meilleure qu'Anderson parce qu'elle intègre des éléments extérieurs ca tient absolument pas la route si tu as lu les deux. Anderson a completement intégré des elements d'angoisse/horreur (les araignées géantes des mines de Kessel, le gars qui se retrouve a bruler vif en orbite) et Stackpole a transposé des recits d'aviation dans un cadre SF. Hambly a fait absolument rien de plus que les autres et certainement pas mieux, j'ai encore en memoire la phase d'intro de Planete au crepuscule c'etait " Machintruc fut le premier a mourir " putain c'est totalement pourri. Y a pas un chapitre de reussi dans ses deux bouquins SW. Dire " ca rachète toute.l'œuvre d'Anderson " alors qu'il a écrit 18 bouquins SW, je suis hyper sceptique sur le fait que t'aies lu la majorité de ce qu'Anderson a pu ecrire (6, soit un tiers, pour ma part). Mais c'est absolument faux de dire qu'Anderson n'a pas d'idées. Pas de style oui, pas d'idees, Anderson a été un des mecs qui ont le plus étoffé le background de SW pour le meilleur et pour le pire. Un mec qui a créé l'Alliance de la diversité (en gros c'est Black Lives Matter dans l'univers SW), la planète de Dorsk 81 (oublié le nom) ou développé relativement bien tout ce qui tourne autour de Ryloth.... tu compares l'impact d'Anderson et de Hambly sur le lore y a 15-0. Tout le monde a repris (en les ameliorant souvent) des idées ou des persos d'Anderson. Y a un gus qui a repris Callista de notre chère Hambly, un seul et c'est..... Kevin J Anderson. Moi je vois pas ce qu'il y a de " foireux " chez Stackpole, y a zéro énormité scénaristique, ses persos sont " humains ", Corran fait des conneries comme tout le monde, j'ai lu la même trad que tout le monde et je veux bien que tu m'expliques ce qui est " foireux ". Isard est pas une méchante dont je raffole mais ses sbires, Loor et Derricote, sont en revanche parmi les figures les plus ambigues et complexes de l'UE (j'aime bien Flirry Vorru aussi). La rivalité Corran/Bror Jace est aussi un truc fait sans lourdeur. Puis pour moi c'est un peu lol de dauber sur isard quand tu sors a coté que le Wolverton est le meilleur roman SW. On en parle de son méchant à Wolverton ? Zsinj ? Le méchant tellement claqué que les seuls romans à l'avoir repris en ont fait une PARODIE littéralement ? Les féministes a dos de rancor, les insupportables hapians, l'intrigue amoureuse pétée entre Leia et Isolder ? Tu veux vraiment avoir un avis a contre courant sur tous les SW que tu as lu ? Boris.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Lundi 28 Décembre 2020 à 21:30 Tu veux vraiment avoir un avis a contre courant sur tous les SW que tu as lu ? Mince je suis démasqué... [EDIT] Bon d'accord, j'aime pas Hambly, j'avoue. Mais j'aime pas non plus l'escadron rogue, après, je peux toujours réessayer, je les ai à la maison.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 27/05/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 14/06/2004 | Envoyé par bloodybetterave le Mardi 29 Décembre 2020 à 18:07 Bon allez, je me lance. Je viens de le finir cette semaine.
To Lhasa in Disguise - A secret expedition through 1920s Tibet (William Montgomery McGovern, 1924) De quoi ça parle: William Montgomery McGovern, explorateur britannique alors âgé de 26 ans fait partie d'une expédition américano-britannique partant de Darjeeling en Inde pour rejoindre Lhasa au tibet et prendre des photographies du palais du Potala. Une fois arrivé à Gyantse, la troupe de voit interdire par les autorités tibétaines de poursuivre vers Lhasa et est forcée de rebrousser chemin. Après le retour à Darjeeling, McGovern décide de refaire une tentative, cette fois déguisé en porteur dans un groupe de voyageurs tibétain. Le livre relate sa longue marche jusqu'à Lhasa, ses dangers et ses risques d'être découvert, jusqu'à son arrivée dans la cité interdite en mars 1923, sa rencontre avec le Lalai Lama et son retour victorieux en Inde, comme un des tous premiers occidentaux à avoir pénétré la cité sacrée. Pourquoi il faut le lire: Le livre se présente plus ou moins sous la forme d'un journal de voyage, c'est à dire dans l'ordre strictement chronologique, même s'il n'est pas découpé jour par jour come un journal classique. Cela donne un effet immersif assez intéressant, notamment pendant les longues et éprouvantes journées de voyage dans le froid et la solitude. La longueur du récit dans ces moments là permet au lecteur de ressentir la monotonie et la lassitude des voyageurs face aux difficultés. Et des difficultés il va y en avoir! La crainte d'être découverts amène la troupe à prendre des chemins de traverses peu fréquentés car dangereux. Les 5 malheureux manquent de mourir de faim et de froid dans les passes de l'Himalaya avant même d'atteindre le tibet. Viennent ensuite la dysenterie, les nuits passés en bivouac dans le froid pour éviter les auberges, les menaces de délation de la part des camarades de McGovern, l'emploi d'une mixture à base de jus de citron pour brûler ses rétines et ainsi masquer la couleur de ses yeux, l'hostilité des moines fanatiques et j'en passe. Toutes ces difficultés, ainsi que les longues descriptions des lieux et des personnes rencontrées, tiennent le lecteur en haleine. Le fait que ce soit une histoire vrai participe également à l'immersion. Un autre intérêt du livre est le portrait sans concession qu'il livre de la culture tibétaine du début du 20e siècle. McGovern est passionné par le tibet, il en maitrise la langue et a visiblement une profonde connaissance du bouddhisme. Cela ne l'empêche pas de porter un regard très critique sur les tibétains qu'ils dit feignants, voleurs et xénophobes. Evidemment, McGovern est un homme de son temps fortement influencé par la mentalité coloniale de l'époque, mais il a le mérite de mettre en lumière une autre facette de ce pays, paralysé par les impôts monastiques et tiraillé entre la Chine et l'Inde britannique, ses deux puissants voisins. Ce point de vue est d'autant plus intéressant qu'il dénote avec la vision occidentale habituelle de ce pays, qu'on ne voit généralement que comme une victime de la Chine nationaliste. Autre détail amusant: McGovern aurait été une des sources d'inspiration de Georges Lucas et Steven Spielberg pour créer le personnage d'Indiana Jones. Je me demande pourquoi après avoir lu le livre, mais après tout, si certains trouvent des parallèles, pourquoi pas. Ce n'est pas pour vous si: - Vous n'aimez pas lire en anglais (à ma connaissance, il n'existe pas de traduction en français) - Le style simple vous dérange. McGovern est un explorateur, pas un écrivain. Ne vous attendez pas à des longues phrases alambiquées à la Marcel Proust. D'ailleurs ce livre n'est pas un roman mais un récit de voyage, ce qui n'est déjà pas pour tout le monde. - Vous n'aimez pas les répétitions. McGovern a marché plus de 10 heures par jour pendant des semaines pour arriver à destination. Même si lui et ses compères ont vécu plein de péripéties, difficile de varier son récit quand les jours se suivent et se ressemblent. Voila voila. Bloody
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Mercredi 06 Janvier 2021 à 14:29 The Thing je l'ai justement lu y a quelques semaines (ancienne trad par contre) donc je peux en parler un peu. Pour moi c'est une semi-deception. Le fait que les persos ne soient quasiment pas caractérisés, le happy end de fin, le fait que la base soit composée d'une quarantaine de personnes au lieu des 12 du film, tout ça diminue trop la tension par rapport à sa version carpenterienne et àchaque fois que la Chose est repérée elle devient subitement trop inoffensive. Je pense que pour l'époque (ou dominaient les pulps a la Burroughs) le côté très hard-science avec des personnages qui sont tous des scientifiques rationnels était assez novateur mais vu de 2020 j'y vois un beau brouillon de ce que Carpenter allait transcender. Du coup je suis bien d'accord avec ça. A plusieurs reprises le livre souffre clairement de la comparaison d'avec Carpenter. Malgré tout c'est un jalon dans l'histoire de la SF, et n'oublions pas qu'à l'époque, Campbell ne disposait pas de tout l'imaginaire collectif que nous avons maintenant sur la SF de monstres, il avançait donc (je crois), en terra incognita. A ce titre The Thing fait montre d'une belle imagination et reste d'une lecture tout à fait agréable (même si j'ai trouvé un ou deux passages assez confus).
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 31/05/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 19/03/2014 | Envoyé par Crutch le Mercredi 06 Janvier 2021 à 18:04 bloodybettrave, si le sujet t’intéresse, je te conseille les livres d'Alexandra David-Néel, une exploratrice française qui a aussi visité le Tibet à cette période (alors qu'elle avait genre 56 ans), et qui s'est aussi déguisée pour entrer à Lhassa. Y a une compilation de ses récit de voyages au Tibet qui s'appelle Grand Tibet et vaste Chine.
___________________ I feel alright.
It's written in the Buddhist Cannon: The flags are still, no wind blows.... It's the heart of man that's in tumult! |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 27/05/2021 Grade : [Nomade] Inscrit le 14/06/2004 | Envoyé par bloodybetterave le Mercredi 13 Janvier 2021 à 13:55 Oui, j'ai entendu parler de David Néels. Mais je n'ai lu aucun de ses écrits pour l'instant. Je ne sais pas si j'aurai l'occasion de me replonger dans ce sujet un jour mais, si c'est le cas, c'est sûr que je penserai à elle.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Mercredi 13 Janvier 2021 à 15:00 Bon, il faut bien commencer quelque part :
La Mémoire de l'ombre (Kate Wilhelm, 1981) Regina suit son mari dans la maison d'enfance de ce dernier, dont le père vient de mourir. Mais lorsque tous les frères et soeurs se retrouvent, un étrange climat s'installe suite à l'étrange testament du vieux despote. Pourquoi il faut le lire? Malgré la parution dans la collection Présence du futur de chez Denoël, nous ne sommes pas ici vraiment dans un roman de science-fiction, mais dans une espèce de fantastique angoissant. L'histoire oscille entre les relations de groupe et une ambiance surnaturelle qui s'instille par petites touches. Malheureusement l'ensemble échoue à être convainquant. Pourtant, les visions intégrées à la narration donnent parfois une ambiance anxiogène plutôt réussie, à tout prendre une ambiguïté bienvenue qui amène à se poser des questions sur ce qui se joue vraiment, probablement l'héritage d'une littérature fantastique classique, d'Hawthorne à Poe. Mais à vouloir trop jouer sur l'illusion, on perd beaucoup de saveur, et l'angoisse voulue est diminuée d'autant. On pourrait donc dire que si la partie rapports de groupe fonctionne bien, le côté "horrifique" n'est pas à la hauteur. Dans l'ensemble, on se retrouve quand même sur un livre honorable, qui se place sans coup d'éclat dans une continuité du fantastique à l'américaine et par lequel on se laisse entraîner, paresseusement, jusqu'à une fin dont on se dit qu'elle aurait très bien convenu pour une nouvelle, sans les explications finales sur les personnages qui, dans la majorité, n'apportent rien qu'on n'avait déjà su ou deviné plus tôt et nuisent à la tension que Wilhelm semble avoir voulu instaurer. [EDIT] (il manquait un paragraphe ici, sinon on ne comprend pas très bien pourquoi je le conseille quand même)... Mais si La Mémoire de l'ombre est un thriller moyen, le roman, lui est plutôt réussi. Les personnages sont plutôt bien traités, et l'ambiguïté latente réussit à déconstruire tous les clichés dans lesquels on imaginait le roman achopper. Ainsi, si le suspens ne croît pas vraiment avec le temps, la perception que l'on a des personnages, elle, se développe, et en reposant le livre, on finit par se dire que, s'il ne répondait pas vraiment aux attentes qu'on en avait, c'est parce que son intérêt était ailleurs. Ce qui se joue là, c'est la rupture des non-dits, quand le vernis des conventions craque et que la vérité trop longtemps contenue finit par éclater, la boue qui ressort du paysage de rêve (n'est-ce pas à cause de la boue que se produit un accident révélateur, quand le paysage fantasmé par Régina finit par montrer sa réalité?), ce que recouvre en réalité le rêve américain. C'est là ce que Laura Kasischke, un peu plus tard, portera à son paroxysme. Borne (Jeff Vandermeer, 2017) Dans une cité en ruine, un univers post-apocalyptique, Rachel, jeune récupératrice, vit avec Wicks, qui élève des biotechs, des formes de vie modifiées. Un jour elle tombe sur une étrange forme de vie, qu'elle baptise Borne. Pourquoi il faut le lire? Le dernier livre traduit en français de VanderMeer dispose apparemment déjà d'une suite en anglais. Il faut bien avouer qu'il ne donne pas toutes ses réponses. Malgré tout, Borne se suffit largement à lui-même. Dans l'univers post-apo, il se distingue par la clarté des sentiments de ses personnages, qui tentent de survivre sans renoncer à leurs sentiments. Ainsi, dans un premier temps, les relations entre Rachel et Borne seront ceux d'une mère et de son fils, sans ambiguïté aucune, sinon dans ce qu'est Borne, au juste. Pour autant, contrairement à ma critique précédente, dans Borne, les deux aspects du roman se mêlent parfaitement et se renforcent mutuellement, de sorte qu'on se retrouve avec un regard original et décalé sur un thème maintenant mille fois vu, de Leiber à Bacigalupi, en passant par Ballard. Car encore une fois, VanderMeer ne craint pas de croiser les genres, ici principalement le post-apo et le weird, avec Borne bien sûr, mais aussi cet ours géant et destructeur qui ne manque pas, pourtant, d'adorateurs, avec lequel il est difficile de ne pas penser à Lovecraft et à ses cultistes adorant de terrifiantes entités extra-terrestres; Sauf qu'ici, Mord l'ours est au départ un être humain, ce qui ne saurait mieux résumer l'humanisme, rare dans le post-apo, dont fait preuve l'auteur.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Vendredi 09 Avril 2021 à 22:02 Quelques livres en vrac, en ordre chronologique :
Sylvandire (Alexandre Dumas, 1842) Le chevalier Roger Tancrède, quinze ans, tombe amoureux de la belle Constance, 12 ans. Rejeté par la famille de la jeune fille, il imagine un stratagème pour l'enlever. Pas aussi parfait que nombre de Dumas qui viendront plus tard, Sylvandire offre néanmoins l'intérêt d'un roman séminal, s'il en est. Un jeune de la province tombe amoureux d'une jeune fille nommée Constance. Il monte à Paris, où son manque d'usage lui vaut les moqueries de jeunes nobles, qui changeront d'avis et deviendront ses amis quand ils verront à quel point il est habile avec une épée. Fidèle à Constance, il tombe néanmoins dans les rets d'une belle intrigante. Voilà pour les ressemblances avec Les trois mousquetaires, mais cela ne s'arrête pas là. Plus tard dans le roman, jeté en prison, le personnage principal médite sa revanche dans un sordide cachot. Et voilà pour Le comte de Monte-cristo. Bref, pour tout amateur de Dumas, Sylvandire pose les prémisses de l'oeuvre, et si l'ensemble est loin d'être parfait, le talent est déjà présent et affleure à chaque instant. L'étrange cas du docteur Jekyll et de mister Hyde (Robert Louis Stenvenson, 1886) Tout le monde connaît cette histoire! Relecture pour ma part, qui me conforte dans mon opinion : en soi, L'étrange cas... n'est pas un très bon roman. C'est bien trop froid et désincarné pour cela. L'idée de départ est excellente, bien sûr, mais dans le même genre, on préfèrera Le portrait de Dorian Gray. Après, pour ce que cet aspect désincarné doit à la femme de Stevenson, je ne rentrerai pas dans le débat. Le fait est qu'on sent un auteur corseté, qui n'ose même pas nommer les frasques soi-disant résolument immorales de mister Hyde. Il est sûrement question de turpitude sexuelle, mais rien n'est dit. Le film muet de 1920 a proposé une intrigue romanesque qui donne du corps à l'intrigue. C'est exactement ce qu'il manque dans le livre. Bien sûr, c'est bien écrit et la lecture demeure intéressante, mais il en va du fantastique de Stevenson comme de celui d'Hawthorne : on a l'impression, à force de circonlocutions, qu'ils s'excusent presque d'écrire dans le genre, tant ils n'y croient pas eux-mêmes. Le piège d'or (James Oliver Curwood, 1921) Philip Raine, policier de son état, retrouve par hasard dans le grand nord la trace de John Bram, meurtrier que tous croient mort, géant à demi-fou menant une meute de loups. L'étonnement de Philip Raine ne connaît plus de borne lorsqu'il découvre dans les affaires de Bram un lacet en cheveux blonds dorés, tels qu'aucun esquimau ne saurait avoir. James Oliver Curwood réédité, ça valait le détour. Le piège d'or est évidemment, de prime abord, un récit d'aventures comme l'auteur en a écrit tant. Partageant les espaces littéraires du grand nord avec Jack London, il en a une aussi bonne connaissance que ce dernier, ayant vécu lui-même comme un trappeur. Mais pas tant de grands espaces ici, les personnages sont pris au piège en permanence, le tout dans une sécheresse de ton qui ne détonerait pas dans un polar, sauf' l'histoire d'amour, qui ne manque certes pas de lyrisme. Un roman inspiré, mâtiné d'un semblant de psychologie, qui tranche dans la production d'un auteur habitué à écrire des aventures plus simplistes. (Non pas que ses autres oeuvres manquent d'intérêt, simplement celle-ci me paraît au-dessus) Adieu, ma jolie (Raymond Chandler, 1940) Philip Marlowe rencontre un ex-prisonnier venu dans un bar à la recherche de son ancien amour. Mais le bar a changé de propriétaire, est devenu une place tenue par des noirs pour les noirs. Très vite le ton monte et l'ex-prisonnier tue le gérant du bar. Un policier fatigué demande à Marlowe de l'aide dans l'enquête. Je n'en avais pas encore lu, et ce qui m'a frappé de prime abord, c'est que le personnage de Marlowe tel qu'il apparaît dans ce roman, je le retrouve plus dans la composition d'Elliot Gould pour Le privé que dans l'interprétation de Bogart. Voilà, maintenant, je suis préparé à me faire flageller. Et pourtant, même impression de relative impuissance, que l'intrigue se déroule à côté sans qu'il n'y puisse grand chose, même distance caustique, j'en avais presque l'impression d'entendre les "It's ok with me" que lance Gould à longueur de temps. Je m'y connais très peu en polar, je n'ajouterai donc pas grand chose, sinon que j'en lirai d'autres à l'occasion, c'est sûr. La nuit du jabberwock (Fredric Brown, 1950) Doc Stoeger est désespéré, parce qu'à Carmel city, il ne se passe jamais rien. Et comme il possède le journal du coin, ça l'embêterait plutôt. Du coup, s'il pouvait y avoir des événements à consigner, il en serait ravi. Sauf que les événements en question vont le concerner de trop près à son goût. Polar un peu fou, centré comme le nom l'indique sur Alice au pays des merveilles. Qu'on se le dise d'emblée, tout y est rationnel, bien qu'extraordinaire. Malgré tout, les références à Alice au pays des merveilles ne se cantonnent pas aux citations en début de chapitre et à la passion que voue le personnage principal à ce roman. Au contraire, le roman de Lewis Caroll est au centre de l'intrigue, extrêmement prenante et bien ficelée. Et bien sûr, c'est du Fredric Brown, c'est drôle d'un bout à l'autre. Renaissance (Raymond F. Jones, 1951) Sur Kromweld, tout le monde est chercheur. Certains domaines, pourtant, sont interdits. Ainsi celui de l'origine de la vie. On sait seulement que les habitants de Kromweld, sortent, adultes, du temple de la naissance. A le lire maintenant, on pourrait se dire que Renaissance est une dystopie à la Philip K. Dick. On y trouve en vrac beaucoup d'éléments de la science-fiction de l'époque : une humanité qui a presque réussi à s'éradiquer elle-même par usage d'armes beaucoup trop létales ; des savants qui ont senti venir la fin et ont mis en oeuvre un plan compliqué pour que l'humanité renaisse de ses cendres ; un monde dominé par une machine ; d'un côté les scientifiques, censément plus sages, mais froids et manquant de sentiments, de l'autre une humanité plus brutale, mais capable de sentiments. Tout ça paraît des lieux communs, mais à l'époque, si cela existait déjà, c'était nouveau. Un roman qui surfe sur la nouveauté, donc? Pas seulement, je dirais. Car la date est trompeuse, 1951 est la date de parution en volume, alors qu'en pulp, le récit est sorti en 1944. En avance donc, par rapport à certains de ses thèmes. On sent bien, par moments, le côté un peu cahier des charges de l'ensemble, mais quand même, l'ensemble ne manque ni d'imagination, ni de souffle. La mention spéciale portera sur le grand méchant de l'histoire, personnage carrément ambivalent. L'oiseau moqueur (Walter Tevis, 1980) précédemment sorti sous le titre, L'oiseau d'Amérique) Dans le futur, les hommes ne font plus rien, déléguant toutes les tâches aux robots. Ils s'adonnent aux drogues et aux médicaments. L'un d'eux pourtant va apprendre une curieuse occupation, la lecture. Une dystopie classique, où l'amour sauvera l'homme de la déchéance. En 1980, des récits de ce genre n'ont plus rien de nouveau. Mais qu'importe car L'oiseau moqueur est excellent, tant dans sa description d'un monde absurde en pleine déliquescence que dans le portrait de ses personnages, principalement celui d'un robot immortel mais suicidaire, que sa programmation empêche de franchir le pas. A noter que Walter Tevis avait déjà écrit un grand roman de science-fiction, vingt ans plus tôt, L'homme tombé du ciel, adapté au cinéma par Nicolas Roeg avec David Bowie, et que c'était déjà de la science-fiction de haut vol, le livre comme le film. La zone d'intérêt (Martin Amis, 2014) Dans le camp de concentration de Kat Zet en Pologne, Angelus Thomsen cherche à séduire Hannah Doll, la femme de son commandant. Encore un livre sur les camps de concentration, me direz-vous. Qu'importe, s'il est grandiose? Déjà parce qu'il est très drôle, d'un humour féroce. Ensuite parce qu'à ma connaissance, il est particulièrement original malgré le sujet. Non pas que Martin Amis ne le traite pas, mais le propos est ici le marivaudage entre Thomsen et Hannah Doll, avec les sentiments qui éclosent au milieu de l'horreur la plus pure, réduite dans l'esprit de ces hommes à un ennuyeux travail de bureaucratie. Le roman est à plusieurs voix, chacune avec sa spécificité. Les passages de Paul Doll, dont l'autosatisfaction permanente laisse largement voir en creux sa médiocrité, pour ne pas dire plus, sont particulièrement savoureux. Pouvait-on, sur un sujet aussi galvaudé, faire preuve d'originalité? La preuve que oui. Ta mort à moi (David Goudreault, 2019) Marie Maude Pranesh-Lopez est, selon les uns, une auteure géniale, selon les autres un gibier de potence. Son caractère la pousse à chercher les aventures en permanence, peu importe la morale, allant jusqu'à se faire trafiquante d'armes. Ce livre est un portrait génial, parce que le personnage est haut en couleur, parce que l'auteur fait montre d'une verve tout à fait réjouissante, parce qu'il est très bien construit, parce que la galerie de personnages secondaires vaut le détour. Que demander de plus? Le paquebot immobile (Philippe Curval, 2020) Le paquebot immobile, c'est un continent nouveau, construit à partir des déchets de l'humanité, lieu d'une utopie radicale, initiée par Robur, mystérieux fondateur. Mais l'utopie est en péril, un dictateur semble avoir pris le contrôle du paquebot. Il y a clairement un courant actuel de la science-fiction politisé radicalement à gauche. En France, le représentant le plus évident est Alain Damasio. Philippe Curval parmi eux, est celui qui s'en sort le mieux. Là où Les furtifs de Damasio, avec son ouverture pourtant magistrale, finissait par tomber dans le pamphlet anti-Macron, Curval tient sa ligne de roman d'aventure jusqu'au bout, et n'hésite pas à montrer toute l'ambivalence de son utopie, si même on peut dire qu'elle en est une. Roman d'aventures décomplexé, hommage à Jules Verne, dont les personnages principaux reprennent les noms de certains personnages, Le paquebot immobile apparaît comme un curieux objet qui échappe à la classification toute prête qu'on avait pour lui, beaucoup plus malin qu'il n'en a l'air. Rien à dire, Curval reste un auteur essentiel du paysage de la science-fiction française, plus malicieux et moderne que jamais.
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Hors Ligne Membre Inactif depuis le 28/05/2021 Grade : [Druide] Inscrit le 21/08/2007 | Envoyé par Dr_Z le Samedi 10 Avril 2021 à 11:18 C'est sympa de voir Fredric Brown mentionné ici car j'ai lu La fille de nulle part il y a un moment et... je n'ai pas du tout aimé. Suis-je tombé sur une œuvre faible de sa part ou est-ce que la nuit du Jabberwock risque-t-il de me faire la même impression ?
___________________ Le 02/04/2020 à 15:21, Borislehachoir avait écrit ... |
Hors Ligne Membre Inactif depuis le 09/07/2024 Grade : [Légende] Inscrit le 13/03/2004 | Envoyé par kakkhara le Samedi 10 Avril 2021 à 17:46 Je ne saurais dire, je n'ai pas lu La fille de nulle part. J'ai aimé par ailleurs ce que j'ai lu d'autre de Fredric Brown, à savoir des nouvelles principalement, et le roman martiens, rentrez chez vous, que je trouve meilleur, dans le genre, que le plus récent Invasion de Luke Rhinehart (qui était pas mal malgré tout).
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