Les flammes de la révolte

Posté le Samedi 04 Février 2017 à 02:45 par JiRock (6576 lectures)

Mon report du Grand Prix Prague, disputé les 28 et 29 janvier en format limité Aether Revolt / Kaladesh... Ou comment relativiser les résultats d'un tournoi qui a bien failli ne pas avoir lieu.





Un panache de fumée sombre montait d'un corps de bâtiment proche. Le taxi qui nous conduisait amorça un virage, et les lettres P, V, A se détachèrent sur la façade.

Attendez une seconde... "PVA Expo"... N'était-ce pas l'adresse que j'avais donnée il y a vingt minutes au taxi ; celle où devait avoir lieu, dès le lendemain, le Grand Prix ?
Laissez-moi vérifier...

... Ah bah si.

En nous rapprochant, nous en apprîmes davantage sur ce qui s'était passé : une baraque à frites avait, aux dires des arbitres, "explosé". La foule des joueurs évacués, qui circulaient d'une entrée à l'autre du site en quête d'un meilleur angle de vue sur l'incendie, se mêlait à celle, comiquement déboussolée, des nouveaux arrivants dont nous faisions partie. Quelques files résignées commençaient à s'éloigner en direction du métro, mais la plupart essaimaient autour du sinistre, avides d'informations et d'un espoir futile, alors qu'un nombre alarmant de camions écarlates affluaient pour le doucher.

Trois longues échelles furent déployées pour faire pleuvoir le déluge au-dessus d'un morceau de toit calciné, mais de façon prévisible, il n'y avait, pour l'instant, rien de plus à voir ni à entendre, et nous nous repliâmes pour rejoindre le reste du groupe dans un salon de thé cosy du centre-ville.

Ce n'est que plus tard dans l'après-midi, tandis que nous visitions les abords du château et de la cathédrale Saint-Guy, qu'un communiqué de Wizards of the Coast nous informa que l'événement n'était pas annulé, et qu'un autre hall du même centre d'exposition avait été loué pour l'héberger.

Jamais nous ne sûmes ce qu'il était advenu des saucisses qui, nul doute, accompagnaient les frites, ni même si ces dernières avaient bon goût avant d'être vaporisées dans l'Aether. Et le week-end reprit son cours habituel, ponctué seulement par les effusions reminiscentes des Révoltes de Chandra, dont les flammes voraces avaient, sur les terrains qu'elles ciblaient, des effets tout aussi éphémères.




Vue de Prague depuis les remparts




Parallèlement à cet accident mémorable, qui entraîna l'annulation de tous les side events du vendredi après-midi (mais sans faire, à ma connaissance, aucune victime humaine), la ville de Prague vivait paisiblement sous un douillet manteau de neige. Pour passer régulièrement mes vacances en montagne, j'ai l'habitude de la neige, mais cela faisait des années que je ne l'avais pas vue recouvrir une ville entière. Le séjour en acquit quelque chose de féerique, un air de vacances justement, d'ordinaire absent de mes pérégrinations liées à Magic ; mais c'est sans doute à rapprocher aussi de la joyeuse bande qui m'accompagnait. Je les liste ici rapidement, pour ceux qui pourraient les connaître, mais aussi pour leur faire savoir que, quel qu'ait pu être le résultat de mon tournoi, j'ai passé un très bon week-end : Léo Bartolomé (alias Moudou), Xavier et William Widawsky, Matthieu Hitchon, Soheil Safai (alias Liehos) et Yves Chabot, sans oublier Jean-Baptiste qui nous a quittés (satané passeport) avant de monter dans l'avion. Petite pensée pour le neuvième larron, Stéphane-Jean Martini, victime du sempiternel problème de réveil / transports / oubli (je le laisse rayer mentalement les mentions inexactes) qui se serait sans doute également bien marré si le Grand Prix n'avait pas eu lieu.

Comme nous n'étions, pour un temps, pas certains que tester davantage avait le moindre intérêt, nous gagnâmes les hauteurs de la ville, où le château et la cathédrale nous attendaient. La veille au soir, nous avions déjà vu la grande horloge astrologique, serpenté dans le labyrinthe de ruelles courbes de la vieille ville et dégusté quelques bières locales ("Dark Beers", la classe). Apparemment, au Moyen-Âge, l'insalubrité de l'eau faisait de la bière la boisson courante, ce qui explique leur douceur particulière (et la facilité à les enfiler). Heureusement, le coût de la vie à Prague est aussi plus bas qu'en France.




L'horloge et la cathédrale




Après avoir pas mal vadrouillé et fraudé dans les transports (ce n'est pas faute d'avoir fait preuve de bonne volonté avec ces machines incompréhensibles), nous rentrâmes à notre auberge où nous avions réservé un dortoir complet (enfin, complet seulement aux 7/9 du coup). Elle proposait une piscine et un sauna, mais la première était en travaux ; quant au second, je n'ai personnellement pas pris le temps d'en profiter, absorbé par les préparatifs du GP. Un dernier scellé d'entraînement, quelques discussions animées autour de planches préparées par Matthieu qui recensaient et notaient en limité toutes les cartes de l'édition, et au lit. Un sleep-in, formule permettant d'arriver plus tard en fonction de ses byes, était offert avec l'inscription, mais je préfère être dans le feu de l'action dès les premières rondes pour bien prendre le temps de me réveiller ; d'autant plus en limité, où ce temps supplémentaire peut être mis à profit pour réfléchir à son build et aux options de sideboard.

Samedi matin, donc, j'ouvre un pool pas terriblement reluisant, mais qui m'oriente vite vers un choix entre deux archétypes très proches :  et . Grâce à la team Renaissance, qui organisait des sessions d'entraînement pour ses membres qualifiés au Pro Tour Dublin, j'avais plus pratiqué en draft qu'en scellé dans le format, mais je me sentais tout de même assez à l'aise pour builder, ayant joué avec Kaladesh intensivement pendant des mois sur Magic Online. J'ai l'impression que la plupart des pools "médiocres", ceux qui ne comportent pas de rare ou de synergies particulièrement flashy, se prêtent à la construction de bons decks agressifs à base d'artefacts, et les deux combinaisons de couleurs semblaient d'un power level très proche. Le blanc offrait des volantes, dont Dawnfeather Eagle, et un Fairgrounds Warden ; le noir, des 2-drops avec le deathtouch, donc meilleurs contre le vert et sur la défensive en général, ainsi qu'un plus haut degré de synergie avec des cartes comme Weldfast Engineer. Comme les jeux Midrange à base verte sont les plus difficiles à passer pour Agro en limité, du fait de la taille supérieure de leurs créatures à CCM égal, et parce que je disposais déjà de Key to the City et Destructive Tampering pour casser les boards stallés, j'ai opté pour le noir au-dessus du blanc. Je ne l'ai pas regretté, puisque de toute la journée, jamais je n'ai eu envie de sider dans l'autre sens.

Le deck :




Les photos prises avec mon téléphone sont floues, et si vous ne reconnaissez pas les cartes à leurs illustrations, ben... vous risquez d'avoir du mal à les reconnaître tout court. C'est pourquoi je joindrai à chaque fois un lien vers le deck reconstitué sur mon profil.

Narnam Cobra off-color gonfle les rangs des 2-drops, tout en accélérant les trois cartes Improvise et en nourrissant les synergies artefact. J'ai longtemps hésité à maindecker Fortuitous Find au-dessus de Precise Strike, mais celle-ci se marie bien avec le deathtouch ainsi qu'avec Untethered Express, et le deck dispose de bons éléments de late game que j'ai mentionnés plus haut.

Il souffre d'un léger manque de removals et de quelques fillers, dépendants de l'assemblage de synergies autour d'eux pour fonctionner, mais je le trouve tout de même bien satisfaisant et je m'attendais à un 7-2 confortable. Malheureusement, une série de mulligans à cinq dans les premières rondes sont venus ruiner mes espérances - aidés par une Walking Ballista réanimée trois fois de suite dès la ronde 1. -_-
J'ai gagné l'un des mulligans en question sur l'une des sorties les plus absurdes que j'aie réalisées en limité, impliquant une Key to the City qui s'est engagée à de multiples reprises pour improviser. La carte était déjà puissante en Kaladesh, elle a encore gagné maintenant qu'il est possible de piocher dessus sans avoir défaussé, que ce soit avec l'improvisation ou des cartes comme Quicksmith Rebel. A connaître aussi, la synergie avec Mobile Garrison pour rendre imblocables deux créatures par tour...

Une erreur de communication stupide me coûte la ronde 5, face à un deck probablement meilleur que le mien, mais dont j'aurais pu triompher. Sur une phase de combat compliquée, j'oublie de noter la perte de points de vie de la seule créature adverse qui passe, ce qui m'amène à lancer une attaque déjà risquée dans ces conditions (car elle m'oblige à chumpblocker plusieurs tours d'affilée pour gagner la course avec Freejam Regent) mais carrément suicidaire en considérant que je devais être à 4 et non à 7. En compétitif, il relève de la responsabilité des deux joueurs de contrôler les changements de points de vie, mais pour le coup mon adversaire l'avait bien fait de son côté, et notre communication tout le reste du match avait été exemplaire. Que nous l'ayons tous les deux manqué m'échappe, et je me demande s'il n'a pas volontairement omis de me le rappeler ; quoi qu'il en soit, il est inadmissible que je continue à faire ce genre de fautes d'inattention.

A la dernière ronde, je tombe contre un deck des plus ambitieux, qui me tue en game 2 à la combo Saheeli Rai + Felidar Guardian. Ses couleurs ?   ... splash Saheeli. Une parfaite illustration des erreurs de build contre lesquelles je me bats format après format, et l'inconsistance de son deck lui coûtera le match sur plusieurs mulligans et une color death ; pour autant, il m'aura bien fait suer en game 3 une fois l'hilarité passée.

De son côté, Léo manque le jour 2 avec un UR Improvise qui me plaisait bien, mais qui apparemment n'a pas tourné avec la fluidité que j'imaginais. 4 personnes sur les 7 de la chambrée passent en jour 2, un score honorable, avec Soheil trônant à 8-1. Il est déjà très tard, et nous rentrons à l'auberge pour faire un dernier draft avant de nous coucher, mais la chambre n'est pas vraiment configurée pour jouer aux cartes, ce qui nous force à faire preuve d'une ingéniosité digne des plus grands artificiers.





(Moudou prenait la photo.)
Indice : ce n'est pas une table.
Je fais 2-0 avec un UG Tempo très solide partant d'un first pick Rishkar. Le format de draft me plaît beaucoup, encore plus que le scellé, et si le 6-0 sera de toute façon très difficile à réaliser, je me fais confiance pour au moins décrocher quelques points Pro au passage.

Mon first pick dimanche matin est une Battle at the Bridge, après quoi je navigue en  et , m'efforçant de repérer des signaux cohérents à une table où je ne reconnais personne. On me passe plusieurs Hinterland Drakes jusque très tard au pack 1, et le bleu semble très ouvert, mais mon  manque de la thématique Artefacts / Improvise qui caractérisait les decks gagnantes dans nos tests, et le Drake lui-même est plus une carte de Tempo que de Contrôle. Aussi suis-je plutôt soulagé d'ouvrir mon ami le Freejam Regent au pack 2, et de pouvoir m'engouffrer à nouveau dans  Agro. 




Pour y voir plus clair

La thématique Improvise est forte, Vengeful Rebel très bien supporté par trois Implements et une Renegade Map ; enfin, pour la première fois, j'ai réussi à assembler le trio d'Assembly-Workers du bloc : Self-Assembler qui va chercher Foundry Assembler ou Cogwork Assembler.

Le deck roule, sans perdre une seule games, sur trois adversaires jouant noir également, ce qui soulève des questions sur les cartes qu'ils ont pickées en priorité sur Implement of Malice (qui a fait la wheel deux fois) ; mais il est vrai que par ailleurs, le mien est à forte dominante rouge, et que cet Implement ne tape pas dans l'œil tant que l'on n'a pas joué avec. C'est une source de card advantage qui se case bien plus aisément dans la curve qu'une Divination ou un Mind Rot, et qui, comme le reste de son cycle, facilite à la fois Revolt et Improvise. Pour un deck Agro capable de durer dans la game, avec plusieurs mana sinks, ce genre de carte permet de rivaliser avec les moteurs de CA d'en face sans pour autant trop sacrifier au tempo des sorties.



A 9-3, mes chances de toucher le cash en faisant top32 ou top64 sont déjà beaucoup plus hautes qu'en me levant le matin même. Avec un peu de chance et, surtout, beaucoup de concentration, mon expérience en draft devrait me porter jusque là, d'autant que ma deuxième table de draft, si elle contient plusieurs français, ne paraît pas d'un niveau tellement plus haut que la première.

J'ouvre d'emblée un Winding Constrictor, l'une des cartes les plus hypées de l'édition et qui, inévitablement, donne envie de partir sur ... mais est-ce raisonnable ? Il est rarement correct de first picker une carte multicolore, et le booster propose plusieurs alternatives crédibles, dont Scrounging Bandar. Après m'être arraché les cheveux pendant les 45 secondes allouées au pick (enfin, façon de parler, j'en ai toujours autant), j'opte pour le Boa. En effet, si je prends Bandar et passe Boa, j'envoie un signal vert-noir conséquent sur ma gauche, ce qui risque de me couper de l'archétype dans lequel Scrounging Bandar brille le plus. Si je passe Bandar, le signal vert est plus faible, surtout en début de format où tout le monde ne se sera pas nécessairement rendu compte de sa puissance. Par ailleurs, si je constate une fermeture de , rien ne m'empêche de passer à autre chose, se "marier" à son first pick est une erreur courante que je n'ai pas l'intention de commettre.

Les deux packs Aether Revolt défilent ensuite comme dans un rêve. Je vois passer, non pas 3, pas 4, pas non plus 5, mais SIX Scrounging Bandars, dont une wheel de celui qui m'avait fait hésiter ! J'en intercepterai quatre, pour me constituer une curve à 2 des plus solides, ainsi que deux Daring Demolitions et un Aetherwind Basker. Le pack Kaladesh se révélera bien plus pauvre, mais il ne me manquait plus beaucoup de playables, et je termine avec une version très archétypale de la combinaison de couleurs, contenant pas moins de douze cartes qui mettent ou prennent des marqueurs.
Après le dilemme du Constrictor, le P3P1 est le plus intéressant du draft. J'ouvre en effet une Fumigate, dévastatrice pour mon deck Agro lourd dépourvu de véhicules, aux côtés de Hunt the Weak et Harsh Scrutiny. Contre-drafter en présence de playables aussi solide est certainement une erreur, et il y a de bonnes chances que mon voisin de gauche joue blanc, auquel cas je ne tomberai pas sur Fumigate avant la finale du draft. Hunt the Weak prime sur Harsh Scrutiny, surtout avec ma thématique ; cependant, l'impact brut du sweeper est tellement fort ! Je décide de couper la poire en deux avec Harsh Scrutiny, une carte très sous-estimée qui joue le double rôle de removal et de source d'information, tout en ayant le potentiel de m'avertir de la présence de Fumigate. Finalement, je n'aurai jamais à tourner autour, même face à un adversaire jouant blanc, car il signalera très tôt qu'il n'y a pas accès en s'étalant massivement sur le board. Comme une partie des decks blancs du format ne veulent de toute façon pas maindecker Fumigate, Hunt the Weak devait être un pick légèrement meilleur en rétrospective.


Le build final :




La faiblesse du deck consiste en un manque de removals, et donc la nécessité de sortir très curvé pour prendre de vitesse d'éventuels flyers, les bombes et véhicules adverses. Le sideboard est heureusement très fourni sur ce plan-là, avec deux exemplaires de Take Down ET Natural Obsolescence pour s'adapter à ces différentes menaces. Contrairement au format triple Kaladesh, je ne suis pas fan de maindecker des artefact removals en draft Aether Revolt : d'une part les véhicules fumés, Renegade Freighter en tête, se sont raréfiés, d'autre part les artefacts tendent à être plus petits, plus remplaçables, et à se concentrer dans certains archétypes (les trois combinaisons de Grixis, notamment) où ils jouent le rôle d'enablers pour Improvise.

Je remporte la ronde 13 et remporterai la 15 face à des decks Contrôle solides, sans plus. Mon dernier adversaire me dit après le match que c'est le meilleur deck qu'il ait jamais drafté et qu'il n'en revient pas de faire 1-2 avec, mais en-dehors d'une paire de Glint-Sleeve Siphoners et d'une autre de Trophy Mages avec un Aethersphere Harvester, il n'avait pas l'air si incroyable. Ce sont des rares qui, bien que très puissantes, tradent avec un certain nombre de removals, à la différence de véritables spoilers comme Aethertide Whale ou Verdurous Gearhulk, de sorte que n'importe quel deck à la fois curvé et capable d'interaction peut régulièrement tuer à travers.

La ronde 14 s'est plus mal déroulée, et je dois sans doute à un misplay regrettable de louper le top64. Face à un WR au plan de jeu difficile à définir, qui splashait pour Cloudblazer et Maverick Thopterist, je subis une sortie curvée des tours 1 à 5 en G1 et punis sa mana full sévère en G2. En G3, une Harsh Scrutiny me révèle une main light en terrains, mais capable de curver Sky Skiff ou Welder Automaton dans Spireside Infiltrator, avec un Shock et un Cloudblazer en back-up. Du point de vue de la curve, ni le 2-drop, ni le 3-drop n'ont vraiment de sens, et ma main, auquel Winding Constrictor confère un potentiel certain, manque de drops intermédiaires pour clore la game avant l'arrivée de Cloudblazer. Je pense être en mesure de faire la course, mais pas d'aller assez vite pour me permettre d'ignorer un effet aussi puissant, aussi je lui fais défausser Cloudblazer. A posteriori, je referais la même sélection ; malheureusement, il ne pioche pas de lands, mais des early drops, suivis de deux Scrapper Champions. Bientôt, je me retrouve en flood avec un énorme Winding Constrictor, qui hésite à attaquer sous la pression de la double initiative. Mon instinct me dit de poursuivre la course en espérant topdecker de quoi chumpblocker, car dès qu'il touchera son blanc, il est probable que les dernières cartes de sa main lui donnent l'avantage. Je me pose cependant pour calculer et en conclus que la course m'est trop défavorable ; je reste donc un tour en retrait, puis transfère tous les compteurs d'un Scrounging Bandar sur le Boa pour déclencher la révolte de Silkweaver Elite et creuser vers plus d'action. J'aurais dû faire confiance à mon instinct sur l'urgence de le tuer au plus vite, tant qu'il lui manquait une couleur ; attaquer un tour plus tôt, poser Elite sans la Révolte et ne transférer qu'une partie des compteurs pour maximiser les chumpblocks avec les ressources déjà disponibles. C'est un exemple typique de situation où ne pas maximiser la value à tirer de toutes ses cartes, parce que d'autres paramètres indiquent qu'il est désavantageux de miser sur une prolongation de la partie.


Bilan


Ce 5-1 réconfortant, mais insuffisant en J2 m'amène à 11-4, soit pas de cash et 2 Pro Points encore trop anecdotiques dans une saison finissante. Le premier rang Pro, Silver, se situe en effet à 22, très loin des 4 que j'ai amassés au cours des trois derniers Grand Prix. Pour y parvenir, il faudra rien de moins qu'une belle performance en Pro Tour et quelques résultats de plus en GP, idéalement supérieurs à ceux-ci. Je ne désespère pas, mais selon toute probabilité, si percée il y a, ce ne sera pas avant la saison suivante.
Dans la chambrée, Liehos décroche tout de même un cash prize, en finissant exactement à la 64ème place. 

Je voudrais remercier Xavier, pour son sens habituel de la logistique, Matthieu pour ses planches de carte bien utiles à la discussion sur le format ; enfin, Léo et tout le reste de l'équipe pour leur positivité et leur soutien tout au long du week-end. Un grand merci également au staff de MagicCorporation, qui prépare nos commandes à la vitesse de... euh... l'Æther je suppose ; à Matthieu, responsable boutique, et à la direction pour l'évolution de leur sponsorship dans une direction de plus en plus professionnelle.

Pour moi, la prochaine grande étape sera le Grand Prix Utrecht en Standard, format dans lequel je commencerai à tester dès demain avec Jeskai Saheeli. Le deck me plaît beaucoup, par ses aspects Combo et Contrôle croisés qui, n'en déplaise à certains, me rappellent beaucoup Splinter Twin. Il a d'autres défauts, mais aussi d'autres qualités, et il ne nuit pas de rappeler qu'à Magic comme ailleurs, toute analogie a ses limites. Outre un Trial que, malgré le peu de pratique, j'espère bien remporter en guise d'échauffement, j'assurerai dimanche le coverage vidéo du prochain PPTQ en limité Aether Revolt avec Jean-Julien Zeil. N'hésitez pas à venir nous écouter sur ce qui sera (je crois) sa chaîne Twitch habituelle, magiclivefr ! En cas d'erreur, je mettrai à jour l'adresse demain soir dans les commentaires.



Cela fait maintenant plus d'une semaine que le feu de Prague a été maîtrisé, mais je peux vous assurer qu'avec ou sans Dragon, le mien n'est pas prêt de s'éteindre. 

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