Abnegations Hors Ligne Membre Inactif depuis le 26/11/2023 Grade : [Sorcier] Inscrit le 19/05/2007 1892 Messages/ 0 Contributions/ 114 Pts | Envoyé par Abnegations le Lundi 25 Janvier 2010 à 16:43
Fausse manip... J'édite au fur et à mesure.
Par une nuit sans lune, je me mets à écrire à la lueur des chandeliers. Les mots suppurent de mon âme comme une plaie à vif. Je dois coucher cette confession par écrit, avant que la folie ne s'empare de moi. Mais mon esprit répugne à mettre ainsi à nu mon infamie. De mon naturel arrogant je dois aller à l'encontre, ou de mémoires il ne saurait être question, mais d'un salmigondis de mensonges éhontés. Commençons par le début :
J'appartiens à un peuple sans passion, doux naturellement, et aussi éloigné de l'idée d'individu qu'une colonie de fourmis. Mais tel je ne suis pas, pour mon malheur. J'ai bien des défauts, je suis orgueilleux et investigateur, méfiant (toujours quand on me dit quelque chose, je cherche ce que cela peut bien receler de sens par-dessous...), et rusé, dans le mauvais sens du terme, est-il besoin de le préciser. Mais je trouve que nous sommes une civilisation exsangue, amorphe, linceul d'espoirs brisés de créateurs que mon imagination pare d'attributs divins.
Quand j'allai à l'université de magie, je ne doutais pas d'être le meilleur, orgueil oblige. J'avais trouvé ma vraie vocation. Persuadé qu'un démon asservi était la panacée en matière d'ambition, je réunis un groupe de jeunes dissidents autour de moi pour tenter l'expérience _d'en invoquer un qui fit par contrainte nos quatre volontés_,dont mon ami Caleb. Etudiants nous l'étions tous, excepté Caleb, tellement brillant qu'il n'en avait nul besoin. Inutile de dire que nous étions considérés comme racaille, accusés d'ostentation, le pire crime imputable de notre société.
Persuadés de détenir la vérité, nous avons stoppé toute recherche et freiné nos études. Nous nous retrouvâmes tous un soir, chez moi, devant un pentacle magique destiné à être le réceptacle et la prison de notre démon. Aussitôt nous nous livrâmes à des passes magiques. Et alors dans un tintamarre effrayant, un démon, plus noir que le noir le plus sombre, surgit devant nous. Aussitôt nous jetâmes plein de défis à l'innommable chose qui était devant nous, pour nous encourager. En effet vous ne pouvez pas savoir quel effet cela fait, après l'avoir vu dessinée sur un ouvrage nécromancien, de voir sortir une bête à griffes et à crocs, de runique et ésotérique qu'elle apparaissait, comme une réalité des abysses nous attendant.
C'est à ce moment qu'on s'aperçut que notre cercle magique n'était pas complet, et à ce moment le démon s'en aperçut également. Rien ne nous avait préparé à cela. J'avais bien lu certains passages sur les dangers, et vite mentionné le fait à mes camarades bien sûr, mais la réalité dépasse de tellement la fiction! Cloués sur place et trop terrorisés pour fuir, nous regardions la carrure et la peau rugueuse et caparaçonnée du démon, faisant paraître actions et sortilèges futiles.
Soudain dans un rugissement, le démon bondit et happa un de nos camarades dans sa terrible gueule. Caleb me tira avec insistance pour fuir, et j'écoutais ce lâche avis, rage au cœur. A peine objectai-je faiblement que qui dit problème dit solution, avant de revenir à une position plus sensée et de prendre mes jambes à mon cou.
Et dehors, à la lueur de l'aube, haineux contre moi-même, je me retournai et remarquai qu'un seul de nos camarades avait pu nous suivre. Je vis un de nos maîtres en magie accourir vers le lieu du carnage et conjurer le démon à l'aide de puissants charmes. Je poussais alors un soupir de soulagement et un râle, en tirant Caleb à l'abri d'un auvent dans un réflexe salvateur (qui sait ce que le mage, dans sa colère, nous aurait fait subir s'il nous avait vu?)
Trois survivants, nous nous dîmes qu'il fallait partir hors de ce pays au plus vite. J'avais toujours rêver de quitter cette patrie ingrate. Mais les circonstances dans mes rêves étaient différentes. Je quittais le pays entouré d'amis fidèles et de jeunes filles accortes, sous les bénédictions de nos supérieurs. Tandis que là, nous étions tous des parias. Tous parias, amis d'à mes départs. Chemin faisant nous devrons nous séparer, alors que j'avais rêvé d'une brillante compagnie jusqu'à la frontière. Mais nous ne pouvons nous regarder sans honte. Quel contraste avec ce que dont j'avais rêvé!
C'est ainsi, que tout seul, sans autre effets que ceux que je portais sur le dos, je traversais le désert marquant notre frontière. Je ne sais comment, à force de volonté, je parvins à passer, mais je me rappelle distinctement la fontaine dans le village qui m'accueillit au sortir de cet enfer. Hâtivement je bus l'eau, puis, heureux de pouvoir trouver un peu d'ombre, je m'assoupis au pied d'un arbre dont la présence sous ce climat révélait les soins d'une personne bienveillante et inspirée de ce village.
Ainsi je finis ma vie dans ce repaire. Ce sort qui a brisé ma vie, aujourd'hui à l'heure de ma mort me terrifie, car qui sait si, dans les noirs tourments que me réserve l'enfer, le démon que j'ai invoqué ne tient pas une grande place?
Trou de Mémoire ; Scion d'Oona ; Souhait Rusé ; Morphelin ; Recherche Effrénée ; Évitement ; Chavirage ; Ralenti ; Bulot Puiseur
Révocation ; Accroc de Rune ; Hébétude ; Rétraction ; Dissolution ; Aubaine ; Azami, Dame des Parchemins ; Percesort
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