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kakkhara

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Envoyé par kakkhara le Dimanche 20 Septembre 2015 à 13:29


Ouais c'est l'idée générale de la deuxième série entière. Tu m'étonnes qu'elle s'est pas très bien vendue.

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"_Je joue attirance mortelle sur mon pisteur invisible et je t'attaque avec.
_ouais, j'ai pris 1
_ok ..."


super

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Envoyé par super le Dimanche 20 Septembre 2015 à 15:45


@ Jokerface: l'énigme est la suivante:
Spoiler :

Sinon, pour le message à la fin, c'est bien ce que tu dis en spoiler.

@Borislehachoir: J'avais refait la série Défis de l'Histoire récemment, et c'est vrai que c'est particulièrement mauvais. Le pire, c'est que c'est l'auteur des Quête du Graal. D'ailleurs, le volumes 2 et 3 ne sont jamais sortis en Angleterre. Sinon, comme séries nulles, il y a les scenarii solo de l'oeil noir et le maître du destin (en gros, une succession ininterrompue de choix gauche-droite sans aucune description et sans aucun événement particulier).
 


jokerface

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Envoyé par jokerface le Dimanche 20 Septembre 2015 à 15:52


Ok.

Je ne m'en souvenais pas.
Après c'est pas le seul livre à proposer des énigmes de maths de ce genre, et à l'époque quand je coinçais trop sur ce genre de question je cherchais le bon paragraphe de réponse, parce que bon, quand je jouais à un LDVELH, j'avais pas envie de me retrouver bloqué par des maths >_<

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Le 23/02/2017 à 16:10, David avait écrit ...

Mon papa me disait : "on n'écrase par les fourmis, fils"

Mendeed

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Envoyé par Mendeed le Dimanche 20 Septembre 2015 à 19:17


De ces sagas, je me souviens surtout de la quéte du Graal (qui partait vraiment en sucette à un moment donné, mais avait de trés bons passages notamment celui où on faisait une espèce d'odyssée avec des iles au coté d'Ulysse ou de Jason et les argonautes, je sais plus, tome 4 je crois...) et des Astre d'Or, seul saga que j'ai fini et qui pour le coup était franchement sympa, courte : 4 tomes et avec un coté équipe avec des personnages annexes qui t'accompagnent au fur et à mesure des histoires avec des personnalités propres et auquel tu peux t'attacher, je trouve plus facilement que la majorité des autres sagas que j'ai croisé (en même temps, c'est le même auteur et le même monde que Loup solitaire, donc...)

Globalement, plus la saga était longue, plus y avait des passages bizarres dedans...

Ah oui, et je me souviens du labyrinthe du milieu du Sorcier de la Montagne de Feu, qui m'avait obligé à faire un schéma...

Mendeed

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Kakita_Kirby

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Envoyé par Kakita_Kirby le Lundi 21 Septembre 2015 à 12:40


J'ai le premier tome de Astre d'or, mais je l'ai pas fini. Faut dire que, se perdre dans une caverne remplie de mantes religieuses géantes, ça aide pas...

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Envoyé par super le Lundi 21 Septembre 2015 à 13:28


Je me souviens que la dernière fois que j'avais fait cette série, j'avais terminé le premier tome avec 1 point d'endurance à cause de ces fichues mantes religieuses. Sinon, c'est une bonne série, à l'exception du troisième tome dans un monde parallèle, qui est rempli de morts injustes, et qu'on peut terminer sans qu'il se passe rien, ou presque. S'il le troisième tome était du même niveau que les autres, je me demande même si je ne placerai pas cette série au même niveau que Sorcellerie.


jokerface

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Envoyé par jokerface le Lundi 21 Septembre 2015 à 15:56


J'ai pas souvenir des mantes religieuses. En fait j'ai pas souvenir du tout d'avoir eu du mal sur le 1.
En revanche je me souviens de l'évasion épique de la prison si tu invoques les morts : tu plonges le château complet dans l'horreur, un truc de dingue. Je me suis toujours demandé si ça avait des répercussions sur les tomes suivants.

Je me souviens aussi avoir essayé toutes les options pour sauver le petit homme de la vilaine grenouille géante (krakku ? kravu ? kraklu ? je ne me souviens plus) mais rien à faire, dans tous les cas il crève. Tout comme la fille (qui revient à la fin je crois, ou à la fin du 2, je ne me souviens plus).

Je les aimait bien ces deux compagnons !

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Le 23/02/2017 à 16:10, David avait écrit ...

Mon papa me disait : "on n'écrase par les fourmis, fils"

Mendeed

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Envoyé par Mendeed le Lundi 21 Septembre 2015 à 19:40


Le 21/09/2015 à 15:56, jokerface avait écrit ...
J'ai pas souvenir des mantes religieuses. En fait j'ai pas souvenir du tout d'avoir eu du mal sur le 1.
En revanche je me souviens de l'évasion épique de la prison si tu invoques les morts : tu plonges le château complet dans l'horreur, un truc de dingue. Je me suis toujours demandé si ça avait des répercussions sur les tomes suivants.

Je me souviens aussi avoir essayé toutes les options pour sauver le petit homme de la vilaine grenouille géante (krakku ? kravu ? kraklu ? je ne me souviens plus) mais rien à faire, dans tous les cas il crève. Tout comme la fille (qui revient à la fin je crois, ou à la fin du 2, je ne me souviens plus).

Je les aimait bien ces deux compagnons !


fin du 2, je crois, quand tu tue l'espèce d'esprit...
et je dirais kavru comme ça...
C'était Chan et Tanid...
Après, on récupère d'autres compagnons marrants : un gros guerrier en mode berzerker et un voleur pleutre qui nous suit plus ou moins de force...
Le seul gros défaut selon moi, hormis le 3 qui est moins bien fichu, c'est l'épilogue totalement bâclé...
Certes, il évite les clichés ou de sombrer dans le pathos, mais on aurait aimé en savoir plus...

Mendeed

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Envoyé par super le Mardi 22 Septembre 2015 à 00:58


Il y a bien un épilogue, mais il n'est paru que dans la newsletter du Lone Wolf Fan Club (précision: il a été écrit par Ian Page, l'auteur de la série). On peut en trouver une traduction ici. Par contre, cet épilogue est incohérent avec les volumes 21-22 de Loup Solitaire (qui sont loin d'être mauvais contrairement aux tomes suivants de la 4ème série Loup Solitaire).


corum

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Envoyé par corum le Mercredi 28 Octobre 2015 à 11:23


Petit tour d'horizon sur Stanislas Lem :
Auteur de SF polonais disons des années 60-80. Ses œuvres n'ont été que partiellement traduites en français, je crois qu'en anglais en revanche à peu près tout est disponible. De plus il est difficile de trouver certaines, même si il semble qu'on puisse espérer des rééditions et de nouvelles traduction.
Médecin de formation, Lem a visiblement de solides connaissances en philosophie en sciences dures, le vocabulaire physique et mathématique étant maîtrisé de façon bluffante. Il a eu une attitude très critique envers la SF américaine, méprisant son côté pulp, et ne sauvant que PKD. Un ptit côté intello prétentieux qui agacerait sûrement un de ses compatriotes, mais compensé par un grand sens de l'humour.
Petit tour d'horizon de ce que j'ai lu, je vais diviser son oeuvre en trois catégorie : la fiction sérieuse, la fiction humoristique, et les fausses critiques de livre inexistant (son côté fan de Borges).

Fiction sérieuse
Solaris

Son roman le plus connu, entre autre à cause de l'adaptation de Tarkovsky, et celle de Soderbergh je suppose. Le roman est cependant assez loin du film (Lem a d'ailleurs bêtement critiqué Tarkovsky, l'accusant de n'avoir rien compris à son roman), même si les prémisses sont les mêmes. Ce qui fascine Lem est au fond la spéculation philosophique, et plus précisément épistémologique : la supériorité radicale de l'intelligence de la planète ou bien l'altérité incommensurable de la planète et des hommes qui rendent toute possibilité de communication illusoire, et questionne la validité des maigres connaissances de l'homme.
Ici à la pensée de Lem s'ajoute un certain lyrisme, des descriptions très réussies de la planète, et des personnages psychologiquement assez fin, rendant la lecture très agréable. La réputation de ce roman ne me paraît donc pas usurpé.

La Voix du maître
Le sujet est assez proche de Solaris : suite à une série de hasard, les hommes reçoivent un "message des étoiles", sous forme de neutrinos, message répété régulièrement et provenant d'une partie du ciel. Cependant, le traitement est nettement plus sec et philosophique, rendant la lecture pour le coup assez difficile. Ceci est justifié par la présence d'un narrateur mathématicien de très haut niveau, dont le langage est d'une rare crédibilité, je vous lasse donc imaginer à quel point c'est simple...
Par contre pour le coup, c'est vraiment fascinant, et, comment dire, crédible ? Les spéculations des savants sont très bien imaginées, leurs spéculations s'enchaînent remarquablement, à la fois du point de vue de la psychologie des personnages et de la logique disons... scientifique.
S'ajoute sur la fin des réflexion sur la guerre froide un peu moins intéressante, mais qui renouvellent l'enjeu du livre.
Un autre très bon roman, mais assez difficile.

Fiction non sérieuse
Le Congrès de Futurologie
Court roman, moins humoristique que ce qui va suivre, la catégorie est discutable, mais la présence du personnage récurrent Ijon Tichy m'a décidé.
On peut également parler de nouvelles, car un roman est imbriqué dans le roman. L'imbriquant est parfaitement bouffon, se moquant d'à peu près tout et n'importe quoi, disons les Nostradamus modernes, le gouvernement américain, les dictatures qu'il soutient, les militaires, les fins foireuses, bref... L'imbriqué est plus sérieux, décrivant un monde futur où plutôt que de jouir directement des objets, nous nous contenterions de substituts chimiques. La découverte de ce monde n'est pas parfaitement menée, mais le propos est vraiment intéressant.
Un poil en-dessous des deux premiers, mais ça reste très bon.

La Cybériade
Recueil de nouvelles la plupart franchement humoristique. On suit Trurl et Clapaucius, deux robots capables de construire à peu près n'importe quelle machine imaginable, mais un peu moins futés pour deviner les conséquences.
Je ne suis jamais tombé sur un recueil de nouvelles qui me satisfasse entièrement (pas même Fictions de Borges, dont j'aime moins la deuxième partie, alors que la première, putain...), et celui-ci ne fait pas exception, certaines nouvelles m'ont semblé moins inspiré, voire un peu longuette. Mais d'autres frisent le génie (Comment le monde échappa à la ruine, Croisade n°1 bis ou l'électrouvère de Trurl - bravo au traducteur, la sixième croisade je crois bien...), et m'ont vraiment fait beaucoup rire. Le propos n'étant d'ailleurs pas complétement anecdotique, même si très spéculatif.

Les voyages électriques d'Ijon Tichy
Déjà critiqué ici, globalement mon opinion sur celui-ci et la Cybériade sont assez proches, ce recueil étant un peu en dessous. La première nouvelle est une superbe parodie de bullshit science-fiction. Celle avec les patates cannibales est aussi excellente.

Recueil de fausses critique (en construction)
Bibliothèque du XXIe siècle
3 fausses critiques.

A perfect vacuum
Recueil de fausses critiques non parues en français.

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"car le style pour l'écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique mais de vision" Marcel Proust

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Envoyé par pride_daemon le Mercredi 28 Octobre 2015 à 14:23


Pour les livres dont vous êtes le héros j'en ai fait pas mal.
Les loups solitaires sont sympa même si parfois l'auteur faisait une petite folie : à un moment fallait séduire 4 femmes pour rester en vie X)

Ma saga préféré c'est les sorcellerie: sympa le système de magie et l'histoire est intéressante, surtout la fin de "la couronne des rois" avec l'énorme complot : le boss mage était en faite un mec qui t'aide à un moment et tu remontes le temps pour le tuer, juste énorme
Par contre la difficulté est très haute : y a des mobs qui instant kill, t'as parfois des problèmes d'argent qui te font perdre, ou ta chance qui te lâche dans des situations critiques.

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Le 31/03/2016 à 19:22, Borislehachoir avait écrit
Ils ont quand même gagné avec pride dans l'équipe, ce qui est un peu comme faire un sans faute au mikado quand t'es épileptique.

corum

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Envoyé par corum le Jeudi 05 Novembre 2015 à 07:07


Je finirai ce post un jour, mais comme René Girard est mort alors que j'ai lu mensonge romantique... il y a quelques mois, je voudrais savoir quel livre de Finkie lire pour qu'il ait une rechute foudroyante de son cancer.

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Envoyé par NewMilenium le Jeudi 05 Novembre 2015 à 11:31


Ah putain, mais moi pareil! J'ai lu un bouquin de Rousseau, mais en fait il est mort!

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"A quel moment les mecs ont pris la confiance comme ça? On est 66 millions ils sont 577, si y'a baston ça fait 114000 contre 1 quoi, même en admettant que Gilbert Collard soit champion départemental de Karaté on devrait s'en tirer." Pierre-Emmanuel Barré

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Envoyé par corum le Jeudi 05 Novembre 2015 à 17:50


Post de qualité.
Bon du coup, j'ai lu quelques hommages de Girard, et le reproche "l'homme d'une seule idée" (titre d'un article du diplo) semble assez pertinent : dans le seul livre de lui que j'ai lu, même si d'autres remarques viennent appuyer son propos, Girard examine les œuvres quasiment uniquement à partir de ce prisme de la violence mimétique. C'est très fécond, et nul doute que c'est bien à mon avis une raison de s'intéresser à une hypothèse, mais rien qu'en restant dans un domaine finalement restreint des sciences humaines (la critique littéraire, classification discutable mais bon), des doutes subsistent.
Le critère du livre comme révélateur du désir mimétique conduit Girard à classer les livres en deux catégories qui laissent bien peu de place au gris : le romanesque (ce qui est bien, donc Proust, Dosto, Stendhal, Cervantès, quelques pages de Balzac ou Flaubert... choix original) et le romantique (ce qui est mensonger, donc nul, donc tout le reste...). Autant les clés de lecture sont intéressantes pour les œuvres "romanesques", autant on peut légitimement douter que ce puisse être un critère suffisant de jugement de toutes les œuvres littéraires.
Et comme visiblement Girard a étendu ça à à peu près tous les domaines qu'il a pu (on dirait un économiste ou un mauvais freudien - encore que Freud a une pensée plus complexe que ça j'attends le bouquin d'Onfray qui a relu tout Girard en 2 mois du coup), je me marre un peu devant les hommages attristés de gens qui reprochent à Bourdieu et Foucault d'être simplistes et monomaniaques (malheureusement je ne peux pas tacler Marcel Gauchet par la même occasion, le bougre est plus malin qu'il en a l'air).

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Envoyé par Borislehachoir le Mercredi 11 Novembre 2015 à 15:06


Post hautement merdique.

J'ai achevé la semaine dernière la lecture du livre qui m'a le plus touché depuis une éternité, et qui va probablement s'inscrire parmi mes bouquins favoris tout court. Il s'agit du Compagnie K de William March qui raconte l'histoire de 113 (!!!) membres d'une compagnie de soldats ricains durant la première guerre mondiale, ils narrent chacun leur tour un petit moment de leur excursion. Si les deux tiers du livre ont lieu au front on trouve aussi de l'avant et surtout, de l'après avec des soldats à moitié fous qui n'ont pas su se réadapter (le soldat Nugent qui assassine un flic à son retour, le soldat Nerion qui devient paranoiaque et voit le FBI partout derrière lui), ou simplement traumatisés (le soldat Keith qui monte une association pacifiste qui est désertée au profit de la garde nationale, le soldat Burt qui rêvera jusqu'à la fin de sa vie de l'allemand qu'il a tué).

Comme on adopte une kyrielle de points de vue c'est à la fois drôle, tragique, cynique et absurde. Surtout absurde, mais d'un absurde qui ne cède jamais à la facilité : on apprend par exemple qu'une voyante a prédit à Martin Passy qu'il survivra à la guerre ; Passy se comporte en héros et survit. Rien n'est prévisible dans Compagnie K, sans doute parce que March a puisé dans son expérience (l'auteur est sorti de la guerre de 14 décorés de toutes parts mais a toujours refusé de porter ses décorations). Le moment d'absurde le plus marrant est certainement le procès du soldat De Lessio : à la barre, 32 témoins viendront témoigner que De Lessio avait dit au capitaine d'aller se faire foutre. Seulement, 35 autres témoins raconteront avoir entendu De Lessio dire à la place " Oui capitaine, je m'acquitterai volontiers de vos ordres ". Le soldat Lurton concluera " J'aimerai que les types qui parlent de la noblesse et de la camaraderie de la guerre puissent assister à un conseil de guerre. "

Certains individus reviennent fréquemment dans les récits des autres ; le capitaine Matlock, ordure qui donnera l'ordre d'exécuter les prisonniers allemands, ordre auquel seul le soldat Walter Drury résistera en jetant son fusil ; le lieutenant Fairbrother qui entamera une carrière politique à l'extrême droite après la guerre, le soldat Dresser, héros absolu qui reprendra une vie quelconque et sans histoire dans son village natal... Et puis il y a ce Soldat Inconnu qui se suicide après avoir arraché sa plaque pour " ne jamais devenir un symbole ". Le soldat Merthot, le poète de l'équipe, s'est également suicidé, se sentant trop seul au milieu de brutes idiotes comme Danny O'Leary ; O'Leary qui pourtant, marqué à vie par les vers de son camarade, connaitra une véritable naissance spirituelle.  Webster, lui, a survécu. Une femme lui avait dit qu'elle l'épouserait si il s'engageait, sans prévoir qu'il rentrerait défiguré. Son chapitre se termine par un aimable " si tu me touches, je vomis ".

Je vais terminer avec mon passage favori, celui du soldat Yancey. Lui et ses camarades se retrouvent à coté de la Moselle, mais partagent le lieu avec des allemands. Il est convenu que les allemands ont la jouissance du fleuve le matin et les américains l'après-midi.

" Un matin, les allemands nous ont laissé un mot ou ils s'excusaient de devoir nous informer qu'on allait être bombardés ce soir-là, à dix heures, et que le tir de barrage allait durer vingt minutes. Et ça n'a pas raté, l'artillerie a ouvert le feu, mais tout le monde s'était replié d'un kilomètre vers l'arrière et était allé se coucher, et il n'y a pas eu de mal. On a passé douze jours magnifiques stationnés près de la Moselle et puis, à notre grand regret, on a levé le camp. Mais on avait tous appris une chose : si les hommes de rang de chaque armée pouvaient simplement se retrouver au bord d'un fleuve pour discuter calmement, aucune guerre ne pourrait jamais durer plus d'une semaine. "

Boris.

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