Et si on parlait poésie ?

Pour tous ceux qui s'intéressent à la poésie.
Histoire de savoir s'il n'y a pas antinomie
Entre un esprit de magiccorporatien
Et une âme de poete d'épicurien...

Juste pour savoir un peu... Personnellement j'aime bien des poêtes comme Pierre Gringoire, Edmond Rostand, Alphonse Allais, Nicolas Boileau et j'en oublie (et sans doute pas des moindre...)

J'ai peur que tu te sentes seul, non pas que le sujet ne soit pas intéressant (bien au contraire) mais qu'il est difficile à traiter. Mad, pouet pouet à ses heures aussi...

j'aime bien beaudelaire, mais surtout 'les chants de maldoror" du comte de Lautréamont, d'ailleurs, je ne résiste pas au fait de vous mettre un extrait. "Vieil océan, ô grand célibataire, quand tu parcours la solitude solennelle de tes royaumes flegmatiques, tu t’enorgueillis à juste titre de ta magnificence native, et des éloges vrais que je m’empresse de te donner. Balancé voluptueusement par les mols effluves de ta lenteur majestueuse, qui est le plus grandiose parmi les attributs dont le souverain pouvoir t’a gratifié, tu déroules, au milieu d’un sombre mystère, sur toute ta surface sublime, tes vagues incomparables, avec le sentiment calme de ta puissance éternelle. Elles se suivent parallèlement, séparées par de courts intervalles. À peine l’une diminue, qu’une autre va à sa rencontre en grandissant, accompagnées du bruit mélancolique de l’écume qui se fond, pour nous avertir que tout est écume. (Ainsi, les êtres humains, ces vagues vivantes, meurent l’un après l’autre, d’une manière monotone ; mais sans laisser de bruit écumeux). L’oiseau de passage se repose sur elle avec confiance, et se laisse abandonner à leurs mouvements, pleins d’une grâce fière, jusqu’à ce que les os de ses ailes aient recouvré leur vigueur accoutumée pour continuer le pèlerinage aérien. Je voudrais que la majesté humaine ne fût que l’incarnation du reflet de la tienne. Je demande beaucoup, et ce souhait sincère est glorieux pour toi. Ta grandeur morale, image de l’infini, est immense comme la réflexion du philosophe, comme l’amour de la femme, comme la beauté divine de l’oiseau, comme les méditations du poète. Tu es plus beau que la nuit. Réponds-moi, océan, veux-tu être mon frère ? Remue-toi avec impétuosité… plus… plus encore, si tu veux que je te compare à la vengeance de Dieu ; allonge tes griffes livides, en te frayant un chemin sur ton propre sein… c’est bien. Déroule tes vagues épouvantables, océan hideux, compris par moi seul, et devant lequel je tombe, prosterné à tes genoux. La majesté de l’homme est empruntée ; il ne m’imposera point : toi, oui. Oh ! quand tu t’avances, la crête haute et terrible, entouré de tes replis tortueux comme d’une cour, magnétiseur et farouche, roulant tes ondes les unes sur les autres, avec la conscience de ce que tu es, pendant que tu pousses, des profondeurs de ta poitrine, comme accablé d’un remords intense que je ne puis pas découvrir, ce sourd mugissement perpétuel que les hommes redoutent tant, même quand ils te contemplent, en sûreté, tremblants sur le rivages, alors, je vois qu’il ne m’appartient pas, le droit insigne de me dire ton égal. C’est pourquoi, en présence de ta supériorité, je te donnerais tout mon amour (et nul ne sait la quantité d’amour que contiennent mes aspirations vers le beau), si tu ne me faisais douloureusement penser à mes semblables, qui forment avec toi le plus ironique contraste, l’antithèse la plus bouffonne que l’on ait jamais vue dans la création : je ne puis pas t’aimer, je te déteste. Pourquoi reviens-je à toi, pour la millième fois, vers tes bras amis, qui s’entr’ouvrent, pour caresser mon front brûlant, qui voit disparaître la fièvre à leur contact ! Je ne connais pas la destinée cachée ; tout ce qui te concerne m’intéresse. Dis-moi donc si tu es la demeure du prince des ténèbres. Dis-le moi… dis-le moi, océan (à moi seul, pour ne pas attrister ceux qui n’ont encore connu que les illusions), et si le souffle de Satan crée les tempêtes qui soulèvent tes eaux salées jusqu’aux nuages. Il faut que tu me le dises, parce que je me réjouirais de savoir l’enfer si près de l’homme. Je veux te saluer et te faire mes adieux ! Vieil océan, aux vagues de cristal… Mes yeux se mouillent de larmes abondantes, et je n’ai pas la force de poursuivre ; car, je sens que le moment est venu de revenir parmi les hommes, à l’aspect brutal ; mais… courage ! Faisons un grand effort, et accomplissons, avec le sentiment du devoir, notre destinée sur cette terre. Je te salue, vieil océan !" un petit lien _________________ Bande de cons...

[ Edité par djim Le 10 déc 2004 ]

Moi personellement la poésie, je commence a faire overdose... La période baroque tout particulierement. Chuis en premiere S et en francais (déja que cette matiere m'emmerde) on ne voit plus que ca...

Salut à toi. J'aime bien ton initiative, je trouve que ce genre de topic est trop rare. Perso, j'aime bien la poésie, j'ai certaines référence comme le beaudelaire, qui est pour moi un des maîtres incontesté de cet art de rimes. La référence du film utilisant la poésie est pour moi Cyrano de Begerac... L'avez vous vu? Ce film, si vous avez bien remarqué est construit entièrement en Alexandrin. Je trouve cette technique particulièrement difficile, et très agréable à l'ouie une fois mise en place. Même si c'est du théâtre, le roman de cyrano de Begerac est construit de la même façon, plus les rimes. C'est un genre de poême, sous forme de pièce de théâtre. Recommandé, si vous aimez cet art assez discret dans la société actuelle. kyle, oui il aime la poésie!

Voila un sujet un peu original. Personellement, J'aime bien José Maria de Hérédia, Baudelaire, Apollinaire, Verlaine, Ronsard Par contre, je suis pas fan de Rimbaud, ni de Jacques Prévert ou Victor Hugo(on l'a trop lu en primaire ). Si je retrouve un poème sumpa je le posterai peut etre.

ni de Jacques Prévert

Comme le dit si bien michel houellebecq, "prévert est un con.", et quand on lit prévert, on a tendance à penser comme lui...

J'en ai oublié un: Gérard de Nerval

EL DESDICHADO

Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.

Je l'aime bien celui-la

Henri Michaux :
Ma Vie

Tu t'en vas sans moi, ma vie.
Tu roules,
Et moi j'attends encore de faire un pas.
Tu portes ailleurs la bataille.
Tu me désertes ainsi.
Je ne t'ai jamais suivie.

Je ne vois pas clair dans tes offres
Le petit peu que je veux, jamais tu ne l'apportes.
A cause de ce manque j'aspire à tant.
A tant de choses, à presque l'infini...
A cause de ce peu qui manque, que jamais tu
n'apportes

Ben ça fait plaisir de voir que certains magiccorporatiens s'y connaissent un peu en poésie... Est-ce que certain d'entre vous écrivent ? Perso, j'essaye de temps à autre mais bon ça reste des pauvres petits poèmes de rien du tout, incomparables avec tous ceux des noms cités...

ouais, j'écrit un peu et je publie tout ça sur mon site perso...

Arf! Je nes sui ni assez talentueux, ni assez motivé, ni assez prétentieux pour écrire Djim> Je suis pas sûr que le mot "poésie" soit celui qui caractérise le plus ton site

Je vois pas en quoi c'est présompteux de vouloir essayer de faire de la poésie même si le talent n'y est pas forcément...

Je ne connais pas le site de djim mais bon faut voir... A chacun sa poésie et surtout son style... Il existe de Baudelaire, des Gainsbourg et des petites gens qui s'essayent à la poésie à leur façon et avec leur mots... Bref, chacun sa muse...

En cherchant un peu, y'en a, mais c'est bien caché...

Le 13/12/2004, SniperWolf avait écrit ...

Je vois pas en quoi c'est présompteux de vouloir essayer de faire de la poésie même si le talent n'y est pas forcément...

Je ne connais pas le site de djim mais bon faut voir... A chacun sa poésie et surtout son style... Il existe de Baudelaire, des Gainsbourg et des petites gens qui s'essayent à la poésie à leur façon et avec leur mots... Bref, chacun sa muse...

Ce que je voulais dire, c'est que pour poster un poème sur un site comme celui la, il faut soit etre inspiré, sois être talentueux, soit être prétentieux, ca ne veux pas dire que faire de la poésie c'est prétentieux