Topic de la convivialité

En passant par ici j'ai vu que ça parlait d'anime, y'en a certains par ici qui sont allés voir Your Name (Kimi no na wa en VO) de Makoto Shinkai?

Personnellement le film m'a énormément plus (je risquerai peut-être à écrire un truc sur le topic ciné). 

D'après ce que j'en ai lu c'est le futur Miyazaki, une rengaine qui semble un peu usée depuis le temps.
Mais je le regarderai dès qu'il sera dispo malgré la chronologie des médias.
 

J'ai bossé pendant un mois dans un internat de lycée (notamment agricole) avant de pas me faire garder. Aujourd'hui j'ai croisé un ex collègue de l'internat dans la rue, alors je lui demande des nouvelles. 

Le proviseur m'a reproché d'être trop proche des élèves, moi je lui ai dit qu'on est trop proche quand on couche avec, et que si on avait été moins distants avec eux, on aurait évité le suicide de la toussaint.

Je rate toujours les épisodes intéressants moi...

Dommage....
Cela aurais fait une anecdote a raconter aux petits enfants au coin du feu ^^

Si les agriculteurs commencent à se suicider avant de devenir agriculteurs, on n'est pas dans la merde...

Bah si justement, y aura plus personne pour l'utiliser comme engrais ^^

Bon alors voici l'histoire, comme prévu : 

Prologue : Emergence

Alors tout commença un beau matin de mai, alors que les oiseaux chantaient, et que le soleil brillait.

Bon plus sérieusement on a un gamin catégorie poids lourd, depuis longtemps on sait qu'il est problématique, sûrement depuis qu'il a essayé de mordre sa maîtresse en moyenne section lors d'une crise de colère. Mais bon par la magie de parents qui n'assument pas, la situation a stagné un peu. On l'a aussi remarqué en grande section, faisant souvent n'importe quoi, et rétorquant à la moindre remarque : "de toute façon je suis moche et je veux être puni." Côté parents, toujours rien.

En cp il s'est en plus de tout ça qui continuait tapé une grosse crise de colère : parce qu'il voulait manger un bonbon en classe et que la maîtresse, sans blague, refusait. L'individu a donc déballé son bonbon en regardant droit dans les yeux la maîtresse qui lui a pris des mains et l'a mis à la poubelle. Résultat : hurlements, doigts d'honneur, et autres violences. Il a donc été amené dans le bureau de la directrice qu'il a mordu jusqu'au sang, pour s'échapper et se taper la tête contre les vitres. La mère, appelée, a proposé de le laisser faire. Le père a fini par venir deux heures plus tard, quand son enfant était calmé depuis une demi-heure pour finir par traiter tout le monde d'incompétent parce qu'il ne voyait pas le problème.

Bref, suite à ça et plusieurs autres faits de cet acabit, que je passerais pour aller à l'essentiel, commission d'éducation de 4 heures. Les parents arrivent avec un dossier épais comme le bras, comme quoi il s'est passé tel évènement à tel jour, traitant tout le monde d'incompétent et menaçant tout le monde de plainte et de procès.

Suite à ça un protocole est mis en place, donnant manifestement raison aux parents. Enfin nous le intervenants on n'est au moins pas concerné par ça.

Du coup cette année c'est crise de colère sur crise de colère; Une fois c'est tombé sur moi, donc il se met à hurler et veut taper tout le monde, j'ai du le porter dans le couloir pour qu'il puisse à peu près se calmer. L'idée est bien sûr qu'on ne peut pas et gérer un groupe et gérer cet enfant qui fait sa crise.
Bref ça jusqu'à un voyage scolaire qui s'est passé de manière catastrophique à cause des crises de colère de cet enfant, suivi d'une plainte des parents contre deux institutrices. Nous on en est enfin débarrassé en tant qu'intervenants la présence des enfants n'est pas obligatoire il est viré. A L'école on ne sait pas trop depuis qu'il a réussi à faire mal à une dame du personnel en la faisant tomber et en lui lançant une chaise dessus. l'attitude des parents est qu'on ne sait pas le gérer, l'attitude de la mairie se calque derrière les parents. Nous on est juste des incompétents tous autant que nous sommes.

dans tout ça, les parents qui portent plainte, la mairie qui organise des cabbales contre son propre personnel par peur du procès, les gens qui se mettent en arrêt à cause de cette situation (déjà 4 personnes et le bilan pourrait s'alourdir), ce qui est le pire dans tout ça donc, c'est que personne ne semble plus s'inquiéter du sort de cet enfant, dont les parents font un asocial en le poussant à ne pas respecter les règles.

Comme d'hab je suis solidaire de mes collègues et plains sincèrement Kakkhara.

Pour votre problème : c'est la saison de l'hiver. Une plaque de verglas, une voiture qui roule un peu vite, l'heure de la sortie le soir quand la nuit tombe...les accidents ça arrive.

Il a peut-être une anomalie génétique, un syndrome de Lesch-Nyan ou quelque chose comme ça, s'il en vient à se blesser soi-même volontairement... auquel cas il finira très mal.
M'enfin s'il se fout des règles au point de dégoûter même ses parents de l'éduquer, vous n'y pouvez rien, vous avez fait ce que vous pouviez.
Par contre fermer les yeux sur le comportement de leur petit démon comme ça alors qu'ils devraient être les mieux placés pour comprendre... il est fils unique ?

Je manque surement de savoir, mais quand je vois des trucs comme ça:

 la faisant tomber et en lui lançant une chaise dessus. 

il a mordu jusqu'au sang, pour s'échapper et se taper la tête contre les vitres

"de toute façon je suis moche et je veux être puni."

Il n'est pas possible pour l'école de faire quelque chose au niveau des assistantes sociales?

Par contre fermer les yeux sur le comportement de leur petit démon comme ça alors qu'ils devraient être les mieux placés pour comprendre... il est fils unique ?

Non il a un petit frère, pour l'instant ça a l'air d'aller.

Il n'est pas possible pour l'école de faire quelque chose au niveau des assistantes sociales?

Dans le cas d'une famille plutôt aisée où au moins l'un des parents a un poste à responsabilité, c'est clairement plus difficile que dans une famille de cassos.

Il est possible bien sûr de faire intervenir des psychologues scolaires et AVS, mais il faut l'accord des parents, et là ça pose un gros problème puisque cet accord semble destiné à toujours manquer.

Là le problème c'est surtout qu'on lui répète que nous sommes incompétents, il peut faire ce qu'il veut, il est soutenu, il a raison. Quelle autorité peut-on maintenir après ça? On n'a plus à ses yeux aucune crédibilité et pour l'instant c'est l'escalade. Enfin là il est en arrêt maladie et nous on n'a normalement plus à s'en soucier, reste que à l'assurance juridique on a dit à l'instit qui souhaitait se protéger qu'elle était le 19ème cas similaire de cette année scolaire. Engagez vous rengagez vous, qu'ils disaient.

Bon plus sérieusement, apparemment le gamin s'est rendu coupable au moins de deux agressions physiques envers un membre du personnel (morsure et lancer de chaises).

Je ne sais pas si le primaire fonctionne comme le secondaire, mais pour le deuxième je suis à peu prêt sûr (faudrait que je retrouve le texte) qu'en cas d'agression physique le conseil de discipline est obligé de se réunir. A partir de là, il vous suffit de l'exclure et les parents auront beau dire, c'est la loi.

Edit : le texte du secondaire :
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1396

Le conseil de discipline prononce une sanction disciplinaire à l'encontre d'un élève qui a commis une faute. La sanction doit obligatoirement être prévue dans le règlement intérieur de l'établissement. Le conseil est automatiquement saisi si un membre du personnel est victime de violences physiques. Le conseil compétent est celui de l'établissement où l'élève est inscrit. Quand les faits sont trop graves, c'est le conseil de discipline départemental qui doit être saisi.

Reste à voir si ça fonctionne aussi pour le primaire.

Edit 2 :
Pour le primaire j'ai trouvé ça :
http://www4.ac-nancy-metz.fr/ia54-circos/ientoul/spip.php?article314

« Dans le cas de difficultés particulièrement graves affectant le comportement de l’élève dans son milieu scolaire », le texte exige que la « situation (soit) soumise à l’examen de l’équipe éducative ». Cette réunion comprend l’équipe enseignante, à laquelle se joignent obligatoirement le médecin scolaire et/ou un membre du réseau d’aides spécialisées.

Après une période d’un mois et s’il n’y a pas d’amélioration, l’inspecteur de l’Éducation nationale pourra décider d’un changement d’école. Les parents pourront faire appel de cette décision auprès de l’inspecteur d’académie : « s’il apparaît, après une période probatoire d’un mois, qu’aucune amélioration n’a pu être apportée au comportement de l’enfant, une décision de changement d’école pourra être prise par l’inspecteur de l’Éducation nationale, sur proposition du directeur et après avis du conseil d’école. La famille doit être consultée sur le choix de la nouvelle école. Elle peut faire appel de la décision de transfert devant l’inspecteur d’académie, directeur des services départementaux de l’Éducation nationale ».

Même s’il indique des pistes d’action possibles en terme de sanctions, ce texte relatif au premier degré peut sembler relativement limité, en comparaison des textes régissant le fonctionnement des punitions et des sanctions dans les établissements du second degré.

[...]
Les exclusions, tout comme les réprimandes, peuvent être graduées. D’abord internes à la classe (privation temporaire ou pour une durée déterminée de participation à un moment de parole, à une activité à haute teneur de désir), elles peuvent également pour les cas les plus graves se faire dans une autre classe, dans un autre lieu de l’école. Dans ce cas, une discussion en conseil des maîtres est souhaitable, qui aboutit à la rédaction d’un projet simple d’accueil individualisé. Contractualisé entre l’élève, son enseignant et l’enseignant qui l’accueille, supervisé par le directeur, un tel projet prend en compte les contraintes (adaptées à ses possibilités en comportement) auxquelles l’élève doit se soumettre en même temps qu’il comptabilise les progrès même partiels qu’il réalise. Un bilan périodique est effectué afin de mesurer si les objectifs du contrat ont été atteints ou pas, ou bien encore comment ils doivent être modulés pour permettre à l’élève d’évoluer positivement vers un comportement adapté. Quant au changement d’école (voir ci-dessus), il doit rester l’exception et concerner les violences pénalement répréhensibles.

 Donc en gros c'est possible de le virer mais beaucoup plus difficile que pour le secondaire. Vous êtes vraiment bien loti le texte le reconnaît lui-même...

Un dédoublement de post à 12 minutes d'intervalle. On peut recommencer à commenter les compétences d'Amon ?

Pour ton cas Kakkhara, bon courage. Je me demande comment des parents normaux peuvent parvenir à trouver la faute chez vous.

Salut ça boom?

La nostalgie m'a poussé à faire un tour, le forum va toujours aussi bien apparemment

Concernant tes textes Jokerface j'ai vu une seule fois un enfant viré d'une école primaire, et c'était aussi parce qu'il mettait en danger les autres enfants. Tant qu'il n'y a pas d'histoire grave avec un autre enfant, l'académie ne bougera pas et les commissions d'éducation seront toutes plus inutiles les unes que les autres.

il y a en plus dans ce cas précis le fait que les parents sont juristes et loin d'être bêtes, ils connaissent sur le bout des doigts le système et ils en jouent. Ils savent aussi, ainsi que la mairie, sur qui faire pression. Par exemple je suis sorti relativement indemne de cette histoire, comme tous ceux qui avaient les épaules pour supporter ça. Le jour où il m'a fait sa crise, j'ai du le séparer de force d'une fille qu'il plaquait au sol en lui tirant la tête en arrière par les cheveux. Je lui ai donc fait desserer sa prise, les bras, puis les pieds, et je l'ai porté comme ça dans le couloir où je l'ai maintenu jusqu'à ce qu'il se calme. Plus d'un mois après cet incident, je n'ai toujours pas de nouvelles, alors qu'ils ont porté plainte pour moins que ça.