C’est mon premier véritable EDH. Au début, j’étais parti pour faire un jeu fort et stable avec comme général Doran. Mais heureusement je me suis souvenu à temps que le propre d’un EDH c’est d’aimer le jouer sans avoir à l’esprit la compétition d’un tournoi. Bien que cet EDH a pour but de devenir compétitif au fur et à mesure de mes parties, j’ai également pour objectif de ne pas le dénaturer sur le simple fait que
/
se joue avec
Grand Arbitre Augustin IV et est basé sur le lock.
Non ce que je voulais c’était de faire un jeu original dont la liste ne pullule pas sur les sites et qui possède un côté sentimental.
Voilà pourquoi j’ai choisi
Hanna, la navigatrice comme général et non Augustin.
Mais heureusement ce n’est pas le seul raison. Je voulais jouer la carte
Soirée enchantée comme clé de mon jeu. Hanna était donc bien plus désigné pour jouer un jeu enchantement que ne l’était n’importe quel autre général blanc bleu.
Hanna venait de quitter l’Aquillon. Les réparations du navire dureraient presque deux ans, Gérard et Mirri étaient parti rencontrer Urza tandis que le capitaine Sissay courrait encore après une légende des temps ancien. Hanna l’aurait accompagné avec plaisir et fierté mais une missive d’un très vieil ami lui demandait de se rendre au sanctuaire de Serra.
Ce vieil ami c’est moi. Je suis un planeswalker d’un vieux plan qui continue de vivre avec très peu de ressource en mana. On y préfère les artefacts et les enchantements certes gourmands en mana à trouver et à lancer mais qui sur le long terme permettent de faire de grosses économies d’énergie.
Avec Hanna, ce n’est pas notre premier partenariat. Je l’attends de pied ferme dans le sanctuaire où j’en profite pour étudier les nombreuses statues d’opales dont on dit qu’elle s’anime à la moindre intrusion. Hanna est une archéologue d’exception. Elle est également très doué dans la récupération. Mon plan n’est pas en déclin mais il n’a plus la force de ses débuts.
J’ai besoin de ses talents pour tirer profit au maximum des forces de mon plan car c’est un véritable cimetière de bric et de brocs magiques.
La guerre gronde à ma frontière. Seul Hanna daignera m’aider à repousser l’envahisseur.
Comme je l’ai annoncé dans l’introduction, je joue un jeu blanc et bleu avec comme carte un grand nombre d’enchantements et quelques artefacts. Il est donc tout désigné de choisir Hanna. Elle a l’avantage de récupérer une bonne partie des cartes qui pourrait aller au cimetière pour un prix correct. Mais ce n’est pas son unique utilité.
De part sa capacité, on joue soit enchantement soit artefact soit les deux. Or ces types de cartes permettent d’augmenter la puissance des créatures alors qu’au départ elles peuvent paraître faible. Ce qui permet de jouer un style de créature à effets plutôt qu’un style de créature à caractéristique. Ainsi on comble le vide des statistiques (force/défense) par des enchantements et/ou des artefacts qui sont récurrents notamment par l’entremise d’Hanna.
Les statues d’opale m’observaient de leur regard pétrifié. Mais je savais qu’un simple brin de mana de ma part et elle s’éveillerai pour m’attaquer. Hanna les touchait, les caressait et lisait les stèles avec analyse et circonspection. Elle avait déjà pénétré un nombre incalculable de donjon où les statuts et les dessins s’animaient pour défendre les trésors.
Elle m’affirma que c’était dangereux de toutes les déplacer dans mon plan. Je souris de la voir me materner encore alors que j’étais plus vieux qu’elle d’au moins trois cent ans. J’en choisis cependant quatre sous ses conseils et ses critiques.
Ce qu’elle ne savait pas encore c’est qu’à notre arrivé dans mon plan, seulement 7 autres soldats nous attendraient pour défendre ma terre et mon peuple.
Mais il faut dire que je n’ai jamais été homme à m’entourer d’une armée. Je préfère recruter peu mais d’excellente qualité. De plus je voulais lui présenter en personne Uyo, une prophétesse qui s’était présenté à moi il y a une décennie pour m’annoncer que j’allais vivre la fin ou l’apogée de mon plan en une succession de bataille.
Uyo a l’étrange capacité de perdre la magie dans un monde fait de mana et de matière physique, un peu comme un kekkai emprisonnant une réalité dans une autre. La magie s’en voit alors dédoublée. Ce double est alors utilisé à la convenance d’Uyo ou à la mienne.
La prophétesse, comme moi d’ailleurs, a également l’étrange don d’attirer à elle les esprits. Ma spécialité étant de les amadouer et de les rallier à ma cause, j’ai pu appâter comme allier une muse et un voleur d’aura, rien que ça ! Des alliers très précieux qui sauront défendre mon pays avec autant de conviction qu’ils s’y sentent désormais chez eux.
Je joue très peu de créature. Sept pour être précis. Mais je joue également 4 enchantements qui peuvent se transformer en créature et pas des petites.
Il y a en fait (en comptant les 4 enchantements) 6 créatures qui ont une force de frappe suffisante pour être considéré comme offensives, 3 créature qui sont plutôt défensives et 3 créatures qui ont une capacité ni défensive ni offensive.
Ca fait peu sur 99 cartes. Mais je ne joue pas aggro, je joue combo. Il y a vraiment peu d’intérêt à jouer des créatures dans mon jeu. Je joue suffisamment d’enchantements rendant les créatures adverses obsolètes pour me passer d’une armada de mur et créature défensive.
De plus je joue le bâton de protée (j’ai longuement hésité à rentrer un thon d’ailleurs mais j’ai tellement peur de l’avoir dans la main à un moment X que finalement j’ai préféré prendre des cartes jouables.) ce qui me permet de jouer peu de créature et de pouvoir les inter-changer à outrance pour avoir
la créature au bon moment.
Hanna ouvrit le coffre que j’avais théâtralement pris soin de mettre dans ma salle aux trésors. D’habitude, ayant une confiance sans faille en mes systèmes de défense, l’objet se trouve sur un présentoir en acier inoxydable venu d’un monde entièrement fait de métal. Elle sortit la lame en poussant un oh d’émerveillement mêlé de crainte. L’épée brillait d’un bleu azur et d’un rouge sang. Elle se tourna vers moi me demandant du regard si ce cadeau était bien pour elle. Je souris de la voir ravie. L’épée d’eau et de feu est une pièce unique dans le multivers.
« Avec cette lame à la ceinture Hanna, la victoire ne peut que nous être acquise. »
Elle la ceignit à sa taille et observa le reste de ma salle aux trésors.
« Si peu mon seigneur ? »
En effet, ma collection avait été plus riche dans la passé. Il faut dire que pour Hanna, nous nous étions quitté cinq ans auparavant mais pour moi, c’est plusieurs siècles qui se sont écoulés. Je n’ai étonnamment pas honte d’avouer que beaucoup des artefacts que j’utilisais jadis sont simplement tombé en poussière alors que d’autres m’ont été dérobé alors que je voyageais dans les vastes pleines du vide. C’était dans ce plan là que j’avais perdu l’épée de lumière et de ténèbres que je portais autre fois. Elle avait simplement été dévoré par un atog.
6 artefacts seulement. Et là je suis d’accord avec tous ceux qui me diront que j’en joue peu dans un jeu où il est facile d’en jouer plus. Après tout mon jeu Hanna pourrait inverser sa proportion d’artefact et d’enchantement sans changer l’idée même du jeu. Mais j’ai choisi le thème des enchantements alors j’ai vraiment misé dessus. Je suis cependant conscient qu’il y a matière à mettre plus d’artefact.
Sur les 6 artefacts que je joue, il y en a seulement deux qui permettent de fixer le mana. C’est voulu. Ma courbe de mana est vraiment basse je trouve pour un EDH. 55 cartes sur 64 cartes actives coûtent <5 CCM ce qui est vraiment bas.
J’ai également 2 équipements, un offensif et un défensif. Avec le peu de créature que je joue, en jouer plus serait sans doute anti-productif.
Et enfin j’ai deux artefacts que j’aime bien mais dont je pourrais sans doute me passer, c’est
clef de nuage et
bâton de protée . Mais à remplacer par quoi ? Je ne pense pas avoir besoin de beaucoup d’artefact à mana.
Hanna avait inspecté ma toute petite armée. Après tout le pays que je défendais avec hargne ne comportait que des créatures de sommes et comme peuple des marchands et des artisans. Les guerriers n’étaient pas légion dans mon pays et ce qui nous avait protégé jusque là était le commerce. On n’attaque pas le pays qui vous fournit tout vos moyens de logistique. Mais mes adversaires se contrefichaient de la réalité du marché, de la famine ou même de l’or. Moi aussi d’ailleurs mais j’avais joué sur l’avidité des peuples voisins pour protéger mon propre peuple. Seulement l’ennemi qui allait bientôt s’amasser à ma porte ne venait pas de mon monde. Il se foutait des règles séculaires de mon plan. Il ne savait même pas que la guerre pouvait se faire sans mort dans notre société.
Hanna avait vu le peu d’artefact qu’il me restait. Elle secouait alors la tête en signe de défaite. Elle nous voyait déjà nous faire ravager. Mais je souris.
« Je sais que pour vous, Hanna, seulement cinq années se sont écoulées depuis notre rencontre. Mais dans ce monde c’est soixante-trois ans qui ont passé. Les minerais commencent à manquer et une nouvelle religion (que j’abomine) a vu le jour. Les artefacts de pouvoirs ; les véritables artefacts de pouvoirs sont interdits à la fabrication. Les artificiers sont aux chômages à cause de dogmes stupides. Et j’ai désormais les mains liées par ce culte qui possède comme dirigeant un être d’exception mais profondément stupide. Je ne peux me permettre d’en faire un ennemi. Mais… »
Et là je souris de toutes mes dents.
« J’ai toujours pris un malin plaisir à respecter scrupuleusement les règles de chaque monde que j’ai visité. Aussi stupide qu’elles soient d’ailleurs. Et c’est avant tout pour ça que je vous ai choisi comme général non pas pour vos talents de guerrières, mais pour votre talent à récupérer la magie oubliée ou défaite. Hanna, bienvenue dans mon château. Vous êtes désormais l’hôte d’une soirée enchantée. »
Ah ! Les enchantements sont le cœur de mon jeu. Presque un tiers du jeu est composé d’enchantement. Normal puisque c’est un jeu de ce style. Mais au contraire de l’EDH Zur, je ne peux pas me permettre de prendre des enchantements toolbox. Même si je joue énormément de tuteur à enchantement (tous en fait dans les couleurs blanche et bleue) je ne veux pas avoir des enchantements utiles seulement pour une seule configuration de jeu.
Bon comme je l’ai déjà dit je joue 29 enchantements et c’est beaucoup. Contrairement aux créatures, rares sont les enchantements qui sont aussi versatiles. Ce que je veux dire c’est qu’avec une créature on peut tout faire : attaquer, défendre ou utiliser des capacités sympas. Ce n’est pas le cas (ou alors je n’ai pas trouvé la perle rare) avec les enchantements. C’est là toute la subtilité de la chose. Un enchantement ne peut pas tout faire à la fois. Il ne peut pas être considéré comme offensif et potentiellement défensif. Mais il possède toujours (pour peu qu’on choisisse bien) une ou plusieurs capacité très intéressante. Comme les sorts rituels ou éphémères me direz-vous. Oui c’est vrai, mais l’enchantement reste lui. Il revient facilement et il possède bien plus de tuteur que les rituels ou éphémères. Et contrairement aux créatures, il résiste à beaucoup plus de choses.
Je ne pensais pas qu’ils attaqueraient avec autant de force et de brio. J’avais cru à de vulgaires soudards qui pilleraient la ville basse avant de remonter doucement vers le palais et l’école de magie mais il n’en fut rien. Bien sûr ils prirent les biens qu’ils trouvèrent mais avec une organisation digne d’une grande rafle de grands voleurs comme on en fait plus.
Hanna s’était battu avec hargne et le général en face était tombé sous les coups de sa lame d’eau et de feu. Mais elle gisait pour un temps dans l’infirmerie. Et malgré son infirmité, elle avait réussi à récupérer mon meilleur charme : la soirée enchantée.
Uyo renvoyait sort sur sort. Mais l’arpenteur qui accompagne nos ennemis est de la trempe des grands. Il avait préparé avec minutie de nombreuses salves de sorts et avait invoqué des créatures que j’avais peine à contenir. Et pour l’heure il se déchaînait. S’il avait le malheur de comprendre qu’Uyo était le pivot de notre riposte, il utiliserait un quelconque sort de mort sur elle. Elle s’y était préparé, et elle emporterait avec elle au minimum un sergent.
La colère des dieux s’était abattu et avait permis de refouler pendant un long moment la horde de gobelins qui s’était infiltré jusque dans la ville haute. Mais désormais les dragons emplissaient le ciel. La muse née des vents s’était effondrée après avoir réussie à elle seule à contenir la salve d’un dragon.
Mais les sacrifices allaient payer. A côté de moi Hanna venait de lancer le sort de la soirée enchantée. Les bâtiments se mirent à scintiller d’une magie caractéristique des charmes dont j’ai le secret. Le voleur d’aura sacrifia son énergie vitale et la guerre se termina. Le planeswalker fut mis à bas. J’avais en quelques secondes enrôlé grâce à la magie la totalité de ses ressources. Nous étions épuisés mais victorieux.
Comme annoncé précédemment, je joue un jeu combo. Comme le veut la tradition la combinaison doit plier la partie. J’en joue deux qui ont cette objectif bien que la carte centrale reste la soirée enchantée.
I/ Prendre le contrôle de tous les permanents adverses
+
La marche a suivre est simple. On pose les deux permanents en jeu et on se débrouille pour envoyer au casse pipe le voleur d’aura. On prend ensuite (avec un petit sourire victorieux) la totalité des permanents adverses. L’assaut final n’est plus très loin par la suite.
II/ Détruire tout les permanents adverses
+
Première condition : Avoir le seuil. Seconde condition avoir la carte soirée enchantée en jeu. Laissons mijoter le moins de temps possible. On lance ensuite la méditation de nettoiement et détruire (avec un sourire sardonique) la totalité des permanents adverses. La victoire n’est pas acquise mais la partie est vraiment bien entamée après ça.
Parfois deux sorts peuvent se combiner pour faire un effet dévastateur.
_ Heyrin
I/ Détruire tous les terrains
+
Il suffit de poser l’un puis l’autre entraînant la destruction de tous les permanents avec un CCM de 0.
Ia/ Détruire tous les terrains adverses
+ +
OU
+ +
Dans cette version de la combo, il faut jouer l’opalescence après avoir joué le bouclier angélique ou le champ de lumifilaments. Pour le reste l’effet reste le même sauf que vous ne perdez pas vos propres terrains. (Ce qui je l’avoue est un joli plus)
II/ Récupérer jusqu’à 7 cartes de la bibliothèque
+
En fait c’est ça pour moi une véritable combo. Non pas parce qu’elle tue mais parce que l’ensemble des deux cartes élimine le défaut de chacune d’elle.
Avec les pensées parallèles, on va chercher les cartes que l’on veut piocher. Puis dès qu’on en a l’occasion, on utilise le déchiffrage des runes pour « piocher » les cartes sous la pensées parallèles sans le contre coup. On ne pioche pas, puisqu’on effectue un remplacement de pioche, donc on ne sacrifie pas de permanent ou on ne se défausse pas de carte.
C’est dans le sanctuaire de Serra que j’ai découvert l’opalescence. Cette magie entre toute est la clé de voûte de ma stratégie offensive. C’est un procédé très malin. En effet, elle donne conscience à la magie. Bien entendu si la magie est éphémère, la conscience le sera tout autant et elle en devient inutile. Mais le procédé d’opalescence sur les charmes est vraiment bénéfique. Il rend mobile et dangereux des enchantements statiques et passifs.
Bien entendu je compte également sur mes alliés comme Hanna et Uyo pour massacrer le can adverse.
Je n’ai pas énormément de Kill. Et je ne suis pas particulièrement un jeu contrôle non plus. C’est sans doute là que sera la grande difficulté à adapter mon jeu au domaine vraiment compétitif de l’EDH.
Mes finisseurs sont donc :
I/ Uyo, la prophétesse silencieuse
II/ Acier de la divinité / Epée d’eau et de feu
III/ Les deux atogs (Auratog et Fantatog)
IIII/ Traîtrise
V/ Opalescence
VI/ Ange d’opale / Titan d’opale
VII/ Mesa sacrée