Sortie en Juin 2001, Apocalypse comporte 143 Cartes (44 Rares, 44 Uncos, 55 Communes). Imprimée en Bord Noir et symbolisée par le masque phyrexian, cette extension était vendue en boosters de 15 cartes (1 rare, 3 uncos, 11 communes) et decks préconstruits de 60 cartes. Il s'agit des decks :
- "En piqué", bleu/ vert, dont le but est de combiner une défense terrestre puissante à une force d'attaque aérienne redoutable.
- "Tourbillon", bleu/ rouge, qui assimile de nombreux sorts de blessures directs, des créatures volantes et un renouvellement de main régulier.
- "Funérailles", blanc/ noir/ vert, avec lequel vous envahissez votre adversaire sous une masse de zombies.
- "Pandémonium", cinq couleurs, qui gagne en puissance si vous réunissez en jeu les cinq types de terrains de base.
Apocalypse est la dernière extension du bloc Invasion basé sur les alliances de couleurs. Malgré tout, il marque un tournant dans le bloc, consacrant les alliances de couleurs contre nature. Des couleurs qui se sont vues traditionnellement opposées se trouvent dans cette extension rapprochées. C'est ainsi que sont apparues dans cette extension de puissantes cartes multicolores comme Trafiquant d'esprits, Action pernicieuse ou Justification. Beaucoup d'autres cartes, bien que monocolores, utilisent dans leurs capacités du mana de couleur opposée. C'est le cas des cinq disciples, sorte de réponse aux cinq apprentis d'Invasion qui utilisaient du mana de couleur alliée dans leurs capacités. En parallèle, cinq évoliens ont été édités, eux aussi en réponse aux cinq mages de bataille de Planeshift. Cette édition a aussi été l'occasion de sortir une nouvelle série de doubles cartes. Bien sûr, cette fois-ci les deux sorts de la carte sont de couleurs opposées, comme sur Feu/Glace considéré comme le meilleur de la série. Enfin ce qui fera d'Apocalypse une édition dont tous les joueurs de l'époque se souviendront, c'est l'apparition des excellents Painland fournissant des manas de couleurs opposées contre une blessure ou du mana incolore. Cette extension rend donc les decks multicolores particulièrement jouables.
Apocalypse n'a pas introduit de nouveaux mots-clefs. Ce n'est pas pour autant qu'aucun nouveau mécanisme n'est apparu. Chaque couleur s'est vue conférer des "familles" de cartes. Le blanc s'est vu affubler des enseignes. Il s'agit d'aimants à sorts et à capacités restreignant le choix des cibles possibles. Le vert a accueilli en son sein les créatures de la pénombre. Une fois morte, ces créatures font entrer en jeu un jeton de créature noire leur ressemblant comme leur ombre. Le bleu a vu émerger les créatures des tourbillons qui permettent de renouveler une main morte. Le rouge quant à lui s'est vu conférer les créatures hématopyres, qui ont l'aimable capacité de se faire exploser pour faire bobo à tout le monde autours. Enfin le noir permet de mettre en jeu des cartes siphons qui échangent vos points de vie contre de nouvelles cartes à piocher. Enfin notons la présence des cinq sanctuaires qui offrent de belles possibilités si vous contrôlez des terrains de base opposés, et des sept envoyés qui permettent de se réapprovisionner en un type de créature. Ces derniers apportent une touche de tribalité à ce bloc.
En résumé, Apocalypse a permis d'élargir le champ des possibilités de jeu des différents joueurs. Ce qui marquera l'extension, c'est avant tout son concept appréciable pour les joueurs expérimentés mais aussi sa grande simplicité pour les novices.
Superarcanis