Article Magic : Yaugzebul

Yaugzebul

Type : L'Univers Magic

Catégorie : Biographie des personnages

Posté le 13/08/2007 par Nemooo

Yaugzebul... Un nom qui évoque forcément quelque chose, même aux joueurs les plus inexpérimentés. Le plus ironique, c'est que de nombreuses cartes, comme le "Marché de Yaugzebul", ou plus récemment "Urborg, tombe de Yaugzebul", mentionnent ce personnage, mais il n'a même pas de carte légendaire le représentant. La raison est bien simple: cette carte serait trop puissante. Car Yaugzebul est l'entité la plus puissante jamais créée. Urza, Akroma, Ertaï, Karn, Memnarch et bien d'autres font pâle figure devant lui. Autrefois simple mortel, Yaugzebul est passé au rang de divinité et à même dépassé ce rang pour devenir l'être le plus diabolique de Magic.

Je tire mes sources de www.phyrexia.com, un site génial mais qui n'est qu'en anglais (il y a bien une version française, mais très mal traduite et donc difficile à comprendre), donc la traduction que j'ai faite n'est pas tout à fait fidèle... ATTENTION, je veux dire que j'ai parfois employé des synonymes ou reformulé des phrases, mais en veillant à ce que l'histoire reste quand même exactement pareille à la version anglaise. Un article assez long, parfois un peu confu, je le regrette, mais je jure que j'ai traduit de mon mieux (à la fin, j'étais soulagé de ne plus avoir à ouvrir le dictionnaire Anglais-Français toutes les 5 secondes). Pour en revenir à Yaugzebul, je n'espère qu'une chose: avoir réussi à vous intéresser à lui. Si un seul des lecteurs de cet article ressent des frissons en entendant le nom "Yaugzebul" par la suite, je serai comblé.
BONNE LECTURE A TOUS !!!

BIOGRAPHIE DE YAUGZEBUL

Le Père des Machines. L'Innommable. Le Seigneur des Ténèbres. Le souverain des pertes. Presque chaque peuple de Dominaria a un nom différent pour lui. Les Bénalians croient qu'il est un monstre inhumain pouvant enflammer des champs entiers d’un seul regard. Les Mercadiens le vénèrent comme un suzerain bienveillant. Les disciples de la Nouvelle Argive recherchent son nom et ses mythes. Les Ru-Norans le craignent comme une menace pesante et sombre de leur passé. Il est tout cela à la fois, et bien plus encore. Rien ni personne n'a davantage été craint dans l'histoire de Dominaria que lui. Des nations entières se tapissent à la mention de son véritable nom. Leur crainte est justifiée. Car il est Yaugzebul.
Mais le machiavélique dieu de Phyrexia fut jadis un simple homme mortel pendant le règne de l’ère Thran, une antique civilisation de Dominaria qui n’a jamais connu d’égal jusqu'à présent. Environ 2000 à 5000 années avant la naissance d'Urza l’arpenteur, Yaugzebul consacra son existence mortelle à la confection de différentes méthodes curatives. Yaugzebul pensait que le corps humain était une construction organique complexe, et n'importe quel défaut physique ou issu d’une maladie était dû aux bactéries et aux virus. Cependant, son génie a été stimulé par une soif insatiable de puissance, d’orgueil et par son ego démesuré : il voulait contrôler le monde à lui tout seul. Les idées de Yaugzebul sur les méthodes curatives étaient si révolutionnaires qu'elles ont provoquées son exil hors de l'empire Thran, une décision totalement irrévocable. Ce jour-là, l’Empire Thran avait réveillé chez Yaugzebul un sentiment de rancune, chose qu’ils payeraient très cher bien des années plus tard.

Yaugzebul erra sur Dominaria pendant longtemps étendant sa vision et développant ses idées lors de son long voyage. Il voyagea au loin pour atteindre au loin le royaume des profondeurs naines d'Oryn et infecta les hôtes nains avec une peste vile. Se sauvant du royaume, Yaugzebul se dirigea ensuite vers le continent de la forêt d'Argoth, où il captura la prêtresse elfe Elyssendril Lademmdrith et sa suite. Yaugzebul infecta ces derniers avec un virus mortel et exigea une rançon en échange d’un remède à cette horrible maladie. Après que la rançon ait été payée, le futur dieu voyagea encore et déclencha une peste mortelle sur les minotaures de Talruúm. Yaugzebul arriva ensuite à Jamuraa, où il infecta la classe régnante d'une tribu entière de guerriers félins avec une variante mortelle de la rage. Il empoisonna alors les tribus humaines de Gulatto Meisha, simplement pour se divertir. Sa prochaine victime fut le seigneur du peuple viashino, qui fut disséqué après avoir accepté le guérisseur dans sa maison.

Mais ces atrocités n'étaient rien pour Yaugzebul. Sa vengeance sur l’Empire Thran était tout ce qui lui importait. Un message parvint à Yaugzebul et l’informa que le génie Glacian, un homme qui avait joué un rôle important dans son exil, se mourrait à cause d’une maladie qu’aucun savant ne parvenait à identifier. Apparemment, un homme malade utilisant un cristal magique et défectueux avait attaqué Glacian dans son laboratoire. Yaugzebul appris également que son exil serait dissolu s'il parvenait à trouver une cause à cette maladie et à la défaire. Il souri et retourna en vitesse à la métropole Thran d'Halcyon.

Yaugzebul arriva à Halcyon sous les traits d’un mendiant, la saleté s'accrochant à ses robes longues et déchirées en lambeaux, comme s'il était un étranger. Il deviendrait par la suite un monarque, une déité. Aux portes de Halcyon, Rebecc, l'architecte en chef de l’Empire Thran, et l'épouse de l'inventeur Glacian en détresse salua chaleureusement Yaugzebul et lui fit un très bon accueil, comme un serpent en son sein. Presque immédiatement, Yaugzebul s’enticha de la belle architecte. Il fut légèrement moins intéressé et surpris par la ville qu'elle avait construite. Halcyon était une métropole prospère, et beaucoup plus encore. La ville entière était actionnée par une nouvelle science révolutionnaire connue sous le nom de Lithoforce. Ces Lithoforces, une fois chargées, facilitait, aussi chère soit-elles, la vie quotidienne. Yaugzebul apprit qu'avant les blessures infligées à Glacian, celui-ci avait été l’initiateur des utilisations récemment découvertes des Lithoforces dans la vie des Thrans.
Yaugzebul et Rebecc voyagèrent chez Glacian gravement malade, le génie étant peu enclin à se faire soigner par un homme qu’il avait exilé depuis bien longtemps. Cependant, Yaugzebul ne fut pas atterré par l’état du pauvre homme. Il trouverait un traitement, sans se préoccuper du coût. La vie de Glacian ne signifiait rien pour lui. Il trouverait un traitement afin qu’on l’évalue comme supérieur par rapport aux autres citoyens Thrans ; il voulait une promotion.

Les lithoforces, sources du pouvoir des thrans

Yaugzebul appris que la maladie dont était victime Glacian, qu'il appela phtisie, se répandait de plus en plus dans les cavernes des Damnés. Ces Cavernes, qui s'étendent sous Halcyon, étaient l'ancienne prison des Thrans proscrits. Au cours des années, cependant, les détenus avaient donné naissance aux nouvelles générations, qui n’avait pas commis d’autre crime que celui d’être les enfants d’anciens malfrats. Yaugzebul voyagea dans les Cavernes afin d'observer un certain cas de phtisie. Le révolutionnaire Damné qui avait attaqué Glacian avait fait cela avec une Lithoforce défectueuse, rendue imparfaite par son irrégularité. L'homme fut apparemment infecté par la maladie, peut-être la même maladie qui a affligé le génie de Thran. Après que Yaugzebul ait gagné le respect du Damné par le meurtre d’un de leurs guerriers, un petit garçon l'a mené à la caverne de quarantaine, où un autre humain infecté était allongé sur le sol, un humain du nom de Gix (un nom lui-même mémorable dans l'histoire de Dominaria et de Phyrexia).

Yaugzebul emmena Gix des Cavernes des Damnés à l'infirmerie de Glacian. Il observa que tous les deux étaient affligés par la phtisie, et tous les deux réagirent mal au contact direct des Lithoforces. Ces observations devraient attendre, cependant, car ce jour était le grand dévoilement du temple Thran, un château flottant énorme conçu par Rebbec elle-même. Le temple Thran était un succès énorme, mais il affaibli l'humilité de l’Empire Thran. En essayant de s'élever aux niveaux des déités, les Thrans devenaient orgueilleux et ignoraient douloureusement que des être machiavéliques emploieraient cette puissance récemment découverte pour leurs propres buts. Et si l'histoire nous a montrés quelque chose, c’est qu’aucune personne n’est plus diabolique que Yaugzebul.

Des mois plus tard, Yaugzebul avait trouvé la cause de la maladie. La phtisie avait été provoquée par le contact direct avec des Lithoforces. Avec le temps, les rayonnements dangereux dans les Lithoforces affaibliraient le système immunitaire des humains, les menant à la contrainte mortelle qui affectait Glacian, Gix, et bien d’autres. Yaugzebul a partagé cette révélation avec Rebbec, Glacian, et Gix. Rebbec était craintive. Glacian accusa Yaugzebul de mentir. Ce dernier en fut exaspéré. Gix a simplement ri, sous l'effet de l'anesthesie. Yaugzebul indiqua que parce que les Cavernes des Damnés s’étendaient directement sous Halcyon, la majorité du rayonnement des Lithoforces, furent dirigées par là. C'était la raison pour laquelle la phtisie se répandait à une vitesse ahurissante à travers les Cavernes des Damnés. Des jours plus tard, Gix, furieux, avait disparu.

Yaugzebul et Rebbec partagèrent leurs découvertes avec le Conseil Halcyte. Ces derniers en furent pour ainsi dire outragés. Le guérisseur des lépreux qui avait été exilé de leur belle ville avait le culot de revenir et de contester leur puissance récemment découverte, ayant un effet négatif mais dérisoire d’après eux sur la foule. Glacian suggéra même qu’un vote devrait être déposé pour que Yaugzebul soit de nouveau exilé. Mais Yaugzebul resta calme. Il fit la demande d'avoir un groupe de guérisseurs et d'étudiants à ses côtés pour davantage d'études sur la phtisie. Glacian céda le premier et accorda sa demande à Yaugzebul, mais l’averti qu'en cas de résultats inutiles ou trop long à venir, son exil serait rétabli.

Yaugzebul saura plus tard utiliser la phthisie pour son compte

Des jours plus tard, les guérisseurs de Yaugzebul avaient développé un traitement possible pour guérir. Tandis que ce traitement ne guérirait pas la phtisie déjà installée dans un corps, il l'empêcherait sûrement de s’étendre. Leurs recherches devraient attendre, cependant. Une rébellion était en cours. Gix était retourné aux Cavernes des Damnés, se vouant à détruire la partie supérieure d’Halcyon pour venger les emprisonnements injustifiés. La garde Halcyte essaya de raisonner les Damnés, avec peu de succès cependant. Yaugzebul profita de cette occasion. Il enleva un rebelle infecté par la phtisie pour voir si son nouveau traitement fonctionnerait par la suite. Les guérisseurs furent étonnés par les résultats. Non seulement le traitement avait stoppé la maladie, mais il avait causé l’effet inverse. Le rebelle en détresse n'avait pas été guéri, mais était en meilleure forme qu'il ne l’avait jamais été depuis des années. L'infirme eut peu de chance de remercier Yaugzebul, cependant. Le futur dieu le tua peu de temps après que le traitement lui fut administré.

Yaugzebul voyagea jusqu’au temple Thran, où il trouva Rebbec et une foule d'autres Thrans sous l'attaque de Gix et de ses rebelles fidèles. Yaugzebul promit à Gix le traitement s'il stoppait son attaque. Après que Gix ait injecté le traitement dans ses veines et ait vu les résultats favorables, il fut d'accord avec Yaugzebul et l’invasion stoppa.

Yaugzebul fut immédiatement élevé à la position d'un héros local. Il avait trouvé un traitement pour la maladie qui ruinait les citoyens Thrans. Il avait stoppé la rébellion des Damnés. Il avait travaillé pour trouver un traitement non seulement pour la foule de Thran, mais aussi pour un Damné. La population entière l'accueillie dans son coeur. Il se régalerait par la suite de ces organes, un par un.
Le traitement fut administré à la foule infectée de l’Empire Thran et aux Damnés. Glacian, déjà sévèrement affaibli par la phtisie, fut à peine affecté par le traitement. La maladie avait commencé à affecter son esprit, au grand malheur de son épouse. Cependant, en plusieurs années, Yaugzebul ne trouva pas (probablement peu disposé) de traitement. Le traitement administré aux Damnés devenait de plus en plus inefficace. La majorité des guérisseurs de la ville avait été livrée à la commande de Yaugzebul. Des milliers de citoyens Thrans furent envoyés à la caverne de quarantaine. On permis seulement à quelques centaines d’en repartir.

Pendant un repas de soirée avec Rebbec, Glacian discuta avec Yaugzebul. L'esprit de Glacian s'était apparemment dédoublé, en partie à cause de la phtisie, et en partie à cause de son propre génie. Il indiqua ses plans vers un passage ouvert à de nouveaux mondes, des mondes infinis qui s'étendent, dormant dans chaque Lithoforce chargée. Cette idée était complètement risible, mais sembla également véritable. Yaugzebul eu peu de temps pour considérer la signification de ceci, puisque Glacian encore l’interrompit dans son repas avec les mêmes résultats, complètement ignorant qu'il l’en avait déjà informé. Rebbec devint de plus en plus inquiète pour la santé de son mari. Et Yaugzebul devint de plus en plus intime avec Rebbec. Cependant, des mois plus tard, Rebbec était prête à se donner volontairement à Yaugzebul. Mais Yaugzebul n’a jamais été intéressé que par lui-même.

Après être revenu d’un voyage à Jamuraa, Yaugzebul fut informé par le Conseil Halcyte que les infirmes de la caverne de quarantaine s'échappaient dans Halcyon. Mécontent du manque de résultats des traitements de Yaugzebul, ils avaient abandonné les cavernes et pourraient probablement infecter plus de Thrans avec la phtisie. Yaugzebul reçut la responsabilité d'un escadron de gardes Halcyte afin de stopper ces évasions de quelque façon qu'il pourrait. Le guérisseur eu beaucoup de plaisir à « arracher la vie hors du corps des l'infirme ».

Gix, bien des années après

Un jour, le destin de Yaugzebul bascula à jamais. Yaugzebul commença son long voyage loin de la mortalité pour entrer dans la légende. Lors d’une visite chez Glacian pour faire un constat de son état, Yaugzebul appris qu'une sorte de sorcière visitait le génie. Yaugzebul trouva la femme, dont émanait une aura d’une immense puissance, en train de converser avec Glacian. Cette femme, Dyfed, indiqua hardiment qu'elle était une Arpenteuse de plan, magnant la magie à l’égale d’un dieu. Yaugzebul ne la crut pas immédiatement, à la grande irritation de Dyfed. La déesse téléporta Yaugzebul au plan éloigné de Pyrulea afin de lui montrer que ses paroles étaient sincères. Les choses n’auraient pas pu mieux se passer pour Yaugzebul. Il s’était déjà emparé de la gratitude d'une ville entière. Bientôt, il saisirait la commande de toute l'existence.

« Je ne suis pas… un humain normal. »

Peu de temps après, un deuxième soulèvement s’éleva des Cavernes des Damnés. Cette fois, les Halcytes étaient prêt. On avait accordé à Yaugzebul le contrôle complet des forces militaires de Halcyon, pourvu qu’il repousse l’envahisseur. Le guérisseur équipa la garde Halcyte d’armes et d'armures avec des moteurs alimentés en Lithoforce, qui ont permis à la garde de dissoudre rapidement l'invasion.

Après que la seconde tentative de Gix pour envahir Halcyon eut été contrecarrée, la foule Halcyte éleva Yaugzebul au niveau de héros national. De plus, il était près à réaliser un nouveau traitement pour la phtisie. Il avait démoli les ennemis des Thrans. Il avait gagné la fidélité impérissable de Gix. Mais Yaugzebul fit une nouvelle promesse au peuple. Il avait découvert que la maladie était simplement un affaiblissement des défenses normales du corps. S'il pouvait d’une façon ou d'une autre incorporer de meilleurs organes au corps, organique ou artificiel, alors il pourrait arrêter ces maladies. Il s'est voué à arrêter toute la maladie, même la plus grande maladie de toutes : la mort. La foule stupéfaite à cette annonce le regarda fixement. Yaugzebul rendrait tous les Thrans immortels. Il en ferait des dieux.
Cependant, avant que Yaugzebul puisse commencer son long voyage dans la divinisation, le passé revint le hanter. Une foule combinée de nain, d’elfes, de guerriers félins, de viashinos, de minotaures et de barbares approchèrent d’Halcyon. Ils accusèrent Yaugzebul de ses péchés passés, qui avait anéanti d’une traînée sanglante les races de Dominaria pour des milliers d’années. Les nains, en particulier, jurèrent que Yaugzebul mènerait l’Empire Thran sur la route de la ruine. Une proposition fut faite pour l'exil de Yaugzebul, mais une fois de plus, elle échoua. Les armées combinées ont laissé Halcyon, après une déclaration de la guerre dirigée contre l'empire de Thran. Mais pire encore, les villes états Thrans de Losanon, de Wington, et de Chignon se retournèrent contre le reste de l'empire. Yaugzebul déclara la loi martiale. Une guerre civile éclaterait bientôt.

Quelques jours plus tard, Glacian et Rebbec décidèrent avec Dyfed de libérer les hauts dirigeants Thrans emprisonnés par Yaugzebul « pour leur propre bien ». Rebbec accusa Yaugzebul de négliger sa promesse de guérir Glacian. Yaugzebul déclara simplement qu'il ne se reposerait pas jusqu'à ce que Glacian ait bien été soigné. Puis, il a avoué qu'il combattrait jusqu’à la mort pour la main de Rebbec. En attendant, Yaugzebul envoya Glacian aux Cavernes des Damnés avec les autres invalides.

Yaugzebul su qu'il ne pourrait pas maintenir sa prise sur l'empire sans l’aide de Dyfed. Elle lui avait montré des aperçus d'autres mondes, et il désira considérablement trouver un monde non peuplé où il pourrait envoyer les Thrans pour vivre en paix. Ce monde, naturellement, serait dirigé bien plus tard par personne d’autres que Yaugzebul. Dyfed rechercha un tel monde et revint avec succès.
Ce monde deviendrait le trône de Yaugzebul pendant neuf mille années. Ce monde deviendrait le plan le plus vil et le plus craint dans toute l'existence. Mais pour l’instant, c'était un paradis succulent. Yaugzebul, Rebbec, et Dyfed observaient sa beauté tranquille. Le monde était complètement creux, et contenait huit autres niveaux nichés les uns dans les autres. Un plan artificiel créé par un Arpenteur draconien qui n’avait besoin ni de soleil ni de pluie pour prospérer. Il contenait dans sa huitième sphère une couche d'énergie pure qui réchaufferait le plan pour toujours. C'était une vaste construction mécanique qui logeait des millions de créatures artificielles bienveillantes. Yaugzebul emploiera ce plan d'abord pour guérir la phtisie, puis pour traiter la mortalité, et finalement pour régner et lancer sa domination à travers le multivers. Yaugzebul devait trouver un traitement pour la phtisie, la dégénération continuelle qui avait infesté tant de personnes. Il la combattrait dans cet endroit, un plan qui serait consacré aux phyresis. Il baptisa ce nouveau monde Phyrexia. Dominaria craindrait ce monde pour les neuf millénaires suivants.

« Ce sera un monde phyresis évoluant progressivement. Ce sera un monde appelé Phyrexia. »

Yaugzebul fusionna son être avec celui de son nouveau monde. À peine survivant de la pléthore d'énergies, il devint le dieu complet et total d'un monde entier. En utilisant les conceptions de Glacian, Yaugzebul ouvrit un portail entre Phyrexia et les Cavernes du Damnés. Les milliers de malades Thrans entrèrent dans Phyrexia, éblouis par tant de merveilles.

« Je suis le destin incarné. Je changerai le monde à jamais. Je changerai le Multivers. Bienvenue, mes enfants. Bienvenue à Phyrexia ! »

Yaugzebul retourna à Dominaria par son portail pour trouver Rebbec, qui le supplia de faire quelque chose au sujet de l'état de Glacian. Yaugzebul indiqua à Rebbec qu'un nouveau traitement avait était conçu pour le Thran affligé. Ce traitement impliquait d'implanter une Lithoforce déchargée dans le corps. Le rayonnement nocif qui était la cause de la phtisie coulerait directement dans la Lithoforce, qui pourrait alors être enlevé, laissant le corps complètement guéri. En outre, le Thran deviendrait plus grand, plus fort, et plus sain en se baignant dans l'huile scintillante qui avait été trouvée dans la cinquième sphère de Phyrexia. Mais Glacian, méfiant, ne voulut rien entendre, et accusa Yaugzebul d’essayer de contrôler l’empire Thran.
Yaugzebul expliqua à Rebbec qu’il était normal que Glacian ne réagisse à aucun traitement car une écharde de Lithoforce qui avait blessé le génie était restée dans son corps. Yaugzebul extirpa l’écharde du corps de Glacian et y plaça une Lithoforce déchargée, tandis que Rebbec pleurait devant le corps de son mari.

Les neuf sphères de Phyrexia

La guerre civile n'était pas en faveur de Yaugzebul. La ville d'Orleason avait succombé à la trahison et avait joint la résistance. La ville de Phoenon avait été littéralement radiée de la carte par les armadas des villes états rebelles. Il était temps pour Yaugzebul de passer à l’offensive. Les forces rebelles avançaient sur Halcyon pour une bataille finale. Yaugzebul et ses troupes les rencontreraient au défilé de Megheddon.

« Aucun de mes adversaires ne survivra à cette bataille. »

Yaugzebul bombarda les forces terrestres avec sa propre armada aérienne. Les canons-lasers capturés dans la bataille de Phoenon détruisirent ces dirigeables. Yaugzebul infligea de lourdes représailles en lâchant ses pièges et créatures-artefact. Ses crabes de sable furent réduits en cendres par la magie des elfes. Peu inquiet, Yaugzebul lâcha sa garde Halcyte, qui a infligé de lourds dégâts parmi les rebelles. Cependant, ceux-ci aussi furent défaits par magie des lutins. Yaugzebul libéra ses défenseurs finals, deux béhémoths mécaniques géants. Ceux-ci aussi furent anéantis. Yaugzebul se retira du défilé, mais se dirigea directement vers la Null Sphere de l’Empire Thran.

La Null Sphere commandait l'intégralité des défenses artificielles de l’Empire Thran, et fut très utile à la croisade de Yaugzebul contre les rebelles. Yaugzebul assailli la sphère avec la majorité de son armée de Phyrexians, menée par le commandant nouvellement couronné Gix, l’ancien Damné maintenant guéri de la phtisie par Yaugzebul. Ces créatures avaient été humaines autrefois. Par l'huile de Phyrexia et la science de Yaugzebul, ces pauvres malheureux étaient maintenant sa propre force de massacre. La Null Sphere fut capturée en un instant. Les Phyrexians, recherchant plus de sang rebelle, chargèrent le défilé de Megheddon.

Yaugzebul utilisa les moteurs de la Null Sphere pour la lancer dans les airs, empêchant les rebelles Thrans de l'acquérir. Yaugzebul tourna les créatures-artefacts rebelles contre leurs contrôleurs, en supervisant leurs actions depuis la Null Sphere. Il lâcha alors les ressources pures de mana blanc de la sphère, massacrant chaque rebelle sur le champ de bataille. Maintenant il n'y avait aucune chance qu’Halcyon soit la victime d'une attaque au sol. Yaugzebul se sauva de la sphère encore en lévitation par son armada aérienne. Il observa de la plate-forme d'un de ses grands dirigeables la Null Sphere se levant dans l'air, devenant une nouvelle lune pour Dominaria.

Yaugzebul revint à Halcyon avec deux armadas de Thrans. Il trouva Rebbec dans un état de démence, mais elle fut facilement calmée par les sédatifs de Yaugzebul. Yaugzebul revint ensuite à Phyrexia, fusionnant de nouveau avec le plan. Ses méditations furent interrompues par l’Arpenteuse Dyfed, qui informa Yaugzebul qu'il devait être arrêté. Elle expliqua qu'elle avait entraîné les aînés Halcyte loin de sa loi martiale. Yaugzebul fit peu pour résister à la demande de Dyfed, mais lui indiqua que si elle l’emmenait loin de Phyrexia, les ambassadeurs non humains serait massacrés. Yaugzebul les avait enlevés, les avait disséqués, et avait fondu leurs corps en amalgames grotesques. Dyfed, sachant qu’elle ne pouvait plus rien pour les malheureux, s’accabla et devint une proie facile aux ruses de Yaugzebul. Le dieu de Phyrexia poignarda le cerveau de Dyfed, perturbant sa capacité à former un corps physique. En brouillant constamment son cerveau comme un oeuf, Dyfed seraient impuissante pour lui résister.

La porte vers Phyrexia

Yaugzebul retourna à Halcyon et commença à préparer sa défense contre les armadas qui s’approchaient. Yaugzebul lui-même participa à la bataille, attaquant avec son vaisseau de guerre, le Yataghan. Cependant, le feu allié signifierait apparemment la mort de Yaugzebul, car un canon à rayon Halcyte bombarda accidentellement le vaisseau. Yaugzebul fut l’unique survivant, et fut immédiatement confondu avec un envahisseur rebelle. Yaugzebul commença à escalader les montagnes Halcyte aux côtés d'un escadron d’elfes envahisseurs. Cependant, les défenses arrivèrent. Steeplejacks et Phyrexians participèrent au combat montagneux. Yaugzebul faillit être massacré en tant qu'envahisseur, mais un ancien guérisseur, Xod, le reconnut et le transporta jusqu’à Halcyon.
Après avoir violemment et rapidement châtié le soldat Halcyte responsable de la destruction de son vaisseau, Yaugzebul croisa le chemin de son subordonné le commandant Gix, qui avait massacré la garde Halcyte, présumant que ces derniers étaient responsables de la mort de Yaugzebul. Yaugzebul ordonna à Gix de déporter tous les citoyens Thrans à Phyrexia pour commencer à en faire des monstres. Yaugzebul voyagea alors jusqu’aux cavernes du damné où se trouvait le portail communicant avec Phyrexia. A force de chercher, il trouva Rebbec essayant de calmer le corps comateux de son mari. L'infectant avec plus de sédatif, Yaugzebul emporta Rebbec jusqu’à Phyrexia.
Yaugzebul montra à Rebbec les merveilles qu'il avait confectionnées, y compris le supplice de Dyfed. Il porta Rebbec à la neuvième sphère, son sanctuaire intérieur, et posséda complètement son esprit, apprenant immédiatement chaque secret qu'elle possédait. Il la laissa pour commencer l'étape finale de son plan pour la domination complète de l'Empire Thran.

« Nous sommes en train d’évoluer. Nous deviendrons des Phyrexians. Nous deviendrons des dieux »

Yaugzebul et son équipe de guérisseurs attaquèrent un hangar Halcyte occupé par les rebelles. Après récupération du hangar, il incrusta ses Lithoforces chargées à bord de plusieurs dirigeables. Les bombes ainsi confectionnées détruisirent complètement les villes et les bases rebelles de l’Empire Thran. En seul jour, il détruisit l'Empire Thran et solidifia sa prise sur Dominaria. Il lâcha ses bombes près d’Halcyon, détruisant beaucoup de créations de Rebbec. Les nuages blancs laiteux sortirent de la terre, le bombardement dissout toute vie dans leur chemin. La sphère nulle siphonna toute l'énergie qui nuirait à Halcyon. La victoire était proche.

Le vaisseau de Yaugzebul patrouilla à travers la ville. Après le regroupement des forces Phyrexianne et Halcyte, il avait solidifié sa prise sur Halcyon. Il commanda ses dirigeables pour partir vers les villes états rebelles et les effacer une par une. Cependant, ses forces n'ont pas pu s’étendre très loin. Apparemment, la sphère nulle s'était levée trop haut pour siphonner les nuages mortels sortis de terre. Halcyon fut enveloppée et détruite en quelques heures. En plus, le temple Thran construit par Rebbec s'était levé de ses bases et s'était échappé dans le ciel.

Yaugzebul fit une annonce publique à ses fidèles et aux rebelles. Il était leur dieu maintenant. Il avait préparé un monde entier pour leur utilisation. S'ils se déclaraient soumis, il les sauverait, les améliorerait, les compléterait. En apercevant les merveilles de Phyrexia et les horreurs de la mort à Halcyon, personne ne refusa. Chacun se sauva jusqu’à Phyrexia, devenant ainsi des millions de sujets pour peupler le monde de Yaugzebul.

« J'ai préparé cet endroit pour vous, uniquement pour vous. Je l'ai fait pour vous, parce que je suis un dieu. Je vous demande seulement d’y entrer. Je veux seulement être votre dieu. »

Mais Rebbec regarda fixement le portail de Phyrexia, saisissant la Lithoforce que Yaugzebul avait enfoncé dans le corps de Glacian. Yaugzebul observa avec horreur Rebbec employer la puissance de la Lithoforce pour sceller le portail de Dominaria pour toujours. Yaugzebul la supplia et lui jura son amour impérissable, mais en vain. Les mains douces de Rebbec placèrent la pierre sur le piédestal. Avec un cri perçant, Yaugzebul fut scellé pour toujours à l'intérieur de son monde. Son royaume était devenu sa crypte.

Fin de la Première Partie

Yaugzebul furieux voua une haine impérissable à Rebbec, et jura qu’il envahirait Dominaria d’une façon ou d'une autre et massacrerait tous ses habitants. Alors il augmenterait son pouvoir à travers le multivers. Rien ne pu l'arrêter. Et il était évident que personne n’oserait. Pendant ce temps où Yaugzebul fut exilé de son plan, il se développa et développa sa puissance. Yaugzebul était déjà devenu un dieu, mais devenait maintenant quelque chose de plus grand encore. En effet, il devenait la créature la plus puissante jamais créée. Il était aussi au-dessus d'un Arpenteur, autant qu'un Arpenteur était au-dessus d'un virus. Il était plus grand qu'un dieu. Il était Yaugzebul.

Yaugzebul passa cinq mille ans complets dans son plan, enrageant contre Rebbec et son monde. Pendant cette ère, les forces de Yaugzebul avaient accompli leurs transformations, mais ça n’était pas suffisant pour lui. Yaugzebul savait que le corps était une machine, et comme une machine il pouvait être rendu plus parfait en ajoutant de nouvelles pièces. Par la suite, toutes les créations de Yaugzebul eurent pour but de créer des machines parfaites. Il créa des dragons-machines, des engin de sorcière, des vassaux de sang, des scriges, des carnappeurs, des chiens creux, des gardes sanguins, et des vebulids. Il recueillit un mélange de grande intelligence et de puissance et les appela démons, un cercle intérieur employé à effectuer ses grands plans. Le plus grand de ces démons était Gix, qui était devenu aussi puissant qu’un Arpenteur. La propre Arpenteuse captive de Phyrexia, Dyfed, avait été massacrée peu avant l’exil de Yaugzebul. Ce dernier créa des agents dormants, créatures conçues pour ressembler aux êtres humains qui s’infiltraient parmi les peuples humains pour les neutraliser, de sorte qu’aucune terre ne tienne tête à Yaugzebul lorsque l’invasion de Phyrexia se ferait sentir.
Cependant, un problème le préoccupa. Phyrexia était un plan artificiel, créé par un Arpenteur mort depuis longtemps. Yaugzebul apprit que c'était le destin de tous les plans artificiels de s'effondrer, et qu’un jour Phyrexia cesserait d'être. Yaugzebul devait envahir Dominaria, et en faire une nouvelle Phyrexia.

Merveilles phyrexiannes

Mais le génie de Yaugzebul ne pu être contenu, pas même dans les neuf sphères. L'histoire est incertaine sur ce point, mais apparemment Yaugzebul commença à construire d’une façon ou d'une autre un nouveau plan, un monde artificiel composé de fluipierre. Ce monde, que Yaugzebul appela Rajh, s'étalerait lentement jusqu'à ce que les barrières dimensionnelles ne puissent plus le contenir, et alors il fusionnerait avec le monde le plus proche. Ce monde était naturellement, Dominaria ; c'était de cette façon que Yaugzebul conquerrait son plan depuis Phyrexia.
Alors cela se produisit. Le jour que le seigneur des ténèbres attendait depuis longtemps vint enfin. Un portail s'était ouvert, et deux humains étaient entrés dans la première sphère de Phyrexia. Yaugzebul ordonna à ses subordonnés de rester à l’écart et observa les nouveaux venus depuis les ombres. Ces humains, un homme, une femme, observaient avec intimidations les merveilles conçues par Yaugzebul. Puis, l'Innommable nota quelque chose d’étrange. L'homme saisit dans sa main une moitié de Lithoforces qui émanait les mêmes énergies que celle qu'il avait implanté lui-même dans Glacian il y a cinq millénaires. Yaugzebul envoya un de ses démons pour massacrer ces deux humains et pour capturer ce Lithoforce brisée, mais les humains se sauvèrent de Phyrexia et claquèrent le portail derrière eux.

Furieux, Yaugzebul prépara de nouveaux plans au cas où le portail se réouvrirait. Une occurrence étrange se produisait sur sa première sphère. Certains de ses dragons-machines disparaissaient. Yaugzebul eu peu de temps pour considérer ceci, car des années après il pourrait ouvrir le passage de nouveau. Les Lithoforces qui avaient longtemps servi de serrure pour empêcher le retour de Yaugzebul à Dominaria avait été enlevées (C’est en fait Urza et Mishra qui ont accidentellement libéré l’accès au portail en retirant la Lithoforce, bien des années après qu’elle ait été placée par Rebbec. Mais çà, c’est une autre histoire…). Maintenant, rien n'incommoderait sa conquête. Les énergies temporelles étaient encore faibles, permettant à Yaugzebul d'envoyer seulement un de ses subordonnés. Bien évidemment, Yaugzebul choisit Gix pour déclencher ce nouvel âge. Gix laissa Phyrexia, fermant le portail derrière lui.

Pendant des années, Yaugzebul attendit patiemment le retour de Gix. Presque une décennie plus tard, Gix revint dans Phyrexia, battu et cassé. Yaugzebul lut son esprit aussi facilement que dans les pages d'un livre. Gix avait recueilli un groupe d'humains qui adoraient les machines. Il avait l'habitude d’acheter ces humains pour infiltrer les nations les plus puissantes des abords. Le continent avait été renommé Terisiare, alors que les nations régnantes se composaient d'Argive, de Yotia, de Korlis, et de déchirées Apparemment, il y a soixante ans, deux frères avaient enlevé la Lithoforce de Glacian de son piédestal. La pierre avait été coupée en deux moitiés, de la même manière que la personnalité de Glacian avait été dédoublée dans son cerveau. Un frère était venu pour régner sur Argive, Yotia, et Korlis, alors que l'autre régnait sur le royaume déchiré Les deux frères avaient combattu jusqu'à ce que toutes leurs ressources aient été épuisées. Les deux voyagèrent alors au continent forestier d'Argoth, où fut engagée une guerre à trois voies avec les défenseurs de la forêt. D’une façon ou d'une autre, un souffle magique énorme a détruit le continent entier, les frères inclus. Terisiare était dans les ruines. Maintenant le moment était propice pour envahir Dominaria.

Et on en revient à l'histoire de Mishra et d'Urza

Gix fut autorisé par Yaugzebul à rechercher des disciples de Dominaria et à les incorporer aux merveilles de Phyrexia. Bientôt, Yaugzebul amasserait ainsi une grande multitude de monstres et envahirait Dominaria. Cependant, quelque chose faisait défaut. Le portail ne s'ouvrait pas. Furieux, Yaugzebul exila Gix dans la septième sphère, où il souffrirait dans l'agonie. Yaugzebul avait conçu divers portails qui lui permettraient de passer dans beaucoup de plans, mais aucun ne fonctionnait pour Dominaria. Le plan avait été complètement coupé de Phyrexia.

Presque mille ans passèrent, et Yaugzebul ne pouvait toujours pas entrer dans Dominaria. Puis quelque chose de vraiment inattendu se produisit. Un des frères avait apparemment survécu à la destruction d'Argoth et était devenu un Arpenteur. De plus, l'homme étrange tenait dans son crâne les deux moitiés de la Lithoforce brisée de Glacian. Urza envahit Phyrexia, blâmant le plan de la mort de son frère. Montant un dragon-machine massif, cet homme, Urza, causa des dommages incalculables au royaume de Yaugzebul. Mais ce dernier ne toléra pas une telle chose. Yaugzebul envahit l'esprit d'Urza, le déformant pour toujours. Défait, Phyrexia fut abandonnée par Urza avec l’un des premiers agents dormants créé par Yaugzebul, Xantcha.

La vie de Yaugzebul fut consacrée à ce nouveau but. Il retournerait à Dominaria, mais avec un nouveau but formé dans son esprit antique. Urza mourrait. Cette hantise remplit de combustible chaque parcelle de son être. Cependant, un homme connaissait Urza mieux que Yaugzebul. Le sombre seigneur n'a eu aucun autre choix que de libérer Gix de son supplice éternel.

Yaugzebul envoya des légions innombrables à la poursuite d'Urza. Elles le traquèrent à travers le multivers entier, toujours derrière lui et jamais capable de faire face à sa puissance. Finalement, les subordonnés de Yaugzebul trouvèrent l’Arpenteur détesté à un plan presque entièrement constitué de mana blanc. Dégoûté, Yaugzebul corrompit cette terre avec son essence maléfique, la défigurant pour l’éternité. Urza et Xantcha se sauvèrent du plan, avec les troupes de Yaugzebul à leur poursuite. Cependant, Yaugzebul n'en avait pas fini avec ce monde. Le plan, créé par un autre Arpenteuse, Serra, était un lieu de guérison et de paix. Yaugzebul l'a détesté, et a moissonné ses ressources pour les usages de Phyrexia. Serra se sauva du plan après qu'elle ait réalisé que rien ne pourrait stopper les séides de Yaugzebul.

Les négateurs mènent la vie dure à Urza

Finalement, un jour glorieux arriva. Yaugzebul sentit que le portail de Dominaria lui était de nouveau ouvert, d’une façon ou d’une autre. Yaugzebul fut libre de commencer son infiltration dans Dominaria, en préparation de sa grande invasion. Yaugzebul envoya ses serviteurs aux quatre coins du plan. Mais il ne pu pas localiser la source de ses misères, l’arrogant Arpenteur Urza. Quelque temps après, le démon Gix réussit à trouver l’ennemi tant détesté de Yaugzebul, Urza, pour finalement mourir par la main de ce dernier lors d’un combat les opposant. Furieux, Yaugzebul envoya ses négateurs, des êtres capables de venir à bout d’un Arpenteur, aux quatre coin du globe pour obtenir un succès limité : Urza était affaibli mais toujours vivant. Urza rassembla laborieusement ses ressources pour préparer la défense de son plan. Il ne réussirait pas. Rien ne pouvait stopper Yaugzebul. Ses serviteurs avaient déjà affaibli les fières terres natales de Benalia et de Keld, s’assurant la victoire avant même que la bataille ne commence.

Après cela, Yaugzebul entrevit les plans d’Urza. L’Incarmal du plan de Rajh,Wöhlrajh le déchu sous les ordres de Yaugzebul captura Sissay, la capitaine de l'Aquilon, vaisseau volant dans le but de leurrer son pire ennemi dans l’objectif qu’il voulait atteindre. Pendant qu’il félicitait l’Incarmal Wöhlrajh pour la réussite de sa mission, Yaugzebul commença à comprendre la tactique d’Urza. Demi-frère de Wöhlrajh, le maître d’armes Gerrard Capashen avait été créé par Urza dans un but dont il n’était pas encore conscient. Gerrard était né – ou plutôt avait été fabriqué- puis manipulé pour devenir l’ultime instrument de la victoire d’Urza. Gerrard Capashen
Gerrard, en ce moment même avec l’équipage de l’Aquilon, n’existait que pour une seule chose, détruire Yaugzebul. Le plan d’Urza était brillant. Il était aussi pathétique. La tactique d’Urza était exposée à tous les regards, mais les manigances de Yaugzebul dépassaient sa compréhension.

Wöhlrajh quitta le plan de Rajh pour partir à la poursuite de son demi-frère haï, laissant Rajh dans le chaos, sans chef. Yaugzebul nomma Crovax,Incarmal en devenir un vampire noble lui-même victime des manipulations génétique d’Urza, à la tête de Rajh. Crovax était un commandant cruel, mais fut facilement contrôlé par le génie de Yaugzebul. Le vampire d'Urborg suppliait constamment Yaugzebul de lui accorder une vision de son épouse décédée, Sélénia, l'ange noir, tolérant que son nouveau maître le contrôle avec une totale tranquillité.

Et le jour tant attendu arriva enfin. En l’an 4205, plus de 9000 ans après qu’il ait été exilé dans Phyrexia, Yaugzebul envoya ses légions se déverser dans son plan natal, Dominaria. Dans les jours qui suivirent, Benalia fut détruite. Llanowar fut couchée à plat, rasée. La Yavimaya fut affaiblie. Keld était dans un état chaotique. La Nouvelle Argive fut oblitérée. Tefeiri raya Zhalfir de la surface du plan, puis s’enfuit de Dominaria. Les forces de Yaugzebul se concentrèrent sur Urborg et sur Koilos, où Yaugzebul était sorti de Dominaria bien des années auparavant. Les forces d’Urza, menée par Gerrard et l’Aquilon, réussirent à détruire les forces ennemies qui stationnaient à Koilos, détruisant le Portail qui reliait Phyrexia à Dominaria pour des milliers d’années. L’armée d’Urza profita d’un bref repos, mais furent eux-mêmes soudainement envahis par des milliards d’envahisseurs Phyrexians. Finalement, le plan de Yaugzebul avait abouti. Le plan de Rajh qu’il avait créé se déversa dans Dominaria, servant ainsi de portail aux horreurs qui en sortaient. La Forteresse, dirigée par le commandement de déchirées, s’installa dans le territoire de Yaugzebul. Les survivants de Dominaria furent rapidement obligés de se diviser en petites troupes et escadrons. Seul l’élite des forces d’Urza restèrent une armée considérable, et concentrèrent leur attaque dans une dernière tentative pour détruire la Forteresse. Ces forces, dirigées par Eladamri, un elfe de la forêt de Linciel, réussirent à reprendre le contrôle des marais fétides d’Urborg, avec l’aide d’un maro-sorcier de la Yavimaya. La victoire semblait certaine. Seul Yaugzebul savait que ce n’était qu’une mascarade.

Rajh s'est enfi déversé sur Dominaria

« Excellent, je connais ton cœur, maintenant. Tu es à moi à présent ! »

Au plus profond de la Neuvième Sphère de Phyrexia, Yaugzebul devint adoré par ses deux plus grands ex-ennemis. D’un côté s’inclinait Gerrard, qui acceptait de se vouer à la volonté de Yaugzebul en échange de la résurrection de son amour perdu, Hanna. De l’autre côté s’inclinait Urza, qui ne pouvait que se prosterner d’admiration et de crainte devant le dieu que Yaugzebul était devenu (lire la traduction de la Biographie d’Urza de « Superarcanis » pour comprendre les raisons qui ont poussé Urza à se soumettre). Ils étaient les deux seuls hommes sur Dominaria capable de le vaincre, et ils vénéraient abjectement le Seigneur Sombre à présent. Mais un seul d’entre eux pouvait gagner l’estime de Yaugzebul. Ce dernier déshabilla Urza de ses pouvoirs d’Arpenteur et leur ordonna de se battre jusqu’à la mort de l’un d’entre eux. Les deux héros combattirent dans l'Arène Phyrexiane, uniquement poussés par leur soif de sang, jusqu’à ce que finalement Gerrard prenne le dessus, décapitant d’un coup d’épée Urza, l’homme qui l’avait créé. Yaugzebul augmenta la puissance de Gerrard bien au-delà de son imagination, mais le jeune homme désirait seulement revoir son amour Hanna. Yaugzebul vit en cela une faiblesse. L’amour n’avait pas sa place à Phyrexia. Alors, Yaugzebul rendit Hanna, complètement guérie et saine (Il faut savoir qu’Hanna était morte à cause de la peste Phyrexianne). Gerrard compris la supercherie, et finalement réalisa que l’Hanna qu’il connaissait était une personne que Yaugzebul, malgré toute sa puissance, ne pourrait jamais lui rendre. Gerrard détruisit la fausse Hanna, et fut immédiatement exilé de la Neuvième Sphère.

Dominaria était sauvé. Phyrexia était battue, grâce à l’intervention d’Urza qui avait recouvert ses esprits. La Forteresse fut assiégée. L’invasion Phyrexianne avait échoué. Mais cela importait peu. Yaugzebul était l’ultime création du multivers. Tous les Phyrexians avaient eu leur chance de survivre aux combats de Dominaria dans l’espoir d’être totalement complétés. Ils avaient échoué. Yaugzebul lui, n’échouerait pas.

Pour la première fois depuis plus de 9000 ans, Yaugzebul sortit de Phyrexia pour passer dans le plan de Dominaria…

Immédiatement, un massacre meurtrier commença.Tout ce qui était vivant au-delà des limites de la Forteresse mourut instantanément, seuls des corps sans vie, autrement dit des zombies, restèrent pour massacrer les survivants. Yaugzebul s’incarna sous la forme d’un nuage noir recouvrant la totalité de Dominaria. Les milliers de morts d'Urborg furent suivis par les innombrables victimes à travers Dominaria. Yaugzebul tendit sa « main » et empoigna le lieu de sa naissance pour l’inteller dans une immense crypte. Il voulut ensuite recréer sa Phyrexia déchue sur Dominaria. Seul quatre choses se dressèrent sur son chemin, mais elles n’étaient pas négligeables : Le vaisseau volant Aquilon, son commandant Gerrard, la tête affaiblie d’Urza, et le golem d’argent Karn, une autre création d’Urza. Les trois êtres et le vaisseau fusionnèrent, mélangeant leur essence pour créer une grande énergie qui percuta Yaugzebul de plein fouet. Mais lors de son dernier instant, Yaugzebul ne considéra pas qu’Urza fût responsable de sa défaite. Cette défaite venait de Rebbec, en vie après toutes ces années et revenue sous les traits de la toute puissante Gaïa. Dans l’esprit tordu de Yaugzebul, si l’Aquilon l’avait détruit, c’était Rebbec qui avait exécuté sa formidable revanche.

Et Yaugzebul disparut… Le plus grand être que le multivers ait jamais conçu s’en était allé. Depuis leur plan en pleine dissolution, tous les enfants de Yaugzebul regardèrent leur Père les quitter puis toute vie s’échappa de leur corps. Pour Dominaria, la vie ne fut plus jamais la même après ce carnage. Mais pour Phyrexia, la vie avait tout simplement cessé d’exister. Yaugzebul était parti, et les Phyrexians restés sur Dominaria n’opposèrent aucune résistance aux forces de la Coalition. Ils leur supplièrent de les épargner, mais furent détruits. Yaugzebul était mort…

Un dieu peut-il mourir ?

…Mais l’était-il vraiment ? Les choses sont en constant changement, avec Yaugzebul rien n’est jamais certain. Environ un siècle plus tard, Dominaria avait commencé à reconstituer ses ruines. Sur le petit continent d’Otaria, Karona, fausse divinité commença une cérémonie d’appel. Se prenant pour une véritable déesse, ce qui était faux malgré ses pouvoirs considérables, Karona essaya de contacter les autres dieux des cinq couleurs de la magie, désespérée de trouver un égal à qui parler. C’est en recherchant le Dieu du Noir que Karona eut la réponse à sa prière, émanant de la perfide Phyrexia, depuis Dominaria. Yaugzebul était en vie !

« J’étais autrefois un dieu, plus que n’importe qui dans le multivers. Et je redeviendrais un jour ce dieu que je fus jadis ! Qui suis-je ? Je suis Yaugzebul… »

Karona fut plus tard exilée par trois mages surpuissants. Karona erra dans les plans, puis finalement arriva sur Phyrexia, encore défigurée après qu’un siècle se soit écoulé. Yaugzebul, gravement affaibli par sa rencontre avec l’arme destructrice d’Urza, y reconstituait lentement ses forces en attendant l’instant où il pourrait à nouveau rentrer dans son plan natal et, sans aucun ennemi pour l’arrêter, pourrait étendre sa vision de Phyrexia à travers Dominaria… et à travers le multivers.

FIN

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